Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 avril 2019 5 26 /04 /avril /2019 05:00
Le militant Henri Curiel a été assassiné à 63 ans, le 4 mai 1978.

Le militant Henri Curiel a été assassiné à 63 ans, le 4 mai 1978.

Hommage. Paris honore Henri Curiel, et la lutte anticoloniale
Vendredi, 26 Avril, 2019

La Ville de Paris a inauguré jeudi une plaque à la mémoire de cet insatiable militant internationaliste, assassiné au pied de son immeuble, il y a 41 ans. Cette commémoration est un appel à poursuivre l’enquête, qui bute sur le secret défense.

«Si je ne brûle pas, si tu ne brûles pas, si nous ne brûlons pas, comment les ténèbres deviendront-elles clarté ? » C’est par ces vers, du poète turc Nazim Hikmet, qu’Alain Gresh, directeur d’Orient XXI, a rendu hommage à l’engagement total d’Henri Curiel. Cette grande figure de la lutte anticoloniale, qui est aussi son père, va désormais avoir une plaque à son nom, à Paris, apposée sur l’escalier reliant la rue Rollin à la rue Monge. C’est ici qu’Henri Curiel vivait, c’est ici qu’il a été assassiné de trois balles de colt 45, le 4 mai 1978.

Les sicaires, que des révélations récentes relient au Sdece, le contre-espionnage français, n’ont jamais été arrêtés. Récemment rouverte par le parquet, l’enquête bute aujourd’hui sur le secret défense. « Nous savons, grâce au travail des journalistes, qu’il y a des implications du général Aussaresses (tortionnaire pendant la guerre d’Algérie – Ndlr)et des plus hautes autorités de l’État. Ces décisions n’ont pas pu être prises sans en informer le président de la République, Valéry Giscard d’Estaing. Ça rend les choses compliquées. Mais nous ne perdons pas espoir », a déclaré Alain Gresh. Les proches d’Henri Curiel espèrent que la pose de cette plaque, par la Ville de Paris, constitue un « appel à poursuivre l’enquête ».

Un passeur entre le Nord et le Sud

Un appel, aussi, à « briser cette tradition française du secret défense qui fait qu’une partie de l’État pense être au-dessus des règles, au nom de la raison d’État ». Car il y a « des dizaines d’affaires qui relèvent du secret défense, comme l’affaire Ben Barka ou le massacre des tirailleurs à Thiaroye, en 1944, au Sénégal ».

Cette plaque rend aussi hommage à un « engagement communiste, humaniste, anticolonialiste », selon Catherine Vieu-Charier, adjointe à la maire de Paris (PCF). « Il a vite compris, abonde Alain Gresh, que le combat anticolonialiste était la question essentielle pour les pays du tiers-monde à une époque où le mouvement communiste pensait que la révolution sociale était plus importante, qu’elle aurait lieu dans les pays européens. » Cette intuition a structuré tous ses combats. Après avoir soutenu la France libre, Henri Curiel, provenant d’une riche famille juive du Caire, crée le Mouvement égyptien de libération nationale, premier parti communiste du pays, qui va jouer un grand rôle dans les grèves déclenchées sous domination britannique. Expulsé par le roi Farouk, il s’engage aux côtés du Front de libération national algérien. Il prendra même le relais de Francis Jeanson à la tête du réseau de porteurs de valises, avant d’être emprisonné à Fresnes. Après 1962, il crée le réseau Solidarité, qui va soutenir, former, des dizaines de militants anticolonialistes du tiers-monde. Mandela, Ben Barka, militants anti-impérialistes d’Amérique du Sud, il les a tous aidés…

« Beaucoup de personnes en France se sont levées contre l’entreprise coloniale, ont pris des risques – Henri Curiel l’a même payé de sa vie –, tout ceci doit être gratifié aujourd’hui », a réagi hier Bertrand Badie, professeur des universités. « L’histoire de France doit réintégrer tous ces militants et les considérer comme un pan de sa Résistance, comme une partie intégrante des valeurs humanistes de notre pays. » Aujourd’hui plus qu’hier, « parce que nous sommes confrontés à un délire populiste et nationaliste cultivant une forme de méfiance et de peur à l’encontre du Sud. (…) Un homme comme Henri Curiel était un passeur entre le Nord et le Sud, entre la France et ces pays d’Afrique qui deviennent un peu le centre du monde, démographiquement, sociologiquement, politiquement. Il faut que l’on apprenne, à travers lui, que nous ne sommes plus seuls au monde. »

Pierre Duquesne
Partager cet article
Repost0
23 avril 2019 2 23 /04 /avril /2019 20:44
COMMUNIST'ART: Pablo Picasso - par Hector Calchas

Pablo Picasso (1881-1973) découvre le monde en 1881 à Malaga en Espagne.

Peintre, dessinateur, sculpteur, graveur, poète, il a tous les talents. C’est probablement l’artiste le plus connu du XXème siècle. Le plus admiré.

Rendez-vous compte. Il a produit près de 50000 œuvres. C’est l’homme aux 1885 tableaux, aux 2880 céramiques. On lui attribue 7089 dessins, 150 carnets de croquis et 30000 estampes. Il est prolifique, c’est un prodige, un génie.

Son père est professeur de peinture. Pablo l’admire en silence.  C’est son modèle, son référent masculin. Il suit ses traces. L’observe. Il observe tout.

Sa précocité est étonnante. Très vite, il dessine. Croque tout ce qu’il voit. Dès l’âge de 10 ans il fascine déjà son entourage. C’est un génie du trait juste, de l’expression visuelle. Son père lui lèguera très rapidement ses outils, pinceaux, palette, car l’élève surpasse déjà le « maître ». A 15 ans, en 1896 il n’a déjà plus rien à envier aux meilleurs. Ses tableaux académiques sont saisissants. Il a tout compris. Tout digéré. Pour se démarquer, il lui faut trouver autre chose. Un style. Une personnalité. Un genre unique. Une nouvelle célébration picturale.

Il est ambitieux, jeune et lorsqu’il découvre Paris en 1900 c’est l’effervescence. La Capitale est envahie, c’est l’exposition universelle, Guimard a déjà posé ses plaques émaillées sur la première ligne du métropolitain. Au Grand Palais, il découvre les œuvres de Rodin, de Toulouse-Lautrec, de Cézanne, de Renoir, de Van Gogh, il est ébahi. Mais il est orgueilleux. Sûr de son talent, il souhaite se mesurer à eux. Il n’a aucun complexe. Confiant, sa mémoire visuelle résonne en lui comme une méthode infaillible. Par sa réussite, ses prouesses, sa virtuosité, il surpassera ses pairs. C’est une question de temps. D’argent aussi car il en manque. La vie de bohème se dessine. Les jours sont durs. Sa période bleue est un désastre économique. Sa série est invendable à l’époque. Mais il s’installe au cœur de Montmartre au Bateau-Lavoir. Il s’y trouve un atelier et travaille dans ce vrai « foutoir ». Il y rencontre Fernande. Ils partageront leur vie quelques années.

Il adhère au Parti Communiste en 1944 et publie un article dans le journal l’Humanité. Il y décrit son engagement en faisant notamment référence à la lutte courageuse des résistants communistes français. « Cette lutte qui mène au bonheur de l’homme ». C’est un farouche opposant à la guerre. Un humaniste convaincu et convainquant. En 1949, il peint la célèbre Colombe de la Paix. Cette même colombe qu’Aragon choisira pour illustrer l’affiche du Congrès de la Paix qui s’ouvre à Paris. Il travaillera avec Henri Georges Clouzot pour les besoins du film « Le Mystère Picasso ».

Il écrira des poèmes, une pièce de théâtre, « Le désir attrapé par la queue ». Pierre Reverdy, Albert Camus, de Beauvoir, Sartre, tout ceux qui l’ont côtoyé sont ses amis ou ses admirateurs. Aujourd’hui encore, la côte de cet artiste hors du commun est exceptionnelle. Unique en son genre. Les collectionneurs du monde entier s’arrachent ses œuvres à prix d’or. Pablo restera un artiste rare, précieux. C’est une icône du XXème siècle. La plus populaire, probablement.

Hector Calchas

Partager cet article
Repost0
23 avril 2019 2 23 /04 /avril /2019 20:42
Portrait d'Eluard par Dora Maar

Portrait d'Eluard par Dora Maar

Eugène Grindel dit Paul Eluard (1895-1952) est né à Saint-Denis, en région parisienne. Écrivain, portraitiste, il fait des études honorables malgré des problèmes de santé. Il s’en remettra très vite. Sa nature est courageuse, forte, résistante. Son amour pour les mots lui vient très tôt. Il s’enrichit des vers de Baudelaire ou de Lautréamont. Son destin est déjà tout tracé. Il sera poète … comme ses idoles, avec l’amour comme fer de lance. Pour Paul, seul l’amour guide une existence. Cet adorateur des mots se délecte de leur puissance poétique mais certains d’entre eux restent à combattre coûte que coûte !

Le racisme, le colonialisme, l’antisémitisme ces mots si laids de sens sont invariablement à proscrire.  

Paul est grand, charmant, majestueux, élégant, c’est un dandy des temps modernes, il est taillé pour aimer, non pour haïr. « C’était un prince populaire » dira de lui un de ses amis. Dès 1926, il adhère au Parti Communiste. Il n’est guidé que par sa force intérieure, résistante aux maux. Il sera résistant, révolutionnaire, la lutte, toutes les luttes seront toujours nécessaires. La peinture, le cinéma, la littérature, le nourrissent. Pour chaque tableau qu’il découvre, il écrit un poème (Les Mains Libres.) Pour chaque instant intensément vécu il en écrit mille autres.

« La poésie, seulement la poésie ».

Après les désillusions de la première guerre mondiale, Paul se découvre l’ambition surréaliste de créer un nouveau monde, un autre monde où l’amour, la solidarité, les idéaux perdus renaissent avec force. Le surréalisme comme étendard de penser qui travaille à mettre au jour la conscience de l’homme, qui travaille à réduire les différences qui existent entre les hommes. Il refuse de servir un ordre absurde basé sur l’inégalité, la duperie et la lâcheté. Après que Gala l’eût quitté pour Salvador Dali, il organise dans le plus grand secret son tour du monde. Il est tourmenté et se ressource dans la solitude, dans la quiétude de la liberté. On peut le rencontrer à Papeete, puis plus tard à Brisbane.

Son exil ne va durer que quelques mois. Sa renaissance, il la trouvera en se jetant dans le travail. « Les poètes sont des hommes comme les autres ». Militant convaincu, il écrit beaucoup, énormément, inlassablement. Actif, acteur du monde qui l’entoure, il travaille aussi dans la clandestinité. On le publie régulièrement et parfois sous un pseudonyme. C’est un bourreau de travail. Phobique en voiture, son intrépidité naturelle le pousse à surmonter ses peurs. Il voyage. On peut le rencontrer à Strasbourg, à Cannes où il retrouve Picasso à Juan-les-Pins.

Poète engagé, poète résistant, poète communiste, poète de l’amour, de l’effusion intérieure, il est intrinsèquement humain et veut servir la cause des plus déshérités.

Il rêve d’une société meilleure. C’est un homme « pur ».

Et puis il est avec Nusch, sa muse, sa passion amoureuse.  Cette artiste merveilleuse. Mais les belles heures ne durent qu’un temps. Maria Benz dite Nusch décède subitement. On le croit de nouveau perdu. Une rencontre inopinée modifiera les choses. « Un ami, une amie, et le monde recommence » écrira-t-il ensuite.

Reste une nécessité … Aimer inconditionnellement Paul Eluard, sa vie, son œuvre, lui qui conjuguait si bien l’Art et l’Amour au présent.

Pour Nusch il écrira « Liberté »: 

 

Sur l’absence sans désir

Sur la solitude nue

Sur les marches de la mort

J’écris ton nom

 

Et par le pouvoir d’un mot

Je recommence ma vie

Je suis né pour te connaître

Pour te nommer

Liberté.

Hector Calchas

Représentation du poème d'Eluard Liberté, peinture sur toile par Fernand Léger

Représentation du poème d'Eluard Liberté, peinture sur toile par Fernand Léger

Partager cet article
Repost0
23 avril 2019 2 23 /04 /avril /2019 04:30
COMMUNIST'ART: Elio Petri, le cinéaste renégat - par Andréa Lauro
Elio Petri photo Festival de Cannes

Elio Petri photo Festival de Cannes

Elio Petri, le cinéaste renégat.

En Italie, le cinéma « politique » ou « d'engagement civil » démarre en 1962 avec le film  Salvatore Giuliano de Francesco Rosi  et termine en 1976 brusquement avec le film Todo Modo de Elio Petri. Ironie du sort, ce film qui scella la fin d'une saison exceptionnelle du cinéma italien est dû au réalisateur qui avait le plus contribué à la rendre grande. Elio Petri naît à Rome le 29 janvier 1929.

Fils unique, d'une famille d'artisans, il passe une enfance que lui-même définirait comme malheureuse. Nourri par l'éducation catholique et répressive donnée par sa grand-mère, encore adolescent, il adhère à la fédération des jeunes du Parti Communiste. Religion et politique, donc, travaillent dans un système de valeurs complexe et conflictuel.

Sa première approche avec le cinéma n'est pas à la caméra, mais à la machine à écrire. Il s'exerce, en effet, dans la critique, en collaborant auparavant avec L'Unità (organe officiel du Parti Communiste Italien jusqu'en 1991) puis avec Città Aperta, la revue d’un groupe d’artistes et de littéraires qui ont quitté le PCI après les événements de Hongrie, publiée en 1957-1958.

Sur les pages de cette revue il écrivait :

« Le Néoréalisme s’il n’est pas entendu comme large besoin de recherche et d’enquête, mais comme véritable tendance poétique, ne nous intéresse plus. La lugubre Italie née des compromis de l’après-guerre ne peut plus être abordée avec la candeur implicitement chrétienne du Néoréalisme : des histoires et des images plus pertinentes aux lacérations morales que la Restauration capitaliste - accomplie sur des nouvelles bases pour le pays – a accompli dans les consciences. Il faut faire face aux mythes modernes, aux incohérences, avec la corruption, avec des exemples magnifiques d'héroïsmes inutiles, avec les sursauts de la morale : il faut savoir et pouvoir représenter tout cela ».

Dans cette période Elio travaille comme scénariste, entre autres, pour Giuseppe De Santis (réalisateur de Riso Amaro) qu'il définissait son unique maître.

 

L'assassin, d'Elio Petri avec Marcello Mastroianni  et Micheline Presle (1961)

L'assassin, d'Elio Petri avec Marcello Mastroianni et Micheline Presle (1961)

"I giorni contati" d'Elio Petri (Les Jours comptés): 1962

"I giorni contati" d'Elio Petri (Les Jours comptés): 1962

A ciascuno il suo (1967)

A ciascuno il suo (1967)

Son parcours artistique change à partir de la rencontre avec Marcello Mastroianni.

Pas encore entiché de Federico Fellini, Marcello devient tout de suite ami avec Petri et, pour lui, il joue le rôle de l'antiquaire Alfredo Martelli, personnage principal du premier long-métrage du cinéaste romain: L'assassin (1961).

Même s'il manque encore de maturité et de maîtrise, le style de ce film annonce des thèmes caractéristiques du cinéma de Petri: la passion pour le genre policier, l'attention pour l'enquête de faits et les gens, mais surtout un néoréalisme dans lequel la réalité n'est plus représentée de manière directe, mais sous un tour grotesque et paradoxal. Une idée du cinéma qu'il mûrira au cours des années 60.

En 1962 sort I giorni contati (Les jours comptés), un récit d’une douloureuse actualité, avec un extraordinaire Salvo Randone.

En 1963, Petri tourne Il maestro di Vigevano avec le monumental Alberto Sordi, un film dramatique traité de façon grotesque.

Avec La decima vittima (La dixième victime) en 1965, joué par le duo Ursula Andress et Marcello Mastroianni, son cinéma s'enrichit de digressions de science-fiction. 

Ensuite le cinéaste rencontre l’œuvre littéraire de Leonardo Sciascia et la force expressive de l'acteur Gian Maria Volonté.

Dans le film A ciascuno il suo (A chacun son dû, 1967), les rapports entre mafia, église et classe politique, notamment avec la Démocratie Chrétienne, sont montrés à travers un langage cinématographique agressif, mais qui reste toujours très lucide. Le film gagne le prix du scénario au Festival de Cannes.

Il réalise en 1968 Un Tranquillo Posto di Campagna dont le sujet a été écrit en 1962 avec Tonino Guerra. Le film est le portrait d’un artiste intellectuel bourgeois et de sa scission schizophrénique.

Suite à ce film débute la période la plus importante pour sa carrière, avec Indagine su un cittadino al di sopra di ogni sospetto (1970): Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon.

Schizophrène, effronté, urticant, le film est un poing direct à l'estomac des bien-pensants. Le style est baroque, la trame est à la fois absurde, sinistre et plausible. La caméra suit, en effet, les traces d'un "Docteur" dont on ne connaît pas le vrai nom, un dirigeant de police (G.M. Volonté) qui, après avoir tué sa propre amante, rien ne fait pas pour se cacher. Au contraire, il dissémine sur la scène du délit des indices de sa culpabilité, convaincu que la condition d'homme de l'État suffira à le protéger de toute accusation. Un délire d'omnipotence que la fin, ouverte, semble confirmer. Porté par le scénario d'Ugo Pirro et la musique d'Ennio Morricone, le film gagne l'Oscar du meilleur film étranger et le Prix spécial du jury à Cannes, mais il attire une vague de critiques aussi. Nombreux, en effet, y lisent une claire référence à la mort de l'anarchiste Giuseppe Pinelli et à la figure du commissaire Luigi Calabresi. À côté de ceux-ci qui saluent l’œuvre comme une nouvelle respiration de démocratie pour l'Italie, certains voient l'attaque directe contre la Justice et la Police et accusent Petri de vouloir profiter de la chronique politique de l'époque.

Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon d'Elio Petri (1970)

Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon d'Elio Petri (1970)

" La classe operaia va in paradiso"- "La classe ouvrière va au paradis", 1971

" La classe operaia va in paradiso"- "La classe ouvrière va au paradis", 1971

Si avec Indagine su un cittadino al di sopra di ogni sospetto les critiques les plus féroces étaient arrivées des milieux de centre-droit, avec La classe operaia va in paradiso (La classe ouvrière va au paradis,1971) c'est le tour de la gauche de réagir.

Le film ne rend pas l'image de la classe ouvrière que le PCI aurait attendu d'"un camarade". En donnant corps et mot à l'ouvrier mutilé Ludovico Masso, dit Lulù, l'interprétation de Gian Maria Volonté, en effet, dénonce l'horreur des chaînes de montage et d'une usine devenue pure aliénation.

Petri creuse aussi dans les distorsions d'un syndicalisme hypocrite et décrit les mouvements étudiants de gauche comme des hordes de moulins à paroles. Un outrage insupportable pour la "contre-culture" italienne. À l'étranger cependant l'originalité absolue de la lecture marxiste du metteur en scène italien plaît. Au vingt-et-unième festival de Cannes, Elio Petri remporte le Grand Prix ex aequo avec Il caso Mattei di Francesco Rosi dans lequel joue également Volonté, honoré d'une mention spéciale. 

Après avoir analysé le pouvoir et le travail, en 1973, Petri complète la trilogie de la névrose avec l'argent.

Dans le film La proprietà non è più un furto (La propiété n'est plus le vol), le personnage principal (Flavio Bucci) est un employé de banque qui vit une allergie physique à l’argent liquide, cache un mépris pour tout ce qui est symbole capitaliste, à commencer par la banque même. Après avoir démissionné, il décide de tourmenter la vie d’un boucher grossier et riche (Ugo Tognazzi), en le frappant là où il fait le plus mal, en lui volant ses affaires, et en lui faisant des crasses de diverses natures. Le conflit entre les deux se résoudra par des résultats dramatiques.

En 1976 Petri porte sur le grand écran un autre roman de Leonardo Sciascia: Todo Modo, publié deux ans auparavant.

Centré autour d'un groupe d'hommes politiques qui se cachent dans un hôtel qui tient en même temps de l'ermitage et de la prison, le film est un procès explicite de la Démocratie Chrétienne. À côté d'un Mastroianni diabolique nous trouvons l'ombre d'Aldo Moro (G.M. Volonté). Même si elle dissimulée sous l'anonymat d'un M., la figure du président décalque mots, œuvres et omissions du juriste démocrate-chrétien. En creusant ses propres origines et celles de son cinéma, Petri teint de policier et d'absurde le plus pasolinien de ses films. Le film est une violente mise en accusation de la Démocratie Chrétienne que le cinéaste dénonce comme corrompue.

Mais Todo Modo est surtout un film maudit. A sa sortie en salle, le film s'attire des critiques très négatives venues de tous les bords politiques.

Démocratie Chrétienne et Parti Communiste sont en train de travailler au "compromis historique" et ce film, qui éclaire les contradictions et travers du principal parti national, est vu comme un problème. Retiré de l'affiche en moins d'un mois, il semble donc destiné à l'oubli. Cependant, le film émerge peu de mois après.

Dans le film, en effet, une prophétie inquiétante peut être identifiée postérieurement. Dans les minutes finales, Petri porte en scène l'exécution du Président, fusillé par son chauffeur pendant qu'à genou il implore pitié. Quand le 9 mai 1978, rue Caetani, est retrouvé le corps de Moro criblé de 12 balles, les images du film deviennent un sinistre présage. Petri est accusé d'avoir incité les terroristes à passer à l'acte, d'avoir d'une façon ou d'une autre porté à l'enlèvement et à l'exécution de l'ancien président du Conseil. Le cinéma politique est mort et l'image de son promoteur totalement compromise.

Dans les années suivantes il trouve un peu de place à la télévision et il signe le pessimiste Buone notizie (1979). Il met en scène une adaptation des Mains sales de J.P Sartre avec M. Mastroianni.  

Sciascia le défend, en justifiant la nécessité de ce Todo Modo et en soulignant la distance des intentions artistiques d'Elio Petri avec la propagande des Brigades Rouges. Le réalisateur fait de même en confirmant son propre mépris envers les auteurs de ce meurtre horrible, sans renier son œuvre, jusqu'à sa mort.

Le 10 décembre 1982, à seulement 53 ans, Elio Petri s'éteint, épuisé par un cancer.

Il sera presque totalement oublié pendant deux décennies, jusqu'à 2005 quand un petit groupe de jeunes réalisateurs présente au festival de Venise le film-documentaire Elio Petri – appunti su un autore, une œuvre touchante qui a permit de redécouvrir cet incroyable cinéaste militant.

Andréa Lauro

 

Lire aussi:

COMMUNIST'ART: Mario Monicelli, cinéaste italien, auteur de Les camarades (1963)

Portrait - Andréa : un italien à Morlaix

 

COMMUNIST'ART: Elio Petri, le cinéaste renégat - par Andréa Lauro
Partager cet article
Repost0
22 avril 2019 1 22 /04 /avril /2019 08:09
Archives PCF de guerre froide: libérons la France du Pacte Atlantique!
Archives PCF de guerre froide: libérons la France du Pacte Atlantique!

Merci à Christine Bernas pour le don au PCF Morlaix de ces tracts qu'avait conservés son père, militant communiste.

Partager cet article
Repost0
22 avril 2019 1 22 /04 /avril /2019 07:52
Archives PCF de guerre froide: Non la France ne sera pas une nouvelle Corée! Les Américains en Amérique! - tract PCF avec un dessin de Paul Gillis
Archives PCF de guerre froide: Non la France ne sera pas une nouvelle Corée! Les Américains en Amérique! - tract PCF avec un dessin de Paul Gillis

Merci à Christine Bernas pour le don au PCF Morlaix de ces tracts qu'avait conservés son père, militant communiste.

Partager cet article
Repost0
22 avril 2019 1 22 /04 /avril /2019 07:33
Archives: PCF de guerre froide: le surarmement, c'est la hausse des prix: quand les casernes se remplissent les porte-monnaie se vident! Tract avec un dessin de Micou
Archives: PCF de guerre froide: le surarmement, c'est la hausse des prix: quand les casernes se remplissent les porte-monnaie se vident! Tract avec un dessin de Micou

Merci à Christine Bernas pour le don au PCF Morlaix de ces tracts qu'avait conservés son père, militant communiste.

Partager cet article
Repost0
22 avril 2019 1 22 /04 /avril /2019 07:26
Archives: tract de 1951 avec un dessin de Fougeron: A bas le fascisme, vive la République! Quand le PCF s'en prenait violemment à De Gaulle et aux partis pro-américains

Archives: tract de 1951 avec un dessin de Fougeron: A bas le fascisme, vive la République! Quand le PCF s'en prenait violemment à De Gaulle et aux partis pro-américains

Archives: tract de 1951 avec un dessin de Fougeron: A bas le fascisme, vive la République! Quand le PCF s'en prenait violemment à De Gaulle et aux partis pro-américains

Archives: tract de 1951 avec un dessin de Fougeron: A bas le fascisme, vive la République! Quand le PCF s'en prenait violemment à De Gaulle et aux partis pro-américains

Merci à Christine Bernas pour le don au PCF Morlaix de ces tracts qu'avait conservés son père, militant communiste.

Partager cet article
Repost0
21 avril 2019 7 21 /04 /avril /2019 06:29
L'Humanité a 115 ans - lui construire un chemin d'avenir, par Patrick Le Hyaric, 17 avril 2019
L’Humanité a 115 ans 

Il y a 115 ans aujourd’hui l’Humanité imaginé par Jean Jaurès et son ami, le bibliothécaire de l’Ecole Normale Lucien Herr sortait pour la première fois des presses. Le « journal socialiste quotidien » avait alors pour mission de seconder et d’appuyer l’effort d’unification du mouvement ouvrier, éclaté en chapelles et tendances, quand la classe ouvrière gagnait en cohérence et cohésion. Dès les premiers mois et premières années, fidèle à son serment d’indépendance, le journal dû faire face à d’immenses difficultés, manquant de disparaitre à plusieurs reprises. Trait d’union entre les mains ouvrières pour donner à comprendre le monde et pouvoir le transformer, il parvint malgré les difficultés à réaliser ses missions.

La dynamique historique et mondiale du communisme que l’Humanité épousa dès les lendemains du congrès de Tours en 1920, contribua à relancer ce journal qui s’engagea ardemment et souvent en première ligne dans les luttes égalitaires et libératrices du siècle dernier : Front populaire, Résistance, luttes anticoloniales… Acteur de victoires décisives dont la libération de Nelson Mandela, creuset des combats contre le capitalisme dévastateur, l’Humanité a toujours cherché à donner corps et chair au souhait formulé par Jean Jaurès de « travailler à la réalisation de l’humanité ».

L’Humanité renoue aujourd’hui avec ses difficultés originelles, manquant cruellement des ressources nécessaires pour faire vivre, avec l’ambition dont nous ne nous sommes jamais départis, ses titres, son site internet et sa grande fête annuelle. C’est au fond le destin d’un journal de lutte et d’alternative que d’affronter les embuches et les pièges. Mais aujourd’hui ceux-ci redoublent d’intensité. C’est la notion même de pluralisme qui s’effondre devant l’offensive capitalistique dans le secteur des médias et la pusillanimité de la puissance publique. La procédure de redressement judicaire à laquelle nous faisons face en est la traduction inédite et brutale.

Mais nous ne manquons pas d’atouts pour affronter les périls, au premier rang desquels la communauté de nos lecteurs fidèles, précieux, attentifs et dévoués qui contribuent régulièrement à abonder les campagnes de souscriptions indispensables pour assurer notre trésorerie et permettre nos parutions quotidiennes et hebdomadaires. Nous ne saurons jamais assez les en remercier.

Aujourd’hui, dans un secteur de l’information et de la presse écrite chamboulé, L’Humanité, ce trésor du mouvement émancipateur, relai des idées communistes, et foyer des débats critiques, continue d’œuvrer au rassemblement des forces sociales, politiques, syndicales associatives et citoyennes qui refusent la fatalité d’un monde inhumain et travaillent à l’émergence d’un alternative. Garantir la pérennité de ce combat est un travail de longue haleine entamé au cœur des rédactions mais aussi avec nos lecteurs et amis engagés dans la grande campagne d’abonnement que nous venons de lancer et qui commence à porter ses fruits.

L’avenir de l’Humanité est, en somme, l’affaire de toutes et tous. C’est l’utilité de ses combats et l’originalité de ses choix éditoriaux qui doivent permettre sa diffusion la plus large possible, notamment auprès des jeunes générations avides de construire un monde d’égalité sociale, politique, écologique et démocratique. Notre engagement commun est la plus sûre garantie pour que vive l’Humanité et souffler avec elle de nombreuses autres bougies d’anniversaire.
Éditorial. Un chemin d’avenir pour l’Humanité
Jeudi, 18 Avril, 2019

L’Humanité fête aujourd’hui ses 115 ans en affrontant de redoutables difficultés financières. Ce n’est certes pas la première fois qu’elle combat pour sa survie, de l’appel poignant de Jean Jaurès, le 5 octobre 1906, contre le « déficit qui nous écrase », à celui de Marcel Cachin, en 1929, quand le gouvernement d’alors prend « l’Humanité à la gorge », en passant par celui de Roland Leroy alors que s’avance « une crise de la presse ». À chaque fois, les lectrices et lecteurs, des syndicats, des mutuelles, des associations, des personnalités diverses, les organisations communistes se sont portés au chevet du journal, lui permettant de continuer à vivre.

C’est la force de l’Humanité d’être ainsi adossée à une force militante et, plus généralement, au mouvement populaire et culturel. Elle se manifeste en ce moment même avec une collecte de souscriptions qui dépasse 2,2 millions d’euros depuis la mi-janvier, la réalisation de plus de 4 000 nouveaux abonnements, une augmentation de 3 % des ventes chez les marchands de journaux, l’organisation dans tous les départements de rencontres festives, banquets et débats publics sur l’utilité de la lecture de nos journaux.

Cet effort doit être poursuivi et amplifié. Être placé sous la protection du tribunal de commerce et devoir présenter un « plan de redressement » n’a rien de banal. Le contexte de production des journaux est bouleversé : pillage des contenus par les géants du numérique combiné à la baisse drastique des recettes publicitaires, augmentation régulière des coûts de production, baisse des recettes de ventes et d’abonnements, mutation profonde du secteur de la presse entre concentrations et rachats par des puissances industrielles et financières extérieures à la France, changement des modes de lecture de l’information avec les développements numériques, crise de la distribution, diminution depuis neuf ans des aides publiques au titre de quotidien à faibles ressources publicitaires.

C’est dans cet environnement hostile que doit se mouvoir, se débattre et combattre l’Humanité, seul organe de presse quotidienne nationale non adossé à un groupe financier ou industriel. Ce contexte oblige l’Humanité à se réinventer pour être plus et mieux au service des combats des peuples pour leur émancipation, porter la voix des invisibles, promouvoir l’unité populaire contre les divisions et la guerre organisée de tous contre tous, faire circuler les idées alternatives et animer l’offensive contre les idées néoconservatrices et d’extrême droite.

Pour être plus efficace, les rédactions de l’Humanité et de l’Humanité Dimanche vont travailler ensemble pour alimenter chacun de nos supports, à commencer par la plateforme numérique appelée à être plus réactive. L’Humanité décryptera les informations et devrait accueillir plus de reportages. L’Humanité Dimanche s’attachera à donner plus de recul, plus de profondeur aux sujets sociaux, politiques, culturels, internationaux, tout en étant plus proche de la vie quotidienne.

Notre objectif est de mieux servir les lectrices et lecteurs, tout en se lançant l’impérieux défi de conquérir un lectorat nouveau. Nous tentons également de créer pour les prochains mois une « plateforme collaborative » sur les enjeux du travail, avec la participation de syndicalistes, de salariés, d’une multitude de penseurs et de chercheurs de différentes disciplines.

115 ans, c’est l’heure pour l’Humanité de surmonter ses lourdes difficultés et de tracer de nouveaux chemins pour son avenir. Le combat est difficile. L’amplification de la campagne de dons et la proposition faite à chacune et chacun de réaliser un abonnement vont permettre d’ouvrir la voie du redressement. L’Humanité a un avenir grâce à son indépendance et sa spécificité de journal de création communiste, hérité d’une histoire riche au service de la classe ouvrière, des créateurs, de la souveraineté populaire et de la paix. Le mouvement populaire a plus que jamais besoin de l’Humanité, car, comme l’écrivait Jaurès, « la réalisation de l’humanité » est plus que jamais à l’ordre du jour.

Par Patrick Le Hyaric Directeur de l’Humanité
Patrick Le Hyaric à Roscoff avec Glenn Le Saoût et Cindérella Bernard, candidats aux Européennes du PCF comme lui, et le propriétaire du restaurant bar C'est ici sur le Port de Plaisance

Patrick Le Hyaric à Roscoff avec Glenn Le Saoût et Cindérella Bernard, candidats aux Européennes du PCF comme lui, et le propriétaire du restaurant bar C'est ici sur le Port de Plaisance

L'Humanité a 115 ans - lui construire un chemin d'avenir, par Patrick Le Hyaric, 17 avril 2019
Partager cet article
Repost0
11 avril 2019 4 11 /04 /avril /2019 05:47
Cécile Rol-Tanguy fête ses 100 ans ce 10 avril! Hommage à cette communiste résistante, passeuse de mémoire, femme d'Henri Rol-Tanguy!

Cécile ROL-TANGUY a 100 ans aujourd'hui!
Bon anniversaire, chère Cécile, merci votre passé de résistante, et pour votre engagement sans faille au service de la liberté et de la justice sociale.

Cécile Rol-Tanguy, née Marguerite Le Bihan le 10 avril 1919 à Royan, est une résistante française.

Elle est la fille de François Le Bihan, syndicaliste, cofondateur du Parti communiste français (PCF), déporté à Auschwitz dans le convoi des 45000, et de Germaine Jaganet.

Après l'obtention de son brevet élémentaire à 16 ans, elle est formée au métier de sténodactylographe et suit un stage au secrétariat administratif du
syndicat Confédération générale du travail (CGT) de la Compagnie parisienne de
distribution d'électricité (CDPE). En novembre 1936, elle est engagée au syndicat des métaux CGT d'Île-de-France, dont le secrétaire n'est autre qu'Henri Tanguy.
Elle milite à l'Union des jeunes filles de France et participe à des réunions du Comité d'aide à l'Espagne républicaine, où elle fait connaissance avec Tanguy.
En janvier 1938, ils se fréquentent, puis, en 1937, alors qu'il participe à la guerre d'Espagne, elle devient sa marraine de guerre. Après son retour en France fin 1938, le 19 avril
1939, ils se marient. Ils auront cinq enfants : Hélène, universitaire, Jean, journaliste, Claire et Francis, haut fonctionnaire; ainsi que Françoise, morte en bas âge. Entre-temps, le 1er janvier 1938, elle adhère au PCF.
Au début de juillet 1940, elle entre dans la clandestinité ; Henri, une fois démobilisé, la rejoint à Paris. Elle devient agent de liaison et prend les surnoms de « Jeanne », « Yvette » et
« Lucie ». Seul Maillard connaît leur véritable nom et leur adresse.
C'est elle qui, notamment, informe Jean-Pierre Timbaud qu'il est recherché. Elle cache des armes dans le
landau de ses enfants. Le 19 août 1944, elle rédige, sous la dictée d'Henri,
l'appel à l'insurrection des Parisiens.
Le 26 août, elle assiste au défilé du général de Gaulle sur les Champs-Élysées.
Cécile Rol Tanguy devient co-présidente de l’association Les Amis des combattants de
l'Espagne république, ACER, dont sa fille, Claire, deviendra Secrétaire
générale. Elle prend l'engagement, avec son mari, de rester adhérente du PCF et abonnée à L'Humanité jusqu'à sa mort. Henri Rol-Tanguy meurt en 2002.
En janvier 2014, elle salue avec Odette Nilès dans une tribune dans Le Monde la décision du transfert des cendres de Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion et Jean Zay au Panthéon.
Le 27 mai 2014, elle participe aux
commémorations organisées à l'occasion de la journée nationale de la Résistance.

Catherine Vieu Charier (PCF Paris)

Cécile Rol-Tanguy fête ses 100 ans ce 10 avril! Hommage à cette communiste résistante, passeuse de mémoire, femme d'Henri Rol-Tanguy!

Cécile Rol-Tanguy fête ses 100 ans, ce 10 avril !

Sa vie tout entière a été consacrée au combat pour le peuple de France et l’émancipation humaine.

Issue d’une famille communiste, engagée dans les luttes sociales et antifascistes des années 1930, elle adhère au PCF en 1938.

Durant l’Occupation hitlérienne, au côté d’Henri Rol-Tanguy, futur chef régional des FFI d’Île-de-France, Cécile participe activement aux actions de la Résistance. Ce qui lui vaut d’être aujourd’hui médaillée de la Résistance et officier de la Légion d’honneur.

Après la Libération, elle poursuit son combat à l’Union des femmes françaises, ainsi que sur divers fronts, notamment celui de la mémoire des antifascistes et des résistants.

Le PCF est fier de compter dans ses rangs une telle combattante ayant marqué l’histoire de notre pays, et de lui rendre hommage le jour de son centième anniversaire.

Son engagement est un exemple pour toutes les générations de militantes et militants communistes.

Heureux anniversaire, chère camarade, chère Cécile!

Fabien Roussel,
secrétaire national du PCF, député communiste

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le chiffon rouge - PCF Morlaix/Montroulez
  • : Favoriser l'expression des idées de transformation sociale du parti communiste. Entretenir la mémoire des débats et des luttes de la gauche sociale. Communiquer avec les habitants de la région de Morlaix.
  • Contact

Visites

Compteur Global

En réalité depuis Janvier 2011