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En Commission Environnement Déchets du 4 novembre 2014, nous avons abordé la question de l'achat ces prochaines années pour un montant de un million d'euros de centaines de containers enterrés (1050: 350 containers Ordures ménagères, 350 containers sac jaune, 350 containers verre) afin de généraliser leur présence dans les centre-bourgs de Morlaix Communauté et les communes urbaines et surtout sans doute de réduire le nombre d'agents de collecte.
Ce programme d'achat de containers enterrés visant à diminuer la masse salariale au service Environnement et peut-être aussi à s'épargner les "problèmes" (pour parler le langage du gestionnaire) causés par la combattivité syndicale de chauffeurs-rippeurs (on se souvient des grèves de 2010 et 2013) avait déjà été tracé sous la précédente mandature, certaines communes demandant apparemment une extension "containers enterrés" de l'expérience des communes touristiques: Morlaix et les communes littorales, Plougasnou et Carantec.
Parmi les élus présents, j'ai été le seul à cette commission à dire au nom de considérations sociales mon refus de cette généralisation des containers enterrés pour trois raisons essentielles:
- Je préfère qu'on investisse dans l'humain et l'emploi plutôt que dans le matériel pour détruire des emplois: un million d'euros pour les nouveaux containers plus un ou deux camions de plus spécialisé(s) dans la recupération des containers, cela a aussi un coût.
Le métier de chauffeur-rippeur est certes difficile, mais il donne un revenu, un travail, et une dignité à des salariés qui souvent sont peu qualifiés, qui auraient des difficultés à trouver un emploi stable et correct dans le contexte actuel de crise et de destruction de l'emploi ouvrier, notamment dans l'agro-alimentaire. Toutes les entreprises cherchent à faire des économies en optimisant, en allégeant leur coûts salariaux. Les collectivités doivent donner l'exemple inverse et réfléchir aussi à l'utilité sociale de l'emploi public. Car si on ne réfléchit qu'en termes de rentabilité et de comptabilité, on se trouve avec 15% de chômeurs, avec un vrai prix social, personnel, et aussi un coût réel du chômage pour la collectivité.
Certes, les chauffeurs-rippeurs ne seraient pas licenciés purement et simplement: on leur proposerait des formations pour se reclasser... Mais vont-elles leur convenir? S'habitueront-ils à leur nouveau poste? Et le but est bien de ne pas renouveler les départs en retraite.
Ainsi, à terme, le service collecte pourrait se passer de deux tiers de ses effectifs, alors qu'on a déjà fait des efforts qui pèsent sur les salariés pour contenir la masse salariale au prix de plus de pression au travail et de productivité au moment du passage des agents municipaux des services de collecte à Morlaix-Communauté et après. Ces agents sont aussi des citoyens et des résidents des communes: ils ne sont pas un d'abord un poids financier pour la collectivité mais ils lui rendent un service et s'y investissent.
- Ensuite, il y a le confort de l'usager, le service qui lui est rendu: avoir une collecte à domicile, y compris de tri sélectif, et faire deux cent ou trois cent mètres à pied ou en voiture pour vider ses poubelles, ce n'est pas la même chose. Ce peut être particulièrement difficile pour les personnes âgées.
- Enfin, il y a le coût des déplacements automobiles individuels pour l'environnement et le pouvoir d'achat des familles. Celui-ci n'est pas pris en compte.
Alors peut-être que sur un plan financier, il y a plus de gain à prévoir que d'investissement à sortir tout de suite pour acheter ces containers enterrés, mais il faut projeter un bilan social et humain global de cet abandon de la collecte au porte-à-porte et l'on verra que le bilan est moins positif.
La décision n'a pas encore été prise mais le vice-président Guy Pennec et la conseillère déléguée Christine Prigent semblent favorables a priori à cette opération. Le vote consultatif aura lieu à la prochaine Commission Environnement-Déchets début décembre avant que la question soit soulevée en Conseil Communautaire.
Cette question est partiellement associée à celle de la ROM (redevance ordure ménagère) ou de la TOM (Taxe ordure ménagère).
Actuellement, le service de gestion des déchets et de collecte est financé par l'impôt, la taxe ordure ménagère dépendant de la valeur locative des habitations, ce qui fait que les habitants des communes urbaines ou littorales doivent payer apparemment un peu plus pour le financement de la gestion des déchets que des communes rurales.
La ROM permettrait d'éviter cet inconvénient.
A cette ROM que beaucoup appellent de leurs voeux s'adjoindrait une taxe incitative pour réduire son stock de déchets jetés, le poids des ordures ménagères. En théorie, cette hypothèse est séduisante pour responsabiliser davantage les citoyens, les encourager en touchant le porte-monnaie à la réduction des déchets.
Mais quel effort de la grande distribution, parallèlement?
De plus, ne risque t-on pas d'habituer à un service public à géométrie variable: "tu gagnes plus, tu as fumé, tu n'auras pas le même remboursement Sécu pour soigner ton cancer...". Tu es cadre, tu meurs en moyenne 5 ans plus tard que l'ouvrier, donc tu partiras 5 ans plus tard en retraite. Cela s'oppose à une logique d'égalité des droits, de droits universels qui est celle du service public républicain.
Le service public, c'est normalement: chacun contribue selon ses moyens et reçoit selon ses besoins. Il est normal qu'une famille avec deux ou trois enfants produise plus de déchets qu'un couple retraité. Doit-elle pour autant payer davantage pour la collecte des ordures? Tout cela mérite d'être débattu sérieusement.
D'autant que la ROM, indispensable à l'hypothèse d'une taxation différentielle suivant le poids des déchets de chaque foyer, aurait un autre inconvénient: elle suppose de différencier le budget collecte des déchets du budget général de Morlaix-Communauté. Cela veut dire concrètement un budget obligatoirement à l'équilibre alors qu'aujourd'hui il est déficitaire d'environ 500 000 euros chaque année, et ce n'est pas une situation anormale par rapport aux autres collectivités, les produits de valorisation et les produits fiscaux rapportant moins que le coût de la prise en charge des déchets. Du coup, on peut craindre que la ROM encourage à réduire encore plus le personnel, ou peut-être, pour y parvenir, à faire appel à terme à des entreprises privées en DSP. Ce n'est pas dans les intentions de l'actuelle vice-présidence de la Commission Environnement mais on peut s'interroger sur le moyen terme.
En tout cas, ce sont des débats lourds d'enjeux pour le territoire qu'auront à mener les élus de la Commission Environnement de Morlaix Communauté et les élus communautaires.
Soucieux d'échanger avec les citoyens et les agents inter-communaux concernés, nous serons particulièrement vigilants sur ces questions.
Ismaël Dupont, élu PCF-Front de Gauche à Morlaix-Communauté, et à la Commission Environnement.
http://homardenchaine.fr/actualite.htm
Plougasnou
PLU. Nathalie Bernard : « L’essentiel est validé, notamment le projet de port »
19 novembre 2014
Après Yvon Tanguy hier, c'est Nathalie Bernard, qui est revenue sur la décision de la cour d'appel de Nantes au sujet du plan local d'urbanisme (PLU) de la commune, annulé en octobre 2012.
« La cour a conclu à la réformation du jugement du tribunal administratif de Rennes et valide l'essentiel du PLU, notamment le projet de port de plaisance, tel qu'il est prévu par Morlaix communauté », souligne d'abord le maire. « Elle reproche, à juste titre, aux zonages retenus pour le projet d'avoir couvert une trop large zone dans l’anse du Diben, portant ainsi atteinte à une partie de la zone humide. Elle relève également une insuffisance de l'évaluation environnementale de l'anse », analyse Nathalie Bernard, satisfaite que « cette décision permette à la commune de conserver son document d'urbanisme, à l'exception du zonage de quelques parcelles privées, ainsi que des zones qui seront redéfinies afin de permettre la nécessaire implantation d'un port de plaisance, tout en préservant les milieux les plus fragiles, en particulier la zone humide au sud de l'anse et la qualité paysagère du site ».
Et le maire de conclure : « La nouvelle équipe municipale a anticipé cette décision et travaille à une modification du PLU, en intégrant les remarques de la cour d'appel de Nantes et les nouvelles dispositions législatives entrées en vigueur ».
http://www.letelegramme.fr/finistere/plougasnou/plu-nathalie-bernard-l-essentiel-est-valide-notamment-le-projet-de-port-19-11-2014-10430218.php
Réaction d'un lecteur du Homard
Derrière le monument aux Morts , il y a deux mètres d'eau en morte eau. Le port de plaisance doit se faire là et nulle part ailleurs!
300 places, accessibles tôt en marée, c'est largement suffisant quand on sait que le port de Roscoff n'est pas rempli.
Vu le contexte économique du moment il serait plus raisonnable de miser sur un projet moins coûteux que celui prévu.
André Gentil
Plougasnou
PLU. Yvon Tanguy : « Je ne pouvais rêver meilleur jugement »
18 novembre 2014 Réagir à cet article
La décision de la cour d'appel de Nantes au sujet. du plan local d'urbanisme (PLU) de la commune, annulé en octobre 2012 par le tribunal administratif de Rennes (Le Télégramme de jeudi), a fait réagir Yvon Tanguy. « je ne pouvais pas rêver meilleur jugement », souligne ainsi l'ancien maire, pour qui « certains ont tiré trop vite des conclusions brutes de décoffrage pour livrer des contre-vérités ». Yvon Tanguy fait référence au projet de port au Diben. Pour lui, la réalité des conclusions est la suivante : « Les zones AUpm et Aups sont situées en zone humide mais non en espace remarquable. Si le juge de la cour d’appel a souhaité extraire ces zones et, en particulier, la zone AUpm, c’est parce qu'elle occupe environ trois fois plus de surface que nécessite l'emplacement de l'aménagement d'un port de plaisance de 500 places au Quinquai. Par ailleurs, étant dans une zone : humide, des préconisations de protection et de mesures doivent être définies dans le PLU, ce qui n'était pas le cas. Il appartient donc à l'équipe municipale en place de poursuivre la révision du PLU, en y intégrant l’aménagement portuaire et les dernières exigences environnementales ». Et Yvon Tanguy de conclure : « Morlaix communauté, qui attend l'approbation de ce PLU révisé, peut, dès à présent et sereinement, préparer le financement de ce projet souhaitable pour l'économie locale, et du Trégor en particulier ».
http://www.letelegramme.fr/finistere/plougasnou/plu-yvon-tanguy-je-ne-pouvais-rever-meilleur-jugement-18-11-2014-10428853.php
Réaction d'un lecteur du Homard
Pendant 13 ans Yvon Tanguy a eu la responsabilité de ce projet avec le résultat que l’on sait. Plus d’un million d’euros ont été dépensés en «études » qui à chaque fois ont été retoquées soit par l’État soit par la justice. Aujourd’hui encore, et il le reconnaît, « des mesures de protection et de préconisation sont nécessaires car ce n’était pas le cas » bien que ce soit pourtant ce que réclament les associations depuis le début. Alors aujourd’hui il faut arrêter de rêver et passer à l’action, celle de bâtir un petit port sympa et réaliste au Diben, qui soit à la fois en adéquation avec l’état des finances publiques et les besoins de la population et des plaisanciers. Souhaitons donc que Morlaix Communauté gère enfin ce dossier avec le sérieux et la rigueur qu’il convient en mettant tout le monde autour de la table pour faire avancer ce projet qui a déjà coûté trop cher à la collectivité.
Philippe Allot
Le Ouest-France a oublié les militants du PCF, mais ils étaient bien présents, brestois ou morlaisiens.
Contre l'austérité à Brest. 200 manifestants place de la Liberté
http://www.ouest-france.fr/contre-lausterite-brest-200-manifestants-place-de-la-liberte-2977608
Naiara, une adolescente de 16 ans, contemple un champ de ruines qui fut un campement rempli d'espoir, et qui a été détruit par le gouvernement. Ce lieu était le symbole d'une lutte pour l'émancipation des paysans sans terre du Brésil. Il fut aussi l'école où Naiara comprit qu'une autre voie était possible. C'est ici qu'elle est tombé amoureuse d'une cause révolutionnaire promettant la possibilité d'une vie digne. Armée de sa volonté et de son innocence, Naiara entre en lutte. Le film accompagne cette jeune militante jusqu'à ses 18 ans...
Ciné débat animé par l'association le REUZ le mardi 18 novembre à 20h30
Dans le cadre de du Mois du doc et de la semaine de la solidarité internationale avec le RESAM.
Dans le cadre de la journée de mobilisation nationale dans les grandes villes organisée par le collectif unitaire AAA (associations, syndicats, mouvements politiques) Alternative à l'Austérité, le Front de Gauche du Pays de Morlaix et ses composantes (PCF, Parti de Gauche, Ensemble) appellent à se rassembler en nombre à la grande manifestation de Brest le 15 novembre à 14h30 (place de la Liberté) pour une alternative à la politique gouvernementale et pour dire non aux exigences du Medef, non au budget d'austérité du gouvernement Valls, non à ses réformes anti-sociales ( attaques contre les services publics, la sécu, les hôpitaux, les chômeurs, le dimanche non travaillé...).
Un co-voiturage par le Front de Gauche sera organisé à partir du parking de la place René Cassin de Morlaix (derrière le Pouliet et le square de la Résistance à 13h15).
La coupe est pleine!
Notre pays s'enfonce dans la crise avec son cortège de misère, de chômage, de précarité, de violentes divisions.
Hollande et Valls mènent une politique libérale au service du Médef et des intérêts financiers même si la même politique échoue partout en Europe, creusant la dette, le chômage et les inégalités. Nous disons que d'autres choix sont possibles. Nous ne sommes pas condamnés à l'austérité permanente et à l'insécurité sociale. Il faut mettre en oeuvre une politique qui parte des besoins sociaux, s'attaque aux inégalités. Une réforme fiscale d'ampleur permettrait une redistribution des richesses et une relance des investissements productifs au service de la grande masse de la population, s'inscrivant dans la transition écologique.
Organisations appelant à la Manif de Brest le 15 novembre.Rendez-vous à 14h30 Place de la Liberté