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21 décembre 2024 6 21 /12 /décembre /2024 14:40
Photo Le Télégramme. Jean aux côtés de Marcel Dénès dans la manifestation des retraité-es à Quimper le 26 mars dernier.

Photo Le Télégramme. Jean aux côtés de Marcel Dénès dans la manifestation des retraité-es à Quimper le 26 mars dernier.

Jean en mai dernier à un rassemblement pour un cessez-le-feu à Gaza

Jean en mai dernier à un rassemblement pour un cessez-le-feu à Gaza

Hommage à Jean Guyomarc'h par Piero Rainero

Mon cher Jean,

Ton départ si brutal a provoqué une grande émotion chez tes amis, tes camarades, tous ceux qui te connaissaient.

Nous ne reverrons plus ta grande silhouette, ton sourire amical, ironique parfois, nous ne bénéficierons plus de tes réflexions si pertinentes, si justes, de ta chaleureuse présence. Tu resteras cependant toujours présent à nos côtés.

Il est difficile de dire en quelques mots l’homme que tu étais, la place que tu as occupée parmi nous.

Nous nous connaissions, Jean, depuis si longtemps. Depuis ton retour en Bretagne, dans notre ville, en 1978, après le passage obligé que tu avais fait par Paris comme presque tous les salariés de la Poste à cette époque, les PTT comme on disait alors.

Une entreprise publique, c’était important pour toi.

Originaire de Berrien, ton travail t’avait contraint à quitter cette terre rouge, cette terre de Résistance du centre Finistère à laquelle tu étais si intimement attaché.

C’est en 1962 au retour de la guerre d’Algérie que tu as rejoint le Parti Communiste. Appelé du contingent entraîné malgré toi dans cette guerre, c’est en communiste que tu te comportais déjà dans ton régiment, refusant de porter les armes contre un peuple qui se libérait du joug colonial. Cela te valut de subir des sanctions allant jusqu’à la prison qui ne réussirent jamais à altérer tes valeurs humanistes. Toi dont les parents avait été des résistants déterminés au nazisme. Leur souvenir était très présent dans ta mémoire familiale.

À Paris tes camarades te confièrent des responsabilités en t’élisant au comité fédéral. Paul Laurent, alors secrétaire de la fédération de Paris et membre du secrétariat national, me dit un jour toute l’estime et la considération qu’il avait pour toi. Je me souviens que lorsque je t’avais rapporté ces propos, un sourire discret avait glissé sur ton visage.

Dans le 6ème arrondissement où tu demeurais, tu fus élu secrétaire de la section communiste et les militants te choisirent pour être candidat sur la liste de la gauche rassemblée aux élections municipales de mars 1977.

Lors d’un repas amical chez toi au cours duquel Yvonne et moi avions apprécié tes qualités de cuisinier, tu me remis des photos et des documents témoignant de tes nombreuses activités politiques de l’époque : meetings électoraux, défilé en hommage aux Communards, vente de l’Huma Dimanche, distributions de tracts, manifestation où apparaissaient côte à côte Georges Marchais, Jacques Duclos, Roland Leroy, Georges Séguy, Henri Krasucki...Tu avais milité à leurs côtés.

Mais comme tout Breton contraint de s’expatrier, tu voulais revenir en Bretagne et c’est ainsi qu’en 1978, avec ta famille, tu es arrivé à Quimper.

Sans attendre tu as pris ta place à nos côtés dans les luttes pour les droits des travailleurs, la paix, la solidarité, les droits humains.

Aussitôt arrivé, des responsabilités te furent confiées à la section de Quimper ainsi qu’à la direction fédérale et tu fus à plusieurs occasions candidat aux élections municipales et cantonales dans notre ville.

La retraite venue, tu étais toujours présent dans nos débats, nos initiatives, aimant le contact avec les gens, nous faisant bénéficier de ton expérience. Tu étais à 87 ans le doyen de la section mais tu avais su garder l’esprit, les convictions de ta jeunesse. Et la nécessaire rébellion devant les injustices de la société.

Infatigable militant de terrain, on te voyait sur les marchés, dans les manifestations pour le pouvoir d’achat et les retraites, pour l’hôpital, pour la Poste et les services publics qui te tenaient tant à cœur, encore ces dernières semaines pour la justice et la paix au Proche-Orient.

Tu étais aussi un militant de réflexion, posé, attentif aux autres, respectueux avec tous. Dans les moments de grande complexité politique comme ceux que nous traversons tu avais toujours l’idée et le mot juste, dans l’esprit des valeurs communistes qui t’ont animé toute ta vie.

Je me souviens des échanges nombreux que nous avions lorsque tu venais me voir dans mon bureau à la fédération, de tes appels téléphoniques, des lettres amicales que tu m’adressais.

Si ta vie politique et syndicale étaient bien remplies, ta famille, ta fille Catherine, tes petits-enfants et ton arrière petite-fille avaient une place essentielle pour toi, tu en parlais avec affection et fierté.

Ainsi que Marie avec qui tu as partagé ces dernières années. Tu appréciais les voyages faits ensemble en Italie, aux États-Unis chez tes amis, à la Martinique où vous séjourniez parfois plusieurs semaines. Tu n’oubliais jamais de nous adresser une petite carte postale comme un clin d’œil amical.

Adieu Jean, soit assuré que ton souvenir restera dans nos mémoires, celle des tiens, de tes camarades, de tes amis, de tous ceux qui t’ont connu et apprécièrent en toi l’homme droit, sincère, généreux, d’une grande sensibilité, toujours discret, qui est resté fidèle à ses convictions de liberté, de fraternité, de justice sociale, de paix.

Je vous adresse, Catherine et Marie, les condoléances du parti communiste, de son secrétaire départemental Ismaël Dupont, du sénateur communiste Gérard Lahellec qui avait milité avec Jean au syndicat CGT des Postes et Télécommunications.

Et je vous renouvelle à toutes les deux ainsi qu’à vos proches, en mon nom et en celui d’Yvonne, l’expression de notre profonde sympathie.

Jean tu vas nous manquer.

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19 décembre 2024 4 19 /12 /décembre /2024 17:02
Le Télégramme, 9 décembre 2024

Le Télégramme, 9 décembre 2024

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18 décembre 2024 3 18 /12 /décembre /2024 06:28

Ouest-France

ENTRETIEN. Avec sa BD, Inès Léraud veut aider à « mieux comprendre l’histoire des agriculteurs »
Recueilli par Pierre FONTANIER.

Publié le

Après le succès de sa bande dessinée coup de poing « Algues vertes, l’histoire interdite », la journaliste d’investigation Inès Léraud publie « Champs de bataille, l’histoire enfouie du remembrement ». Elle revient sur cette réorganisation foncière, rurale, intervenue au cours du siècle dernier. Mais aussi, et surtout, sur ses conséquences.

Inès Léraud, journaliste d’investigation, publie sa deuxième BD : « Champs de bataille, l’histoire enfouie du remembrement ».

Inès Léraud, journaliste d’investigation, publie sa deuxième BD : « Champs de bataille, l’histoire enfouie du remembrement ». | CAMILLE DE CHENAY

Journaliste d’investigation indépendante, Inès Léraud, originaire de Saumur (Maine-et-Loire), vit en Bretagne. Après avoir enquêté pour France Culture sur l’agriculture bretonne, elle a scénarisé en 2019 sa première BD, Algues vertes, l’histoire interdite, dessinée par Pierre Van Hove et coéditée par Delcourt et La Revue dessinée. Tout comme Champs de bataille, l’histoire enfouie du remembrement, parue le 20 novembre 2024.

Après Algues vertes, l’histoire interdite, vous publiez Champs de bataille, l’histoire enfouie du remembrement. Ce sont deux sujets très liés…

C’est concomitant, ces sujets me sont apparus nécessaires en quittant Paris pour m’installer en Centre-Bretagne. À Maël-Pestivien (Côtes-d’Armor), j’ai réalisé combien le remembrement avait été un moment de bascule, à quel point il y avait eu un avant et un après. C’est presque un épisode anthropomorphique dans la vie des gens, émaillé de violences policières sur des paysans. C’est un sujet un peu lointain et il m’a été difficile de trouver des témoins du passé. Mais c’est vrai que les deux sujets se répondent : les algues vertes (phénomène causé par la pollution de l’eau par les nitrates en Bretagne) sont le produit de l’agriculture intensive mise en place grâce au remembrement.

À quels obstacles vous êtes-vous heurtée au fil de ces quatre ans d’enquête ?

Il n’y a pas eu de pression particulière comme pour Algues vertes, qui était un sujet brûlant, sensible, avec des gens qui avaient des choses à cacher et craignaient que je les dévoile. Là, j’ai été confrontée au mutisme des témoins du remembrement, qu’ils comparaient à une guerre. Leur mémoire était très intériorisée. C’était comme indicible, les gens n’avaient pas transmis ça dans leurs familles. Mon objectif était de rassembler les éléments du puzzle. J’étais à la limite de l’exercice journalistique, je n’aurais rien pu faire avec la seule collecte de témoignages, il fallait que je passe par la case archives. Mais beaucoup de témoins avaient gardé des coupures de presse précieuses.

"La résistance est allée très loin, la Bretagne, c’est la seule région où des attentats ont été commis contre les bulldozers et plusieurs remembrements ont été effectués sous la contrainte policière."

 

— Inès Léraud, journaliste d’investigation

 

Vous évoquez une diversité politique et sociale chez les « pro » et les « anti » remembrement…

Des figures très fortes portaient le remembrement, chez les pétainistes comme chez les communistes. Et les « anti » étaient autant de droite que de gauche. Les « pro » étaient portés par l’idéologie des Trente Glorieuses, celle du progrès, de l’émancipation par la technique. L’idée que demain sera toujours mieux qu’aujourd’hui a transcendé les classes politiques. La première remise en question de cette idéologie, elle vient de René Dumont, premier candidat écologiste à l’élection présidentielle de 1974.

Le remembrement a-t-il été plus violent en Bretagne qu’ailleurs ?

Le remembrement a eu lieu partout dans la moitié nord de la France. J’ai pu étudier le Limousin, les Pays de la Loire, la Bretagne et la Normandie. Dans l’Est, ça a été un énorme chantier avec des contestations et un profond déni de démocratie. Mais c’est vrai que je ne me suis pas installée en Bretagne par hasard, la paysannerie y était particulièrement pauvre et peu développée dans les années 1950. En une décennie, elle a fait un énorme bond, un saut très rapide pour devenir une des régions les plus productives. C’est un laboratoire particulièrement intéressant à étudier.

La résistance est allée très loin, c’est la seule région où des attentats ont été commis contre les bulldozers et plusieurs remembrements ont été effectués sous la contrainte policière. Cette région avait une image d’arriérée, mais c’était au regard d’une volonté étatique de la moderniser. Sa culture et son identité ont perduré plus longtemps. Le remembrement a détruit les spécificités paysagères du territoire, sa langue… C’est la prise de pouvoir de la puissance économique et administrative.

Revue dessinée, 150 pages, 23,50 €. | INÈS LÉRAUD / PIERRE VAN HOVE / DELCOURT-LA REVUE DESSINÉE

Quelles sont les conséquences les plus graves de ce remembrement « autoritaire » ?

L’injustice et l’inégalité dans la redistribution des parcelles. Les agriculteurs syndiqués à la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles), le plus puissant syndicat de la profession, étaient juges et parties, ils ont fait une razzia sur les meilleures terres. Le remembrement a aussi entraîné des choix absurdes faits sur des cartes, comme l’arasement de talus indispensables pour empêcher l’érosion de sols en pente. Les communes étaient des communautés avec des gens qui travaillaient ensemble, étaient solidaires. Aujourd’hui encore, des habitants et leurs descendants se détestent. En Normandie, je me suis rendue dans des communes clivées où il y a deux bars, deux sociétés de chasse, ceux des « anti » et ceux des « pro ». Le plus grave, c’est que la société paysanne était très résistante aux aléas climatiques, elle fonctionnait avec le bocage.

"Je veux être un trait d’union entre paysans et population car on est vraiment divisés."

— Inès Léraud, journaliste d’investigation

Un remembrement « à l’amiable » aurait-il été possible ?

Oui. Même s’il était indispensable de faire évoluer, structurer et araser, ce bocage avait des intérêts écologiques énormes. On a liquidé cette société qui aurait pu être une source d’inspiration pour faire face à la crise climatique. Aujourd’hui, 30 % des agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté, c’est la catégorie socioprofessionnelle qui se suicide le plus, a les plus mauvaises retraites et les campagnes se sont vidées. L’agriculture industrielle est néfaste pour l’environnement, alors que l’agriculture paysanne est vertueuse. Elle a un rôle social, environnemental et nourricier. C’est un levier. Mais ceux qui veulent s’installer peinent à obtenir des terres. C’est le principal verrou contre lequel il faut se battre pour favoriser l’installation de nouvelles fermes. On est passé de 7 millions d’agriculteurs en 1945 à 400 000 aujourd’hui et on en prévoit 200 000 dans dix ans. On est en train de perdre notre force nourricière alors qu’on était le principal producteur d’Europe.

Le succès d’Algues vertes a été fulgurant, il a entraîné le film de Pierre Jolivet, un BD-concert… Qu’attendez-vous de cette nouvelle BD ?

Algues vertes était un cri de dénonciation, une envie de décortiquer un tabou, un système clairement nocif et qu’il était difficile de nommer comme tel. Là, je veux être un trait d’union entre paysans et population car on est vraiment divisés, alors qu’on voit qu’on peut réussir des combats quand les agriculteurs et le peuple s’allient. L’idée de cette BD est de mieux comprendre l’histoire des agriculteurs.

https://www.ouest-france.fr/culture/bande-dessinee/entretien-avec-sa-bd-ines-leraud-veut-aider-a-mieux-comprendre-lhistoire-des-agriculteurs-710cca30-b248-11ef-a8ca-075099a0d9c7

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9 décembre 2024 1 09 /12 /décembre /2024 19:51
PCF Finistère : "Faire échec à l'extrême-droite" - Interview dans Ouest-France, 9 décembre 2024
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8 décembre 2024 7 08 /12 /décembre /2024 19:13
Débat public sur le fret SNCF à Brest le lundi 9 décembre à 18h, Maison des Syndicats, à l'initiative de la CGT
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8 décembre 2024 7 08 /12 /décembre /2024 12:07

Un succès pour notre vente solidaire de légumes ce samedi matin rue Fleming au Relecq-Kerhuon. Pour le PCF, il faut assurer à tous une alimentation de qualité, abordable et des prix rémunérateurs pour les producteurs. La même vente était aussi menée ce jour par nos Camarades à Landerneau. Ces opérations seront renouvelées...

Pierre-Yves Liziar, secrétaire de section du PCF Le Relecq-Kerhuon, élu communiste du Relecq-Kerhuon

Succès pour les ventes solidaires de légumes du PCF Relecq-Kerhuon et Landerneau ce samedi 5 décembre
Succès pour les ventes solidaires de légumes du PCF Relecq-Kerhuon et Landerneau ce samedi 5 décembre
Succès pour les ventes solidaires de légumes du PCF Relecq-Kerhuon et Landerneau ce samedi 5 décembre
Succès pour les ventes solidaires de légumes du PCF Relecq-Kerhuon et Landerneau ce samedi 5 décembre

ON A TOUT VENDU !

A 1 euro le kg :

- 50kg de pommes de terre.
- 5kg de patates douces.
- 10kg de carottes.
- 40kg d'oignons.
- 10 kg de pommes.

A 1 euro la pièce :

- 15 potimarrons.
- 15 têtes de choux fleurs.

Et des œufs (1 euro les 6).

 

Philippe Van Acker, de la cellule communiste de Landerneau, avec ses camarades sur la photo.

Succès pour les ventes solidaires de légumes du PCF Relecq-Kerhuon et Landerneau ce samedi 5 décembre
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8 décembre 2024 7 08 /12 /décembre /2024 11:59
" Les luttes des Penn Sardin, quelques souvenirs…." - par Piero Rainero

Les luttes des Penn Sardin, quelques souvenirs….

Ma mère Marie-Thérèse Moulac avait 14 ans à l’époque et travaillait aux Établissements Bézier. Le Bézier qui était alors le responsable du syndicat patronal des industriels de la conserve et dont le Préfet du Finistère, dans une note au Ministère du Travail qui fut rendue publique par le journal « Le Temps » , disait qu’il était « Le plus impopulaire et détesté de tous. »

Ma mère, comme les autres Penn Sardin, n’avait rien oublié.

Elles parlaient toutes de ce mouvement avec une légitime fierté. Évoquant « les conditions de travail très dures », les « petits salaires » et « la misère des gens », « l’autoritarisme flirtant avec la violence du patronat », leur participation aux manifestations, aux confrontations avec les gendarmes à cheval dans les petites rues du port, la tentative d’assassinat du maire communiste, Daniel le Flanchec, par des malfrats recrutés à Paris et grassement payés par les industriels pour semer le désordre dans la ville, les meetings aux Halles et les chants entonnés en chœur dans les usines et qu’elles chantaient encore, 50 ans après, avec la même émotion et la même colère qu’au temps de leur jeunesse. Je me souviens d’une réunion de la section du PCF de Douarnenez, au tout début des années 70, où une Penn Sardin entonna plusieurs de ces chansons reprises par l’assemblée dont le maire Michel Mazéas.

Lorsque certaines d’entre elles étaient surprises dans les ateliers à chanter, elles étaient immédiatement « mises à la porte ». Dans le pays bigouden, des chefs d’entreprise allaient jusqu’à faire signer des engagements à ne pas chanter des chansons comme par exemple ce chant ouvrier né dans le Nord de la France dans la seconde moitié du 19ème siècle et devenu emblématique de la lutte des sardinières :

 

« Saluez, riches heureux,

Ces pauvres en haillons,

Saluez, ce sont eux

Qui gagnent vos millions. »

 

Lorsque la fatigue et le manque de sommeil font tomber les paupières, que les gestes mécaniques ininterrompus, mille fois répétés pendant des heures, engourdissent les doigts et rendent les mains maladroites, chanter faisait oublier la dureté du travail dans le froid, l’humidité, le bruit incessant des machines, et les odeurs âcres, irritant les yeux et la gorge, de l’huile de friture et des viscères de poissons qui imprégnaient les vêtements.

Chanter donnait de l’énergie, de l’espoir, faisait vivre la solidarité, la confiance, comme un support, un moteur, de la conscience entre ces ouvrières, tout en étant l’affirmation d’une forme de résistance.

Le chant est un moyen d’expression universel pour porter la colère, la tristesse, la joie, l’espérance.

Les esclaves noirs chantaient dans les champs de coton aux USA.

«  On se battait pour notre dignité, tout simplement, et la dignité c’était pour nous des salaires décents qui nous permettent de vivre normalement et des conditions de travail plus humaines. » Combien de fois n’ai-je pas entendu cela dans les propos de ces Penn Sardin douarnenistes que j’ai rencontrées. Le mot qui revenait le plus dans leurs récits était celui de « dignité ».

Cette grève dont on parlait peu jusque dans les années 70, sinon que dans les familles de ses derniers acteurs et témoins, eut en son temps, un grand retentissement national.

Marcel Cachin alors député de la Seine et directeur de « L’Humanité » se déplaça à Douarnenez où il s’adressa aux grévistes en breton. Ma mère et d’autres s’en souvenaient très bien. Une ouvrière me dit un jour à ce propos : « Ça nous avait marqué un Parisien qui parlait breton. » Elles ignoraient alors que Marcel Cachin était un Breton bretonnant de Paimpol.

Ce mouvement des Penn Sardin est, depuis quelques années, l’objet d’études et de travaux universitaires. Sociologues, historiens, chercheurs, étudiants publient livres et articles qui rencontrent un large écho. Des journalistes recherchent les documents d’époque pour en faire des documentaires. Des conférences sont organisées, des cercles culturels montent des spectacles, de jeunes musiciens écrivent des chansons sur lesquelles dansent les générations nouvelles.

Il n’y a pas de plus bel hommage qui puisse être rendu à toutes ces combattantes pour le respect des droits humains qui ont écrit, il y a un siècle, cette belle page des luttes ouvrières en Bretagne.

Au front du profit « des capitalistes de la conserve » ainsi que Marcel Cachin nomma dans une intervention à la tribune de l’Assemblée Nationale les patrons d’usines de Douarnenez, elles opposèrent, pendant 46 jours, le front uni des luttes sociales pour la justice et le progrès.

Et elles furent victorieuses.

 

Piero Rainero.

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1 décembre 2024 7 01 /12 /décembre /2024 17:30
30 novembre, on fête les 100 ans de la grande grève des sardinières à Douarnenez - Mobilisation à Douarnenez à l'appel de la CGT avec la JC et le PCF et d'autres composantes du nouveau front populaire et de la gauche
30 novembre, on fête les 100 ans de la grande grève des sardinières à Douarnenez - Mobilisation à Douarnenez à l'appel de la CGT avec la JC et le PCF et d'autres composantes du nouveau front populaire et de la gauche
30 novembre, on fête les 100 ans de la grande grève des sardinières à Douarnenez - Mobilisation à Douarnenez à l'appel de la CGT avec la JC et le PCF et d'autres composantes du nouveau front populaire et de la gauche
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30 novembre, on fête les 100 ans de la grande grève des sardinières à Douarnenez - Mobilisation à Douarnenez à l'appel de la CGT avec la JC et le PCF et d'autres composantes du nouveau front populaire et de la gauche
30 novembre, on fête les 100 ans de la grande grève des sardinières à Douarnenez - Mobilisation à Douarnenez à l'appel de la CGT avec la JC et le PCF et d'autres composantes du nouveau front populaire et de la gauche

Nos camarades du PCF et de la JC ont manifesté à Douarnenez avec la CGT et toute la gauche pour commémorer les 100 ans de la révolte des sardinières et de leur victoire, avec les membres de la commission féminisme nationale du PCF avec Gladys Grelaud, Shirley Wirden, Elsa Siffert, Sigrid Gérardin pour la commémoration du centenaire de la grève victorieuse des sardinières de Douarnenez.

La commission féministe du Parti communiste communiste a également organisé des rencontres avec des femmes syndicalistes à Brest et Douarnenez.

Une mémoire des sardinières qui résonne avec les conditions de travail inacceptables que vivent les ouvrières encore aujourd'hui. Les femmes ne connaissent pas le doux parfum de l'acquis: chaque jour est une conquête à mener et à préserver. Les luttes d'hier nourrissent celles de demain.

Nous porterons la mémoire des sardinières qui ont fait la grève durant 7 semaines pour obtenir une augmentation de salaire et le respect du droit du travail, nous soutiendrons toutes les femmes en lutte pour leur apporter la force et la solidarité dont elles ont besoin pour faire face au patronat allié au patriarcat.

Le soir les Jeunesses Communistes organisaient un concert dans un bar du port de Douarnenez dans le cadre de cette journée de commémoration.

Photos Marion Frances, Michel Lespagnol, Shirley Wirden, Gladys Grelaud

 

Lire aussi:

A Douarnenez, on célèbre les 100 ans de la grève des sardinières

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1 décembre 2024 7 01 /12 /décembre /2024 16:54
La fête de l’Humanité Bretagne accueille Fabien Roussel et des milliers de participants
Publié le 27 novembre 2024

La 33e édition de la Fête de l’Humanité Bretagne, au parc des expositions de Lorient à Lanester, a réuni 5 000 personnes sur 2 jours, les samedi 23 et dimanche 24 novembre.

Des débats au cœur de l’actualité politique et sociale ont eu lieu tout le week-end : sur la résistance des Ehpad publics avec Xavier Compain et Philippe Jumeau ; sur la santé et la défense des hôpitaux et maternités de proximité, le combat pour pouvoir faire appel aux médecins cubains, avec l’atelier citoyen santé, et Jean-Marc Durand, un débat sur la sécurité sociale de l’alimentation ; la Palestine et la solidarité des villes jumelées avec les camps de réfugiés palestiniens avec l’AJPF ; sur l’agriculture et le « modèle agricole breton » avec Jonathan Dubrulle, responsable de la commission Agriculture, pêche, forêt du Parti communiste ; sur le plan climat du PCF avec Amar Bellal, responsable de la commission Écologie ; et sur les enjeux actuels du Nouveau Front populaire, avec quatre parlementaires bretons des principaux partis composant le NFP, dont Gérard Lahellec, sénateur communiste des Côtes-d’Armor.

Après la visite de Sofia Boutrih, nouvelle directrice de la Fête de l’Humanité, et de la direction de l’Humanité, un très beau concert de Cali le samedi soir et une soirée très festive, c’est Fabien Roussel qui a été l’invité vedette du dimanche. Il a d’abord effectué, avec les dirigeants du Parti communiste en Bretagne, une visite de nombreux stands, rencontrant des militants du comité Armor Cuba Coopération, de l’AFPS, des militants de l’auto-détermination du Sahara occidental, de l’association « Avec les grecs », de SOS Méditerranée, des militants communistes turcs et kurdes, les dirigeants de la CGT et d’autres syndicalistes présents sur la fête, ainsi que des centaines de camarades avec qui Fabien a pu échanger quelques mots, des sourires, et beaucoup de chaleur humaine, cinq ans après sa dernière venue à la Fête de l’Humanité Bretagne.

Puis il a passé une heure trente d’une rencontre très appréciée et fraternelle avec les syndicalistes et ouvriers de Michelin et de la Fonderie de Bretagne, qui travaille essentiellement pour Renault, mais aussi des syndicalistes des services publics. Tapant du poing sur la table par rapport au manque d’honnêteté des patrons de Michelin et sa stratégie de délocalisation en Pologne et Roumanie avec l’aide de l’argent public du CICE, Fabien Roussel a marqué les esprits et fait les gros titres de la presse régionale, Ouest-France et Télégramme, qui ont salué son écoute des ouvriers. « Enfin quelqu’un qui nous entend », a salué le délégué syndical de Michelin à Vannes, où près de 300 emplois sont sur la sellette : « Quand on touche 28 milliards de profits, comment peut-on choisir de fermer et laisser les travailleurs sur le carreau ? »

Fabien Roussel, après le discours de la présidente de la Fête de l’Huma Bretagne Catherine Quéric, a pu défendre le principe de l’interdiction des licenciements boursiers, des luttes contre les délocalisations liées à la course aux profits financiers maximums pour servir les actionnaires, et du contrôle des aides publiques aux entreprises et de leur remboursement quand elles ne profitent pas à l’emploi et à l’activité productive, comme aux travailleurs.

Mots d’ordre qui ont aussi émaillé son discours sur la grande scène à 16 h le dimanche, un meeting centré sur le travail, la lutte contre l’exploitation capitaliste, pour la défense de l’industrie et des services publics, pour la paix et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et à être protégés de l’oppression coloniale, en Palestine, pour les Kurdes et les Sahraouis, et en Ukraine où la France et l’Europe doivent construire les voies d’une négociation et d’une paix rapide pour mettre fin à un conflit barbare qui a déjà fait des centaines de milliers de morts plutôt que d’entretenir l’escalade guerrière.

La fête s’est magnifiquement terminée avec le cabaret chanté de la joyeuse troupe des Goguettes, tandis que Cédric Villani faisait un carton à l’espace culture et à sa dédicace, l’espace librairie ayant été pris d’assaut cette année.

Carrefour de la gauche bretonne, des associations solidaires et internationalistes, des forces vives du syndicalisme, de la culture, du cinéma et des musiques dans leur diversité, cette Fête de l’Humanité Bretagne, qui a débuté par une formation du Cidefe sur la gratuité des transports, fut décidément un très bon cru, avec de nombreuses adhésions au Parti communiste pour couronner le tout.

Ismaël Dupont

membre du CN

Article publié dans CommunisteS, numéro 1020 du 27 novembre 2024

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27 novembre 2024 3 27 /11 /novembre /2024 19:08
Après la tempête Ciaran, note sur le réseau électrique Basse et Moyenne Tension finistérien.

Après la tempête Ciaran, note sur le réseau électrique Basse et Moyenne Tension finistérien.

 

Il y a 1 an, du 1er au 2 novembre 2023, la tempête Ciaran a entrainé des coupures d’alimentation électrique pour 280 000 usagers (50% des clients).

Des milliers d’usagers sont restés de 5 à 14 jours sans électricité, sans lumière, sans chauffage.

 Cette tempête a révélé la vulnérabilité de notre réseau Basse Tension constitué de 2953 Kms de fils nus représentant encore 19,7% du réseau BT. Ils sont générateurs d’incidents du fait de leur caractère non isolé et de leur vétusté (âge moyen de 56 ans). Malgré la situation géographique du Finistère, très exposé aux aléas climatiques, ils sont 2,5 fois plus présents que sur le réseau national.

L’objectif de résorption complète que se fixe Enedis à l’horizon 2050 n’est pas à la hauteur des enjeux, ces fils nus BT doivent être éradiqués au plus vite et remplacés par du câble torsadé isolé aérien, beaucoup plus fiable.

Tous les travaux de canalisations par un concessionnaire (eau, gaz, électricité, téléphonie) doivent comprendre la pose de fourreaux en réservation pour préparer les passages en souterrain à moindre coût.

Des investissements importants doivent donc être engagés par Enedis pour assurer un service public de qualité en renforçant les réseaux électriques du Finistère.

Le réseau de moyenne tension HTA encore majoritairement aérien doit aussi être l’objet d’une forte campagne d’enfouissement, car là encore le Finistère est en dessous du taux national d’enfouissement HTA.

La tempête Ciaran a aussi révélé les difficultés engendrées par la fermeture en 2021 des 3 agences d’exploitation Enedis de proximité, Douarnenez, Pont l’Abbé et Quimperlé.

Complémentaires à la base Enedis de Quimper, ces 3 agences étaient des points d’appui bien implantés sur le territoire pour intervenir au plus vite dans notre péninsule bretonne sur un réseau essentiellement aérien où nous faisons souvent face à des événements climatiques violents. Elles permettaient de disposer à plusieurs endroits d’un camion poids lourd nacelle, de fourgons et de véhicules légers pour assurer l’astreinte et d’un magasin avec tout le matériel électrique nécessaire, qui n’était pas seulement utilisé par le personnel de l’agence mais aussi par les agents Enedis de passage.

 

Mettre en sécurité, réparer rapidement, rénover et développer les réseaux, nécessitent d’avoir une grande proximité et une parfaite connaissance du terrain. Assurer l’astreinte en dehors des heures ouvrables de jour comme de nuit, implique aussi que l’on habite près de sa zone de travail.

 

Les conséquences de ces fermetures pour la base Enedis de Quimper sont très fortes.

 

Celle-ci doit aujourd’hui assurer l’alimentation d’un territoire de 93 communes sans les 3 agences de proximité. C’est le plus étendu de la Direction Régionale Enedis Bretagne,115 km d’Ouest en Est, 50 km du Nord au Sud

Il recouvre une large partie de la Cornouaille, dont les communes de QBO. Les allongements de temps de déplacement entravent la capacité de réaction de la structure qui se retrouve privée des moyens humains et matériels rapidement accessibles. Dans ce contexte, les temps de coupure et les délais d’intervention pour les usagers durant et après la tempête ne peuvent que s’allonger.

 

L’obligation de revenir systématiquement à la base Enedis de Quimper pour récupérer le matériel nécessaire au dépannage a objectivement compliqué les opérations et allongé les temps de coupure durant la tempête.

Le vœu adopté par le Conseil Communautaire de QBO le 17 juin 202, sur proposition des élus communistes, conserve aujourd’hui toute sa force. *

Nous avons besoin de la présence des structures opérationnelles d’exploitation Enedis de proximité. Elles doivent être reconstruites et dotées des moyens nécessaires à une bonne qualité de service public.

 

Bernard Jasserand, adjoint au maire de quartier à Quimper, membre du Conseil Départemental du PCF Finistère et de la commission énergie du PCF

*Vœu adopté le 17 juin 2021 ; 

Les élus du conseil communautaire de QBO réunis en séance le 17 juin 2021, demandent au directeur territorial d’Enedis le maintien des agences d’exploitation de Douarnenez, Pont l’Abbé et de Quimperlé en leur donnant les moyens humains et matériels nécessaire au service public de l’électricité.


 

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