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Une salle pleine à Quimper pour le débat sur la guerre contre le peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie avec le journaliste de L'Humanité Pierre Barbancey et Larbi Benchiha réalisateur du documentaire Travelling Israel-Palestine et militant de la paix, à la tribune avec Yves Jardin, animateur de l'AFPS. Pierre Barbancey a livré une conférence passionnante nourrie par plus de 40 ans de connaissance et de fréquentation du terrain palestinien et israélien.
Intervention pour soutenir les Agriculteurs et maraîchers touchés par la tempête Ciaran au Conseil départemental du Finistère, 14 décembre:
Nelly CLOAREC. Publié le
Le Département du Finistère compte investir plus de 580 millions d’euros dans la politique sociale en 2024. Entre « prévention » et « efficacité », les divergences de vue se sont exprimées au sein de l’assemblée ce jeudi 14 décembre 2023.
Le Département du Finistère compte mettre 203 millions sur la table en 2024 pour les politiques ayant trait au handicap et 128 millions d’euros pour la prise en charge des personnes âgées. (Photo d’illustration). | ARCHIVES OUEST FRANCE
En 2024, le Département ambitionne d’investir quelque 585 millions d’euros dans le champ social, soit un peu « plus de 16 millions de plus qu’en 2023 », précise Jocelyne Poitevin, première vice-présidente en charge de l’action sociale. « La part du lion dans le budget départemental », selon le président de Calan.
Dans les rangs de la gauche, de nombreuses voix se sont élevées. Armelle Huruguen d’abord (Finistère et Solidaires), listant des structures qui ont connu des baisses de subventions (Point écoute jeunes, maison des adolescents…) : « On constate des déconventionnements avec des partenaires historiques, des suppressions de dispositifs qui ont fait leurs preuves mais que vous considérez comme non efficaces. »
+ Lire aussi : « Un vrai gâchis » : À Quimper, un atelier d’insertion pour personnes handicapées va disparaître
L’élue de Quimper poursuit : « Vous parlez en euros, nous parlons en dégâts humains. Vous faites un choix cynique en vous attaquant à tous ces mécanismes qui font de la prévention. Pour nous, prévenir, c’est agir. »
Kevin Faure rebondit : « La question du coût pour en déduire une notion d’efficacité n’est, selon moi, pas une bonne approche quand on parle d’un service public. »
Le communiste Ismaël Dupont, lui, angle son intervention sur le sort des jeunes exilés, expliquant que « certaines situations nous semblent indignes. Pour nous, et pour nombre d’associations, il est du devoir du Département d’assurer à ces enfants la jouissance pleine et entière de leurs droits ».
Maël de Calan dit « assumer » l’évaluation de l’efficacité des dispositifs, « y compris ceux que l’on met en œuvre », assure-t-il. « Cette notion de performance, selon nous, c’est l’alliée des plus fragiles. Pour exemple, on a mis dix postes de conseillers qui rencontrent les allocataires du revenu de solidarité active (RSA) dans le courant du mois qui suit leur inscription. »
Deuxième point évoqué en réponse : le Département finance lorsque le dispositif entre dans son champ de compétence : « Exemple des missions locales : nous continuerons à financer la part de nos missions au profit des populations vulnérables. Mais la contrainte budgétaire doit nous faire regarder d’un œil neuf tous les dispositifs. »
Pierre Barbancey, grand reporter à l’Humanité. Spécialiste du Moyen-Orient, lauréat en 2002 du prix Bayeux des correspondants de guerre pour un reportage à Jénine, Pierre Barbancey est actuellement en Cisjordanie pour l’Humanité.
Larbi Benchiha, cinéaste, sera aussi présent avec son film « Travelling Israël/Palestine »qui propose des interviews de Palestiniens et Israéliens recueillis en 2012 lors d’un voyage avec le Mouvement de la Paix.
Le 20 décembre en soirée, à Quimper, venez rencontrer Pierre Barbancey, grand reporter à l’Humanité.
à 18h30 à l'Espace associatif de Quimper
1 allée Mgr Jean-René Calloc'h
Spécialiste du Moyen-Orient, lauréat en 2002 du prix Bayeux des reporters de guerre pour un reportage en Cisjordanie et notamment à Jénine lors de la seconde Intifada, Pierre Barbancey est actuellement en Cisjordanie pour l’Humanité.
Actuellement en reportage pour l'Humanité en Cisjordanie occupée, il témoignera pour nous à son retour.
Prix Bayeux des correspondants de guerre
Outre l'Humanité, il collabore avec de grands médias écrits ou télévisés (France, Suisse, Belgique, Canada...)
Auteur ou co-auteur de nombreux ouvrages, conférencier (ENS d'Ulm...)
A couvert de nombreux conflits et des mouvements populaires (Moyen-Orient, Afrique, Asie, Amérique du Sud )
Spécialiste du Moyen-Orient (Afghanistan, Irak, Liban, Syrie...) et particulièrement de la Palestine, où il s'est rendu à de nombreuses reprises.
Larbi Benchiha, cinéaste
Réalisateur documentariste
Né en Algérie, où enfant il a connu les camps de regroupement de l'armée française, il vit aujourd'hui à Rennes.
Venu en France dans les années 1970, il a été ouvrier-étudiant à Besançon, puis a poursuivi ses études à l'Université de Rennes tout en étant travailleur social.
Il a été chef opérateur sur le dernier tournage de René Vautier.
Il travaille ensuite comme réalisateur pour Arte et France Télévisions, puis en indépendant.
Il a tourné des films sur la Bretagne, sur les essais nucléaires français dans le Sahara et en Polynésie (son film Bons baisers de Mururoa a été primé à Berlin en 2017), sur l'Algérie, sur René Vautier, sur l'exclusion sociale (La vie sans toit)...
Et Travelling Israël/Palestine, film de 28 mn tourné en Palestine en 2002 au cours de la 2ème Intifada, il y accompagnait une délégation du Mouvement de la Paix.
Une soirée qui promet d'être passionnante !
Patrick Quelaudren est décédé ce lundi 4 décembre, à l’âge de 71 ans. « Quélo » était une figure du militantisme et de l’engagement associatif à Pont-l’Abbé.
Patrick Quelaudren restera le président emblématique de l’Amicale laïque de Pont-l’Abbé. (Photo d’archives Le Télégramme)
Il s’apprêtait à animer une nouvelle réunion dans les locaux de l’Amicale laïque à Pont-l’Abbé. Mais, ce lundi 4 décembre au matin, Patrick Quelaudren, 71 ans, est tombé brutalement. Victime d’un malaise cardiaque, « Quélo » ne s’est pas relevé. On le savait malade, n’empêche, sa disparition reste un choc. Comme un symbole, il s’est impliqué jusqu’au bout. « Il n’en faisait jamais assez pour les écoles publiques, il ne comptait pas son temps. Patrick était une personne très attachante », commente Guy Barré qui partageait la présidence de l’Amicale laïque avec lui.
Patrick Quelaudren est né à Penhors (Pouldreuzic). Ce père de trois enfants a effectué sa carrière dans l’enseignement. Il a officié dans de nombreuses écoles du département. À Pont-l’Abbé, il était instituteur spécialisé à l’école Jules-Ferry avant de rejoindre le collège Laennec où il enseignait en Segpa (section d‘enseignement général et professionnel adapté). À l’Amicale laïque, Patrick Quelaudren a développé de nombreuses activités et même crée la colo en 1995 aux côtés de Dominique Le Stum. Près de 1 000 jeunes ont pu ainsi profiter des plaisirs de la montagne depuis son lancement.
Référent des délégués départementaux de l’Éducation nationale (DDEN), militant Fédération syndicale unitaire (FSU), adhérent au Parti communiste Français (PCF), trésorier de la JPA 29 (Jeunesse au plein air), membre du conseil d’administration de la Ligue de l’enseignement… Et on doit en oublier. Patrick Quelaudren était un homme de convictions extrêmement impliqué. Cette année encore, il s’était battu, avec succès, auprès des parents d’élèves pour maintenir l’école de Lambour en vie. Il était en tête de cortège lors de la Fête des écoles, toujours enthousiaste, toujours souriant. « L’Amicale laïque est orpheline », émet Liliane Filoche, cheville ouvrière de l’association qui compte près de 500 adhérents.
Son engagement s’est traduit en tant que conseiller municipal de 1995 à 2000, aux côtés d‘Annick Le Loch, maire de Pont-l’Abbé. « Il était toujours dans la réflexion, toujours vigilant sur la laïcité, l’école, ses valeurs de militant hors pair », témoigne Annick Le Loch. Elle décrit « un homme de tous les combats, un homme de gauche » très attaché à tout ce qui concernait l’humain et plus particulièrement la jeunesse. « C‘est grâce à lui que l’on a fait des actions en faveur de la laïcité pendant le mandat. Il avait à cœur de ne rien lâcher », explique l’ancienne élue très touchée par sa disparition. Patrick Quelaudren a effectué un second mandat de 2008 à 2014 en tant qu’adjoint aux associations, à la jeunesse et aux sports auprès de Daniel Couic. Véronique Blanchet, alors adjointe à la petite enfance et les affaires scolaires, reste marquée. « J’ai énormément appris à ses côtés, Patrick m’a guidée. Il possédait une grande humanité. Il était à l’écoute, jamais dans le jugement, confie celle qui a milité avec lui au Front de gauche, il avait toujours un discours apaisant, avec pour seul objectif le bien de l’autre ».
Véronique Blanchet se souvient aussi d’un homme qui avait de l’humour. Il faisait les choses sérieusement sans jamais se prendre au sérieux. « Il avait énormément d’idées et beaucoup d’humilité », ajoute-t-elle. « Il va manquer dans le paysage, dans le fonctionnement de la ville, livre, quant à lui, le maire Stéphane Le Doaré, et même si nous n’étions pas toujours d’accord, j’avais toujours plaisir à échanger avec lui, c’était toujours respectueux et constructif. Il aura consacré beaucoup de temps aux gens. Cela ne sera plus pareil sans lui », lâche-t-il, ému. Une cérémonie sera organisée en son hommage mardi 12 décembre, à 14 h 30, au Patronage laïque à Pont-l’Abbé.
Fête de l’humanité Bretagne 26 novembre 2023.
Intervention de Gladys Grelaud, porte-parole du PCF Bretagne, membre de l'exécutif national du PCF, conseillère régionale sur la grande scène pendant le meeting et avant le discours de Ian Brossat.
Bonjour à tout.e.s,
Nous sommes ravis de nous retrouver à Lanester pour cette 32ème fête de l’humanité Bretagne. D’abord, remercions Catherine et Joël et l’ensemble des organisateurs morbihannais et bretons pour les débats et les concerts.
Au nom de tous les communistes bretons, nous exprimons notre pleine et entière solidarité avec les Palestiniens de Gaza et Cisjordanie, victimes des bombardements et des attaques israéliennes dans le cadre d’une vengeance aveugle et d’une volonté d’amplifier la colonisation. Bien sûr, nous disons aussi toute notre solidarité avec les otages kidnappés par le Hamas et qui doivent être libérées et avec les familles israéliennes en deuil après les attaques du 7 octobre. Il y a urgence à construire une solution politique pour la paix au Proche-Orient pour le droit à l’existence et à l’autodétermination du peuple palestinien et à la fin de la colonisation
Je souhaitais revenir sur ce qui nous a secoué début novembre à la pointe bretonne : la tempête Ciaran. L’actualité passe et zappe des drames encore à vif dans le Finistère et les Côtes d’Armor principalement touchés : des bretons sans toit, des milliers d’arbres couchés, des maraîchers, des pépiniéristes et les ouvriers qui y travaillent qui ont perdu leurs outils de travail.
Et des annonces en grandes pompes à Plougastel quelques jours plus tard du Président Macron et puis, 1 mois plus tard. Rien. Pas de classement en catastrophe naturelle. Alors qu’à la suite de celle de 1987, cela avait été le cas. Encore faut-il qu’au-delà des annonces, il y ait une véritable volonté politique d’intervenir. Je pense concrètement aux petits maraîchers récemment installés de la presqu’île de Crozon, leurs serres plastiques non couvertes par les assurances. Les forces de gauche bretonne portent ces voix, à tous les niveaux pour alerter, remonter interpeller le gouvernement. Se faire entendre. Défendre l’intérêt de tous, qui s’avèrent être le plus grand nombre et balayé d’en haut.
Je souhaite revenir sur les luttes que nous menons aux quatre coins de la Bretagne pour des services publics hospitaliers en tout point du territoire, pour un droit à la sécurité et des conditions de travail dignes dans nos entreprises. et cela n’est pas une mince affaire. Les communistes et plus largement la gauche portent ces combats au quotidien dans ses mandats et sur le pavé et c’est grâce à ces combats, ces rapports de force à créer que nous élargirons, convaincrons.
Et souligner ici cette lutte que l’État criminalise, insupportable, que nous vivons en France et malheureusement aussi en Bretagne à l’image des 15 syndicalistes et militants dont Fabris Cadou de la FSU à Morlaix lors des manifestations contre la réforme des retraites. Mais aussi Manuel Caramante de la CGT à Vannes et les aide- soignantes de Riantec. Nous les soutenons.
Pendant de nombreux mois, sur le front des retraites mais aussi face à la menace des fermetures des hôpitaux et maternités des villes moyennes. Tous les collectifs locaux de Bretagne se sont retrouvés à Guingamp en juin où nous avons convergé, plus de 3000 manifestants, sujet encore brûlant d’actualité aujourd’hui comme a pu le souligner ce matin avec Gael Roblin des Côtes d’Armor dans le débat sur les médecins cubains et la coopération possible.
Comment ne pas évoquer la mobilisation régionale des « Ephad public en résistance » porté par Xavier Compain, maire de Plouha, monté à la capitale pour le congrès des maires cette semaine, avec une quarantaine de maires pour porter le sujet, le marteler. Et le projet d’Ephad 100% public porté ici par Philippe Jumeau avec la municipalité de gauche. Quand la prise en charge de nos aînées est fragilisée, c’est l’équilibre de nos territoires et le sens de notre société qui sont menacés.
En Bretagne les élus, les militants de gauche, les syndicalistes portent de valeurs d’égalité ; d’accès à des services publics pour tous et de qualité. Ils se battent quotidiennement, et c’est cette force qu’il faut faire monter, populariser. Pour toutes. Sur le terrain.
Comment ne pas évoquer aussi, le travail mené sur le droit à vivre en sécurité comme un droit fondamental que les camardes de la section de fougères défendent, comme la semaine dernière suite à la succession de violences, de trafics de drogue et d’incendies criminels sur Fougères et qui inquiète toute la population : Vivre en sécurité est une condition indispensable à l’exercice des libertés individuelles et collectives. Sur le terrain, avec les habitants. C’est notre place.
Comment intervenir sans parler des travailleurs eux-mêmes, qui revendiquent, qui subissent l’inflation de plein fouet, mobilisations nombreuses, qui en dit long sur la dégradation des conditions de travail, des conditions de vie des travailleurs, même ici en Bretagne, où nous sommes avec un taux de chômage, l’un des moins élevés mais aussi avec les salaires les moins élevés, et où nous sommes aussi touchés par cette inflation sur notre caddie, notre chauffage, notre logement, nos déplacements. Et c’est bien de cela dont nous parle nos voisins, nos collègues, nos aînés … nos camarades, chaque jour. Nous en faisons la priorité.
Je pense à la grève des ouvriers des Remorques Rolland à Treflevenez. Ce groupe qui expose ses remorques dans les jardins de l’Élysée, leader français des véhicules remorqués agricoles, présents dans plus d’une trentaine de pays et qui emploient plus de 200 personnes. Ouvriers qui n’avaient jamais fait grève et qui en septembre dernier après un travail syndical de fond de Guy Kirkbride de la CGT et de la CFDT se sont mobilisées pour le rétablissement d’une prime supprimée unilatéralement par la direction « familiale » et « historique » en juillet dernier, en plein été…. Et qui aujourd’hui, ces mêmes syndicalistes, menacés de licenciement par cette même direction qui ne reconnaît par le droit de grève. Nous les soutenons et nous sommes à leurs côtés. Et je remercie d’ailleurs les syndicats de leurs présence sur cette fête de l’humanité.
Je crois que tous ces combats, si âpres soient ils , ici nous les menons et nous devons les amplifier, les soutenir les rendre visible comme le porte Fabien Roussel dans le nord … et à Paris, bien sur, nous devons remettre au cœur du débat l’humain, le travail au service de l’émancipation collective.
Et j’en terminerais par les femmes. En ce lendemain de journée de lutte contre les violences faites aux femmes. Les violences augmentent. Chez moi à Landerneau, pas d’accueil pour une écoute, pas d’hébergement d’urgence pas de logement spécifiques. Invisible. Des femmes qui viennent sur le stand de femmes solidaires Landerneau au forum des associations en allant inscrire leurs enfants aux sports et qui à la dérobée viennent chercher une écoute, de l’aide. Des souffrances étouffées. Des réponses absentes.
Se faire entendre, défendre nos idées, nos valeurs de gauche élargir, rassembler pour un travail digne, pour des services publics accessibles et de qualité, lutter pied à pied, voilà le projet que les communistes ont porté, portent et continueront de porter coûte que coûte.
Il y a que ceux qui ne se battent pas qui ont déjà perdu.
Kenavo ar'vechal