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13 octobre 2021 3 13 /10 /octobre /2021 05:49
Une magnifique affiche de Dugudus sur le 80e anniversaire de l'exécution des otages de Chateaubriant

Une magnifique affiche de Dugudus sur le 80e anniversaire de l'exécution des otages de Chateaubriant

Châteaubriant - 17 octobre - 80e anniversaire de l'exécution des 27 dans la Sablière le 22 octobre 1941
 
Le 22 octobre 1941, 48 hommes, qui ne s’étaient pas résignés à voir leur pays tomber aux mains de l’Allemagne nazie, furent exécutés à Châteaubriant, Nantes et Suresnes, au Mont-Valérien.
 
27 patriotes français, détenus au camp de Choisel, ont été fusillés par les Allemands dans la carrière de Châteaubriant, le mercredi 22 octobre 1941 entre 15h50 et 16h10.
 
Ces militants du Parti communiste français et/ou de la CGT ont été assassinés en représailles à l’exécution du Feldkommandant de Nantes, Karl Hotz, par un résistant communiste.
 
Cette exécution de masse généra immédiatement une vague d’émotion qui peu à peu s’étendit dans tout le pays ainsi que dans le monde libre.
 
La fédération du Finistère du PCF invite ses adhérents et nos sympathisants à participer à la commémoration du  80e anniversaire de l'exécution de nos camarades, et parmi eux, avec le député communiste Charles Michels, Jean-Pierre Timbaud, le responsable de la CGT des Métaux, le jeune Guy Môquet, dirigeant de la Jeunesse Communiste à Paris, plusieurs militants finistériens: Pierre Guéguin et Marc Bourhis (devenu trotskyste) de Concarneau, Eugène Kerivel de Douarnenez, Fernand Jacq de Huelgoat, détenu aussi au camp de Choisel étant fusillé deux mois plus tard, à Juigné- les- Moutiers, près de Châteaubriant ,dans la forêt de la Blisière ,à l'âge de 32 ans, le 15 décembre 1941.
 
Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste français, et Philippe Martinez, le secrétaire national de la CGT, assisteront à la cérémonie en l'honneur de nos camarades victimes du fascisme.
 
Le comité brestois du souvenir et les fédérations du PCF Finistère et des Côtes d'Armor organisent un déplacement collectif depuis le Nord Bretagne.
 
- Par une place dans le car du nord Finistère le dimanche 17 octobre (participation de 20€ pour le transport).
- Départ 7h15 : Parking de Géant – Brest
- Passage vers 8h : Parking de Géant – Morlaix
- Passage vers 9h : Gare – Saint Brieuc
 
- Un car part du sud-Finistère  - de Concarneau- avec 32 personnes ayant réservé jusqu'à présent.
 
Des co-voiturages sont aussi organisés de Brest, Morlaix, du Pays Bigouden.
 
Les Finistériens sont présents nombreux cette année pour le 80e anniversaire de l'exécution des 27 de Châteaubriant, où on attend près de 5000 personnes.
 
 
La fédération du PCF Finistère
federation@29.pcf.fr / dupont.ismael@yahoo.fr
5 rue Henri Moreau 29 200 BREST
06 20 90 10 52
 
« Les Fusillés de Châteaubriant »

Ils sont appuyés contre le ciel
Ils sont une trentaine appuyés contre le ciel
Avec toute la vie derrière eux
Ils sont pleins d’étonnement pour leur épaule
Qui est un monument d’amour
Ils n’ont pas de recommandations à se faire
Parce qu’ils ne se quitteront jamais plus
L’un d’eux pense à un petit village
Où il allait à l’école
Un autre est assis à sa table
Et ses amis tiennent ses mains
Ils ne sont déjà plus du pays dont ils rêvent
Ils sont bien au-dessus de ces hommes
Qui les regardent mourir
Il y a entre eux la différence du martyre
Parce que le vent est passé là ils chantent
Et leur seul regret est que ceux
Qui vont les tuer n’entendent pas
Le bruit énorme des paroles
Ils sont exacts au rendez-vous
Ils sont même en avance sur les autres
Pourtant ils disent qu’ils ne sont pas des apôtres
Et que tout est simple
Et que la mort surtout est une chose simple
Puisque toute liberté se survit.

René-Guy Cadou, « Les Fusillés de Châteaubriant », in René-Guy Cadou, Pleine Poitrine, Périgueux, P. Fanlac, 1946.
Repris dans Pierre Seghers, La Résistance et ses Poètes : France 1940-1945, Paris, Éditions Seghers, 1974.
© Éditions Seghers, 1974

 
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13 octobre 2021 3 13 /10 /octobre /2021 05:11
Présidentielle 2022. Contre l’extrême droite, Fabien Roussel brandit la loi Gayssot - L'Humanité, 12 octobre 2021
Présidentielle 2022. Contre l’extrême droite, Fabien Roussel brandit la loi Gayssot
Mardi 12 Octobre 2021 - L'Humanité

Le candidat PCF propose de rendre inéligibles les personnes condamnées pour racisme ou incitation à la haine.

Faut-il empêcher les condamnés pour racisme de candidater à l’Élysée ? C’est en tout cas la proposition de Fabien Roussel. Invité sur Radio J, dimanche, le candidat PCF à l’élection présidentielle a déclaré vouloir «renforcer la loi Gayssot en rendant inéligibles des personnes qui sont condamnées pour racisme, pour incitation à la haine raciale, pour discrimination en fonction de sa religion».

La loi Gayssot, adoptée en 1990, réprime tout acte raciste, antisémite ou xénophobe. L’article premier stipule que « toute discrimination fondée sur l’appartenance ou la non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion est interdite ». Pour le député du Nord, si «aujourd’hui, des juges d écident de rendre inéligibles des responsables politiques, des élus qui ont, par exemple, fait du détournement de fonds», il pourrait en être de même d’une condamnation pour discrimination raciale ou religieuse, puisque ces faits « portent atteinte aux valeurs de la République, à la cohésion nationale ».

Une référence à Zemmour, probable candidat

En effet, une peine complémentaire d’inéligibilité s’avère automatique pour tous les crimes et pour certains délits, qui n’incluent pas les délits d’incitation à la haine raciale, ni de discrimination raciale. Seul le juge peut aujourd’hui décider, de manière discrétionnaire, si une personne déclarée coupable de ces faits peut être interdite de se présenter à une élection.

Le communiste faisait référence à Éric Zemmour, probable futur candidat à la présidentielle. En effet, le polémiste d’extrême droite a été plusieurs fois condamné par la justice. Une première fois en 2011, pour provocation à la discrimination raciale lorsqu’il avait dit, en 2010, sur le plateau de Salut les Terriens (Canal Plus), à propos du contrôle au faciès : «Mais pourquoi on est contrôlé 17 fois ? Pourquoi ? Parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est comme ça, c’est un fait. »

Puis, en 2019, la Cour de cassation a confirmé la condamnation du polémiste pour provocation à la haine religieuse envers les musulmans, après qu’il eut évoqué une « invasion » de la France sur l’émission C à vous (France 5), en 2016.

Le 11 octobre, Éric Zemmour a réagi aux propos de Fabien Roussel au micro de Sud Radio : «C’est la vieille technique des communistes, c’est-à-dire on invente des délits d’opinion et puis, après, on fait condamner pour ces délits d’opinion qu’on a inventés.» Une référence à la loi Gayssot, qui porte le nom du député communiste qui l’a initiée, et qui serait une insupportable machine à censurer pour Éric Zemmour. On lui rappellera que le racisme ne saurait être une opinion, mais qu’il fait bel et bien de lui un délinquant au regard de la justice.

Présidentielle 2022. Contre l’extrême droite, Fabien Roussel brandit la loi Gayssot - L'Humanité, 12 octobre 2021
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13 octobre 2021 3 13 /10 /octobre /2021 05:08
Fabien Roussel: Il faut créer une banque publique pour l'emploi et le climat - L'Humanité,  Julia Hamlaoui, 12 octobre 2021
Fabien Roussel : « Il faut créer une banque publique pour l’emploi et le climat »
Mardi 12 Octobre 2021

Le candidat du PCF, Fabien Roussel, propose un plan de « reconquête industrielle et de relance des services publics » qui s’appuie sur des nationalisations et de nouveaux pouvoirs pour les travailleurs.

« En mémoire des 600 emplois détruits à Haubourdin depuis 2008, sacrifiés sur l’autel du profit. » Parmi les initiatives de la semaine de mobilisation lancée par le PCF pour l’emploi, la réindustrialisation et le pouvoir d’achat, les communistes du Nord pointeront ce week-end, via « un monument éphémère » érigé dans cette commune de la métropole lilloise, le bilan catastrophique aligné par les gouvernements successifs ces dernières décennies.

Au total : « 2,2 millions d’emplois supprimés dans l’industrie depuis 1980 et des dizaines de plans de licenciements et de délocalisations », rappelle le PCF. Airbus, Renault, General Electric, Sanofi, Vallourec, Michelin… Emmanuel Macron est loin d’échapper à la règle malgré le lancement en grande pompe, ce mardi, du plan d’investissement « France 2030 », soit de 30 à 50 milliards d’euros destinés aux «champions de demain dans les domaines du numérique, de l’industrie verte, des bio­technologies ou encore dans l’agriculture ».

« Flécher l'argent au service d'investissements utiles »

Et pour cause : « Les deux tiers des 204 milliards d’euros investis par le gouvernement jusque-là vont être attribués aux entreprises de taille intermédiaire et aux grandes entreprises. Elles représentent 6 200 entreprises contre 520 000 PME et TPE », fustige le candidat du PCF à la présidentielle, Fabien Roussel, évoquant les « 51 milliards de dividendes » distribués en parallèle. C’est une « très mauvaise utilisation de l’argent public et des prêts de la Banque centrale européenne », estime le député du Nord, qui juge impératif de « conditionner les aides à la création d’emplois à des critères écologiques et environnementaux, à l’égalité professionnelle femmes-hommes, à la reconquête industrielle et à la relance de nos services publics ». À cette fin, « il est urgent de créer une banque publique pour l’emploi et le climat », assure le candidat, qui propose ainsi « la nationalisation d’au moins deux banques systémiques, ce qui permettra de flécher cet argent au service d’investissements utiles ».

Icon QuoteNous voulons qu’au sein des comités d’entreprise, les salariés aient un droit de veto, mais aussi la possibilité de présenter des propositions alternatives en matière d’investissements, de relocalisation, de formations.

Reste l’urgence des suppressions d’emplois en cours, auxquelles le PCF oppose l’idée d’un « moratoire » immédiat. « Il faut tout de suite interdire toute fermeture d’activité, d’usine, d’entreprise dans une filière industrielle parce que, quand on ferme, on perd les compétences et ensuite on a beaucoup de mal à les relocaliser », défend Fabien Roussel, qui souhaite en matière de réindustrialisation s’appuyer sur des filières stratégiques. Parmi elles, le médicament, les transports, l’alimentation ou encore l’énergie. Pour cette dernière, par exemple, le prétendant à l’Élysée veut à la fois « nationaliser EDF et Engie », protéger l’ensemble de la filière jusqu’à « la production de turbines à Belfort », mais aussi investir « dans de nouvelles centrales nucléaires et des mini-EPR permettant de compenser la fermeture des 12 réacteurs d’ici à 2035, et dans nos barrages hydrauliques dont les capacités peuvent être augmentées ».

La conquête de nouveaux droits sociaux

Mais il s’agit aussi de « reprendre le pouvoir à la minorité qui décide aujourd’hui : nous voulons qu’au sein des comités d’entreprise, les salariés aient un droit de veto, mais aussi la possibilité de présenter des propositions alternatives en matière d’investissements, de relocalisation, de formations », avec l’appui de la « banque publique pour l’emploi et le climat ». Sans compter la conquête de nouveaux droits sociaux, à commencer par la semaine de 32 heures, le Smic à 1 800 euros brut ou encore la retraite à 60 ans. Autant de propositions défendues dans de multiples rendez-vous locaux cette semaine, avant un « grand rassemblement » dédié à l’emploi, le 21 novembre, à Paris.

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10 octobre 2021 7 10 /10 /octobre /2021 09:35
Création d'une Union des étudiants communistes dans le Finistère
Le MJCF souhaitait créer une UEC sur le Finistère.
 
C'est maintenant chose faites depuis ce soir: jeudi 7 octobre. 
 
Corentin Derrien élu à St Thegonnec et étudiant de philosophie à l'UBO a été élu responsable départemental de l'UEC par les adhérentes et adhérente du MJCF étudiants. 
 
C'est aujourd'hui une nouvelle page qui se créée pour la JC dans le Finistère, animée par Enzo de Gregorio, son secrétaire départemental, et non des moindres.
 
La création de l'UEC répond à un objectif de structuration de l'organisation dans le Finistère et nous permettra dans les prochains mois de pouvoir échanger plus facilement avec les étudiantes et étudiants de notre secteur sur leurs difficultés et leurs attentes.
 
Nous espérons ainsi pouvoir redonner goût à la politique aux étudiantes et étudiants finistériens avec notre action sur le terrain. 
 
Le travail ne fait que commencer. 
 
Corentin Derrien pour une cérémonie d'hommage à la Résistance organisée par le PCF à Morlaix

Corentin Derrien pour une cérémonie d'hommage à la Résistance organisée par le PCF à Morlaix

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10 octobre 2021 7 10 /10 /octobre /2021 08:52

 

 

 

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10 octobre 2021 7 10 /10 /octobre /2021 05:57
Fabien Roussel, le candidat communiste aux présidentielles, sera en Bretagne, à Rennes, le 27 octobre, pour un forum sur l'écologie, l'environnement et l'énergie (Halles Martenot)
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10 octobre 2021 7 10 /10 /octobre /2021 05:55
Fabien Roussel 2022 - Assez de factures toujours plus chères. Renationalisons EDF et Engie
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10 octobre 2021 7 10 /10 /octobre /2021 05:51
Auvergne: Fabien Roussel défend une ruralité heureuse (L'Humanité, 8 octobre 2021)
Présidentielle. En Auvergne, Fabien Roussel défend une ruralité heureuse
Vendredi 8 Octobre 2021

Le candidat communiste à la présidentielle a choisi la petite ville de Billom, dans le Puy-de-Dôme, et les thèmes de l’agriculture, de l’alimentation et des ruralités pour lancer une campagne de six rencontres-débats avec les électeurs.

 

Large sourire, Fabien Roussel est satisfait. Il ne s’en cache pas : « Je suis heureux d’être en Auvergne, et d’avoir choisi pour premiers thèmes l’agriculture, l’alimentation, les ruralités. » « Cela a surpris certains qui ne voient les communistes qu’à la sortie des usines », a-t-il ironisé ce mercredi. La première des « Rencontre des jours heureux » est indéniablement un succès. Une salle comble. Attentive. Soigneusement agencée pour accueillir les questions des participants, des internautes et des citoyens filmés le matin même dans les allées du Sommet de l’élevage. Et au final, des militants confiants dans leur candidat que beaucoup découvrent dans l’exercice.

Accompagné des deux députés communistes auvergnats, André Chassaigne (Puy-de-Dôme) et Jean-Paul Dufrègne (Allier), Fabien Roussel a, en effet, commencé sa journée par une visite au plus grand salon de l’agriculture après celui de Paris, qui se déroule cette semaine à Clermont-Ferrand. Et appréhendé en direct l’étendue des difficultés des paysans, notamment des éleveurs, que le candidat assurera de son soutien résolu, plus tard dans la soirée, dénonçant l’inquiétante diminution du nombre de cheptels au profit d’importations massives (75 % de la viande consommée dans la restauration collective provient de l’étranger). Un sujet d’ailleurs prioritaire.

« La rentabilité de nos exploitations est en chute libre »

En fait, c’est une vision globale de l’agriculture qu’a défendue Fabien Roussel. « Que voulons-nous pour la France, a-t-il interrogé , 100 000 agrimanagers installés sur des structures qui n’auront plus rien d’humain ? » Dénonçant la logique de concurrence de la politique agricole commune (PAC), les « usines agricoles », nocives pour les animaux, la santé des humains et l’environnement, il s’est prononcé pour le développement d’exploitations familiales, à taille humaine. 500 000 emplois d’agriculteurs seraient alors nécessaires d’ici 2030. La France ne compte plus que 435 000 paysans, un sur deux va prendre sa retraite ou cesser son activité dans moins de dix ans. En Auvergne-Rhône-Alpes, 2 000 éleveurs jettent l’éponge chaque année. Première raison à cette hécatombe : les maigres revenus que la majorité tire de leur travail. Fabien Roussel considère que l’État doit taper du poing sur la table et s’octroyer des pouvoirs nouveaux pour garantir la rémunération au juste prix de la production agricole. Cela pourrait prendre la forme de conférences publiques annuelles par filière. « La rentabilité de nos exploitations est en chute libre », confirment Noël et Isabelle, un couple de céréaliers installés sur les terres pourtant riches de la plaine de la Limagne. Ils sont venus écouter Fabien Roussel par curiosité. La proposition d’un Smic fixé à 1 800 euros brut, applicable aux ouvriers agricoles, leur paraît « tout à fait raisonnable ». Le couple verrait en plus d’un bon œil la création d’une « rémunération pour service rendu à la société » en compensation de l’agriculture de conservation des sols (ACS) qu’il pratique depuis plusieurs années et qui leur permet de limiter drastiquement leur consommation d’énergies fossiles. À la tête d’une ferme d’un peu plus de 100 hectares née du regroupement de la fermette d’Isabelle et des deux fermes de leurs parents respectifs dont ils ont hérité, ils remarquent que les générations précédentes s’en sortaient, certes difficilement, en travaillant sur leurs exploitations. Ce n’est pas leur cas puisque Noël, comme beaucoup d’agriculteurs, a été contraint de prendre un emploi salarié à l’extérieur.

Lucie Lafforgue a chamboulé son emploi du temps pour témoigner de son expérience de jeune éleveuse bio et de la chance que constitue le développement des circuits courts pour son exploitation. Elle écoule sa production à moins de 30 kilomètres de sa ferme, dans les marchés et en fournissant des écoles. « Je ne parviens pas à satisfaire les demandes de mes clients. Il y a vraiment de la place pour tous, assure-t-elle , à la condition bien sûr d’améliorer le revenu paysan (Fabien Roussel propose de généraliser le repas bio à 1 euro pour tous les enfants dans les cantines scolaires – NDLR) mais également de réimplanter des services publics. » Le contraire de ce qu’il se passe depuis plusieurs décennies où médecins, écoles, gendarmerie, services fiscaux disparaissent peu à peu du paysage rural. À Billom, La Poste envisage de réduire son activité et les effectifs du bureau. Le candidat communiste veut inverser la tendance. « Je suis pour le renouveau de la ruralité. Une ruralité des jours heureux pour ceux qui la font vivre et ceux de plus en plus nombreux qui aspirent à vivre hors des grandes zones urbaines. »

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10 octobre 2021 7 10 /10 /octobre /2021 05:45
De la saturation de l'espace public par les idées d'extrême-droite - par Patrick Le Hyaric
De la saturation de l’espace public par les idées d’extrême droite
L’heure est au combat et au travail pour aider à dégager nos concitoyens de la gangue dans laquelle on tente par un incroyable matraquage de les enfermer. Les penseurs progressistes, les syndicats et les forces de gauche ont un énorme rôle à jouer pour éviter le pire alors qu’un dispositif politique pensé en haut lieu est mis en place pour sauver le capitalisme et empêcher toute alternative de transformation sociale, démocratique et écologique.
On en observe tous les jours la manifestation concrète avec la saturation de l’espace public par les idées et la présence de l’extrême droite sur les ondes et les écrans. On nous somme désormais de choisir entre l’extrême droite et … l’extrême droite. Et lorsque l’on n’est pas convaincu du funeste tango Zemmour-Le Pen, les sondages pointent leur nez pour influencer l’opinion. Il se discute même dans les coursives médiatico-politiques de l’opportunité d’un débat Bardella-Zemmour. L’objectif vise à construire une violente contre-révolution idéologique pour tout détricoter de la pensée des Lumières et de l’héritage de 1789, que ces deux personnages abhorrent. Et, en guise de réponse, on nous clame benoîtement que « ce ne sont que des sondages ».
Le fond est ailleurs ! Candidat ou pas, M. Zemmour déporte le débat politique des enjeux de classe vers ceux d’une identité présupposée et fantasmée. Il agit comme un missile déstabilisant à la fois la droite républicaine et le parti des Le Pen dont le nom est considéré comme un handicap dans certains cercles de la haute bourgeoisie.
Dans leur cossu salon, on pense que Mme Le Pen n’a « aucune chance de gagner un jour ». La macronie et une autre fraction de la haute bourgeoisie à la manœuvre prennent de cette façon l’ancien parti de M. Sarkozy dans une tenaille mortifère, entre Edouard Phillippe et Eric Zemmour.
E. Zemmour tente ainsi de capter l’électorat qui s’est porté sur M. Fillon à la dernière élection présidentielle et en appelle à Mme Morano, MM. Wauquiez, Ciotti, Retailleau... Et, le rôle dévolu à M. Phillippe est d’élargir à droite l’assise politique de M. Macron.
Les projets qui se concoctent dans les arrières boutiques des mandataires du grand capital visent à installer en France un système ou existerait un grand parti « démocrate » et une force de nature « Trumpiste » pour mieux détruire ce qui a fait la France des Lumières, de 1789, de 1936 et de 1945 : tout ce qui reste des réalisations des gauches authentiques et des communistes et fermer toute possibilité d’alternative.
C’est du reste ce qui est à l’œuvre dans la plupart des pays européens. Ceci a déjà des conséquences pour l’électorat et les forces de gauche sommées non pas de présenter leurs propositions et de les mettre en débat, mais de se positionner uniquement par rapport aux idées d’extrême-droite, reprises en cœur par une grande partie du spectre de droite jusqu’au gouvernement. Ainsi, sans être candidat, l’irruption de Zemmour fait déjà bouger le spectre politique dangereusement.
L’inquiétante situation politique, appuyée par un confusionnisme à outrance, doit conduire à développer la lecture de l'Humanité et de L’Humanité Dimanche pour remettre les choses à l’endroit, mais surtout pour partager des réflexions, des analyses, des idées permettant au maximum de nos concitoyens d’agir pour transformer la vie et le monde.
▪ Extrait de ma Lettre du 08/10/2021 : http://r.lettre.patrick-le-hyaric.fr/aegutmqfzpt7e.html
▪ S'abonner à ma Lettre hebdomadaire : https://bit.ly/2WWtTsx
De la saturation de l'espace public par les idées d'extrême-droite - par Patrick Le Hyaric
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10 octobre 2021 7 10 /10 /octobre /2021 05:42
Présidentielles - Ne pas se raconter d'histoires: édito de Guillaume Roubaud Quashie dans Cause Commune (N°23)

Ne pas se raconter d’histoires : c’est un point de départ quand on est décidé à vraiment changer les choses. Fleurissent pourtant en ce moment méditations privées, conversations entre amis et tribunes de presse autour d’un thème : la nécessité de l’unité de la gauche pour faire face aux périls historiques qui nous guettent l’an prochain. L’air tient souvent de la lamentation : la salvatrice unité de la gauche serait essentiellement entravée par des egos de grenouille (celle de la fable, vous savez) ; crevez-les et pourrait alors s’ouvrir un chemin de victoire. Qu’il y ait des egos et des calculs de mesquine tactique ici ou là, c’est indéniable mais disons-le tout net : on se raconte des histoires en plaçant là les problèmes principaux : ego des uns ; unité des partis politiques de gauche.
Un. « La gauche », il faut s’y faire, c’est toujours des millions de personnes mais ce n’est plus que quelques millions de personnes. Les intentions de vote pour des formations de gauche ? Moins de 30 %, en allant de Arthaud (LO) à Jadot (EELV) – étant entendu que ce dernier se réclame de la gauche un jour sur deux… Combien de bataillons pour le « peuple de gauche » ? Prenez tous les sondages, c’est la bérézina : on navigue entre 13 et 20 % de personnes se déclarant de gauche. Rien d’étonnant quand la gauche déçoit crescendo, de Mitterrand en Jospin et de Jospin en Hollande. Croire que le rassemblement de ces 13-20 % est la clé de tout, c’est nager entre le rêve et la nostalgie.

« Quand la gauche déçoit crescendo, de Mitterrand en Jospin et de Jospin en Hollande, croire que le rassemblement de ces 13-20 % est la clé de tout, c’est nager entre le rêve et la nostalgie. »

Deux. Le problème d’unité n’est pas tant celui de dirigeants qui ne parviendraient pas à se mettre d’accord : c’est dans ce qu’il reste du « peuple de gauche » lui-même que les divisions sont extrêmement profondes. La question n’est pas nouvelle : se pose toujours l’enjeu des reports de voix au second tour face à la droite. Les électeurs socialistes des années 1970 n’aimaient pas toujours les communistes et, dans un second tour opposant un communiste à la droite, des voix pouvaient manquer à l’appel, quelles que soient les consignes de vote officielles. Il pouvait également y avoir de la perte (souvent moindre, il est vrai) dans l’autre sens : certains électeurs communistes n’allant pas voter socialiste au second tour face à la droite. Reste qu’on n’arrive pas à imaginer une déperdition de voix significative si l’adversaire à battre avait été non pas de droite mais d’extrême droite. Face à pareil danger, on voit mal le « peuple de gauche » se refuser à soutenir le candidat de gauche le mieux placé. Bref, division il y a depuis longtemps – et c’est heureux car les projets ne sont pas les mêmes : rêver d’une gauche sans division aucune, c’est signer la mort des familles idéologiques et politiques différentes qui la composent – mais une division qui, pendant plusieurs décennies, ne s’est pas révélée complètement insurmontable. Nous n’en sommes plus là.
On a beaucoup commenté, mi-avril, le fait qu’en cas de second tour d’un candidat de gauche face à Le Pen (hypothèse sans fondement au vu des intentions de vote de premier tour), la victoire du RN était au bout du chemin, Le Pen faisant 60 % face à Mélenchon, 53 % face à Jadot, 50 % face à Hidalgo(1). On en est resté là, et il est vrai que c’était déjà pas mal. Mais si on entre dans les détails, on trouve un paysage qu’il vaut la peine de regarder en face. En cas de deuxième tour Mélenchon-Le Pen, la majorité absolue des électeurs du PS (ici, dans l’hypothèse d’une candidature Hidalgo de premier tour) choisirait l’abstention (54 %) plutôt que le vote FI (42 %) ! La réciproque est un peu moins vraie mais le report d’électeurs FI du premier tour vers Hidalgo au second serait à peine majoritaire (53 %). Comment dire avec plus de netteté la profondeur des divisions, non pas entre ténors égocentriques, mais dans ce « peuple de gauche » lui-même ! On se paie de mots quand on cite paresseusement les enquêtes indiquant que les électeurs de gauche aspirent à un candidat unique. Oui, ils veulent un candidat unique : celui qu’ils portent dans leur cœur, mais surtout pas le voisin ! À aucun prix. Même face à Le Pen !

« Le monde qui nous attend après la pandémie ne sera pas de tout repos et ne laissera guère la place à des demi-mesures et des non-choix. »

Résumons : le « peuple de gauche » a fondu comme neige au soleil ; ce qu’il en reste est lourdement divisé, indépendamment des consignes des uns et des egos des autres.
Trois. S’il faut considérer PCF, FI, EELV, PS, qui peut sincèrement soutenir que ces formations portent un projet commun pour la France, viable et alternatif à ce qui se fait aujourd’hui et ce qui se promet du côté des libéraux et de l’extrême droite ? Prenons les grandes questions économiques, sociales : écoutons les uns et les autres, et mesurons la polyphonie (si on veut habiller de ce nom les contradictions d’une cacophonie politique). Prenons les institutions. Prenons la laïcité. Prenons même, comme y invitait récemment Serge Halimi, les questions internationales. Une chose est de gérer ensemble une commune, un département, une région ; autre chose est de gouverner un pays. Ajoutons car, décidément, il ne faut pas se raconter d’histoires. Déjà quand elles sont dans l’opposition et en campagne, les forces les plus timides de la gauche ne s’engagent pas sur des changements significatifs, alors on n’ose imaginer ce que cela pourrait donner au pouvoir face aux vents violents qui soufflent sur notre monde. Combien de semaines, de jours avant d’annoncer la « pause », avant d’amorcer un virage de rigueur ?
Car c’est bien là le – quatrième – problème, on ne s’en sortira pas avec un accord minimaliste façon plus petit dénominateur commun. Le monde qui nous attend après la pandémie ne sera pas de tout repos et ne laissera guère la place à des demi-mesures et des non choix. Alors qu’une hausse forte du chômage est à redouter, on entend déjà les musiques libérales, venues de Bruxelles, de Bercy ou du siège du MEDEF : il va falloir réformer rudement le pays. Le capital a faim et ne restera pas doux spectateur. Encore n’osé-je ici sortir de la dimension la plus conjoncturelle. Si on doit considérer avec sérieux les défis qui se posent à l’humanité, non dans mille ans mais pour ce siècle même, on ne peut pas penser un instant que trois ou quatre mesurettes feront l’affaire. Non, tout accord minimaliste mènera dans le mur et risque si sûrement d’installer, le coup d’après, Le Pen au pouvoir. Rappelons tout de même que ce n’est pas pure fiction. 1981 : l’extrême droite est microscopique. La gauche déçoit. Voici la percée du FN en 1983-1984 ; en 1988, Le Pen pèse déjà 15%. Quand est-ce que le même Le Pen arrive au second tour ? Juste après l’amère expérience de la gauche plurielle. Quand est-ce que Le Pen revient au second tour et dépasse, pour la première fois, les 7,5 millions de voix et les 20 % ? Au lendemain du désastre Hollande. Un petit accord à gauche sur base étroite et c’est le mur garanti.

« Tout accord minimaliste mènera dans le mur et risque si sûrement d’installer, le coup d’après, Le Pen au pouvoir. »

Que conclure après ces lignes aux allures d’apocalypse ? Il ne s’agit pas de pleurer en estimant qu’il n’y a pas d’issue. Il n’y a pas d’issue… dans l’addition des maigres forces en présence. L’issue, nous en connaissons le chemin : il faut se battre comme des chiens pour faire grandir la force et la perspective communistes dans notre pays, dans les combats électoraux et dans tous les autres. Cela ne veut pas dire refuser tout accord à gauche, bien au contraire, mais faire grandir le rapport de forces populaire pour arracher un pacte d’engagements qui soit au niveau des attentes, des besoins et des défis, un accord qui soit appuyé sur des millions de personnes conscientes déterminées à prendre en mains leur destin.

Guillaume Roubaud-Quashie, directeur de Cause commune.

(1). Sondages à prendre avec mille pincettes, dans le cas d’un second tour face à Le Pen car une chose est de dire aujourd’hui, par téléphone, sans conséquences, ce qu’on ferait dans l’hypothèse où… ; une autre est, quinze jours après le premier tour, dans un climat politique tout autre, de faire effectivement tel ou tel choix électoral, avec toutes les conséquences réelles que cela peut impliquer.
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