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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 16:05

 

nelson-mandela.jpg

C'est bien connu, il n'y a pas plus rassembleur que la mort, elle qui crée de l'unanimité factice d'un instant.

Le défunt est toujours un héros trop tôt disparu que l'on célèbre à l'envie...

Pour le coup, nous avons un vrai héros que des dizaines d'hommes de pouvoir incomparablement moins courageux et estimables moralement se sentent obligés d'honorer et dont on se dispute l'aura en espérant en retirer quelque bénéfice politicien ou diplomatique.

Mandela serait-il devenu une marque publicitaire ? Une icône bonne pour repeindre de bons sentiments made in « WORLD CULTURE » des pouvoirs politiques néo-coloniaux, ultra-libéraux et réactionnaires ?

Il y a eu l'hommage d'Obama, le président des drones et de la mise sur écoute du monde, dont l'itinéraire personnel expliquera malgré tout sans doute une admiration sincère pour le combat de Mandela.

La palme de l'hypocrisie et de l'amnésie reviendrait peut-être à David Cameron, l'héritier politique de Margaret Tatcher, le meilleur allié du régime raciste d'Afrique du Sud qui justifiait l'emprisonnement de Mandela, un terroriste communiste comme le considérait également les USA de Reagan à l'époque.  

Dans le genre, François Hollande n'est pas mal non plus, lui qui dédie le sommet Françafricain de Paris à la fois à la guerre en Centrafrique et au prix Nobel de la Paix le moins usurpé, même si Mandela a su également dans les années1960 prôner la résistance armée contre le régime colonial et raciste des descendants des Afrikaners, ce que beaucoup de commentaires hagiographiques et fleur bleue oublient de mentionner.

François Hollande qui fut étrangement silencieux lors de son voyage en Israël le mois dernier... Qui s'abstint en particulier de condamner l'apartheid de plus en plus féroce dont sont victimes les Palestiniens des territoires occupés et de l’état colonial d'Israël. Faut-il rappeler que Mandela était aussi un ardent défenseur des droits bafoués des Palestiniens?

Hollande a salué la mémoire « d'un résistant exceptionnel » lui le président normal si peu résistant face aux forces de l'impérialisme américain et financier.

François Hollande n'hésite pas non plus à exploiter politiquement les funérailles de Nelson Mandela en se positionnant en "Président au-dessus de la mêlée" et des partis par l'invitation de Nicolas Sarkozy, grand défenseur des opprimés devant l'éternel.

La mort de la souveraineté démocratique des citoyens français, avec la ratification en 2012 du TSCG, le pacte budgétaire européen, après celle du Traité de Lisbonne en 2007, voulue par ses deux chiens de garde de l'ordre néo-libéral, et la mort du plus grand des démocrates contemporains, auront donc réussi à réunir les deux concurrents qui mènent des politiques si piteusement interchangeables.

Vendredi, c'était Hubert Coudurier, grand sympathisant anti-colonial et communiste comme chacun sait, qui rédigeait dans le Télégramme sa demande de canonisation pour Mandela.

Il est vrai qu'il justifiait son hommage davantage par le Pardon vis à vis des anciens bourreaux que par l'efficacité de la lutte de libération nationale. Dans ce concert d'éloges, aucun écrit de Mandela, aucune analyse non plus de la persistance des inégalités sociales et raciales en Afrique du Sud, ni des divisions fondées sur la couleur de peau qui demeurent à l'intérieur de la société.

Le devenir SPECTACLE de la LUTTE en ce début du 21e Siècle, coïncidant avec le travestissement et l'édulcoration des combats historiques de libération sociale, voilà ce qu'illustre l'hommage international et médiatique à Mandela.

On avait déjà la floraison des Disneyland pour échapper aux dures lois du réel : à quand le Mandeland pour amuser la galerie et s'acheter une vertu à bon compte en s'identifiant au redresseur de tort une fois le combat (à moitié) gagné? Comme disait en substance Charles Peguy, faire honneur aux "grands anciens", ce n'est pas les diviniser et se répandre en actions de grâce, c'est puiser dans leur exemple une inspiration pour l'action urgente et nouvelle qui se recommande à nous et la lutte contre les injustices du moment.

Ismaël Dupont

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29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 07:22

 

Centrafrique : La France doit se désengager sur le plan militaire et agir pour une réponse multilatérale

 

 

« J'ai demandé à la France d'intervenir pour sauver les institutions ». Cette phrase d'une brûlante actualité a été prononcée il y a 17 ans, le 20 mai 1986 par Ange Félix Patassé, dictateur de Centrafrique, prédécesseur de l'actuel despote Michel Djotodia. Depuis « l'indépendance » du pays, les relations entre Paris et Bangui n'ont été qu'une succession de coups tordus, parmi les plus rocambolesques et dramatiques de la Françafrique. Du couronnement délirant de Bokassa, autoproclamé empereur, en passant par les diamants offerts à Giscard. Les uns après les autres, les dictateurs ont été choisis et maintenus par Paris pour le plus grand malheur du peuple. Lorsque le 24 mars dernier, la Seleka, coalition rebelle mêlant grand banditisme et absence de projet politique, a pris la capitale, Bangui, personne n'a trouvé à redire. Surtout pas la France qui ne s'est pas inquiétée de voir un régime défait et remplacé avec le soutien d'un ami de la Françafrique, le dictateur tchadien Idriss Déby.
Mais depuis, l'effondrement s'est accéléré à tel point que la situation menace de dégénérer en affrontements interconfessionnels. La crise risque de s’étendre à toute la sous-région et d'en faire un terrain favorable au terrorisme. Quand le chaos se généralise, il devient gênant : c'est ce moment que choisissent les grandes puissances pour intervenir.

Une chose est sûre : il n'y a pas à tergiverser. Il faut agir pour protéger les populations, premières victimes des violences. La France vient de soumettre au Conseil de sécurité un projet de résolution qui autorise la force panafricaine présente en Centrafrique (Misca) à se déployer pour une période initiale de 6 mois. A quelques jours du Sommet de l’Élysée sur la paix et la sécurité en Afrique, le ministère de la défense annonce la présence d'un millier de militaires français. Paris est à la manœuvre pour perpétuer et renforcer sa présence.

La vraie question qui se pose est celle du court terme. Pour faire quoi ? Pour recommencer un cycle de domination-effondrement ? La France a une responsabilité écrasante dans cette tragédie. Elle est disqualifiée et a perdu toute légitimité. Elle a une dette considérable envers le peuple de Centrafrique. Elle doit plaider pour une solution politique en faveur de la reconstruction du pays et de sa souveraineté, et agir pour un mandat d'une force d'interposition de l'ONU qui s'inscrive dans cette perspective. Pour être cohérente et entendue, la France doit se désengager sur le plan militaire, rompre avec la politique de domination contenue dans le Livre blanc 2013 de la défense. Elle doit mettre fin au détachement Boali chargé actuellement d'assurer la sécurité de l'aéroport, des ressortissants étrangers, dont les français, et des « lieux à haute valeur ajoutée » pour reprendre l'expression du ministère de la défense, c'est-à-dire le site d'extraction d'uranium d'Areva. Cette responsabilité doit être assurée dans le cadre du mandat des Nations Unies. La France devra agir pour mettre un terme aux dominations extérieures, favoriser une réponse multilatérale sous l'égide des Nations unies et de l'Union africaine et engager une logique sans précédent de coopération et de co-développement. Voilà où doit se situer le terrain de l'offensive, il en va de l'avenir de la Centrafrique.

 

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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 08:18

 

Voici un petit condensé du WE Présidentiel, accompagné de deux liens, le premier qui n'a été relayé par personne date d'avant le voyage et qu'il n'avait sûrement pas lu, le second est la réaction de l'UJFP.
 
Lettre au Président de La Plateforme des ONG Françaises pour la Palestine:
UNION JUIVE FRANCAISE POUR LA PAIX:
  
Notre Président s'est rendu en Israël, accompagné d'une quarantaine de dirigeants d'entreprises (Total, L'Oréal, Havas, Dailymotion, Publicis Groupe, Vinci, Bouygues Télécom, Arianespace), en compagnie desquels, il a ouvert mardi matin, avec Shimon Peres et Benjamin Netanyahu, la 2e Journée franco-israélienne de l'innovation. A cette occasion il a déclaré que, d'une certaine façon, Israël est une "start-up", et il a annoncé la relance du Haut conseil franco-Israélien pour la science et la technologie.
"Je resterai toujours l'Ami d'Israël" a t'il répondu à B. Netanyahu qui exige que M. Abbas vienne à la Knesset "reconnaitre" Israël comme l'Etat du Peuple Juif, et que les juifs ont un lien de près de 4.000 ans avec la terre d'Israël
F. Hollande a réaffirmé son soutien sans faille aux dirigeants Israéliens sur l'Iran (Sujet de désaccord entre Américains et Israéliens).
Il a rappelé que "La France considère que la prolifération nucléaire est un danger, une menace, sur la région, à l'évidence une menace pour le monde entier", oubliant qu'il prononçait ces mot sur le territoire de la plus importante puissance nucléaire de la région...
Ce qui a permis à Uzi Landau, dirigeant du parti ultranationaliste Israël Beiteinou, et ministre du tourisme, de déclarer: "Le discours prononcé lundi par le président français est des plus amicaux que nous ayons entendu à la Knesset depuis des années".
Il a fait un "saut" à Ramallah, pour rencontrer le Président de l'Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas.
La, il a "reconnu" les efforts consentis côté Israélien, et, pour la construction d'un Etat Palestinien "sur des base solides", il a précisé que les Palestiniens devront "faire des gestes", il n'a pas précisé lesquels.
Si, il a appelé à une "solution réaliste" pour les réfugiés Palestiniens...
Mais c'est à Ramallah, lors de sa rencontre avec le Président Mahmoud Abbas, qu'il a déclaré "que la France demande l'arrêt total et définitif de la colonisation", sans dire un mot sur les colonies "illégales" existantes.
Yves Abramovicz 
Association France Palestine Solidarité
Pays de Morlaix Finistère-Nord
24, Rue Emile Cloarec 29600-MORLAIX
afpspaysdemorlaix@yahoo.fr
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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 07:20
Au cas ou on aurait mal compris.
 
Le droit au retour des palestiniens "n'aurait pas de sens" selon Hollande
          
Demander à Israël d'accepter le droit au retour des réfugiés palestiniens n'aurait pas de sens, a déclaré mardi François Hollande dans une interview à Radio J qui sera diffusée mercredi matin.
Le président français a achevé mardi un voyage officiel de plusieurs jours en Israël et dans les territoires palestiniens au cours duquel il a invité les Palestiniens à "faire des gestes" pour permettre un accord de paix avec l'Etat hébreu, prié pour sa part à cesser toute colonisation.
"Le droit au retour fait partie de la négociation mais enfin on ne peut pas demander à Israël d'accueillir les réfugiés, tous les réfugiés, cela n'aurait pas de sens", a dit à Radio J François Hollande, interrogé sur les concessions que devraient faire selon lui les deux parties.
Pragmatique. "Cela ne serait pas accepté par les Israéliens", a-t-ajouté, lors d'une interview réalisée dans l'avion du retour. Lors d'un discours prononcé à Ramallah lundi, François Hollande avait proclamé son amitié envers le peuple palestinien tout en réclamant des "gestes" dont il n'avait pas précisé la teneur.
Israël exige notamment la reconnaissance par les Palestiniens de son caractère juif, ce qui empêcherait le retour des personnes expulsées en 1948 lors de la création de l'Etat hébreu, un geste auquel se refusent les négociateurs palestiniens à ce stade des négociations.
Plus de cinq millions de réfugiés. D'après les statistiques palestiniennes, 5,3 millions de Palestiniens, soit près de la moitié de la population totale de Palestiniens dans le monde, sont recensés par l'Onu comme étant des réfugiés, répartis en Syrie, au Liban, en Jordanie, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
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30 octobre 2013 3 30 /10 /octobre /2013 06:17

Liberté pour Marwan Barghouti et tous les prisonniers politiques palestiniens !
AFPS, dimanche 27 octobre 2013
Depuis Robben Island, la prison his­to­rique où fut enfermé Nelson Mandela, Ahmed Kha­trada, son com­pagnon de cap­tivité pendant 26 ans, vient de lancer solen­nel­lement, aux côtés de Fadwa Bar­ghouti, de res­pon­sables de toutes les orga­ni­sa­tions pales­ti­niennes de droits de l’homme, et avec l’appui de Prix Nobel des cinq conti­nents, la Cam­pagne inter­na­tionale pour la libé­ration de Marwan Barghouti.
Marwan Bar­ghouti, figure emblé­ma­tique de la résis­tance pales­ti­nienne, condamné à cinq peines de prison à per­pé­tuité et empri­sonné en Israël depuis plus de onze ans.
Marwan Bar­ghouti, qui aux côtés de ses com­pa­gnons de cap­tivité de toutes ten­dances, d’Ahmed Saadat à Aziz Dweik, a initié et permis l’appel des pri­son­niers à l’unité nationale. Appel qui reste aujourd’hui une exi­gence poli­tique majeure des Palestiniens.
Der­rière celui qui reste en titre le pré­sident du groupe d’amitié France-​​Palestine au Conseil légis­latif pales­tinien, c’est l’ensemble des presque 5000 pri­son­niers poli­tiques pales­ti­niens qui se pressent et demandent justice.
Dans cette cam­pagne, comme nous l’avons assuré publi­quement à Fadwa Bar­ghouti son épouse le 15 sep­tembre, l’AFPS prendra toute sa place. Avec le souci de ras­sembler lar­gement les femmes et les hommes épris de liberté et de justice, au-​​delà de leurs sen­si­bi­lités politiques.
Notre Asso­ciation qui depuis plus d’un an a contribué à briser le mur du silence à travers la cam­pagne de par­rainage des pri­son­niers pales­ti­niens, s’engagera de toutes ses forces dans la Cam­pagne pour Marwan.
Ensemble saisissons-​​nous des paroles du Chant des Par­tisans « C’est nous qui brisons les bar­reaux des prisons pour nos frères… » !

Bureau national de l’AFPS, le 27 octobre 2013
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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 11:41

  

  

L'avenir dira peut-être, un jour, pourquoi Paris est resté si discret, par rapport à Berlin ou Rio après les révélations sur les programmes d'espionnage électronique américain dans le monde. Car la France a été tout autant ciblée et dispose aujourd'hui de preuves tangibles que ses intérêts sont quotidiennement visés.

Selon les documents de l'Agence nationale de sécurité (NSA) obtenus parLe Monde, les communications téléphoniques des citoyens français sont, en effet, interceptées de façon massive. Ces pièces, dévoilées en juin par l'ex-consultant de l'agence, Edward Snowden, décrivent les techniques utilisées pour capter illégalement les secrets ou la simple vie privée des Français. Certains éléments ont été évoqués par l'hebdomadaire allemandDer Spiegel et le quotidien britannique The Guardian. D'autres sont inédits.

Parmi les milliers de documents soustraits à la NSA par son ex-employé figure un graphique qui décrit l'ampleur des surveillances téléphoniques réalisées en France. On constate que sur une période de trente jours, du 10 décembre 2012 au 8 janvier 2013, 70,3 millions d'enregistrements de données téléphoniques des Français ont été effectués par la NSA. 

 LES TROIS PARTIES

L'agence dispose de plusieurs modes de collecte. Quand certains numéros de téléphone sont utilisés dans l'Hexagone, ils activent un signal qui déclenche automatiquement l'enregistrement de certaines conversations. Cette surveillance récupère également les SMS et leur contenu en fonction de mots-clés. Enfin, de manière systématique, la NSA conserve l'historique des connexions de chaque cible.

Cet espionnage apparaît au titre du programme "US-985D". L'explicitation exacte de ce sigle n'a pas été fournie, à ce jour, par les documents Snowden ni par d'anciens membres de la NSA. A titre de comparaison, les sigles utilisés par la NSA pour le même type d'interception visant l'Allemagne sont "US-987LA" et "US-987LB". Cette série de numéros correspondrait au cercle qualifié par les Etats-Unis de "troisième partie" auquel appartiennent la France, l'Allemagne mais aussi l'Autriche, la Pologne ou encore la Belgique. La "deuxième partie" concerne les pays anglo-saxons historiquement proches de Washington, le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, connus sous le nom des "Five Eyes". La "première partie" concerne, elle, les seize services secrets américains.

Les techniques utilisées pour ces interceptions apparaissent sous les codes "DRTBOX" et "WHITEBOX". Leurs caractéristiques ne sont pas connues. Mais on sait que grâce au premier code, 62,5 millions de données téléphoniques sont collectés en France du 10 décembre 2012 au 8 janvier 2013 et que le second permet d'enregistrer sur la même période 7,8 millions d'éléments. Les documents donnent suffisamment d'explications pour penser que les cibles de la NSA concernent aussi bien des personnes suspectées de liens avec des activités terroristes que des individus visés pour leur simple appartenance au monde des affaires, de la politique ou à l'administration française.

Le graphique de la NSA montre une moyenne d'interceptions de 3 millions de données par jour avec des pointes à presque 7 millions les 24 décembre 2012 et 7 janvier 2013. Mais du 28 au 31 décembre, aucune interception ne semble avoir été opérée. Cet apparent arrêt d'activité pourrait s'expliquer, notamment, par le délai nécessaire à la reconduction, fin décembre 2012, par le Congrès américain de la section 702 de la loi encadrant l'espionnage électronique à l'étranger. De même, rien n'apparaît les 3, 5 et 6 janvier 2013 sans que l'on puisse, cette fois-ci, avancer de raison plausible. De nombreuses questions se posent encore, à commencer par l'identité précise des cibles et les justifications d'une collecte si massive de données sur un territoire étranger, souverain et allié

Sollicitées, les autorités américaines n'ont pas souhaité commenter ces documents qu'elles considèrent comme "classifiés". Néanmoins, elles renvoient à la déclaration faite, le 8 juin, par le directeur national du renseignement américain : "Pour les personnes ciblées à l'extérieur de nos frontières, nous ne pouvons les viser sans de motifs légalement fondés, tels que la menace terroriste, informatique ou de prolifération nucléaire."

"INFORMATEUR UNIVERSEL"

La France n'est pas le pays où la NSA intercepte le plus de connexions numériques ou téléphoniques. Le système "Boundless Informant" (informateur universel), révélé, en juin, par Edward Snowden auGuardian, a permis d'avoir une vision d'ensemble et en temps réel des renseignements récupérés à travers le monde grâce aux différents systèmes d'écoutes de la NSA. "Boundless Informant" collecte non seulement les données téléphoniques (DNR) mais aussi celles liées à l'univers numérique (DNI).

L'un de ces documents, que Le Monde a pu consulter, relève qu'entre le 8 février et le 8 mars, la NSA a collecté 124,8 milliards de DNR et 97,1 milliards de DNI dans le monde dont, bien évidemment, des zones de guerre comme l'Afghanistan, ainsi que la Russie ou la Chine. En Europe, seuls l'Allemagne et le Royaume-Uni dépassent la France en termes de nombre d'interceptions. Mais pour les Britanniques, cela s'est fait avec l'assentiment de leur gouvernement...

 

 

 

 

 

 

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11 octobre 2013 5 11 /10 /octobre /2013 06:00

La popu­lation de Gaza, qui com­prend 1,6 million de Pales­ti­niens, est privée d’eau potable. La seule res­source d’eau à laquelle elle ait accès - l’aquifère sou­terrain - est sur-​​utilisée et est main­tenant très polluée par l’intrusion de l’eau de mer et des eaux usées. L’ONU avertit qu’à moins qu’une solution ne soit trouvée pour fournir la bande de Gaza en eau salubre et abor­dable, l’aquifère de Gaza deviendra inuti­li­sable d’ici 2016, et sera endommagé de manière irré­ver­sible avant 2020. [1]
Aujourd’hui, seulement 5% de l’eau extraite de l’aquifère côtier est potable. La plupart des familles de Gaza sont obligées d’acheter de l’eau potable à des entre­prises privées à un coût élevé, cer­taines payant jusqu’à un tiers de leurs revenus pour l’acheter.
La portion de l’aquifère côtier qui court sous la bande de Gaza ne repré­sente qu’un faible pour­centage du total des res­sources en eau douce dis­po­nibles aux Israé­liens et aux Pales­ti­niens.

Israël continue d’exploiter 90% de l’eau douce dis­po­nible pour l’usage exclusif d’Israël - en par­ti­culier l’aquifère sou­terrain de la mon­tagne de Cis­jor­danie occupée - alors que les Pales­ti­niens ont accès à moins de 10% de cette res­source. Israël le fait en vio­lation du droit inter­na­tional de l’eau, qui prévoit que ces res­sources soient par­tagées « équi­ta­blement et rai­son­na­blement » entre Pales­ti­niens et Israé­liens. Il y a une solution, et elle com­mence par la mise en œuvre des droits des Pales­ti­niens à l’eau. Si les Pales­ti­niens avaient accès à leur part légitime des res­sources en eau dis­po­nibles, et si Israël levait son blocus sur la bande de Gaza, qui res­treint les impor­ta­tions d’eau ainsi que l’entrée des maté­riaux et pro­duits néces­saires pour rénover et réparer ses infra­struc­tures qui se dété­riorent, une grande part des pro­blèmes de l’eau à Gaza seraient résolus.
La cam­pagne "Soif de Justice", qui agit pour les droits des Pales­ti­niens à l’eau, a besoin de votre aide ! Si cette pétition atteint les 100.000 signa­tures, les ambas­sa­deurs de la cam­pagne inter­vien­dront auprès des gou­ver­ne­ments euro­péens pour leur pré­senter vos signa­tures, et leur demander qu’ils prennent des mesures concrètes. N’attendez pas que l’aquifère de Gaza soit irré­mé­dia­blement inuti­li­sable, signez cette pétition maintenant http://www.france-palestine.org/Petition-Gaza-a-court-d-eau, et aidez-​​nous à garantir les droits de Gaza à l’eau !

[1] Équipe locale des Nations Unies dans les ter­ri­toires pales­ti­niens occupés, Gaza en 2020, un endroit vivable ?, Août 2012, rapport en Anglais à l’adresse : http://www.unrwa.org/userfiles/file/publications/gaza/Gaza%20in%202020.pdf

Association France Palestine Solidarité (AFPS)
21 ter Rue Voltaire 75011 Paris

 

 

un drapeau pour Gaza...à Morlaix 

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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 16:15

 

Lampedusa : le PCF dénonce des politiques sécuritaires et égoïstes

Combien faudra-t-il de morts pour que les gouvernements européens et l'Union européenne s'aperçoivent que « l'Europe forteresse » est une impasse ?

Combien faudra-t-il de morts pour qu'ils s'aperçoivent que les murs, les barrières, pour empêcher l'immigration sont à la fois inhumains, coûteux et inefficaces ?

Combien de morts encore faudra-t-il encore pour que l'on prenne conscience que l'avenir est à la coopération, et non à la concurrence ?

Combien de morts encore pour que cesse la cynique hypocrisie des gouvernements européens qui versent des larmes de crocodiles sur les victimes des guerres mais leur refusent tout asile ?

 

Les peuples européens, eux, ne sont pas égoïstes. Les habitants de Lampedusa l'ont encore une fois prouvé en portant assistance aux naufragés et s'occupant des corps sans vie rejetés par la mer.

Mais la crise est prétexte à d'immenses reculs sociaux et démocratiques qui menacent la solidarité. La paix, la justice, la solidarité censés être aux fondements de l'Union européenne ne sont plus que des oripeaux qui cachent à peine la cruauté du marché et de la concurrence.

Le PCF et ses partenaires du Front de gauche ont dénoncé et dénonceront toujours des politiques sécuritaires égoïstes inhumaines.

 

Il faut répondre « humanité » à ceux qui risquent leur vie pour fuir la misère et la guerre. Il faut répondre « solidarité et coopération » avec les peuples du monde. La concurrence et le libre-échange portent des logiques criminelles parce qu'elles divisent et mettent en compétition les peuples. Il faut répondre « paix » pour que l'Union européenne et l'ONU usent de tout leur poids diplomatique pour mettre fin aux conflits ; et ne pas se contenter d'une politique de la canonnière, a fortiori quand elle est à géométrie variable.

 

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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 05:45
Naufrage à Lampedusa: la politique d'immigration de l'UE montrée du doigt
Des bateaux patrouillent pour tenter de retrouver les disparus après le naufrage au large de l'île de Lampedusa, le 3 octobre.
Des bateaux patrouillent pour tenter de retrouver les disparus après le naufrage au large de l'île de Lampedusa, le 3 octobre.
REUTERS/Enza Billeci

Par RFI

Selon le dernier bilan, le naufrage d'un navire de migrants clandestins qui s'est déroulé dans la nuit de mercredi à jeudi, a fait au moins 130 morts. Il s'agit de l'une des catastrophes les plus meurtrières que l'île italienne de Lampedusa ait connue. Alors qu'on dénombre encore 200 disparus, ce drame soulève une nouvelle fois la question de la politique migratoire répressive de l'Union européenne.

Avec notre bureau à Bruxelles,

Tous les pays riverains de la Méditerranée en appellent depuis dix ans à la solidarité des pays du reste de l'Europe. La règle qui prévaut depuis 2003 est en effet que les candidats à l'asile dans l'Union européenne n'ont le droit de déposer de demande que dans le pays par lequel ils sont entrés dans l'UE. Les pays du sud ont donc l'impression d'être laissés seuls face à un afflux de migrants de plus en plus important.

► À (RE)ECOUTER : Lampedusa, l’île des faux espoirs pour des milliers de migrants

Une série d'outils communs ont cependant été mis en place, parmi lesquels on peut citer des aides financières ou encore l'agence Frontex de surveillance des frontières

européennes. Il y a aussi un important volet de communication avec les pays de départ, en particulier les accords de réadmission par lesquels plusieurs pays du sud de la Méditerranée s'engagent à accepter le retour d'immigrés partis clandestinement vers l'Union européenne.

Les débats vont repartir de plus belle dès la rencontre lundi des ministres de la Justice à Luxembourg. Une rencontre où sera lancé le système Eurosur, destiné à repérer et à sauver les embarcations de migrants. Même si la Commission européenne souligne qu'il y a plus de candidats à l'asile en Allemagne ou en France que dans les pays méditerranéens.

« Couloirs humanitaires »

A la télévision italienne, la ministre de l'Intégration, Cécile Kyenge, originaire de République démocratique du Congo et première Noire dans un gouvernement italien, a réclamé l'instauration de « couloirs humanitaires pour rendre plus sûres ces traversées sur lesquelles spéculent des organisations criminelles ». Elle demande aussi des facilités administratives pour accueillir ces migrants.

 

Cecile Kyenge

Ministre de l'Intégration italienne

Nous sommes face à une situation d'urgence (...) C'est donc la responsabilité de l'Europe.

 

04/10/2013 par RFI

 

→ À (RE)LIRE : Les migrants africains souvent «aux mains de mafieux sans scrupules et racistes»

 
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29 septembre 2013 7 29 /09 /septembre /2013 19:25

 

20 ans après Oslo, il faut imposer le droit à l’autodétermination du peuple palestinien

Plateforme des ONG françaises pour la Palestine et associations membres - LA CROIX, samedi 28 septembre 2013

 

un drapeau pour Gaza...à Morlaix

Négocié en secret en Norvège et endossé par les États-Unis, l’accord devait ouvrir la voie à la paix entre les peuples israélien et palestinien, une paix fondée sur la coexistence entre deux États, la négociation devant porter sur les modalités d’application du droit international, dans un calendrier limité à cinq ans au plus.

Vingt ans plus tard, les Palestiniens ont certes célébré l’adhésion de l’État de Palestine aux Nations unies, mais en tant que simple État observateur, non-membre. Et la Palestine vit toujours sous occupation ; la colonisation israélienne s’y intensifie en toute arrogance et en toute impunité ; une ceinture de colonies sépare Jérusalem de son arrière-pays palestinien morcelé ; un réseau de murs annexe de facto à Israël une partie substantielle de la Cisjordanie, de ses terres, de ses ressources en eau en dépit des condamnations, jamais contraignantes, des Nations unies ; le contrôle israélien du territoire palestinien et des mouvements de population enclave les villes et villages, asphyxie toute vie économique et entrave toute vie sociale ou culturelle palestinienne ; la bande de Gaza survit sous blocus ; les bombardements et les morts parmi la population civile se succèdent ; les réfugiés palestiniens le demeurent, génération après génération.

La détention de plusieurs milliers de prisonniers politiques se poursuit dans les geôles israéliennes, otages d’une négociation à durée indéterminée. En Israël même, plusieurs dizaines de milliers de Bédouins palestiniens, citoyens israéliens, sont victimes d’un transfert forcé. Si l’occupation militaire reste la première préoccupation de la population palestinienne, le conflit intra palestinien entre le Fatah et le Hamas, qui se traduit par une division de la société, est une nouvelle source de difficultés.

Vingt ans après Oslo, le peuple palestinien s’enfonce dans un profond sentiment de désespoir et d’injustices, qui le condamne à poursuivre sa résistance contre la violation quotidienne de ses droits, à commencer par le principal, son droit à l’autodétermination.

Voici près de vingt ans, peu après la signature de cet accord intérimaire, plusieurs associations, en France, décidaient de faire converger leurs efforts pour contribuer, à côté de la résistance de la société palestinienne et des militants anticolonialistes israéliens, au rapport de force nécessaire à l’aboutissement des négociations.

Ensemble, dans la diversité de leurs vocations, de leurs histoires, de leurs cultures, de leurs pratiques, elles revendiquaient pour leur démarche commune une triple dimension : la défense du droit international, appelant le gouvernement et les élus de la République à mettre en œuvre les principes dont se réclame notre diplomatie ; la défense des droits de la personne humaine ; l’aide sinon au développement, du moins à la sortie du développement imposé par des décennies de confiscation et d’occupation. La Plate­forme des ONG françaises pour la Palestine était née.

Ses deux premières campagnes ont fondé son orientation. La première : obtenir une contribution financière de l’État français pour des projets dans trois domaines - l’agriculture, la santé et l’éducation -, en lien avec la plate­forme des ONG palestiniennes, PNGO, mais aussi les institutions de l’État palestinien se construisant sous occupation. La seconde : refuser l’impunité, obstacle majeur à la paix, en exigeant du gouvernement français qu’il respecte ses principes et renonce à accorder à l’économie d’occupation israélienne les bénéfices d’un accord d’association fondé sur le respect du droit international et des droits de la personne humaine, tant qu’Israël violerait ce droit.

Depuis, le monde a changé. Les États dits émergents ébrèchent la vision unipolaire de Washington, dont les stratèges militaires eux-mêmes reconnaissent que la pérennisation de l’occupation de la Palestine perturbe les ambitions régionales. Les peuples arabes se soulèvent contre des régimes dictatoriaux pour faire prévaloir la liberté et la justice. Un mouvement de solidarité interna­tional avec la Palestine se développe, autour de campagnes “Boycott, désinvestissement, sanction” (BDS) diversement déclinées.

Alors que l’Europe élargie à vingt-huit membres, condamne l’occupation et les pratiques israéliennes, elle continue de manière incohérente à donner des gages d’un soutien aux dirigeants successifs de Tel-Aviv. Ainsi, la politique européenne de voisinage (PEV) fait d’Israël depuis 2005 un quasi État européen bénéficiant de privilèges dans tous les domaines : commercial, économique scientifique, technologique, stratégique…

Nos gouvernements en appellent avec hypocrisie à la reprise d’une négociation directe, c’est-à-dire dans le seul tête-à- tête israélo-palestinien dont ces vingt dernières années ont montré qu’elle soumettait le droit du peuple palestinien au bon vouloir de la puissance occupante. Or, de la tribune des Nations unies à celle du Congrès américain comme sur le terrain, les dirigeants israéliens refusent un État palestinien dans les frontières de 1967, refusent le démantèlement des colonies et de l’ensemble des infrastructures coloniales qu’ils entendent annexer, refusent de restituer à Jérusalem son histoire plurielle et rejettent tout partage de souveraineté politique faisant de la Ville trois fois sainte la capitale des deux États, refusent toute reconnaissance de l’expulsion de 1947-1949 des Palestiniens devenus et restés réfugiés, et toute reconnaissance de leur droit au retour et à l’indemnisation.

Il est temps de sortir de ce cercle vicieux. Il est temps de mettre un terme à l’impunité et d’imposer le droit. L’Europe a décidé de rendre ses accords commer­ciaux conformes au droit international, en excluant les colonies israéliennes illégales des subventions, bourses et instruments financés par l’UE, en conformité avec le droit international et la législation de l’UE. C’est un premier pas dont nous nous félicitons. Mais pour rendre la paix possible, il faut conditionner la mise en œuvre de la politique européenne vis-à-vis d’Israël au respect par Tel-Aviv de ses engagements internationaux et du droit international. Il ne suffit pas de se déclarer “disponible” pour aider “le moment venu” l’État palestinien indépendant. Il faut faire advenir ce moment.

Pour sa part, c’est ce combat, celui du droit, celui de la paix, celui de la justice et de la liberté, que la Plate­forme des ONG françaises pour la Palestine entend continuer aujourd’hui, avec le soutien des citoyens français.



Signataires

Claude Léostic, présidente de la Plate­forme des ONG françaises pour la Palestine

François Picart, président de l’ACAT, Action des chrétiens pour l’abolition de la torture

Taoufiq Tahani, président de l’AFPS, Association France Palestine solidarité

Salim Arab, président d’Amani, Association franco-palestinienne d’aide et de formation médicale

Guy Aurenche, président du CCFD-Terre Solidaire, Comité catholique contre la faim et pour le développement

André Sirota, président des CEMEA, Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active

Geneviève Jacques, présidente de la Cimade

Louis David, président du Comité Palestine Chateaubriant

Maurice Buttin, président du CVPR PO, Comité de vigilance pour une paix réelle au Proche-Orient

Bernard Salamand, président du CRID, Centre de recherche et d’information pour le développement

Philippe Valls, président d’Enfance réseau monde-services

Pierre Tartakowsky, président de la LDH, Ligue des droits de l’Homme

Régine Minetti, co-présidente du Mouvement de la Paix

Renée Le Mignot, co-présidente du MRAP, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les

Danielle Bidard-Reydet, présidente de l’association « Pour Jérusalem »

Danielle Moreau, présidente de Ritimo

François Soulage, président du Secours Catholique-Caritas France

Janine Forestier, présidente de Terre des Hommes-France

Jean- Guy Greilsamer et Pierre Stambul, coprésidents de l’UJFP, Union juive française pour la Paix

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