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30 août 2023 3 30 /08 /août /2023 06:36
Entrés en résistance pour les Ehpad, cinq maires bretons vont rencontrer la ministre des Solidarités (Ouest-France, 29 août 2023)

Alarmés par les difficultés financières et de recrutement des Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) publics, des maires bretons craignent pour leur avenir. Et se mobilisent depuis le printemps. Jeudi 31 août 2023, une délégation d’élus sera reçue par la nouvelle ministre des Solidarités. Elle sera composée des maires d’Hillion, Plouha, La Roche-Jaudy, Plouaret (Côtes-d’Armor) et Plourin-lès-Morlaix (Finistère).

« Sept de nos Ehpad publics sur dix sont dans le rouge. Avec des coûts de l’énergie multipliés par deux ou trois, on ne s’en sortira pas sans dotation de l’État. » Face aux difficultés financières et de recrutement que rencontrent ces établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, des maires bretons sont entrés en résistance depuis le printemps. Et demandent des aides financières en adéquation avec la réalité des besoins.

Voir aussi, cet article de Béatrice Jérôme dans le journal Le Monde du 21 août 2023:

De plus en plus d’Ehpad au bord de l’asphyxie, entre crise de confiance et hausse des coûts
Partout en France, des établissements accueillant des personnes âgées ne parviennent plus à boucler leur budget, et certains sont contraints de fermer, comme à Lanobre, dans le Cantal. Les maires déplorent le manque de soutien de l’Etat.

Des mirabelles et des courgettes du jardin : « On est preneur ! », s’exclame Pierre Di Crescenzo. En ce mois d’août, le directeur de l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de Beauzac (Haute-Loire) fait appel à la « solidarité des familles ». En retour, des kilos de fruits et de légumes lui sont offerts pour les quiches et les desserts de ses pensionnaires. Autant de dons qui allègent ses dépenses. Cuisiner avec des produits locaux lui vaut déjà 20 000 euros de surcoût en 2023, à cause de l’inflation. Soit 12 % de hausse pour son budget « repas ». « On servait aux résidents du filet de bœuf au moins une fois par mois, dit-il. Maintenant, à cause du prix, ce sera tous les deux mois. »

A l’image de son établissement, les 7 500 Ehpad de France subissent une crise économique qui menace la qualité d’accompagnement de leurs 600 000 résidents. Leurs recettes chutent. Le nombre de lits inoccupés atteint un niveau record : 20 000 places sont vacantes, soit 4 % du parc. Une désaffection qui découle de la perte de confiance des familles depuis les révélations sur les pratiques du groupe privé d’Ehpad Orpea – maltraitances, irrégularités financières, etc. –, en 2022, et la pandémie de Covid-19, responsable du décès de 29 300 résidents entre 2020 et 2021.

 

Leurs dépenses, elles, sont décuplées par l’envolée des coûts de l’énergie, des denrées alimentaires, des produits d’hygiène. Mais aussi par l’insuffisante compensation par l’Etat des fortes revalorisations salariales depuis deux ans – accords du Ségur de la santé de juillet 2020, prime « grand âge », hausse du smic et du point d’indice pour les fonctionnaires. Enfin, le recours à l’intérim, pour pallier les difficultés de recrutement, fait exploser les charges salariales.

« La pandémie de Covid a provoqué une vague d’absences professionnelles qui a précédé de peu les démissions », observe le sociologue Philippe Bataille, dans Faire avec l’âge (Ed. de la Maison des sciences de l’homme, 240 pages, 12 euros). « Les Ehpad vivent une agonie silencieuse parce que les vieux, ça meurt sans faire de bruit », se désole Jean-Paul Laval, à la tête d’une fondation qui gère deux Ehpad en Haute-Loire.

Eponger les déficits

Selon la Fédération hospitalière de France (FHF), le secteur public – 48 % des établissements en France – comptait, en décembre 2022, 85 % d’Ehpad en déficit. Deux fois plus qu’en 2019. Avec un découvert moyen de 146 000 euros. « Sans réformes structurelles rapides, nous craignons pour la pérennité des établissements de notre secteur », alerte Marc Bourquin, conseiller stratégie de la FHF.

« La survie à court terme de certains établissements est en jeu », s’alarme la Fédération nationale des associations de directeurs d’établissements et services pour personnes âgées. « La situation est pire qu’avant le scandale Orpea, renchérit Jean-François Vitoux, directeur général du groupe associatif Arpavie, filiale de la Caisse des dépôts et consignations. Les groupes privés lucratifs vivent moins bien. Les Ehpad au statut privé non commercial ou public – qui pratiquent des prix modérés – sont au bord d’une forme d’asphyxie progressive. »

Dans ce contexte, certains Ehpad ferment. A Lanobre (Cantal), l’établissement de 30 lits a mis la clé sous la porte en avril. Il n’avait plus ni directeur ni infirmière ni médecin coordonnateur. Des plaintes de familles (toilettes bâclées, manque de soins) étaient parvenues à l’agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes, cotutelle de l’Ehpad avec le département. L’ARS a préféré prendre un arrêté de fermeture. « L’histoire de l’Ehpad de campagne de Lanobre restera celle d’une solution qu’on n’a pas voulu trouver », déplore le maire, Pascal Lorenzo (sans étiquette), qui alerte depuis deux ans sur le déficit qui s’élevait à 300 000 euros.

Comme celle de Lanobre, 700 maisons de retraite – 8 % des lits en France – sont gérées par un centre communal, ou intercommunal, d’action sociale (CCAS ou CIAS). Les municipalités doivent voter leurs budgets à l’équilibre. Mais les ressources des Ehpad dépendent des ARS et des conseils départementaux. Ces derniers fixent aussi le prix de journée pour les résidents. Dans la pratique, les CCAS sont de plus en plus nombreux à devoir voter des subventions pour éponger les déficits.

A Charensat, commune rurale du Puy-de-Dôme, le conseil municipal a dû voter en 2023 une avance de trésorerie de 150 000 euros pour payer – par le biais du CCAS – les factures de l’Ehpad. La note d’électricité a été multipliée « par sept ou huit » en un an, calcule le maire, François Blanchon (sans étiquette). Le gouvernement a instauré un « bouclier tarifaire » pour atténuer la hausse du prix de l’énergie dans les Ehpad. « Il a fonctionné en 2022. En revanche, nous n’avons rien obtenu de l’Etat en 2023 », déplore l’édile, qui doit combler les hausses de salaire du personnel « mal compensées par l’ARS malgré les promesses du gouvernement de les rembourser à l’euro près ».

Mesures sporadiques

Certains élus ont choisi de se rebeller. Dans les Côtes-d’Armor, le Finistère et le Morbihan, plus d’une soixantaine de maires présidents d’un CCAS gestionnaire d’un Ehpad ne règlent plus les factures d’énergie depuis juin. « On veut que les dotations de l’ARS et du département compensent la totalité des hausses. Sinon on ne votera pas le budget de l’établissement à la fin de l’année, prévient Jean-Louis Even (divers gauche), maire de La Roche-Jaudy (Côtes-d’Armor). L’Etat sera obligé de mettre les Ehpad sous tutelle. »

En Bretagne, 36 % des maisons de retraite dépendent d’un CCAS. L’ARS a promis de débloquer en urgence 4,8 millions d’euros. Les versements devaient commencer le 20 août pour 80 Ehpad en difficulté, dont certains sont gérés par des hôpitaux. Un « dépannage bienvenu », saluent les maires, mais des mesures sporadiques ne suffiront pas à sauver durablement les Ehpad, ajoutent-ils. Ils ont demandé à être reçus par Aurore Bergé, la nouvelle ministre des solidarités et des familles.

Les Ehpad de campagne ne sont pas les seuls « dans le rouge ». A Brest (Finistère), deux Ehpad de 108 lits au total, gérés par le CCAS, vont devoir cesser leur activité. Leur fermeture est programmée d’ici trois ans. « Nos financeurs, le département et l’agence régionale de santé ont refusé nos demandes de subventions. Et juridiquement, les règles européennes sur la concurrence interdisent à la ville de Brest de compenser le déficit des Ehpad » au-delà d’un certain seuil, expliquait en juin le maire socialiste François Cuillandre dans le quotidien Le Télégramme.

A La Rochelle, le déficit des quatre Ehpad – et de la résidence autonomie – gérés par le CCAS s’est élevé à plus de 880 537 euros en 2021. Un trou creusé, en grande partie, par le recours à l’intérim – pour pallier les difficultés de recrutement – qui a renchéri les charges salariales du CCAS de 500 000 euros entre 2021 et 2022.

Les Ehpad associatifs (24 % du secteur) sont aussi lourdement touchés. « La crise frappe notre secteur au moment où les exigences de qualité et de sécurité de la société n’ont jamais été aussi fortes envers les Ehpad », remarque Jean-François Vitoux.

« Vous nous maltraitez ! »

Si tous les directeurs d’Ehpad cherchent les parades pour que la crise financière n’affecte pas la vie quotidienne des résidents, ils restent, malgré le recours à l’intérim, impuissants à combler le manque d’aides-soignants et le turnover des équipes nuit à la qualité de leur accompagnement. Faute de personnel suffisant, l’Ehpad de Mimizan (Landes) a fermé huit lits cette année. Les effectifs ont été redéployés pour « concentrer tous nos efforts sur l’accompagnement des repas », explique Thierry Caule, vice-président du CCAS gestionnaire de l’Ehpad communal. « Malgré tout, faute de soignants, il arrive qu’on ne lève pas certains pensionnaires pendant vingt-quatre à quarante-huit heures, ou le week-end, confie-t-il. On fait des toilettes au lit donc pas complètes. »

En Haute-Loire, Jean-Paul Laval, se demande s’il ne va pas devoir fermer le centre d’activités naturelles tirées d’occupations utiles (Cantou), l’unité protégée qui accueille les personnes ayant des troubles psychiques, dans les deux Ehpad qu’il gère. Le Cantou nécessite davantage de personnels par résident et il en manque. « Si je le ferme, s’inquiète-t-il, les personnes avec des troubles cognitifs devront aller en hôpital psychiatrique. »

Guy Pennec, maire socialiste de Plourin-lès-Morlaix (Finistère) avait supprimé le financement de personnels au chevet des résidents et un poste d’animateur en 2020 dans l’Ehpad communal, afin de réduire le déficit. Résultat : « On n’arrivait plus à doucher les gens une fois par semaine et les résidents s’ennuyaient dans leur fauteuil. » L’édile a préféré rétablir les animations et embaucher des agents… « Vous n’avez pas honte, monsieur le maire ? Une douche tous les quinze jours… Mais vous nous maltraitez ! », l’avait apostrophé Rolande P., 101 ans, une pensionnaire de l’établissement.

Lors du remaniement du gouvernement, le 20 juillet, Jean-Christophe Combe, ministre sortant des solidarités, avait confié son impuissance : « Je n’ai pas réussi à convaincre de la nécessité d’aller beaucoup plus vite et beaucoup plus fort dans l’adaptation de la société au vieillissement. » La proposition de loi « Bien vieillir » – dont l’examen prévu en juillet a été reporté – est « une priorité » de la nouvelle ministre Aurore Bergé. « Je souhaite que ce texte soit adopté par l’Assemblée nationale avant la fin de l’année », s’est-elle engagée dans Ouest-France, le 26 juillet. La proposition de loi du groupe Renaissance n’apporte toutefois pas de mesures structurelles pour prévenir une dégradation du fonctionnement des Ehpad. La crise qui les frappe met au défi Emmanuel Macron de ne plus tergiverser sur une réforme de leurs financements.

 
Béatrice Jérôme
 
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30 août 2023 3 30 /08 /août /2023 06:05
Carhaix - Le PC prépare un banquet des jours heureux le 9 septembre (Le Télégramme, 26 août 2023)
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30 août 2023 3 30 /08 /août /2023 05:58
Programme de l'espace Bretagne de la fête de l'Humanité 2023 - au carrefour de l'avenue Elsa Triolet et de l'avenue Gisèle Halimi
Programme de l'espace Bretagne de la fête de l'Humanité 2023 - au carrefour de l'avenue Elsa Triolet et de l'avenue Gisèle Halimi
Programme de l'espace Bretagne de la fête de l'Humanité 2023 - au carrefour de l'avenue Elsa Triolet et de l'avenue Gisèle Halimi
Programme de l'espace Bretagne de la fête de l'Humanité 2023 - au carrefour de l'avenue Elsa Triolet et de l'avenue Gisèle Halimi
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20 août 2023 7 20 /08 /août /2023 07:35
Photos de la fête du Travailleur Bigouden de Loctudy du samedi 19 août
Photos de la fête du Travailleur Bigouden de Loctudy du samedi 19 août
Photos de la fête du Travailleur Bigouden de Loctudy du samedi 19 août
Photos de la fête du Travailleur Bigouden de Loctudy du samedi 19 août
Photos de la fête du Travailleur Bigouden de Loctudy du samedi 19 août
Photos de la fête du Travailleur Bigouden de Loctudy du samedi 19 août
Photos de la fête du Travailleur Bigouden de Loctudy du samedi 19 août
Photos de la fête du Travailleur Bigouden de Loctudy du samedi 19 août
Photos de la fête du Travailleur Bigouden de Loctudy du samedi 19 août
Photos de la fête du Travailleur Bigouden de Loctudy du samedi 19 août
Photos de la fête du Travailleur Bigouden de Loctudy du samedi 19 août
Photos de la fête du Travailleur Bigouden de Loctudy du samedi 19 août
Photos de la fête du Travailleur Bigouden de Loctudy du samedi 19 août
Photos de la fête du Travailleur Bigouden de Loctudy du samedi 19 août
Photos de la fête du Travailleur Bigouden de Loctudy du samedi 19 août
Photos de la fête du Travailleur Bigouden de Loctudy du samedi 19 août
Photos de la fête du Travailleur Bigouden de Loctudy du samedi 19 août
Photos de la fête du Travailleur Bigouden de Loctudy du samedi 19 août
Photos de la fête du Travailleur Bigouden de Loctudy du samedi 19 août
Photos de la fête du Travailleur Bigouden de Loctudy du samedi 19 août
Photos de la fête du Travailleur Bigouden de Loctudy du samedi 19 août
Photos de la fête du Travailleur Bigouden de Loctudy du samedi 19 août
Photos de la fête du Travailleur Bigouden de Loctudy du samedi 19 août
Photos de la fête du Travailleur Bigouden de Loctudy du samedi 19 août

Un bon moment sous le soleil à la fête du travailleur bigouden de Loctudy ce samedi 19 août. Bravo à la section PCF du pays bigouden et à tous les bénévoles nombreux de la fête.

Au moins 400 personnes à la fête du travailleur Bigouden de Loctudy, un mois après la fête du travailleur de la mer de Lesconil le 22 juillet.
 
Des stands de l'AFPS, du Mouvement de la Paix, du PCF et des Jeunesses communistes, une exposition sur l'extrême-droite étaient installés, et on pouvait y déguster moules-frites, saucisses-merguez, kouign, far bigouden.
 
De bons concerts des Barabord, chants de marins, et des Shoe's Daims. Intervention politique d'Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF, après l'annonce des résultats de la tombola par Maryse Rousseau, secrétaire de section du PCF pays bigouden, et deux enfants volontaires présents à la tribune.
 
Retour en photos
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17 août 2023 4 17 /08 /août /2023 08:21
Le programme des débats de l'espace Bretagne à la fête de l'Humanité des 15, 16, 17 septembre au Plessy Pâté - base 217
Le programme des débats de l'espace Bretagne à la fête de l'Humanité des 15, 16, 17 septembre au Plessy Pâté - base 217
Les débats de l'espace Bretagne auront lieu sous chapiteau, au stand de l'espace Bretagne, au carrefour de l'avenue Elsa Triolet et de l'avenue Gisèle Halimi, face au stand du Finistère (espace Fest Noz sur le plan)

Les débats de l'espace Bretagne auront lieu sous chapiteau, au stand de l'espace Bretagne, au carrefour de l'avenue Elsa Triolet et de l'avenue Gisèle Halimi, face au stand du Finistère (espace Fest Noz sur le plan)

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16 août 2023 3 16 /08 /août /2023 06:25
La section PCF de Carhaix-Huelgoat organise un banquet des Jours Heureux aux Halles de Carhaix le samedi 9 septembre: couscous et concert d'Eric Marchand

ROUGE POHER

 

RUZ POHER

Journal de la section du Parti Communiste de Carhaix-Huelgoat

 

Samedi 9 septembre à Carhaix

Banquet des Jours Heureux

 

 

Dans le prolongement des élections Présidentielles et Législatives, après le fort mouvement social de cette année 2023 et pour une rentrée combative, la section du PCF de Carhaix-Huelgoat organise

un banquet fraternel

le 9 septembre 2023 à midi

aux Halles de Carhaix – Place des Droits de l’Homme.

12 heures : Apéritif suivi d’un repas (Couscous-Fromage-Dessert)

Erik Marchand et son groupe assureront la partie musicale.

Une participation de 15 euros pour les adultes et 8 euros pour les enfants vous sera demandée.

Cette initiative vous intéresse, n’hésitez pas à en parler autour de vous et à inviter les personnes de votre entourage à y participer.

En espérant que vous serez des nôtres, bien cordialement

La section de Carhaix du PCF Carhaix-Huelgoat

 

Pour des questions d’intendance, merci de confirmer votre participation au plus tard le 2 septembre 2023 :

Par courriel: pcfcarhaixhuelgoat@gmail.com

Erik Marchand (photo wikipédia)

Erik Marchand (photo wikipédia)

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15 août 2023 2 15 /08 /août /2023 06:16
Irène Frachon à la fête de l'Humanité 2016 sur l'espace Bretagne de débats pour un débat sur la politique du médicament face à la révolution numérique avec Christiane Caro, animatrice de l'atelier citoyen santé Bretagne, Fabien Cohen (commission nationale santé-protection sociale), Isabelle Lorand, Yann Le Pollotec

Irène Frachon à la fête de l'Humanité 2016 sur l'espace Bretagne de débats pour un débat sur la politique du médicament face à la révolution numérique avec Christiane Caro, animatrice de l'atelier citoyen santé Bretagne, Fabien Cohen (commission nationale santé-protection sociale), Isabelle Lorand, Yann Le Pollotec

Irène Frachon au débat de la fête de l'Huma Paris le 11 septembre 2016 sur l'espace PCF Bretagne sur le médicament avec Christiane Caro, Fabien Cohen, Yann Le Pollotec, Isabelle Lorand

Irène Frachon au débat de la fête de l'Huma Paris le 11 septembre 2016 sur l'espace PCF Bretagne sur le médicament avec Christiane Caro, Fabien Cohen, Yann Le Pollotec, Isabelle Lorand

Fête de l’Humanité : Irène Frachon, le goût du combat et du collectif

La pneumologue Irène Frachon a combattu les laboratoires Servier pendant près de 15 ans. Elle sera à la Fête de l’Humanité pour un débat à l’Agora sur les politiques du médicament. 

Publié le
Mardi 1 août 2023

Elle a participé plus d’une fois à la Fête, la dernière en 2016, à l’invitation de l’Espace Bretagne. Quand nous lui avons proposé de revenir cette année pour un débat à l’Agora sur les politiques du médicament, la réponse n’a pas tardé. « C’est oui ! »

Pourtant, la pneumologue de Brest et lanceuse d’alerte dans l’affaire du Mediator aurait pu se lasser de ces innombrables allers-retours entre sa chère Bretagne et la région parisienne, elle qui les a multipliés, en particulier pendant les deux très longs procès, en première instance (2019-2020) et en appel (2023), avec ce scandale sanitaire. 

Franc-parler et authenticité de cette médecin pas comme les autres

Mais le goût du combat et des œuvres collectives – marque de fabrique de la Fête de l’Humanité – aura été le plus fort. Chacun pourra donc profiter du franc-parler et de l’authenticité de cette médecin pas comme les autres, qui a raconté en BD, avec son compère Éric Giacometti et l’illustrateur François Duprat, sa longue lutte contre les laboratoires Servier ( Mediator, un crime chimiquement pur, Delcourt, 2023).

À l’Agora, elle témoignera de ces quinze années d’un « combat insensé », comme elle le qualifiait elle-même dans l’Humanité magazine en février. Et tentera aussi d’en tirer des leçons, sur le poids des grands labos ou le rôle des pouvoirs publics pour réguler ce secteur.

Elle aurait volontiers confronté son point de vue au syndicat des industriels du médicament, le LEEM, que l’Humanité avait invité pour ce débat, mais celui-ci a décliné l’invitation… Irène Frachon, elle, n’esquivera pas. Et se battra « jusqu’au bout pour les victimes du Mediator ». Le verdict du procès en appel est attendu pour le 20 décembre.

 

Voir aussi:

Irène Frachon - 17 octobre 2019: J'ai échappé de peu à la tromperie de Servier (Alexandre Fache, L'Humanité, 17 octobre 2019)

Irène Frachon: Servier était plus puissant que l’Agence du médicament (Rozenn Le Saint, Médiapart, 22 septembre 2019)

Fête de l'Humanité 2016: Le débat de l'atelier citoyen PCF-Front de gauche Santé sur le médicament avec Irène Frachon, Yann Le Pollotec, Sophie Pène, Isabelle Laurent, disponible en vidéo sur You Tube: à regarder

1ère partie du débat sur le numérique et la santé à la fête de l'Huma 2016 (Espace Bretagne)

  https://www.youtube.com/watch?v=5SnVyX24JUs

2e partie du débat sur le numérique et la santé à la fête de l'Huma 2016 (Espace Bretagne)

https://www.youtube.com/watch?v=MavPuC5p5lQ

3e partie du débat sur le numérique et la santé à la fête de l'Huma 2016 (Espace Bretagne)

https://www.youtube.com/watch?v=HG5hiklt8AE

4e partie du débat sur le numérique et la santé à la fête de l'Huma 2016 (Espace Bretagne)

https://www.youtube.com/watch?v=m0hBHUJtVHU

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13 août 2023 7 13 /08 /août /2023 07:51
La Bretagne  et la gestion des eaux de surface - Gérard Le Puill, L'Humanité, 26 juillet 2023
La Bretagne  et la gestion des eaux de surface

Les ruisseaux et les rivières sont nombreux en Bretagne. Mais les réserves souterraines  sont limitées dans un sous-sol essentiellement granitique  et schisteux. Stocker plus d’eau en surface sera donc indispensable dans les prochaines décennies  marquées par le réchauffement climatique et le recul de la pluviométrie en été.  

Mercredi 26 juillet 2023 - L'Humanité
 

Dans le dossier consacré à la Bretagne, la Cour des comptes  indique en introduction que « la qualité de l’eau  est devenue un enjeu prégnant  en raison des pollutions chroniques  d’origine agricole, dont les effets les plus visibles sont les "marées vertes" . 

La récurrence des épisodes de sécheresse, plus fréquents dans un contexte de réchauffement climatique, conduit les acteurs bretons  à une prise de conscience de la rareté des ressources », lit-on en introduction du dossier.

Évoquant les ressources disponibles, le texte fait état d’un « réseau hydrographique  dense de 30.000 km  de cours d’eau  et peu de masses d’eau souterraine  (27). Les ressources prélevées sont essentiellement de surface(…) Les débits des cours  d’eau dépendant essentiellement  de la pluviométrie hivernale. Leur alimentation est assurée  en premier lieu par les précipitations  dites efficaces, qui représentent 39% du volume total des précipitations. Les 61% restants étant soumis  au phénomène d’évapotranspiration ».

Une ressource à 75% superficielle

Un autre paragraphe  de ce document nous informe  que « la Bretagne a la particularité  d’avoir une ressource en eau  à 75%  superficielle  du fait de son sous-sol, essentiellement granitique et schisteux. Elle est plus abondante à l’ouest, alors que la population est plus dense à l’est  et sur le littoral. La qualité de l‘eau  reste globalement peu satisfaisante, du fait essentiellement des pollutions aux nitrates et aux pesticides liés à l’agriculture intensive. Le développement économique agricole et agro-industriel  et la pression démographique, conjugués aux effets, du changement climatique, vont créer un effet  de ciseau entre les besoins  en eau et la disponibilité  d’une ressource de qualité et placer le bassin breton en situation de vulnérabilité ».

Le constat n‘est pas faux, mais les trois paragraphes cités ici ne permettent de comprendre pourquoi la situation a ainsi évolué défavorablement. Du coup, les 40 pages consacrées à la Bretagne ne donnent pas les meilleures pistes pour sortir de l’impasse. Il est acquis que, du fait de sa constitution, le sous-sol de la Bretagne  ne permet pas de stocker beaucoup d’eau. Pire encore l’infiltration des eaux de pluie a été considérablement  réduite depuis le milieu de XXème siècle sur les terres souvent pentues  de cette région. Cette situation résulte de l’arasement massif et abusif des talus afin d’agrandir les parcelles  et  de faciliter les labours dans les années précédant la mise en place du marché commun agricole en Europe. Il en résulte, une moindre recharge des nappes phréatiques en raison du ruissellement accru des eaux de pluies vers les ruisseaux et les rivières, entraînant du même coup de la terre fertile, mais aussi  des matières azotés issues du lisier et des engrais dans les cours d’eau, d’où  cette persistance   des algues vertes sur certaines zones des côtes bretonnes.

Construire des barrages dans des vallées à l’abandon

En Bretagne, beaucoup de ruisseaux et de rivières  coulent dans des vallées étroites et profondes qui ne sont plus guère habitées. De piètre qualité, beaucoup des prairies en fond de vallée ne sont plus pâturées. Jusqu’au  milieu du XXème siècle, les moulins à eau étaient alimenté par des biefs. Ils détournaient une partie du débit des ruisseaux jusqu’à la roue du moulin qui la restituait dès qu’il entrait en action. Dans certaines de ce vallées,  en se faisant conseiller par des hydrologues, il est possible de construire des barrages   pour stocker de l’eau en hiver afin dans disposer à la belle saison. Il y a plusieurs barrages  sur le cours du Blavet, lequel prend sa source en centre Bretagne dans les Côtes d’Armor pour aller se jeter dans l’Océan Atlantique du côté de Lorient  dans le Morbihan. Le plus connu de ces barrages est  Guerlédan.  On peut aussi construire des barrages sur les affluents  de l’Elorn et de l’Aulne  qui  se jettent à la mer dans la rade de Brest .Il en va de même pour le Léguer  qui prend sa source dans la même zone rurale que le Blavet pour filer dans la direction opposée jusqu’à la baie de Lannion.

Beaucoup de maisons mais très peu de citernes

En Bretagne comme ailleurs, il faudra dans les prochaines décennies stocker plus d’eau  et économiser en même temps l’eau potable qui coule au robinet. La région compte environ  3,3 millions d’habitants  et disposait de  près de 2 millions de logements en 2018.  71% de ces logements  étaient des maisons individuelles. Il suffit toutefois de se promener partout en Bretagne pour constater  que l’on collecte très rarement l’eau de pluie   qui tombe sur le toit de ces maisons, alors que cette eau peut avoir différents usages  comme irriguer le potager, arroser la pelouse, laver la voiture, voire alimenter les toilettes.  De même, l’eau qui tombe sur les toits  des grands bâtiments de certaines exploitations d’élevage en Bretagne peut être stockée pour différents usages. Un peu partout en France, le stockage de l’eau de pluie  continue  d’être sous-estimé, voire occulté. C’est  un sujet que le gouvernement,  les conseils régionaux  et les conseils municipaux  devraient mieux prendre en compte qu’il ne le font jusqu‘à présent .   

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11 août 2023 5 11 /08 /août /2023 11:44
Rassemblement du 6 août au Menez Hom pour défendre le désarmement nucléaire et la Paix
Rassemblement du 6 août au Menez Hom pour défendre le désarmement nucléaire et la Paix
Rassemblement du 6 août au Menez Hom pour défendre le désarmement nucléaire et la Paix

Voici des photos transmises par Noëlle Péoc'h du Mouvement de la Paix du rassemblement du 6 août  2023 au Menez Hom dans le Finistère.
Pique nique à la chapelle Ste Marie du Menez Hom puis montée vers le sommet derrière la banderole: « Non à l’arme nucléaire »
Une centaine de personnes se sont rassemblées au sommet : prises de parole du Mouvement de la paix par Noëlle Péoc’h et de  Roland de Penanros pour le CIAN 29, puis danses bretonnes au son du biniou et de la bombarde.
Beaucoup de touristes intéressés et favorables à notre démarche en faveur de l’élimination de l’arme nucléaire et pour la PAIX.

https://www.letelegramme.fr/finistere/chateaulin-29150/un-rassemblement-contre-les-armes-nucleaires-au-menez-hom-ce-dimanche-6-aout-6404549.php

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31 juillet 2023 1 31 /07 /juillet /2023 05:57

 

 

 

 

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