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4 septembre 2019 3 04 /09 /septembre /2019 19:27
Fabien Roussel à l'Université d'été du PCF à Aix en Provence le 24 août 2019

Fabien Roussel à l'Université d'été du PCF à Aix en Provence le 24 août 2019

Ci-joint, le discours  de Fabien Roussel prononcé ce mercredi 3 septembre à Toulouse en conclusion de la journée de rencontres Jaurès, Nation, République et Luttes sociales, organisée par la Fédération de Haute-Garonne du PCF, la société des Amis de l'Humanité, l'association des amis de Jean Jaurès Toulouse, IHS CGT et la librairie La Renaissance.

 

Discours de Fabien Roussel
Conclusion du Colloque Jean Jaurès

 

3 Septembre 2019 – Toulouse
 

Mesdames, Messieurs,

Chers Amis, Chers Camarades,

Permettez-moi tout d’abord de remercier la fédération de Haute-Garonne du Parti communiste français de cette initiative consacrée à Jean Jaurès, à l’occasion du 160e anniversaire de sa naissance.
Permettez-moi aussi de remercier les intervenants qui ont brillamment contribué aux tables rondes de cet après-midi : Gilles CANDAR, Rémy PECH, Charles SYLVESTRE et Martine BERNARD-ROIGT.
Merci enfin à vous toutes et tous, qui vous êtes libérés pour évoquer l’une des plus prestigieuses figures du mouvement ouvrier français.
Nous n’avons pas voulu, aujourd’hui, simplement commémorer celui dont la trace reste indélébile dans la conscience collective de notre peuple. Bien sûr, commémorer est indispensable pour que le fil de la mémoire ne vienne jamais à se rompre. Surtout, d’ailleurs, lorsqu’il s’agit du fondateur de l’Humanité, devenu journal communiste à la naissance de notre parti, dont nous célébrerons le centenaire l’an prochain.
Mais nous avons voulu aller au-delà, souligner combien cette empreinte de géant s’inscrit pleinement dans notre époque.
Car Jaurès aura eu, dans la dernière partie du XIX° siècle et jusqu’à son assassinat, à relever les défis de la première mondialisation du capitalisme.
C’est l’époque durant laquelle le capital se concentrait déjà à toute vitesse et bouleversait les modes de production. Il cherchait frénétiquement à intensifier l’exploitation du travail, des êtres humains mais aussi, déjà, celle des ressources naturelles.
C’était il y a plus d’un siècle mais le capitalisme n’a pas vraiment changé au fond. En 1910, le capital prospère sans limites fort de la révolution industrielle, en s’appuyant sur le travail à la chaîne.
Un siècle plus tard, ce même capital se régénère avec les banques, l’informatique et l’avènement d’une finance globalisée mais il exploite toujours sans retenue les salarié·e·s et la planète.
Le monde reste ainsi dominé par l’esprit de conquête, la soif de puissance et les rivalités qui incitent des pays à mener des guerres, quelles soient armées ou économiques.
Jaurès avait tout dit, dès 1895, quand il écrivait : « Le capital, même sous les traits les plus aimables (...), reste une puissance tyrannique et injuste. »
Nous sommes aujourd’hui confrontés à des enjeux d’une même ampleur.
Une forme nouvelle de mondialisation économique se déploie, dévastatrice pour la nature, implacable pour les travailleurs. Un modèle qui détruit partout les protections collectives arrachées de haute lutte par les mouvements populaires. Une force qui cherche à désintégrer politiquement et socialement le mouvement ouvrier et ses capacités de résistance.
Tout est fait pour substituer un individualisme égoïste aux solidarités de
classe.
Comment qualifier autrement cette généralisation de la précarité du travail, ces contrats « Uber » qu’on nous vend comme le symbole de la modernité et qui ne sont rien d’autre que le retour du travail à la tâche !!
Où est le progrès quand 250 000 hommes et femmes de notre pays acceptent, bien obligés, de devenir des auto- entrepreneurs dépendant des plateformes numériques qui les exploitent, en les rémunérant à la
commande, au coup de pédales, sans aucune protection sociale ?
Il n’y a pas beaucoup de différence avec ces femmes, ces hommes, ces enfants qui vendaient, au siècle dernier, leur force de travail dans les mines ou dans les entreprises textiles ?
Et ce modèle se répand, en France, en Europe, sur tous les continents...
Au nom d’un monde désormais aux mains de la finance, la souveraineté des nations et, par conséquent, celle des citoyens, est tout simplement niée, battue en brèche.
A tel point que des multinationales, et pas seulement celles du numérique, ont même davantage de pouvoirs que bien des États. Pour installer leur siège social, elles vont jusqu’à choisir l’Etat dans lequel elles négocieront l’impôt le plus bas voir nul.
Et pourtant, sous l’impact de la révolution numérique, de cette forme d’accélération du capitalisme, de nouvelles catastrophes apparaissent.
Le dérèglement climatique et les désastres écologiques qui s’enchaînent placent notre planète au bord du gouffre. Et le nombre de personnes, d’enfants souffrant de malnutrition repart à la hausse depuis 2 ans. Tous les signaux d’alerte sont tirés. Les moyens et des solutions existent pour lutter contre la faim dans le monde, contre la pollution, pour transformer les modèles agricoles ou alimentaires... Sauf que ces solutions, qui supposent un changement de nos modes de production et de consommation, une autre utilisation des richesses se heurtent de plein fouet au dogme libéral, à cette sacro-sainte exigence de rentabilité à court terme, imposée par une minorité de privilégiés.
Tout cela a une cohérence, implacable. Hier comme aujourd’hui.
Et tout ce qui fait obstacle à leur modèle économique, à la globalisation de l’économie, doit être détruit. Pas d’Etat, pas d’impôt, pas de compte à rendre !
C’est pourquoi ceux qui défendent ce système ultra financiarisé ne veulent pas de nations souveraines ! Ils veulent encore moins de frontières entre lesquelles peut encore s’exercer cette souveraineté, s’organiser le débat démocratique. Ils ne veulent pas non plus de services publics qui pourraient échapper aux règles de la compétitivité et de la profitabilité à tout prix.
Au fond, la perversion de l’Union européenne, en tout cas telle qu’elle aura été construite ces dernières décennies, prend source dans cette obsession de la rentabilité, de la concurrence effrénée qui va de pair avec l’effacement de la nation et de la souveraineté populaire. C’est une des raisons pour lesquelles les défenseurs de cette Europe ont méprisé les peuples, comme le notre, qui avait osé voter contre leur Traité constitutionnel en 2005.
Voilà ce qui l’a menée à la crise démocratique que nous connaissons et qui se traduit par une immense défiance des électeurs à son égard.
Ailleurs, l’horizon est hélas tout aussi préoccupant. Alors que se profile un nouveau krach financier, encore plus dévastateur que le précédent, des guerres commerciales, et même désormais monétaires, mettent aux prises des grandes puissances et des multinationales.
Guerres économiques, diplomatie de la gâchette, multiplication des conflits armés, record du nombre des réfugié·e·s , de pauvreté, voila l’horizon de ce 21eme siècle !!
Comme toujours, les prêcheurs de haine font leur miel d’un tel climat. Ils conquièrent sans cesse de nouvelles positions, et parviennent même à se hisser à la tête de nombreux pays.
Comme hier, ils soufflent sur les braises des orgueils nationaux et des querelles ancestrales de territoires. Ils attisent le racisme, ils prospèrent sur les peurs face aux flux de réfugiés ou encore face aux terrorismes. Comment analyser autrement les résultats en Allemagne où l’AFD, parti nazi, arrive en deuxième position aujourd’hui ?
Interrogeons-nous en cet instant sur la politique, sur son rôle : n’est-il pas justement d’élever la conscience des hommes et des femmes, de faire grandir en eux ce qu’il y a de plus beau : la solidarité, l’échange, le partage, l’amour de son prochain, l’ambition de faire vivre ensemble une communauté humaine, dans toute sa diversité, de trouver des solutions pour relever chaque défi tout en respectant la dignité humaine et l’intérêt général ?
Est-ce cela que nous voyons aujourd’hui ? Non et c’est même le contraire ! Nous voyons comment des responsables politiques flattent les plus bas instincts qui existent aussi en chacun d’entre nous tel que la jalousie, l’égoisme, l’individualisme ou même la peur quand ils devraient au contraire tout faire pour les repousser.
Comment justifier la manière dont l’Union européenne traite la question des réfugiés si ce n’est pour exciter les peurs, les fantasmes et faire grandir la haine de l’autre, de l’étranger? Les partis d’extrême-droite n’ont plus qu’a ramasser la mise pour devenir l’exutoire de toutes les colères, y compris sociales.
Ces forces d’extrême-droite profitent aussi, il faut le reconnaître, des déceptions, des impasses dans lesquelles s’est enfermée une large partie de la gauche et des forces progressistes et écologistes.
Et c’est là, dans la reconstruction d’un projet d’émancipation humaine pour sortir des logiques terrifiantes du capitalisme, que l’apport de Jaurès nous est essentiel.
D’abord pour son inlassable combat en faveur de la République.
Une République issue de la Révolution française, une République toujours populaire, sachant se remettre en cause pour être toujours plus à même de répondre à ses fondamentaux: liberté, égalité, fraternité. Une République indissociable de l’exigence de démocratie et protégeant la souveraineté du peuple;
Une République défendant l’intérêt général compris comme le souci de répondre aux besoins du grand nombre plutôt qu’à la soif illimitée d’enrichissement de quelques-uns ;
Une République qui promeut le « droit à l’existence » prenant le pas sur le droit de propriété, selon les belles paroles de Robespierre ; Une République qui fait vivre la laïcité, garantissant la liberté de conscience
tout comme la séparation intransigeante des sphères publique et privée. Telle est la République que Jaurès appelait à « pousser jusqu’au bout », afin de parvenir au dépassement du capitalisme pour ouvrir un chemin au socialisme, ou au « communisme collectiviste », termes qu’il employa indistinctement tout au long de sa vie. En cela, même s’il lui fallut affronter bien des polémiques dans son propre camp.

Jaurès se situait bel et bien dans la lignée de Marx, qui avait lui-même écrit : « La Révolution française a fait éclore des idées qui mènent au-delà des idées de l’ancien ordre du monde. Le mouvement révolutionnaire qui prit naissance en 1789 (...) avait fait éclore l’idée communiste. »
Les communistes sont fiers d’avoir inscrit leur histoire dans cette continuité.
Quand ils se portèrent en première ligne des batailles pour la laïcité, contre la xénophobie ou les clans colonialistes qui ne cessèrent de contester la République.
Quand ils contribuèrent à prolonger l’action armée contre l’occupant hitlérien et le régime de Vichy par ce programme si ambitieux qui fut la grande œuvre du Conseil national de la Résistance.
Quand ils firent de l’école publique, question qui fut au cœur de la visée jauressienne, le premier des piliers d’une République de l’intelligence et du savoir, ouvrant à la jeunesse et au corps citoyen la voie de l’émancipation et du courage.
Quand ils furent à l’initiative de propositions audacieuses pour rendre la République pleinement démocratique et briser cette frontière invisible qui lui interdisait de pénétrer sur les lieux de travail.
Permettez-moi de m’arrêter un instant sur ce point. Lorsque, aujourd’hui, nous nous battons pour une VI° République, pour en finir avec la monarchie présidentielle, ou contre ces réformes constitutionnelles qui laissent entendre qu’il y a plus de démocratie avec moins de parlementaires, nous assumons entièrement l’héritage de Jaurès, qui sera intervenu tant de fois sur ces questions.
De même, lorsque nous proposons que les salarié·e·s disposent de nouveaux droits à décider des choix faits dans leurs entreprises, nous partageons la colère qui était la sienne devant un système qui fait théoriquement du citoyen un souverain l’instant d’une élection, mais le laisse soumis au despotisme de son patron le reste du temps.
Oui, après Jaurès, nous affirmons à notre tour qu’il faut pousser la République jusqu’au bout, que la démocratie politique est inséparable de la démocratie dans l’entreprise et que doit enfin être proclamée ce qu’il nommait « la « souveraineté du travail ».
Mais la République de Jaurès s’incarne aussi dans une nation.
Et je tenais à m’exprimer ici sur ce sujet tellement il est insupportable de lire, d’entendre ici et là comment la nation est aujourd’hui réduite au nationalisme, au repli sur soi, à la division d’un peuple, et donc à l’opposé de ce qui la fonde. Oui c’est vraiment insupportable car les fondations d’une nation ne sont pas ethniques ou religieuses. Elle relève d’une construction politique, d’une histoire commune d’un peuple uni dans sa diversité.
La nation de Jaurès, et de tous les progressistes, est d’abord conçue comme une communauté de citoyens que ne se distinguent ni par leur origine, ni par leurs convictions intimes.
C’est en cela que la nation française, grandie par la Révolution de 1789, a pu d’emblée porter un message universel en direction des autres peuples d’Europe.Qu’elle a accompagné leur marche vers la liberté et l’indépendance.
Qu’elle a, dès ses premières années, affirmé une ambition de paix pour l’humanité tout entière. Et si, à son tour, elle s’est trouvée à divers moments précipitée par ses classes dirigeantes dans les guerres de conquêtes et de rapines, elle aura toujours trouvé en son sein les ressorts du retour à ses idéaux d’origine.
De ce point de vue, l’attachement de Jaurès à la nation française, son « patriotisme » revendiqué qu’il opposait au nationalisme belliciste, fut jusqu’à son dernier souffle indissociable de son action internationaliste. Et, plus particulièrement, de son combat pour la paix dès qu’il sentit que le choc des
cupidités impérialistes pouvait la mettre en grand péril. Il ne cessa, pour cette raison, d’inciter les travailleurs à ne pas laisser la nation aux mains de ceux qui l’emmenaient à sa perte. « Plus les ouvriers sont une classe, plus ils sont une patrie: ils auront tout à fait la patrie quand ils seront la classe souveraine», avertissait-il.
Quoi de plus actuel que cette approche ?
Je l’ai dit en commençant, chacune et chacun d’entre nous sent bien que notre monde est en train de basculer dans l’inconnu. Tout a été fait, depuis trois ou quatre décennies, au nom d’une globalisation supposée « heureuse», pour effacer jusqu’à l’idée de nation et ainsi priver les peuples de leurs
droits fondamentaux.
En gommant l’idée d’une nation porteuse de progrès, d’humanité, voire l’idée même qu’une nation pouvait encore exister, la classe dominante, les milieux d’affaires, la finance remettent en cause les conquêtes d’un peuple, sa souveraineté et son aspiration à une vie digne et heureuse.
Et pourtant. Une nation porteuse de progrès c’est celle qui s’engage à éradiquer le chômage et la pauvreté, à lier la justice sociale et la justice climatique, à protéger chaque vie et chacun des instants de la vie d’un
homme ou d’une femme, de celles et de ceux qui forment le peuple, notre peuple. Le peuple et la nation. La nation et le peuple, intimement liés et forts, en France, de ces conquêtes sociales, de l’abolition de la monarchie et l’instauration de la République, de la Résistance et de ses Jours Heureux, promis à tous ses citoyens, dans le respect des origines et des confessions de chacun.
Nous voulons redonner du sens à la nation, indéfectiblement liée au peuple, à sa souveraineté, à son indépendance qui lui ont permis de mettre en oeuvre le programme des Jours Heureux issu du Conseil National de la Résistance. Oui, les français sont fiers de cette histoire qui nous a permis de bâtir cette exception française que sont les services publics et la Sécurité Sociale.
Et si nous voulons redonner du sens à la nation, à notre souveraineté, c’est bien pour redonner aux français le droit de s’affranchir des Traités qui nous emprisonnent, c’est pour redonner sa liberté au peuple, à la France, de mettre en place par exemple une Sécurité Sociale du 21ème siècle, digne d’Ambroise Croisat ou pour redonner de nouveaux droits aux salariés dans les entreprises.
Retrouver notre indépendance et notre souveraineté, ce n’est pas pour nous enfermer dans des frontières, ce n’est pas pour exclure des citoyens en fonction de la couleur de leur origine, de leur religion, c’est pour redonner la liberté au peuple de déterminer ses choix et notamment de pouvoir voter un budget sans avoir à le faire valider par Bruxelles !
Mais voilà ! Tout est fait pour déposséder les peuples de leurs souveraineté, pour gommer toute référence à la nation. Et pour renvoyer les colères vers les forces d’extrême droite.
Le sentiment national d’un peuple existe toujours et se réveille à mesure qu’il se sent dépossédé de tout contrôle sur son existence.
Et ce noble sentiment est détourné par des droites extrémistes ou fascisantes, qui encouragent le fanatisme, la violence, le plus odieux des racismes, l’opposition des peuples entre eux. Ici même, de la droite qui se
voulait jusqu’alors « républicaine » mais qui court désormais derrière l’extrême-droite, resurgit le vieux fantasme de l’abandon du droit du sol, alors que celui-ci est antérieur à la Révolution française.
Raison de plus pour défendre plus que jamais une autre conception de la nation. Jaurès, mieux que tant d’autres, l’avait compris, qui s’en prenait à ceux qu’il baptisait « les chacals du patriotisme rétrograde ».
Devant l’Assemblée, il précisait : « La classe ouvrière défendra l’idée de la patrie, mais elle ne sera pas dupe de ceux qui essaient d’exploiter l’idée de patrie elle- même dans un intérêt de classe ; elle essayera par un incessant effort de substituer à une patrie d’inégalités et de privilèges une patrie de
pleine d’égalité sociale qui s’harmonise par là avec les autres patries. » Les peuples ont leurs histoires, tourmentées et contradictoires certainement, mais qui ont imprégné leurs modes de vie et de pensée. Ces caractéristiques donnent aux nations leur consistante sociale.
Mais surtout, et c’est là pour nous l’essentiel de la nation : c’est le cadre privilégié, normalement indépassable, de l’exercice de la démocratie, de la souveraineté.
Oui le cadre de la nation reste un levier pour résister aux entreprises destructrices du capital, défendre par exemple l’industrie face aux délocalisations ou l’agriculture face à l’agro-business. C’est au nom d’une
nation souveraine, à l’écoute de son peuple, qu’il est légitime de faire avancer des politiques publiques de progrès.
C’est aussi un point d’appui pour les mouvements populaires au-delà de leurs frontières.
C’est, par conséquent, un vrai danger de laisser la nation, un peuple, ses droits se dissoudre dans l’adhésion à un marché économique aux prétentions universelles. Et c’en est un autre, tout aussi dangereux, que de croire bâtir l’Europe en effaçant la souveraineté de ses nations et des peuples dans la construction fédéraliste que promeut l’idéologie néolibérale. Tout ce qui uniformise représente un appauvrissement politique, social et culturel, une régression totale...
Notre vision de la nation française, celle de Jaurès hier, celle qui a donné tout son sens à nos propres engagements depuis, ne relèvera jamais d’une vision qui exclut, qui stigmatise les individus ou qui les sélectionne en fonction de leurs origines et de leurs particularités.
Elle procède au contraire d’une approche démocratique qui vise à rassembler, unir des citoyennes, des citoyens, par- delà les différences de culture et d’histoire, dans une communauté humaine soudée par une
communauté de destin.
Cette démarche d’ouverture, nous l’appliquons évidemment aux relations que doit entretenir la France avec les autres pays. Notre attachement à notre propre pays n’est pas synonyme de concurrence avec eux, encore moins d’affrontement sur le théâtre international.
Nous en appelons plutôt à bannir toutes les logiques de confrontation et de domination, à renoncer aux surenchères militaristes. Nous sommes les protagonistes infatigables de la construction de nouveaux liens d’amitié et de coopération entre les peuples.
Ainsi, en Europe, nous l’avons dit et répété à l’occasion des élections de mai dernier avec Ian BROSSAT, notre opposition à des traités imaginés pour servir uniquement la finance et les multinationales, va de pair avec notre proposition d’une nouvelle union de peuples souverains et de nations librement associées.
Jaurès, à son époque, faisait découler l’organisation de la paix mondiale de la défense conjointe de l’indépendance nationale, de la démocratie et du socialisme. Une paix qui passait à ses yeux par le respect des intégrités nationales, le rejet de toutes les oppressions, pour promouvoir l’arbitrage
international et la sécurité collective. Tout cela s’imbriquait dans sa célèbre formule : « Un peu d’internationalisme éloigne de la patrie, beaucoup d’internationalisme y ramène. »
Nous reprenons ce flambeau, devant les dangers qui guettent de nouveau la civilisation humaine. Comme je l’ai fait à l’occasion de notre dernière université d’été, nous proposons ainsi que la France, plutôt que de suivre l’administration TRUMP dans ses surenchères atlantistes, comme le fait hélas Monsieur MACRON, s’adresse aux Nations unies, pour un nouvel ordre mondial favorisant le dialogue et la coopération entre les peuples. La France devrait même demander à renforcer les prérogatives de l’ONU pour qu’elle mène le combat en faveur du climat et pour une plus grande justice fiscale dans le monde.
Ce serait l’occasion de réclamer le désarmement général, l’abolition de l’arme nucléaire, une nouvelle organisation de la sécurité collective et un développement économique aussi partagé que protecteur des grands équilibres écologiques. C’est, nous semble-t-il, le rôle que lui assignent à la fois son histoire et l’écho dont bénéficie sa parole dans le monde. C’est le rôle conforme à son « génie », aurait dit Jaurès.
Défendre la paix et l’indépendance de notre pays, pousser les principes de la République jusqu’à la sortie d’un capitalisme dévastateur, ne sera toutefois possible que si le monde du travail redevient un acteur puissant et écouté. Un acteur conscient de ce combat pour la sauvegarde de l’humanité, qui devra
rassembler autour de lui toutes celles et tous ceux qui aspirent à un autre avenir. C’est l’autre enseignement que nous retirons de l’œuvre de Jaurès. Sa vie, de parlementaire ou de journaliste, d’intellectuel et de dirigeant politique, se confondit avec le soutien aux luttes sociales, de celle des traminots de Toulouse à celles des mineurs de Carmaux ou des verriers d’Albi. Sans parler de sa campagne pour faire libérer l’ouvrier Jules DURAND, condamné à mort pour ses activités de syndicaliste. Comme il l’écrivait, « la dignité de la classe ouvrière est une des richesses essentielles de la France. »
C’est également notre conviction, à l’heure où le salariat est devenu l’écrasante majorité de la population active d’un pays comme le nôtre, et où, au grand dam du président des ultrariches, chaque mobilisation remet la «question sociale » à l’ordre du jour.
Voilà pourquoi nous voulions, ici, à Toulouse dont il fut l’élu, au coeur de cette Occitanie qui lui était si chère, marquer avec force l’actualité du « Grand Jaurès ». Pour le Parti communiste, bien sûr, mais au-delà, pour redonner du sens et de la force à la république française et à l’union du peuple de France.
Oui nous voulons de nouveau voir flotter ensemble le drapeau bleu blanc rouge de la France au coté du drapeau rouge du mouvement ouvrier, défendre un projet de société qui place l’être humain et la planète au cœur de son projet mais remet aussi au centre de ses combats, la démocratie et la souveraineté du peuple de France !

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4 septembre 2019 3 04 /09 /septembre /2019 19:22
Pour lutter contre toutes les fraudes, Bercy a surtout besoin de moyens (PCF)
COMMUNIQUE DE PRESSE

 du Parti Communiste Français, 4 septembre 2019 

 

 

Pour lutter contre toutes les fraudes, Bercy a surtout besoin de moyens !
 
Missionnées par le Premier ministre, deux parlementaires, de l'UDI et de LREM, viennent de présenter des mesures aussi incongrues que brutales, comme la fourniture d'une « preuve de vie », pour lutter contre une
fraude aux prestations sociales dont elles n'évaluent pas le montant. Si celle-ci doit être combattue, naturellement, elle s'apparente néanmoins à une souris au regard de la montagne que représentent la fraude
patronale (travail au noir, TVA…) et l'évasion fiscale.
 
Le magazine Challenges vient d'ailleurs de révéler que la multinationale californienne Airbnb n'a payé que 148 138 euros d'impôt sur les sociétés à la France pour 2018, alors même que les bénéfices de la plateforme
augmentent et que Paris, avec plus de 60 000 annonces enregistrées, est son premier marché. Cette fiscalité dérisoire trouve sa source dans des montages financiers qui permettent de facturer les services à une
filiale implantée en Irlande, paradis fiscal notoire. Au total, la fraude et l'évasion fiscales coûtent chaque année à notre budget entre 80 et 100 milliards d'euros.
 
Si le gouvernement veut vraiment lutter contre toutes les formes de fraude, qu'il commence par renoncer à supprimer, comme il vient de l'annoncer, 5 800 nouveaux postes à Bercy d'ici la fin du quinquennat.
Ce qui ferait 10 000 depuis l'élection du président de la République.
 
Fabien Roussel, secretaire national du PCF, député du Nord,
 
Paris, le 4 septembre 2019.
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4 septembre 2019 3 04 /09 /septembre /2019 19:18

Stop à l’impunité fiscale d’Airbnb ! (Ian Brossat - PCF)

Le magazine Challenges révèle que la multinationale californienne Airbnb n’a acquitté que 148 138 euros d'impôt sur les sociétés pour l'année 2018 en France. Alors même que le chiffre d’affaire et les bénéfices de la plateforme augmentent et que Paris est son premier marché avec plus de 60 000 annonces enregistrées, l’imposition française du géant américain diminue de 8 % par rapport à l’année précédente et passe sous la barre des 150 000 euros !

Cette fiscalité ultralight est rendue possible par les montages financiers utilisés par Airbnb, qui a recours à une filiale de facturation implantée en Irlande, paradis fiscal contesté y compris par la Commission Européenne. Ainsi, la filiale française Airbnb France n’enregistre un bénéfice que de 350 000 euros, ce qui permet de réduire la feuille d’impôt à un montant dérisoire.

Ces pratiques sont scandaleuses. Elles s’inscrivent dans un comportement d’évitement fiscal systématique. De même qu’Airbnb assume de s’asseoir sur les règlementations locales et sur les lois nationales qu’elle attaque devant les instances européennes, la firme piétine ses obligations fiscales. Cette politique du bras d’honneur doit cesser.

Cette entreprise qui bénéficie à plein du rayonnement de la France et de ses infrastructures publiques doit y contribuer comme les autres. D’autant que les activités commerciales d’Airbnb génèrent des dommages considérables pour nos villes et leurs populations : spéculation immobilière, hausse vertigineuse des prix et des loyers, éviction des habitants, nuisances sonores, détérioration de la vie de quartier…

Pour mettre un terme à l’impunité fiscale d’Airbnb, j’appelle le gouvernement à faire appliquer la proposition de loi de Fabien Roussel visant à instaurer le prélèvement à la source de l’impôt sur les bénéfices des multinationales. De même que l’impôt sur le revenu des Français est désormais prélevé à la source, de même il est possible d’imposer Airbnb sur la base de son chiffre d’affaire réalisé en France avant optimisation fiscale.

Ian Brossat, porte-parole du PCF,

Paris, le 4 septembre 2019.

Ian Brossat en meeting à Rennes pour les Européennes (photo France Chapa)

Ian Brossat en meeting à Rennes pour les Européennes (photo France Chapa)

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2 septembre 2019 1 02 /09 /septembre /2019 19:04
Miossec à la Fête de l'Humanité  : Cette conscience transmise par mes parents (entretien de Christophe Miossec avec Fara. C, L'Humanité, 30 août 2019)
Miossec à la Fête de l'Humanité  : « Cette conscience transmise par mes parents »
Vendredi, 30 Août, 2019

Fête de l'Humanité 2019. Scène zebrock. C’est le grand retour du chanteur brestois à la Fête de l’Humanité. Il y revisitera son dernier album, les Rescapés. L’artiste, lucide et émouvant, évoque son histoire personnelle et le constat qu’il dresse de notre société.

Écouter Miossec avec la proximité que permet la scène Zebrock, c’est un cadeau que nous offrent cette association (dévouée à l’accompagnement artistique et à la transmission), la Fête de l’Humanité et, bien sûr, Miossec. Le chanteur, auteur et compositeur brestois revisitera des titres de son dernier album, les Rescapés. Au refrain de la première chanson (Nous sommes), tandis que Miossec, bientôt rejoint par Jeanne Added, fredonne « Nous sommes les survivants / Nous sommes les rescapés », s’élève le chant doux et pénétrant d’un cor. Nulle complaisance, ni pleurnicherie, mais juste la lucidité qui habite le tendre Miossec et qui le fait danser sur le fil, avec une bouleversante fragilité.

Quel souvenir gardez-vous de votre concert de 1995 ?

Miossec Formidable. C’était à l’occasion de mon premier disque. Je m’y étais déjà rendu auparavant avec des copains, pour l’ambiance. Venant de Brest, j’avais visité le stand du Finistère. Puis, au stand du Lot-et-Garonne, on avait dégusté des mets inoubliables. À la Fête, il y a la musique, la bonne bouffe, les débats, les rencontres… Et un grand brassage. C’est ce qui la distingue des festivals officiels. La Fête de l’Humanité est un rassemblement qui a du sens.

Comment vous touche la synergie des solidarités qui s’opère à la Fête de l’Humanité ?

Miossec Je me sens très concerné. Quand, jeune, j’ai travaillé à désamianter des bateaux dans une boîte sous-traitante, à l’arsenal de Brest, afin de payer mes études. Un boulot difficile. S’il n’y avait pas eu la CGT… Je veux dire que ce syndicat véhiculait une dimension de solidarité et a joué un rôle important dans l’avancée des droits sociaux. Mon père était militant cégétiste chez les pompiers professionnels. Il m’a transmis la notion de persévérance et de solidarité.

L’énergie musicale qu’épanche votre dernier disque, les Rescapés, ressemble à l’eau vive venant rafraîchir un visage soucieux…

Miossec J’avais envie de faire un album qui communique de l’énergie mais mon côté désespéré n’a pu s’empêcher de ressurgir. Le constat de la situation prévalant dans le monde me désespère, de même que la façon dont l’État se comporte envers les citoyens. La devise « Liberté Égalité Fraternité » est mise aux oubliettes. Quand on voit comment des forces de l’ordre répriment les manifestants, jusqu’à en éborgner un certain nombre, ça fait froid dans le dos. En réalité, la France est toujours aux mains d’un monarque, tout dépend d’une seule personne. C’est l’unique pays européen dans ce cas et qui, en plus, donne des leçons aux autres. Avec le mouvement des gilets jaunes, on a vu des gens se politiser, c’était émouvant. Ils se sont battus et, malgré le mépris de pas mal de médias, ont tenu le coup pendant des mois.

Enfant, vous avez connu, avec vos parents, des fins de mois difficiles ?

Miossec Nous étions de condition modeste. Par exemple, je portais les vêtements de mon frère aîné. Mon père était pompier professionnel, et ma mère couturière. Mais ils ont toujours fait en sorte que la vie soit jolie. Nous partions en caravane à travers l’Europe. J’ai tôt découvert des cultures et des modes de vie différents. Ces voyages ont aiguisé en moi une curiosité et ont provoqué, non de la peur, mais une excitation positive devant la différence, devant celui ou celle qui ne nous ressemble pas.

Votre mère a été pupille de la nation…

Miossec Oui. À 18 ans, elle a dû bosser à l’arsenal de Brest. Encore une inconséquence de l’État français… Mon grand-père est mort pour la France, pendant la guerre, après le torpillage du bateau où il officiait. Il a été englouti par la mer. Le corps de son mari n’ayant pas été retrouvé, ma grand-mère n’a pas touché la pension et a dû prendre un emploi de femme de ménage. C’est ma mère qui a élevé son frère et sa sœur.

Est-ce du fait de votre histoire familiale  que le show-business ne vous a pas illusionné ?

Miossec C’est la conscience que m’ont transmise mes parents au sujet des choses de la vie. Le tourbillon du showbiz ne m’intéresse pas. Je suis allé chanter mon disque précédent, Mammifères, dans de petits endroits, des guinguettes, des coopératives… Être en contact direct avec des gens simples, des personnes vraies, a été pour moi une source de joie profonde. C’est cette même simplicité, ce sens non pollué de la réalité, que je vais retrouver avec plaisir à la Fête de l’Humanité.

Vendredi 13 septembre à 21 h 45, scène Zebrock. CD les Rescapés (Columbia/Sony), www.christophemiossec.com
Entretien réalisé par Fara C.
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2 septembre 2019 1 02 /09 /septembre /2019 17:51

Après le G7 qui s’est réuni dans une ambiance de bunker à Biarritz du 24 au 26 août ,le G7 des parlementaires va se réunir à Brest du 5 au 7 septembre.

Celui-ci n’a d’autres ambitions que de tenter de donner une caution  démocratique au précédent.

Le PCF dénonce un cadre illégitime à décider du destin de la planète. Le G7 a réuni les fauteurs de guerre et d’austérité, les responsables de l’essor de la pauvreté et de l’absence de volonté de lutter contre le réchauffement climatique. Ce n’est ni chez les défenseurs du capitalisme financier et productiviste, ni chez les promoteurs des accords de libre-échange, ni chez les responsables de la fermeture des frontières contre les migrants, que les grands défis internationaux trouveront une solution dans l’intérêt des peuples. Le PCF dénonce un cénacle obsolète et fermé, qui ne représente même pas les plus grandes puissances économiques du monde d'aujourd'hui, sans la Chine, sans l'Inde, sans la Russie.

Les peuples n’ont pas besoin du G7. La crise climatique, sociale, économique, les risques de guerre, ne peuvent pas être résolus par ceux qui en sont responsables.

 L’heure est à une véritable initiative internationale portée par les peuples et les nations et consacrée aux urgences de la planète. C’est un véritable G195, sous l’égide de l’ONU, réunissant, à égalité, l’ensemble des membres de l’ONU auxquels il faut ajouter les peuples palestinien et sahraoui.

 Le PCF soutient l’adresse aux parlementaires  du Collectif finistérien pour l'Interdiction des Armes Nucléaires aux présidents des parlements du G7 .

 "En 2014, lors de sa 130° assemblée générale, l'Union Interparlementaire, organisation internationale dont votre parlement est l'un des 178 membres, a adopté une résolution « pour un monde exempt de l'arme nucléaire ».Depuis lors, l'ONU a voté un traité qui répond à ce vœu, mais qu'aucun de vos pays n'a à ce jour entériné. Pour le renforcement de la paix et de la sécurité du monde  nous vous exhortons en conséquence à AGIR sans attendre pour que vos gouvernements, répondant à l'aspiration de vos peuples, signent et ratifient le traité d'interdiction des armes nucléaires adopté par l'ONU le 7 juillet 2017"

 Il soutiendra aussi toutes les initiatives citoyennes et pacifiques pour la paix, le climat, la biodiversité ,la solidarité entre les peuples, les services publics , la justice sociale qui se tiendront en réaction à ce G7 .

G7 des parlementaires à BREST du 5 au 7 septembre : communiqué de la section PCF de Brest (30 août 2019)
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30 août 2019 5 30 /08 /août /2019 05:20
LES LIENS ENTRE SERVICES ET INDUSTRIE : L'APPROCHE MARXISTE ("Progressises" - Avril mai Juin 2019 - revue PCF)
LES LIENS ENTRE SERVICES ET INDUSTRIE : L'APPROCHE MARXISTE ("Progressises" - Avril mai Juin 2019 - revue PCF)
LES LIENS ENTRE SERVICES ET INDUSTRIE : L'APPROCHE MARXISTE ("Progressises" - Avril mai Juin 2019 - revue PCF)
LES LIENS ENTRE SERVICES ET INDUSTRIE : L'APPROCHE MARXISTE ("Progressises" - Avril mai Juin 2019 - revue PCF)
LES LIENS ENTRE SERVICES ET INDUSTRIE : L'APPROCHE MARXISTE ("Progressises" - Avril mai Juin 2019 - revue PCF)
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29 août 2019 4 29 /08 /août /2019 13:36

Nous avons appris avec peine le décès de notre camarade Arlette Redou ces derniers jours.

Arlette était originaire du Lot, comme son mari, Jean, conseiller municipal à Blars, décédé à 88 ans en mai 2017.

Elle a été adhérente de la section de Morlaix pendant plusieurs années et vivait à Ploujean, avant son retour dans le Lot, en 2016.

Les camarades du PCF Morlaix peuvent témoigner de la profonde gentillesse et humanité de Arlette et Jean.

Notre camarade Jean-Luc Le Calvez, trésorier de section, avait continué à prendre des nouvelles de Jean et d'Arlette, puis d'Arlette.

Nous adressons à sa famille, à ses amis et ses proches nos sincères condoléances et rendons hommage à Arlette pour ses engagements au service d'un monde plus juste.

Décès de notre camarade Arlette Redou, qui a partagé sa vie et son engagement entre le Lot et Morlaix
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29 août 2019 4 29 /08 /août /2019 08:47
Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel dans les Pyrénées Orientales en soutien à la ligne de fret ferroviaire Perpignan-Rungis avec Laurent Brun, de la CGT Cheminots
Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel dans les Pyrénées Orientales en soutien à la ligne de fret ferroviaire Perpignan-Rungis avec Laurent Brun, de la CGT Cheminots
Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel dans les Pyrénées Orientales en soutien à la ligne de fret ferroviaire Perpignan-Rungis avec Laurent Brun, de la CGT Cheminots
Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel dans les Pyrénées Orientales en soutien à la ligne de fret ferroviaire Perpignan-Rungis avec Laurent Brun, de la CGT Cheminots
Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel dans les Pyrénées Orientales en soutien à la ligne de fret ferroviaire Perpignan-Rungis avec Laurent Brun, de la CGT Cheminots

SAUVONS LE TRAIN DES PRIMEURS
Alors que le président Macron tente de donner des leçons au Brésil sur les feux en Amazonie, le secrétaire national du PCF Fabien Roussel s'est rendu en début de semaine à Perpignan, accompagné d'une délégation de cheminots et de militants communistes, pour lui rappeler qu'en France c'est le frêt ferroviaire qui brûle. La fermeture du Perpignan-Rungis est un véritable désastre social et écologique.

"La forêt amazonienne brûle mais le fret ferroviaire français aussi ! Nous voulons sauver le Train des Primeurs: 305 trains et 140 000 t de fruits et légumes transportés de Perpignan vers Rungis. Sinon, c’est 30 camions par jour en plus !! Avec Laurent Brun, Secrétaire Général CGT Cheminots, des élus régionaux d’Occitanie et du Val de Marne et les communistes des Pyrénées Orientales, nous étions sur place et nous ferons des propositions à la ministre. Nous sommes aussi allés soutenir les urgences de l’Hopital de Perpignan en grève depuis juin". Fabien Roussel

Photos Page Facebook de Fabien Roussel: Fabien Roussel

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29 août 2019 4 29 /08 /août /2019 06:59
Article Nord Eclair

Article Nord Eclair

27 août 2019: Malo les Bains: la journée de solidarité à la mer des communistes rassemble 4000 personnes (articles Nord Eclair et La Voix du Nord)

Solidaire, ça rime avec solaire 😎
Bravo au communistes du Nord pour l'organisation de cette superbe journée !

4000 personnes sont partis à la mer avec les communistes à Malo-les-Bains, un moment des actions de solidarités concrètes multiples des fédérations et sections communistes cet été (journées à la mer, ventes de fruits et légumes de qualité à prix coûtant, vente de matériel scolaire à prix doux, etc).

27 août 2019: Malo les Bains: la journée de solidarité à la mer des communistes rassemble 4000 personnes (articles Nord Eclair et La Voix du Nord)
27 août 2019: Malo les Bains: la journée de solidarité à la mer des communistes rassemble 4000 personnes (articles Nord Eclair et La Voix du Nord)
27 août 2019: Malo les Bains: la journée de solidarité à la mer des communistes rassemble 4000 personnes (articles Nord Eclair et La Voix du Nord)
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27 août 2019 2 27 /08 /août /2019 09:33
PCF Finistère et Pays Bigouden: fête de Loctudy, 400 personnes le 22 août, discours de André Le Roux
PCF Finistère et Pays Bigouden: fête de Loctudy, 400 personnes le 22 août, discours de André Le Roux
PCF Finistère et Pays Bigouden: fête de Loctudy, 400 personnes le 22 août, discours de André Le Roux
PCF Finistère et Pays Bigouden: fête de Loctudy, 400 personnes le 22 août, discours de André Le Roux
PCF Finistère et Pays Bigouden: fête de Loctudy, 400 personnes le 22 août, discours de André Le Roux
PCF Finistère et Pays Bigouden: fête de Loctudy, 400 personnes le 22 août, discours de André Le Roux
PCF Finistère et Pays Bigouden: fête de Loctudy, 400 personnes le 22 août, discours de André Le Roux
PCF Finistère et Pays Bigouden: fête de Loctudy, 400 personnes le 22 août, discours de André Le Roux
PCF Finistère et Pays Bigouden: fête de Loctudy, 400 personnes le 22 août, discours de André Le Roux
PCF Finistère et Pays Bigouden: fête de Loctudy, 400 personnes le 22 août, discours de André Le Roux
PCF Finistère et Pays Bigouden: fête de Loctudy, 400 personnes le 22 août, discours de André Le Roux
PCF Finistère et Pays Bigouden: fête de Loctudy, 400 personnes le 22 août, discours de André Le Roux
PCF Finistère et Pays Bigouden: fête de Loctudy, 400 personnes le 22 août, discours de André Le Roux

Jeudi 22 août 2019 avait lieu la troisième fête du travailleur de la mer organisée par la section PCF du pays bigouden où plus de 400 personnes sont venues y participer et une bonne vingtaine de signatures pour la demande d’un référendum sur la privatisation d’ADP ont pu être récolté
Merci encore pour ce grand moment de fraternité et de convivialité et rendez-vous à l’année prochaine

Ci-dessous le discours prononcé par notre camarade André Leroux

« Bonsoir à toutes et à tous,
Au nom du Comité de section du PCF bigouden, je vous souhaite la bienvenue.
Il y a toujours un paradoxe, au cœur de l’été, en ces moments de détente, où l’on pense à « autre chose » de rappeler la réalité de notre époque, celle que nous allons tous devoir affronter dans quelques jours.
Alors, parlons un peu de nous, travailleurs, retraités, chômeurs, tous ceux dont on parle mal dans les médias, ou qu’on réduit au silence, souvent par la violence... parlons de nos conditions de vie, de travail, de nos aspirations, de nos revendications.
Et parlons de notre pays... Car la réalité, celle qu’on évoque à peine, c’est qu’il se situe parmi les plus riches du monde.
La France est en effet un pays très riche... dont la richesse se concentre entre quelques mains. Ainsi, pour s’en faire une idée, la fortune du patron de LVMH Bernard Arnault a atteint les 100 milliards de dollars, soit –– autant que la richesse totale de pays comme l’Angola, l’Equateur ou la Slovaquie.
La réalité est que ces fortunes se construisent au détriment du plus grand nombre de nos concitoyens. Et rien ne change... de Sarkozy à Hollande et de Hollande à Macron : les politiques qui sont menées n’ont fait qu’accentuer ce partage inégal des richesses, les riches deviennent ultra riches et les pauvres de plus en plus pauvres.
Depuis l’accession de Macron au pouvoir, les politiques menées depuis des décennies non seulement n’ont pas changé, mais au contraire accentuent ce déséquilibre.
Avec cynisme, l’ultra libéralisme macronien s’attache méthodiquement à détruire ce qui constitue le fondement social de la République, à détruire les solidarités...
Or dans cette situation NOUS AVONS notre mot à dire des revendications urgentes A FAIRE VALOIR !
Ces politiques menées aujourd’hui, c’est la loi du fric, celle « des eaux glacées du calcul égoïste » qui ne laisse subsister d’autre lien social que le froid intérêt, les dures exigences du profit maximum.
Lorsque des entreprises et non des moindres sont menacées sans que le gouvernement ne lève le petit doigt, s’agit-il de faillites ou défaillances ? pas du tout ! Toujours la recherche du maximum de productivité, du maximum de profit sur le dos des salariés qui deviennent la variable d’ajustement, en délocalisant là où le « coût » du travail est le moins élevé, alimentant ici chez nous le chômage et la pauvreté.
Avec cynisme. Regardez par exemple la pénurie actuelle de certains médicaments vitaux dont on diminue la production parce que jugés non rentables !
Il faut redéfinir des politiques ambitieuses pour notre pays : protéger les filières stratégiques, produire local, des politiques qui s’opposent à la grande braderie de nos activités essentielles pour nourrir les fonds de pension et les dividendes des plus riches...
Chacun peut agir. Simplement. Et vous pouvez dès ce soir au stand du PCF faire entendre votre voix en allant signer la pétition pour faire annuler la privatisation d’un bien commun : les aéroports de Paris.
Il y a également urgence pour la santé. Il faut revenir sur les fermetures de lits, de services d’urgences et de maternité organisés depuis l’arrivée de Macron au pouvoir ! Et en y mettant les moyens financiers mettre en place un plan d’embauche pour répondre aux besoins, que ce soit dans nos hôpitaux publics et dans nos EPHAD: il manque au moins 100 000 emplois, à pourvoir au plus vite !
Il y a également urgence pour le pouvoir d’achat. C’est la lutte contre la vie chère, ces factures qui ne cessent d’augmenter ! + de 7% sur la facture d’électricité, c’est insupportable ! D’autant que là aussi les actionnaires touchent le pactole. L’exaspération fiscale vient de ce sentiment d’être pris sans cesse pour des vaches à lait, quand une infime minorité s’en met plein les poches. La TVA sur l’électricité doit être ramenée à 5,5%, comme pour de nombreux produits de première nécessité.
Quant aux hausses de salaires, elles doivent venir des entreprises et non pas des impôts ou de la baisse des cotisations sociales. Les grandes entreprises en ont largement les moyens.
Ces entreprises-là, dit-on « qui ont enfin tourné la page de la crise financière » : il est grand temps que les salariés puissent le faire eux-aussi.
Quant aux allègements d’impôts et aux exonérations diverses que l’Etat distribue sans compter et sans contrepartie, aux pollueurs, aux géants du numérique, ils doivent bénéficier aux entreprises en fonction de leurs engagements pour l’emploi et la planète. Il faut créer le CDI du 21eme siècle, intégrant la formation et un vrai contrat de travail, qui soit autre chose que ces contrats courts synonymes de précarisation.
La justice pour tous, c’est aussi la justice pour les plus fragiles, comme pour les retraités.
Il faut aligner au niveau du SMIC les allocations de solidarité en faveur des plus démunis, des personnes handicapées, des retraités pour que plus personne ne vive en dessous du seuil de pauvreté.
Il faut une réforme des retraites qui, contrairement à celle que l’on s’apprête à nous servir, soit à la hauteur des enjeux de notre siècle. Avoir pour objectif une pension dès 60 ans, avec 75% de son dernier salaire ou au niveau du SMIC.
Leur retraite par point n’est qu’une vaste escroquerie, le moyen de faire baisser massivement le niveau des pensions.
Il y a l’urgence démocratique. Aller rapidement vers la mise en place du référendum d’initiative citoyenne.
Mais l’enjeu, c’est aussi de renforcer le pouvoir du Parlement, mettre en place une assemblée constituante pour écrire, avec nos concitoyens, la nouvelle République tant attendue et tourner la page de la monarchie présidentielle. Mettre les citoyens au centre de la République, les citoyens et la commune comme l’échelon principal de la démocratie, le premier service public de France.
Il faut répondre à l’exigence de justice fiscale par la révolution fiscale. Elle est indispensable pour financer toutes les mesures d’urgences, rétablir l’ISF et annuler une série de mesures d’exonérations et de niches fiscales, établir un impôt juste, progressif, sur tous les revenus, y compris ceux du capital.
Pour que les gros paient gros et que les petits paient petit ; pour que les richesses que nous produisons soient plus justement réparties
Enfin, il y a urgence, pour le climat. Revenir sur la privatisation de la SNCF et baisser la TVA sur les transports collectifs.
Là où les choix du gouvernement conduisent à la fermeture de petites lignes et à la multiplication des cars et des camions sur la route, il faut instaurer un doublement du fret ferroviaire et généraliser la gratuité des transports en commun.
Oui la planète est en danger, oui le 21ème siècle a mal commencé avec ses dérèglements climatiques, ses guerres, ses sanctions économiques, ses murs anti-migrants, ses ventes d’armes records !
Il n’y a pas d’alternative à la société actuelle disent-ils. Mais ce chemin conduit à une impasse, à une catastrophe pour les générations futures. C’est bien là la conséquence directe d’un capitalisme débridé. Qu'il s'agisse des vacances, du temps de travail, des retraites, de l'éducation ou de la culture, l'enjeu politique est toujours le même : c’est toute la place que nos sociétés choisissent d'accorder aux activités humaines qui échappent au profit. Se fait jour partout l’exigence de protéger la planète, le vivant, l’exigence de partager la richesse et de promouvoir l’émancipation, l’exigence que ceux qui n’ont que leur travail à vendre pour vivre de ne plus être soumis à l’exploitation forcenée...
Chers amis, chers camarades, profitez bien de notre fête en attendant les grands rendez-vous festifs et revendicatifs de la rentrée : la Fête de l’Humanité des 13, 14 et 15 septembre les grandes mobilisations du 24 septembre à l’appel de la CGT au sujet de la réforme des retraites.
Enfin dans une telle situation vous comprendrez que nous ne pouvons pas rester les bras croisés, si nous voulons enrayer d’une manière ou d’une autre cette politique mortifère, nous devons nous rassembler et nous mobiliser en toute occasion.
Le combat pour les droits sociaux, la justice sociale, la liberté et la paix ne sera perdu que s’il n’est pas mené et rien ne peut se faire sans vous : « Il ne suffit plus de s’indigner, il faut s’engager ».
C’est tout le sens de l’appel de notre Parti.
Je vous remercie de votre attention. »
Loctudy le 22 août 2019

Parti Communiste Français du Finistère

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