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Banquet des Jours heureux de la section PCF Carhaix-Huelgoat aux halles de Carhaix place des Droits de l'homme ce samedi 20 septembre avec Claude Couamme, accompagné de Dominique Robineau, et de Patricia Paulus pour l'interprétation de la Matinée, qui interprète magnifiquement des chansons de Ferrat, Moustaki, Ferre, Vian, Reggiani, Renaud et Leprest.
En introduction du Banquet, qui a réuni 80 personnes, Pierre-Yves Thomas est intervenu pour la section de Carhaix-Huelgoat, Ismaël Dupont pour la fédération du Parti communiste du Finistère, Taran Marec pour le Mouvement des Jeunes communistes du Finistère, Gérard Desmarets pour l'AFPS Centre-Bretagne, et Noëlle Péoc'h pour le Mouvement de la Paix du Finistère qui avait son stand au côté de celui de la JC et de celui du PCF.
Photos Daniel Laporte, Ismaël Dupont, Annie Bergot Le Calvez. 20 septembre 2025
***
Intervention d'Ismaël Dupont pour le Parti communiste français
Cher.e.s amis, cher.e.s camarades,
Tout à bord je voudrais vous remercie d’être toutes et tous présents, et je salue l’initiative de la section de Carhaix-Huelgoat de rééditer pour la 3ème fois son banquet annuel des Jours Heureux.
Comme l’an passé, où nous nous étions réunis pour ce banquet des jours heureux aux halles de Carhaix juste après la manif devant l’hôpital, le 12 octobre, ce rassemblement festif intervient dans un contexte bouillonnant de mobilisations :
- 2 jours après la grande journée de mobilisation, de grève et de manifestation intersyndicale du 18 septembre qui a réuni 1 million de personnes partout en France, 20 000 à 25 000 dans le Finistère, 850 à Carhaix, ce qui est une mobilisation très significative
10 jours après la mobilisation « Bloquons tout » qui a donné lieu aussi à des manifestations importantes en France et dans le Finistère
- une semaine après la fête de l’Humanité qui a réuni 610 000 personnes, mais que la quasi totalité des Médias, en dehors de l’Humanité bien sûr, ont mis beaucoup d’application à ignorer superbement, et un jour avant la Journée Internationale de la Paix
2 jours avant la reconnaissance de la Palestine à l’ONU par notre pays - enfin! - 11 ans après que cette reconnaissance ait été demandé par nos assemblées parlementaires en décembre 2014, une reconnaissance de l’État de Palestine importante politiquement et symboliquement, mais qui intervient dans un contexte de génocide en voie d’accélération à Gaza, où l’armée israélienne progresse en détruisant tout sur son passage, et de violences coloniales de haute intensité en Cisjordanie.
Dans le même temps en Ukraine, depuis 3 ans, c’est plus de 200 000 personnes qui ont perdu la vie, dont 125 000 soldats russes, nous ne l’oublions pas, eux aussi victimes de l’impérialisme de Poutine et de la volonté des deux blocs, occidentaux sous tutelle américaine, et russes, de s’affronter plutôt que d’établir des compromis acceptables pour l’un et l’autre.
Ces guerres – à la liste desquelles on pourrait rajouter beaucoup de conflits meurtriers, au Yemen, au Congo, au Soudan, au Mali, en Érythrée, au Cambodge, plus toutes les attaques de l’impérialisme israélien et américain en Iran, au Liban, en Syrie etc. - ravivent la menace d’un conflit nucléaire. Elles font prospérer les industriels de l’armement qui font commerce de la mort, et sont le plus souvent activées par des ingérences étrangères, des conflits de puissance, des intérêts de multinationales.
« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage » disait justement Jaurès.
Cela se vérifie comme jamais aujourd’hui.
Au-delà de la problématique coloniale, religieuse, identitaire, de deux peuples pour une même terre, Israël est elle-même la pointe avancée du capitalisme et de l’impérialisme américain, pivot du contrôle et du système de sécurité des intérêts pétroliers et gaziers au Proche-Orient, avec les autres clients inféodés aux États-Unis : les autocraties oligarchiques et islamistes d’Arabie Saoudite, des Émirats Arabes. C’est aussi un débouché pour les intérêts des multinationales européennes, des marchands d’armes, ce pourquoi les sanctions européennes face à la politique du gouvernement génocidaire, fasciste et raciste de Netanyahou, Ben Gvir, Smotrich, sont si timides.
Avec Trump qui nie les origines et la réalité du Réchauffement climatique, promeut la guerre aux migrants, aux minorités de couleurs, aux pauvres, aux services publics, aux militants de la gauche humaniste, et active une politique d’extrême-droite complètement inédite et démente, c’est désormais aussi le capital financier qui gouverne directement le pays le plus puissant, le plus dangereux, le plus belliqueux et armé de la Planète !
En Europe et en France, une grande partie de la grande bourgeoisie, du capitalisme financier, font désormais le choix de l’extrême-droite.
Bolloré, Sterin, Bernard Arnault, etc, ils roulent pour la droite de la droite et l’extrême-droite.
Des intellectuels de salon comme Emmanuel Carrère, béat d’admiration devant Giorga Meloni, leur servent la soupe…
Ils possèdent des médias de grande diffusion et influencent même désormais les médias publics.
L’Italie avec Berlusconi, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis avec Murdoch, ont connu ce phénomène auparavant avec les effets que l’on connaît.
Aujourd’hui, l’extrême-droite paraît avoir une autoroute devant elle en France pour accéder au pouvoir, malgré les casseroles des affaires de corruption, de détournement d’argent public européen pour financer son appareil et ses cadres politiques.
Pourtant rien n’est inéluctable, on l’a vu au moment de la dissolution après les élections européennes et des législatives de juin et juillet 2024. Il n’ y a pas encore de majorité d’idées en France pour l’extrême-droite, la gauche peut tirer son épingle du jeu à condition de gagner en unité, en crédibilité, en cohésion et de travailler les contenus pour se mettre en phase avec les attentes de la population plutôt que de se perdre dans les querelles d’égos et les rivalités partisanes.
ça commence au niveau des municipales où l'intérêt collectif des populations doit être pris en compte d'abord.
La crise politique est installée. Rien ne dit que le nouveau premier ministre, ancien ministre de la guerre, Sébastien Lecornu passera l’hiver. Que son budget sera voté.
Même s’il minimise aujourd’hui le poids des efforts d’austérité pour faire face à la dette du pays, les fameux 44 milliards d’économie à réaliser, pour demander désormais 25 Milliards d’économies au budget 2026, manière de montrer la fantaisie de ces chiffres agités comme des totems pour imposer le consentement aux potions amères de l’ultra-libéralisme économique, de l’austérité, des mesures de privatisation, de reculs des services publics, des solidarités, de la protection sociale.
« Vive la crise », c’est la formule magique des milliardaires et des riches pour imposer au peuple la résignation et le recul de ses droits. Agiter les peurs: de la guerre, de la dette, de la faillite.
Rappelons que depuis 20 ans, à la faveur de politiques capitalistes et pro-finance menées y compris par Hollande et ses gouvernements, le patrimoine et les revenus financiers, la richesse des 500 fortunes françaises a été multiplié par 14, avec un patrimoine évalué à 163 milliards d’euros, alors que les 10 % de français les plus pauvres ont perdu 54 % de pouvoir d’achat en euros constant, le patrimoine moyen des 10 % de français les plus riches a bondi de 94 % dans le même temps entre 1998 et 2021
(Enquête de la fondation Jean Jaurès, avec Jérôme Fouquet et Marie Gariazzo, citée par le Monde le 4 septembre 2025)
Fabien Gay et la commission interpartisane du Sénat qui a travaillé sur les aides publiques établissent eux que 211 milliards d’euros d’aides publiques sont accordées chaque année aux entreprises.
Une pétition a été lancée par le Parti pour un contrôle de ces aides, et leur subordination à de vrais effets sur l’emploi et la qualité du travail et des rémunérations.
Le poids du déficit public il est là. Ceux-lui aussi des trous dans le financement des Retraites, de la Sécurité sociale, de l’hôpital.
Ces aides représentent 2 fois le volume des dotations d’État aux collectivités locales.
Notre République recule partout. Dans un tel contexte, avec cette colère qui monte, une colère énorme qui monte dans tout le pays, de toutes les générations.
Et cette colère, elle porte en elle quelques germes d'espoir qu'il faut entretenir.
Le patrimoine des 500 plus grandes fortunes à son arrivée était de 600 milliards d'euros. Aujourd'hui, huit ans après, il est de plus de 1200 milliards d'euros.
Ils ont multiplié par deux leur patrimoine.C'est tout simplement et purement un braquage des finances publiques, de nos poches vers leurs poches. Cet argent, c'est celui de notre travail. C'est celui de nos richesses, c'est celui de nos impôts.
Pour celles et ceux qui ne l’ont pas encore fait, inscrivez-vous sans attendre.
Réponse souhaitée au plus tard pour le Lundi 15 septembre
Participation au Repas de 16 euros (8 euros pour les enfants).
Inscriptions par courriel: pcfcarhaixhuelgoat@gmail.com
ou par Téléphone et SMS à Patricia: 06 38 04 47 33comme en 2023 et 2024 ...
La section du PCF Carhaix-Huelgoat organise
son banquet convivial, fraternel et combatif
le 20 septembre 2025 à midi
aux Halles de Carhaix - Place des Droits de l'homme
A 12h: Apéritif suivi d'un repas à 13h (Couscous, fromage, dessert, avec formule végétarienne à la demande).
Claude Couamme
interprète de Ferrat, Ferré, Alain Leprest, Serge Reggiani
accompagné à la guitare de Dominique Robineau assurera la partie musicale
(En 2023 c'était Erik Marchand et ses musiciens, Jérôme Soulas, Pauline Willerval. qui avaient assuré la partie musicale et en 2024, en présence de 90 personnes, Mona Jaouen, Patricia Paulus, Brigitte Le Corre et Yvinig)
En présence des associations partenaires et amies invitées: Mouvement de la Paix, AFPS Centre Finistère, etc.
Le débat Atelier citoyen santé Bretagne PCF se déroulera en 2 volets de 10 à 12h30, dimanche 14 septembre.
La parole sera donnée aux représentants d'association en lutte dans les Alpes de Haute Provence avec Antoine Vénobre et de Guingamp avec la participation de Gaël Roblin dans la 1ère partie.
Nous réserverons un accueil tout particulier à Danae De Paz Grau représentante de l'ambassade Cuba, dans la seconde partie avec André Chassaigne, chargé des relations du PCF avec Cuba et Anthony Goncalves membre du Comité National du PCF.
Dans cette partie, le débat portera sur la construction d'alternatives immédiates et pérennes pour l'accès à la santé, le maintien et développement de l'Hôpital et des maternités publics en sortant des sentiers battus...
Les médecins cubains seront au cœur de cette question dans le cadre d'une coopération et solidarité mutuelle avec les autorités cubaines et de lutte avec les salarie-es et leurs syndicats, la population etc... Ils sont une des clés essentielle pour stopper l'hémorragie des fermetures de service qui se succèdent...
Pour Cuba, nous participons à la campagne de solidarité avec Cuba organisée par le PCF avec la collecte médicaments sur la fête (Les remettre à la crêperie au stand de la Fédération des Côtes d'Armor) mais aussi à celle contre le blocus aggravé par Trump...
Le débat se déroule dans l'Espace - Débats Bretagne PCF, à l'angle de l'avenue de Gisèle Halimi et de la Place du Colonel Fabien, à côté de stand du CN du PCF.
Bien fraternellement
Christiane Caro
Animatrice de l'Atelier citoyen santé Bretagne PCF
Ce samedi à Brest l’extrême droite a montré, une nouvelle fois, son sale visage.
Alors qu’ils terminaient la collecte de fournitures scolaires quatre militants de La France Insoumise ont été agressés par des représentants d’un groupuscule fasciste , deux hommes violents et cagoulés en noir.
La section du Pays de Brest du PCF tient à adresser à tous les blessés son soutien le plus total ainsi que celui de l’ensemble des communistes.
Cette violence marque une étape supplémentaire dans le danger que représente l’extrême droite pour la démocratie et toutes celles et ceux qui la défendent.
Section PCF de Brest, 30 septembre 2025
Jacqueline Héré est conseillère départementale du Finistère (élue avec Kevin Faure sur le canton de Brest-1), maire adjointe du quartier de Bellevue et membre de l'exécutif de la majorité de François Cuillandre depuis plusieurs mandats, auparavant élue avec Pierre Maille. Militante communiste, élue disponible et centrée sur l'humain, elle est extrêmement connue et appréciée à Bellevue, un quartier en pleine mutation, où elle a une action de proximité au quotidien.
Très facilement. J’ai eu la chance d’arriver dans un quartier en pleins travaux, notamment avec la nouvelle ligne de bus en site propre et l’inauguration d’une nouvelle patinoire.
J’ai rapidement eu des contacts réguliers avec les habitants lors des visites de quartier avec une règle bien établie : toujours une réponse à leur demande, qu’elle soit positive ou négative en expliquant pourquoi ce n’est pas possible.
J’ai très vite rencontré toutes les forces vives du quartier – associations, institutions, écoles, collège – afin de faire un point sur leurs actions et leurs besoins.
J’ai toujours travaillé en confiance avec le maire, les élus et les services.
Très positivement. La Ville s’est transformée avec de beaux projets comme le Conservatoire Botanique et le Vallon du Stangalard, les travaux de rénovation énergétique dans les établissements publics mais aussi dans les copropriétés privées, grâce à des aides financières.
La ville bénéficie désormais de nouveaux moyens de transports, le Téléphérique, la première et deuxième ligne de TRAM, mais aussi des travaux pharaoniques liés aux 3 ponts.
Notre quartier Bellevue vit actuellement une nouvelle ère de transformations, l’Opération de renouvellement urbain à Kerbernier (démolition et réhabilitation) et la rénovation des équipements scolaires et de loisirs. Les espaces publics attendus vont redonner une vie à notre quartier, avec par exemple la construction du nouveau centre social et culturel.
Le renouvellement qui concerne le secteur prioritaire de Bellevue (7000 habitants sur 17000) s’inscrit dans un temps long, depuis les premiers échanges en 2017 jusqu’à la livraison des chantiers, ce projet nous amène jusqu’en 2030. Ce travail a pu être mené à bien grâce à un collectif de partenaires (dont le Centre social et culturel, Longueur d’ondes et Bonjour Paroles, la Médiathèque, les photographes de Grand Angle de la Maison de quartier, le service des Archives et Graft Compagnie) en lien avec la Mairie de quartier et les services de la collectivité qui ont effectué un travail autour de la mémoire et l’histoire du quartier avec les habitants de Kerbernier.
Dans ce quartier, je pense pouvoir être fière du travail effectué avec les partenaires associatifs, institutionnels et éducatifs. Nous avons su travailler ensemble pour le quartier et ses habitants. Après plusieurs années de concertation et en lien avec le Tram, c’est un nouveau quartier que nous construisons avec les habitants.
En tant que maire de quartier, les temps partagés avec les habitants sont une nécessité.
Pour moi, la participation doit continuer et se développer, nous devons toujours donner plus de place aux habitants sur les projets portés par la collectivité. Mais aussi prendre en compte les demandes d’aménagements ou développer les projets qu’ils portent eux-mêmes.
Derrière toutes les actions, il y a de l’humain, et ça il ne faut pas l’oublier.
Il est toujours difficile de raccrocher, surtout dans un quartier où tout le monde travaille dans le même sens au service des habitants.
D’autant plus quand on sait que le chantier de renouvellement urbain va s’étaler jusqu’à 2030. Toujours difficile quand on quitte des collègues de travail ultra-compétents, sur lesquels on peut s’appuyer… Difficile aussi de quitter la mairie de quartier, une mairie de quartier, c’est une petite famille où l’on travaille et l’on vit ensemble en partageant tous les moments de la vie.
Mais heureuse d’arrêter car la charge de travail est très importante, une élue de quartier doit être disponible à tout moment.
Je suis heureuse d’avoir créé de nombreux contacts avec les habitants, les associations que je garderai, puisque je reste à Bellevue. Peut-être qu’un jour, je reviendrai en tant que bénévole.
Je vais désormais pouvoir prendre le temps de vivre, de faire du sport, de découvrir la France, j’ai peu voyagé pendant toutes ces années, et de faire quelques voyages à l’étranger. Je vais également pouvoir me consacrer à ma famille…
Entretien pour le prochain Rouge Finistère, septembre-octobre 2025, journal du PCF Finistère
comme en 2023 et 2024 ...
La section du PCF Carhaix-Huelgoat organise
son banquet convivial, fraternel et combatif
le 20 septembre 2025 à midi
aux Halles de Carhaix - Place des Droits de l'homme
A 12h: Apéritif suivi d'un repas à 13h (Couscous, fromage, dessert, avec formule végétarienne à la demande).
Claude Couamme
interprète de Ferrat, Ferré, Alain Leprest, Serge Reggiani
accompagné à la guitare de Dominique Robineau assurera la partie musicale
(En 2023 c'était Erik Marchand et ses musiciens, Jérôme Soulas, Pauline Willerval. qui avaient assuré la partie musicale et en 2024, en présence de 90 personnes, Mona Jaouen, Patricia Paulus, Brigitte Le Corre et Yvinig)
En présence des associations partenaires et amies invitées: Mouvement de la Paix, AFPS Centre Finistère, etc.
Participation au Repas de 16 euros (8 euros pour les enfants).
Inscriptions par courriel: pcfcarhaixhuelgoat@gmail.com
ou par Téléphone et SMS à Patricia: 06 38 04 47 33
Voir aussi:
Et les photos de 2023, un banquet des Jours Heureux en présence de 80 participants.
Jean-Pierre Jeudy, 30 septembre 2023, lors d'une des nombreuses mobilisations pour la défense de l'hôpital de Carhaix, ici devant la Préfecture du Finistère à Quimper. Photo de Roberte Saint-jalmes qui a connu Jean-Pierre Jeudy dès son arrivée à Carhaix vers 1967. C'est vite devenu un ami de sa famille et un camarade, élu de grande qualité pour la ville de Carhaix-Plouguer, le Poher et le département.
Né le 26 janvier 1944 à Condé-sur-Huisne (Orne) ; instituteur puis PEGC ; militant syndicaliste du SNI ; militant communiste, maire de Carhaix-Plouguer, conseiller général du Finistère.
Ses parents étaient des militants communistes à Argenteuil (Seine-et-Oise). Son père, lithographe, après avoir participé à la Résistance, resta dans l’Armée jusqu’à sa démission au début de la guerre d’Indochine. Permanent communiste en Seine-et-Oise puis journaliste à La Renaissance de Seine-et-Oise, après avoir travaillé pour l’éditeur de musique « Chant du monde », il tint un commerce de restauration à Aubervilliers. Sa mère, institutrice, utilisait la pédagogie Freinet, et mourut en 1955. Leurs trois enfants effectuèrent un an de scolarité dans l’école Freinet à Vence et participèrent, en 1949, au tournage du film de Jean-Paul Le Chanois L’école buissonnière, retraçant l’expérience de Célestin Freinet.
Jean-Pierre Jeudy. élève du cours complémentaire Paul Vaillant-Couturier à Argenteuil, entra à l’Ecole normale d’instituteurs de Versailles en 1959. Il se maria en juillet 1963 à Carhaix-Plouguer (Finistère) avec une institutrice. Le couple eut deux filles.
Nommé d’abord instituteur à Carhaix-Plouguer, il devint professeur d’enseignement général au collège de Carhaix où il enseigna jusqu’à sa retraite en 1999. Il effectua son service militaire dans l’infanterie de marine à Vannes (Morbihan) et le termina avec le grade d’officier.
Jean-Pierre Jeudy fut membre du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs dans les années 1970. Il adhéra au Parti communiste français en 1966 et devint le secrétaire de la section communiste de Carhaix. Il entra au comité de la fédération communiste du Finistère en 1968 et devint membre du bureau fédéral en 1970, membre de la commission du travail en direction des paysans, puis de l’éducation. Il suivit l’école centrale du PCF d’un mois en 1972. À partir de 1977, il fut le responsable des questions municipales et cantonales.
Élu conseiller général en 1973, il fut candidat aux élections législatives dans la sixième circonscription (Châteaulin-Carhaix) la même année. Il arriva en tête des candidats de gauche avec 10 270 voix sur 58 554 inscrits et réunit 18 630 voix au deuxième tour. Candidat en 1978, il obtint 12 529 voix puis 22 543 voix au deuxième tour sur 62 875 inscrits. Il fut à nouveau candidat en 1981. Il ne fut pas réélu conseiller général en 1979, ni en 1985.
En mai 1975, Jean-Pierre Jeudy fut un des organisateurs d’une importante fête au cours de laquelle fut célébrée à Carhaix le 300e anniversaire de la révolte des bonnets rouges. Yvon Garlan et Claude Nières*, universitaires rennais, membres du PCF, y présentèrent leur récent livre paru aux Éditions sociales devant près de 300 personnes. Une rencontre eut lieu le lendemain avec Jacques Chambaz, membre du bureau politique du PCF, responsable du travail en direction des intellectuels.
Jeudy, en tête d’une liste d’union de la gauche, fut élu maire de Carhaix-Plouguer en 1977. Il fut réélu en 1983 et en 1989. Pendant ses mandats, furent créés notamment une salle de cinéma associative, une bibliothèque municipale, une école municipale de musique. Plusieurs innovations en Bretagne intervinrent : des usines relais, le premier crématorium de Bretagne, un groupe scolaire de conception architecturale d’avant-garde. La création de la communauté de communes du Poher impulsa aussi la construction d’une usine intercommunale d’incinération d’ordures ménagères et la reconstruction du centre hospitalier. La radio locale permit la retransmission des séances du conseil municipal. La commune accueillit le festival des « Vieilles Charrues » à partir de 1995. En 1995 également, fut créée une pépinière d’entreprises pour dynamiser les initiatives économiques locales.
En 1979, le secrétaire général du PCF Georges Marchais, lors d’un meeting à Carhaix dans le cadre des élections cantonales, critiqua les manifestations contre le projet d’installer une centrale nucléaire à Plogoff, auquel s’opposaient les fédérations communistes de Bretagne. Jeudy exprima son désaccord avec cette position. Les deux fédérations communistes du Finistère connaissaient des tensions. Dans la période suivante, en désaccord avec la rupture de la politique de l’union de la gauche, il participa aux mouvements de contestation des orientations de la politique de la direction du PCF, appelant à soutenir les propositions des « reconstructeurs » puis des « rénovateurs ». Il fut exclu du PCF en 1987 pour avoir été un des signataires soutenant la candidature de Pierre Juquin à la présidence de la République.
Lors des élections municipales de 1995, la gauche se présenta divisée. Jean-Pierre Jeudy conduisait une liste de gauche, alors que les communistes présentaient une liste qui obtint un faible résultat et se retira pour le deuxième tour. Mais la liste qu’il conduisait n’obtint que 43 % des voix. Il fut élu seulement conseiller municipal d’opposition. En 2001, il se représenta à la tête d’une liste « divers gauche », qui arriva en troisième position et fusionna avec l’autre liste « divers gauche », qui la précédait, conduite par Christian Troadec, le président du Festival des Vieilles charrues. Élu conseiller municipal, Jeudy présida la communauté de huit communes dite « Poher- communauté » jusqu’en 2008, année où il ne se représenta pas aux élections municipales de Carhaix-Plouguer, estimant qu’il fallait laisser la place aux jeunes.
Pour les élections européennes de 2008 et pour les élections régionales de 2010, il appela à voter pour les listes présentées par le Front de Gauche.
Responsable de l’Association France-Palestine pour le Centre-Finistère, il écrivit au Garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, en 2016, pour dénoncer les poursuites contre des militants appelant au boycott des produits israéliens.