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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 11:25

L'ONG Adalah (orga­ni­sation de défense juri­dique des Pales­ti­niens d’Israël) a lancé une pétition demandant le retrait du plan Prawer concernant les bédouins du NEGUEV. Vous trouverez ci-dessous le communiqué de l'AFPS et la traduction en français du texte de la pétition.

Signer et faites signer la pétition le plus massivement possible!

Pour signer, cliquez sur le lien suivant http://www.avaaz.org/en/petition/Stop_Prawer/?tPqFXbb


Une loi scélérate approuvée en 1ère lecture le 24 juin à la Knesset

Cette loi, connue sous le nom de Plan Prawer-​​Begin, vise à contraindre plu­sieurs dizaines de mil­liers de bédouins du Néguev (Pales­ti­niens d’Israël) à quitter leurs terres et leurs vil­lages pour les regrouper dans des villes et quar­tiers qui leur seraient assignés.

Elle s’inscrit dans l’objectif stra­té­gique des auto­rités israé­liennes : pré­server à tout prix la « majorité juive », au prix d’une véri­table épuration eth­nique à l’intérieur même d’Israël. Pour cela, l’installation de popu­la­tions juives est encou­ragée dans le Néguev comme en Galilée où les popu­la­tions pales­ti­niennes sont impor­tantes. Mais il leur faut aussi casser le tissu social et déstruc­turer les com­mu­nautés pales­ti­niennes dont les droits ances­traux sur la terre sont niés.

C’est l’objet de ce plan. Déplacer les popu­la­tions des « vil­lages non reconnus » dans des zones de regrou­pement, autrement dit les couper de leurs racines, de leurs maisons, de leur mode de vie, c’est les réduire à l’inactivité et les clochardiser.

Le débat à la Knesset a été par­ti­cu­liè­rement houleux et les députés arabes vio­lemment pris à partie. Le vote a été acquis à 3 voix de majorité. La loi doit revenir à deux reprises devant la Knesset pour être applicable.

Il est encore temps d’actionner tous les leviers pos­sibles pour faire échec à cette loi scé­lérate. Nous appelons nos groupes locaux à prendre toutes ini­tia­tives pour demander une inter­vention d’urgence du gou­ver­nement français et appelons à signer, faire signer et par­tager la pétition d’Adalah (orga­ni­sation de défense juri­dique des Pales­ti­niens d’Israël).


Texte de la pétition en français

Arrêtez le Plan Prawer !

 

Nous appelons le gou­ver­nement israélien à retirer le Plan Prawer qui envisage le dépla­cement forcé de plus de 70.000 Bédouins arabes ori­gi­naires de la région, citoyens d’Israël, hors de leurs terres ances­trales dans le désert du Naqab (Néguev) au Sud d’Israël. Le gou­ver­nement d’Israël doit recon­naître les vil­lages “non reconnus” des Bédouins arabes et leurs droits ances­traux sur les terres, cesser les démo­li­tions de maisons, fournir les ser­vices fon­da­mentaux et engager un dia­logue signi­fi­catif avec la com­mu­nauté bédouine arabe et les diri­geants poli­tiques arabes. Il est temps de réparer un tort his­to­rique, de mettre en pra­tique une véri­table égalité et de garantir le respect des droits de l’homme.

Pourquoi c’est important

Der­nière mise à jour : La pro­po­sition de loi Prawer-​​Begin sera pré­sentée en pre­mière lecture demain, lundi 24 juin 2013. Signez et dif­fusez cette pétition pour arrêter cette légis­lation dévas­ta­trice ! Demain Adalah et le Forum de Coexis­tence du Neguev trans­met­tront vos signa­tures aux prin­cipaux décideurs.

Le 6 mai 2013, la Com­mission des lois minis­té­rielle a approuvé la pro­po­sition de la “Loi de régle­men­tation de l’établissement des Bédouins dans le Néguev – 2013” (Pro­po­sition de loi Prawer-​​Begin). La pro­po­sition de loi Prawer Begin a été déposée sur le bureau de la Knesset le lundi 27 mai 2013 ; cependant, la pro­po­sition n’est pas allée en pre­mière lecture. La loi servira d’arme de mise en oeuvre du Plan Prawer-​​Begin, cadre poli­tique global du gou­ver­nement pour la com­mu­nauté bédouine arabe. S’il est pro­mulgué en tant que loi, le plan entraî­nerait le dépla­cement de force de dizaines de mil­liers de Bédouins arabes, citoyens d’Israël, vivant dans les vil­lages non reconnus du désert du Naqab (Néguev) au Sud d’Israël. Le Plan Prawer-​​Begin dépos­sèdera les Bédouins de leurs pro­priétés et de leurs droits his­to­riques sur cette terre, détruira la structure sociale de leur com­mu­nauté et condamnera des mil­liers de familles à des vies de pau­vreté et à un chômage chronique.

Les repré­sen­tants des vil­lages bédouins ont à plu­sieurs reprises essayé d’engager un dia­logue sur le plan avec le gou­ver­nement, mais ont été éconduits. Ils affirment que la loi et la poli­tique qu’elle contient sont fondées sur des visions fausses et dis­cri­mi­na­toires des Bédouins pré­sentés comme des intrus sur leur terre. Le Plan Prawer-​​Begin ignore le fait que la plupart des vil­lages bédouins existent dans leur empla­cement actuel depuis avant la création de l’Etat d’Israël ou ont été créés quand le Gou­ver­nement Mili­taire Israélien a déplacé de force les Bédouins arabes vers le Siyag, région du Naqab, dans les années 1950.

Une solution juste et fai­sable demande d’abord et avant tout la recon­nais­sance du fait que les habi­tants bédouins des vil­lages non-​​reconnus sont des citoyens égaux aux droits égaux. Les vil­lages interdits doivent être reconnus et orga­nisés selon des normes d’aménagement équi­tables et les droits de pro­priété des Bédouins sur la terre doivent être for­mel­lement reconnus.

 

Pour plus d’information, consultez les sites de :

Adalah – Centre Juri­dique pour les Droits de la Minorité Arabe d’Israël – www.adalah.org

Forum de Coexis­tence du Neguev pour une Egalité Civique – www.dukium.org

 

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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 06:20

Le président bolivien Evo Morales, à Moscou, le 1er juillet. Le président bolivien Evo Morales, à Moscou, le 1er juillet. | AFP/MAXIM SHEMETOV

Les Boliviens sont en colère. "La vie du président a été mise en danger", "les lois du trafic aérien ont été violées"... L'objet de leur courroux ? Le refus par la France, le Portugal et l'Italie du survol de leur territoire par l'avion du président Eva Morales, mardi 2 juillet.

Dans la soirée, le dirigeant bolivien revient d'une réunion de pays producteurs de gaz naturel à Moscou. Une rumeur court alors qu'Edward Snowden, l'ex-consultant de la National Security Agency (NSA) à l'origine des révélations sur les pratiques de surveillance et d'écoutes du renseignement américain, recherché par les Etats-Unis, se trouve à bord de l'avion. Coincé depuis le 23 juin dans la zone de transit de l'aéroport Cheremetievo à Moscou, où il est arrivé en provenance de Hong Kong, ce jeune homme de 30 ans se retrouve piégé dans des limbes juridiques. Prétextant des raison techniques, selon les autorités boliviennes, la France et la Portugal décident de fermer brutalement leur espace aérien.

"Mais après avoir obtenu des explications auprès de certaines autorités, nous avons déterminé qu'il semblait y avoir une rumeur infondée sur la présence de M. Snowden à bord de l'avion, a expliqué le ministre des affaires étrangères bolivien, David Choquehuanca. Nous ne savons qui a inventé ce mensonge." Son homologue de la défense, Ruben Saavedra, estime que le département américain d'Etat était peut-être derrière cette décision.

"Nous avons des soupçons sur le fait que ces deux pays ont été manipulés par une puissance étrangère, en l'occurrence les Etats-Unis, afin d'intimider l'Etat bolivien et le président Evo Morales".

Ainsi interdit de passage au-dessus de l'Hexagone, l'avion présidentiel bolivien est contraint de faire une escale imprévue en Autriche.

L'avion du président Morales a été contraint de stationner sur le tarmac de l'aéroport de Vienne. L'avion du président Morales a été contraint de stationner sur le tarmac de l'aéroport de Vienne. | REUTERS/HEINZ-PETER BADER

 

Après vérification, Vienne confirme que Snowden ne se trouve pas à bord. La France, le Portugal puis l'Italie autorisent finalement, dans la nuit, le survol de leur territoire.

  

"PARANOÏA"

Mais le mal est fait. Evo Morales a passé la nuit de mardi à mercredi dans un hôtel de Vienne et l'indignation monte en Amérique latine. "C'est un attentat contre la vie du président Morales", a déclaré le ministre des affaires étrangères vénézuélien, Elias Jaua, dont le pays est l'un des principaux alliés de la Bolivie. En déplacement à Minsk, en Biélorussie, où il accompagne le président Nicolas Maduro en visite officielle, il a fustigé "une agression grossière, brutale, impropre et non civilisée" de la part "de gouvernements d'Europe et des Etats-Unis" qui "mettent en danger la vie d'un président".

Le ministre des affaires étrangères de l'Equateur, Ricardo Patiño, pays où le jeune Américain a également envisagé de se réfugier, a estimé que "cela semble une terrible offense au président Morales". "Il n'est pas possible qu'ils aient osé refuser à un président sud-américain le passage par leur espace aérien [parce qu'ils] suspectaient que dans l'avion du président Morales pouvait se trouver M. Snowden. Ça me semble une énorme offense, pour le moins", a ajouté le ministre, évoquant "la paranoïa" de certains pays après les révélations de l'ancien consultant pour le renseignement américain.

Manifestation devant l'ambassade de France en Bolivie, mardi 2 juillet à La Paz. Manifestation devant l'ambassade de France en Bolivie, mardi 2 juillet à La Paz. | AP/Juan Karita

A La Paz, quelques dizaines de personnes ont manifesté devant l'ambassade de France pour protester contre le refus initial de Paris d'ouvrir  son espace aérien au président Morales. "Vive la Bolivie, vive le président Evo" ont crié les manifestants, agitant des drapeaux boliviens. Par ailleurs, des communautés indigènes proches de Morales ont annoncé de prochaines manifestations devant les ambassades des Etats-Unis, de France, du Portugal et d'Italie, taxées d'hostilité envers la Bolivie.

La Bolivie est l'un des 21 pays à qui Edward Snowden a demandé l'asile politique et s'est dite "prête" à examiner cette demande. Parmi ces pays figure également... la France.

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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 06:09
Avant son arrivée en Afrique du Sud Barack Obama avait manifesté voire claironné le souhait de se rendre au chevet de Nelson Mandela...
Mais patatras ! On apprenait samedi dans les premiers journaux du matin sur France-Inter que la famille de Madiba ne souhaitait nullement qu'il s'y rende. Elle évoquait une attitude inappropriée des E-U à l'égard d'un certain nombre de pays ainsi que l'utilisation de leurs drones à des fins qui le sont tout autant.
Mais cette information éminemment politique disparut à la vitesse d'un éclair de l'antenne ! mais par quel pouvoir?... Mystère...
S'ensuivit illico presto une autre info reprise en boucle par tous les médias et tout le jour durant selon laquelle Barack Obama ne souhaitait  pas se rendre auprès de Nelson Mandela par respect pour la famille !!!
Et hop...trop fort, mais  tard. Ce qui constituait sans conteste un camouflet pour les E.U se transforma sans sourciller en une délicate attention de la part du fringant Barack, toute honte bue.
Ainsi celui qui n'a pas fermé Guantanamo ,celui dont la NSA espionne le monde entier, celui qui ne lève pas le petit doigt pour la libération de Mumia Abu Jamal devenait le pourfendeur des injustices, à la pointe de la lutte contre l'apartheid, le hérault de la liberté ! alors que ce n'est qu'en 2008 que Nelson Mandela fut retiré de la liste états-unienne des terroristes !N'est-ce pas merveilleux ?

 

Jean-Paul Primet




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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 05:52

 Espionnage / NSA : "Nous demandons une session spéciale du Parlement"

 

Les révélations du Guardian sur l’espionnage de la France et de l’Union européenne par les Etats-Unis sont extrêmement graves. En matière de défense nationale, le gouvernement français a le devoir de tirer toutes les conséquences de cet acte d’agression. La participation de la France au commandement militaire intégré de l’OTAN est directement remise en cause. De plus les négociations sur l’achat de drone MALE aux Etats-Unis doivent être arrêtées sine die. Commander de tels drones dont tous les systèmes informatiques et de télécommunication sont sous contrôle des Etats-Unis, reviendrait à donner au Pentagone et à la NSA les clefs d’une partie de notre politique de défense. Devant la nécessité de conserver une capacité de renseignement indépendante, notre pays doit sans plus attendre s’engager dans un projet de coopération industriel européen pour produire et acquérir les drones d’observation dont il a besoin.

Le Président de la République doit demander des explications à son homologue étasunien. Le Parlement doit être saisi et l'Ambassadeur des Etats-Unis en France convoqué dans les plus brefs délais devant les commissions des affaires étrangères des deux chambres afin de répondre aux questions de la Représentation nationale. La gravité de cette affaire appelle à la réaction la plus ferme de notre pays.

 

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

 

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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 05:49

 

Egypte : Le PCF salue le courage et la détermination du peuple égyptien

 

Les millions d'Egyptiens qui ont manifesté hier dans tout le pays signent l'échec total des Frères Musulmans au pouvoir depuis quelques mois.

Depuis l'élection de Mohamed Morsi, comme Président, qui n'avait recueilli que 20 % du corps électoral, les Frères Musulmans ont tenté d'imposer à la fois une islamisation rampante de la société, notamment par le biais de la Constitution, et une politique libérale forcenée qui a conduit à une dégradation générale de la situation économique et sociale, avec les hausses du chômage et de l'inflation, le recul des services publics, l'aggravation de la dette et la chute de la monnaie, cette politique ayant reçu les encouragements du FMI et Qatar réunis.

En un mot tout l'inverse de ce pourquoi le peuple égyptien s'était dressé il y a 2 ans en chassant le dictateur.

Depuis, les manifestations contre le nouveau régime n'ont jamais cessé et le bras de fer avec les Frères Musulmans n'a fait que se durcir. La mobilisation historique de ce week-end marque une rupture irréversible entre les forces vives du peuple et la confrérie.

Comme le propose le mouvement Tamarod qui reçoit le soutien de l'opposition de gauche, laïque et libérale et des 22 millions de signataires, la solution est dans le départ de Morsi et la tenue de nouvelles élections présidentielles.

Le PCF salue le courage et la détermination du peuple égyptien, de sa jeunesse, des femmes, des syndicalistes, des progressistes qui écrivent aujourd'hui une nouvelle page d'histoire de leur pays, pour une Egypte démocratique, de justice sociale et de dignité.

 

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23 juin 2013 7 23 /06 /juin /2013 21:55

L’audiovisuel a été exclu des négociations commerciales avec les Etats-Unis, mais les normes environnementales ou sociales de l’UE pourraient pâtir du futur accord.

Par JEAN QUATREMER

Et si l’«exception culturelle» n’était qu’un chiffon rouge, destiné à détourner l’attention pour mieux faire passer la pilule ? Celle de l’abandon du «modèle européen» au profit d’une logique du tout marché ? Car si la France a réussi à obtenir, vendredi, au prix de treize heures de négociations avec ses partenaires de l’Union, l’exclusion de l’audiovisuel du mandat de négociation confié à la Commission, celle-ci a emporté l’essentiel : la mise en chantier d’un grand marché transatlantique unissant l’Union européenne et les Etats-Unis, les deux principales puissances économiques de la planète, où les biens, les capitaux et les services circuleront librement.

 

«Harmonisation». Certes, les milieux culturels français et européens peuvent être soulagés que leur secteur reste à l’écart de cette zone de libre-échange. Mais «l’enjeu stratégique du Transatlantic Trade and Investment Partnership [TTIP] est ailleurs», souligne un fonctionnaire européen. En effet, il s’agit non pas d’abaisser des droits de douane déjà historiquement bas (4% en moyenne), mais d’éliminer les «obstacles non tarifaires» aux échanges que sont les normes environnementales, sanitaires, phytosanitaires, les lois protégeant les consommateurs ou les données personnelles, les droits d’auteur, le droit bancaire et financier, l’accès aux marchés publics, etc. En clair, il faut har-mo-ni-ser et créer entre l’UE et les Etats-Unis l’équivalent du marché unique.

«Il est sidérant que ce futur accord de libre-échange ne fasse pas davantage débat, confie une source diplomatique, alors que cette harmonisation risque de se faire par le bas, les Américains étant bien moins protecteurs que nous dans tous les domaines. Bref, un compromis se soldera forcément par un alignement du modèle européen sur le modèle américain Et cet alignement ira très loin. Le futur accord prévoit de mettre en place un «organe de règlement des différends» euro-américain, afin de juger si les normes adoptées à l’avenir des deux côtés de l’Atlantique sont conformes au futur traité(page 4). Ce qui signifie que l’Union acceptera de limiter sa souveraineté, celle-ci étant encadrée par l’accord et les décisions des arbitres désignés pour trancher les conflits.

Chevron, l’une des plus grosses entreprises d’exploitation des énergies fossiles, ne s’y est pas trompé. Dans une lettre envoyée, en mai, au représentant américain pour le commerce, elle se félicitait de cette innovation : «Certains Etats remettent en cause ce principe, considérant qu’il s’agit d’un empiétement injustifié sur leur souveraineté. En fait, cela permet de s’assurer qu’aucune des deux parties n’a le pouvoir d’influencer de manière excessive les lois.»

Les Etats-Unis ont donc bon espoir, sauf accident de parcours, de sortir vainqueurs de la négociation. «Ils sont dans une position de force stratégique, reconnaît un fonctionnaire européen. Comme ils négocient un accord équivalent avec la zone Pacifique, ils pourront menacer les Européens de les laisser seuls face aux Chinois s’ils n’acceptent pas leurs demandes. Ils savent aussi qu’ils peuvent compter sur la division des Européens sur les sujets commerciaux, comme vient encore de le montrer l’affaire des panneaux solaires chinois, où seuls trois pays, dont la France, soutiennent la Commission dans sa volonté de leur imposer des taxes antidumping. Entre la Commission soutenue par les ultra-libre-échangistes du Nord et les Atlantistes par principe du Sud, un boulevard s’offre à eux.»

Et Washington a déjà montré qu’il n’était pas prêt à céder sur grand-chose. Les Européens, par exemple, se sont soit alignés sur la législation américaine en matière de protection de la vie privée (scanner corporel dans les aéroports), soit ont perdu leurs combats en matière de protection des données personnelles (PNR, relatives aux passagers aériens, ou Swift, sur les données bancaires). Seule la pression de l’opinion publique les a contraints à résister sur le bœuf aux hormones ou les OGM…

Cartouches. Difficile, également, d’imaginer que l’administration Obama va pouvoir convaincre le Congrès et les Etats fédérés d’ouvrir leurs marchés publics ou de permettre aux navires européens de faire du cabotage. Ou encore d’autoriser les Européens à prendre le contrôle des compagnies aériennes américaines. Bref, plutôt qu’un accord gagnant-gagnant, le risque est bel et bien celui d’un accord gagnant-perdant, du «fort au faible», comme le dit un diplomate. D’autant que les lignes jaunes du mandat de la Commission sont vagues, lui permettant de négocier comme elle l’entend. Certes, l’accord final sera soumis aux Etats membres, mais à la majorité qualifiée. Et chacun y trouvera bien de quoi le satisfaire. De ce point de vue, Paris a sans doute grillé toutes ses cartouches en se battant pour l’exception culturelle. «Cela fait partie, avec le siège du Parlement à Strasbourg et la politique agricole commune, des constantes politiques françaises», se justifie un diplomate hexagonal, tout en reconnaissant qu’il va désormais être difficile d’agiter le veto français pour défendre la réglementation sur les OGM ou les normes sanitaires. «La Commission a bien joué avec l’exception culturelle : elle a pour longtemps cornerisé les Français», admire un diplomate européen.

 

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22 juin 2013 6 22 /06 /juin /2013 15:30
 
Israël viole les droits des enfants palestiniens, selon un organe de l’ONU (AFP, Libération, jeudi 20 juin 2013)
 
Le Comité des droits de l’enfant de l’ONU a accusé jeudi la police et l’armée israé­liennes de mal­traiter les enfants pales­ti­niens, citant des cas de torture, d’arrestations noc­turnes et d’isolement en prison pendant des mois.
« Le Comité exprime sa pro­fonde pré­oc­cu­pation quant aux infor­ma­tions faisant état de l’usage de la torture et de mauvais trai­te­ments sur les enfants pales­ti­niens arrêtés (…) et détenus par les mili­taires et la police », indique le rapport des experts qui ont publié jeudi leurs conclusions.
Selon le document, des soldats pro­cèdent régu­liè­rement à des arres­ta­tions d’enfants, la nuit, dans les « ter­ri­toires pales­ti­niens occupés ». Ces enfants ont alors « les mains liés » et « les yeux bandés » et sont trans­férés vers un lieu le plus souvent inconnu de leurs parents.
Les enfants vivant dans « les ter­ri­toires pales­ti­niens occupés » sont sys­té­ma­ti­quement sujet aux vio­lences phy­siques, sexuelles et ver­bales, et sup­portent également des humi­lia­tions, menaces et pri­va­tions d’eau, ali­ments et hygiène après leur arres­tation, indique le rapport.
« Ces crimes sont commis depuis le moment de l’arrestation, durant le transfert et pendant les inter­ro­ga­toires, afin d’obtenir des confes­sions », mais aussi avant les procès, ajoute le rapport citant des témoi­gnages de soldats israéliens.
Un motif prin­cipal d’inquiétude pour les experts de l’ONU reste le nombré élevé de jeunes Pales­ti­niens dans les prisons israé­liennes, la majorité d’entre eux étant accusés d’avoir lancé des pierres.
Depuis 2002, l’armée israé­lienne a arrêté, interrogé et détenu quelque 7.000 enfants pales­ti­niens ayant entre 12 et 17 ans, soit environ deux par jour, selon le rapport.
En avril, 236 enfants pales­ti­niens, dont 44 ayant moins de 16 ans, se trou­vaient dans des centres de détention mili­taires israé­liens, selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), qui utilise des sta­tis­tiques de l’ONG israé­lienne B’tselem.
Le Comité de l’ONU déplore pour sa part que les enfants pales­ti­niens autant qu’israéliens restent des vic­times du conflit, mais il relève que les enfants vivant dans les ter­ri­toires pales­ti­niens « sont repré­sentés de façon dis­pro­por­tionnée parmi les victimes ».
Le Comité dénonce la dis­cri­mi­nation dont souffrent les jeunes Pales­ti­niens, mais aussi les jeunes Bédouins, Arabes et Ethio­piens vis-​​à-​​vis des Israé­liens, et estime qu’Israël continue de « ne pas tenir compte des droits des enfants palestiniens ».
Le Comité de l’ONU, chargé d’étudier le respect des droits des enfants dans les dif­fé­rents pays, déplore, par ailleurs, l’absence de coopé­ration des auto­rités israé­liennes en ce qui concernent les droits des enfants palestiniens.
Association France Palestine Solidarité
Pays de Morlaix Finistère-Nord
24, Rue Emile Cloarec 29600-MORLAIX
afpspaysdemorlaix@yahoo.fr
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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 15:27

 

 

Fermeture de l’audiovisuel public : fuite en avant autoritaire en Grèce

Communiqué Attac France 12/06/13

Mardi 11 juin, le porte-parole du gouvernement grec annonçait brutalement la fermeture immédiate, par décret, de l’audiovisuel public grec (ERT). Avec cette décision prise par un décret illégal,  le gouvernement grec soutenu à bout de bras par les autorités européennes - la Troïka -  accentue sa fuite en avant autoritaire vers la suppression des espaces de pluralisme et de démocratie.

L’objectif officiel de cette décision prise sous la pression de la Troïka est de couper encore davantage dans les dépenses publiques. Mais l’audiovisuel public grec dégage des excédents ! Cette mesure, qui entraîne le licenciement direct de 2656 travailleurs, est essentiellement politique: il s'agit d'éliminer un secteur revendicatif de la société et d'éradiquer le pluralisme dans l'audiovisuel. La télévision publique se distinguait en effet des chaînes privées par sa couverture des mouvements sociaux se programmes culturels et éducatifs.

Depuis hier, une foule importante se rassemble devant les bâtiments de l’ERT alors que l’assemblée générale des travailleurs de l’ERT a décidé l’occupation du siège et des studios.

La fermeture a été décidée par le Premier ministre Samaras, seuls son parti Nouvelle Démocratie et le parti néo-nazi Aube Dorée l'ont approuvée. Même le PASOK, qui fait partie de la coalition au pouvoir, demande son retrait immédiat, et Syriza exige la tenue d’élections anticipées. Les deux confédérations syndicales (ADEDY, public, et GSEE, privé) appellent à la grève jeudi.

Aurélie Filippetti, ministre de la culture, s'est émue d’un « symbole tragique » et dit refuser que « l’austérité […] rime avec abandon du pluralisme ». Mais François Hollande, lui-même n’a cessé de soutenir les programmes d'austérité imposés au peuple grec :  « le peuple a subi des choix douloureux, même si pour beaucoup ils étaient nécessaires » déclarait-il en février 2013.

Le gouvernement français doit cesser de soutenir l’austérité généralisée en Grèce et en Europe. Il doit dénoncer le décret de fermeture de l’ERT ainsi que les pressions insupportables imposées par la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le FMI sur la Grèce. 

Partout en Europe, des rassemblements et manifestations s’organisent. A Paris, un rassemblement a lieu aujourd’hui 12 juin à 18h30 devant l’Ambassade grecque. Métro KLEBER, 17 rue Auguste Vacquerie, 75016 Paris – à l’initiative des étudiants et travailleurs grec-que-s à Paris.

Attac France,
A Paris, 12 juin 2013

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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 06:25

 

Turquie : le PCF renouvèle son soutien aux jeunes militants de la liberté à Istanbul

 

Ce matin, les forces de l'ordre d'Erdogan ont repris manu militari la place Taksim aux jeunes d'Istanbul qui depuis douze jours font entendre au monde leur aspiration à la liberté.

Le PCF et son secrétaire national, Pierre Laurent, président du Parti de la gauche européenne, renouvèlent leur soutien total aux manifestants.

Le PCF condamne la violence du gouvernement Erdogan, qui a déjà fait plusieurs milliers de blessés et cinq morts, contre tous ceux qui s’opposent à sa politique, qui veulent préserver les acquis démocratiques et laïcs, qui agissent pour la paix, la justice et les droits de toutes les femmes et les hommes de Turquie.

Le PCF est engagé depuis plusieurs mois dans une action persévérante pour empêcher la ratification d’un accord policier et judiciaire avec la Turquie par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Il est impossible de le ratifier avec un pouvoir qui emprisonne et fait tirer sur son peuple. Le PCF exige le retrait immédiat de ce texte.

Le peuple turc en lutte, les forces démocratiques et progressistes turques peuvent compter sur le soutien indéfectible des communistes français.

 

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5 juin 2013 3 05 /06 /juin /2013 10:01
Insupportable chasse à l’enfant à Kafr Qaddoum

http://www.france-palestine.org/Insupportable-chasse-a-l-enfant-a

AFPS, mercredi 5 juin 2013

Samedi 1er juin, l’armée israé­lienne a pla­cardé sur les murs du village pales­tinien de Kafr Qaddoum [1] , des affiches avec les photos de quatre enfants du village, âgés de 10 à 14 ans. Chaque photo com­porte une ins­cription en arabe : « Nous sommes l’armée. Faites attention, nous vous attra­perons si nous vous voyons ou nous vien­drons chez vous ».

Ces agis­se­ments consti­tuent une vio­lation gros­sière des droits les plus élémen­taires des enfants tels qu’énoncés dans Convention relative aux droits de l’enfant adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU le 20 novembre 1989, convention ratifiée par la France le 7 août 1990 et par Israël en 1991.

Ces agis­se­ments sont révé­la­teurs du com­por­tement des forces d’occupation israé­liennes quand elles doivent faire face, comme à Kafr Qaddoum à la résis­tance paci­fique et déter­minée d’un village qui défend ses terres contre des colons qui veulent les lui voler.

Nous attendons du gou­ver­nement français qu’il demande compte de tels agis­se­ments aux auto­rités israé­liennes pour que soient prises des sanc­tions sévères contre les auteurs de tels faits.

Le 05 juin 2013

[1] Kafr Qaddoum est connu pour la vio­lence des colons voisins qui, avec la com­plicité de l’armée, y ont attaqué les vil­la­geois avec des chiens

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