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5 novembre 2014 3 05 /11 /novembre /2014 07:26
José «Pepe» Mujica, le populaire président de gauche, passe le relais dimanche à Tabaré Vasquez lors des élections générales.

«Pepe » va passer la main. Les Uruguayens s’étaient pourtant habitués à la bonhomie de leur président au point de l’appeler par son diminutif. Figure tranquille et de bonté de 79 ans, José Mujica est entré dans la vie de ses concitoyens en 2009. Sans fracas. Lui qui fut l’un des visages de la guérilla des Tupamaros. Pour ses activités subversives, il sera emprisonné treize années durant et torturé, s’il fallait le préciser, avant d’être libéré en 1985. « Pepe » a incarné pendant cinq ans le bon sens populaire. « Un monsieur Tout-le-monde », en somme. « Ce n’est pas une lutte des superhéros ou des phénomènes. C’est la cause d’un peuple, une cause collective, d’engagement. Aucun type ne peut offrir la prospérité à une société. (…) La prospérité, nous allons tous la gagner », a-t-il déclaré le soir de sa victoire. Sa première mesure a été de réduire de 90 % son salaire de président. « Cet argent me suffit, et doit me suffire parce qu’il y a des Uruguayens qui vivent avec moins. (…) Je ne suis pas pauvre. Les pauvres ce sont ceux qui croient que je le suis », a-t-il précisé un jour. Son geste n’est pas étranger à celui d’autres chefs d’État de gauche parvenus aux plus hautes fonctions en Amérique latine à l’aune des années 2000. Mais il est suffisamment rare de ce côté-ci de l’Atlantique pour ne pas le relever.

Un homme simple, proche des gens

Peu à peu, José Mujica s’est imposé, s’attirant la sympathie des médias. De droite comme de gauche. On le voit sur un cliché dans une salle d’attente d’un hôpital public, refusant tout passe-droit. Là encore, il est au volant d’une voiture modeste à l’image de sa maison, « sa chacra », où il réside avec son épouse, la sénatrice et elle aussi ancienne guérillera, Lucia Topolansky. Loin des fastes de la République. Pepe est un homme simple, proche des gens.

Dimanche, lors du premier tour des élections générales, il sera candidat au Sénat « pour aider » son Mouvement pour la participation populaire, la Constitution lui interdisant de briguer un second mandat présidentiel. Il reviendra au socialiste Tabaré Vazquez de défendre les couleurs du Front ample (Frente amplio, Fa), cette large coalition de vingt et un partis, créée en 1971, et reliant le centre gauche à l’extrême gauche radicale. La chose n’est pas nouvelle pour l’ancien maire de Montevideo et cardiologue de profession. C’est lui qui a ouvert en 2005 les portes du pouvoir à la gauche. À l’époque, ce succès n’avait pas autant réveillé la curiosité qu’un « Pepe » en jean et en basket. Ce fut pourtant une victoire historique. Pour la première fois depuis 168 ans, les Uruguayens avaient refusé de sacrer l’une des formations libérales traditionnelles, le Parti national (Blanco) ou le Parti colorado. Ces partis de droite, qui ont scellé une alliance historique d’alternance, avaient jusqu’alors vampirisé les institutions du pays, à l’exception de la sinistre période de la dictature (1973-1985), lorsque l’Uruguay avait activement participé au plan « Condor » d’extermination des démocrates et des opposants de la région.

Tabaré Vazquez va creuser une politique différente après les années sombres des plans d’austérité. Lorsqu’il quitte le pouvoir en 2010, il laisse à son successeur « Pepe » Mujica un bilan plutôt flatteur. Le PIB est en hausse de 35,4 %, tandis que les exportations ont cru de 100 %. Le taux de chômage a été ramené à 7 % contre 13 % en 2004. Les salaires ont été augmentés en moyenne de 30 %. Ces quatre dernières années, l’ex-rebelle en armes a suivi le sillon de son prédécesseur. La pauvreté a continué de reculer, passant de 40 % à 11 %. Cette dernière décennie, le salaire minimum a été rehaussé de 250 %. L’éducation est devenue une priorité, même s’il reste beaucoup à faire, au même titre que l’accès à la santé, relevant ainsi l’espérance de vie à 80 ans pour les femmes et à 73 ans pour les hommes. De manière générale, près de 44 % de la population reçoit une aide sociale contre 15,4 % en 2004. Mais on est loin des réformes structurelles radicales espérées et attendues au sein du FA.

En une décennie, la gauche au pouvoir a augmenté le salaire minimum de 250 %.

La dépénalisation du cannabis, la légalisation de l’IVG ou encore la reconnaissance officielle du mariage homosexuel sont autant de réformes qui ont constitué des ruptures dans une région encore à la traîne en matière de droits sociétaux. « J’aurais voulu faire plus de choses », a récemment reconnu Pepe Mujica à l’agence EFE, notamment concernant l’enseignement ou encore l’insécurité, thème récurrent de cette campagne électorale. L’autre grande dette laissée en suspens par la gauche uruguayenne sont les lois dites de « caducidad ». Elles garantissent jusqu’à présent une totale impunité aux auteurs des crimes perpétrés durant la dictature. Une aberration aux yeux des démocrates et des familles des victimes, et que Tabaré Vazquez ne semble pas vouloir corriger. Si l’Uruguay a changé, le poids dont jouissent les militaires reste, lui, quasi intact. Statu quo aussi du côté de l’opposition. À droite, Luis Alberto Lacalle défendra le Parti national. À droite encore, Pedro Bordaberry, du Parti colorado, retentera sa chance. Les deux hommes – fils de président impopulaire pour le premier et rejeton d’un dictateur pour le second – avaient été éconduits il y a quatre ans, face à un « Pepe », symbole du dirigeant politique proche du peuple.

Cathy Ceïbe
Jeudi, 23 Octobre, 2014
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5 novembre 2014 3 05 /11 /novembre /2014 06:58

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Saviez-vous qu'en Bolivie? - par Serge Halimi

Editorial du Monde Diplomatique, novembre 2014 - n°728

Par temps de crise, la réélection au premier tour d'un chef d'Etat ayant effectué deux mandats n'est pas chose courante. Celle de M. Evo Morales, avec 61% des suffrages, aurait par conséquent méritée d'être davantage soulignée. D'autant que son exploit électoral intervient dans un pays, la Bolivie, qui a vu cinq présidents se succéder entre 2001 et 2005. Et qu'il couronne une chute de pauvreté de 25%, un relèvement du salaire minimum réel de 87%, la baisse de l'âge de la retraite (passé de 60 à 58 ans pour les hommes et de 60 à 55 ans pour les femmes ayant eu trois enfants et plus) et une croissance supérieure à 5% par an, le tout depuis 2006. Puisqu'il importe, nous dit-on, de réenchanter la politique, pourquoi ne pas mieux faire connaître ces bonnes nouvelles? Serait-ce parce qu'elles ont des réformes progressistes pour explication, et des régimes de gauche pour acteurs?

Discrets sur les succès des gouvernements latino-américains de gauche, certains grands médias le sont tout autant sur... les échecs des pouvoirs conservateurs. Y compris en matière de sécurité. Cette année, par exemple, cinq journalistes ont déjà été assassinés au Mexique, dont un le mois dernier lors d'une émission en direct à la radio. Atilano Roman Tirado réclamait souvent à l'antenne que huit cent familles expropriées en raison de la construction d'un barrage soient indemnisées. Une combativité fatale là où enlèvements, tortures et assassinats sont devenus monnaie courante, en particulier pour qui remet en cause un ordre social vermoulu et mafieux.

 Les 26 et 27 septembre, quarante-trois étudiants de la ville d'Iguala, dans l'Etat de Guerrero, à 130 kilomètres de Mexico, protestaient contre des réformes éducatives d'inspiration néolibérale promues par le président Enrique Pena Nieto. Alors qu'ils se déplaçaient en autobus, ils ont été interceptés par la police municipale et emmenés vers une destination inconnue.

Ensuite, ils ont vraisemblablement été livrés à un cartel de la drogue, à charge pour celui-ci de les exécuter et de dissimuler leurs dépouilles dans des fosses clandestines. Des tombes de ce genre, on ne cesse d'en découvrir ces dernières semaines, parfois pleines de corps démembrés et brûlés. Recherchés par la justice, le maire, sa femme et le directeur de la sécurité publique d'Iguala ont pris la fuite.

Depuis qu'il a ouvert aux multinationales le secteur de l'énergie, M. Pena Nieto est adulé par la presse d'affaires. La France lui a remis la grand croix de la Légion d'honneur. Srra t-il un jour interpellé par ses admirateurs sur la quasi-impunité dont bénéficient dans son pays les forces de police et les élus corrompus? Mais les grands journaux occidentaux, les intellectuels médiatiques, Washington, Madrid et Paris ignorent peut-être quelles questions poser au président mexicain. Qu'ils imaginent alors celles qui auraient spontanément fusé de leurs cerveaux si le massacre des étudiants s'était déroulé en Equateur, à Cuba, au Venezuela. Ou dans cette Bolivie dont on chuchote qu'elle vient tout juste de réélire le président Morales.  

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30 octobre 2014 4 30 /10 /octobre /2014 06:58

Communiqué du Front de Gauche

Solidarité avec Kobané !

Depuis plus d'un mois les forces kurdes de Kobané résistent héroïquement à l'offensive menée par l'Organisation de l'Etat Islamique. La chute de cette ville entraînerait des massacres comme cela a déjà été malheureusement le cas ailleurs en Irak notamment contre les populations refusant de faire allégeance à l'Etat Islamique qu'elles soient kurdes, qu'elles appartiennent à des minorités religieuses (yazidis, chrétiens) ou que sunnites elles refusent tout simplement d'accepter ce sinistre projet ultra réactionnaire.

La résistance de Kobane doit être comprise comme un élément déterminant du combat démocratique dans la région. Sa chute constituerait un coup terrible pour le peuple kurde et renforcerait le président turc Erdogan dont le régime s'enfonce chaque jour dans l'autoritarisme et a été d'une complaisance coupable avec l'Organisation de l'Etat Islamique. La jonction avec les forces démocratiques de la révolution syrienne, qui combattent contre le régime dictatorial de Bachar El assad et contre l'Organisation de l'Etat Islamique, dont des détachements combattent auprès des kurdes à Kobane, est ainsi importante.

Il est urgent d'intensifier la solidarité internationale avec toutes les forces démocratiques qui se battent en Irak et en Syrie pour mettre en échec l’Organisation de l'Etat Islamique. 

Pour le Front de Gauche, tout soutien militaire et financier direct ou indirect à l'OEI, y compris l'acheminement clandestin et l'achat de pétrole, doit être supprimé et sanctionné et le PKK et sa branche syrienne l'YPG qui combat aujourd'hui à Kobané doivent être retirés de la liste des organisations terroristes.

La résistance de Kobane et les mobilisations de solidarité ont forcé les gouvernements à apporter un concours tardif et insuffisant.

Alors que le président turc Erdogan doit rencontrer François Hollande vendredi 31 octobre, il est essentiel de tout faire pour élargir la solidarité avec Kobané.

Dans cette situation, le Front de Gauche :

- exprime sa totale solidarité avec Kobane, avec les forces démocratiques de Syrie

- demande que la France prenne des initiatives dans le cadre de l'ONU pour la recherche d'une solution politique durable pour la région.

- se joint à la journée internationale de solidarité avec Kobane du 1er novembre, notamment à a manifestation à Paris qui partira de la Bastille

 

bandeau Front De Gauche

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26 octobre 2014 7 26 /10 /octobre /2014 06:46

 

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Dans la série "où qu'elle est la décence du riche? ", cette golfeuse mériterait une palme d'or! Dans la série "où qu'elle l'humanité du monde riche?" l'Espagne et l'Europe auraient droit à un beau certificat de brutalité! 

Courrier International

 

Melilla : la grille de la honte
L'image diffusée le 22 octobre d'une golfeuse poursuivant son jeu alors qu'une dizaine de migrants sont accrochés à la clôture frontalière qui longe le terrain provoque l'indignation, et suscite le débat quant à l'emplacement de ce luxueux club de golf.

"La grille de la honte", titre le quotidien El Mundo, en publiant en une l'image d'une joueuse de golf concentrée sur son swing, face au regard de son coach ainsi que de celui d'une dizaine de migrants qui sont accrochés au sommet de la grille d'une hauteur de 6 mètres à la frontière avec le Maroc, dans l'enclave espagnole de Melilla.

En refusant de descendre, malgré les ordres de la Guardia Civil espagnole, certains y sont restés ainsi suspendus pendant près de treize heures ! Pour eux, le green sous leurs yeux était bien plus vert que le sort qui les attendait. Et pour plus de 200 migrants, il s'agissait, durant le mois écoulé, de la huitième tentative pour rentrer de manière irrégulière à Melilla.

D'après ElDiario.es, ce luxueux club de golf cumule les critiques par son emplacement mais aussi par sa gestion : il a été financé avec de l'argent public et construit grâce à un prêt de 2 millions d'euros du Fonds européen de développement régional (Feder), institution qui devrait plutôt corriger les principaux déséquilibres de l'Union européenne.

Refoulés illégalement

"Le terrain de golf construit face à la grille de Melilla est une installation municipale gérée par un club privé, à la tête duquel se trouve Enrique Bohórquez, chef de service de l'un des principaux journaux de la ville,Melilla Hoy, un quotidien qui reçoit de très grosses aides publiques", souligne ElDiario.es. La construction de ce club face à la grille qui sépare le Maroc de l'Europe a été critiquée dès le début. 

Dans le même temps, le Parti populaire (PP, au pouvoir) a présenté, le 22 octobre, un projet de loi autorisant le renvoi immédiat vers le Maroc des migrants ayant pu accéder aux territoires de Ceuta et Melilla. Un sujet qui fait polémique, car les accords internationaux signés par l'Espagne rejettent cette modalité et exigent que les migrants qui traversent la frontière reçoivent une assistance.

"Aujourd'hui, les migrants ont pu profiter au moins d'un match de golf avant d'être refoulés, illégalement, par des agents du ministère de l'Intérieur", écrit l'auteur de la photographie, José Palazón, sur sa page Facebook.

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22 octobre 2014 3 22 /10 /octobre /2014 17:13

http://www.humanite.fr/la-lumiere-et-le-feu-555296 

La lumière et le feu
Par Patrick Apel-Muller
Mercredi, 22 Octobre, 2014
L' éditorial de Patrick Apel-Muller Les mots de Desnos, alors déporté à Theresienstadt, pourraient aussi témoigner pour la population de Kobané : « Si nous ne dormons pas, c’est pour guetter l’aurore qui prouvera qu’enfin nous vivons au présent. »

Une flamme brûle et vacille à Kobané. Elle ne doit pas s’éteindre. Peu à peu, elle a éclairé l’opinion internationale sur ce qui se joue dans cette ville syrienne de 70 000 habitants et dans la résistance héroïque de ses défenseurs. Elle a déjà forcé les Tartuffe qui rêvaient d’une agonie dans l’ombre à faire de petits pas, un largage de munitions pour Barack Obama, un laisser-passer pour des peshmergas irakiens pour Erdogan, des bombardements aériens conduits par cette étrange coalition où cohabitent les parrains de Daesh , les incendiaires de l’Irak et d’autres qui rêvent d’une guerre de civilisations. Mais tout cela reste bien peu au regard de l’enjeu. La co-commandante des résistants kurdes résume dans nos colonnes : « Nous luttons pour toute l’humanité. » Pas seulement en stoppant les gangs islamistes mais surtout parce que s’échafaudent dans les territoires kurdes des fonctionnements sociaux démocratiques, des lieux où les femmes conquièrent l’égalité, où s’amorcent des pratiques de solidarité et de partage. Cela, ni Saddam Hussein, ni Assad, ni Erdogan ne pouvaient le supporter. Pas plus que ces puissances occidentales à la remorque du Pentagone et du département d’État américain qui continuent d’inscrire le PKK – la formation des Kurdes turcs – sur la liste des organisations terroristes ! Le courage des défenseurs de Kobané a contraint de belles âmes silencieuses à avouer une once de compassion. Mais ont-elles protesté, comme elles l’auraient fait si les morts avaient été relevés sur une place de Hong Kong, à la mesure de la quarantaine d’assassinats perpétrés par la police turque contre des manifestants kurdes qui protestaient contre l’interdiction signifiée par Ankara de secourir leurs frères assiégés ? N’y a-t-il pas aussi à mettre en accusation les autorités françaises qui soutiennent la revendication d’Erdogan, comme préalable à toute réaction de son pays, qu’une zone tampon soit instaurée en Syrie, plaçant de fait les zones kurdes libérées sous la botte turque ? Les mots de Desnos, alors déporté à Theresienstadt, pourraient aussi témoigner pour la population de Kobané : « Si nous ne dormons pas, c’est pour guetter l’aurore qui prouvera qu’enfin nous vivons au présent. »

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15 octobre 2014 3 15 /10 /octobre /2014 11:47
La reconnaissance de l'Etat palestinien hier à l'Assemblée Nationale

Jacqueline Fraysse député des Hauts de Seine interrogeait hier Laurent Fabius sur la reconnaissance de l'Etat de Palestine.
134 états dans le monde ont reconnu l'état de Palestine, dont sept en Europe et dernièrement la Suède et le Parlement Britannique. La France toujours pas... Admirez la réponse alambiquée de Laurent Fabius: on est pour deux états mais pour ça il faut des négociations et la reconnaissance de la Palestine entraverait les négociations ou serait un soutien donné à des gens qui sont contre la négociation (le Hamas). 
Israël bien sûr, gouverné à l'extrême-droite, est lui un interlocuteur raisonnable avec qui on peut passer des marchés: BTP, armement, etc.  
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15 octobre 2014 3 15 /10 /octobre /2014 11:43
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 Le Parti communiste français salue la très belle victoire d'Evo Morales à l'élection présidentielle de ce dimanche 12 octobre. Pour la troisième fois, une grande majorité des Boliviens a exprimé son souhait d'aller plus loin dans les transformations qui ont redonné à la Bolivie la maîtrise de ses richesses, utilisées aujourd’hui pour le développement humain. Plus d'un demi-million de personnes a pu sortir de la pauvreté grâce à l'action déterminée du gouvernement qui a permis l'accès à l'éducation, à la santé et à une retraite digne. Le Parti communiste français adresse ses plus chaleureuses félicitations au président Evo Morales Ayma, au vice-président Alvaro Garcia Linera, au peuple bolivien et réaffirme sa solidarité avec la révolution démocratique et culturelle qui entre dans une nouvelle étape renforcée par les résultats de cette élection. 
 
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15 octobre 2014 3 15 /10 /octobre /2014 11:42

 

Dénonçant la « logique impérialiste » de la coalition internationale engagée contre l'Etat islamique, Myriam Martin, Emre Öngün, Francis Sitel, Marie-Pierre Toubhans, membres de Ensemble!, appellent de leur vœux une « alternative internationaliste basée sur la solidarité des peuples ».


 

Nos écrans sont emplis des images de la résistance dans le Kurdistan syrien et irakien contre l’Etat islamique. Un fait majeur doit s’imposer à nous : la France, qui fut la première à rejoindre la « coalition internationale » initiée par Barack Obama, est impliquée dans une guerre aux développements imprévisibles.

Le schéma présenté par les gouvernements occidentaux est simple : l’Etat islamique est une monstruosité que les forces vertueuses des armées de l’Otan alliées aux régimes du Proche-Orient doivent écraser. Indéniablement, l’Etat islamique est une entité sectaire menaçant de nombreux peuples de la région, créant une situation d’urgence, charriant des images d’horreur qui suscitent une indignation légitime en France et dans le monde. A l’ombre de cette guerre, menace en France une offensive sécuritaire et raciste. Le vote de la « loi contre le terrorisme », ce Patriot Act à la française, en est l'annonce, de même que la banalisation de la stigmatisation des musulmans, s’appuyant sur un socle déjà solide de discours et de dispositifs racistes. 

C'est pourquoi il faut refuser de souscrire aux discours binaires de nos gouvernements. Leur motivation « humanitaire » est privée de crédibilité, ne serait-ce qu’en raison de leur rôle de complice silencieux, voire bruyant avec François Hollande dans un premier temps, du massacre de masse perpétré cet été par l’Etat d’Israël contre le peuple palestinien de Gaza. Surtout, la crise internationale provoquée par cette émergence de l’Etat islamique n’est pas tombée du ciel. Elle signe la faillite des politiques menées au Proche-Orient de la part de l’impérialisme occidental et des régimes autoritaires de la région. Le danger est grand que la facture de cette faillite soit payée non pas par ses principaux responsables, mais par les peuples : directement au Proche-Orient, par le truchement du déchaînement anti-musulman et l’atteinte aux libertés publiques ailleurs.

Face à ces dangers, une compréhension des racines de cette crise est indispensable.

Il convient de souligner que l’émergence de l’Etat islamique et sa progression résultent d’une combinaison de facteurs politiques. Le premier est l’échec du système politique mis en place suite à l’invasion de l’Irak, lequel a perpétué le confessionnalisme, manipulé par des politiciens corrompus et répressifs, dont l’ex-premier ministre Nouri Al-Maliki est devenu un symbole, et qui a relégué au second plan les arabes sunnites du pays, préparant ainsi le terrain à l’émergence de l’Etat islamique. Le deuxième est la stratégie poursuivie par le dictateur syrien Bachar Al-Assad qui, confronté à la révolution syrienne, s'il a combattu sauvagement les forces populaires civiles, a épargné les forces les plus réactionnaires. Son objectif étant de créer le chaos dans les zones qu’il ne contrôlait pas, et de permettre à l’EI d’y constituer son « havre ». Le troisième est la bienveillance dont a bénéficié l’EI à différents moments de la part de plusieurs régimes de la région. Il en est ainsi aujourd’hui de la part du président turc Recep Tayyip Erdogan, dont l’escalade autoritaire se poursuit par la répression violente des manifestations de solidarité avec les Kurdes en lutte contre l’EI en Syrie, qu'accompagne une complaisance coupable envers l’EI depuis son émergence et encore aujourd'hui.

Alors que par sa logique impérialiste la « coalition internationale » ne peut in fine qu‘entraîner la reproduction du cercle vicieux des convulsions au Proche-Orient, il faut développer une alternative internationaliste basée sur la solidarité des peuples.

Celle-ci peut être déclinée sous trois dimensions :

1) Répondre à l’urgence : alors que l'EI dispose depuis la prise de Mossoul de moyens importants en matériel et en « compétences », doit être apporté un soutien effectif, y compris la fourniture d’armes, aux forces progressistes en lutte contre les régimes oppresseurs. Il s'agit des composantes démocratiques de la résistance syrienne et de la mouvance PKK, lequel doit être rayé de la liste des « organisations terroristes » de  l’Union européenne.

2) Développer une solution politique permettant de sortir de cette crise destructrice pour les peuples de la région. Celle-ci implique : une intégration pleine et entière de la population arabe sunnite dans les institutions politiques en Irak ; la défaite de la dictature sanglante d’Al-Assad, qui ne représente d'aucune façon une option progressiste ou anti-impérialiste, en Syrie et dans la région ; le respect effectif des droits du peuple palestinien.

3) Reprendre le fil d’un antiracisme de masse, conséquent, aux côtés (et non à la place) de celles et ceux qui subissent le racisme, en particulier dans ce contexte de guerre, des musulman-e-s confronté-e-s à la multiplication des attaques à leur encontre.

La solidarité avec les peuples victimes de la guerre en cours doit se construire de manière urgente et concrète, en évitant le double écueil de l'incantation et du « consensus national » aligné sur l'intérêt des dominants. A toutes celles et tous ceux qui sont attachés à la défense d'une perspective de transformation  sociale de la mettre en œuvre !

Myriam Martin et Marie-Pierre Toubhans, porte-parole d'Ensemble!
Emre Öngün et Francis Sitel, membres de la direction nationale.

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11 octobre 2014 6 11 /10 /octobre /2014 05:49
Plus de 7000 prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes,
parmi lesquels 1500 prisonniers malades
 


L’Association des Prisonniers Palestiniens a publié des nouvelles statistiques sur le nombre de prisonniers palestiniens au 1er octobre 2014:

-il y a plus de 7000 prisonniers palestiniens dont 17 prisonnières.
-près de 250 enfants palestiniens sont détenus dans trois prisons: Megiddo, Ofer et Hasharon.
-il y a environ 500 détenus administratifs, emprisonnés sans inculpation ni jugement; plus de 350 d’entre eux ont ont depuis juin 2014 mis en détention administrative.
-il y a 32 membres du Conseil Législatif Palestinien (Parlement) détenus dans les prisons de l’occupant.
-plus de 60 anciens prisonniers, libérés dans l’échange de prisonniers de Wafa al-Ahrar (octobre-décembre 2011 – YJ) sont actuellement emprisonnés à la suite de la vague d’arrestations collectives depuis la mi-juin.
-plus de 85.000 Palestiniens ont été arrêtés par les forces israéliennes depuis le 28 septembre 2000.
-il y a 1500 prisonniers palestiniens qui sont malades et qui ont besoin de soins médicaux, parmi lesquels 25 atteints de cancer, 65 ayant été grièvement blessés ou atteints de maladies dégénératives, 20 à la clinique de la prison de Ramle dans un grave état de santé et 18 atteint de pathologies neurologiques et psychologiques.

Plusieurs prisonniers sont dans un très grave état de santé et sont confrontés à un très grave danger, parmi lesquels Yousry al-Masri, Mansour Mowqada, Khaled Shawish, Moatassam Raddad, Nahed al-Aqra, Salah al-Titi, Alaa al-Hams et Riad Amour.

Le Ministère des Affaires des Prisonniers a déclaré que l’état de santé des prisonniers rend nécessaire une intervention urgente à un niveau international, disant que “la détention prolongée d’un certain nombre de prisonniers malades peut être considéré comme l’exécution et le meurtre délibéré de ceux-ci.”

Le ministère met l’accent sur huit points essentiels relatifs aux négligences médicales et aux violences auxquelles sont confrontés les prisonniers palestiniens:
1) le retard dans les interventions chirurgicales et autres traitements nécessaires qui aggrave l’état de santé de santé des prisonniers;
2) le manque de consultations auprès de spécialistes sur l’état de santé dans les cliniques des prisons;
3) le manque d’installations hospitalières étant donné que la clinique de la prison de Ramle est pire en ce qui concerne les conditions de vie que les prisons sans service médical;
4) l’imputation du coût des traitements médicaux des prisonniers comme dépenses personnelles;
5) le transfert des prisonniers malades par transport en autobus sur de longues distances,  ce qui est physiquement et moralement inhumain, plutôt qu’en ambulance;
6) le fait que les prisonniers et détenus malades pâtissent de conditions contraires à l’hygiène dans les prisons de d’Ashkelon, Neguev et Eshel;
7) le refus de pouvoir disposer d’analyses régulières ou périodiques  pour contrôler l’état de santé des prisonniers;
8) le fait que les prisonniers malades soient soumis de la même façon que les autres prisonniers à des descentes violentes des gardiens de prison, saccageant les biens personnels et les obligeant à rester debout pendant de longs moments.
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22 août 2014 5 22 /08 /août /2014 08:23
publié le mercredi 20 août 2014.


19 August 2014
Julian Borger – The Guardian – 18 août 2014
L’éventualité d’une enquête de la CPI sur les actions tant des FDI que du Hamas à Gaza est devenue le champ d’une bataille politique à hauts risques.
La Cour pénale internationale a constamment évité d’ouvrir une enquête sur les présumés crimes de guerre à Gaza suite aux pressions occidentales, américaines et autres, affirment d’anciens fonctionnaires de justice et des avocats.
Ces derniers jours, l’éventualité d’une enquête de la CPI sur les actions tant des Forces de défense israéliennes que du Hamas à Gaza est devenue le champ d’une bataille politique à hauts risques et une question clé dans la négociation pour un cessez-le-feu lors des entretiens au Caire. Mais la question de savoir si la CPI pouvait, ou devait, ouvrir une enquête a aussi divisé la Cour de La Haye elle-même.
Une enquête de la CPI pourrait avoir un impact considérable. Il ne s’agirait pas seulement d’examiner les présumés crimes de guerre commis par l’armée israélienne, le Hamas et d’autres militants islamistes au cours des récents combats à Gaza qui ont fait environ 2000 morts, dont des femmes et des enfants. Il s’agirait aussi d’aborder la question des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens, et pour lesquelles la direction israélienne serait tenue responsable.
La charte fondatrice de la CPI, le Statut de Rome de 1998 (http://www.icc-cpi.int/nr/rdonlyres/6a7e88c1-8a44-42f2-896f-d68bb3b2d54f/0/rome_statute_french.pdf), définit comme crime de guerre « le transfert, direct ou indirect, par une puissance occupante d’une partie de sa population civile, dans le territoire qu’elle occupe » (article 8.2.a.viii).
Est également en jeu l’avenir de la CPI elle-même, une expérience de justice internationale qui occupe une position fragile, sans aucune superpuissance pour la soutenir. La Russie, la Chine et l’Inde ont refusé d’y adhérer. Les États-Unis et Israël ont signé le Statut en 2000 mais ont retiré leur signature par la suite.
Certains avocats internationaux affirment qu’en essayant de se dérober à une enquête, la CPI ne se porte pas à la hauteur des idéaux exprimés dans le Statut de Rome, selon lesquels « les crimes les plus graves qui touchent la communauté internationale ne sauraient rester impunis. » (préambule)
John Dugard, professeur de droit international à l’université de Leiden, aux Pays-Bas, et depuis longtemps critique du bilan d’Israël en matière de droits de l’homme, a dit : « Je pense que la procureure pourrait facilement faire valoir son autorité. La loi est un choix. Il y a confrontation d’arguments juridiques, mais elle devrait se pencher sur le préambule du statut de la CPI qui stipule que l’objet de la Cour est de lutter contre l’impunité ».
Dans un échange de lettres au cours des derniers jours, les avocats assistant les Palestiniens ont insisté sur le fait que la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a toute l’autorité judiciaire dont elle a besoin pour lancer une enquête, sur la base de la requête palestinienne en 2009. Cependant, Bensouda insiste pour qu’il y ait une nouvelle déclaration palestinienne, ce qui requerrait de parvenir à un consensus, insaisissable, au sein des factions politiques comme le Hamas, qui seraient elles-mêmes soumises à l’enquête aux côtés du gouvernement israélien. Il existe une forte pression américaine et israélienne sur le dirigeant palestinien, Mahmoud Abbas, pour ne pas poursuivre pour une enquête de la CPI.
La pression occidentale sur la CPI pour qu’elle reste à l’écart du problème a provoqué de profondes divisions au sein même du bureau de la procureure. Selon certains anciens fonctionnaires, les Palestiniens ont été induits en erreur en 2009 en croyant que la requête pour une enquête pour crimes de guerre – à la suite de l’offensive israélienne contre Gaza, baptisée Plomb durci – resterait recevable dans l’attente de la confirmation de l’État en devenir. Cette confirmation est venue en novembre 2012 quand l’Assemblée générale des Nations-Unies a décerné à la Palestine le statut d’État observateur non membre, mais l’enquête n’a pas été lancée.
Bensouda, au départ, semblait ouverte à l’examen de la requête palestinienne en instance, mais l’année suivante, elle publiait une déclaration controversée disant que le vote de l’AG de l’ONU ne changeait en rien l’ « invalidité juridique » de la requête de 2009.
Luis Moreno Ocampo, procureur à l’époque de la déclaration palestinienne de 2009, a soutenu Bensouda, écrivant dans un courriel au Guardian : « Si la Palestine veut accepter l’autorité de la Cour, elle doit présenter une nouvelle déclaration. »
Mais un autre fonctionnaire du bureau de la procureure de la CPI, qui a traité la déclaration palestinienne, est fortement en désaccord. « Ils essaient de se cacher derrière un jargon juridique pour dissimuler ce qui est une décision politique, pour échapper à la compétence et ne pas être impliqués, » dit ce fonctionnaire.
Pour Dugard, Bensouda a été sous une forte pression des États-Unis et de leurs alliés européens. « Pour elle, c’est un choix difficile et elle n’est pas prête à le faire, » a-t-il soutenu. « Mais cela affecte la crédibilité de la CPI. Les Africains se plaignent qu’elle n’hésite pas à ouvrir une enquête sur leur continent ».
Il a fallu trois ans à Moreno Ocampo pour prendre une décision sur le statut de la requête palestinienne de 2009, durant lesquels il a subi les pressions des USA et d’Israël pour qu’il se tienne à l’écart. Selon un livre sur la CPI, publié cette année, les dirigeants américains ont prévenu la procureure que l’avenir de la Cour était en jeu.
Selon le livre, Justice sommaire : la Cour pénale internationale dans un monde de politiques de pouvoir, de David Bosco, les Américains ont suggéré qu’une enquête de la Palestine « pourrait avoir un poids politique trop lourd pour l’institution. Ils ont clairement indiqué que donner suite à un tel dossier serait un rude coup pour l’institution ».
Même si les USA ne participent pas au financement de la CPI, « la prodigieuse puissance diplomatique, économique et militaire de Washington peut être une aide énorme à la Cour si elle est déployée périodiquement pour soutenir la tâche de la Cour » écrit Bosco, maître assistant en politique internationale à l’université américaine.
Dans son livre, Bosco rapporte que les dirigeants israéliens ont eu plusieurs réunions, non rendues publiques, avec Moreno Ocampo à La Haye, notamment dans un dîner à la résidence de l’ambassadeur israélien, pour faire pression contre une enquête.
Un ancien fonctionnaire de la CPI qui s’est occupé du dossier palestinien a dit : « Il a été clair dès le début que Moreno Ocampo ne voulait pas être impliqué. Il a dit que les Palestiniens n’étaient pas vraiment prêts à lancer une enquête, mais qu’il était clair qu’ils étaient sérieux. Ils ont envoyé une délégation avec deux ministres, assistés d’avocats, en août 2010 et qui sont restés deux jours pour débattre de leur requête. Mais Moreno Ocampo était conscient que toute implication contrarierait ses efforts pour se rapprocher des États-Unis ».
Moreno Ocamp a nié avoir été influencé par des pressions américaines. « Je suis resté très ferme sur le traitement de cette question, impartial, mais tout en respectant les limites légales », écrit-il dans un courriel de dimanche. « J’ai entendu tous les arguments. J’ai reçu plusieurs professeurs d’Oxford qui ont développé des arguments différents et très souvent contradictoires, et j’ai conclu que le processus devait… d’abord aller devant les Nations-Unies. Lesquelles doivent décider quelle entité doit être considérée comme un État ».
Et d’ajouter : « La Palestine a utilisé la menace d’accepter l’autorité de la Cour pour négocier avec Israël. Quelqu’un a dit que si vous avez neuf ennemis autour de vous, et une seule balle, vous ne tirez pas, vous essayez d’utiliser votre balle pour créer un effet de levier ».
Une porte-parole de son successeur Fatou Bensouda, a rejeté les allégations de partialité dans le choix des enquêtes par la procureure. « La CPI est guidée par le Statut de Rome et rien d’autre », a-t-elle affirmé. « Les règles strictes qui concernent son autorité, le lieu et le moment où la CPI peut intervenir, ne doivent pas être délibérément dénaturées… Les considérations géographiques et politiques n’entreront jamais dans toute prise de décision par le bureau. »
L’avocat français représentant les Palestiniens, Gilles Devers, fait valoir qu’il appartient à la Chambre préliminaire de la Cour, et non à son procureur, de se prononcer sur la question de l’autorité de la Cour dans les territoires palestiniens. Devers indique que les négociations se poursuivent au sein des parties palestiniennes sur l’opportunité de déposer une nouvelle requête pour une enquête, même si lui pense que sur le plan juridique ce n’est pas nécessaire. Finalement, dit-il, le résultat sera déterminé politiquement.
« Il y a une pression énorme pour ne pas procéder à une enquête. Cette pression s’est exercée sur le Fatah et sur le Hamas, mais aussi sur le bureau de la procureure, » dit Devers. « Dans les deux cas, elle prend la forme de menaces aux aides financières, pour la Palestine et pour la Cour pénale internationale ».
Parmi les plus grands contributeurs au budget de la CPI, on trouve le Royaume-Uni et la France, l’un et l’autre ont cherché à persuader les Palestiniens de renoncer à une enquête pour crimes de guerre.

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