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Par Ouest-France
Xavier Compain, tête de liste du Front de gauche aux Régionales, a présenté ses colistiers costarmoricains. Ils plaident pour une « Bretagne sociale et écologique plaçant l’humain d’abord".
Cet agriculteur de 49 ans, demeurant à Plouha, militant communiste, conduira la liste du Front de gauche pour les Régionales. Son principal objectif : « proposer une véritable alternative de gauche à la politique actuellement menée ».Ce samedi matin, sur la rive plérinaise du port du Légué, il a présenté ses colistiers costarmoricains composés de membres du PCF, du Parti de Gauche, du mouvement Ensemble ! Et du collectif citoyen du Front de gauche. Ces dix-sept candidats avaient reçu le soutien de sympathisants prêts à faire campagne autour de cette équipe« Pour une Bretagne sociale et écologique » qui veut « privilégier l’humain ».
Ils espèrent pouvoir devenir des « élus sur qui les concitoyens puissent compter dans les institutions, qui s’opposent à la finance et défendent l’intérêt collectif d’abord. »« Nous sommes le cœur de la gauche, martèle Xavier Compain. Celle qui veut défendre les salariés en détresse, les agriculteurs non rémunérés à leur juste valeur, celle qui ne veut rien laisser ni à la droite revancharde, ni au FN et ses idées nauséabondes. »
Les dix-sept candidats costarmoricains:
1. COMPAIN Xavier, Agriculteur, Tête de liste de la région, Plouha, 49 ans, PCF.
2. GONSE Inès, Professeur retraitée, Adjointe au maire de Lanloup, Lanloup, 60 ans, PG.
3. GIFFRAIN Didier, Directeur des ventes, Adjoint au maire de Plouër/Rance, Plouër/Rance, 60 ans, Citoyen engagé dans le Front de Gauche.
4. BELLAMY-CAËROU Gaëlle, Fonctionnaire territorial, Militante syndicale, Plédran, 47 ans, PCF.
5. MAUDUIT Gérard, Ingénieur territorial retraité, Saint-Brieuc, 64 ans, Ensemble !
6. LOGNONÉ Jamila, Cadre de santé, Lanmodez, 55 ans, Citoyenne engagée dans le Front de Gauche.
7. FLAGEUL Didier, Chauffeur-livreur, Adjoint au maire de Plérin, Plérin/Mer, 59 ans, PCF.
8. ANGLESIO Marie Dominique, Professeur, Militante syndicale, Saint-Brieuc, 61 ans, PG.
9. HERY Olivier, Conducteur-accompagnateur, Militant associatif, Léhon, 57 ans, Citoyen engagé dans le Front de Gauche.
10. HERVIO Christine, Sans-emploi, Saint-Clet, 48 ans, PCF.
11. LE GAC Michel, Retraité secteur privé, Militant syndical, responsable associatif, Louannec, 63 ans, PCF.
12. LE FUSTEC Corinne, Directrice d'association d'éducation populaire, Plérin, 50 ans, Ensemble !
13. GUÉGAN Michel, Exploitant agricole retraité, Militant syndical, Lescouët-Gouarec, 62 ans, PCF.
14. LE LAY Typhaine, Apprentie coiffeuse, Conseillère municipale, Le Leslay, 24 ans, Jeunesse communiste.
15. QUINIOU Jacques, Conseil en communication, Plouisy, 65 ans, PG.
16. MONGIN Françoise, Professeur des écoles, Plaintel, 45 ans, PCF.
17. ROUXEL Arnaud, Préparateur de commande, Militant syndical, Guingamp, 44 ans, Ensemble !
07 NOVEMBRE 2015 | PAR MICHEL KERNINON
Dralucas », « Lucatorze », tels sont deux des surnoms, parmi d'autres, dont est affublé le puissant banquier, lorientais d'origine, Michel Lucas, patron indéboulonnable, à 76 ans, du Crédit mutuel-CIC. Appellations assez fondées en raison de ses méthodes connues pour être radicales et pour un appétit insatiable en matière d'acquisition de nouveaux pouvoirs. Finalité : faire grossir encore son Crédit Mutuel "national" dont le siège est à Strasbourg, largement majoritaire dans les confédérations au sein du groupe bancaire.
Lucas est le patron puissant et redouté du groupe de la confédération bancaire CM-CIC qui (contrairement à son petit cousin breton CMB-Arkéa-Suravenir) a abondonné toute dénomination à caractère "mutuel". Par ailleurs, le banquier Lucas serait, selon "Les Echos", le mieux payé de France. Mais il est aussi à 76 ans le dirigeant du premier groupe de presse régionale (Ebra qui vient d'ailleurs de quitter le Syndicat patronal de la presse quotidienne régionale -SPQR-). Le groupe EBRA est l’association de titres référents en région (Le Républicain Lorrain, L’Alsace, Le Progrès, Le Journal de Saône-et-Loire, Le Bien Public, Le Dauphiné Libéré, Vaucluse Matin, L’Est Républicain/Le Pays, Dernières Nouvelles d’Alsace, Vosges Matin et le Journal de la Haute Marne). Il est largement en tête en tirage et chiffre d'affaires dans la presse régionale, devant le premier titre français des quotidiens régionaux, Ouest-France.
Michel Lucas n'avait pas hésité il y a quelques années a fusionné l'informatique de sa banque et de ses journaux.Au grand dam des clients de la banque et des journalistes des titres de presse dont il est propriétaire.
On peut comprendre que cet appétit insatiable et la méthode à la hussarde fassent trembler certains patrons de presse dont l'avenir des titres est incertain pour différents motifs économiques comme successoraux. La proximité de Lucas avec Vincent Bolloré ne les rassure pas davantage. Le magnat breton d'Odet, près de Quimper, a l'appétit aussi insatiable en matière d'investissement industriels multiples qu'en acquisition de groupes de medias (Havas, Vivendi...). Alliance objective et soutien réciproque entre Bolloré et Lucas, -( on l'a vu clairement avec la censure sur Canal du documentaire consacré à certaines méthodes douteuses du Crédit Mutuel)- qui ne peuvent que renforcer l'inquiétude, ou parfois secrètement l'intérêt, par impératif de survie, au sein des rares groupes de presse encore "indépendants" en France.
En Bretagne, où se trouve le siège du CMB (Bretagne, Sud-Ouest, Massif central), -où travaillent plus de 6000 salariés des 9000 salariés du regroupement CMB-Arkea- l'inquiétude grandit. Et la banque-assurances bretonne reçoit ces jours-ci le large soutien des élus bretons de tous bords. Le ministre de la Défense, lui-même, Jean-Yves Le Drian, tête de liste PS aux régionales, vient de déjeuner avec le patron du CMB-Arkéa, l'énarque quimpérois Jean-Pierre Denis, qui fut directeur adjoint du cabinet de Chirac au début de son premier mandat à L'Elysée.
Mais depuis ce déjeuner stratégique, -on reste dans le domaine de la défense-, rien n'a transpiré sur la position du gouvernement dans ce combat d'élites bancaires, qui est moins une rivalité d'ego qu'une tentative de coup de poker entre des frères ennemis, certes de génération différente, mais tous deux adeptes de méthodes musclées et les conflits sociaux au CMB ne sont pas qu'épisodiques.
C'est dire qu' en cette période de planification drastique dans l'organisation des banques, les méthodes que Lucas et sa garde rapprochée mettent en place n'ont rien pour rassurer la concurrence. Et surtout pas le David CMB face au Goliath Lucas. Ce qui a été mis en oeuvre au CM-CIC national depuis 30 ans a de quoi faire trembler les banquiers bretons et leur aspiration irrédentiste. Et donne aussi à réfléchir à de nombreux chefs d'entreprises bretonnes dont un certains nombre de fleurons industriels sont soutenus par la branche commerce et développement du Crédit mutuel de Bretagne.
C'est pour ça, que de droite à gauche, il ne vient à l'idée d'aucun candidat aux Régionales de lâcher le morceau face à l'ogre Lucas. Et surtout de ne pas choisir le mauvais camp face au grand manitou aussi que redoutable insatiable qui menace de croquer sans remords le kouign aman bancaire mutualiste de sa région natale. Car si en Bretagne, le PS avec le candidat Le Drian, garde l'espoir de ne ne pas sombrer dans le naufrage électoral annoncé, la Droite ne peut pas se permettre de lâcher une bretonnitude largement ancrée dans les moeurs. Alors, réponse sur l'absorption du CMB ou pas : après les Régionales de décembre prochain, ou vers la Présidentielle de 2017 ? Peut-être avant.
Guerre du sable sur les côtes de France
http://blog.mondediplo.net/2015-11-04-Guerre-du-sable-sur-les-cotes-de-France
En décembre prochain, Paris accueillera la 21e conférence des parties, un
rassemblement international sur le climat présenté comme de la plus haute
importance. Si le protocole de Kyoto avait jeté des bases, certes insuffisantes, de
lutte des pays contre le réchauffement climatique, il prend fin et risque de n'être
remplacé... par rien. Dès la conférence de Copenhague en 2009 destinée à
trouver la suite de Kyoto, les gouvernements ont en effet clairement manifesté leur refus de se voir contraindre à quoi que ce soit.
Les enjeux de la transition énergétique
Conférence / Débats
La COP 21, qu'est ce que c'est ? Le changement climatique
Intervenant:
Gérard LE PUILL: journaliste, spécialiste des dossiers agricoles, lauréat du
prix Artémis en 1997, grand prix du journalisme agricole
en 1998. Auteur de "L'agriculture française face au
chaos mondial" (2011) de "Bientôt nous aurons faim"
(2012) "L’Écologie peut encore sauver l’Économie"
Jean-Jacques Labous (ancien salarié de la clinique de Kerlena à Roscoff), de la CGT Saint Pol, nous a parlé des conditions de la fermeture de la clinique de Kerléna et de ses conséquences
Jean-Louis Griveau et Yves Jardin, artisans de la bataille pour la défense de l'hôpital public de Douarnenez
Des échanges passionnants mais terriblement inquiétants sur l'avenir de la santé et de l'hôpital public à Plourin les Morlaix, pour cette assemblée citoyenne et atelier sur la santé regroupant 45 à 50 personnes, dont 5 candidats du Front de Gauche aux Régionales: Xavier Compain, Catherine Boudigou, Michel Le Goff, François Rippe, Anne-Marie Alayse.
Après la présentation des conditions du débat et de cet atelier pour construire des propositions régionales et entendre les remontées du terrain des salariés par Alain David, membre du comité de section du PCF Morlaix, de la direction départementale du PCF, et de l'atelier régional santé, Christiane Caro (ancienne infirmière, animatrice de l'atelier régional santé du PCF-Front de Gauche, briochine) a commencé pour analyser la Loi santé de Marisol Touraine, ses intentions (récupérer 10 milliards sur la santé, 3 milliards sur l'hôpital public) et ses conséquences: fusions d'activités et d'hôpitaux, Groupements Hospitaliers de Territoire permettant la fermeture et le regroupement de services, des partenariats avec les établissements privés, le privé prenant les activités rentables (il ne peut plus y avoir de doublons sur un territoire). Il existe un comité territorial des élus chargés d'évaluer les actions mises en oeuvre par le groupement mais c'est de la poudre aux yeux car son autorité est quasi nulle, la vraie gouvernance est technocratique. On va accélérer le déplacement des activités dans le cadre des groupements, encourager une mobilité contrainte des personnels. Les agents de l'hôpital deviendront des agents du groupement de territoire. Le leitmotiv de cette loi santé, c'est la rentabilité: l'impact sur les patients et les personnels, on s'en moque! Les personnels ne sont plus que des variables d'ajustement.
Puis, les syndicalistes CGT de l'hôpital de Morlaix, en lutte active ces derniers mois, venus à près d'une dizaine, ont parlé de la casse du service public de la santé dans le pays de Morlaix, et plus généralement de la transformation du patient en marchandise, contemporaine d'une détérioration profonde des conditions de travail des personnels, et du sens du travail pour eux:
" A l'hôpital de Morlaix, une directrice qui va au-delà des attentes du gouvernement"
" Les contractuels sont traités comme des esclaves, les agents contractuels sont traités comme des kleenex"
"On ne prend plus en compte le soin, mais le financement: ce que ça peut coûter"
" Les arrêts de travail pour burn-out se multiplient"
" 22 000 postes vont être supprimés à l'hôpital public, 22,5 postes vont être supprimés normalement à l'hôpital de Morlaix: merci François Hollande! La santé est devenue une marchandise comme les autres. L'hôpital il faut que ça soit rentable. On est dans la maltraitante dans l'hôpital. On préconise tout à fait officiellement une douche par moi en EHPAD public... Parce qu'il manque du personnel. C'est de la maltraitance institutionnelle. On maltraite en même temps les personnels qui ne peuvent accepter de faire leur travail dans ces conditions là. Pourtant, pour faire ce métier convenablement, il faudrait laisser aux personnes âgées le maximum d'autonomie le plus longtemps possible: cela veut dire " ne pas faire les choses à leur place vite-fait" mais les "accompagner" patiemment. Etre dans de l'accompagnement humain, pas que dans des gestes fonctionnels. Quand on a 2 minutes par chambre, c'est toute autre chose! On préconise de faire des toilettes de personnes âgées l'après-midi pour les commodités du service. Que les vieux prennent leur petit déjeuner et leur déjeuner avec leurs excréments, on s'en fout! On arrive à une situation complètement aberrante où les patients sont sélectionnés en fonction du caractère rentable de leur pathologie: pas d'escarres dans le service, cela ne rapporte pas de point pour avoir de nouveaux financements... Dès lors, à quoi bon développer la prévention des escarres? Les plaies liées à des varices, ça rapporte de l'argent à l'hôpital: du coup, le vieux sera accepté plus facilement... Pareillement, en service infection cardiaque, un patient après 3 jours passés à l'hôpital va être contraint de sortir pour revenir l'après-midi ou le lendemain, tout ça parce que avec les T2A, la tarification à l'activité, la Sécu rembourse par exemple 3 jours d'hospitalisation, suite à quoi l'hôpital prend tout en charge. La tarification à l'activité, ce sont des barèmes Sécu qui financent un acte et donc une durée de séjour. La poly-pathologie n'est pas prise en compte: l'enveloppe est fermée.
" La différence entre titulaires et contractuels tend même à s'effacer: les titulaires peuvent être appelés le matin pour savoir s'ils doivent ou non travailler le jour-même"
Puis Jean-Jacques Labous ancien salarié de la clinique Kerléna à Roscoff et responsable de l'UL CGT de Saint Pol de Léon, nous a parlé de l'annonce de sa fermeture pour regroupement avec les cliniques Kelaudren, le Grand Large à Brest et l'Elorn à Landerneau pour 2018. Le Noble Age vise uniquement la rentabilité financière pour l'actionnaire. Les directions précédentes de Kerléna ont ainsi retardé autant que possibles les travaux nécessaires. Aujourd'hui, les personnels vont se voir contraint d'aller travailler à Landerneau, en se levant parfois à 4h du matin. La rééducation se fera dans d'autres conditions qu'à Roscoff, les patients de la région devront aller à Morlaix ou dans la région brestoise, avec quelles conséquences pour les familles accompagnatrices, notamment quand il s'agit de personnes âgées. Il y aura un manque d'offre de soin dans le bassin léonard.
Yves Jardin (Front de Gauche, Douarnenez) a ensuite pris la parole pour dresser le décor des luttes en Bretagne contre la casse des hôpitaux de proximité:
Des luttes qui s'organisent partout en Bretagne depuis le début des années 2000, d'abord pour les maternités, ensuite pour les services de chirurgie et les urgences. Il y a ainsi eu des batailles pour la maternité de Paimpol, à Quimperlé aussi, à Hennebont (il n'y a plus rien maintenant), à Dinan où on a construit un pôle public-privé en confiant les activités rentables à la clinique et transféré vers la clinique toutes les activités chirurgicales, à Pontivy et à Guingamp où on a aussi construit ces pôles privé-public. Les comités de défense de Douarnenez et Concarneau sont les seuls à être restés actifs dans la région. L'hôpital de Douarnenez, c'est 700 emplois temps plein pour 70 000 à 75 000 habitants dans le bassin de vie, avec par exemple des habitants de Plogoff qui se retrouvent à plus d'une demi heure de l'hôpital de Quimper. A Douarnenez, la maternité a été fermée en 1999, le service de réanimation en 2002 et le service de chirurgie en 2014. Les anesthésistes sont passés à l'hôpital de Quimper. La mobilisation de la population a été très forte, trois manifs, de décembre 2014 à mars 2015, ont réuni entre 2000 et 5000 personnes à Douarnenez et Quimper. Aujourd'hui, on est un peu au creux de la vague. La chirurgie a été fermée. La chirurgie ambulatoire a disparu. Il n'y a plus comme anesthésistes que des intérimaires venant de Brest et de Morlaix.
Hélène Derrien animatrice de la coordination nationale de défense des hôpitaux de proximité a complété le tableau. Au niveau national, depuis les années 2000, c'est 40 maternités qui ont été fermées. Cet été on a assisté à la suppression de nombreux services d'urgence. A Concarneau, le service d'urgence est fermé à partir de 19h: pendant la nuit, il faut aller à Quimper. Or, à Quimper, le service d'urgence est saturé avec plus de 200 entrées par jour. Ce que l'on cherche à faire, c'est de déplacer une partie des usagers de l'hôpital de Quimper vers les cliniques qui viennent de fusionner. Au niveau national, cette nouvelle organisation de la santé, marquée par des objectifs de rentabilité, le regroupement, la concentration, la délégation au privé des activités rentables, s'opère de manière insidieuse et présente des aspects irréversibles. La gouvernance des hôpitaux n'a plus rien de démocratique: le comité territorial des élus est de la poudre aux yeux, les comités stratégiques de direction n'ont plus ni représentants du personnel, ni représentants des élus. On gère les hôpitaux comme des entreprises privées. Le patient, c'est de la marchandise qu'on rentabilise, qu'on choisit. La concentration hospitalière et la loi Notre, c'est la même logique de concentration.
Catherine Boudigou, tête de liste du Front de Gauche dans le Finistère (membre du Parti de Gauche), médecin à Plouhinec, membre du Service de Sauvetage en Mer de Douarnenez: en 10 ans, on a cassé les hôpitaux, on a fait disparaître leur fonctionnement démocratique. Il n'y a plus aucun contrôle démocratique dans les groupements: plus de représentants des syndicats dans les caisses de sécurité sociale. Le prochain Conseil Régional devrait avoir une commission santé pour mettre le nez dans ces affaires qui concernent au plus haut point les citoyens. On dépense des milliards pour les labos par exemple dans le traitement médicamenteux complètement inefficace des différents troubles cognitifs et mentaux regroupés sous le vocable mythologique et commercial de maladie d'Alzheimer, né il y a 20 ou 25 ans aux Etats-Unis. On crée une maladie pour faire du business. Si on supprime tous les médicaments qui ne marchent pas, on rembourse le trou de la Sécu, mais le problème est que la prescription, le remboursement sont en partie dictés par les lobbies des industries pharmaceutiques.
Michel Le Goff (PCF, n°2 sur la liste du Front de Gauche dans le Finistère, ouvrier de l'agro-alimentaire, syndicaliste CGT, délégué central d'entreprise du groupe Bigard, élu du front de gauche à Bannalec) a ensuite pris la parole de manière passionnée et a été très applaudi quand il a mis en parallèle l'industrialisation du travail et ses dégâts dans l'agro-alimentaire et dans la santé, a rappelé que les médecins du travail avaient des consignes à Quimperlé, 3e ville ouvrière de France en proportion du nombre d'habitants, pour ne pas mettre d'arrêt de travail alors que les ouvriers de l'agro sont cassés de partout.
François Rippe (Front de Gauche Morlaix, Ensemble, enseignant spécialisé et jeune retraité, n°6 sur la liste finistérienne du Front de Gauche) a ensuite fait la proposition de la création d'un comité citoyen de soutien et de défense de l'hôpital de Morlaix pour œuvrer à la convergence et à la résistance des personnels et usagers. Nous nous sommes engagés à créer ce comité de soutien après la campagne des Régionales afin de mieux anticiper les choses, d'alerter la population, de résister et de faire échec aux réformes de casse du service public temps qu'il est encore temps et non quand les annonces de fermeture de services, d'activités se font.
Puis c'est Roger Héré, ancien responsable de l'UL CGT de Morlaix, élu-PCF Front de Gauche à Plouigneau, candidat aux départementales pour le FDG, qui a rappelé qu'on n'était pas, contrairement à ce qu'on entend souvent, dans une situation d'urgence par rapport au problème des moyens qui sont utilisables. De l'argent, il y en a. Le CICE, ajouté au PACTE de Responsabilité, c'est un vrai scandale qui vide les caisses de l'Etat pour financer les collectivités et les services publics, et les caisses de protection sociale: 40 milliards en moins pour l'égalité, 40 milliards en plus pour le Patronat, merci Valls et Hollande! En tout, depuis vingt ans, au nom du prétexte fallacieux des politiques de lutte contre le chômage, c'est 400 milliards d'exonérations fiscales et sociales qui ont été consenties pour le patronat sans retombée positive pour l'emploi. Et on continue plus que jamais cette politique néo-libérale qui conduit à la casse des services publics et de la protection sociale. Financièrement, on peut garder notre système de santé qui reste une référence dans le monde même s'il a été endommagé ces dernières années à condition de faire d'autres choix. Sinon, on va arriver à une situation où comme dans d'autres pays, il faudra être richard pour se soigner!
Puis c'est Xavier Compain, la tête de liste du Front de Gauche en Bretagne qui a pris la parole pour exposer les priorités de notre programme en les reliant à la question de la santé. Le contexte, c'est celui de l'alignement sur le prix mondial, sur le moins-disant social: on importe dans l'agro des travailleurs détachés comme on importe des infirmières roumaines, des medecins du Proche-Orient dans nos hôpitaux, plus précaires, moins bien payés. Pendant ce temps, on a un gouvernement qui n'arrête pas de faire des déclarations d'amour au patronat et à la finance. Notre rôle, cela doit être de construire, de rassembler des majorités d'idée en faisant du chemin pour résister et construire des alternatives, y compris avec ceux qui ne partagent que 80%, 70% 50% de nos idées. Il faut faire peuple autour d'objectifs de résistance et de la priorité à l'humain. Puis Xavier a développé nos propositions pour l'emploi en Bretagne, l'égalité de nos territoires (l'inégalité des territoires est le terrain du FN), le logement salubre, le transport de proximité, la lutte contre les pesticides dans l'agriculture, un scandale de santé bien plus important sans doute encore que celui de l'amiante ou de la vache folle. Notre programme est inséparablement sociale et écologique.
Puis, nous avons adopté en assemblée ce texte cadre pour nos propositions en matière de santé en y ajoutant:
1. la restriction à la liberté d'installation des médecins pour lutter contre les déserts médicaux
2. le pôle public du médicament
3. la définition extensive et ambitieuse de la santé de l'OMS comme état de bien-être psychique, physique, mental.
4. la question des moyens de la santé publique, passant par l'abandon des milliards d'exonérations sociales et fiscales pour le patronat
Face au drame de centaines de milliers de réfugiés et migrants qui fuient la guerre, le chaos, et la misère, notre colère et notre émotion sont immenses. Pour le Front de Gauche, la première des urgences est sans tergiverser la solidarité et le devoir d'accueil, sans discrimination, des réfugiés et des migrants.
Aujourd'hui enfin, grâce à l'engagement citoyen devant l'insoutenable, les verrous de l'égoïsme sont en train de sauter. Nous saluons toutes celles et tous ceux qui en France comme en Bretagne, en sont les artisans. Le temps a été trop long, il a coûté trop cher en vies humaines : 29 000 morts en 10 ans en Méditerranée et aux portes de l'Europe.
Des solutions existent :
1 - Aide d'urgence aux réfugiés et aux migrants
• respecter la convention de Genève sur les réfugiés et mettre aux normes du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) de l'ONU des centres d'accueil par le doublement de leurs capacités.
• mettre en place des dispositifs de soutien médico-social, des parcours d'insertion professionnelle et de scolarisation des enfants, garantir les droits de l'homme, de la femme, et de l'enfant.
• Nous exigeons la régularisation des deux jeunes lycéens de Freyssinet (Saint-Brieuc) et appelons aux mobilisations de soutien.
2 - Sous l'égide de l'ONU
• relancer l'aide publique au développement avec le respect des promesses la portant à 0,7 % du PIB et monter progressivement cette aide à 1 %
NOUS PROPOSONS DES MOYENS POUR SOUTENIR LE RÉSEAU DES RÉGIONS ET DES VILLES SOLIDAIRES
• Stopper les mesures d'austérité qui frappent les budgets publics des collectivités locales et qui représentent une coupe de 7 milliards d'euros en 2016 et 2017 ;Engager un plan d'aide etd'accueil d'ampleur de 4 milliards d'euros, dont au moins 2 milliards pour les collectivités.
Le monde, l'humanité, a besoin d'un changement complet des logiques de puissances, de domination et d'exploitation qui pèsent sur les peuples.
Immédiatement, nous exigeons la régularisation des deux jeunes lycéens de Freyssinet (Saint-Brieuc) et appelons aux mobilisations de soutien.
LA SOLIDARITÉ, C'EST POUR NOUS L'HUMAIN D'ABORD
Xavier COMPAIN
Le ministre Macron et l'extraction de sable en baie de Lannion
http://www.dailymotion.com/video/x3cp917_le-ministre-macron-et-l-extraction-de-sable-en-baie-de-lannion_news
Extraction de sable plus au large. Emmanuel Macron "y tient beaucoup"
http://www.ouest-france.fr/extraction-de-sable-plus-au-large-emmanuel-macron-y-tient-beaucoup-3820763
Le Front de Gauche Bretagne apporte son soutien aux salariés de la santé en lutte aujourd'hui au CHGR de Rennes, à l'hôpital de Redon, contre la politique d'austérité qui frappe le secteur de la santé et du social. Cette politique sert de prétexte à tailler dans les salaires, l'emploi et les conditions de travail d'une manière sans précédent. Elle a aussi des effets délétères sur l'organisation des soins.
Rien ne saurait justifier les coupes budgétaires menées par le gouvernement dans le secteur de la santé et de la protection sociale. Le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2016 qui prévoit une nouvelle baisse des dépenses de santé va conduire les établissements à une impossibilité d'assurer totalement leur mission de service public.
Le seul principe de réalité à faire valoir est de remettre au premier plan les besoins réels de santé publique et non l'application de normes comptables mortifères.
Pour débattre de cet enjeu important qui concerne les bretons et les bretonnes dans leur ensemble, le Front de Gauche organise une rencontre publique à Plourin Les Morlaix en présence de Xavier Compain et Catherine Boudigou, têtes de liste Pour une Bretagne sociale et Écologique, l'Humain d'abord.
Le Front de Gauche Bretagne apporte son soutien aux salariés de la santé en lutte aujourd'hui au CHGR de Rennes, à l'hôpital de Redon, contre la politique d'austérité qui frappe le secteur de la santé et du social. Cette politique sert de prétexte à tailler dans les salaires, l'emploi et les conditions de travail d'une manière sans précédent. Elle a aussi des effets délétères sur l'organisation des soins.
Rien ne saurait justifier les coupes budgétaires menées par le gouvernement dans le secteur de la santé et de la protection sociale. Le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2016 qui prévoit une nouvelle baisse des dépenses de santé va conduire les établissements à une impossibilité d'assurer totalement leur mission de service public.
Le seul principe de réalité à faire valoir est de remettre au premier plan les besoins réels de santé publique et non l'application de normes comptables mortifères.
Pour débattre de cet enjeu important qui concerne les bretons et les bretonnes dans leur ensemble, le Front de Gauche organise une rencontre publique à Plourin Les Morlaix en présence de Xavier Compain et Catherine Boudigou, têtes de liste Pour une Bretagne sociale et Écologique, l'Humain d'abord.