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13 mars 2021 6 13 /03 /mars /2021 12:19
Fonderie de Bretagne : Le gouvernement a laissé Renault construire son projet de cession en catimini (Fabien Roussel)

Fonderie de Bretagne : Le gouvernement a laissé Renault construire son projet de cession en catimini (Fabien Roussel)

Alors que des alternatives crédibles sont mises en évidence par les syndicats pour que le site redevienne rentable à moyen terme, la direction du groupe Renault a annoncé ce 11 mars vouloir céder le site de Caudan et ses 350 salariés, avec la menace habituelle de nouvelles suppressions d’emplois, voire d’activités.

La direction de Renault, en complicité avec les pouvoirs publics et le cabinet Advancy, a ainsi profité de la revue stratégique organisée depuis 8 mois, pour mettre en œuvre le projet annoncé à l’origine par le PDG de Renault, d’abandonner ce site. Avec un objectif : permettre au groupe d’économiser 2 milliards d’euros… essentiellement par une purge massive de l’emploi.

C’est d’autant plus scandaleux que Renault bénéficie dans le cadre du plan de relance d’un soutien de l’Etat à hauteur de 5 milliards d’euros, et qu'il pourrait investir dans des lignes de production conformes aux évolutions du marché automobile.
C’est par ailleurs une trahison, orchestrée par le groupe, son cabinet d’experts et l’Etat, sous couvert de confidentialité imposée aux élus locaux.

En acceptant que Renault se débarrasse ainsi de la Fonderie de Bretagne, le gouvernement prend la responsabilité d’aggraver encore le lourd bilan d’une crise qui s’est déjà soldée par 700 000 suppressions d’emplois en 2020.
Pour le PCF, il est urgent de mobiliser toutes les forces vives de la région aux côtés des salariés pour sauver le site et ses emplois. Avec une priorité : la démocratie et la transparence ! Que tout soit mis sur la table, qu’il s’agisse des alternatives à la cession du site comme des projets de reprise.

Je serai prochainement aux côtés des communistes bretons et de leurs élus pour soutenir la lutte des salariés qui rassemblera, je l’espère, l’ensemble des élus et forces de gauche, comme l’ensemble des élus locaux.


Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord,

Paris, le 13 mars 2021.
 

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13 mars 2021 6 13 /03 /mars /2021 07:08
6 questions à Gladys Grelaud, candidate présentée aux régionales par le Parti communiste dans le Finistère
 
Gladys, peux-tu te présenter en quelques mots?
 
J'ai 38 ans, je suis urbaniste à Brest métropole.
Je me suis engagée en 2016 au parti communiste à la section de Brest pour lutter contre les injustices croissantes et criantes autour de moi, m'investir pour défendre une société plus solidaire était devenu nécessaire.  
Je suis fille et petite-fille de communistes. C'est grâce à mon environnement, ma mère surtout, à travers son engagement syndical, qui m'a sensibilisé, m'a fait prendre conscience de l'importance de défendre mes idées, de ne pas subir. 
Être communiste, c'est mettre en place des rapports de forces qui permettent à tout.e.s d'avoir sa place dans la société et d'avoir les moyens de vivre dignement : un toit, pouvoir se nourrir, se soigner, apprendre, se cultiver : s'émanciper ! Ces objectifs, il faut les faire vivre, les défendre. Les communistes finistériens le font, chaque jour, en tant que militant.e.s, en tant qu'élu.e.s de terrain.
 
Quelles satisfactions et enseignements as-tu tiré de ton engagement sur la liste de gauche et citoyenne à Landerneau en 2020?
 
C'est ce rassemblement à gauche, pluriel, complémentaire et nécessaire, cet enthousiasme collectif à défendre un programme et des valeurs qui m'a poussé à m'engager pour les municipales à Landerneau.  Aujourd'hui, le travail d'opposition, auquel je participe, est dense et très enrichissant notamment avec la préparation des conseils municipaux.
 
Quel lien fais-tu entre tes engagements communistes et féministes?
 
Pour moi, l'un ne va pas sans l'autre, les inégalités persistent, les femmes ne sont pas épargnées. Aujourd'hui, les femmes ont un salaire inférieur de 25% en moyenne à un homme à poste et temps de travail équivalents. Qui supportent cela ? Les femmes.  Personnellement, je ne m'y résous pas. 
 
Tu es une professionnelle du logement social et de l'habitat? Quel lien fais-tu entre ta pratique professionnelle et tes valeurs politiques et éthiques?
 
Depuis 10 ans, je m'occupe des situations d'habitat indigne et de précarité énergétique sur la métropole brestoise ainsi que des opérations de recyclage des îlots dégradés dans les quartiers  anciens. Je ne suis pas arrivée dans ces fonctions par hasard. Travailler à l'amélioration des conditions de vie dans la cité, c'est le sens que je donne aux services publics si essentiels et notamment en cette période de COVID. Les inégalités s'accentuent et les collectivités territoriales ont leur rôle à jouer.
 
Quels sont tes motivations pour t'engager comme candidate aux élections régionales et pour devenir élue régionale?
 
Avec l'année que l'on vient de passer, ces files au secours populaire qui s'allongent, le décrochage et l'isolement des jeunes, la menace des services publics de proximité au service des bretons... Il est d'autant plus nécessaire de s'engager pour tendre vers une région plus solidaire. 
 
Quels sont pour toi les dossiers prioritaires du nouveau mandat pour le Conseil Régional?
 
Dans leur quotidien, aujourd'hui, les deux sujets qui préoccupent et coûtent aux ménages bretons sont les moyens de transports et les dépenses d'énergie : pour leur trajet domicile travail, pour chauffer leur logement. Conforter, développer le rail, les transports publics, réduire la consommation de l'énergie dans l'habitat en réalisant des travaux, deux axes à travailler afin de faire évoluer substantiellement la vie des bretons.  
 

Lire aussi: Manifestation pour les droits des femmes - Prise de parole de Gladys Grelaud – samedi 6 mars 2021 à Landerneau

 
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13 mars 2021 6 13 /03 /mars /2021 06:22

 

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12 mars 2021 5 12 /03 /mars /2021 06:38

Alain Pagano présentait lundi dernier devant le CEN (Conseil Exécutif National du PCF) le rapport sur l’actualité de la “loi climat”. Extraits.

 

 

Voyons concrètement ce projet de loi de transcription des mesures de la convention citoyenne. La transcription « sans filtre » a fait long feu, puisque, on s’en souvient, le Président a fait valoir d’emblée trois « jokers » :

  • Sur la limitation de vitesse à 110 km/h ;
  • Sur la taxe sur les dividendes (proposition que les entreprises qui distribuent plus de 10 millions d’euros de dividendes annuels participent, chaque année, à l’effort de financement de la transition écologique à hauteur de 4 % et celles dont les dividendes sont inférieurs ou égaux à 10 millions d’euros à hauteur de 2 %) ;
  • Sur la modification du préambule de la Constitution (nous y reviendrons plus tard).

D’autres propositions ont été enterrées par l’exécutif, dans les jours et mois suivants, parmi lesquelles : la fin des liaisons intérieures substituables par les trajets en train de moins de 4 h (E. Macron, 29 juin), la baisse de la TVA sur les billets de train (Bruno Le Maire, 30 juin), la régulation de la publicité sur les produits très polluants (Bruno Le Maire, 30 juin), la prise en compte du poids du véhicule dans le malus automobile (Bruno Le Maire, 28 septembre), l’augmentation de l’écocontribution sur les billets d’avion (Jean-Baptiste Djebbari, 21 septembre), la mise en œuvre d’une obligation de rénovation à destination des bailleurs (E. Macron, décembre).

Cela a alimenté la défiance et l’idée que les citoyens ne sont pas écoutés. Et que la promesse initiale est loin d’être tenue.

Ce à quoi le gouvernement répond qu’il considère avoir mis en œuvre 75 des propositions de la Convention citoyenne et que 71 autres sont en voie de l’être, à travers les mesures du plan de relance ou de la loi de finances, d’autres encore dans des décrets et une quarantaine dans le projet de loi qui vient en discussion. Si nombre de mesures peuvent être vues positivement en soi, ce qui pose problème, c’est l’ambition. Le gouvernement joue petit braquet ! Et donc cette réponse n’éteint pas les critiques, avec l’accusation (fondée) de censure d’un certain nombre de propositions, d’ambitions revues à la baisse pour nombre d’autres, voire différées ou d’application incertaine à terme rapproché. Ainsi, les membres de la Convention citoyenne ont jugé très sévèrement le gouvernement sur la mise en œuvre de leurs propositions (exécutif noté 3,3/10 de moyenne générale en réponse à la question : « Dans quelle mesure les propositions du gouvernement relatives aux propositions de la CCC permettent-elles de s’approcher de l’objectif de diminuer d’au moins 40 % d’ici à 2030 dans un esprit de justice sociale ? »

Au-delà de la Convention citoyenne, le CESE, le Haut Conseil pour le Climat (HCC), le Conseil national de la transition écologique (CNTE) et les ONG (Réseau Action Climat, Greenpeace, FNE, WWF…) ou les associations telles que la Fondation Abbé-Pierre, sont extrêmement critiques à l’égard de ce texte, et ne croient pas que ce projet de loi se donne réellement les moyens d’atteindre l’objectif bas carbone affiché.

Le Parti, à travers ses interventions de parlementaires comme dans ses prises de parole publiques, doit, me semble-t-il, tenir cette exigence d’une politique volontariste pour lutter contre le réchauffement climatique, d’un changement de braquet, de mesures transformatrices : c’est le système qu’il faut changer, pas le climat : continuons à être au diapason de ses exigences transformatrices !

Objectif pratique : Je propose que nous participions, et que ce soit su et visible, aux manifestations prévues le 28 mars à l’appel de Cyril Dion, garant des conventionnels, afin d’obtenir une loi à la hauteur des nécessités.

Projet de référendum

La Convention proposait de modifier le Préambule de la Constitution pour y inscrire l’ambition d’une politique climatique. Le Président y répond presque mot pour mot en proposant dans le projet de loi la phrase soumise à référendum en ces termes : « Elle (la République) garantit la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et lutte contre le dérèglement climatique. »

En outre, la Convention proposait de prioriser ce principe sur les autres principes dans le préambule de la Constitution, en y ajoutant l’alinéa suivant : « La conciliation des droits, libertés et principes qui en résultent ne saurait compromettre la préservation de l’environnement, patrimoine commun de l’humanité. » Cette proposition a fait l’objet d’un veto du Président de la République, qui estimait que : « Telle que proposée, la rédaction menace de placer la protection de l’environnement au-dessus des libertés publiques, au-dessus même de nos règles démocratiques. »

Malgré ce veto présidentiel, la modification proposée par le Président à référendum n’est pas sans poser des questions juridiques. Ainsi, le Conseil d’État a formulé un avis très réservé et recommandé au gouvernement d’indiquer plus précisément, dans l’exposé des motifs du projet, les effets juridiques qu’il attend de la réforme, notamment sur la conciliation entre la préoccupation environnementale et les autres intérêts publics. Cela donne écho à des interrogations de juristes, ou d’associations environnementales qui pointent les potentiels régressions ou conflits d’interprétation sachant que la préservation de l’environnement figure déjà dans la Constitution... voire l’inutilité de cette proposition, sachant que la charte de l’environnement a déjà valeur constitutionnelle. Bref, le débat juridique est aiguisé et les termes de la formulation ne sont pas neutres dans leurs conséquences juridiques. (...)

Enfin, je vous donne quelques nouvelles des assises communistes de l’écologie. Nous nous proposons de faire une série de visioconférences thématiques espacées régulièrement (quelles politiques environnementales à l’échelon régional, propositions écologiques en matière de transport, de santé …) qui nous permette de préparer, nous l’espérons, une réunion en présentiel. Celle-ci aurait pour objectif de rédiger un manifeste communiste pour l’écologie, déclaration de principes généraux accompagnée d’un certain nombre de propositions concrètes. 

 

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11 mars 2021 4 11 /03 /mars /2021 19:40
Trois ans après le rejet de notre proposition de loi, le Sénat adopte enfin l’individualisation de l’Allocation aux adultes handicapés.

Trois ans après le rejet de notre proposition de loi, le Sénat adopte enfin l’individualisation de l’Allocation aux adultes handicapés.

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11 mars 2021 4 11 /03 /mars /2021 19:17
Adam RAYSKI, résistant communiste de la FTP-MOI, décédé le 11 mars 2008 (Robert Clément)
Adam RAYSKI, décédé le 11 mars 2008
Mort à l'âge de quatre-vingt-quatorze ans, le responsable de la section juive des communistes de la MOI fut un des combattants les plus lucides de la Résistance. Son parcours témoigne d'un humanisme éclairé. Parallèlement aux cours de journalisme à la Sorbonne et à l'École libre des sciences politiques, Adam RAYSKI intègre les organisations de jeunesses juives communistes de la MOI (Main-d'œuvre immigrée), groupes de langues étrangères qui rassemblent depuis la fin des années 1920 les immigrés au sein d'une commission centrale du Parti communiste). En janvier 1934, sa « section juive » lance un quotidien en langue yiddish, NAÏE presse (Presse nouvelle). RAYSKI y est engagé comme journaliste et permanent du Parti. En 1940, il rejoint un régiment de l'armée polonaise (alliée de la France) basé dans le Morbihan), il est fait prisonnier au moment de la débâcle, mais s'évade et rentre à Paris le 14 juillet. Sans illusions sur le régime vichyste, il s'attache à constituer dans la clandestinité des réseaux de solidarité et de soutien aux familles frappées par le statut antijuif et autres mesures de persécution. On le retrouve en 1941 délégué du PCF en zone sud où de nombreux juifs s'étaient repliés depuis l'exode. Il met en place un réseau d'évasion pour les internés des camps de rétention. Après l'invasion de l'URSS par Hitler, il est rappelé à Paris pour prendre la responsabilité nationale de la section juive alors que s'accentuent les persécutions et les exécutions d'otages. Après les grandes rafles de juillet 1942, auxquelles plusieurs milliers de personnes échappent grâce à l'alerte lancée par la section juive, il contribue à créer le 2e détachement juif qui constituera le fer de lance armé des FTP-MOI, sous la conduite de MISSAK MANOUCHIAN. Le réseau, ses combattants et ses martyrs seront décimés sur dénonciation à la fin 1943. C'est eux que l'Affiche rouge d'Aragon, et Ferré immortalisent. Dès octobre 1943, les organisations juives de la MOI qui sont passées en zone sud connaissent une montée en puissance exceptionnelle et sont reconnues par tous les autres courants de la vie juive comme partie intégrante de la résistance juive. En 1945, alors que le Parti communiste français décide l'intégration au Parti des organisations des immigrés (excepté l'UJRE qui échappe à la dissolution), RAYSKI participe à la conférence internationale de New York sur la situation du judaïsme européen. Il est mandaté pour établir des contacts avec les communistes américains. Il joue un rôle international établissant des relations constantes entre le mouvement communiste français et la gauche israélienne. En septembre 1949, Adam RAYSKI repart en Pologne où il occupe un poste de sous-secrétaire d'État à la presse. Lors du « printemps polonais » de 1956, il favorise la libéralisation des structures étatiques de la presse, mais il se détache de la politique de Gomulka qui parvient à éviter l'intervention armée soviétique au prix d'un alignement politique sur l'URSS qu'il réprouve. La rupture est consommée et RAYSKI revient en France en 1957. En pleine guerre froide, il sera accusé d'espionnage au profit de la Pologne ? et condamné en 1962 à sept ans de prison, mais il est libéré en mars 1963 puis amnistié. À sa sortie de prison, IL se retire de la vie politique, se consacrant à écrire l'histoire de la Shoah et de la résistance juive, témoignant en toute simplicité auprès des écoliers et des lycéens. Le 21 février 2004, le membre d'honneur du CRIF qu'il était participait encore à la soirée d'hommage aux 23 fusillés communistes du groupe MANOUCHIAN au siège de PCF. Un héros modeste.
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11 mars 2021 4 11 /03 /mars /2021 19:13
Coupe du monde au Qatar: la honte!!! - Eric Bocquet, parlementaire communiste
🔴 En 2022 aura lieu la Coupe du Monde de football au Qatar.
Evènement populaire et conviviale par excellence, qui passionne des millions de personnes à travers monde, la prochaine coupe du monde nous laissera à toutes et tous un arrière goût de sang dans la bouche.
➡ Non respects des droits humains, cadences infernales, sous payés, entassés dans des logements vétustes et trop petits, ce sont déjà 6 500 travailleurs étrangers qui sont décédés sur les chantiers du mondial de football et des mondiaux d'athlétisme.
🔴 Eric Bocquet, Sénateur communiste du Nord déclarait en 2019 lors des mondiaux :
"Les forçats qui construisent les stades, eux, touchent 180 euros, travaillent 11 heures par jour, sous les mêmes températures, 6 jours par semaine. Ils meurent d’accidents cardio-vasculaires et d’accidents du travail. Ils sont Indiens ou Népalais, prolétaires sacrifiés sur l’autel du football.
Je n’ai regardé aucune retransmission des épreuves, au-dessus de mes forces, dégouté ! Jamais cette phrase de Marx n’a été illustrée de manière aussi flagrante, le capitalisme, c’est l’exploitation de l’homme par l’homme, et, en l’occurrence, de la nature aussi."
➡ Agissons auprès de la fédération française de football et du gouvernement, nous ne devons pas être complices de ces drames, sciemment organisés.
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11 mars 2021 4 11 /03 /mars /2021 19:02
Crise du foot : Pour une intervention publique forte (Nicolas Bonnet Ouladj, responsable commission sport du PCF)
Crise du foot : Pour une intervention publique forte

Le 16 février dernier, le gouvernement a reçu une délégation des représentants des clubs professionnels de football qui réclament le soutien de l’État face à une crise financière inédite dans le sport.

Les clubs professionnels demandent à l’État un fonds de solidarité d’urgence, après avoir subi un triple choc : le huis clos réduisant à néant les recettes, le fiasco de médiapro incapable d’honorer les sommes des droits TV négociés dans son contrat et une baisse inexorable du nombre de licenciés dans les clubs amateurs qui n’ont toujours pas repris le chemin des terrains.

La Ligue professionnelle de football estime à plus de 1,5 milliard de perte de recettes et redoute la perspective de dépôt de bilan. Beaucoup de clubs professionnels ont eu recours au chômage partiel, réduit leur masse salariale et renégocié à la baisse les salaires des joueurs professionnels.

Les ministres concernés ont rappelé que les aides de droit commun et les dispositifs de soutien spécifiques ont été mis en place depuis le début de la crise sanitaire : l’accès à l’activité partielle, les prêts garantis par l’État dont le football professionnel a bénéficié à hauteur de 600 M€, mais aussi la compensation de perte de billetterie (dont près de 45 M€ sur 107 au total reviennent au football) ainsi que les exonérations de cotisations sociales. En dehors de l’activité partielle et des PGE, l’aide pour l’année écoulée s’élève à 75 M€ pour le football.

Pas suffisant, estiment les patrons du football qui réclament un prêt garanti par l’État sur huit ans et de nouvelles défiscalisations au titre du « premier spectacle vivant de France » et d’un « patrimoine culturel et économique que l’on ne peut pas laisser partir en fumée » (communiqué de la Ligue professionnelle de football).

Évidemment les amateurs de football peuvent être séduits par leurs arguments. Sauf que les clubs professionnels font appel à l’État sans limite, sans contrepartie et surtout sans se remettre en cause. Une aide de l’État sans contrepartie serait scandaleuse.

Ce sont les clubs eux-mêmes qui se sont mis dans l’impasse en allant vers un statut de société anonyme pour aller vers un modèle entrepreneurial pour une possibilité d’être coté en Bourse. Quant à leurs déficits chroniques, tous les rapports s’y accordent, ils sont principalement dus à l’inflation des salaires et des transferts de joueurs qui sont considérés comme des actifs financiers.

Plusieurs enquêtes démontrent que c’est l’un des marchés les plus dérégulés de la planète, avec une mainmise de la finance et une avancée inquiétante de la corruption et du blanchiment d’argent liées aux paris sportifs. Loin d’être une fatalité, cela résulte de choix politiques. Jusqu’en 1999, les clubs professionnels étaient contraints par des statuts à vocation sportive et liés à la structure associative du club qui détenait au minimum un tiers du capital social. Avec la création d’un statut identique à celui d’une entreprise classique, la société anonyme sportive professionnelle (SASP), la loi a accordé plus de flexibilité aux clubs, l’accès au capital est libre, les dividendes et les indemnités des dirigeants peuvent être versés.

L’objectif est alors de maximiser les profits et d’attirer des investisseurs privés. Dès 2003, les fédérations sportives peuvent céder leurs droits de retransmission télévisuelle aux clubs professionnels qui ont également la possibilité d’être cotés en Bourse depuis 2006. Le rapport d’Éric Besson, « Accroître la compétitivité des clubs de football professionnel français », publié en 2008, décrit un modèle qui souffrirait d’un déficit de compétitivité sportive, d’une part du fait de la faiblesse des actifs immobiliers détenus par les sociétés sportives, d’autre part du fait de la faible participation d’actionnaires à leur capital. Il propose donc « d’aider les clubs à assumer complètement leur mutation vers l’entreprise de spectacle sportif que la compétition économique et sportive exige ». L’objectif est de moderniser les stades pour en faire des lieux dédiés à la rentabilité et de faciliter leur acquisition par les clubs.

Dans la même période, la loi autorise les paris sportifs en ligne et met fin au monopole de la Française des jeux et du PMU. En 2010, la loi sur les agents sportifs autorise les clubs à les rémunérer directement. Les agents deviennent des courtiers et les joueurs ont de moins en moins de prise sur leur carrière. Tous ces choix politiques accompagnent la volonté de certains clubs de se libérer du système fédéral et de la solidarité qui les lie au sport amateur pour se diriger vers un système de ligue privée.

Libérer définitivement ce sport de l’emprise financière nécessite une intervention publique forte, une exigence de démocratie, de transparence et la maîtrise collective des structures d’organisation et de gestion.

Des mesures politiques concrètes doivent être discutées : instaurer des salaires plafond et une échelle des rémunérations, mettre fin au mercato et aux agents maquignons, interdire les paris sportifs, créer une autorité administrative de contrôle de gestion des clubs indépendante des fédérations et des ligues professionnelles. Un club sportif ne devrait plus être géré comme une entreprise, mais comme un organisme relevant d’une mission de service public et répondant à des critères de gestion d’efficacité sociale. Ses acteurs, notamment la structure associative, les éducateurs sportifs et les associations de supporteurs, devraient être au cœur d’un fonctionnement démocratique et citoyen. Pour cela, il faut réviser le statut juridique du club professionnel pour l’inscrire dans une délégation de service public du spectacle sportif, avec ses missions culturelles et sociales.

Enfin, le financement du sport ne peut plus rester dépendant des droits de retransmission télévisuelle, des jeux et des paris sportifs. Il doit reposer sur un autre système, pour lequel toutes les entreprises du pays seraient mises à contribution par des prélèvements obligatoires sur leur valeur ajoutée, comme c’est le cas pour la sécurité sociale ou la formation continue. L’intervention citoyenne et la maîtrise publique nécessitent des moyens que ne permettent pas les sommes consacrées par le ministère des Sports, 0,14 % du budget de l’État ! Menons dès à présent la bataille pour que 1 % du budget national soit consacré au sport : ces 3 milliards d’euros pourraient l’émanciper du marché et répondre aux besoins de développement de toutes les pratiques sportives, dont le financement repose trop sur les familles. 

Nicolas Bonnet, responsable national du collectif Sports et loisirs.

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11 mars 2021 4 11 /03 /mars /2021 06:26

« Nous remercions l’Afrique du Sud et l’Inde pour leur proposition à l’Organisation mondiale du commerce afin que les pays renoncent aux brevets sur les produits médicaux jusqu’à la fin de la pandémie de Covid-19 et nous appelons les autres pays à soutenir cette initiative. » Ce sont les mots employés par le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, le 4 mars 2021, lors d’une réunion en visioconférence sur le financement des vaccins anti-coronavirus pour l’Afrique.

 

 

En effet, le 2 octobre dernier était déposé par l’Afrique du Sud et l’Inde, à la tête d’une coalition de plus de 100 pays, un texte proposant d’accorder une dérogation temporaire à certaines obligations découlant de l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) afin que n’importe quel pays puisse produire les vaccins sans se soucier des brevets. Suite à cette proposition, le 10 mars sera discutée à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) la volonté de lever les brevets sur les vaccins anti-Covid.   

Il s’agit aujourd’hui d’une nécessité impérieuse ! En effet, la réponse à la crise sanitaire ne peut être que collective et mondiale et nécessite pour cela de faire passer les vies humaines avant les intérêts de Big pharma. C’est d’ailleurs une idée partagée largement par la population. Dans un sondage fait par Oxfam et la People Vaccine Alliance publié ce weekend dans le JDD, 63 % des Français·es sont favorables à la levée des brevets et au partage des technologies et savoirs sur les vaccins, et 70 % sont favorables à ce que les gouvernements obligent les laboratoires pharmaceutiques à partager leurs connaissances sur les vaccins.

Pourtant, malgré les déclarations de bonnes intentions, l’UE et la France n’ont eu de cesse que de s’opposer à cette proposition depuis des mois.

Faisons des vaccins et des biens anti-pandémiques des biens communs de l’humanité !

C’est dans cette logique que le 30 novembre dernier, nous avons lancé la campagne européenne « Pas de profit sur la pandémie ». Celle-ci, par le biais d’initiative citoyenne européenne (ICE) :    , vise à obtenir 1 million de signatures dans au moins 7 États membres de l’UE pour exiger un changement législatif à la Commission européenne. Depuis novembre dernier, de nombreuses organisations ont rejoint la campagne qui en regroupe aujourd’hui plus de 200 au niveau européen.

Le 11 mars, journée anniversaire de la déclaration de la pandémie par l’OMS, nous appelons à des rassemblements dans toute la France devant les ARS pour demander une égalité d’accès au vaccin pour tous et toutes. Un mot d’ordre : Pas d’argent public sans contrôle public ! Il faut aujourd’hui que la puissance publique qui finance la recherche fondamentale mais aussi largement la recherche appliquée maîtrise en totalité la chaine de production des produits pour répondre aux besoins des populations. C’est en ce sens que nous proposons de créer via le pôle public du médicament des établissements publics qui financent la recherche, la production, la distribution et soient propriétaires des brevets qu’ils déposent !

Il y a urgence à mutualiser toutes les technologies validées, pour développer et répartir la production à l’échelle européenne et à l’échelle mondiale. Concrètement en France, cela doit passer par la réquisition et la socialisation des usines Sanofi pour produire largement le vaccin, et non se limiter au « flaconnage » qui est proposé aujourd’hui. La loi d’urgence pour faire face à l’épidémie de covid-19 du 23 mars 2020 prévoit en effet « la réquisition de tout bien ou service nécessaire à la lutte contre la catastrophe sanitaire ainsi que toute personne nécessaire au fonctionnement de ces services. L’indemnisation de ces réquisitions est régie par le code de la défense. ».

Alors assez de beaux discours, nous voulons des actes ! Faisons du 11 mars un rendez-vous important de notre campagne européenne en signant et faisant signer la pétition et en défendant notre revendication de longue date de création d’un pôle public du médicament à l’échelle nationale, européenne et mondiale pour sortir la santé de la loi du Marché. 

Charlotte Balavoine, co-responsable de la campagne pour le PCF

 

Fabien Roussel s’est rendu à Lyon le 9 mars pour rencontrer le bureau français de l’OMS.

Jeudi 11 mars : 1 an après la déclaration de pandémie liée à la Covid-19, les communistes appellent à se rassembler devant les ARS de France pour demander que le vaccin contre la Covid devienne universel et bien commun de l’humanité.

10 h : Rassemblement devant Bercy à l’initiative de la CGT Sanofi, en présence d’élu·e·s et de militant·e·s communistes.

10 h 30 : Fabien Roussel sera présent devant l’ARS des Hauts-de-France à Lille.

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10 mars 2021 3 10 /03 /mars /2021 12:32
Pierre Dharréville et Fabien Roussel en soutien au monde de la culture à l'Odéon
Pierre Dharréville et Fabien Roussel en soutien au monde de la culture à l'Odéon

Ce 10 mars 2021 au matin, Pierre Dharréville était au théâtre de l’Odéon à Paris avec Fabien Roussel pour réclamer le retrait de la réforme de l’assurance chômage et réouverture des lieux de culture dans des conditions sanitaires adaptées

« 5000 », c’est donc l’annonce de la semaine [1] : ce prochain été, soumis à l’extrême exigence de rester sagement assis et en plein air, on pourrait donc assister à un spectacle programmé par un festival à condition de ne pas dépasser la jauge fatidique des 5000 spectatrices et spectateurs.

J’avoue mon embarras ! On devrait se réjouir de cette annonce ministérielle et pourtant je n’y parviens pas. Non que je soupçonne quelque intention cachée, mais je ne vois absolument pas en quoi cela résoudra la problématique globale des difficultés du secteur du spectacle vivant.

C’est un petit bout de sparadrap sur une plaie béante, une plaie ouverte, hémorragique. 


À l’évidence les festivals musicaux dont les jauges dépassent souvent plusieurs dizaines de milliers de spectateurs ne pourront s’y résoudre. Trop risqué financièrement ! À cette première difficulté évidente il y en a d’autres. Je passe sur l’incongruité d’organiser des soirées festives sans buvette et sans restauration. Mais par exemple, cette décision semble faire l’impasse sur une difficulté majeure : la plupart des concerts de ces festivals sont programmés avec des plateaux de « stars planétaires » et il faut bien le reconnaître, à l’heure actuelle, nous ne savons rien des conditions de circulation d’un pays l’autre. On pourrait avoir des situations ubuesques, genre pour se présenter sur une scène quelconque française, ne faudrait-il pas au retour passer 10 jours en quarantaine. Tel groupe, pourrait ainsi, pour disons assurer un concert à Nîmes, puis un concert à Athènes, se voir dans l’obligation de passer une vingtaine de jours en quarantaine dans un hôtel éloigné. Lorsqu’on sait que ces groupes font des tournées à l’échelle d’un continent, enchaînant trois dates en France, quatre en Angleterre, 2 en Italie, trois en Espagne, une en Grèce, trois en Allemagne, une en Autriche, deux en Pologne, etc. On voit mal comment les producteurs de ces groupes pourrait s’engager à venir dans des concerts même pour 5000 spectateurs. 
On peut alors se rassurer en se disant que les festivals de l’été vont programmer différemment : artistes renommés certes, mais moins médiatisés, plus confidentiel, pourquoi pas, cela pourrait être occasion de belle découverte. 
Autre question : quid des festivals qui se déroulent en intérieur ? Je pense par exemple au festival d’Avignon, qui hors quelques lieux notablement connus : cour d’honneur, Carrière Boulbon, quelques cours par-ci par-là du « off », se déroulent dans des salles de petites dimensions.

On n’en parle pas pour le moment, parce que la proposition « plein air » ne peut résoudre globalement la question posée. 


Il semble bien donc que rien encore ne soit véritablement résolu. Il est aussi nécessaire de rappeler que la question des intermittents ne sera pas résolue par la tenue partielle des festivals. Ce n’est pas dans les seuls festivals que le volume d’emploi est suffisamment diversifié et suffisamment abondant pour permettre de garantir renouvellement du statut indemnitaire pour les techniciens et artistes, surtout dans des festivals en parti tronqué et en parti annulé. Le problème de l’emploi artistique c’est maintenant ! Pas en juillet ! C’est maintenant que les annonces doivent être fortes, intelligibles, justes, protectrices, créatrices d’espoir.

Denis Lanoy

PCF-Commission culture.

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