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Alors que la France est en récession, que le pays traverse une crise toujours plus violente avec des conséquences dramatiques pour les Français, le Président refuse une nouvelle fois de voir la réalité en face. Il n'annonce rien, pire, il persiste et signe.
Privatisation, partenariat public privé, baisse de la dépense publique, imposition sur la plus-value mobilière, allongement de la durée de cotisation... voici les seuls horizons qu'a tracé François Hollande. Les Français qui connaissent le chômage et qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts peuvent se faire du soucis.
L'offensive européenne annoncée par le Président reste dans les rails des politiques d'austérité voulues par Angela Merkel et la commission européenne.
Après plus de deux heures de conférence de presse, il faut se demander si le Président de la République fait preuve d'aveuglement ou d'obstination. Si c'est de l'aveuglement, l'heure est à la prise de conscience et au changement de cap. Si c'est de l'obstination, c'est une erreur politique lourde - car ne permettant pas le redressement du pays.
Puisque le Président de République s'est dit prêt à examiner les bonnes propositions d'où qu'elles viennent, le Front de gauche tient les siennes à sa disposition. Elles seront présentées lors des assises citoyennes du 16 juin prochain.
Les indices économiques publiés par l'INSEE sont terribles. La récession est confirmée (-0,2% du PIB au premier trimestre 2013). Le pouvoir d'achat des ménages dévisse : -0,9% en 2012, c'est une première depuis près de 30 ans. Quant à la consommation des ménages, elle suit la même tendance (-0,4) . Derrière ces chiffres, c'est un pays qui souffre, qui va de plus en plus mal.
Face une situation aussi dégradée et douloureuse, le président de la République se présente devant les commissaires européens pour les rassurer sur les engagements de la France à suivre à la lettre les recommandations de Bruxelles pour toujours plus d'austérité et de rigueur.
A Paris, Pierre Moscovici explique tranquillement que l'entrée de la France en récession n'est "pas une surprise" et qu'elle est "largement due à l'environnement de la zone euro". Bref, on s'enfonce mais c'était prévu.
Frisant le ridicule, le ministre de l'économie maintient "à la fois" sa prévision de croissance de +0,1% en 2013 et son objectif d'inverser la courbe du chômage d'ici la fin de l'année. Ce déni de réalité doit s'arrêter !
Preuve est faite que cette politique de rigueur conduit le pays à la catastrophe. Toutes les économies de la zone euro qui font le choix de subir les règles stupides et récessives de la commission européenne obtiennent ce même résultat : la ruine de leur économie.
Le réel, c'est quand on se cogne disait Lacan. Là, c'est le pays qui va dans le mur. Plus que jamais, il est urgent de changer de cap et de politique. Urgent d'engager le changement.
Un an après l’élection de François Hollande, cette manifestation a confirmé d’une part le refus du peuple de gauche de la politique d’austérité menée par le gouvernement, d’autre part la possibilité de rassembler une majorité alternative appuyant une autre politique. La présence de très nombreux syndicalistes, salariés d’entreprises en lutte et le caractère populaire de la marche forment de ce point de vue un grand sujet de satisfaction. De même que celle d’Eva Joly et de nombreux élus, responsables et militants d’Europe Ecologie – Les Verts qui constitue un événement majeur.
Enfin le mot d’ordre de changement de régime qu’exprime l’appel à une 6ème République a largement irrigué la marche.
La réponse du gouvernement n’a pas été à la hauteur de cette formidable aspiration. Au lieu de rassurer ceux qui ont permis la défaite de Nicolas Sarkozy il y a un an, Jean-Marc Ayrault a préféré dire une fois de plus sa sollicitude pour les chefs d’entreprise et annoncer la privatisation partielle d’entreprises publiques ! De son côté Manuel Valls joue de la provocation en minorisant outrageusement le nombre de manifestants.
Cette marche établit un rapport de force, ouvre de nouvelles perspectives, galvanise les énergies mais elle doit surtout être le début d’un processus. C’est pourquoi le Front de gauche, dans le même objectif d’élargissement que le 5 mai, propose d’ores et déjà d’autres rendez-vous dans les semaines à venir :
Barjot de droite extrême...
La pathétique égérie des partisans de la « manif pour tous » Virginie Tellenne, plus connue sous le sobriquet de Frigide Barjot, aurait pu rester dans le relatif anonymat que lui laissait son statut de médiocre humoriste de droite. Dieu, la droite et l’extrême droite en ont décidé autrement, lui confiant la mission sacrée de prendre la direction de la croisade contre le « mariage gay ». Depuis plusieurs semaines, les plateaux de télé se l’arrachent, et elle multiplie les déclarations les plus provocatrices, attisant la haine, promettant même à Hollande que « le sang allait couler ». Mais finalement, pour le compte de qui roule ce prétendu électron libre ? D’abord, rappelons quelques éléments biographiques. Suivant l’adage « charité bien ordonnée commence par soi-même », notre fervente catholique habite à Paris, dans le quartier du Marais, un appartement HLM de la ville de Paris – 173 m2 plus une terrasse de 40 m2 – excusez du peu ! Elle partage ce modeste pied-à-terre avec son mari, un ancien militant du GUD, frère de Karl Zéro (ancien gudard lui aussi). Son mari, connu sous le nom de Basile de Kock, fut membre du club de l’Horloge, think tank qui réunissait dans les années 90 d’éminents membres de la droite et de l’extrême droite. Lié au couple Tibéri, il fut lui aussi condamné pour emploi fictif. Le mariage de Frigide et Basile fut célébré par l’abbé Georges de Nantes, partisan de monseigneur Lefebvre et fondateur d’une association intégriste, la Contre-Réforme catholique, connue pour ses positions pétainistes et pro-Algérie française… Confusion réactionnaire Jouant en permanence sur l’ambiguïté, alternant d’une heure à l’autre propos lénifiants et appels à la guerre civile, cette fausse naïve ne fait que recycler la vieille recette de Sarkozy qui prétendait récupérer les valeurs de la gauche, allant jusqu’à rendre hommage au résistant Guy Môquet… En appelant à participer à la manifestation annoncée du Front de gauche le 5 mai pour une VIe République, Barjot ne fait pas autre chose. Cette proposition de convergence contre nature n’était bien sûr qu’une provocation, mais elle aura permis d’installer une confusion dans certains esprits déboussolés par la crise politique et sociale et la perte des repères idéologiques. En reprenant le graphisme des affiches du mouvement ouvrier, et en détournant les slogans de 68, en osant s’approprier le terme de « printemps arabe » pour rebaptiser le mouvement réactionnaire actuel en « printemps français », la droite et l’extrême droite comptent profiter de la crise de régime qui se dessine pour bousculer et délégitimer toutes les valeurs défendues par le mouvement ouvrier. Et Frigide Barjot est à l’évidence un des vecteurs de cette stratégie. La lutte contre les idées réactionnaires, l’autodéfense contre la multiplication des agressions racistes, fascistes et homophobes sont devenues une urgence. Les anticapitalistes doivent être en première ligne dans ce combat, à commencer par une participation massive aux manifestations du 1er et du 5 mai. L’heure de la contre-offensive est venue ! Alain Pojolat |
François Hollande a décidé de satisfaire les « pigeons » qui, à l'automne dernier, avaient protesté contre la réforme du système d'imposition des plus-values de cession de titres.
Il accorde aux assujettis à cette loi un cadeau supplémentaire, évalué à quelques 300 millions d'euros, grâce à un système d'abattements susceptible de rendre les taux d'imposition effectifs plus avantageux que le régime de droit commun, selon la durée de détention des titres. Il encourage aussi l'épargne en actions, via une réforme du PEA, qui faciliterait l'appel de certaines PME au marché financier, alors qu'il faudrait faire reculer son emprise sur les financements. Il accroît les exonérations de cotisations sociales patronales pour les entreprises innovantes et encourage les grands groupes à mettre la main sur leurs potentiels créatifs.
Pendant ce temps, l'austérité sévit, avec le rationnement des services publics et de la protection sociale, au nom de la lutte contre les déficits publics ! Une autre voie, pour soutenir les PME-PMI, était possible en changeant les règles et critères du crédit des banques, les rapports entre grands donneurs d'ordre et sous-traitants, en obligeant à la coopération des grandes sociétés avec les PME pour partager les résultats des recherches et permettre à ces dernières d’accroître considérablement le niveau de qualifications de leurs salariés.
Olivier Dartigolles porte parole du PCF
La décision du gouvernement de ne pas voter la proposition de loi d'amnistie sociale est incompréhensible. Elle s'apparente à un désaveu cinglant du Sénat et de sa majorité de gauche. Elle est une volte face par rapport aux positions exprimées par Madame Taubira, Ministre de la Justice lors des débats sur le texte au Sénat. Surtout, cette proposition de loi constitue un acte de justice à l'égard de l'ensemble des salariés et des syndicalistes qui luttent pour le maintien de leur emploi à l'heure où le chômage atteint un record dramatiquement historique.
Le rejet de ce texte, quelques jours seulement après l'adoption de l'ANI qui instaure une amnistie patronale en limitant les délais de recours contre les licenciements abusifs est un nouveau coup dur contre le monde du travail. Comble du calendrier, la discussion dans l’hémicycle de l'Assemblée des propositions de loi du Front de gauche sur l'amnistie sociale et sur les licenciements boursiers interviendra le 16 mai, quelques jours après le vote définitif de l'ANI.
Dès aujourd’hui, j'appelle à ne pas laisser faire ce mauvais coup. La parole doit revenir aux députés de gauche qui peuvent, comme leurs collègues du Sénat, voter cette loi le 16 mai. J'appelle à la levée d'un mouvement pétitionnaire de soutien à la proposition de loi des parlementaires du Front de gauche. Cette mobilisation doit venir renforcer les cortèges, qui le 1er mai, défileront dans tout le pays pour défendre les droits des travailleurs. Le 5 mai, la marche citoyenne à l'appel du Front de gauche doit être un moment fort de la mobilisation pour l'amnistie sociale. Cette dernière doit enfin se prolonger jusqu'au 16 mai, jour du vote des propositions de loi du Front de gauche, où j'appelle au rassemblement.
Indéniablement, seule la mobilisation citoyenne et populaire peut contraindre le gouvernement à faire machine arrière et à respecter le vote du Sénat .
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF
La carte des rassemblements/manifestations le 1er Mai.
En Finistère
6 manifestations
Brest 11h00 Place de la Liberté
Morlaix 11h00 Place de la Mairie
Chateaulin 10h30 La Plaine
Carhaix 10h30 Place du Champ de Foire
Quimper 11h00 Place de la Résistance
Quimperlé 11h00 (lieu habituel ?)
Appel de syndicalistes à la marche unitaire du 5 mai,
contre la finance et l'austérité, pour la VIe République
Nous, syndicalistes du privé comme du public, appelons les salariés, les privés d'emploi, les précaires, les retraités à manifester le 5 mai pour une VIème République, l’exigence de démocratie et d’égalité des droits, l’urgence d’une véritable sécurisation de l’emploi et du travail qui doivent être entendus dans l'entreprise comme dans la cité.
Il faut reprendre l’initiative pour mettre un coup d’arrêt à la politique néolibérale de ce gouvernement.
Nous refusons le recul historique qu'est l'ANI, accord prétendu de sécurisation de l'emploi qui est un leurre. Ce n’est que la copie conforme des exigences du MEDEF qui va faciliter les licenciements et offrir au patronat la possibilité de baisser les salaires et d'augmenter le temps de travail. Sur le plan de la démocratie dans les entreprises, il rogne gravement les droits des CE et des représentants du personnel alors que l'exigence de pouvoirs aux salariés grandit face à l'appétit des actionnaires. Cet accord transformé en loi à l’initiative du gouvernement est une attaque contre le code du travail, au profit de négociations par entreprises plaçant les salariés en position de faiblesse.
Nous refusons l'orthodoxie budgétaire et son dérivé, la rigueur, utilisés pour casser les services publics et livrer des pans entiers de l’économie au privé, comme dans de nombreux pays européens. La loi dite de refondation de l'école qui maintient les inégalités, les pressions sur les hôpitaux publics et leur mise en concurrence avec le privé sont 2 exemples de la nocivité pour l'ensemble des services publics du pacte de compétitivité et des diktats de Bruxelles.
Après avoir grandement contribué à la victoire de François Hollande, nous ne reconnaissons pas, dans la politique actuelle du gouvernement une politique de gauche qui rompt clairement avec les politiques d'austérité et de reculs sociaux du gouvernement Sarkozy. Pour preuve, nous attendons encore la loi d'interdiction des licenciements boursiers pourtant promise pendant la campagne présidentielle, alors que Florange ferme les hauts fourneaux, que Petroplus, PSA, Fralib et bien d’autres sont abandonnés. Nous exigeons dès le 16 mai un signe fort des parlementaires : le vote la loi d’amnistie des syndicalistes et des militants sociaux, suite à la première victoire arrachée au Sénat le 27 février dernier.
Nous refusons l'emprise toujours plus étouffante des logiques de l'argent, des marchés financiers sur la vie sociale économique et politique dont le scandale d'un ministre du budget pris à frauder contre l'intérêt de la République n’est qu’une illustration.
Il est urgent d’en finir avec ces institutions issues d’une époque révolue qui assurent la domination des marchés financiers.
Face à la gravité de cette situation où la droite arrogante flanquée d’une extrême droite menaçante, veulent leur revanche, l'intervention populaire et le rassemblement citoyen le plus large sont nécessaires pour construire une Vie république qui élargisse les droits, étende la souveraineté populaire et favorise la démocratie sociale.
l'adresse pour signer en ligne et voir les signataires : http://luttesociale.net