commenter cet article …
Le Chiffon Rouge
Morlaix
"La leçon d'économie de Sarkozy" (titre du Télégramme en page 2 aujourd'hui); "le président de la République s'est livré hier soir à un exercice de pédagogie sur la crise de la dette" (page 2 du Ouest France ce 28 octobre): la grande machinerie médiatique à fabriquer du consentement ou de la résignation à la régression sociale se remet en marche.
L'accord signé par les participants du sommet européen du 26 octobre est censé avoir "sauvé l'Euro", "sauvé l'Europe", voire "évité une catastrophe mondiale" (Ouest France, p.2). En attendant, certains du côté des palais de la finance où l'on spécule depuis trois ans sur les dettes des Etats européens, se régalent de cet accord pour une mise au pas des démocraties européennes et une préparation de transferts massifs de l'argent des contribuables vers les banques en cas de défaut des Etats les plus endettés. En une journée, les valeurs de la bourse de Paris ont progressé de 6,28%, celles de Francfort de 5,35%, celles de New-York de 3% environ.
Un point positif: la restructuration de la dette grecque. Malgré les résistances du secteur bancaire, les créanciers de la Grèce renoncent d'ici 2020 à 50% de leurs créances sur la dette du pays par l'intermédiaire d'une décote de leurs titres de dette. Cela représente un effacement de 100 milliards d'euros de la dette grecque, dont le montant actuel de 350 milliards d'euros à été plus que nourri par l'énormité des intérêts extorqués par les banques et les fonds d'investissement. Cette mesure scelle l'échec absolu de deux ans d'hyper-austérité imposée à la Grèce qui a fait doubler le poids de sa dette et qui a rendu les taux d'intérêt qu'on lui octroie pour de nouveaux emprunts inacceptables. En même temps, cette mesure est assortie d'un contrôle encore plus sévère par les créanciers, la BCE, la commission et les Etats européens les plus puissants tels que la France et l'Allemagne de l'effectivité des réformes ultra-libérales de privatisation, de baisse des salaires et des pensions, de démantèlement de la protection sociale et de hausse d'impôts pour les plus modestes imposés aux grecs.
En échange de cette décision tardive et inévitable (car les Grecs n'auraient jamais pu rembourser en s'enfonçant chaque jour davantage dans la récession et la misère) de restructurer la dette grecque, les dirigeants européens se sont accordés pour généraliser la rigueur, accroître le contrôle budgétaire des dépenses publiques par le biais notamment du carcan budgétaire de la "règle d'or" à inscrire dans les constitutions pour 2012.
Surtout, les dirigeants européens, grâce à la poigne de fer de Merkel et Sarkozy, ont accepté que l'argent des salariés servent à augmenter les moyens du Fonds de stabilité de la zone euro sous la forme d'une garantie passant de 400 milliards à 1000 milliards, grossissant- un peu actuellement et beaucoup prochainement - la dette des Etats, ce qui sert en retour à justifier une hausse de la TVA, une pression accrue sur les salaires, une mise à mal de la Sécurité sociale, un allongement de la durée du travail.
Ce Fonds européen de stabilité permet de prêter avec l'argent des Etats les moins en difficulté, qui l'empruntent eux-mêmes aux banques, de l'argent aux Etats au bord du défaut de paiement à des taux d'intérêt inférieurs au marché, mais évidemment sans garanties de remboursement autres que celles qui sont assurées par la prise de contrôle des politiques économiques et sociales de ces Etats surendettés et vassalisés. Le Fonds peut aussi aller jusqu'à acheter directement des titres de la dette publique d'Etats en difficulté auprès des banques.
Ce plan qui ne réforme rien en profondeur pour toucher aux causes de la crise financière et de la crise de la dette, il se contente degarantir que ces manifestations morbides d'un capitalisme débridé profiteront le plus possible aux capitalistes.
Patrick Le Hyaric l'analyse très bien dans un éditorial de L'Humanité:
"Aucune décision n'est prise pour la relance de l'investissement productif. Pourtant, la solution existe! Elle consiste à transformer le fonds financier européen en un fonds de développement social, écologique et humain. De l'abonder grâce à un rôle nouveau de la Banque centrale européenne et à son pouvoir de création monétaire, tout en imagineant un nouveau système de crédit public pour le travail, les investissements utiles, le progrès social, culturel, écologique. Il n'y a d'ailleurs plus de solution viable sans nationalisation démocratique des grandes banques et des institutions financières pour relancer un crédit public contre la spéculation financière.
Derrière le vocable de "gouvernance économique" se profile une modification de l'idée même de communauté européenne telle que nous l'avons connue, en un système autoritaire, centralisé, impérial qui va donner, pour le compte de la haute finance, des pouvoirs nouveaux à la Commission de Bruxelles et à la BCE. Non seulement ils veulent contrôler et surveiller les budgets des Etats, mais ils veulent aussi s'octroyer le pouvoir de les modifier autoritairement en cours d'exercice par delà les parlements et les gouvernements nationaux. C'est ce qu'ils visent à travers la modification des traités, mettre fin au droit de souveraineté populaire et au droit de souveraineté nationale. Le Traité de Lisbonne ainsi aggravé sera un verrou contre tout projet européen progressiste. Une véritable gangue qui aggrave la crise économique et sociale en amorçant désormais une crise politique grosse de dangers pour les peuples et l'idée de construction européenne. Pour la sauver, il faut en sauver radicalement le cours".
On en est là: l'Europe va plus que jamais être associée dans la tête d'une grande partie des Européens à la saignée sociale au profit des intérêts égoïstes des financiers et la récession et les transferts d'argent entre sociétés européennes vont nourrir des logiques de repli identaire, de ressentiment, qui font le lit de l'extrême-droite.
En France, Nicolas Sarkozy a déjà annoncé une nouvelle louche de mesures d'austérité à la hauteur de 6 à 8 milliards et un rapprochement avec le modèle économique allemand, ses baisses de salaires et de protection sociale, ses réduction d'impôts sur les entreprises imposés par Schröder et Merkel après lui au nom de l'ajustement à la mondialisation. "La vérité, c'est qu'il y a trop de fonctionnaires" a dit-il encore précisé sur TF1 jeudi soir histoire de ne laisser aucun doute sur ses intentions, tout en tapant une nouvelle fois sur la réforme des 35 heures, responsables du déficit de compétitivité de notre économie, de notre dette publique et de tous nos maux: qu'il est malhonnête cet "argument massue", ce gros mensonge revenant depuis 10 ans dans les discours de la droite, surtout quand on connaît les gains de productivité, de flexibilité, et de "modération salariale" conquis par le patronat à la faveur de la deuxième réforme Aubry des 35 heures.
La réaction de François Hollande, nouveau candidat du PS à la présidentielle, à cet accord européen qui se refuse à changer les statuts de la BCE, à empêcher la spéculation sur les dettes, à désserer l'étreinte de politiques libérales qui plongent les économies européennes dans le marasme, mais qui à l'inverse installe des outils pour réduire la souveraineté des peuples et transférer toujours plus de richesses publiques dans des mains privées, est plus qu'inquiétante, se contentant de s'inquiéter de la participation de fonds souverains chinois au Fonds Européen de stabilité Financière: "Le pire a été évité...Mais pourquoi avoir attendu si longtemps pour prendre des mesures à la hauteur de l'enjeu? Je trouve profondément troublante la participation des grands Etats extérieurs à l'Europe dans la mise en oeuvre de ce fonds".
On comprend pourquoi le vendredi 21 octobre Pierre Laurent critiquait ouvertement François Hollande "pour son respect draconien des injonctions européennes de réduction des déficits, son contrat de génération qui fait la part belle aux exonérations de cotisations patronales, ou sa visite à Zapatero" qui a "appliqué avec zèle l'austérité au peuple d'Espagne". Hollande ne pourra pas décevoir, trahir des engagements en termes de progrès social: il est déjà couché devant les professeurs de bonnes gestion libérale appointés ou non par le patronat et les agences de notation. Comme l'a rappelé Michel Sapin, son "Monsieur Economie" en début de semaine dans le Ouest France, la réduction de la dépense publique, le passage à 3% de déficit en 2013 (nous en sommes à 7% du PIB), est pour son champion un objectif inconditionnel, tout comme la course à la compétitivité qui exige réduction de la dépense publique et des charges patronales tant que l'on ne s'attaque pas aux règles du libre-échange mondial et au pouvoir de la finance.
Si les français veulent disposer d'un vrai choix de société à faire en 2012, il faut qu'ils résistent à la tentation de penser que cet homme de centre-gauche qui a bénéficié de tous les soutiens au sein des notables de la droite du PS, qui participe aux dîners mondains du Siècle où se forgent les amitiés entre patrons, grands journalistes, hommes politiques partisans du consensus libéral, est le candidat naturel pour battre le FN au premier tour et Sarkozy au second tour.
Ismaël Dupont.
Lors de la primaire du parti socialiste, François Hollande a longuement développé, pour montrer sa volonté de rupture avec Sarkozy, son engagement de créer 60 000 emplois supplémentaires dans l’éducation nationale.
L’élection acquise (et cette promesse n’est pas pour rien), le député Michel Sapin, proche du candidat retenu, a donné à la presse un certain nombre de précisions. Et des précisions inquiétantes.
Qu’on en juge :
« bien entendu ces 60 000 créations seront compensées par des baisses de postes ailleurs » dans quels secteurs ? Mystère
«L’idée est de ne pas augmenter le nombre de fonctionnaires »
«L’idée est de stabiliser la masse salariale dans le budget de l’Etat » . Bonjour l’austérité !
Ce n’est sans doute que le début d’un certain nombre de « clarifications » et de gages donnés à ceux qui craindraient encore que la révolution soit en marche.
Il faut que cesse ce petit jeu. La gauche ne peut pas gagner sur le seul thème « il faut battre Sarkozy ». Assez de flou, d’approximations, de dissimulations, de demi-mesures, de demi-vérités et donc de demi-mensonges.
Il faut, devant les Français, que les choses soient claires. Cette clarification nécessaire c’est l’objectif du débat public que le Front de Gauche propose à tous les candidats de gauche …
Débat qu’ils ne semblent pas pressés d’accepter.
Il n’y a pas de solutions réelles répondant aux besoins et aux exigences des peuples sans une remise en cause radicale de la domination qu’exerce sans partage la finance mondialisée. Car la crise qui menace le monde entier n’est pas la crise de la dette, dont on nous rabat les oreilles depuis des mois, mais, plus que jamais, une crise du système capitaliste tel qu’il s’est mondialisé dans les dernières décennies.
Les Français se rappellent que, chaque fois que la gauche a refusé de s’attaquer au mur de l’argent, elle a fini par perdre… et c’est le peuple qui a payé l’addition. C’est pourquoi la gravité de la situation exige que ce peuple, informé et mobilisé, dans sa diversité, investisse le champ politique et fasse valoir avec détermination ses attentes et ses exigences. C’est ce que propose le Front de Gauche dans le cadre des collectifs et assemblées citoyennes qu’il met en place.
La porte est grande ouverte. Franchissez-la.
Alain DAVID
La primaire socialiste vient de se terminer.
Elle a abouti à la désignation de François Hollande. Comme il ne s’agissait pas de désigner le candidat de la gauche à l’élection présidentielle mais, tout simplement, de choisir qui porterait les couleurs du PS en 2012, je n’ai pas participé à cette consultation. Que le parti socialiste ait initialement voulu brouiller les cartes, que les médias persistent à parler de « candidat de la gauche » ne change rien à l’affaire. Il n’en demeure pas moins que cette primaire est un succès . D’abord par une participation qui a dépassé et de loin les espérances de ses organisateurs. Ensuite par l’importance de l’audience obtenue par chacune des émissions radio ou télévisées. Enfin, et c’est beaucoup plus critiquable par la véritable saturation, par sondages interposés, de l’information pendant toute cette période.
Il faut en tirer toutes les significations. Et en premier lieu la volonté fortement exprimée de décider des choix. Des personnes comme des contenus. En ce sens l’importance du vote Montebourg, même si son ralliement à Hollande a dû en laisser plus d’un pantois, est significative de la volonté de ne pas se laisser enfermer dans une gestion « raisonnable » de la société de marché. De graves problèmes restent posés.
D’abord l’emprise de plus en plus forte de la Présidentielle sur la vie politique avec pour conséquence la subordination des élections législatives perçues comme son prolongement. On voit là l’énorme responsabilité des socialistes qui ont pris l’initiative d’inverser l’ordre de ces deux élections. L’adoption du quinquennat venant ensuite terminer le travail.
Deuxième enseignement: la personnalisation prédominante au détriment des contenus peu ou pas abordés pendant la plus grande partie de cette campagne. Les questions posées étant le plus souvent : « A qui faites-vous confiance ? » « Qui peut le mieux battre Sarkozy ? » « Quelles sont les qualités que vous trouvez à … ?» Les déclarations de soutien allant d’ailleurs la plupart du temps dans le même sens. C’est une étape supplémentaire vers l’instauration du bipartisme. Lors d’une émission de France-Inter où j’ai pu intervenir, les « experts » et politologues de service ont bien entendu rejeté cette idée en s’appuyant sur le nombre de candidats… Mais quelques minutes plus tard Olivier Ferrand, responsable de Terra Nova, l’organe de réflexion du PS, penseur et promoteur de la primaire, vendait la mèche en regrettant que l’objectif initial n’ait pas été atteint. Il s’agissait, par souci d’efficacité, de « défragmenter la gauche ». C'est-à-dire en langage courant d’empêcher la diversité de la gauche de s’exprimer et d’obtenir son alignement derrière le candidat socialiste. .
Mais le plus grave est l’insuffisance du contenu des propositions qui ne permettent pas de remettre en cause la domination absolue de la finance spéculative sur l’ensemble des activités . Pourtant de toutes les réunions et les rencontres émanent des messages forts et exigeants qui se nourrissent de l’expérience collective : « la gauche n’a plus le droit de se tromper », « on ne veut pas être cocu une nouvelle fois », « peut-on mener une politique de gauche sans remettre en cause la domination des marchés financiers ? « , « face à la crise, faut-il réguler le système ou le dépasser ? »
Rappelons-nous que chaque fois que la gauche n’a pas osé s’attaquer au mur de l’argent elle a échoué… et c’est le peuple qui a payé l’addition.
Sans parler du flou concernant les alliances. Avec les appels du pied à peine dissimulés en direction des centristes… dont on sait qu’ils ne sont pas prêts à remettre en cause le système qui génère tous les drames et les difficultés qui nous assaillent. Ces impasses et ces difficultés, le Front de Gauche vous propose de les surmonter en soutenant et en votant pour son programme « L’humain d’abord » aux élections présidentielle et législatives. Le changement réel ne peut pas être quoi qu’en disent les médias, remplacer un autocrate au service de la finance par un homme « de gauche » providentiel … et « si raisonnable ». Il implique des choix radicalement différents portés par le plus grand nombre. Nous vous proposons de participer à ce combat en rejoignant le collectif du Front de Gauche du Pays de Morlaix.
Alain DAVID
Ca y est donc c'est fait, la "MEDIACRATIE" dominante a parlé, vous connaissez maintenant le prochain président: François Hollande, le grand rassembleur devant l'éternel!
Restez chez vous braves gens et dormez tranquilles, les jeux sont fait, les français ne sont pas des fous, en face du grand méchant loup Sarkozy, c'est plus que certains qu'ils choisiront le plus "raisonnable" et le plus "responsable" de ses "opposants"!
Entendons bien le discours de nos bons maîtres qui savent ce qui est bon pour nous et qui sont capables de lire dans les boules de cristal ce que sera le résultat du second tour de la présidentielle de 2012!
Hollande lui même ne doute pas de sa victoire, avec ces grands accents dignes de ses futures responsabilités élyséennes, comme quoi de toute façon il faudra bien être rassemblé au second tour en face de la droite, comme quoi il ne faut pas se braquer contre nos partenaires européens, et qu'il est fondamental pour gagner en 2012 de rassembler tous les républicains...
On connait la rengaine, plus de 10 ans premier secrétaire du PS (tout ça pour ça!), nous l'avions pas mal entendu en 2005, quand à l'unisson avec les centristes et la droite il nous enjoignait de voter le coeur ouvert pour cette merveilleuse constitution européenne!
Manque de pot!
Mais bon, son désespoir fut de courte durée, puisqu'il a finalement eu gain de cause, avec son collègue Sarkozy lorsque peu après son élection, ils ont voté ensemble pour le traité de Lisbonne, adopté par voie parlementaire en passant outre le résultat du référendum de 2005!
Circulez: y a rien à voir!
Il ne nous reste plus qu'à prier, dans nos petits intérieurs bien douillets et bien confortables, qu'Hollande n'aille pas chez son ami le grec Papandreou, social-libéral-démocrate comme lui, quémander quelques conseils pour régler la crise...
Vous comprenez ma bonne dame, on ne peut tout de même pas inquiéter les marchés! Quand même! Hein? Tout de même!
A moins que...
Si comme nous, au Front de Gauche, vous considérez que le problème n'est pas une personne (Sarkozy en l'occurrence, c'eût pu être un autre! Et d'ailleurs ce sera peut être un autre!), mais la logique d'un système devenu fou, qui a fait de l'humain un moyen et une variable d'ajustement là où il aurait dû être une fin!
Si comme nous, au FDG, vous êtes persuadé que dans leur sacro-saint traité de Lisbonne il n'y a rien de bon pour l'avenir de vos enfants!
Si comme nous au FDG, vous pensez que l'avenir n'est pas inscrit dans le foie des volailles et encore moins au journal de 20H, mais qu'il résultera de ce que nous construirons ensemble!
Si comme nous au FDG, vous êtes indigné par ses inégalités d'années en années plus intolérables, si vous êtes révoltés de vous entendre dire que vous ne travaillez pas assez alors que la richesse de notre pays n'a jamais été aussi importante! (PIB en 1980: 1000 milliards d'euros, PIB en 2010: 2000 milliards d'euros! Soit 100% de croissance!!!), si vous vous rendez bien compte qu'une croissance infinie sur une planète finie semble une folie, si vous pensez qu'après Fukushima il est temps que le peuple tranche par référendum de la poursuite du nucléaire ou pas, si vous n'en pouvez plus de les entendre dire à longueur d'années que le chômage est leur principale préoccupation, si vous ne supportez plus que dans la cinquième puissance économique mondiale les queues devant les restaurants du coeur ne cessent de s'allonger!
Si comme nous au FDG, vous pensez que cette belle démocratie française n'est plus qu'une fable pour enfants, si vous pensez comme nous que nous sommes bel et bien dans un régime oligarchique qui ne gouverne que pour lui-même, si vous pensez comme nous que la Cinquième République du Général (Coup d'état permanent dixit F. Mitterrand) n'est plus à la hauteur du niveau d'éducation et de l'aspiration de chacun a pouvoir exprimer ce qu'il pense bon pour tous, si vous pensez comme nous qu'il est désormais temps de passer à la Sixième République!
Si comme nous au FDG, vous pensez qu'il est plus qu'urgent de faire la révolution par les urnes avant qu'elle ne vienne d'elle-même par la rue! (Beaucoup plus inquiétante, beaucoup plus fatiguante, beaucoup plus incertaine..!).
Si comme nous au FDG, vous considérez que ce dogme de la concurrence de tout le monde contre tout le monde, ce dogme de la compétitivité mondiale entre tous les travailleurs quel que soit leurs conditions de travail, ce dogme du libre échange généralisé à tous les secteurs de la société est une folie sans fin,si comme nous vous pensez que pour affronter l'avenir qui se profile (crise de l'Europe, crise économique, crise sociale, crise financière, crise écologique, etc.) il est préférable de le faire dans la solidarité le partage et au nom de l'intêret général défini par des institutions véritablement démocratiques!
Alors, soutenez nous, participez à la campagne, votez pour la révolution citoyenne, mettez le feu aux urnes, résistez comme en 2005! Faites connaitre le Front de Gauche et son programme: l'humain d'abord!
Parlez-en, et ne vous laissez pas endormir, amadouer, dominer, rouler ou écraser!
Il n'y a pas besoin d'être un économiste, un politique, un "expert", une élite ou un spécialiste, pour choisir en conscience et en être humain responsable le chemin de notre avenir à tous!
L'avenir, c'est ce que nous allons faire!
Hubert Peneau
(Parti de Gauche)
Alors, ces primaires? Démocratisation de la vie politique par une ouverture plus grande de partis à bout de souffle et à court de légitimité ou processus d'américanisation de la vie politique française et de marginalisation des autres partis de gauche que l'on cherche à transformer en satellites ou en sectes contestaires s'effaçant devant la grosse écurie gouvernementale qui parle aux français les yeux dans les yeux et leur demande d'arbitrer ses différences idéologiques mineures et ses conflits d'intérêts et d'ambitions internes?
Comment ne pas le reconnaître, il y a beaucoup d'électeurs de gauche, même très critiques vis à vis des choix et dufonctionnement du PS des dernières années ou décennies, qui s'intéressent à ces primaires, et se demandent s'ils vont aller y voter. On vous donne l'opportunité de juger qui à le profil le plus intéressant pour gagner face à la droite et qui conduirait en tant que président la meilleure politique au sein du parti qui à gauche a a priori le plus de chance d'amener un réprésentant au second tour des Présidentielles: c'est tout à fait normal d'être émoustillé par la perspective du choix et de commencer à s'intéresser aux débats des primaires, mêmez feutrés et poseurs. De là à se passionner pour la personnalité et les petites phrases de Martine, Manuel, François, Arnaud ou Ségolène, il y a peut-être un pas dificile à franchir, où alors il faut vraiment que de brillants commentateurs politiques nous prennent par la main...
En tant que simples citoyens, moi et mes amis, nous rêverions que le PS au pouvoir soit enfin de gauche et applique la politique de démondialisation, de transformation de l'Union Européenne, de protection des salariés et de combativité vis à vis du capital, que propose Montebourg... Sans parler de son mot d'ordre d'une 6ème République dont il ne parle plus guère, s'alignant peut-être sur le projet socialiste qui conserve un statut quo favorisant chaque jour davantage le bipartisme et donc les intérêts partisans des socialistes.
Mais j'avoue que je n'y crois pas. Montebourg a démontré ses qualités de girouette opportuniste en passant au gré de ses intérêts personnels et de ses calculs d'un camp à l'autre du PS, de la gauche anti-libérale au soutien à Ségolène Royal. Il cherche surtout dans ce contexte un positionnement tactique qui lui permet d'exister et de continuer à faire parler de lui. Il essaiera peut-être d'arracher quelques promesses à Martine Aubry en monneyant chèrement ses 10 à 15%. Et encore... Un ministère lui suffira sûrement.
Faut-il alors jouer le "tout sauf Hollande" parce qu'il assume le choix de la rigueur budgétaire et de nouveaux sacrifices sociaux à faire au nom du retour à l'équilibre des comptes depuis qu'il se positionne sur une ligne centriste delorienne après avoir eu la mollesse et le sens du non-choix proverbiaux de cet état quand il était premier secrétaire du PS?
Mais, quoique que l'on puisse apprécier davantage sa cohérence et se plaire à imaginer une femme présidente, Martine Aubry offre t-elle vraiment des garanties pour mener une politique de gauche dans le cadre de la crise de la dette et d'engagements européens du PS qui vont avec une adhésion au principe de recherche de compétitivité dans le capitalisme mondialisé et celui, illusoire, d'une gestion travailliste ou sociale-démocrate à la papa de ce système capitaliste qui s'emballe et emporte les sociétés européennes dans la tourmente? Je ne le crois pas.
Sa majorité au PS est à l'origine d'un projet du Parti pour 2012 qui prévoit l'austérité bugétaire faute d'aller chercher l'argent là où il goinfre la minorité de priviligiés, n'envisage pas de tourner le dos au traité de Lisbonne, à la réforme des retraites, ni d'augmenter les salaires, de lutter contre le travail précaire, de revenir sur les déremboursements de médicaments et la réforme de l'hôpital ou de remplacer les centaines de milliers de postes supprimés par Sarkozy et ses sbires dans la fonction publique. Ce sont les insuffisances de ce projet socialiste, pour qui en a connaissance, qui doivent nous conduire à refuser de laisser croire, et donc de vouloir, que seuls les socialistes soient capables à gauche d'atteindre le second tour des présidentielles, et donc que leur candidat représente potentiellement toute la gauche.
Au Front de Gauche, nous avons l'ambition de rendre le pouvoir au peuple en commençant par le repolitiser et faire monter le niveau de ses exigences en faveur d'un changement de société émancipateur. Nous voulons que cette société de plus en plus dure, individualiste et inhumaine change vraiment et non pas simplement que les pauvres et les classes moyennes prennent moins de coups parce que Sarkozy, le représentant assumé de l'oligarchie, sera détrôné. Nous avons donc l'espoir et la volonté de passer à plus ou moins court terme devant les socialistes au premier tour des élections. Ceux-ci, même si leurs scores et leurs butins électoraux restent flatteurs du fait des institutions, du black-out des médias sur les alternatives et des logiques du pseudo-vote utile, ne suscitent guère la confiance et l'estime de la population, au niveau national du moins, et n'ont plus de projet historique à la hauteur des enjeux de la période. De plus, les dirigeants du PS, qu'ils soient des politiciens professionnels précoces ou bourgeois dotés d'un capital social, culturel, scolaire, qui les persuadent d'être nés pour gouverner, ont montré à de multiples reprises qu'ils faisaient corps avec le système et n'étaient nullement une menace pour les intérêts capitalistes.
L'avantage de leur primaire pour les socialistes, c'est que même les médias de droite ou de centre-droit se choisissent un champion au PS pour ne pas décevoir l'intérêt du public et renforcer le bipartisme tout en faisant croire qu'ils respectent la diversité des sensibilités politiques des lecteurs.
A défaut de DSK, et en pleine sarko-sinistrose, le Télégramme de Brest, soutiendrait Hollande..
Ainsi, y a dix jours, en page 3 du Télégramme du 19 septembre 2011, je lis un gros titre à rassurer papi et mamie "La compétence et la morale" et juste, en dessous, devinez qui apparaît avec l'air vraiment sérieux et chagriné d'avance pour nous qui allons, par "esprit de responsabilité", tout faire pour revenir à 3% de déficit dès 2013 (on est presque à 7% du PIB de déficit aujourd'hui) et appliquer le Pacte de Stabilité pour l'euro... Je vous le donne en mille: François Hollande en veste et cravette bleue, les lèvres fermées et le regard sévère de l'homme qui sait qu'il va nous dire quelque chose qui ne va pas plaire mais qu'on doit être capable d'entendre.
La légende: "Pour séduire les français en vue de la présidentielle, les candidats à l'Elysée ne pourront faire l'économie d'un discours sur la morale publique". Tant qu'il ne s'agit que d'un discours et d'un impératif de communication, tout va bien. Strauss Kahn avait, selon les raccourcis du Télégramme qui ne prétend s'appuyer que sur la rumeur publique, la compétence sans la morale. Hollande incarnerait-il la réconciliation de ces deux qualités si l'on en croit le raccourci inconscient qui se fait à la vue du titre et de la photo?
L'éditorialiste Christine Clerc, marque néanmoins certaines réserves dans l'article renversant de subtilité qui entoure la photo, où elle définit l'homme, très calculateur et ennuyeux malgré son sens de l'humour pince sans rire, en "bon élève de Jacques Chirac le Corrézien et de François Mitterrand le Charentais". Oh! tout de même, il n'a pas toutes les qualités François, puisqu'il promet 60000 créations de poste dans l'éducation nationale et pour Mme Clerc spécialisée en voyance, c'est sans doute le gros mensonge qui lui fera de gagner des chances d'être élu. Elle préfère néanmoins Manuel Valls qui ne sacrifie pas la vérité à la conquête du pouvoir.
Il y a deux jours, je reçois dans ma boîte aux lettres comme beaucoup de morlaisiens deux tracts du PS destinés à aller ensemble, l'un pour appeler à voter aux primaires socialistes, l'autre pour aller voter comme Marylise Lebranchu (députée), Richard Ferrand (Pdt du groupe PS à la région), Jean-Luc Fichet (Sénateur), Gwenegan Gui (vice président de la Région), Joëlle Huon (vice présidente du Conseil Général du Finistère), André Prigent (maire de Plougonven)...etc.
Car, me dit-on, le Finistère (il s'agit peut-être ici plutôt du Finistère qui compte vraiment) est avec Martine Aubry. Le texte commence par coutumière concession à la lamentation compassionnelle: "La République va mal et les français souffrent" pour se terminer sur un éloge de Martine Aubry "femme de gauche et femme d'Etat". On n'a pas jugé utile de dire ici que Martine Aubry a gagné ses brevets de pilote d'Etat par sale temps de crise financière en rappelant qu'elle a été n°3 de Péchiney avant de hanter les palais de la République.
Comment interpréter la forme significative de ce prospectus sans contenu ?
Appelle t-on le lecteur à se dire: "j'aime mon chef qui aime ce chef, donc je devrais aimer le chef que se reconnait mon chef"... ? "Les mauvais langues diront peut-être avec perfidie que l'on a constitué les comités de soutien en mode mineur que l'on voit s'étaler dans les communiqués publiés par les socialistes ces derniers jours dans les pages locales des quotidiens régionaux selon la même logique de caporalisation motivée par des intérêts d'ambition individuelle: "mon chef dit que ce chef serait mieux pour nous, donc si je veux être bien vu, il vaut mieux que je me range à son avis..."
D'autres, plus malveillants encore, diront que les élus locaux se donnent de l'importance en s'affiliant à l'un des poids lourds en concurrence, Aubry et Hollande, conduits en attelage jusqu'à la victoire ou la défaite par des chevaux légers toujours aussi impétieux malgré les années et le cumul des mandats: sénateurs ou députés, conseillers régionaux, maires ou présidents de comité d'agglomération...
En tout cas, on ne peut que constater une chose: il n'y a dans ces tracts aucun projet, aucune proposition faite à la population, aucune analyse de la situation de crise profonde qu'elle subit. Ces Primaires censées passionner les français selon les médias dominants lassés de la mafia sarkozyste et en mal de gouvernements "sérieux et modérés", sont moins une résonnance des luttes sociales, des interrogations politiques et des difficultés que traverse le pays que des exercices d'auto-satisfactions nombrilistes et des exercices d'affiliation à des Champions dont on décline à l'envie, à défaut de projets structurés en phase avec les enjeux de l'époque, les traits de personnalité, les stratégies de com' et les habiletés. Bref, encore une fois, ce qui sembler primer sur le débat d'idées, c'est la politique-spectacle, la personnalisation des enjeux électoraux, la lutte pour les bonnes places à tous les niveaux du pays et du parti, l'espoir rabougri du changement des dirigeants sans le changement social... En interne, il est possible qu'on parle plus logos, coupes de cheveux, pages Facebook, comptes twitter, passages radios et télés des champions, trahisons des personnalités et revanches à prendre, pronostics et sondages, plus que de la crise financière, du chômage, des bas salaires et de la précarité, de la montée du Front National.
En attendant, les socialistes parviennent depuis quelques semaines à occuper la quasi-totalité de l'espace médiatique, en laissant à peine une petite place pour les états d'âme de centristes sarkozistes repentis comme Borloo ou Morin ou pour les déroutes et les affaires de corruption de la droite. Depuis qu'Hulot n'est plus l'homme providentiel de l'écologie, on entend plus parler d'Europe Ecologie les Verts, encore moins du NPA, du Front de Gauche, si ce n'est pour salir Mélenchon, à défaut de prendre au sérieux et d'argumenter contre nos analyses de la situation et nos propositions, en repassant en boucle le film de ses mouvements d'humeur périodiques.
Dans l'opinion, on cherche à imposer l'idée que les espoirs de la gauche ne peuvent être portés que par un candidat PS que l'on retrouvera quoiqu'il arrive au second tour si l'électeur ne joue pas la politique du pire en se faisant plaisir en votant pour des petits, laissant ainsi une voie royale à Marine Le Pen. Cette exposition médiatique de leur compétition pour le pouvoir est à double tranchant pour les socialistes car elle ne les rend pas forcément plus aimables en condamnant à l'effacement leurs adversaires de gauche.
En tout cas, elle est l'occasion pour les notables du PS de se faire valoir. Un exemple choisi en tout bien tout honneur: après avoir opportunément rappelé qu'il serait presque logique que DSK appelle à voter Aubry car "après tout, Martine et Dominique ont toujours été sur la même longueur d'ondes" , ce qui est inquiétant, et annoncé sans faire de manière qu'elle serait candidate à un quatrième mandat de député, parce que la démocratie françaisea besoin d'un nouveau souffle, Marilyse Lebranchu confie sans fausse pudeur ses ambitions à Sophie Prévost dans le Ouest France du 10 septembre, en disant qu'elle accepterait sans hésiter un ministère confiée par sa vieille amie Martine Aubry. Tout le monde est appelé à se rejouir pour elle... Mais quel service veut-elle rendre aux français? Quel projet politique veut-elle défendre en prenant des responsabilités dans un gouvernement de gauche éventuel en 2012? Sans doute que l'exercice d'une conférence de presse pour un quotidien régional où il s'agit surtout de se faire photographier avec Martine ne permet pas de rentrer dans ces détails qui n'intéressent guère le lecteur moyen, qui n'aspire qu'à savoir que ses chefs sont bien où ils sont, bien dans leurs pompes...
Ismaël Dupont.
Ca y est: le Front de Gauche est en campagne.
On va la changer cette société oui ou non? ça pourrait ressembler à la révolution citoyenne par les urnes comme nos camarades de Bolivie l'ont fait! On va aller chercher tous les indignés, tous les outragés, tous les écoeurés, tous les dégoûtés, tous les martyrisés, pour être au second tour avec un petit 18%!
Il reste bien encore en France 18% de dignes représentants de nos ancêtres révolutionnaires de 1789 tout de même!
Bon dieu, il faut qu'on renverse la table de ces quarante années de consensus politique qui nous ont conduit où nous en sommes!!!
Nous allons créer des collectifs Front de Gauche, où chaque citoyen pourra participer à la campagne, au programme, sans adhérer à quelque parti politique que ce soit.
A Morlaix, la réunion de lancement du collectif Front de Gauche est fixée le jeudi 13 octobre à 20 heures, au local du PCF, 2 petite rue de Callac.
L'idée est de retrouver une énergie populaire de façon à ce que le vote leur explose à la gueule, comme il leur a explosé à la gueule en 2005, lors du référendum sur la" constitution européenne des marchés financiers!".
Le front de gauche avec son programme partagé "l'humain d'abord!" peut devenir ce front populaire qui peut (qui doit!) bouleverser l'histoire de notre pays, comme celui de 1936!
Vite fait en résumé, quelques points du programme:
- 6ème république, pour qu'on sorte de l'oligarchie, avec certainement la suppression du président de la république. Exit Mélenchon (ça c'est pour ceux qui ne peuvent pas blairer ses couleurs de cravates!).
- SMA, salaire maximun autorisé, soit 20 fois le smic, mais je vous annonce déjà que j'organiserai dés le début du mandat, une pétition citoyenne pour qu'on passe plutôt à 10 fois le smic! Non mais, pourquoi pas 200 fois le smic pendant qu'on y est?
- RMA, revenu maximum autorisé, au dessus de 360 000 euros par an, on prend tout! ( C'est possible qu'on lance une pétition aussi!)
- Planification écologique, parce qu'une croissance infinie n'est pas possible dans un monde fini! J'ai rencontré l'autre fois un enfant de sept ans qui avait compris cela!!!
- Référendum sur l'orientation nucléaire de notre pays, avec une effervescence démocratique comme celle de 2005 pour se désintoxiquer de quarante années de propagande sur le sujet! Quand je vous disais qu'on ne va pas s'ennuyer!
- SMIC à 1700 euros brut, et à ceux qui vous disent que ce n'est pas possible, demandez leur plutôt si c'est possible de vivre correctement avec le SMIC actuel!
- Sortie du Traité de Lisbonne parce que nous ne voulons plus que nos enfants vivent dans une société ou le dogme de la finance et de la concurrence de tous contre tous passe avant tout le reste! Nous c'est le partage, la solidarité et l'humain d'abord!
Ensuite il y a tout un tas de mesures, diverses et variées, dans le programme partagé que je me ferais un plaisir de vous donner quand il sera en ma possession.
Raisonnons logiquement.
Soit la droite reste au pouvoir... no comment!
Soit les sociaux démocrates accèdent au pouvoir (fussent-ils verts!) et alors c'est un avenir à la grecque qui nous attend! Le premier ministre grec, social démocrate, président de la première internationale socialiste!, vient de recevoir les félicitations des institutions européennes, Sarko et Merckel en tête pour la stricte application des deux plans d'austérité qui visent à faire payer la crise au populo qui n'y comprend rien! Mais qui encaisse tout!
On connait leur discours, c'est bien triste ma pov' dame, mais on va pas se mettre à dos nos "partenaires" européens, le monde est libéral, l'europe est libéral, l'économie de marché est partout maintenant, on a adopté le traité de Lisbonne c'est pour que ça nous serve quand même, et il faut qu'on reste concurrentiel face aux pays émergents, nous ne pouvons pas nous marginaliser enfin! Et puis avec plus de croissance nous créerrons de l'emploi et nous partagerons mieux les richesses! Mais il faut aussi reconnaître raisonnablement qu'il est normal de travailler plus longtemps lorsque l'on vit plus longtemps!
Et bla bla bli, et bla bla bla bla!
Bref la sociale-démocratie quoi!
Soit c'est les centristes... la droite quoi!
Soit c'est les fachos... et c'est encore la droite!
A ceux qui pensent ne pas voter, qu'ils considèrent bien que les copains de Sarko eux, ne vont pas oublier d'aller voter!
A ceux qui pensent que le vote ne sert à rien, parce qu'au final le petit populo se fait toujours baiser, peut-être, mais c'est vraiment pas fatiguant de mettre un bulletin dans l'urne pour la révolution citoyenne, et si malgré tout ça ne fonctionne pas, je serai avec ceux qui feront la révolution à la mode Tunisienne ou Egyptienne, mais il faut bien reconnaître là, que ça risque d'être un peu plus fatiguant et que le résultat est lui aussi plutôt incertain!
HUBERT Peneau.
militant du Parti de Gauche dans le pays de Morlaix.
La grève dans l'éducation a été très suivie le 27 septembre. Pourtant le ministère annonçait dès midi 22% de grévistes dans le secondaire et 33% dans le primaire. Mais, une fois de plus, les chiffres du ministère pour le secondaire ne reflètent pas la réalité puisqu’ils ne sont pas le résultat de la division entre le nombre de personnels en grève et le nombre de ceux qui avaient un service à assurer. Ainsi un gréviste n’ayant pas de cours le matin et faisant grève l’après midi au moment d’assurer ses cours sera compté comme non gréviste, les personnels à mi-temps étant comptés comme ½ grévistes !! Partout en France, les manifestations ont été nombreuses et particulièrement bien fournies: 150000 à 180000 manifestants au total, c'est pas rien, et de surcroît dans une unité syndicale et public-privé. Mais Sarkozy avait autre chose à faire qu'à écouter ces planqués fainéants protégés par leurs statuts qui n'ont jamais à subir les dures lois de la compétition internationale comme les ouvriers, les salariés du privé, les cadres... Toujours la même tactique de division, d'exaspération des préjugés et des rancoeurs entre différentes catégories de la société... Qui a dit que la droite misait sur l'intelligence là où la gauche parlait au coeur?
A Brest, 5000 manifestants de l'enseignement public et privé ont demandé plus de moyens, des effectifs moins surchargés dans les classes, la possibilité de maintenir une diversité d'options dans la secondaire, et le recrutement d'enseignants qualifiés pour pourvoir les départs non remplacés depuis 5 ans. A Quimper, ils étaient 1500 manifestants.
En Bretagne, la rentrée 2011 a vu une augmentation de 2300 élèves des effectifs dans l'enseignement public alors que dans le même temps, 40 emplois à nouveau ont été supprimés dans le secondaire (137 en comptant le premier degré et l'administration). Depuis 2007, l'Académie de Rennes a gagné 5400 élèves et perdu 360 emplois. C'est pourquoi les personnels ont manifesté fortement leur mécontentement mardi dernier. En Bretagne, même avec le mode de calcul faussé expliqué précedemment, il y avait 41,5% d'enseignants grévistes en collège, 36,6% en lycée général, 33% en lycée pro, 45,6% dans le 1er degré.
Un dossier de L'Humanité dimanche du 22 septembre permet de se faire une juste idée des proportions de l'entreprise de démolition du système d'éducation en France par la droite sarkozyste. 66000 postes ont été supprimés dans l'éducation nationale depuis 4 ans. Ainsi, alors que, entre 2000 et 2008, les dépenses pour l'éducation, privée et publique, ont progressé en moyenne de 32% au sein des pays de l'OCDE, la France a diminué les siennes de manière drastique: en 2011, elle consacrait 6% de son PIB à l'éducation, alors que ce taux était de 6,4% en 2000 et de 6,6% en 1995.
Tout a été mis en oeuvre pour rendre l'école plus inégalitaire, moins efficace pour élever le niveau d'instruction de tous les enfants et des jeunes:
1°) C'est une évidence, le manque de bons moyens de fonctionnement pour l'école (classes surchargées, profs non remplacés...) pénalise d'abord et avant tout les enfants de la classe populaire ou ceux dont les parents ont des difficultés à aider scolairement leurs enfants, à leur transmettre des habitus et une culture générale favorisant la réussite scolaire, à leur payer des cours de soutien privé.
2°) l"assouplissement" de la carte scolaire et la flambée incontrôlée de l'immobilier dans les villes a réduit la mixité sociale à l'école
3°) cette logique de ségrégation est accentuée par les graves dysfonctionnements (stagiaires ayant eu le concours non formés professionnellement et mis dans des classes d'emblée 18 heures par semaine, profs titulaires absents non remplacés pendant des semaines ou remplacés par du personnel précaire non qualifié, niveau d'encadrement vie scolaire réduit, d'où des problèmes de discipline...) liés aux baisses de moyens dans les établissements publics qui conduisent, surtout dans les grandes villes, une partie des classes moyennes et supérieures à mettre leurs enfants dans le privé, conduits en cela par des logiques individualistes visant la performance et la réussite sociale des enfants.
4°) L'autonomie accrue des établissements et la réforme du socle commun de compétences promue par l'OCDE et l'Union Européenne a accru de son côté (en présentant les choses de manière assez caricaturale) le clivage entre des établissements favorisés qui continuent à dispenser une formation intellectuelle généraliste et exigeante visant à préparer, dès le collège, les élèves au supérieur, et des établissements de zones géographiques moins favorisées qui se recentrent sur des apprentissages utilitaires fondamentaux rendant les jeunes employables sans forcement développer chez les élèves l'ambition d'aller au-delà. Comme le dit très bien le journaliste de L'Humanité, Jean-Claude Benard, "c'est la disparition programmée d'une éducation commune délivrée par le service public et son remplacement par deux écoles distinctes: d'un côté, les écoles du socle commun, limitées à la scolarité obligatoire et formant un salariat destiné aux tâches d'exécution; de l'autre, les écoles du programme et une scolarité étendue jusqu'à bac +3 pour former les salariés destinés aux tâches d'encadrement. En réformant l'éducation, la droite construit un salariat clivé, sans culture commune".
5°)Le collège unique a été villipendé en paroles par la droite et attaqué concrètement, comme en témoigne la valorisation de l'apprentissage précoce pour les enfants de la classe ouvrière par Sarkozy: on réduit ainsi les chances que ces jeunes acquièrent les clefs de lecture critique du monde pour se révolter, pour exiger des augmentations de salaire ou pour vouloir reprendre leurs études plus tard pour évoluer professionnellement.
6°) L'école est de plus en plus conçue comme une entreprise où le chef d'établissement se pense, grâce à sa nouvelle formation, aux pressions et aux flatteries dont il est l'objet de la part de son institution, comme un manager (payé en partie au résultat, à la prime) chargé de relations publiques et d'évaluation différenciée de ses enseignants, en fonction de leur investissement, non dans l'activité pédagogique, mais dans la communication et les projets vitrine de l'établissement destinés à séduire des parents consommateurs.
Ismaël Dupont.
La droite est tombée si bas qu'elle perd la majorité dans une Assemblée qui a été conçue pour être dominée par les notables conservateurs capables de tempérer et d'immobiliser les ardeurs réformatrices de l'Assemblée Nationale, seule émanation directe et réellement légitime de la volonté générale du peuple.
Si le basculement de la majorité au Sénat a été rendu possible par les succès répétés de la gauche et principalement des socialistes aux élections municipales, régionales, départementales, depuis 2002 (la droite n'a fait bonne figure qu'aux Présidentielles et aux législatives de 2007), il traduit aussi, au-delà des divisions de la droite qui reflètent un sentiment d'affaiblissement autant que des contradictions d'intérêts, l'exaspération des élus de terrain face aux pratiques mafieuses de ce pouvoir (affaire Clearstream, affaire de Karachi et des retrocommissions sur ventes d'armes, les malettes d'Omar Bongo et de Liliane Bettancourt...), et aussi face à ses politiques de recentralisation et de casse des services publics et de la protection sociale véhiculées en partie par la réforme des collectivités territoriales.
Une majorité de gauche à l'Assemblée aurait en 2012 les moyens de faire passer des réformes audacieuses sans craindre le blocage et la guerre de tranchées au Sénat. Des enquêtes parlementaires pourront enfin être conduites en toute indépendance sur les pratiques illégales de l'exécutif. Et la droite n'aura pas les moyens d'imposer à marche forcée d'ici 2012 la constitutionnalisation de la rigueur incarnée par sa fameuse règle d'or. C'est une excellente chose.
Le renouvellement des élus et l'entrée au Palais du Luxembourg, en lieu et place de dinosaures de droite connus pour leur népotisme, d'élus désintéressés, travailleurs et atypiques comme Joël Labbé, maire de St Nolff très à gauche (nouvellement à EELV) ou Michel Le Scoarnec (le maire communiste d'Auray), est enthousiasmante. Dans le Morbihan, département historiquement conservateur s'il en est (en dehors de la région lorientaise), comme le fait remarquer Ouest France aujourd'hui, la gauche n'avait eu pendant la Vème République qu'une seule et unique sénatrice: ils sont maintenant trois nouveaux sénateurs de gauche à la remplacer. C'est historique...
Pour le PCF et le Front de Gauche, le plaisir est tempéré par la perte de 3 sièges de sénateurs d'un point de vue global: mais nos élus seront assurément plus utiles à l'intérieur d'une majorité de gauche dominée par le PS qui aura besoin de leurs voix la plupart du temps, et plus encore sans doute de leur force de proposition.
Voici la réaction de Pierre Laurent lue sur le site internet du Point:
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a dit, dimanche, sa "grande satisfaction" de voir le Sénat, "citadelle de la droite", basculer à gauche à sept mois des échéances de 2012, malgré la perte de trois sénateurs dans le groupe CRC-SPG sur les vingt-quatre qu'il comptait. Le Sénat était une "citadelle de la droite depuis le début de la Ve République avec un scrutin taillé sur mesure pour la droite", il va désormais "pouvoir jouer un rôle de point d'appui au mouvement de résistance contre la politique de la droite", a-t-il dit. C'est une "grande satisfaction de voir le Sénat basculer à gauche à sept mois des échéances" de 2012 (présidentielle et législatives), a ajouté le numéro un communiste. Dans ce scrutin sénatorial, le PCF a perdu deux sièges, un en Seine-Saint-Denis "de seulement quelques voix" et un autre (le sortant Bernard Vera) dans l'Essonne "dû à une situation compliquée" avec une liste dissidente PS face à la liste d'union PS-EELV-PCF, selon Pierre Laurent. En revanche, "un siège a été gagné dans le Morbihan" avec Michel Le Scouarnec (PCF), a-t-il souligné. Le groupe CRC-SPG (communistes et Front de gauche) comptait 24 sénateurs (21 communistes, 2 du Parti de gauche et 1 du PC réunionnais), il en compte désormais 21. "Nos listes ont progressé dans la plupart des départements en termes de voix", que ce soit sur les listes Front de gauche ou celles d'union avec le PS, a-t-il dit, soulignant la "progression de l'influence du Front de gauche", ce qui pourtant "ne se retrouve pas en nombre de sièges" du fait du mode de scrutin, selon lui.