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19 février 2014 3 19 /02 /février /2014 07:37

C'est l'hypothèse qu'émettent des chercheurs américains. Cela pourrait expliquer les tempêtes répétées, déluges de pluie et canicules qui se multiplient. 

Coup de chaleur en Australie, sécheresse en Californie, pluies diluviennes au Royaume-Uni, tempêtes à répétition sur l'ouest de la France... L'hiver 2013-2014 est particulièrement mouvementé. 

Les climatologues se gardent d'attribuer ces phénomènes au changement climatique; ils ne tirent de conclusions que sur plusieurs décennies d'observations. Nénmoins, nous constatons que ce qui se passe ressemble à ce qu'ils ont prédit: le réchauffement s'accompagne d'une augmentation de la fréquence et de l'intensité des évènements extrêmes. 

L'explication se trouve peut-être au pôle Nord. Samedi, lors de la conférence annuelle de l'Association américaine pour l'avancement de la science, qui se tenait à Chicago, des Américains ont présenté une étude sur les effets du réchauffement accéléré de l'Arctique. Ces dernières décennies, les températures y ont grimpé deux à trois fois plus vite que sur le reste du globe. 

Selon Jennifer Francis, professeur à l'université Rutgers (New Jersey), le réchauffement du pôle pourrait affecter durablement le jet stream polaire, courant atmosphérique d'altitude déterminant pour le climat en Amérique du Nord et en Europe. Ces vents qui soufflent d'ouest en est, "s'affaiblissent et ce courant tend, de ce fait, à s'élargir et à dévier plus facilement de sa trajectoire". Or, ajoute t-elle, "quand le jet stream s'affaiblit - ce qui a été le cas ces deux dernières décennies -, les phénomènes météorologiques ont tendance à durer plus longtemps".

Toutefois, les données de cette étude sont encore insuffisantes pour en tirer des conclusions définitives. Faut-il attendre d'avoir des certitudes pour agir? Certainement pas, estime John Kerry. Le secrétaire d'Etat américain, en tournée en Asie, a donné dimanche un coup de semonce. Devant des étudiants, à Jakarta (Indonésie), il a appelé la communauté internationale à se réveiller, qualifiant le réchauffement climatique "de plus grande arme de destruction massive". Si la tendance actuelle se poursuit, le niveau de la mer pourrait monter d'un mètre d'ici la fin du siècle.

"Un mètre suffirait à engloutir la moitié de Jakarta, a t-il prévenu. Un mètre déplacerait des centaines de millions de personnes à travers le monde et coûterait des milliards (de dollars) à l'activité économique".  

Serge Poirot (Ouest-France).   

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19 janvier 2014 7 19 /01 /janvier /2014 08:06

Des prisons à 16 euros la nuit (Politis)

Accord calamiteux, conclu aux Pays-Bas, entre les libéraux et les travaillistes au pouvoir: le ministère de la Justice néérlandais a annoncé, lundi 13 janvier, son intention d'imposer aux détenus des frais d'incarcération à hauteur de 16 euros par nuitée, pendant au maximum deux ans. La mesure devrait toucher également les parents de mineurs incarcérés. A raison de 16 euros la nuit, voilà qui coûterait 11680 euros sur deux années! Selon le porte-parole du ministère, Wiebe Alkema, l'Etat dépense 250 euros par jour pour chaque détenu. C'est beaucoup trop pour un pays qui compte 12000 prisonniers. Une autre proposition de loi entend faire participer les condamnés aux frais d'enquête dont ils ont été l'objet. But de l'opération, récolter 65 millions d'euros par an. Quoique contraire à la législation européenne, si elle est adoptée par le Parlement, la loi pourrait entrer en vigueur en janvier 2015. Les détenus ont donc un an pour épargner dans un pays qui a conservé le sens du commerce cynique.  

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15 janvier 2014 3 15 /01 /janvier /2014 06:57

Article de Ouest France, lundi 13 janvier

Alors que le gouvernement britannique coupe les aides sociales, un programme de téléréalité accable les allocataires. 

Prenez une ville où le taux de chômage culmine à 16,5% -Birmingham- et les habitants d'une rue prêts à confier leur galère quotidienne pour passer à la télé. Ajoutez-y une maison de production à l'affût d'une belle audience et vous avez votre émission à scandale: Benefits Street (Rue des allocations sociales), diffusée depuis le 8 janvier sur la chaîne privée Channel 4. Sept millions de spectateurs ont suivi le premier épisode. 

On y voyait un couple confesser, en riant, avoir été pris en flagrant délit de frauder le système des allocations sociales. Ou un voleur expliquer comment dérober des vêtements dans les magasins. En revanche, les habitants de Turner Street (le vrai nom de la rue) qui ont un travail n'apparaissent pas dans l'émission. Le programme a suscité un déferlement de haine sur Twitter. Mais aussi une forte indignation: plus de 20000 personnes écoeurées par l'émission ont signé une pétition exigeant son interruption. Les protagonistes, eux, se disent trahis...

Drôle de climat. Alors que le gouvernement a engagé une vaste réforme de l'Etat providence, des tabloïds jettent en pâture les noms de fraudeurs présumés. Le ministre des Finances, Georges Osborne, vient d'annoncer une baisse colossale des aides sociales: 14,5 milliards d'euros, entre 2015 et 2017. "Où est la justice pour le travailleur qui s'en va au travail tôt le matin et voit les rideaux fermés de son voisin qui se la coule douce grâce aux allocations?" a t-il lancé en octobre. 

 

Salauds de pauvres !!! 


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12 janvier 2014 7 12 /01 /janvier /2014 11:13

Après un coma qui a duré huit ans, Ariel Sharon vient de mourir.

Cet homme a sa place dans la grande galerie des hommes d'état criminels oints par le sang des peuples.

Si nous croyions à l'enfer et aux intercessions, nous demanderions à Dieu de lui réserver un peu de place dans sa céleste poubelle.

Le film d'animation d'une beauté déchirante d'Ari Folman - "Valse avec Bachir" - rappelle qu'Ariel Sharon a été le responsable de l'invasion du Liban en 1982 et le commanditaire des massacres de Sabra et Chatila qui ont coûté la vie à entre 1500 et 3500 réfugiés palestiniens en septembre 1982.

Il a soutenu la colonisation militaire des territoires palestiniens en Cisjordanie, à Jérusalem et à Gaza, et a peut-être ordonné l'assassinat d'Arafat après avoir tenté en vain de le tuer au Liban.

Ce responsable de la droite dure israélienne, co-fondateur du Likoud, est également à l'origine de la seconde Intifada avec sa visite provocatrice sur l'espalanade des mosquées.

Sa carrière politique est donc marquée par le choix de la brutalité, du colonialisme, du militarisme.

Elle a eu malheureusement une grande influence sur le destin d'Israël et l'aggravation de la situation du peuple palestinien.

Un homme qu'on préfèrerait oublier mais dont il est de notre devoir de conserver la mémoire des méfaits...

  

   

   

 

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24 décembre 2013 2 24 /12 /décembre /2013 08:45

22 décembre 2013

Les méfaits de la France en Centrafrique

Odile Tobner (2).JPGDans un récent article, Odile Tobner, présidente de l'association Survie, établit la responsabilité de la France dans la situation qui sévit actuellement en République centrafricaine.

Elle rappelle qu'après trois quarts de siècle d’une exploitation qui l'a dépeuplé de sa population et assuré l’édification de quelques grandes fortunes françaises, l’ex-Oubangui-Chari devient officiellement « indépendant » en 1960 avec à peine deux millions d’habitants pour un territoire grand comme la France.

Dès lors, les bases militaires de Bouar et de Bangui assurent une présence permanente de l’armée française et permettent, en écrasant toute tentative de rébellion, d'assurer à la France une gestion quasi directe du pouvoir politique.

Cette souveraineté de fait conduit à la déliquescence d'un pays livré aux visées stratégiques de l'ex-colonisateur et au pillage de ses affairistes. Quant aux subventions qui arrivent sur ce territoire, qu'elles soient françaises ou européennes, elles n'ont d'autre objectif que d’assurer la continuité de l’exploitation des matières premières et l’accès aux aéroports.

Résultat : La Centrafrique est connu comme le cinquième pays le plus pauvre du monde en dépit des richesses de son sous-sol.

Ses cinq millions d’habitants souffrent de l'absence d'hôpitaux, d'écoles, de routes, d'eau potable, d'électricité...  Soixante-dix pour cent d'entre eux se trouvent au-dessous du seuil de pauvreté et souffrent de malnutrition. Le taux de mortalité à l’âge de cinq ans est de 220 pour mille et l’espérance de vie est de 44 ans. La moitié des habitants sont analphabètes.

Tel est le triste bilan des gouvernements qui se sont succédé sous une étroite tutelle française.

Aujourd'hui, la déliquescence de l’État est telle qu'elle laisse tout latitude à des bandes armées venues du Congo, de l’Ouganda, du Soudan, du Tchad, de s'imposer par la terreur. Au point que, menacés dans leur intérêts, la France et ses alliés occidentaux ont choisi d'intervenir militairement en prétextant des motifs humanitaires.

Bien que responsables du chaos qui s'est établi dans ce pays, c'est donc encore la France et son armée qui vont décider de l'avenir du peuple de Centrafrique...

 Bokassa Giscard.JPG

Septembre 1978 : Un an avant qu'il ne soit renversé par les troupes françaises, le chef d’État de Centrafrique, Jean-Bedel Bokassa, est reçu par Giscard avec tous les honneurs ...
 

3331561448.2.png

Source : http://survie.org/billets-d-afrique/2013/230-decembre-2013/

Jean-Pierre Dubois

http://lepetitblanquiste.hautetfort.com/archive/2013/12/22/les-mefaits-de-la-france-en-centrafrique-5253408.html

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21 décembre 2013 6 21 /12 /décembre /2013 08:38

Union bancaire européenne : une réforme qui passe à côté de l’essentiel

Les ministres européens des finances viennent de conclure un accord pour la mise en place de l’union bancaire, présentée comme une « relance de l’Europe » et un « saut décisif pour sauver l’euro ». Ce nouveau dispositif de régulation bancaire ne s’attaque pas aux causes de la crise de l’euro, il les aggrave. Il n’empêchera pas les crises bancaires futures car il ne remet pas en cause le fonctionnement actuel des banques, dominé par la spéculation.

Chacun des trois piliers qui composent l’union bancaire soulève de gros problèmes.

Le premier pilier institue la fonction de superviseur unique de la zone euro, confiée à la Banque centrale européenne (BCE). Mais en réalité, la BCE ne contrôlera directement que les 128 plus grandes banques sur les quelques 6000 banques de la zone euro. Pire encore : puisque les pays de l'UE hors zone euro ne reconnaissent pas l’autorité de la BCE, le Royaume-Uni, à la tête de la principale industrie financière européenne, échappera ainsi au superviseur européen.

En second lieu, cette réforme aggrave le déni de démocratie en Europe. Le pouvoir de la BCE va être considérablement renforcé par ses nouvelles fonctions de superviseur. Or aucune décision n’a été prise pour réduire l’indépendance de la BCE et la rendre plus responsable devant les autorités élues, à commencer par le Parlement européen.

Les piliers 2 et 3 prévoient respectivement la création d’un système européen de garantie des dépôts et un mécanisme commun de résolution des crises bancaires. Le but affiché par ces nouveaux dispositifs est double : renforcer la solidarité entre pays en cas de crise, et faire payer aux actionnaires, plutôt qu’aux contribuables, le coût des défaillances bancaires.

Il est fort probable que ces beaux principes resteront lettre morte. En effet, les ressources financières prélevées sur les banques pour alimenter le fonds européen de résolution ne s’élèveront qu’à 60 milliards d’euros... en 2026. C'est ridiculement faible : la seule BNP Paribas représente un bilan de 2000 milliards d’euros. Par ailleurs l’Allemagne, qui refuse de payer pour les banques des pays du sud de l’Europe, a obtenu que les mécanismes de solidarité soient fortement réduits.

Mais la principale limite de l’union bancaire est qu’elle ne s’attaque pas au modèle bancaire dominant en Europe, qui mélange les activités de banque de détail tournée vers les ménages et les PME, et les activités de banque d’investissement tournée vers les marchés et la spéculation. Or ce sont ces dernières activités qui sont à l’origine de la crise financière, et menacent l’investissement et l’emploi.

La réforme de la régulation bancaire en Europe doit commencer par une remise en cause de la banque dite universelle, en introduisant une séparation radicale des activités de banque de détail et de banque d’investissement.    

Attac France,

Paris, le 20 décembre 2013

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13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 06:21
Forteresse Europe
TRAITEMENT HONTEUX RÉSERVÉ AUX RÉFUGIÉS SYRIENS

 

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Dans les principaux points d'entrée dans l'UE, comme ici en Bulgarie, les réfugiés venant de Syrie reçoivent un accueil déplorable. | © Nikolay Doychinov / AFP / Getty Images

 

Les dirigeants d'Europe devraient rougir de honte devant le nombre scandaleusement faible de réfugiés syriens qu'ils sont disposés à accueillir, déclare Amnesty International.

Dans un document de synthèse publié vendredi 13 décembre 2014An international failure: The Syrian refugee crisis, l'organisation montre que les États membres de l'Union européenne (UE) n'ont proposé d'ouvrir leurs portes qu'à quelque 12 000 réfugiés de Syrie parmi les plus vulnérables, soit un peu plus de 0,5 % des 2,3 millions de personnes qui ont fui le pays.

«L'UE a lamentablement failli à son devoir de fournir un lieu sûr pour les réfugiés qui ont tout perdu, à part la vie. Le nombre de personnes qu'elle est disposée à réinstaller est réellement pitoyable. Les dirigeants d'Europe devraient tous rougir de honte», a déclaré Salil Shetty, secrétaire général d'Amnesty International.

  • Seuls 10 pays membres de l'UE ont proposé de réinstaller ou d'accueillir pour des raisons humanitaires des réfugiés venant de Syrie.
  • L'Allemagne est de loin le pays le plus généreux. Elle s'est engagée à accueillir 10 000 réfugiés, ce qui représente 80 % des promesses formulées par l'ensemble de l'UE.
  • Les 27 pays restants ont proposé d'accueillir 2 340 réfugiés seulement.
  • La France n'a offert d'accueillir que 500 personnes, soit 0,02 % du nombre total ayant fui la Syrie.
  • Dix-huit États membres – dont le Royaume-Uni et l'Italie – ont proposé de n’accueillir aucun réfugié syrien sur leur territoire.

À l'approche de l'hiver, les conditions matérielles se dégradent rapidement pour les 2,2 millions de personnes qui ont fui la Syrie vers les pays voisins. L'UE ne proposant de réinstaller ou d'accueillir pour des raisons humanitaires que 12 000 personnes, d'autres se lancent avec leurs propres moyens. Des dizaines de milliers de personnes risquent leur vie et leur santé dans des voyages difficiles, par la mer ou sur terre, pour essayer d'obtenir l'asile en Europe.

Les recherches d'Amnesty International montrent qu'elles doivent tout d'abord traverser les barrières de la forteresse Europe. Nombre d'entre elles sont violemment repoussées par la police ou les garde-côtes, ou détenues pendant des semaines dans des conditions déplorables.

La traversée de la mer jusqu'en Italie

Des centaines de personnes meurent tous les ans en essayant de traverser la Méditerranée. D'après les estimations, jusqu'à 650 réfugiés et migrants sont morts en octobre dans le naufrage de trois embarcations venant d'Afrique du Nord et se dirigeant vers l'Europe. Plus de 10 000 réfugiés de Syrie seraient arrivés sur les côtes italiennes pendant les 10 premiers mois de l'année.

Le document d'Amnesty International contient des récits émanant directement de personnes qui ont tenté d'atteindre l'Europe par la mer. Awad, un adolescent de 17 ans originaire de Damas, a raconté comment il a réussi à sortir par le hublot d'un bateau en train de sombrer et de remonter jusqu'à la surface. Quelque 400 personnes se trouvaient à bord. Certaines s'accrochaient à des cadavres et à l'épave pour garder la tête hors de l'eau, d'autres se battaient pour les gilets de sauvetage. Awad a perdu sa mère et d'autres membres de sa famille. «J'ignore complètement où se trouve ma famille... J'avais des ambitions, mais maintenant j'ai perdu ma mère, je ne veux rien, juste un peu de stabilité, tout le reste est secondaire.»

La forteresse Europe

Dans deux des principaux points d'entrée dans l'UE, la Bulgarie et la Grèce, les réfugiés venant de Syrie reçoivent un accueil déplorable. Il arrive que le long de la côte grecque ils soient repoussés lors d'opérations qui mettent leur vie en danger, et qu'en Bulgarie ils soient détenus pendant plusieurs semaines dans de mauvaises conditions.

L'Europe doit agir

Amnesty International exhorte tous les États membres de l'UE à :

  • accroître sensiblement le nombre de réfugiés syriens accueillis en vue de leur réinstallation ou de leur admission pour des raisons humanitaires;
  • renforcer les capacités de recherche et de secours en Méditerranée afin de pouvoir identifier les embarcations en détresse et assister les personnes à leur bord;
  • veiller à ce que les personnes secourues soient traitées avec respect et puissent accéder aux procédures d'asile;
  • mettre un terme aux opérations illégales visant à repousser les réfugiés;
  • permettre aux demandeurs d'asile syriens souhaitant se rendre dans certains pays membres de l'UE de voyager en toute sécurité.
  • à soutenir les pays qui hébergent le plus grand nombre de réfugiés, en particulier la Jordanie et le Liban.

Complément d’information

La très grande majorité des 2,3 millions de personnes ayant fui la Syrie, 97 %, se sont réfugiées dans cinq pays voisins – Liban, Jordanie, Turquie, Irak et Égypte. Au Liban, l'afflux de réfugiés a augmenté la population du pays de près de 20 %.

Depuis juillet 2013, Amnesty International a mené des missions de recherche sur le terrain dans le but d'examiner la situation des réfugiés dans divers pays dont la Bulgarie, l'Égypte, la Grèce, l'Irak, l'Italie, la Jordanie, le Liban, la Libye et la Turquie.

Communiqué de presse publié le 13 décembre 2013, Londres, Lausanne.

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 16:05

 

nelson-mandela.jpg

C'est bien connu, il n'y a pas plus rassembleur que la mort, elle qui crée de l'unanimité factice d'un instant.

Le défunt est toujours un héros trop tôt disparu que l'on célèbre à l'envie...

Pour le coup, nous avons un vrai héros que des dizaines d'hommes de pouvoir incomparablement moins courageux et estimables moralement se sentent obligés d'honorer et dont on se dispute l'aura en espérant en retirer quelque bénéfice politicien ou diplomatique.

Mandela serait-il devenu une marque publicitaire ? Une icône bonne pour repeindre de bons sentiments made in « WORLD CULTURE » des pouvoirs politiques néo-coloniaux, ultra-libéraux et réactionnaires ?

Il y a eu l'hommage d'Obama, le président des drones et de la mise sur écoute du monde, dont l'itinéraire personnel expliquera malgré tout sans doute une admiration sincère pour le combat de Mandela.

La palme de l'hypocrisie et de l'amnésie reviendrait peut-être à David Cameron, l'héritier politique de Margaret Tatcher, le meilleur allié du régime raciste d'Afrique du Sud qui justifiait l'emprisonnement de Mandela, un terroriste communiste comme le considérait également les USA de Reagan à l'époque.  

Dans le genre, François Hollande n'est pas mal non plus, lui qui dédie le sommet Françafricain de Paris à la fois à la guerre en Centrafrique et au prix Nobel de la Paix le moins usurpé, même si Mandela a su également dans les années1960 prôner la résistance armée contre le régime colonial et raciste des descendants des Afrikaners, ce que beaucoup de commentaires hagiographiques et fleur bleue oublient de mentionner.

François Hollande qui fut étrangement silencieux lors de son voyage en Israël le mois dernier... Qui s'abstint en particulier de condamner l'apartheid de plus en plus féroce dont sont victimes les Palestiniens des territoires occupés et de l’état colonial d'Israël. Faut-il rappeler que Mandela était aussi un ardent défenseur des droits bafoués des Palestiniens?

Hollande a salué la mémoire « d'un résistant exceptionnel » lui le président normal si peu résistant face aux forces de l'impérialisme américain et financier.

François Hollande n'hésite pas non plus à exploiter politiquement les funérailles de Nelson Mandela en se positionnant en "Président au-dessus de la mêlée" et des partis par l'invitation de Nicolas Sarkozy, grand défenseur des opprimés devant l'éternel.

La mort de la souveraineté démocratique des citoyens français, avec la ratification en 2012 du TSCG, le pacte budgétaire européen, après celle du Traité de Lisbonne en 2007, voulue par ses deux chiens de garde de l'ordre néo-libéral, et la mort du plus grand des démocrates contemporains, auront donc réussi à réunir les deux concurrents qui mènent des politiques si piteusement interchangeables.

Vendredi, c'était Hubert Coudurier, grand sympathisant anti-colonial et communiste comme chacun sait, qui rédigeait dans le Télégramme sa demande de canonisation pour Mandela.

Il est vrai qu'il justifiait son hommage davantage par le Pardon vis à vis des anciens bourreaux que par l'efficacité de la lutte de libération nationale. Dans ce concert d'éloges, aucun écrit de Mandela, aucune analyse non plus de la persistance des inégalités sociales et raciales en Afrique du Sud, ni des divisions fondées sur la couleur de peau qui demeurent à l'intérieur de la société.

Le devenir SPECTACLE de la LUTTE en ce début du 21e Siècle, coïncidant avec le travestissement et l'édulcoration des combats historiques de libération sociale, voilà ce qu'illustre l'hommage international et médiatique à Mandela.

On avait déjà la floraison des Disneyland pour échapper aux dures lois du réel : à quand le Mandeland pour amuser la galerie et s'acheter une vertu à bon compte en s'identifiant au redresseur de tort une fois le combat (à moitié) gagné? Comme disait en substance Charles Peguy, faire honneur aux "grands anciens", ce n'est pas les diviniser et se répandre en actions de grâce, c'est puiser dans leur exemple une inspiration pour l'action urgente et nouvelle qui se recommande à nous et la lutte contre les injustices du moment.

Ismaël Dupont

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29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 07:22

 

Centrafrique : La France doit se désengager sur le plan militaire et agir pour une réponse multilatérale

 

 

« J'ai demandé à la France d'intervenir pour sauver les institutions ». Cette phrase d'une brûlante actualité a été prononcée il y a 17 ans, le 20 mai 1986 par Ange Félix Patassé, dictateur de Centrafrique, prédécesseur de l'actuel despote Michel Djotodia. Depuis « l'indépendance » du pays, les relations entre Paris et Bangui n'ont été qu'une succession de coups tordus, parmi les plus rocambolesques et dramatiques de la Françafrique. Du couronnement délirant de Bokassa, autoproclamé empereur, en passant par les diamants offerts à Giscard. Les uns après les autres, les dictateurs ont été choisis et maintenus par Paris pour le plus grand malheur du peuple. Lorsque le 24 mars dernier, la Seleka, coalition rebelle mêlant grand banditisme et absence de projet politique, a pris la capitale, Bangui, personne n'a trouvé à redire. Surtout pas la France qui ne s'est pas inquiétée de voir un régime défait et remplacé avec le soutien d'un ami de la Françafrique, le dictateur tchadien Idriss Déby.
Mais depuis, l'effondrement s'est accéléré à tel point que la situation menace de dégénérer en affrontements interconfessionnels. La crise risque de s’étendre à toute la sous-région et d'en faire un terrain favorable au terrorisme. Quand le chaos se généralise, il devient gênant : c'est ce moment que choisissent les grandes puissances pour intervenir.

Une chose est sûre : il n'y a pas à tergiverser. Il faut agir pour protéger les populations, premières victimes des violences. La France vient de soumettre au Conseil de sécurité un projet de résolution qui autorise la force panafricaine présente en Centrafrique (Misca) à se déployer pour une période initiale de 6 mois. A quelques jours du Sommet de l’Élysée sur la paix et la sécurité en Afrique, le ministère de la défense annonce la présence d'un millier de militaires français. Paris est à la manœuvre pour perpétuer et renforcer sa présence.

La vraie question qui se pose est celle du court terme. Pour faire quoi ? Pour recommencer un cycle de domination-effondrement ? La France a une responsabilité écrasante dans cette tragédie. Elle est disqualifiée et a perdu toute légitimité. Elle a une dette considérable envers le peuple de Centrafrique. Elle doit plaider pour une solution politique en faveur de la reconstruction du pays et de sa souveraineté, et agir pour un mandat d'une force d'interposition de l'ONU qui s'inscrive dans cette perspective. Pour être cohérente et entendue, la France doit se désengager sur le plan militaire, rompre avec la politique de domination contenue dans le Livre blanc 2013 de la défense. Elle doit mettre fin au détachement Boali chargé actuellement d'assurer la sécurité de l'aéroport, des ressortissants étrangers, dont les français, et des « lieux à haute valeur ajoutée » pour reprendre l'expression du ministère de la défense, c'est-à-dire le site d'extraction d'uranium d'Areva. Cette responsabilité doit être assurée dans le cadre du mandat des Nations Unies. La France devra agir pour mettre un terme aux dominations extérieures, favoriser une réponse multilatérale sous l'égide des Nations unies et de l'Union africaine et engager une logique sans précédent de coopération et de co-développement. Voilà où doit se situer le terrain de l'offensive, il en va de l'avenir de la Centrafrique.

 

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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 08:18

 

Voici un petit condensé du WE Présidentiel, accompagné de deux liens, le premier qui n'a été relayé par personne date d'avant le voyage et qu'il n'avait sûrement pas lu, le second est la réaction de l'UJFP.
 
Lettre au Président de La Plateforme des ONG Françaises pour la Palestine:
UNION JUIVE FRANCAISE POUR LA PAIX:
  
Notre Président s'est rendu en Israël, accompagné d'une quarantaine de dirigeants d'entreprises (Total, L'Oréal, Havas, Dailymotion, Publicis Groupe, Vinci, Bouygues Télécom, Arianespace), en compagnie desquels, il a ouvert mardi matin, avec Shimon Peres et Benjamin Netanyahu, la 2e Journée franco-israélienne de l'innovation. A cette occasion il a déclaré que, d'une certaine façon, Israël est une "start-up", et il a annoncé la relance du Haut conseil franco-Israélien pour la science et la technologie.
"Je resterai toujours l'Ami d'Israël" a t'il répondu à B. Netanyahu qui exige que M. Abbas vienne à la Knesset "reconnaitre" Israël comme l'Etat du Peuple Juif, et que les juifs ont un lien de près de 4.000 ans avec la terre d'Israël
F. Hollande a réaffirmé son soutien sans faille aux dirigeants Israéliens sur l'Iran (Sujet de désaccord entre Américains et Israéliens).
Il a rappelé que "La France considère que la prolifération nucléaire est un danger, une menace, sur la région, à l'évidence une menace pour le monde entier", oubliant qu'il prononçait ces mot sur le territoire de la plus importante puissance nucléaire de la région...
Ce qui a permis à Uzi Landau, dirigeant du parti ultranationaliste Israël Beiteinou, et ministre du tourisme, de déclarer: "Le discours prononcé lundi par le président français est des plus amicaux que nous ayons entendu à la Knesset depuis des années".
Il a fait un "saut" à Ramallah, pour rencontrer le Président de l'Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas.
La, il a "reconnu" les efforts consentis côté Israélien, et, pour la construction d'un Etat Palestinien "sur des base solides", il a précisé que les Palestiniens devront "faire des gestes", il n'a pas précisé lesquels.
Si, il a appelé à une "solution réaliste" pour les réfugiés Palestiniens...
Mais c'est à Ramallah, lors de sa rencontre avec le Président Mahmoud Abbas, qu'il a déclaré "que la France demande l'arrêt total et définitif de la colonisation", sans dire un mot sur les colonies "illégales" existantes.
Yves Abramovicz 
Association France Palestine Solidarité
Pays de Morlaix Finistère-Nord
24, Rue Emile Cloarec 29600-MORLAIX
afpspaysdemorlaix@yahoo.fr
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