Manifestation pour Gaza à Brest le 9 mars 2024 avec notre camarade Taran Marec, responsable des Jeunesses communistes et candidat aux Européennes sur la liste de Léon Deffontaines
L'émotion internationale est vive face à la guerre d'anéantissement menée par Israël à Gaza et à la déshumanisation corrélative des Palestiniens, assiégés, affamés, à qui l'on coupe l'eau potable, l'accès aux médicaments et aux vivres, à l'assainissement, à l'éducation, dont on détruit les écoles et les hôpitaux, avec la complicité active des États-Unis qui arment Israël et sa politique criminelle, et de plusieurs pays européens qui maintiennent des relations privilégiées et préférentielles avec l’État d’Israël, maintiennent la fiction de "la seule démocratie du Proche-Orient", et qui criminalisent le mouvement de solidarité avec la Palestine quand ils ne cherchent pas à expulser des Palestiniens de leur territoire, comme le font la France et l'Allemagne.
Aux États-Unis comme en France et en Europe, la jeunesse, étudiants, lycéens, jeunes travailleurs se soulèvent contre les massacres de masse, crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis contre les Palestiniens et la volonté du gouvernement d'extrême-droite actuel d'Israël, non content de pratiquer déjà une politique coloniale d'apartheid, de les spolier plus encore, de pratiquer un nettoyage ethnique d'ampleur et de les déplacer de Gaza et de Cisjordanie en faveur de son plan d'annexion de la terre palestinienne.
Face à cette protestation autant morale que politique de l'esprit de justice et d'humanité, les intimidations judiciaires, policières, et de discours, n'auront que peu d'effets pour démobiliser ce mouvement civique de protestation internationale qui évoque beaucoup la mobilisation internationale contre la guerre du Vietnam et celle contre l'apartheid en Afrique du sud.
Gaza est devenue un symbole international de la violence colonialiste, raciste et impérialiste et des complicités du monde capitaliste avec celle-ci, un symbole du "deux poids deux mesures" qui règne dans le monde en matière de droits des peuples à s'auto-déterminer, de défense du droit et d'appel à la protection des populations.
Aux États-Unis comme en France l'accusation d'"antisémitisme", devenue une simple arme de propagande, est omniprésente et complètement galvaudée et dénaturée pour disqualifier toute protestation et discours favorables aux Palestiniens et refusant l'exaspération de la politique coloniale israélienne.
Parce que l'antisémitisme véritable est également une réalité, dangereuse et condamnable, et qui progresse, au moins dans ses expressions concrètes et les actes racistes qu'il inspire, il est extrêmement dangereux de vider de son sens l'accusation d'antisémitisme en assimilant toute défense des droits du peuple palestinien à de l'antisémitisme.
Et cela alors même que de très nombreux citoyens d'origine juive, particulièrement aux États-Unis, condamnent eux aussi ce qui se passe à Gaza et l'oppression du peuple palestinien, dans l'intérêt des deux peuples, palestiniens et Israéliens, et de la Paix, dont il s'agit de retrouver le chemin.
Et ce n'est pas en envoyant la police expulser sans ménagement des étudiants de facs ou de sciences-po qui bloquent leurs campus ou en supprimant comme le veut Valérie Pécresse des subventions aux universités et grandes écoles dont les directions acceptent que leurs étudiants soient aussi des citoyens qu'on y arrivera!
Nous dénonçons aussi la honte absolue que représente l'interdiction d'accès au territoire du chirurgien d'origine palestinienne Ghassan Abu Sitta, médecin humanitaire de MSF parti en mission à Gaza au plus fort des bombardements et crimes de guerre de Tsahal.
Si nous ne partageons pas les comparaisons outrancières de Jean-Luc Mélenchon vis-à-vis du président de l'Université de Lille comparé au criminel de guerre nazi Eichmann, il y a de quoi être très préoccupé par la diabolisation des positions pro-palestiniennes de la FI ou d'autres mouvements politiques, associatifs, syndicaux, par Macron et son gouvernement, ou autres porte-voix politiques et médiatiques de la droite et de l'extrême-droite en France, complètement alignés sur les positions sionistes, racistes, colonialistes, et suprématistes du pouvoir israélien et la convocation au commissariat de Mathilde Panot et Rima Hassan n'est pas le signe d'une bonne santé de notre démocratie ni du respect du débat démocratique pluraliste.
C'est un abus de pouvoir et, clairement, un jalon de plus posé vers la mise en place d'une "démocratie" dénaturée, illibérale, liberticide et autoritaire, avec autant de moyens donnés par la droite macroniste à l'extrême-droite si elle devait accéder au pouvoir en 2027 pour museler toute forme d'opposition.
Ismaël Dupont, 5 mai 2024
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