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27 février 2021 6 27 /02 /février /2021 12:27
6 mars - Soutien à la journée internationale pour les droits des femmes organisée par Femmes solidaires - Communiqué de presse cellule Landerneau du PCF

Communiqué de presse cellule Landerneau du PCF

Soutien à la journée internationale pour les droits des femmes organisée par Femmes solidaires

La cellule PCF de Landerneau se joint à Femmes Solidaires et participera au rassemblement du 6 mars 2021 à 11h 00 place de la mairie, qu’elles organisent pour cette journée internationale pour les droits des femmes. Aujourd’hui à Landerneau comme ailleurs, l’écart salarial reste à ce jour de 25% en moyenne entre les hommes et les femmes. Malgré les belles paroles et numéros verts du gouvernement, au rythme actuel il faudrait 1000 ans pour obtenir l’égalité salariale. Il est important de porter haut notre volonté et nos combats pour l’égalité professionnelle, le droit à disposer de son corps et le juste partage des pouvoirs. L’enjeu de ce 8 mars 2021 est aussi de rendre visible les femmes de Landerneau :caissières, infirmières, aides-soignantes, aides à domicile, agents d’entretien,assistantes maternelles, majoritairement des femmes, et qui sont les premières touchées par le travail partiel imposé, le chômage, les contrats précaires.

Mais aussi pour rendre visible les landernéennes, on ne peut aussi passer sous silence ces landernéennes qui n’apparaissent ni dans les manuels, ni sur les plaques de rue comme Marie Lambert née Perrot à Landerneau en 1913, agent de liaison pendant la résistance dans la région de Landerneau et qui organisa des groupes de «femmes patriotes » malgré une grossesse. Elle fut aussi la première femme députée à représenter le Finistère à l’Assemblée Nationale en 1948.Cette journée est l'occasion de faire un bilan sur la situation des femmes et de faire entendre leurs revendications pour que l'égalité entre les femmes et les hommes soit atteinte.

6 mars - Soutien à la journée internationale pour les droits des femmes organisée par Femmes solidaires - Communiqué de presse cellule Landerneau du PCF
6 mars - Soutien à la journée internationale pour les droits des femmes organisée par Femmes solidaires - Communiqué de presse cellule Landerneau du PCF

1920-2020 - 100 ans d'engagements communistes en Finistère

2 - Marie Lambert (1913-1981): la première femme députée du Finistère

Née le 26 octobre 1913 à Landerneau (Finistère), morte à Ivry-sur-Seine le 22 janvier 1981 ; secrétaire fédérale communiste du Finistère (1947-1949) ; députée PCF du Finistère (1948-1951).

" Marie Lambert a été la première femme à représenter le Finistère à l'Assemblée nationale, il a fallu attendre 1962 pour en voir une autre avec l'élection de la gaulliste Suzanne Ploux, et ce n'est qu'en 1978 qu'une 3ème Finistérienne est devenue députée, la socialiste Marie Jacq" (Yvonne Rainero, secrétaire de section du PCF Quimper) 

"Il y a eu un article dans l'Huma sur son activité de journaliste . Elle a été la première à employer le mot guerre pour l'Algérie. https://www.humanite.fr/la-force-communiste-fut-lorigine... " (Jean-Paul Cam, secrétaire de section du PCF Brest)

 

Article de Christian Bougeard - pour le MAITRON

Originaire de la petite ville de Landerneau (Finistère), Marie Perrot avait un grand-père qui avait participé, contre son gré, à l’écrasement de la Commune de Paris mais aurait exprimé de la sympathie pour les Communards. Il aimait porter les jours de fêtes un chemise rouge pour manifester ses opinions.
Marie Lambert avait interrompues ses études après le brevet. Elle acquit par la suite, , en autodidacte, une importante culture. Elle avait épousé jeune Henri Lambert , avec qui elle eut trois enfants : Jean-Paul en 1932 ( serge nt cassé pour refus d’être appelé en 1956), Henri en 1935 et Annie en 1944. Elle fut brièvement institutrice pendant la "drôle de guerre".
Son mari fut un résistant FN et FTP. Arrêté en Ille-et-Vilaine en décembre 1943, torturé et déporté. Sous l’Occupation, Marie Lambert participa aux actions de son époux ,diffusant tracts et journaux clandestins dans la région de Landerneau. Elle servit d’agent de liaison à Daniel Trellu chef des FTP du Finistère et organisa des groupes de « femmes patriotes », malgré une grossesse. Pour son action, elle obtint la médaille de la Résistance et la Croix de guerre.

Ayant adhéré au PCF en 1943, mettant en rapport ce geste et la lecture avec la lecture de Lyssagaray et de son Histoire de la Commune, « la ménagère » Marie Lambert fut élue conseillère municipale de Landerneau en mai 1945 (réélue en 1947) dans la municipalité dirigée par l’ancien maire révoqué et ancien député (réélu en 1945), le socialiste Jean-Louis Rolland.

Elle appartenait aussi en 1945 au bureau de l’UFF du Finistère.

N’ayant pas été candidate en octobre 1945, Marie Lambert figurait en 4e position sur la liste communiste du Finistère aux élections à la seconde Assemblée Constituante le 2 juin 1946 qui recueillit 95 343 voix en moyenne (24,6%) et deux élus, les députés sortants Pierre Hervé et Gabriel Paul. 

Le 10 novembre 1946, elle était toujours 4e alors que le PCF obtenait 27,8% des voix et trois députés (Alain Signor *en plus). Mais la démission de Pierre Hervé le 15 juin 1948, permit à Marie Lambert de lui succéder à l’Assemblée nationale en juillet. Inscrite à la commission de l’Agriculture, elle déposa plusieurs propositions de loi en faveur des ouvriers agricoles.

Auparavant, Marie Lambert était devenue une des principales dirigeantes du PCF. Elle entra au bureau fédéral élargi de 9 à 13 membres lors de la IXe conférence d’août 1946, devenant ensuite secrétaire fédérale, sans doute en 1947, lors du départ de l’instituteur Alain Cariou. En 1948 et au début 1949, Marie Lambert assura de manière transitoire la fonction de première secrétaire fédérale du Finistère. Elle en fut écartée à la suite de la XIIe conférence fédérale de février 1949 présidée par Jeannette Vermeersch, et remplacée par Daniel Trellu. Elle fut critiquée pour n’avoir pas su diriger sa fédération, en perte de vitesse, et éviter les graves conflits qui divisaient la CGT, peut-être aussi parce qu’il lui était difficile d’assurer ses tâches de direction avec son mandat de députée. Les critiques portaient sur la trop grande importance accordée par la fédération à la question de la laïcité sous l’impulsion de Pierre Hervé. Au total, 24 membres de la direction fédérale sur une quarantaine furent remplacés. Cette véritable « purge » permit un durcissement et une stalinisation de la fédération avec son lot de critiques, d’autocritiques, d’exclusions (même temporaires) et de chasse aux « titistes » et aux « mous ». En 1951-1952, le bureau politique lui-même fut contraint de reprendre les choses en main.

En mars et avril 1950, une série de grèves très dures secoua le Finistère, provoquant une forte mobilisation syndicale et de solidarité. Le 14 avril, une manifestation des femmes de l’UFF à la mairie de Brest se transforma en affrontement avec la police : la députée Marie Lambert (tabassée gravement pendant la manifestation) et deux dirigeants communistes furent arrêtés. Le 17 avril 1950, une manifestation de protestation de 5 000 personnes fut vivement réprimée provoquant la mort de l’ouvrier communiste Edouard Mazé, le frère du conseiller municipal PCF Pierre Mazé. Alain Signor fut lui aussi arrêté et Jacques Duclos interpella le gouvernement sur ces arrestations considérées comme illégales, en violation de l’immunité parlementaire. Plusieurs milliers de personnes participèrent aux obsèques d’Edouard Mazé. Rapidement libérés, Marie Lambert et Alain Signor furent condamnés à cinq et à six moi s de prison avec sursis. Comme en 1935, la violence des affrontements avec les forces de l’ordre allait marquer durablement la mémoire du mouvement ouvrier brestois.

Lors des élections législatives du 17 juin 1951, Marie Lambert , en 3e position sur la liste communiste qui obtint 20,9 % des suffrages ne fut pas réélue, le PCF ne conservant que les sièges d’Alain Signor et de Gabriel Paul. Il semble que l’ancienne députée communiste quitta rapidement le Finistère. De toute façon, en janvier 1953, elle ne figurait plus dans aucun organisme de la direction fédérale. On sait qu’elle devint journaliste à l’Humanité puis à France nouvelle et directrice de Femmes nouvelles, le journal de l’UFF, chargé de la culture, ce qui lui permit de connaître le principaux artistes communiste, notamment le couple Aragon-Triolet.. Le 8 novembre 1954, l’Humanité publia sous le titre "Des tortures dignes de la Gestapo", un reportage de Marie Perrot : "Les arrestations se poursuivent en Algérie et de nombreuses personnes à des sévices innommables dans les locaux de la police [...] la bastonnade, le lavage d’estomac à l’aide d’un tuyau enfonce dans la bouche et le courant électrique". Ces scènes lui rappelaient les tortures qu’avaient subies son premier mari en 1943. Elle participa en 1955 au premier voyage de journaliste au premier voyage de journalistes à Hanoi. Son statut de journaliste lui permit également de découvrir le Yougoslavie et laTunisie.

Marie Perrot, vécut avec Georges Gosnat à Saint-Ouen à partir de 1950. Elle l’épousa le 30 juillet 1970 (on trouve ailleurs le 30 décembre 1970) et habita avec lui à Ivry-sur-Seine. Georges Gosnat était député d’Ivry-sur-Seine et un des principaux responsables des finances du PCF. Elle décéda en 1981 dans ce bastion du communisme de la banlieue sud-est et fut enterrée au cimetière communal.

 
SOURCES : Arch. du comité national du PCF. Organigrammes des comités fédéraux du Finistère (1953-1968). — Arch. PPo., dossier Georges Gosnat. — Eugène Kerbaul, 1918-1945 : 1640 militants du Finistère, Bagnolet, 1988, notice Henri Lambert et Marie Perrot, p. 140 et 232-233. — Isabelle Picart, Le PCF à Brest de la Libération à la fin de la Quatrième République (1944-1958), maîtrise d’histoire, Université de Bretagne occidentale, Brest, 1989. — Le bande dessinée de Kris et Étinne Davodeau, Un homme est mort, Futuropolis, 2006. — Cédérom le Maitron. Notice Georges Gosnat par Jean Maitron et Claude Pennetier.
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27 février 2021 6 27 /02 /février /2021 09:35
Le PCF pays de Quimperle ne veut pas d'un parc éolien flottant au large de Groix de Belle-Ile ( Ouest-France et le Télégramme du 27/02/2021)
Le PCF pays de Quimperle ne veut pas d'un parc éolien flottant au large de Groix de Belle-Ile ( Ouest-France et le Télégramme du 27/02/2021)

Le PCF pays de Quimperle ne veut pas d'un parc éolien flottant au large de Groix de Belle-Ile.

Articles dans le Ouest-France et le Télégramme du 27/02/2021

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27 février 2021 6 27 /02 /février /2021 08:34
Disparition. Le triste point final de Joseph Pontus (L'Humanité, 25 février 2021)
Disparition. Le triste point final de Joseph Ponthus
Jeudi 25 Février 2021 - L'Humanité

En un seul magnifique roman, il s’était imposé comme une voix incontournable de la littérature française. L’attachant auteur d’À la ligne, feuillets d’usine, s’est éteint à 42 ans.

Sa stature longiligne lui faisait tutoyer les étoiles. Deux mètres, une barbe hirsute, des loupes en guise de lunettes, parfois une pipe au bec et un sourire chaleureux, constant et communicatif surplombaient jeans et marinière, costume préféré de ce Breton d’adoption. L’écrivain Joseph Ponthus est mort à 42 ans, des suites d’un cancer. On le savait malade car, depuis son lit d’hôpital, il documentait avec humour et tendresse son combat sur les réseaux sociaux : « Puissent tumeurs et métastases crever le plus tôt possible et moi bien plus tard. » Ses béquilles poétiques (Georges Perros, Xavier Grall, Marc-Aurèle…), musicales (Barbara, Belle and Sebastian, Nina Simone ou les Wampas…), littéraires (Dumas, Leroy et les autres…), sa passion pour les cartes postales, son chien Pok Pok, mis en scène dans de délicieux haïkus canins et son épouse Krystel – à laquelle il avait dédié son splendide roman À la Ligne, feuillets d’usine – n’auront hélas pas suffi.

Écrite à la première personne, cette œuvre cultive le lyrisme d’un long poème en prose, décrit par l’auteur comme « un chant d’amour à la classe ouvrière ». Il y raconte son parcours d’ancien éducateur de banlieue parisienne exilé dans la région lorientaise par amour. Diplômé de lettres classiques, il découvre le travail à la chaîne pour échapper au chômage. « Tu as beau avoir lu Marx, mais, la première fois que tu rentres dans la machine, tu te prends le Capital dans la gueule », nous expliquait-il avec son sens aiguisé de la métaphore. Joseph Ponthus se retrouve donc intérimaire dans une conserverie de poisson, puis dans un abattoir.

Un écrivain généreux

La précarisation de l’emploi, la souffrance au travail, les petits chefs, les odeurs imprégnées dans la peau, mais aussi la solidarité, la camaraderie et l’amour irradient ce livre, récompensé par le grand prix RTL-Lire et le prix Eugène-Dabit du roman populiste. De ses mots était né, en décembre 2020, un album, À la ligne, chansons d’usine, mis en musique par Michel Cloup, Julien Rufié et Pascal Bouaziz.  À la ligne restera donc l’unique roman d’un écrivain attachant et généreux qui avait encore beaucoup à offrir à la littérature et au monde.

 

Lire aussi: L’écrivain lorientais Joseph Ponthus, l'auteur de A la ligne, est décédé à 42 ans

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25 février 2021 4 25 /02 /février /2021 07:27
Lorientais d’adoption, l’écrivain et poète Joseph Ponthus est décédé dans la nuit de mardi à mercredi, à l’âge de 42 ans. (Photo d’archives/Sophie Prévost)

Lorientais d’adoption, l’écrivain et poète Joseph Ponthus est décédé dans la nuit de mardi à mercredi, à l’âge de 42 ans. (Photo d’archives/Sophie Prévost)

L’écrivain lorientais Joseph Ponthus est décédé à 42 ans

 (Le Télégramme, 24 février 2021)

Son livre « À la ligne », tiré de son expérience d’ouvrier dans les usines agroalimentaires du pays de Lorient, avait été récompensé par plusieurs prix. Ce mercredi,  l’auteur Joseph Ponthus est décédé à l’âge de 42 ans.

Lorientais d’adoption, l’écrivain et poète Joseph Ponthus est décédé dans la nuit de ce mercredi 24 février, à l’âge de 42 ans, « à l’issue d’un combat acharné contre le cancer », a annoncé Les éditions de la Table ronde. L’auteur s’était révélé au grand public avec son roman « À la ligne - Feuillets d’usine », paru le 3 janvier 2019.Ce livre coup de poing, sans ponctuation, plonge dans la dureté clinique des usines agroalimentaires, où il a travaillé.

Succès littéraire, son ouvrage avait obtenu plusieurs prix, dont celui du grand prix RTL.

Poèmes enragés sur la condition ouvrière

Originaire de Reims, où il effectue une hypokhâgne puis une khâgne, Joseph Ponthus s’était installé à Lorient pour y suivre sa compagne il y a quelques années. C’est là qu’il découvre la dureté de l’univers de l’agroalimentaire, d’abord dans une usine de transformation de poissons et crevettes puis dans un abattoir. Publiés sur les réseaux sociaux, ses textes qui racontent ses journées de dur labeur comme autant de poèmes enragés sur la condition ouvrière, trouvent leur petite communauté. Éreintante, la cadence (une vache morte à la minute) fait chanter les mots. « Ce n’était pas prévu d’écrire un livre, au départ c’était juste des textes qui racontaient mes journées », disait-il. « Je n’étais pas là pour dénoncer, mais pour sublimer ».

Une adaptation musicale

Son œuvre a été adapté musicalement par Michel Cloup duo. La salle de concert lorientaise Hydrophone avait d’ailleurs servi de résidence aux artistes, avant d’accueillir un concert en octobre dernier.

L’écrivain lorientais Joseph Ponthus, l'auteur de A la ligne, est décédé à 42 ans

Joseph Pontus devait venir à la fête de l'Humanité Bretagne en 2020 (elle a été malheureusement annulée à cause du Covid). Il avait donné un très bel entretien à l'Humanité en 2019 que nous republions ici. Écrivain engagé, poète ancré dans la réalité sociale et l'aliénation, il avait des valeurs qui le rapprochaient des communistes et il avait soutenu la liste "Lorient en commun" avec notamment Delphine Alexandre (PCF) à Lorient. C'est une grande tristesse de le voir partir si jeune, une grande perte aussi pour la littérature.

Delphine Alexandre, sur la disparition de Joseph Pontus:

"Voici le texte que nous n'aurions pas souhaité écrire, rédigé avec beaucoup d'émotion, gorge nouée. C'est l'hommage de l'équipe de Lorient en Commun à Joseph Ponthus. Ce grand homme à la marinière, pipe à la bouche, ponctuait ses phrases d'une citation d'un philosophe ou d'un extrait de roman. Son rire sonore et communicatif émaillait son discours, souvent. Et nous nous quittions avec une accolade massive et fraternelle.

Hommage à Joseph Ponthus - Par l'équipe de Lorient en Commun
Joseph Ponthus n'est plus. Le crabe a eu raison de ce grand gaillard, écrivain magnifique à l'intelligence subtile autant que puissante. Une vie fauchée en plein vol. Un homme arraché à la vie, qu'il aimait tant, à son épouse Krystel tendrement chérie, à sa maman, à tous ceux qui l'aimaient et nous étions si nombreux... L'homme aux multiples prix littéraires était de cette rare espèce des écrivains révolutionnaires.
« A la ligne-Feuillets d'usines », l'oeuvre qui l'a révélé, relatait son quotidien d'intérimaire dans une conserverie de poissons puis dans un abattoir. Sans point ni virgule, ce texte psalmodie la « monotonie lancinante » des travailleurs aliénés par leurs tâches itératives. Joseph interrogeait ce monde : Jusqu'où peut-on supporter cette objectalisation, quand l'individu n'est réduit qu'à son corps et son corps à sa puissance de travail ? Jusqu'où peut-on supporter cette aliénation, ces actions abrutissantes et insensées ? Joseph a saisi corps à corps cette société de production, étreint le processus de déshumanisation. Ce chant prolétarien est un cri enragé sur ce que subissent les hommes et les bêtes.
A Lorient, il s'est engagé à nos côtés, sans concession. Il écrivait: "Je veux bien être un compagnon de route ; mais à la moindre compromission contre vos idéaux, contre le peuple, contre l’écologie, contre le communisme, contre les engagements de votre si noble et juste campagne, je sortirai, comme aux bons vieux temps, la rasade de mots comme autant de rafales d’AK-47.» Un regard juste et exigeant, des débats, des échanges, autour d'un verre de bière, alors que notre érudit alimentait le débat d'un vers d'Apollinaire ou d'une répartie de Dumas... Cette disparition aussi injuste que soudaine va laisser un vide immense à Lorient, sa ville d'adoption. Nos pensées chaleureuses vont vers son épouse, ses proches et ses collègues de labeur qu'il a placé dans la lumière. Joseph Ponthus n'est plus mais son œuvre et sa pensée perdureront. Point".
 
"Très triste ce soir, un camarade, un écrivain s'en est allé.
« J’écris comme je travaille / A la chaîne / A la ligne »
"Tous les jours, j'écrivais en rentrant, enfin, presque parce que certains jours je n'avais plus de force que pour la douche et la balade avec le chien"
«On entend qu'il n'y a plus de classe ouvrière. C'est plutôt qu'il n'y a plus de conscience de classe ouvrière. Le capitalisme a triomphé. Il a segmenté les hommes et le constat s'applique jusqu'à l'intitulé de leur poste. On ne dit plus ouvrier, mais opérateur de production; on ne dit plus chaîne, mais ligne… Cette euphémisation des termes dit quelque chose.»
.....
«Il y a eu de superbes ouvrages sur le monde ouvrier. Mais le sociologue ou le journaliste avaient toujours le choix d'arrêter quand ils avaient obtenu leur matière. Pas moi…»
"Pour son premier roman « À la ligne » (Éditions La Table Ronde), raconte dans un style formidable et surprenant, son expérience d’ouvrier à la chaîne."
Philippe Bouvier"

 

« Un chant d’amour à la classe ouvrière »
Jeudi 24 Janvier 2019 - Interview de Joseph Pontus par L'Humanité
« À la ligne », fascinant premier roman en forme de long poème en prose, Joseph Ponthus, ex-éducateur en banlieue, vient d'obtenir le prix Eugène Dabit du roman populiste. Nous vous reproposons l'interview réalisé par Michaël Mélinard à l'occasion de la parution de cet ouvrage.

Barbe hirsute, stature filiforme qui flirte avec le double mètre, Joseph Ponthus arbore sur son avant-bras droit la figure tatouée de Pontus de Tyard, son illustre ancêtre poète. D’emblée, il ne cache pas son plaisir d’apparaître dans les pages de « l’Humanité Dimanche », avec l’envie de remettre Marx sur le devant de la scène.

Dans quelle mesure l’exergue « aux prolétaires de tous les pays, aux illettrés et aux sans-dents » s’inscrit-elle dans une perspective marxiste, antimacronienne et anti-hollandaise ?

Il faut toujours savoir d’où l’on parle. Je parle en tant qu’intellectuel, avec des convictions politiques, qui a eu la chance de faire des études. J’ai été baigné par la sainte trilogie marxiste, structuraliste et analytique. C’est peut-être une survivance du passé, mais Marx, Foucault et Lacan m’aident à penser le monde. Je me suis pris une baffe en arrivant à l’usine. Tu as beau avoir lu Marx, mais, la première fois que tu rentres dans la machine, tu te prends le capital dans la gueule. Ce lieu est d’une telle violence symbolique qu’il donne l’impression d’être encore au XIXe siècle. À l’abattoir, les syndicats se battent pour des pauses pipi à discrétion.

Le capitalisme fait en sorte qu’on dise qu’il n’y a plus de classe ouvrière. C’est complètement faux. Mais il n’y a plus de conscience de classe ouvrière. À l’abattoir, aux crevettes ou aux poissons panés, les ouvriers se définissent par rapport à leur poste. Ils disent : « ceux des abats », « ceux des crevettes », « ceux de la vache », « ceux du cochon », « ceux du chargement ». Ils ne s’intègrent pas du tout en tant qu’ouvriers d’une usine, encore moins comme classe ouvrière qui peut instituer un rapport de forces face au patronat et lutter contre la classe qui les exploite.

De fait, le capital a gagné avec l’euphémisation des termes. Tu n’es plus ouvrier mais « opérateur de production ». Il n’y a plus de chefs mais des « conducteurs de ligne ». Le préambule anti-hollandais et antimacronien, dans « À la ligne », est évidemment par rapport à la gauche – enfin la gauche – qui, dans un mépris de classe absolu, a totalement abandonné la classe ouvrière. J’ai toujours là (il montre sa gorge – NDLR) le passage sur les « illettrés » quand « l’autre » est venu dans un abattoir breton. On sait de quel côté ils sont. Malheureusement, le parti n’est plus le ciment pour les classes ouvrières. Encore plus en Bretagne – pas connue pour être un lieu conquis par les cocos, même pendant les années glorieuses – où il n’y a pas de cités ouvrières en tant que telles parce que l’habitat est très dispersé.

Ce livre est un chant d’amour à la classe ouvrière, pour la noblesse de ses travailleurs taiseux. Ils sont complètement occultés du débat politique et niés en tant que classe.

Vous parlez de chant d’amour, comment avez-vous travaillé la rythmique de ce texte ?

L’usine a imposé la forme plus que je ne l’ai choisie. Il s’agissait vraiment de rendre par écrit le rythme des pensées sur une ligne de production où tout va vite, trop vite. Les pensées ne s’arrêtent pas pour pouvoir s’échapper de la pénibilité du travail. On ne peut pas utiliser des subordonnées relatives de trois lignes ou des blocs de paragraphe pour retranscrire fidèlement ce rythme. L’idée du titre et ce parallèle entre la ligne de production et la ligne d’écriture est venue assez rapidement. J’ai vraiment écrit après chaque journée parce que j’étais tellement fatigué que, le lendemain, j’avais tout oublié.

Ce livre est-il un roman, un récit ?

C’est un roman. Tout a été retravaillé pour qu’il y ait un début et une fin cohérente, des personnages récurrents, des épisodes. J’aime raconter des histoires. Je suis un grand lecteur de Dumas, l’une de mes idoles absolues. Même quand je le relis, il arrive à m’agripper, à faire en sorte que je ne puisse pas m’arrêter. Même si tout est vrai, je ne raconte pas les trois quarts des trucs les plus horribles que j’ai pu vivre ou voir. Je ne voulais absolument pas sombrer dans le pathos. Malgré tout, j’ai eu du plaisir à travailler dans cet endroit parce que je n’aurais jamais découvert ailleurs cette solidarité, cette endurance et cette noblesse.

Que vous permet l’écriture ?

On aurait toutes les raisons de croire que de se retrouver comme deux bras et rien d’autre après avoir fait des études est du déclassement absolu. Il fallait en faire quelque chose d’un peu joli, avec un peu de sens, de la mise à distance, de l’analyse pour sortir par le haut de cet absurde et de cette horreur. Sinon, cela veut dire que le capital a gagné. Il faut réhabiliter la question sociale. Je n’ai pas pu aller à la manif avec les collègues titulaires grévistes mais j’ai pu en faire un bouquin. C’est pas mal non plus. C’est ma petite pierre à l’édifice.

Et l’emploi du « je » ?

Le « je » permet de ne pas mettre de distance entre le fond et la forme, d’être à ma place. Je ne vais pas parler au nom de mes collègues ou inventer un héros fictionnel. On a aboli cette frontière entre fiction et roman depuis longtemps. Déjà dans les années 1970, deux romans, « l’Établi », de Robert Linhart, et « l’Excès-l’Usine », de Leslie Kaplan (en fait 1981 et 1982 – NDLR), retraçaient leur expérience ouvrière. C’est du pur roman, ce n’est que du témoignage et il n’y a que du « je ».

Les commerciaux, avec leurs requêtes, ne facilitent pas la vie des ouvriers. Elles viennent rappeller que la question de classe n’a pas disparu...

Dans toutes les usines où j’ai bossé, le statut de chef est marqué par la couleur rouge. Deux barrettes rouges sur la tenue blanche, une charlotte ou un casque rouge. Quand des gens sont promus chefs après des années de travail ouvrier, la question qui revient est : « A-t-il gardé sa mentalité d’ouvrier ? » Le capital a vraiment gagné à l’abattoir, où il y a des affiches rouges placardées à des endroits stratégiques de l’usine. Il est écrit : « Passage interdit pendant l’exploitation. Risque de chutes de carcasses. » Personne ne se révolte. Je n’ai pas réussi à en piquer une pour la garder en souvenir. Il y a vraiment le petit peuple et les chefs. L’exploitation ne se cache même plus.

Quel était le projet de départ ?

L’intérim n’était qu’un passage dont je voulais garder une trace parce que c’est absurde et extraordinaire. J’écrivais juste pour consigner ce qu’il en était. Les entretiens d’embauche dans mon secteur n’ont pas été concluants. Il fallait continuer à bosser. Si mon contrat n’avait pas été raccourci, j’aurais repris en février. S’il y a des camarades lecteurs de l’« HD » qui ont des boulots à me proposer en Bretagne, je suis preneur. En ayant bossé deux ans et demi à l’usine, je peux m’adapter à n’importe quelle tâche.

Dans quelle mesure votre personnage est un « rouge » de cœur devenu un « jaune » de raison ?

L’intérimaire est encore plus la lie de la classe ouvrière que l’ouvrier titulaire. Tu peux être jeté à n’importe quel moment. Ce statut fait que je ne peux pas faire autrement. Il témoigne aussi d’une certaine forme de précarité de la France en 2019. L’intérim est un peu comme un bizutage. Au départ, on te propose des contrats d’une journée, puis deux jours. Les missions sont un peu plus longues si tu fais tes preuves, fermes ta gueule ou endures des trucs un peu costauds. J’ai ensuite fait des missions d’un mois. Au bout d’un an, on m’a proposé l’abattoir, unanimement considéré comme la Rolls des usines de la région parce que tu peux avoir un statut d’intérimaire permanent. Le contrat est tacitement reconduit toutes les semaines. J’ai fait un an et demi d’abattoir. Je devais m’arrêter le 28 décembre et recommencer en février. Par délicatesse, j’ai envoyé un exemplaire au big boss de l’abattoir. Quinze jours plus tard, j’ai appris que mon contrat n’était pas renouvelé. Je suis officiellement à nouveau chômeur. L’industrie agroalimentaire n’est pas trop fan de littérature contemporaine. Le livre n’est pas une charge contre le patronat en tant que tel. C’est plus un chant d’amour pour la classe ouvrière et mon épouse. Il n’y a aucun dénigrement. Mais je ne suis pas un jaune de raison. Je rêverais d’être avec les collègues à la manif. Je préférerais faire plein d’heures sup pour que la grève tienne. C’est le paradoxe quand tu es obligé de gagner ta croûte par tous les moyens possibles.

 

 

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23 février 2021 2 23 /02 /février /2021 10:48
BRETAGNE – ÉLECTIONS RÉGIONALES 2021  En Bretagne, l’Humain et la Planète d’abord ! -Programme régional des communistes bretons

BRETAGNE – ÉLECTIONS RÉGIONALES 2021

En Bretagne, l’Humain et la Planète d’abord !

Proposition de projet régional des communistes bretons qui peut être enrichie et évoluer

adoptée à une large majorité par la conférence régionale du samedi 20 février 2021

(38 voix pour, 2 abstentions, 1 refus de vote)

Ce projet de programme régional du PCF Bretagne est soumis au vote de l'ensemble des adhérents communistes bretons du 4 au 6 mars 2021

Résumé du Projet régional des communistes bretons

Élections régionales 2021:

FACE AU CHÔMAGE, UNE RÉGION AU SERVICE DE L'EMPLOI :

• Création d'un fonds régional pour l'emploi et la formation

• Une politique de relocalisation donnant une ambition industrielle à la Bretagne

• Critériser les aides publiques régionales et création d·une commission de contrôle et suivi de ces aides

• Soutenir le service public de formation continue 

POUR LA SOLIDARITÉ, ET L'ÉGALITÉ, UNE RÉGION DE SERVICES PUBLICS :

• Investir dans le rail, fret et TER, avec un maillage de tout le territoire breton. Favoriser l'ouverture de nouvelles lignes. Maintenir une politique qui s·oppose à l·ouverture à la concurrence des TER.

• Gratuité des TER pour les moins de 25 ans

• Agir pour le maintien des hôpitaux de proximité

• Agir pour la création de centre de santé publics sur tout le territoire breton

POUR L'ÉDUCATION, UNE PRIORITÉ DE LA RÉGION : 

• Fonds publics pour l·école publique

• Gratuité des transports scolaires, Gratuités des livres scolaires pour les lycéens. Gratuité du matériel nécessaire aux lycéens en voie professionnelle • Sortir du « tout apprentissage » pour promouvoir les lycées professionnels publics • Agir contre la précarité étudiante

POUR L'ENVIRONNEMENT, UNE RÉGION QUI FAVORISE LA PROXIMITÉ ET L'ACCES DE TOUTES ET TOUS A UNE ALIMENTATION SAINE ET RELOCALISEE 

• Engager une mutation agricole de la région : diversification des productions, encouragement des filières bios et sans OGM, agir pour réduire l·utilisation des pesticides, favoriser les circuits courts, interdire l·installation de « fermes-usines »,etc…

• Soutenir une pêche respectueuse de la ressource et aide à la modernisation de la flottille.

• Révision du pacte électrique breton pour répondre aux besoins de demain

POUR LA DÉMOCRATIE, UNE RÉGION QUI ASSOCIE LA POPULATION : • Créer un droit d·initiative citoyenne, et la possibilité d'organiser un référendum sur les grands projets régionaux

• Favoriser le dialogue avec le mouvement syndical et le mouvement associatif

• Associer mieux les citoyens et les usagers : gestion démocratique des services publics, assemblée participative pour co-élaborer les politiques publiques et les orientations budgétaires

• Une région qui s·engage pour le féminisme et contre les discriminations 

POUR UNE RÉGION OUVERTE ET CONSCIENTE DE SON HISTOIRE,POUR DÉVELOPPER L'ACCESSIBILITÉ AUX DYNAMIQUES CULTURELLES POUR TOUTES ET TOUS

• Favoriser l·accès au pass culture en lien avec les structures culturelles et d·éducation populaire

• Soutien aux langues et cultures de Bretagne

Pour les options soumises au vote des adhérents du 4 au 6 mars pour la présence du PCF aux Régionales en Bretagne:

Choix 1 - Travailler à la construction d'une liste commune avec le Parti socialiste menée par Loïg Chesnais-Girard, ouverte à d'autres formations politiques de gauche. Elle participera au rassemblement de second tour des forces de gauche et écologistes pour battre la droite et l'extrême-droite.

Choix 2 - Travailler à la construction d'une liste avec la France Insoumise ouverte à d'autres formations politiques de gauche, au mouvement social.

Choix 3 - Présenter une liste de rassemblement conduite par un-e communiste, ouverte au mouvement social. Elle participera au rassemblement de l'ensemble des forces de gauche et écologistes au second tour pour battre la droite et l'extrême-droite.

Ou- Abstention (choix 4)


Vote de la conférence régionale du PCF Bretagne du 20 février 2021:

31 voix / 41 des délégués de la conférence régionale pour Choix 1 - Travailler à la construction d'une liste commune avec le Parti socialiste menée par Loïg Chesnais-Girard, ouverte à d'autres formations politiques de gauche. Elle participera au rassemblement de second tour des forces de gauche et écologistes pour battre la droite et l'extrême-droite.

3 voix sur 41 pour Choix 2 - Travailler à la construction d'une liste avec la France Insoumise ouverte à d'autres formations politiques de gauche, au mouvement social.

2 voix sur 41 pour Choix 3 - Présenter une liste de rassemblement conduite par un-e communiste, ouverte au mouvement social. Elle participera au rassemblement de l'ensemble des forces de gauche et écologistes au second tour pour battre la droite et l'extrême-droite.

5 abstentions
 

BRETAGNE – ÉLECTIONS RÉGIONALES 2021

En Bretagne, l’Humain et la Planète d’abord !

En Préambule:

Depuis les dernières élections régionales de 2015, des faits majeurs ont bouleversé le paysage politique : les luttes contre la loi travail, contre la réforme des retraites, contre la réforme de la SNCF, pour la santé et l’hôpital public, pour les droits des femmes et les mobilisations féministes, la révolte des gilets jaunes, les mobilisations pour le climat, et bien sûr la pandémie de Covid 19. Ils ont révélé de grandes attentes en matière justice sociale, de développement des services publics, d’aménagement équilibré des territoires, de relocalisation des activités, de solidarités, de démocratie, de soutien à l'emploi stable, d’éducation et de formation. Les collectivités ont subi de telles contraintes budgétaires qu’elles n’ont pu répondre à tous ces défis sociaux et environnementaux.

Face à la dure réalité de la situation sanitaire, sociale, économique, et à une politique gouvernementale toute entière dévouée à la satisfaction des couches sociales les plus aisées, le Parti Communiste Français, en Bretagne, met en débat des propositions concrètes pour les prochaines élections régionales.

Plus que jamais, il faut que la région Bretagne soit un véritable bouclier social, un point d’appui fort aux besoins des populations, aux luttes.

En réorientant l’argent vers l’intérêt général, il y a urgence à construire de véritables politiques de solidarité, de développement durable et équilibré des territoires, de développement économique et d’emploi, de santé, de sécurité. Nous voulons traiter de manière transversale les questions environnementales. Toutes les actions conduites doivent se plier aux critères définis. ll faut développer en grand les services publics, sources d'égalité des droits, et en créer de nouveaux, comme par exemple un service public de l’autonomie.

Les quatre fédérations départementales du Parti Communiste Français de la Région, veulent œuvrer au rassemblement de toutes les forces de gauche et écologiques afin de mettre en œuvre ensemble un projet porteur d’espoir, de justice sociale et de solidarité dans un environnement préservé.

Un projet à la hauteur des défis qui nous attendent. Notre objectif est en effet de sortir de ces élections avec une Région gérée par la gauche dans sa diversité, avec notamment des élus communistes garants et acteurs des orientations progressistes que les Bretons auront choisies.

Pour cela, un rassemblement s’impose contre les droite LR et LREM et contre l'extrême droite, sur des marqueurs de gauche bien identifiés, de rupture avec les évolutions régressives actuelles et de constructions nouvelles au service de l'humain et de la planète.

De nombreux combats sont menés par les forces sociales de notre région, pour lesquels nous militons depuis longtemps, ainsi la lutte pour le respect de notre planète, son climat, son environnement, l’accès à une eau de qualité, la mise en place et l’accès pour tous à une énergie propre, renouvelable, un accueil digne et bienveillant des migrants, le refus de tout racisme et intolérance, l’application du triptyque social/environnement/économie dans toute décision d’investissement publique, la lutte déterminée contre les violences sexuelles, l’inceste, pour l’égalité femme/homme, le refus de la corruption, l’accès à la culture pour tous...

Nous partageons et faisons nôtres ces combats. Il s’agit de convergences prometteuses pour la démocratie et le mieux-vivre ensemble. C’est avec détermination et esprit de conquête que les communistes vous soumettent des axes d’actions tournés vers l’avenir.

FACE AU CHÔMAGE, UNE RÉGION AU SERVICE DE L’EMPLOI :

La région joue un rôle majeur dans la définition des orientations économiques avec les 59 EPCI de Bretagne. Elle accorde des aides financières aux entreprises, anime les pôles de compétitivité et agit en soutien à la recherche et au développement. Elle doit prendre à bras le corps la question des déséquilibres et inégalités grandissantes entre les territoires bretons et travailler à compenser ces inégalités qui mettent certains pays et secteurs de Bretagne dans des situations de grande fragilité sociale, économique et démographique, en travaillant le désenclavement, en soutenant les services publics et l’économie de ces secteurs en perte de vitesse (centre-Bretagne, ouest-breton).

Nous agirons résolument pour que l’État prenne toutes ses responsabilités et respecte ses engagements notamment financiers dans le cadre des transferts de compétences ou des stratégies d'égalité territoriale et de maintien des services publics quels qu'ils soient, particulièrement en zone rurale.

Nous voulons nous dégager des systèmes d'évaluation et de pilotage des politiques publiques calqués sur les systèmes privés capitalistes et nous appuyer sur des critères adossés à la satisfaction des besoins des populations, l'utilité sociale, et des critères fixés démocratiquement par les collectivités, les services publics et leurs usagers.

Les élus communistes se battent aux cotés des salariés contre les fermetures d’usines et d’entreprises, pour la création de nouveaux emplois de qualité, y compris accessibles aux travailleurs handicapés. Ce sont des élus qui agissent pour de nouveaux droits sociaux et l’amélioration des conditions de travail.

Nos propositions d’actions :

La région étant un employeur majeur, elle doit s’engager à ne pas recourir aux contrats précaires, notamment ceux ouverts par les nouvelles orientations gouvernementales en terme de « modernisation » des politiques publiques et de remise en cause des statuts des fonctionnaires territoriaux. Nous voulons faire de la région un employeur exemplaire qui lutte contre la précarité des agents.

La région doit être vigilante sur les clauses d’insertion et de production locale dans l’ensemble de ses marchés. Elle entamera une démarche pour promouvoir autant que faire se peut dans ses appels d'offre les productions locales.

La première préoccupation des femmes et des hommes de nos territoires est la question de l’emploi. C’est la raison pour laquelle nous mettrons au cœur de la campagne électorale pour ces élections régionales, deux lieux de décision déterminants pour l'emploi :

- Maintien et renforcement des Conférences Régionales Permanentes pour l’emploi, la Formation, et la Transformation Écologique des Productions.

Il s’agit de s’emparer démocratiquement de la question de l’emploi sur les territoires, de faire émerger la demande sociale en activités, nouvelles filières, de sécuriser les parcours professionnels, le tout avec des objectifs chiffrés de créations d’emplois et de moyens financiers. Nous devons reprendre collectivement la main sur l’avenir de notre région. Ces Conférences permanentes pour l’emploi et la formation associeront organisations syndicales interprofessionnelles et les conseils de développement pour travailler une perspective de sécurité sociale professionnelle.

- Création d’un Fond Régional pour l’emploi et la formation, bras financier associé à la Conférence régionale pour l’Emploi.

 

Nous souhaitons impulser une politique de relocalisation de l'activité donnant une ambition industrielle à la Bretagne.

La Bretagne est une des régions les plus désindustrialisées (hors agroalimentaire). Nous souhaitons développer une ambition d’industrialisation de la Bretagne dans plusieurs secteurs : bois, construction navale et déconstruction de navires (dans des bonnes conditions de travail, d’hygiène et de sécurité), qui peut être une nouvelle filière émergente, mais aussi recyclage, automobile propre, énergies renouvelables, marines, composants électriques et électroniques, métallurgie, plastiques, bio-composants, granit.

Par exemple, un investissement de 100 millions d'euros sur le port de Brest, avec notamment la mise à disposition d'un bassin en eau profonde pour la construction neuve, qui ne peut être laissée uniquement aux chantiers de Saint-Nazaire, et la réparation navale, renforcerait les compétences industrielles de la pointe bretonne et créerait 700 emplois directs. Ce renouveau industriel serait relié par le fret ferroviaire à une aciérie du 21ème siècle et par la mer pour le transport de la récupération des métaux et produits finis, ce qui suppose des formations qualifiantes et une production énergétique pour y répondre.

 

Ces activités supposent le développement de formations qualifiantes, de fonds de recherche scientifique et un accès à l’électricité dont la disponibilité est garantie.

 

Devant la menace économique représentée par le Brexit, il nous faut développer l’économie de la mer et des ports bretons en travaillant à développer la diversification de leur activités, à préserver la pêche artisanale, le trafic de fret maritime national et international, le lien avec l’Irlande, et à développer de nouvelles filières autour de la mer.

 

La région doit développer l’agriculture paysanne génératrice d’emplois et travailler à l’amélioration des conditions de travail et de formation pour les salariés dans l’agro-alimentaire.

Nous voulons faire bénéficier prioritairement les TPE/PME, l’artisanat et les commerces de proximité, des aides et dispositifs publics régionaux en matière d’emplois.

Nous entendons conditionner les aides publiques régionales à des engagements précis sur les créations ou maintiens d’emplois, les conditions de travail, l’égalité salariale femme/homme, la formation, le dialogue social, la prise en compte du handicap, des critères environnementaux. Il faut élaborer collectivement des critères d’attribution des aides publiques en associant les salariés, les organisations syndicales. Contrôler étroitement les attributions d’aides publiques.

Nous soutiendrons un service public régional en capacité de répondre efficacement aux besoins de la population. Il est aussi un lieu d’apprentissage pour les jeunes et offre des possibilités d’emplois pour les personnes en situation de handicap.

Afin de pérenniser l’activité et l’emploi, nos élus aideront les salarié.e.s à reprendre leur entreprise en SCOP ou SCIC. Ils soutiendront le secteur de l’économie sociale et solidaire et ses différents pôles régionaux.

La formation n’est pas une marchandise. Face à la dérégulation du champ de la formation professionnelle des adultes, nous développerons une politique de soutien aux réseaux des GRETA, des AFPA, du service public de la formation continue. L’apprentissage ne doit pas être développé au détriment des lycées professionnels publics.

POUR UNE RÉGION DE LA PAIX :

La région doit se prononcer en faveur de la ratification par la France du traité d'interdiction des armes nucléaires (TIAN) officiellement en vigueur depuis le 22 janvier 2021. Elle doit s'engager à mettre en place un groupe de travail régional pour réfléchir dès maintenant à une réorientation des activités de l'île Longue et du DGA (ancien CELAR). De ce fait, la reconversion des emplois hautement qualifiés de l’île Longue peut être destinée à la recherche de tous les outils de développement dont la région a besoin, dans le domaine environnemental, maritime… La région Bretagne doit promouvoir une politique de la paix.


 

POUR LA SOLIDARITÉ, ET L’ÉGALITÉ, UNE RÉGION DE SERVICES PUBLICS :

Transports : pour une région des mobilités accessibles et respectueuses de l’environnement

Nous défendons l’accès au train et à la mobilité pour tous, y compris en réduisant le coût du transport public pour l’ensemble de la population, mesure écologique et sociale.

Nous voulons la gratuité des transports dans un premier temps pour les moins de 25 ans (TER et du réseau Breizh Go) ainsi qu’une offre renforcée et d’un développement de la tarification sociale.

Nous favoriserons les financements pour le développement des mobilités alternatives à la voiture des TER et du Fret, pour un maillage de tout le territoire breton. Nous chercherons à relancer la ligne Morlaix-Roscoff (utile à la continuité du fret par ferries) en portant l’exigence de l’investissement dans la rénovation de la ligne. Le développement des TER suppose la création de nouvelles lignes de train: Auray-Pontivy-St Brieuc; Rennes-Fougères; Auray-Quiberon à l’année ; Dinan-Saint-Malo, ce qui implique le renforcement de l'offre de train y compris les services en gares par des équipes fixes et de renforcer les capacités de stationnement gratuit (P+TER) pour permettre le transfert modal des usagers pour leur trajet domicile-travail.

Nous voulons améliorer les dessertes par autocars, en particulier pour les territoires enclavés qui n'ont pas d'accès au transport ferroviaire, expérimenter des lignes d’autocars à énergie verte (hydrogène, électrique) et une ligne d’autocar entre Châteaulin et Rennes pour désenclaver le Centre-Bretagne.

Nous nous battrons pour redonner au fret ferroviaire une place dans le transport marchandises (notamment à la technique du Wagon isolé qui était la plus grande activité des 12% du fret ferroviaire avant son démantèlement),, dans la desserte de nos ports et au niveau des embranchements ferroviaires vers les plateformes logistiques existantes, à développer ou à créer en partenariat avec la SNCF. Il convient de définir un plan régional de développement du fret ferroviaire, fluvial et maritime. En effet, Brest peut devenir, grâce au fret, un axe incontournable dans le transport de marchandises, les installations sont là, reste à relancer politiquement ce projet écologique et rentable économiquement notamment grâce aux wagons isolés.

Nous voulons maintenir une politique ferroviaire qui s’oppose à l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire régional, au démantèlement du réseau ferroviaire (nous sommes pour l’unicité du réseau ferroviaire). Une telle politique appelle à la réouverture des gares et des guichets fermés pendant le mandat, assure la présence d’un agent accompagnant dans chaque train afin de garantir le contrôle et l’information aux voyageurs ainsi que la sûreté dans le train mais aussi qui s'engage sur l'amélioration et développement du service gratuit d'aide à la personne par des cheminots formés dès l'entrée en gare (service accès plus).

Il nous semble essentiel de conserver une seule autorité organisatrice du transport ferroviaire sur l’ensemble du territoire régional pour préserver une cohérence en termes de tarification et de statuts des personnels. Nous chercherons à améliorer encore l’intermodalité et la complémentarité du transport régional entre le train, les transports urbains et les cars. A ré-humaniser, par l’embauche de cheminot-es, les gares et l’accueil des usagers dans les gares, comme dans les lignes TER, travailler à la réouverture des guichets dans les gares.

 

SANTÉ: Nous défendrons l’hôpital public et les hôpitaux de proximité

 

- Agir pour le maintien des hôpitaux de proximité avec le développement des services de  médecine et de chirurgie en devenant un interlocuteur exigeant de l’Agence Régionale de Santé, pour la création des centres de santé, pour une vraie prise en charge du handicap, du vieillissement de la population, pour la construction d’un service public hospitalier et la construction d’un service public de l’aide à l’autonomie permettant d’assurer la coordination avec le secteur « à domicile », la garantie d’égalité de traitement des usagers, du personnel sur tout le territoire

- Une véritable politique de services publics pour un dynamisme démographique permettant d’inverser le vieillissement de la population.

- Travailler au remplacement des ARS par des instances démocratiques et représentatives où les usagers et les syndicats auront toute leur place dans les décisions.

Les restructurations sanitaires se succèdent dans toute la Région depuis plusieurs années. La mise en place des Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT) a accentué le phénomène. Une partie des hôpitaux de proximité ont été « dépouillés » de certaines de leurs activités (maternité, chirurgie, cardiologie, et même de l’accueil des Urgences...). Nous assistons à une concentration des activités, pilotées par l’ARS et à une mise en concurrence avec le privé, qui se concentre dans la région.

 

Un logement de qualité pour tous les Bretonnes et Bretons

La région doit accompagner les collectivités (EPCI en lien avec le PLH) pour développer le logement public (logement de tous les salariés, concernant potentiellement 70 % des Bretons), un des acteurs de la mobilité résidentielle en lien avec l’action logement et la problématique de liaison domicile-travail. Accompagner les travaux d’isolation thermique, pour le droit au logement, le droit au territoire, assurant le vivre ensemble de toutes les générations en veillant à une accessibilité financière, architecturale, culturelle.... Créer des petites unités d’EHPAD publics avec de vrais moyens humains et rejeter toute concentration au nom de la mutualisation.

JEUNESSE : Pour que l’éducation soit une priorité de la Région

La jeunesse est durement touchée par la politique libérale du gouvernement et la crise actuelle. Cela confère des responsabilités particulières à la future majorité régionale. Les régions peuvent apporter des aides dans de nombreux domaines, afin d’améliorer les conditions de vie et d’autonomie des jeunes et participer à leur émancipation.

 

Nous demanderons:

- Un soutien privilégié de la région à l'école publique, seule à même de lutter contre la fragmentation de la société et d'accueillir tous les enfants. La région doit travailler auprès de l’Éducation Nationale pour impulser la réussite de tous. Elle doit agir pour des classes réduites et des moyens suffisants alloués pour donner les chances à chacun de réussir, également dans des domaines professionnels, artistiques et culturels. Nous devons permettre à tou(te)s les lycén(ne)s d'avoir accès aux mêmes formations sur tout le territoire régional. Améliorer l'équipement informatique des lycées publics.

- Développer les cuisines publiques dans les lycées en garantissant un accès à une alimentation de qualité, favorisant les produits de proximité et le bio en termes d'agriculture.

- La gratuité des manuels scolaires, des transports scolaires ainsi qu’une tarification solidaire pour la restauration dans les lycées. Gratuité du matériel nécessaire aux lycéens de la voie professionnelle

- Favoriser l’accès aux voyages scolaires pour les lycéens en visant leur accessibilité à tous les enfants.

- Aider au développement des langues régionales dans tous les lycées, y compris professionnels.

- Développer des dispositifs d’accès aux internats pour les mineurs isolés pendant les vacances.

- Lutter contre la précarité menstruelle en mettant en place des solutions gratuites et accessibles dans tous les lycées, les EREA, et les établissements universitaires suite aux expérimentations faites dans plusieurs établissements.

Des fonds publics pour l'enseignement public : récupération des moyens de la formation publique détournés au profit d'intérêts privés. Priorité à l’investissement dans les lycées publics.

- Plan de rénovation des lycées publics et favoriser le maintien des lycées à effectifs réduits.

- Contre la précarité étudiante, travailler avec le CROUS pour créer de nouveaux logements étudiants et financer des tickets gratuits de Restaurants Universitaires. Décider un plan de lutte contre la précarité étudiante, notamment en matière de logement, de transport, de santé et d’alimentation.

- Création d’un pass culturel et sportif pour l’ensemble des jeunes, assorti d’un dispositif d’accompagnement spécifique pour les publics empêchés 

- Promouvoir la coopération entre les Universités.

- Substituer au « tout apprentissage » une politique de promotion des lycées professionnels publics.

- Soutien à l’enseignement agricole public.

- Négocier avec l’État une feuille de route pluriannuelle pour le développement de l’offre de formation initiale sous statut scolaire.

- Soutenir davantage, par l’instauration d’ un dialogue régulier, les associations et fédérations d'Éducation populaire durement touchées par la crise sanitaire, permettant une offre éducative, de loisirs et de sport pour tous afin de renforcer le lien social.

POUR L’ENVIRONNEMENT, UNE RÉGION QUI FAVORISE LA PROXIMITÉ ET L’ACCÈS DE TOUTES ET TOUS A UNE ALIMENTATION SAINE ET RELOCALISÉE

La question agricole est un axe fort de la nécessaire transition écologique. Les modes de production dominants, productivistes, spécialisés et tournés vers l'exportation sont dans une impasse. Il en découle des menaces en matière agricole, alimentaire et environnementale. Les communistes défendent une agriculture raisonnée, un encouragement aux filières bio et durables sans OGM, un retour effectif à une agriculture paysanne, le développement de productions de proximité, des circuits courts...

Nous voulons une mutation agricole de notre région car il y a urgence.

- Une agriculture diversifiée pour nourrir les Breton.n.es et non pas une agriculture tournée vers l’exportation et trop spécialisée (porc). Sortir d’un dialogue privilégié qui tend à favoriser le patronat (breton) et les lobbies de l’agro-business. Encourager les filières bios et durables sans OGM. Accompagner les agriculteurs conventionnels dans l’optique d’une suppression de l’utilisation des pesticides et la transition écologique.

- Il est urgent de sortir les agriculteurs de la spirale de l'endettement en s'appuyant sur les Fonds régionaux de l'emploi et de la formation, il faut engager un accompagnement du désendettement des agriculteurs et des exploitations.

- Aider à la mise en place de productions de proximité.

- Nous nous opposons aux projets de « fermes-usines », dangereuses pour l’environnement, lieux potentiels de diffusion d’épidémies, peu soucieux du bien-être animal. Nous demandons un moratoire sur les aides aux fermes-usines.

- Permettre la gestion publique du foncier pour permettre l’installation de jeunes agriculteurs.

- Protéger nos forêts, de nos rivières et les nappes phréatiques, poursuivre et intensifier le travail engagé contre les algues vertes.

- Développer des filières industrielles compatibles avec les enjeux écologiques.

- Soutenir la filière pêche respectueuse de la ressource et aide à la modernisation de la flottille.

- Soutenir les filières d’économie sociale et solidaire qui consolident une autre modèle d’entrepreneuriat : Coopérer pour entreprendre, réseau des Coopératives d’activité et d’emploi

POUR UNE POLITIQUE ENERGETIQUE QUI RÉPONDE AUX BESOINS DE LA POPULATION

Nous proposons la révision du pacte électrique breton au regard des besoins futurs et des connaissances actuelles. Les besoins ne vont pas diminuer, si nous voulons relocaliser, réindustrialiser, et répondre à une croissance de la population, il faudra plus d’électricité. Cette capacité à répondre aux besoins futurs, production et acheminement, ne peut être garanti que par un service public national. Pour cela il faut de nouveaux investissements d’EDF et renoncer au projet Hercule. Les communistes veulent parvenir à un mix énergétique en développant des énergies renouvelables et des moyens pilotables qui assurent la continuité et l'approvisionnement électrique.

La Bretagne a des besoins en puissance d’énergie électrique permanente d’environ 5000 MW, avec des pointes qui peuvent monter comme par exemple le 8 janvier dernier à 5200 MW. Le risque de coupures a été évité au moyen d’un délestage de gros clients qui reçoivent une compensation financière. Le mix énergétique que nous revendiquons, doit intégrer une réalité : celle de la possibilité ou non de piloter les énergies. Les énergies pilotables sont le nucléaire, le thermique (fuel, gaz, charbon) et en partie l’hydraulique. Les énergies non pilotables : éolien, photovoltaïque, bioénergie (elles dépendent de la nature) et depuis quelques années la méthanisation. Sur les 130 installations en Bretagne, 109 produisent de l’électricité non pilotable puisque ce sont les agriculteurs qui mettent leurs génératrices quand ils en ont les moyens. Le pacte breton prévoyait capacité de production d’énergies renouvelables de 3600 MW pour 2020. En réalité les capacités de productions installées en Bretagne sont de 2600 MW, dont 1047 MW éolien,236 MW solaire et 74 MW Bioénergie (les 3 sont non pilotables). Le pacte électrique breton prévoyait aussi la centrale gaz de Landivisiau, c’est le seul investissement à être pilotable. Hélas cet investissement a été confié au privé, pour le plus grand bonheur des actionnaires. Les énergies renouvelables sont plus souvent d’initiatives privées, avec beaucoup d’équipements importés et des coûts de production très élevé. EDF paye un prix élevé aux producteurs et L’État lui rembourse la différence en récupérant ces sommes sur nos Impôts (la CSPE sur nos factures jusqu’en 2015 et la TICPE depuis 2016, afin de ne plus augmenter les facture d’électricité pour compenser le coût des renouvelables). Pour l’année 2018 le coût de la TICPE s’élève à 7,8 milliards d’Euros. C’est ainsi que les énergies renouvelables sont devenues un moyen de faire du profit. Les besoins et les investissements publics ne sont pas au cœur du système.


 

POUR LA DÉMOCRATIE, UNE RÉGION QUI ASSOCIE LA POPULATION :

Pour nous communistes, il faut mobiliser tous les atouts de la Région, et donner de nouveaux pouvoirs aux citoyennes et citoyens pour réellement les associer aux décisions et à leur mise en œuvre concrète.

- Nous voulons introduire la possibilité d’organiser des référendums sur les grands projets régionaux et mettre en place un référendum d'initiative citoyenne (RIC).

- Nous voulons créer un observatoire des marchés publics, pour lutter contre la corruption et les conflits d’intérêt.

- Nous voulons une gestion démocratique des services publics avec la mise en place de processus de délibération collective sectorielle : élaboration des schémas et plans régionaux, assises pour les services publics, comité de lignes...

- Nous souhaitons élaborer les politiques publiques et les orientations budgétaires, dans des assemblées participatives en travaillant avec les citoyens, et les comités d'usagers (dans le ferroviaire, la santé…) en s'appuyant sur leurs propositions, celles des organisations syndicales ainsi que sur les travaux du CESER.

- Nous défendons la mise en place d'une commission permanente d'évaluation des politiques menées par la Région dont la tache première sera de définir les outils d'analyses de l’évaluation de l’action publique. Elle sera composée d'élus, de représentants du CESER (pour la Région), d'organismes professionnels.

- Il faut diversifier et rééquilibrer les interlocuteurs avec qui la Région a des relations institutionnelles ou non-institutionnelles, en donnant toute leur place au mouvement syndical dans son ensemble et aux associations dans les instances officielles.

- Nous voulons une région Bretagne qui s’engage contre toutes les discriminations (racisme, orientations sexuelles, âgisme, validisme...).

- Une région qui se mobilise pour le féminisme, pour l’égalité des droits femme/homme, ce qui suppose des mesures salariales, la construction de crèches avec du personnel qualifié, l’accès aux formations. L’accès à l’IVG doit être garanti par l’existence suffisante des services en Bretagne, et la lutte contre le patriarcat.

 

Pour une Bretagne ouverte et consciente de son histoire, développant l’accessibilité aux dynamiques culturelles pour toutes et tous

 

Nous développerons l’exigence d’une culture de qualité pour tous dans la diversité des territoires bretons, en garantissant la promotion du spectacle vivant, des artistes et créateurs, comme le développement des pratiques artistiques et culturelles dans une approche qui ne privilégie pas seulement la dimension économique et la concentration des investissements.

Nous proposons de :

-Favoriser l’accès au pass culture en lien avec les structures culturelles et d’éducation populaire

-Développer les liens entre équipements, festivals culturels et structures d’éducation populaire

- Maintenir les soutiens d’accès à la pratique des langues et cultures de Bretagne. Connaître la langue originelle de sa région est une façon de s’ouvrir au monde.

-Favoriser le développement des pratiques artistiques et culturelles amateur.e.s.

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21 février 2021 7 21 /02 /février /2021 07:20
Conférence régionale du Parti communiste en Bretagne ce samedi 20 février - La délégation finistérienne réunie à Morlaix
Conférence régionale du Parti communiste en Bretagne ce samedi 20 février - La délégation finistérienne réunie à Morlaix
Conférence régionale du Parti communiste en Bretagne ce samedi 20 février - La délégation finistérienne réunie à Morlaix
Conférence régionale du Parti communiste en Bretagne ce samedi 20 février - La délégation finistérienne réunie à Morlaix

11 camarades étaient réunis à Morlaix 2, petite rue de Callac ce samedi 20 février - délégués finistériens à la Conférence Régionale du PCF Bretagne - Marion Francès, Yvonne Rainero, Gladys Grelaud, Christian Gagou, Jean-Luc Le Calvez, Corentin Derrien, Enzo de Gregorio, Gilbert Sinquin, Pierre-Yves Thomas, Dominique Gontier, Ismaël Dupont - auquel il faut ajouter Erwan Rivoalan qui suivait depuis Brest la viséo-conférence qui nous reliait avec les délégués des trois autres fédérations bretonnes réunies pour l'essentiel des camarades dans les locaux de fédérations à Lanester, Saint-Brieuc, Rennes.

Les 12 délégués du PCF Finistère ont participé avec beaucoup d'intérêt et d'implication à des discussions constructives sur le projet porté par les communistes bretons pour les régionales "En Bretagne, l'Humain et la Planète d'abord!", projet d'une dizaine de pages encore modifiable et susceptible d'être enrichi qui a été approuvé dans ses grandes lignes par 38 voix pour, 2 abstentions, 1 refus de vote, après qu'une vingtaine de camarades ait pu proposer des amendements. 

Puis, lors de l'après-midi, nous avons débattu de trois options possibles pour les élections régionales:

Choix 1 - Travailler à la construction d'une liste commune avec le Parti socialiste menée par Loïg Chesnais-Girard, ouverte à d'autres formations politiques de gauche. Elle participera au rassemblement de second tour des forces de gauche et écologistes pour battre la droite et l'extrême-droite.

Choix 2 - Travailler à la construction d'une liste avec la France Insoumise ouverte à d'autres formations politiques de gauche, au mouvement social.

Choix 3 - Présenter une liste de rassemblement conduite par un-e communiste, ouverte au mouvement social. Elle participera au rassemblement de l'ensemble des forces de gauche et écologistes au second tour pour battre la droite et l'extrême-droite.

Ou- Abstention (choix 4)

Le bulletin de vote qui sera proposé à l'ensemble des adhérents communistes des 4 départements de la Bretagne administrative à jour de cotisation a été approuvé par 37 voix pour, 2 voix contre, 2 abstentions.

Et les 41 délégués de la conférence régionale, représentant les fédérations du Morbihan, du Finistère, de l'Ille-et-Vilaine, et des Côtes-d'Armor, ont aussi exprimé un avis majoritaire de la conférence régionale, compte tenu de l'ensemble des discussions, des éléments à disposition, et du contexte politique et de nos objectifs, sur nos choix pour les Régionales en terme d'alliance: 

31 voix / 41 pour Choix 1 - Travailler à la construction d'une liste commune avec le Parti socialiste menée par Loïg Chesnais-Girard, ouverte à d'autres formations politiques de gauche. Elle participera au rassemblement de second tour des forces de gauche et écologistes pour battre la droite et l'extrême-droite.

3 voix sur 41 pour Choix 2 - Travailler à la construction d'une liste avec la France Insoumise ouverte à d'autres formations politiques de gauche, au mouvement social.

2 voix sur 41 pour Choix 3 - Présenter une liste de rassemblement conduite par un-e communiste, ouverte au mouvement social. Elle participera au rassemblement de l'ensemble des forces de gauche et écologistes au second tour pour battre la droite et l'extrême-droite.

5 abstentions

Désormais, c'est à l'ensemble des adhérents à jour de cotisation du PCF Bretagne de s'exprimer lors d'un vote sur le programme et la stratégie d'alliance au cours d'une consultation qui aura lieu entre le 4 et le 6 mars 2021.

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15 février 2021 1 15 /02 /février /2021 17:08
Jean Kervision (photo publié par le Télégramme le 15 février 2021)

Jean Kervision (photo publié par le Télégramme le 15 février 2021)

Très engagé politiquement, Jean Kervision est décédé à l’âge de 93 ans. Né en 1928 au Guilvinec, l’homme avait adhéré aux Jeunesses communistes en septembre 1944 puis, en mars 1945, au PCF. Il fut ensuite militant communiste dans la section de Plozévet. À partir de 1961, il milita dans la section communiste du Guilvinec et en fut le secrétaire à partir de 1972. Puis, il fut secrétaire de la section communiste du Pays bigouden, qui regroupait les différentes sections des cantons du Guilvinec et de Pont-l’Abbé. Il fut le directeur et le rédacteur en chef du Travailleur bigouden, mensuel puis trimestriel des sections bigoudènes du PCF, de sa fondation en 1966 à sa disparition en 1993.

Conseiller municipal et adjoint au maire du Guilvinec de 1983 à 1989

Jean Kervision s’était aussi investi dans les luttes laïques du département. Secrétaire général du Comité départemental d’action laïque, il fut directeur de la revue Action laïque Bretagne. Il s’était présenté comme candidat au Conseil général dans le canton de Pont-l’Abbé en 1979. Il fut élu conseiller municipal et adjoint au maire du Guilvinec de 1983 à 1989. Toujours militant, il avait poursuivi son engagement au sein du comité du Secours populaire Treffiagat-Plomeur jusqu’au milieu de l’année 2010.

Jean Kervision avait fait toute sa carrière professionnelle en tant qu’instituteur. Il avait débuté en 1949, à Guiller-sur-Goyen, puis était devenu, en 1961, directeur de l’école de Plomeur où il était resté jusqu’à sa retraite en 1983.

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15 février 2021 1 15 /02 /février /2021 16:57
Jean Kervision

Jean Kervision

Gaston Balliot et Jean Kervision en 2019 lors d'une conférence sur la résistance en pays bigouden qui avait réuni 250 personnes à l'initiative du PCF Pays Bigouden

Gaston Balliot et Jean Kervision en 2019 lors d'une conférence sur la résistance en pays bigouden qui avait réuni 250 personnes à l'initiative du PCF Pays Bigouden

 Jean Kervision (au centre) en 2019 lors d'une conférence sur la résistance en pays bigouden qui avait réuni 250 personnes à l'initiative du PCF Pays Bigouden

Jean Kervision (au centre) en 2019 lors d'une conférence sur la résistance en pays bigouden qui avait réuni 250 personnes à l'initiative du PCF Pays Bigouden

Les communistes du Pays Bigouden et les communistes finistériens ont l'immense tristesse de perdre un camarade extraordinaire: Jean Kervision, militant communiste depuis 1945 et fils de militant communiste engagé dans la guerre d'Espagne avec France Navigation, les combats du Front Populaire et la Résistance, instituteur laïque, directeur d'école, militant et responsable syndical au SNI, secrétaire de section du PCF à Guilvinec dans les années 1970,  rédacteur en chef du"Travailleur Bigouden", le journal de la section PCF du Pays Bigouden (tiré entre 10 000 et 20 000 exemplaires à partir de 1966, et ceci pendant 35 ans), ancien secrétaire du comité de Guilvinec-Treffigiat-Plomeur du Secours populaire français, adjoint communiste au Guilvinec dans les années 80. 
 
Jean Kervision est décédé à 93 ans. Il est resté un militant communiste jusqu'au bout, attaché à transmettre la mémoire du parti communiste, de la résistance et du mouvement ouvrier dans le Pays Bigouden, avec son ami et complice Gaston Balliot. Il avait transmis la collection complète du "Travailleur Bigouden" à Gaston Balliot pour qu'il soit numérisé, puis confié au PCF, ainsi que de nombreux autres documents d'archives.
 
Le 14 juin 2019, Jean Kervision avait présenté avec Gaston Balliot à l'initiative de la section PCF du Pays Bigouden une conférence sur la Résistance dans le pays bigouden qui avait été suivie par 250 personnes.
 
Nous rendons un hommage vibrant à l'homme et au militant et transmettons toute notre sympathie à son épouse, sa famille, ses amis, ses proches, ses camarades.
 
Retrouvez les numéros du Travailleur Bigouden;
 
 
KERVISION Jean, Yves, Marie
Né le 29 janvier 1928 au Guilvinec (Finistère) ; instituteur ; militant syndical ; militant communiste dans le Finistère, adjoint au maire du Guilvinec.
 
Son père, marin de la Marine marchande, membre de la CGT, adhéra au Parti communiste en 1934 et en resta membre jusqu’à son décès en 1981. A la demande de la direction du Parti communiste, il navigua sur deux navires de la compagnie France-Navigation et participa au transport maritime des armes acheminées pour les troupes républicaines espagnoles depuis Mourmansk en URSS à Bordeaux et à Honfleur. Engagé dans les FTPF, il participa au siège puis à la libération de la poche de Lorient en 1944. Sa mère était aussi membre de la CGT. Jean Kervision reçut les premiers sacrements catholiques. Élève du lycée de Quimper (1939-1940) puis du cours complémentaire du Guilvinec (1940-1945), il entra à l’Ecole normale d’instituteurs d’Angers (Maine-et-Loire) en 1945. Titulaire du baccalauréat, il commença sa carrière d’instituteur en 1949 à Segré puis revint dans le Finistère en 1950 après son mariage uniquement civil en septembre 1950 à Treffiagat
(Finistère) avec Marianne Quéffelec, fille d’un marin pêcheur, institutrice, future adhérente du Parti communiste français. Le couple eut deux enfants. Il enseigna à Guiller-sur-Goyen dans le canton de Plogastel-Saint-Germain, puis en 1961 devint directeur de l’école de Plomeur dans le canton de Pont-l‘Abbé. Il y resta jusqu’à sa retraite en 1983. Face à la concurrence de l’école catholique, l’école publique passa de deux à huit classes sous sa direction.
 
Kervision adhéra au Syndicat national des instituteurs en 1948. Secrétaire du SNI dans le canton de Plogastel-Saint-Germain (1954-1961) puis dans celui de Pont-l‘Abbé (1962-1981), il fut membre du conseil syndical de la section départementale du SNI de 1956 à 1981, secrétaire-adjoint de la section de 1967 à 1969. Il était aussi secrétaire-adjoint de la sous-section cantonale de la Fédération de l’Éducation nationale. Il fut de 1958 à 1982 élu à la Commission administrative paritaire départementale et au Comité technique paritaire.
 
Kervision adhéra aux Jeunesses communistes en septembre 1944 puis à l’Union de la jeunesse républicaine de France. Il fut secrétaire du cercle de l’école normale. En mars 1945, il adhéra au PCF à l’école normale et fut membre de la cellule communiste de l’école jusqu’en 1949. Il fut par la suite militant communiste dans la section de Plozevet. Il participa en 1955 au stage central organisé par le PCF pour les instituteurs communistes. A partir de 1961, il milita dans la section communiste du Guilvinec et en fut le secrétaire à partir de 1972. Par la suite, il fut secrétaire de la section communiste du Pays bigouden qui regroupait les différentes sections des cantons du Guilvinec et de Pont-l’Abbé. Il entra au comité de la fédération communiste en 1974, y resta jusqu’en 1982 puis présida la commission fédérale de contrôle financier. Il fut le trésorier de l’Association des élus communistes et républicains du Finistère de 1983 à 1989. Il fut
le directeur et le rédacteur en chef du Travailleur bigouden, mensuel puis trimestriel des sections bigoudènes de PCF de sa fondation en 1966 à sa disparition en 1993.
 
Kervision s’investit dans les luttes laïques du département par l’intermédiaire des amicales laïques dans les localités successives où il milita activement avec son épouse. Secrétaire général du Comité départemental d’action laïque, il fut directeur de la revue Action laïque Bretagne. En outre il fut le secrétaire de l’association des parents d’élèves du lycée de Pont-l’Abbé de 1961 à 1968.
 
Kervision fut candidat au Conseil général dans le canton de Pont-l’Abbé en 1979. Il fut élu conseiller municipal et adjoint au maire du Guilvinec de 1983 à 1989.
 
En 2010, Kervision habitait Treffiagat. Toujours militant, il n’eut plus de responsabilités dans le PCF après 2005. Il fut le secrétaire du comité de Guilvinec-Treffigiat-Plomeur du Secours populaire français de 1990 au milieu de l’année 2010. Son épouse en était une des membres actives.
 
Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article107837, notice KERVISION Jean, Yves, Marie par Jacques Girault, version mise en ligne le 18 novembre 2010, dernière modification le 21 février 2013.
 
 
Jean Kervision raconte sa guerre:
 
 
 
KERVISION Jean, Yves, Marie
Né le 29 janvier 1928 au Guilvinec (Finistère) ; instituteur ; militant syndical ; militant communiste dans le Finistère, adjoint au maire du Guilvinec.
 
Son père, marin de la Marine marchande, membre de la CGT, adhéra au Parti communiste en 1934 et en resta membre jusqu’à son décès en 1981. A la demande de la direction du Parti communiste, il navigua sur deux navires de la compagnie France-Navigation et participa au transport maritime des armes acheminées pour les troupes républicaines espagnoles depuis Mourmansk en URSS à Bordeaux et à Honfleur. Engagé dans les FTPF, il participa au siège puis à la libération de la poche de Lorient en 1944. Sa mère était aussi membre de la CGT. Jean Kervision reçut les premiers sacrements catholiques. Élève du lycée de Quimper (1939-1940) puis du cours complémentaire du Guilvinec (1940-1945), il entra à l’Ecole normale d’instituteurs d’Angers (Maine-et-Loire) en 1945. Titulaire du baccalauréat, il commença sa carrière d’instituteur en 1949 à Segré puis revint dans le Finistère en 1950 après son mariage uniquement civil en septembre 1950 à Treffiagat
(Finistère) avec Marianne Quéffelec, fille d’un marin pêcheur, institutrice, future adhérente du Parti communiste français. Le couple eut deux enfants. Il enseigna à Guiller-sur-Goyen dans le canton de Plogastel-Saint-Germain, puis en 1961 devint directeur de l’école de Plomeur dans le canton de Pont-l‘Abbé. Il y resta jusqu’à sa retraite en 1983. Face à la concurrence de l’école catholique, l’école publique passa de deux à huit classes sous sa direction.
 
Kervision adhéra au Syndicat national des instituteurs en 1948. Secrétaire du SNI dans le canton de Plogastel-Saint-Germain (1954-1961) puis dans celui de Pont-l‘Abbé (1962-1981), il fut membre du conseil syndical de la section départementale du SNI de 1956 à 1981, secrétaire-adjoint de la section de 1967 à 1969. Il était aussi secrétaire-adjoint de la sous-section cantonale de la Fédération de l’Éducation nationale. Il fut de 1958 à 1982 élu à la Commission administrative paritaire départementale et au Comité technique paritaire.
 
Kervision adhéra aux Jeunesses communistes en septembre 1944 puis à l’Union de la jeunesse républicaine de France. Il fut secrétaire du cercle de l’école normale. En mars 1945, il adhéra au PCF à l’école normale et fut membre de la cellule communiste de l’école jusqu’en 1949. Il fut par la suite militant communiste dans la section de Plozevet. Il participa en 1955 au stage central organisé par le PCF pour les instituteurs communistes. A partir de 1961, il milita dans la section communiste du Guilvinec et en fut le secrétaire à partir de 1972. Par la suite, il fut secrétaire de la section communiste du Pays bigouden qui regroupait les différentes sections des cantons du Guilvinec et de Pont-l’Abbé. Il entra au comité de la fédération communiste en 1974, y resta jusqu’en 1982 puis présida la commission fédérale de contrôle financier. Il fut le trésorier de l’Association des élus communistes et républicains du Finistère de 1983 à 1989. Il fut
le directeur et le rédacteur en chef du Travailleur bigouden, mensuel puis trimestriel des sections bigoudènes de PCF de sa fondation en 1966 à sa disparition en 1993.
 
Kervision s’investit dans les luttes laïques du département par l’intermédiaire des amicales laïques dans les localités successives où il milita activement avec son épouse. Secrétaire général du Comité départemental d’action laïque, il fut directeur de la revue Action laïque Bretagne. En outre il fut le secrétaire de l’association des parents d’élèves du lycée de Pont-l’Abbé de 1961 à 1968.
 
Kervision fut candidat au Conseil général dans le canton de Pont-l’Abbé en 1979. Il fut élu conseiller municipal et adjoint au maire du Guilvinec de 1983 à 1989.
 
En 2010, Kervision habitait Treffiagat. Toujours militant, il n’eut plus de responsabilités dans le PCF après 2005. Il fut le secrétaire du comité de Guilvinec-Treffigiat-Plomeur du Secours populaire français de 1990 au milieu de l’année 2010. Son épouse en était une des membres actives.
 
Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article107837, notice KERVISION Jean, Yves, Marie par Jacques Girault, version mise en ligne le 18 novembre 2010, dernière modification le 21 février 2013.
Hommage à notre camarade Jean Kervision, décédé à 93 ans, ancien rédacteur en chef du Travailleur Bigouden et adjoint communiste au Guilvinec
L'équipe de rédaction du Travailleur Bigouden dans les années 70 avec Jean Kervision, son rédacteur en chef

L'équipe de rédaction du Travailleur Bigouden dans les années 70 avec Jean Kervision, son rédacteur en chef

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14 février 2021 7 14 /02 /février /2021 08:43
Départementales dans le Finistère - Les communistes engagés sur une voie de rassemblement à gauche avec des propositions fortes pour les Finistériennes et Finistériens
Le Conseil Départemental du PCF Finistère s'est réuni le samedi 6 février dernier à Morlaix.
 
Nous sommes revenus la situation politique et des mobilisations récentes où les communistes ont pu s'impliquer (contre la loi Sécurité globale, les nouvelles réformes de démantèlement du service public de l'énergie, de la SNCF, de l'éducation, de la santé, les manifs intersyndicales pour l'emploi, les salaires et contre la précarité, pour les droits de l'homme et les droits des migrants et réfugiés, avec les étudiants pour un revenu d'existence et d'autonomie). Nous avons analysé un contexte politique et social global marqué par une crise sanitaire économique, sociale, et démocratique , d'une grande violence.
 
Le Conseil départemental a préparé la conférence régionale des communistes du 20 février sur les élections régionales et adopté des orientations programmatiques portées par les communistes pour les élections départementales des 13 et 20 juin 2021. Ces orientations programmatiques communistes pour les Départementales  ont été adoptées à l'unanimité.

Pour les élections départementales, à une très large majorité (95% des suffrages exprimés), le conseil départemental du PCF Finistère a adopté une volonté de rassemblement à gauche avec le PS, EELV, UDB et d'autres organisations ou mouvements de gauche et régionalistes, sous réserve d'un débouché favorable des discussions en cours actuellement, au travers de la validation d'un accord départemental avec le PS et le groupe majoritaire de gauche sortant, impliquant des candidatures de rassemblement à gauche dans les 27 cantons finistériens, dont plusieurs avec des titulaires communistes dans les binômes.
 
Si nous arrivons à construire des campagnes dynamiques et rassembleuses, et à construire un projet de mandat correspondant aux enjeux sociaux, démocratiques et écologiques du moment, le PCF pourrait ainsi retrouver plusieurs conseillers départementaux dans le Finistère, ce qui n'est pas arrivé depuis plusieurs décennies.

Cette démarche correspond selon nous aux besoins de la période. Nos concitoyens n'ont rien à gagner dans la situation du moment à de nouvelles victoires de la droite. Elle s'appuie sur les attentes majoritaires de rassemblement de l'électorat de gauche, et cela donne les meilleures chances à la possibilité de garder le département du Finistère à gauche, de battre les deux droites (LREM et LR), et l'extrême-droite, et d'avoir une majorité de gauche beaucoup plus diversifiée et représentative de la diversité de la gauche où les communistes pourront jouer un rôle important pour défendre les valeurs humaines, sociales, démocratiques, de défense du service public.
 
Voici les propositions que les communistes mettent en débat avec leurs partenaires de gauche, la population, et qui appuieront l'action et les positionnements de nos élus au Département, si les électeurs font confiance à nos candidats.
 
Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF Finistère
Orientations des communistes finistériens pour les élections Départementales de juin 2021
Vivre mieux dans un département du Finistère solidaire, écologique et démocratique
 
La pandémie qui nous frappe durement ne vient pas de nulle part. Annoncée par les scientifiques depuis au moins 20 ans sans que les pouvoirs publics français ou européens ne s'en émeuvent, nous pensons qu’elle trouve ses origines, et son amplification dramatique, dans les politiques sociales et économiques néolibérales, capitalistes qui supposent compétition effrénée, expansion des mobilités internationales, accélération des rythmes, saccage de la biodiversité, déforestation, bétonnage à outrance, agricultures et élevages intensifs.
 
Les tentatives pour faire face à cette épidémie procèdent des mêmes désordres. Leur désorganisation, entre improvisation erratique et pénurie généralisée des masques puis des vaccins sont les fruits amers de décennies de destruction des services publics, particulièrement des services hospitaliers et de santé, de nos potentiels industriels et de recherche, de l'asservissement de la société aux impératifs uniques du profit le plus immédiat.
 
Le libéralisme est nu. Ses résultats montrent crûment son incapacité à répondre aux besoins des populations et aux grands défis de nos sociétés.
 
Dans ce contexte inquiétant et face aux risques que courent les salariés,  les populations fragiles , les institutions de proximité, dont le Conseil Départemental fait partie, prennent tout leur sens.
 
Il est de première importance que les Conseils Départementaux soient défendus face aux projets de fusion Région/Département déconnectée de la vie quotidienne et des politiques efficaces de solidarité.
 
Plus que jamais les Finistériennes et les Finistériens ont besoin que leur Département  soit tourné vers la solidarité, l’égalité des droits, le respect des territoires, une vision audacieuse de la protection de l'environnement.
 
Pour toutes ces raisons il est impérieux de conserver le département du Finistère à gauche. Une gauche diversifiée, renouvelée où les Communistes, partisans et garants de politiques de progrès social et humain, ont toute leur place.
 
 
En préambule :
 
- Nous défendons le rôle du département contre les projets de fusion régions/départements : le Conseil départemental permet à notre sens la proximité de l’action publique, le lien des élus de proximité avec l’action sociale et la solidarité, avec les communes, et la solidarité entre les communes et intercommunalités de notre territoire. Les Départements ont été inventés à la Révolution et correspondent à un projet de réorganisation républicaine basé sur un principe d’unicité et d’égalité certes, mais aussi de décentralisation démocratique et de gestion démocratique locale.
 
-Nous voulons des élus communistes au Département et nous voulons garder le département du Finistère à gauche dans le cadre d’une majorité de gauche plurielle et diversifiée parce que le cœur de l’engagement communiste est le combat pour l’égalité des droits, contre la pauvreté et les inégalités, pour des services publics garantissant cette égalité d’accès aux droits. Or, la moitié du budget du Département du Finistère est consacré à la solidarité (520 millions d’€ sur un budget global de 998 millions d’euros en 2021) : Personnes handicapées (157 millions : 30%), Enfance et Famille (106 millions : 20%), Personnes âgées (122 millions : 23%), Insertion (127 millions : 24%). Le Département est aussi à l’initiative sur le logement social, son amélioration qualitative, sa politique d’octroi, les loyers, les programmes de développement du logement social. Collectivité des solidarités humaines et territoriales, le département doit retrouver
des élus communistes pour maintenir ce cap.
 
. Le département du Finistère compte 3100 agents et 648 assistants familiaux. Les valeurs de défense de l’Humain, du social, et du service public et du droit à l’initiative et au respect de ses agents, doivent donc être représentés dans l’assemblée départementale, et elles seront nous l’espérons représentés par des élus communistes là où, à l’inverse, les droites du très libéral Maël de Calan ou de LREM entendent taper sur les fonctionnaires, les aides sociales, les allocataires du RSA et les présumés fraudeurs, sur les mineurs non accompagnés.
 
- Face à l’austérité, aux transferts des charges de solidarité non compensées sur le moyen terme, à la baisse des dotations de fonctionnement, et un contexte d’évolution des recettes fiscales incertain et mouvant, nous demandons des moyens nouveaux pour les départements : taxation des revenus financiers des entreprises comme recettes nouvelles, exiger de l’État qu’il rembourse ses dettes, lutte contre la fraude fiscale, action pour que les collectivités puisse emprunter auprès de la BCE a taux très faible voir nul, financements garantis et renationalisés de la solidarité (EHPAD, structures d’accueil pour personnes âgées et handicapés, aide à domicile, RSA). La capacité à financer le social et l’accès aux droits ne doit pas dépendre de la richesse relative des départements : elle doit être garantie à tous les Français, dans tous les territoires, ce doit être la préoccupation majeure de notre État.
 
Seule une autre politique fiscale et économique de l’État, une autre politique d’affectation des richesses créées par les travailleurs, une autonomie fiscale retrouvée aussi pour les départements, permettra aux départements de jouer pleinement leur rôle de solidarité et d’atténuation des inégalités. En ces temps de crise sanitaire et économique sans précédent, c’est plus que jamais nécessaire : En 2021, la crise a eu un impact de 10 millions d’euros sur le budget du département du Finistère, et les non-compensations de l’État aux transferts de charge ou aux déplacements de fiscalité peuvent s’évaluer à 140 millions d’euros sur le fonctionnement.
 
Première collectivité en lien avec la précarité, les plus pauvres, les plus fragiles, le Département est la collectivité la plus visée par les politiques néo-libérales et d’austérité du pouvoir à l’heure où les plus riches et les actionnaires du CAC 40 ne cessent de s’enrichir avec la politique du gouvernement Macron, au service du capital.
 
Nos élus départementaux contesteront le cadre budgétaire que l’État leur impose s’il ne permet pas de couvrir les efforts de solidarité nécessaire pour satisfaire les besoins sociaux, ce qui est le cas actuellement, et ne se priveront pas de faire le lien entre des politiques économiques nationales au service de la finance et des profits et les souffrances sociales vécues « en bas », dans nos communes et sur notre territoire, faute d’investissement public suffisant dans les services publics, les EHPAD et les services d’aide à domicile pour les personnes âgées, les structures pour handicapés, l’accueil des mineurs isolés.
 
Le poids des dépenses militaires, et d'un choix de l'armement nucléaire auquel nous nous opposons (6 milliards d'euros par an), interroge sur les priorités quand on voit le niveau de sous-financement des dépenses de solidarité et sociales, et tout particulièrement du secteur de la perte d'autonomie.
 
 
1/ Face à la crise économique et sociale liée à la pandémie, répondre à l’urgence sociale !
 
- Mise en place d’un comité départemental de suivi des effets économiques et sociaux de la crise. Travail avec les organisations syndicales et associatives et les représentants du monde économique, les représentants des chômeurs, des allocataires du RSA et des jeunes, dans ce cadre, visant à faire des propositions à l’assemblée départementale sur la base d’un observatoire de la vie économique et sociale locale.
 
- Renforcer les moyens du CDAS (comité départemental d’action sociale) et lutter contre une tendance à la technocratisation des métiers du social au détriment de l’humain.
 
- Porter une attention toute particulière à la prévention des violences faites aux femmes et des violences intra-familiales. Mettre des moyens pour accompagner les victimes, matériellement et dans le conseil, l’assistance, pour faire valoir leurs droits et se mettre à l’abri du danger et de la précarité. Défendre avec énergie des politiques au service de la lutte contre les discriminations, pour l’égalité femmes-hommes, la lutte contre l’homophobie.
 
- Bataille pour permettre aux jeunes de moins de 25 ans de pouvoir bénéficier du RSA.
 
- Permettre à tous ceux qui n’ont pas demandé le RSA alors qu’ils y ont droit (environ 40%) d’y accéder en simplifiant les démarches. Mieux faire connaître l’ensemble des aides existantes et simplifier les démarches.
 
- Objectif zéro sans abri en partenariat avec les communes et l’État
 
- Développer le logement social et assurer des programmes de rénovation réguliers tout en lui conservant sa pleine accessibilité aux personnes et familles les plus modestes. Ne pas augmenter les loyers lors de travaux de réhabilitation.
 
- Soutenir les activités impactées très fortement par la pandémie, notamment les restaurateurs, commerçants, le monde de la culture, etc.
 
- Maintenir des repas de cantine à des prix les plus accessibles possibles pour les familles des collégiens aux revenus les plus modestes, travailler sur l’aide aux transports scolaires pour ces familles, particulièrement en milieu rural.
 
- Préserver les petits collèges, éléments indispensables à la vitalité de nos communes et outils aussi intéressants pour développer des cadres scolaires propices à la réussite de tous et à un climat familial et fraternel. Donner des moyens suffisants aux collèges qui trop souvent ont des budgets très limites permettant de moins en moins de financer les dépenses pédagogiques, les sorties culturelles, les voyages, les partenariats culturels. L’éducation, l’égalité d’accès à l’ouverture à la culture, aux livres, aux sports et au monde de nos jeunes, doivent être des priorités. Le soutien aux écoles publiques doit être une priorité. Dans le cadre des collèges, il faut développer les actions de prévention, de citoyenneté, et par exemple la lutte contre la précarité menstruelle avec l’accès aux serviettes hygiénique pour les filles.
 
- La culture est un élément essentiel de nos vies, de l’émancipation des femmes et des hommes, d’un lien social plus harmonieux et riche. C’est aussi une des forces reconnues de la Bretagne et du Finistère que nous voulons continuer à soutenir, dans un contexte de pandémie, de fermetures, d’annulations et de confinement, très compliqué pour ses acteurs, mais qui rend d’autant plus indispensable leur existence et leur travail d’éducation populaire et pour créer du sens. Dans le Finistère comme sur le plan national et local, et on sait que cela passe par des financements, nous voulons consolider la place motrice, dans l’embellissement de nos vies, l’intelligence collective, et la création d’une société meilleure, de la culture, de l’art et de la création. Soutenir les acteurs de la culture et de l’art, la démocratisation de l’enseignement de la musique et des pratiques artistiques, de l’accès aux livres et à la lecture. Chercher à compenser
les différences de potentiel entre l’urbain et le rural en soutenant tout particulièrement les initiatives culturelles dans les territoires ruraux.
 
Le département du Finistère doit aussi continuer à préserver et encourager l’enseignement du breton, la visibilité du breton dans l’espace public .
 
 
2/ Agir pour l’emploi :
 
- en lien avec la région, encourager la relocalisation d’activités industrielles dans notre département. Contribuer au développement des industries et activités économiques existantes avec des critères de transparence, de contrôle et de fléchage dans les aides économiques aux entreprises prenant en compte des critères sociaux et écologiques.
 
- mise en place d’une conférence départementale pour l’emploi et la formation avec l’ensemble des forces vives du territoire afin de recenser les besoins de services publics et les besoins en activités marchandes, évaluer les besoins en emploi et en formation qui en résulte, puis agir vers la satisfaction de ces besoins
 
- clause de proximité dans les contrats publics afin de favoriser la production en Finistère
 
- lorsqu’une fermeture d’entreprise est envisagée (ou une restructuration destructrice d’emploi), agir pour que les salariés ait un droit de véto suspensif, permettant aux salariés d’avoir le temps d’élaborer un projet alternatif. Accompagnement du conseil départemental si les salariés font le choix de reprendre leur entreprise en SCOP
 
- soutenir le dispositif « territoire zéro chômeur longue durée »
 
- développer des emplois d’insertion pour les bénéficiaires du RSA, sur le principe du volontariat et de l’accompagnement dans l’acquisition d’expériences, de compétence, et de qualification.
 
- soutenir l’économie sociale et solidaire, les associations qui y travaillent
 
- le département doit être un employeur « exemplaire » qui agit contre la précarité de ses agents, préserve ses moyens d’intervention publique, cherche à préserver et améliorer les acquis et rémunérations des fonctionnaires, favorise l’échange ouvert et permanent avec les organisations syndicales et reconnaît le professionnalisme de ses agents.
 
 
3/ Garantir l’accès aux services publics sur tout le territoire :
 
- Agir contre les fermetures de services publics (bureaux de postes, trésorerie, guichets SNCF, petites lignes ferroviaires)
 
Agir avec la région et les intercommunalités pour impulser une dynamique politique en matière de mobilités et de déplacements, en offrant aux usagers un bouquet de solutions adaptées aux différents territoires, tant ruraux que urbains,
 
- par le développement et la remise en service des petites lignes ferroviaires,
 
- par le développement des services de transport collectifs réguliers de voyageurs (urbains, périurbains, scolaires…), permettant un rééquilibrage en faveur des territoires ruraux, et dans une orientation plus écologique favorisant le recours à des moyens de transport décarbonés,
 
- par le développement de services relatifs aux mobilités actives (vélo, marche à pied)
 
- par le développement de services relatifs aux usages partagés de la voiture : covoiturage et autopartage…
 
- par le développement de services de mobilités solidaires, afin d’améliorer l’accès à la mobilité des personnes se trouvant en situation de vulnérabilité économique ou sociale et des personnes en situation de handicap ou dont la mobilité est réduite (service de transports à la demande, etc...)
 
Accompagner les communes dans leurs investissements sur la base de critères et de priorisations décidés démocratiquement, et d’une volonté de prendre en compte les fragilités sociales et économiques des territoires.
 
S’attaquer résolument aux déserts médicaux en zone rurale et dans les quartiers populaires avec la création de centre de santé.
 
Donner des nouveaux moyens humains et matériels aux pompiers
 
Collèges : Batailler avec les personnels d’éducation et les parents d’élèves pour un maximum de 25 élèves par classe. Poursuivre le plan de réhabilitation des collèges.
 
Permettre l’accès au haut débit sur tout le département. Aucune « zone blanche » pour la téléphonie mobile.
 
Accompagner les petits commerces en zone rurale. Développer avec l’aide du département le système de commerce coopératif.
 
 
4/ Mieux accompagner les personnes et les familles
 
Augmenter le nombre d’emplois qualifiés dans l’aide à la personne et le secteur de la perte d’autonomie et le statut de ces personnels, bien souvent féminins et précarisés. Cela nécessite la revalorisation de ces métiers en augmentant les salaires, en reconnaissant les qualifications et en améliorant les conditions de travail. Cela suppose de continuer à soutenir des structures souvent déficitaires en raison des règles de financement décidées par l’État et des déficits de solidarité comme l’ADMR, tout en travaillant des projets de construction de nouveaux services publics pour structurer le secteur de l’accompagnement des personnes âgées et de la perte d’autonomie. C’est un enjeu essentiel pour le département du Finistère à la population vieillissante.
 
 
- EHPAD : Faire un état des lieux précis. Permettre à chaque personne qui le souhaite de pouvoir aller en établissement à un tarif accessible. Présence de Médecin gériatre, Kinésithérapeute, ergothérapeute et infirmière, dans tous les EHPAD. Augmenter le nombre de soignants et personnels en EHPAD et prévoir un plan de formation et recrutement de personnel pour répondre aux besoins. Il est inacceptable que dans beaucoup d’EHPAD, la qualité de l’alimentation laisse à désirer, et que les résidents n’aient droit qu’à 1 douche tous les 2 semaines. Il faut accompagner la création de nouvelles places et une nette amélioration des conditions d’accueil pour les résidents des maisons de retraite tout en veillant aussi au développement des solutions d’hébergement intermédiaires accessibles aux revenus les plus modestes. Selon les souhaits des personnes, accompagner le maintien à domicile dans un secteur avec des personnels qualifiés, sortis de la précarité, et avec des conditions de travail permettant une réelle qualité et humanité de la prise en charge. Favoriser des « solutions intermédiaires » entre domicile et EPHAD : logements adaptés et équipés, maisons de retraites non médicalisées
 
 
- Handicap : augmenter le nombre de place d’accueil dans les IME, réduire les délais d’attente, être attentif à l’amélioration de la qualité des internats, augmenter les moyens de la MDPH. Simplifier les démarches administratives pour les personnes en situation de handicap et mieux les accompagner pour leur faire connaître les dispositifs auxquels ils ont le droit et leur permettre d’en bénéficier.
 
Rendre accessible aux PMR l’ensemble des bâtiments gérés par le conseil départemental et accompagner les communes pour leurs travaux de mise en accessibilité.
 
Favoriser l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap : accompagnement des personnes et des employeurs pour favoriser le maintien dans l’emploi, campagne de communication auprès des employeurs pour favoriser les embauches. Aller plus loin que ce que prévoit la loi (6 %) en pourcentage de personnes en situation de handicap dans les effectifs du conseil départemental.
 
- Favoriser le handi-sport. Œuvrer pour l’accessibilité des événements culturels.
 
- PMI : accroître les moyens
 
- Petite enfance : Favoriser le développement de crèches publiques. + des propositions à mettre sur les assistantes maternelles
 
- Aide aux mineurs non accompagnés (MNA):
 
- Élargir la capacité d'accueil des mineurs isolés en structure ou en cellule familiale et éviter les mise à l'abri hôtelière sans suivi.
 
- Améliorer les conditions d'accueil des Mineurs non accompagnés en privilégiant des professionnel référent (éducateur et psychologue). Limiter le turn over des professionnels et privilégier les suivis individuels.
 
- Créer dans le département plusieurs petites structures (« maison d’enfant ») pouvant accueillir de 10 à 15 enfants . Avoir l’encadrement humain nécessaire auprès des jeunes accueillis dans ces structures.
 
- Réappropriation par le département du suivi des jeunes au plus tôt dans le processus
 
- Interdiction et suppression des AEM ( outils d'aide à l'évaluation de la minorité), notamment les tests osseux
 
Faire la promotion du processus famille accueillante qui existe déjà et dont on entend trop peu parler
 
Mettre en place une coordination d'accueil des MNA dans les différentes communes du département
 
Avoir un conseiller.e départemental travaillant spécifiquement sur cette question des MNA
 
 
5/ Un département engagé sur la transition écologique
 
Évaluer l’impact écologique de chaque politique départementale. Protéger nos espaces naturels, nos cours d’eau, nos littoraux, la biodiversité.
 
Renforcer l’alimentation bio et locale dans la restauration scolaire, dans les collèges. Exemple de l’exploitation maraîchère en lycée agricole.
 
Préserver les terres agricoles. Limiter voire renoncer à des aménagements routiers non indispensables et à de nouvelles grandes zones commerciales.
 
Favoriser l’agriculture paysanne et écologique. Accompagner les agriculteurs vers le bio ou vers la réduction de l’utilisation de pesticides.
 
Plan ambitieux de lutte contre la précarité énergétique en réhabilitant des logements publics et sociaux + travaux de rénovation énergétique des bâtiments publics.
 
Favoriser l’utilisation du train, du vélo et le covoiturage.
 
Énergie : Agir pour la maîtrise publique de la production et de la distribution de l’électricité (contre le projet Hercule). Besoin de réflexion sur la méthanisation : pour nous, les terres agricoles doivent avant tout servir à produire de l’alimentation, pas de l’énergie. Soutenir le développement des énergies renouvelables en étant attentif aux critères de maîtrise publique et de profit.
 
 
Nous devons engager une action résolue sur la question de l'adaptation aux effets du changement climatique, et sur les risques de submersion et d'inondation, l'érosion des littoraux.
 
 
Nous voulons continuer à valoriser l'extraordinaire diversité et qualité de nos paysages maritimes et terrestres en préservant et faisant découvrir notre biodiversité.
 
 
Nous voulons travailler avec les collectivités une politique de réduction des déchets et de traitement le plus écologique possible.
 
 
6/ Agir pour le renouveau démocratique
 
Réunir régulièrement les élus municipaux et les citoyens dans chaque canton pour être au plus près des besoins des communes, faire des bilans de mandat, mettre les priorités et l’action départementale en débat.
 
Consulter régulièrement les organisations syndicales et associatives et prendre en compte leurs propositions.
 
Création d’un conseil des habitants dans chaque canton qui pourrait proposer des projets lors des séances du conseil départemental.
 
Mise en place d’un observatoire des engagements.
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13 février 2021 6 13 /02 /février /2021 08:11

Brest, 11 février - après avoir soutenu les cheminot-e-s avons retrouvé les AESH sur notre route que nous avons assuré du soutien des communistes face au mépris de Blanquer et Macron.

"Même sous la neige, les communistes et jeunes communistes soutiennent les mobilisations.  À Brest ce matin, deux rendez-vous, soutient au cheminots face à la suppression de postes voulu par la direction.
Puis en rentrant, les AESH empêchés d’aller à Quimper par la météo c’étaient réunis devant les locaux de la DSDEN afin de porter leur revendications. Notamment sur le statut et les salaires."

Enzo de Gregorio, secrétaire départemental du MJCF et Jean-Paul Cam, secrétaire de section du PCF à Brest 

Sous la neige, une quarantaine de manifestants étaient réunis ce jeudi à matin, à la gare de Brest. (Le Télégramme/Rémy Quéméner)

Sous la neige, une quarantaine de manifestants étaient réunis ce jeudi à matin, à la gare de Brest. (Le Télégramme/Rémy Quéméner)

Suppressions de postes envisagées à la SNCF : « La présentation du projet décalée » après une réunion à Brest

Publié le 11 février 2021 - Le Télégramme

Ce jeudi, une quarantaine de manifestants étaient présents à la gare de Brest, contre la suppression et le transfert de postes fixes d’agents de la SNCF vers des équipes mobiles. L’entreprise a décidé de décaler la présentation du projet, après une réunion avec les syndicats.

Bravant le froid et la neige, une quarantaine de manifestants avaient répondu à l’appel de l’intersyndicale, ce jeudi matin à la gare de Brest, pour se mobiliser contre la suppression et le transfert de postes fixes d’agents de la SNCF vers des équipes mobiles. Durant toute la matinée, les représentants syndicaux (CGT, Sud et CFDT) ont échangé avec la direction sur les transformations envisagées concernant plusieurs gares du Finistère. La réunion a duré plus d’une heure et demie. « Nous avons demandé un moratoire sur ce dossier », explique Jean-Christophe Hamon, secrétaire général du syndicat CGT des cheminots de Brest et Landerneau.

Bravant le froid et la neige, une quarantaine de manifestants avaient répondu à l’appel de l’intersyndicale, ce jeudi matin à la gare de Brest, pour se mobiliser contre la suppression et le transfert de postes fixes d’agents de la SNCF vers des équipes mobiles. Durant toute la matinée, les représentants syndicaux (CGT, Sud et CFDT) ont échangé avec la direction sur les transformations envisagées concernant plusieurs gares du Finistère. La réunion a duré plus d’une heure et demie. « Nous avons demandé un moratoire sur ce dossier », explique Jean-Christophe Hamon, secrétaire général du syndicat CGT des cheminots de Brest et Landerneau.

En début de semaine, la CGT détaillait le plan envisagé par la SNCF : « Brest devrait perdre un poste d’accueil et un à la vente, en plus de deux agents de réserve. Deux postes d’agents territoriaux, donc mobiles, verront cependant le jour ». Cette nouvelle mise en place dans le Finistère concerne aussi, toujours selon le syndicat, Landerneau, avec la perte de deux postes fixes et deux de réserve, pour la création de deux postes d’agents territoriaux. À Morlaix, « où les guichets sont déjà très réduits », le poste d’assistant dirigeants de proximité (DPx) doit être supprimé, pour laisser la place à deux agents territoriaux. Quimper subira, toujours d’après la CGT, une suppression de cinq postes, tandis que quatre postes territoriaux apparaîtront.

« Dans la période, déjà très compliquée, les risques psychosociaux de tels changements sont difficiles à envisager pour les salariés. L’entreprise a refusé le moratoire mais a accepté de décaler la présentation du projet, qui devait être faite en février. Il va y avoir de nouveaux temps d’échanges. Nous allons demander qu’il n’y ait pas de suppression de postes. Notamment pour le poste d’agent d’accueil en gare de Brest. C’est un rôle fondamental pour l’accueil sur les quais des passagers et particulièrement pour les personnes handicapées ».

Ci dessous le communiqué de la cellule de Landerneau du PCF concernant l'action des cheminots puis celui de la section du pays de Brest.

"La ligne ferroviaire de Landerneau-Brest est l'une des plus empruntées de Bretagne : des centaines de voyageurs chaque jour, des landernéens et leurs trajets domicile travail, les plus jeunes pour les loisirs et l'école ou encore pour les plus âgés. Un nœud ferroviaire essentiel et une clef pour tendre vers la réduction de l'utilisation de la voiture pour les landernéens, pour le climat mais aussi pour leur porte-monnaie. 

 
L'accueil des voyageurs en gare, se repérer dans les prix des billets, aider les personnes à mobilité réduite à prendre le train en toute sécurité ne peut se faire sans personnel à quai, fixe et dans notre gare de landerneau. 
Aujourd'hui, la direction de la SNCF veut imposer des "équipes mobiles" à la place des "équipes fixes" ce qui se solderait par la disparition des guichets en gare et la suppression de 4 postes à Landerneau. 

Les trains et les agents qui les rendent accessibles sont essentiels et une gare landernéenne déshumanisée est inacceptable. Le PCF Landerneau apporte son soutien à l'action des cheminots de jeudi 11 février à Brest, également touché. Pour soutenir la gare de landerneau, RDV jeudi 11 février 10h en gare de Brest"

 

Communiqué section du pays de Brest

La section du Pays de Brest du PCF apporte son soutien aux actions des cheminots du secteur Brest Landerneau  qui se dérouleront  ce jeudi 11 février alors qu'une réunion de dialogue social aura lieu ce jour. La section du PCF sera présente devant la gare de Brest à 10 h.
La direction de la SNCF impose le remplacement des équipes fixes par les équipes mobiles, et remplace des postes de guichets dans les grandes gares et les réserves correspondantes par des « agents territoriaux (ex équipes mobiles)». Elle ne couvre pas plus les besoins de vente ou d’escale dans les petites gares.
La section du PCF demande le respect de la convention TER avec le conseil régional qui rend complémentaires les équipes fixes et équipes mobiles.
Ainsi des suppressions d’emplois, au nombre de trois, sont  annoncées à Brest et Quimper et la suppression de l’agent d’accueil et de prise en charge des personnes à mobilité réduite en gare de Brest.
Ces suppressions sont inacceptables ainsi sur la  la ligne Quimper-Brest ,toutes les études prouvent que c’est l’incompatibilité de l’offre et l’absence de contrôleurs qui obèrent le développement de la demande.
La manifestation prévue à Quimper a finalement été déroutée vers Brest, devant les locaux de l’inspection académique, rue Yves-Collet. (Marie Dagnaud, Le Télégramme, 11 février)

La manifestation prévue à Quimper a finalement été déroutée vers Brest, devant les locaux de l’inspection académique, rue Yves-Collet. (Marie Dagnaud, Le Télégramme, 11 février)

Le Télégramme, 11 février - Marie Dagnaud

En ce jour anniversaire de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) avaient décidé de manifester à Quimper, ce jeudi, à l’appel de la CGT Éducation et de la FSU.

Alors qu’un groupe d’une trentaine d’AESH avait pris place dans un car à destination de Quimper, le chauffeur a dû faire demi-tour sur la route, en raison des fortes chutes de neige de ce jeudi matin. Qu’à cela ne tienne le petit groupe a décidé de manifester quand même, mais à Brest, devant les locaux de l’inspection académique, rue Yves-Collet.

Sous le seuil de pauvreté

Les AESH dénoncent leur salaire de misère, sous le seuil de pauvreté, faute d’avoir la possibilité d’un plein-temps. « Auparavant, un AESH s’occupait un à deux enfants, maintenant on leur demande de prendre en charge parfois quatre ou cinq enfants et une mutualisation via les PIAL (Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés). Cela oblige à prendre en charge un enfant qu’ils n’ont jamais vu avant, sans préparation, sans connaître les besoins spécifiques de cet enfant », souligne Marie Dagnaud, secrétaire générale de la CGT Éducation du Finistère.

Un vrai statut de fonctionnaire revendiqué

Cela amène les AESH à faire du zapping entre les établissements, les classes, les élèves. « Ce système est inadapté aux besoins individuels des élèves, pour qui un temps d’accompagnement de 4 à 6 heures par semaine devient la règle sous prétexte d’autonomisation ».

Les accompagnants revendiquent un vrai statut de fonctionnaire de catégorie B avec un salaire égal à 1,4 fois le Smic en début de carrière ; un temps plein à 24 heures côte à côte avec l’élève, et donc la fin des temps partiels imposés ; et le droit à la formation continue et à une formation initiale avant la prise de poste.

Mobilisation des AESH, Photo Enzo de Gregorio - 11 février 2021

Mobilisation des AESH, Photo Enzo de Gregorio - 11 février 2021

Mobilisation des AESH, Photo Enzo de Gregorio - 11 février 2021

Mobilisation des AESH, Photo Enzo de Gregorio - 11 février 2021

Mobilisation des AESH, Photo Enzo de Gregorio - 11 février 2021

Mobilisation des AESH, Photo Enzo de Gregorio - 11 février 2021

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