Ainsi donc, qui défend l’outil de travail ? Qui se préoccupe d’une stratégie industrielle de long terme ? À lire ces documents, on se fait aisément une idée. L’État dispose de 15% de participation au capital de Renault. C’est une participation minoritaire qui ne lui permet pas de s’imposer par rapport aux autres actionnaires. C’est du moins la règle du jeu dans le cadre du système capitaliste et cela témoigne bien d’une chose : le pouvoir économique s’impose au pouvoir politique. Mais si nous ne limitons pas nos revendications aux cadres du capitalisme, des alternatives peuvent exister.
Pour définir une stratégie industrielle sérieuse, on doit pouvoir avoir le contrôle de l’industrie en question. Or, on ne contrôle que ce que l’on possède. Pourquoi l’État devrait-il se limiter à une participation de 15% ? La filiale a bénéficié d’argent public des collectivités locales. Le groupe, lui, bénéficie d’un crédit de 5 milliards d’euros garanti par l’État, sans parler du CICE ou des montages financiers permettant d’échapper à l’impôt. Tout cet argent public, pour finalement licencier et délocaliser ! Et même pour licencier et délocaliser, les grands groupes trouvent à Bercy une oreille attentive : l’État promet 30 millions d’euros pour la reconversion des fonderies qui ferment. Les chômeurs sont pointés du doigt tandis que ceux qui créent le chômage sont récompensés. Cela doit cesser. Des voix s’élèvent pour réclamer des contreparties aux aides publiques. Mais nous devons aller plus loin encore : le pouvoir économique doit être libéré de l’emprise du secteur privé. Nous ne proposons pas de les aider à s’enrichir, mais d’acquérir ce qui les enrichit.
Sans mobilisation, la France verra ses fonderies fermer une à une. Les actionnaires de Renault n’ont plus besoin de fonderies en France ? En bien, répondons que nous n’avons plus besoin d’actionnaires ! L’outil de travail est défendu par les salariés et la population, il doit appartenir aux salariés et à la population. Que les grands actionnaires soient expropriés sans indemnisation, que la démocratie investisse le champ économique, que les salariés aient un pouvoir décisionnel dans les entreprises afin que la production réponde aux besoins du plus grand nombre, que la production soit libérée de l’impératif de rentabilité à court terme, notamment pour pouvoir tenir compte de l’impact écologique : voilà ce que défendent les communistes.
Pour soutenir la lutte des fondeurs, la cagnotte est ici : https://www.leetchi.com/c/soutien-aux-salaries-de-la-fdbex-sbfm?fbclid=IwAR1mS1-2M3ACcz6yg799ijtyxj-Hnjbnbr_27cOCyuXZd9Imf4m-b3DomWI#.YI-q_u4wVz1.facebook
Pour suivre leur combat, voici leur page Facebook : https://www.facebook.com/seb.fdb.96
Solidarité avec les fondeurs de la FDB !
Ni fermeture ni revente !
En finir avec des aides publiques sans contrepartie et sanctionner les grands actionnaires par l’expropriation !
Boris Campos, PCF 56