CONFERENCE DE PRESSE DU JEUDI 9 MARS 2017
SYNDICAT CGT DES CHEMINOTS DES PAYS DE MORLAIX ET LANDIVISIAU
Nous vous remercions de votre présence à ce point de presse concernant la desserte ferroviaire de notre territoire.
Il nous permettra d'actualiser et d’expliciter notre analyse sur différents dossiers, notamment :
- la ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff,
- les points de vente dans les gares du secteur,
- les arrêts TGV,
- l'évolution du nombre d'emplois.
Chaque sujet a son importance, car, en y réfléchissant bien, l’un épaule l’autre.
Avant de les traiter avec vous, nous soulignerons que le transport ferroviaire fait évènement dans cette période (les différents articles parus dans vos journaux en sont des témoignages) avec l’arrivée de la LGV, du remodelage de la gare de Morlaix, de la mise en place du Pôle d’échanges multimodal …
Dans ce contexte, nous faisons entendre une nouvelle fois notre voix : derrière ces belles vitrines, quelle « tambouille» se prépare-t-elle dans les arrière-cuisines ?
La ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff :
1) Alors que depuis de nombreux mois, la survie de cette ligne ferroviaire est posée, nous pouvons constater (suite aux nombreuses rencontres que nous avons eues) que les différentes structures concernées (Etat, Région Bretagne, Conseil Départemental du Finistère, SNCF, RFF, Morlaix Communauté, Communauté du Haut-Léon et les communes traversées par cette ligne) ne se sont pas « mises autour de la table » afin de mettre en œuvre une démarche ambitieuse et porteuse d’une vision à plus long terme. A ce jour, celles-ci ne se sont même pas accordées pour procéder à une étude de faisabilité !..
Elles se rejettent la « patate chaude ». Que n’avons-nous pas lu ou entendu ? : « ce n’est pas de ma compétence », « je ne suis qu’un prestataire de service », « l’effort financier est trop important », etc …
Nous ne souhaitons pas qu’au fil du temps le double langage et le renoncement s’installent …
comme dit le proverbe : quand il y a du flou, il y a un loup.
Nous le réaffirmons clairement : la ligne ferroviaire Morlaix Roscoff est moribonde.
Si comme nous, ces structures n’entendent pas tirer un trait sur cette liaison, quelles sont les suites que chacun entend donner maintenant ?
Pour notre part, à chaque rencontre avec les élus ou les structures, nous avons souligné les atouts de cette ligne et fait des propositions pour son maintien et son développement.
Nous demandons que l’étude de faisabilité démarre et qu’un réel débat s’instaure entre les structures concernées.
Nous demandons que les représentants des usagers, des associations et des syndicats soient incorporés à ce processus.
2) Pour informations :
- au service d’été, les correspondances entre TGV et dessertes sur Roscoff laissent à
désirer : trop d’attente et pas assez de correspondances avec ces TGV.
- la SNCF a fait savoir, que cet été, la desserte sera effectuée avec un autorail simple, même
les jours de circulation de « A Fer et à Flots ». Cette association refuse déjà des touristes
par manque de places. Quel manque à gagner pour les commerçants, A Fer et à Flots, le
batelier et la …SNCF ! Ce n’est pas compréhensible : les autorails sont, en principe, plus
disponibles dans cette période (moins « tendue » pour les relations domicile/travail) et au
pire un engin pourrait être prêté par une autre région.
Les points de vente dans les gares du secteur :
Nous apprenons que les postes de vente des gares de Landivisiau et Roscoff sont sur la sellette : leur disparition est prévue pour début 2018.
Les arrêts TGV :
1) Notre ville n’est pas desservie par le premier TGV venant de Paris. Il nous « passera sous le
nez » vers 09h50 (Morlaix étant la seule ville de Bretagne ne bénéficiant pas directement ou
indirectement de ce TGV). Ne pourrait-on pas trouver un accord avec Brest pour une arrivée
retardée de 5 minutes (cette ville ayant déjà bénéficié de l’arrivée du premier avion).
2) Avec l’arrivée de la LGV, nous aurions pu espérer une arrivée plus matinale à Paris, mais
non, nous arriverons à la même heure (il est vrai que l’on partira plus tard qu’aujourd’hui et
que l’on dormira un peu plus …).
L'évolution du nombre d'emplois :
Le repli du service public ferroviaire, avec la bienveillance de l’Etat, se fait ressentir sur le secteur. Après la réorganisation des guichets de la gare de Morlaix (diminution drastique des horaires d’ouverture et fermeture dominicale), la disparition des guichets de vente de Landivisiau et Roscoff est annoncée.
Cela a des conséquences pour les usagers, et aussi sur le nombre d’emplois des salariés cheminots.
Si par malheur, la ligne ferroviaire Morlaix Roscoff était « rayée de la carte », ce nombre serait encore augmenté : quid des emplois de contrôleur, de conducteur, d’agent de l’équipement, d’agents du poste d’aiguillage ?