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10 février 2011 4 10 /02 /février /2011 09:29

La semaine dernière, au commissariat central d'Orléans, Nicolas Sarkozy retrouvait avec délectation les thèmes d'intervention qui lui ont permis depuis 2005 de montrer ses beaux petits muscles de superflic prêt, comme son ami Vladimir Poutine, à aller « butter des terroristes (ou des criminels) jusque dans les chiottes », et à mettre de mauvais juges trop laxistes au pilori pour satisfaire l'exigence de fermeté et de tolérance zéro de la population angoissée par les progrès de la criminalité et de la délinquance.

La jeune Laëtitia Perrais avait semble-t-il été violée et tuée sauvagement quelques jours avant en Loire-Atlantique par un récidiviste, Tony Peilhon: quelle aubaine pour notre président qui doit faire beaucoup de bruit pour nous faire oublier l'affaire Woerth-Bettencourt, l'affaire de Karachi, l'affaire du jet privé affrété pour Alliot-Marie en Tunisie par un protégé du régime de Ben Ali ou des vacances mirobolantes de Fillon en Egypte dictatoriale à la veille de l'insurrection démocratique! Sarkozy promit comme à son habitude des « sanctions exemplaires » pour les juges et policiers qui avaient relâchés bien imprudemment ce « monstre » qu'il eût été plus sage, vraisemblablement, d'étrangler tout de suite sans autre forme de procès, car les « monstres » sont intrinsèquement et définitivement dangereux, nuisibles et inhumains.

 

On a dans ce discours indigne un concentré des pseudo-évidences crypto-fascistes que Nicolas Sarkozy assène depuis qu'il a assuré sa mue de ministre du budget mielleux et sournois de Nicolas Balladur en homme providentiel capable de rassurer les masses en rompant avec une vieille tradition de naïveté humaniste et libérale du législateur et de l'institution judiciaire. Il y a des hommes qui naissent déviants ou criminels en puissance, c'est dans leurs gènes. La prise en compte de la souffrance des victimes et de la nécessité de défendre la société exigent qu'on ne s'embarrasse pas à considérer uniquement l'individualité du cas jugé, les doutes sur la culpabilité du prévenu, sur sa responsabilité ou son statut de malade incapable de dominer ses pulsions destructrices: il faut enfermer à vie les récidivistes les plus dangereux, faire de la dangerosité un motif d'incarcération valable au-delà des actes effectivement commis... Surtout, il faut en finir avec la culture de l'impunité de l'institution judiciaire, la confronter à une obligation de résultat, évaluée non à partir de la justice des jugements mais de la pacification de la société: dès que des crimes odieux seront commis, ce sera la faute de l'indulgence coupable des juges, boucs émissaires idéaux car peu aimés des français et considérés comme faisant partie d'un corps privilégié et corporatiste coupé de la société, ou la faute des lois, qu'il faudra durcir à nouveau pour abolir le crime: juger les mineurs comme les adultes, les détraqués mentaux comme les personnes saines d'esprit, alourdir les peines, les rendre incompressibles...

A nourrir ainsi depuis presque dix ans, par intérêt électoral et peut-être aussi par conviction, la défiance vis à vis des juges et des garanties légales des libertés individuelles telle que la présomption d'innocence dans le fonctionnement de la justice républicaine, Nicolas Sarkozy et sa clique de courtisans sont parvenus à susciter un écœurement quasi universel dans la profession judiciaire, qui se traduit par les renvois d'audiences non urgentes non les tribunaux d'instance depuis une semaine et par le mouvement de grève interprofessionnel extrêmement bien suivi qui paralysera tous les tribunaux ce jeudi 20 février 2011.

 

Les magistrats n'en peuvent plus de ces réformes et de ces effets d'annonce spectaculaires qui s'enchaînent depuis 2007 et qui tendent à durcir l'arsenal répressif et à bafouer l'indépendance de la justice.

Pendant qu'il dépénalisait le droit des affaires et permettait à des voyous comme Bernard Tapie de s'enrichir sur le dos du contribuable en bénéficiant d'une procédure d'exception, Sarkozy ne voyait pas plus d'indécence à profiter de l'émotion suscitée par l'affaire des innocents salis d'Outreau pour supprimer le juge d'instruction. Le juge d'instruction, chargé des affaires judiciaires les plus graves, dont des affaires de corruption politico-financière, a en effet le tort d'être un magistrat du siège, indépendant du parquet contrôlé par le ministère de la justice et l'exécutif. En lui ôtant son pouvoir d'enquête à charge et à décharge grâce au rappel opportun des dérives inquisitrices d'un juge d'instruction isolé dans l'affaire d'Outreau, Sarkozy voulait se donner une justice aux ordres, ne cherchant pas trop de noises au pouvoir. Fort heureusement, grâce à la fronde de la profession judiciaire, ce projet de réforme a été ajourné. Une autre limitation de l'autonomie des juges, cependant, a été portée par la loi Dati du 10 août 2007 instaurant des peines planchers automatiques pour les récidivistes.

La dernière loi sécuritaire en date qui inquiète les hommes de lois attachés aux valeurs républicaines et les citoyens soucieux de la préservation de leurs libertés est le fourre-tout législatif Loppsi 2, qui cible en priorité les populations pauvres et précarisées, les jeunes, les militants et les internautes et traduit la volonté décomplexée de la majorité parlementaire de droite de mener la guerre des classes à visage découvert. Loppsi 2 prévoit la possibilité d'expulser en 48h et sans contrôle du juge les occupants d'habitat hors norme (tente, caravane, mobile home, yourte, bidonville, camion ou voiture aménagé), que ces habitats se situent dans l'espace privé ou public, et que leurs habitants soient contraints par leur précarité et la cherté des logements à ce mode de vie ou en désir de vivre hors des sentiers battus. On « accentue ainsi la gestion purement sécuritaire des exclus du système tout en prohibant des modes de vie réfractaires au système », comme le formule avec à propos un tract de la Confédération Nationale du Travail (CNT). Loppsi 2 prévoit aussi d'intensifier les contrôles pour les bénéficiaires de prestations sociales et de forcer les travailleurs sociaux à faire de la délation. Un couvre-feu pourrait être installé dans les communautés urbaines pour les mineurs de moins de 13 ans. Les personnes condamnées par la justice ne pourraient bénéficier d'un droit à l'oubli: le fichage judiciaire serait à vie. La vidéo-surveillance pourra se généraliser et être utilisée comme un outil policier de détection en temps réel, notamment lors des manifs, et les dispositifs de contrôle policier d'internet seront renforcés. Plus grave encore sans doute, Loppsi 2, alignant ainsi la France sur les expériences américaines et anglaises, donne un cadre juridique légitimant la multiplication des entreprises de sécurité privées et prévoit la création d'une réserve civile de la police nationale ouverte au citoyen lambda: tout un chacun pourra ainsi patrouiller avec la police, porter une arme, et effectuer des missions de police judiciaire. C'est l'installation, comme le dit avec à propos un article de Médiapart, de la « police low-cost ».

 

Pendant que l'arsenal répressif s'enrichit de nouveaux délits, d'un alourdissement des peines, d'outils de contrôle et de privatisation de la sécurité, qui enlèvent un peu plus de contenu à nos libertés démocratiques dans une période charnière où le système capitaliste creuse les inégalités et les tensions sociales comme jamais depuis l'après-guerre mondiale et a besoin, plus sans doute qu'auparavant, d'une législation pénale et d'une police mis au service de la perpétuation de l'ordre social inégalitaire, on ne donne pas à la justice les moyens de faire son travail de service public dans l'intérêt de la société, des victimes et des prévenus.

Alors que l'activité de la justice, du fait du durcissement de la crise sociale, du renforcement des lois répressives et de la pression exercée sur les agents de police et de gendarmerie au nom de la logique des résultats et de la politique du chiffre a sensiblement grandi de 2002 à 2008, augmentant d'ailleurs le nombre de gardes à vue abusives, le nombre d'affaires civiles a augmenté de 58% et les décisions en matière pénale de 10% (chiffres du « Livre Blanc de la Justice en France », publié par l'Union du Syndicat de la Magistrature à l'automne 2010).  Rapportée à ces chiffres, la très légère augmentation de 0,8% du budget de la justice entre 2006 et 2008 est très en deça des enjeux et des besoins (à titre d'exemple, pendant ce temps là, le budget de la justice était augmenté de plus 20% en Espagne).

La France ne consacre que 0,19% de son PIB au financement de la justice (le budget de la justice est de 7,128 milliards d'euros et se situait à un niveau déjà très insuffisant du temps où les socialistes avait le pouvoir), ce qui la place au 37ème rang européen! La proportion de juges professionnels pour 100000 habitants n'est par exemple que de 9,1 contre 20,6 en moyenne dans les pays de l'Europe: on comprend dès lors, au-delà de la volonté démagogique de jouer l'intransigeance supposée du peuple contre le laxisme présumé des magistrats, pourquoi Sarkozy veut confier à des jurys populaires, et non plus à des magistrats professionnels, les procès en correctionnelle...

Et si, malgré tout, notre pays garde avec quatre ou cinq autres l'avantage de proposer un service de justice gratuit au citoyen, victime ou accusé, les coupes claires dans le budget de l'Etat se traduisent par un allongement des délais d'attente, une multiplication des affaires non traitées ou mal traitées, un allongement de la durée de détention préventive avant procès, une baisse des moyens consacrées à la rétribution d'interprètes et de psychiatres pour garantir des procès équitables à tous, ou des moyens affectés à la réinsertion des délinquants, à l'amélioration des conditions de détention pour faire diminuer les risques de récidive. C'est cet étranglement financier de la justice, davantage sans doute que l'étourderie ou l'indifférence aux victimes des magistrats, qui explique la sordide affaire Tony Meilhon.

 

Se faire juger rapidement dans des conditions équitables quels que soient nos ressources est un droit que la société doit accorder à tous, tout comme la société a le devoir de mobiliser des moyens de police et de justice efficaces pour préserver la sécurité des citoyens, arrêter et punir les délinquants et les criminels en prenant en compte de manière équilibrée des critères de jugement républicains (le droit pour le citoyen de vivre en sécurité, sa liberté et ses biens protégés par la collectivité en échange de son propre civisme, la nécessité de réparer pour toute désobéissance aux lois collectivement édictées) et moraux (le droit des victimes d'obtenir réparation et la possibilité pour chacun de se réformer, de s'amender, après avoir payé sa faute). Tout cela suppose que la société soit prête à consacrer de réels moyens financiers pour rendre la justice réellement juste, efficace et humaine. Or, comment de pas s'indigner de ce point de vue de l'état tragique de délabrement, de surpopulation, de climat de non-droit et de violence qui règne dans les prisons, qui, même s'il est régulièrement rappelé par les commissions de parlementaires, les associations de défenses des droits de l'homme et des droits des prisonniers, les journalistes, ne s'accompagne d'aucun volontarisme politique pour réfléchir au moyen de trouver des alternatives à la prison pour ceux qui en sortent plus dangereux ou malades et pour créer un vaste plan de construction, de rénovation, d'humanisation des prisons françaises, sachant qu'en 2007, elle accueillait 58000 prisonniers pour des capacités d'accueil de 50000 places.

 

Il est temps de permettre au citoyen de s'approprier cette question de l'avenir de la justice en ouvrant un grand débat public sans arrière-pensée de récupération électorale!  

 

Ismaël Dupont.

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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 09:04

Deux citoyens attachés à la culture pour ce que cela représente comme enjeu de société ont co-rédigé un article dans Ouest France de ce mercredi 2 février 2011 exprimant leur colère face à la suppression du FAR: 

 

Lettre ouverte à ceux qui pensent nous gouverner !

 

Il y a de la joie, mais de la joie pour qui ?

On voudrait nous faire croire que le Fourneau porte les responsabilités de son départ de la communauté de Morlaix, quelle ineptie !

Le Fourneau qui nous a apporté des joies, des rêves, de la magie, de l’utopie et de la convivialité sur « notre » territoire fera dorénavant rêver ailleurs.

Démocratie, culture sont des mots qu’ignorent le Président de la Communauté d’Agglomération.

Au mot « culture » il répond, « argent es tu là ? », il répond « le FAR monopolise la rue », il répond « la qualité et la quantité se sont pas toujours au rendez-vous », il répond « on est déçu par certains de leurs spectacles »

A ma connaissance nous n’avons jamais rencontré, au moins depuis deux ans, un élu de Morlaix ou un représentant de la communauté lors des débats publics qu’organisait le FAR.

Désintérêt ou peur d’affronter le public et les professionnels ?

Depuis quand, et où les élus choisissent les programmes d’une manifestation culturelle, depuis quand les élus s’instaurent-ils critiques, depuis quand les élus sont-ils démangés par une censure vengeresse : c’est moi qui paye j’ai tous les droits ? « la DRAC peut faire un commentaire, mais ce pas elle qui apporte le plus d’argent », « on trouve que les arts dans la rue c’est cher ».

Vous ne devriez pas oublier que nos impôts servent aussi à financer ces évènements, n’oubliez pas non plus que vous êtes seulement nos représentants ; nous avons notre mot à dire, hélas nous ne sommes jamais sollicités.

 

Pour la démocratie parlons en :

- en novembre 2010, la communauté de Morlaix dénonce, avant terme, une convention qui expirait 2013

on insulte les artistes et on les somme de se taire

- que penser de la liberté créatrice de l’artiste si c’est un élu qui décide des spectacles

quand le public est-il consulté (40 000 spectateurs en 2010) ?

   -  on sape sans état d’âme des fondations érigées il y 25 ans

 

Nous n’arrivons pas à comprendre le sens de votre politique culturelle, mais ce que nous constatons c’est que la droite applaudit pleinement (on est pas étonnés) ; étrange soutien pour une majorité qui se dit de « gauche »

Lors des élections, nous citoyens faisons des choix, non pas sur le fric mais sur des idées et des valeurs susceptibles de nous enthousiasmer.

Comme dirait un certain M Hessel « Indignons nous »

Ceux qui ne savent pas où ils vont sont surpris d'arriver ailleurs. (Pierre Dac)

 

Nota : Les textes entre guillemets sont extraits des journaux locaux

 

Lucienne & JM Nayet

 

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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 19:00

 

Banderole FARAinsi les jeux sont faits et, ni à Morlaix-Communauté ni à la mairie de Morlaix, la disparition des Arts de la Rue ne semble susciter beaucoup d’émotion.

 

POURTANT …

 

En mai 2010 Yvon HERVE écrivait à propos du Mai des Arts : «  Je souhaite que cette nouvelle édition soit aussi époustouflante, déroutante, conviviale que les éditions précédentes.

Vive le théâtre de rue en Pays de Morlaix ».

 

A propos du FAR il récidivait : « C’est toujours avec autant d’enthousiasme qu’est attendu ce festival d’été comme l’est chaque année le Mai des Arts et nous sommes fiers d’apporter notre pierre à l’édifice commun à savoir l’animation et l’attractivité du territoire ».  

 

Lors du débat organisé en aout à l’Ecole du Poan Ben la vice-présidente chargée de la culture ne tarissait pas d’éloges sur la qualité du FAR.

 

QUOI D’ETONNANT ? …

 

Lorsque l’on sait que la qualité du travail du Fourneau et son succès sont reconnus par tous. Que l’audience du FAR a, depuis longtemps, dépassé les limites de la région et est devenu un évènement de portée nationale voire internationale qui participait fortement à l’attractivité du Pays de Morlaix.

 

Avec la complémentarité du FAR et du Mai des Arts, le Fourneau a su, à la fois, mettre la culture à proximité des populations et assurer l’accès au plus grand nombre.

 

Manifestation gratuite, le FAR a aussi su, dans ces temps de grande difficulté, demeurer un rassemblement convivial pour nos habitants et un moment de rencontre naturelle avec les férus des arts de la rue et les estivants.

 

ET POURTANT …

 

Morlaix-Communauté (avec quelles procédures de réflexion et de prise de décision ?) a décidé de suivre, deux ans plus tard, le déplorable exemple donné par la majorité municipale de Morlaix. Avec en plus la même justification étriquée :

« Ca coûte cher… et en plus ce n’est même pas bon. D’ailleurs des gens nous l’ont dit ! »

Quel mépris pour le travail des professionnels, pour l’engagement des bénévoles ! Quelle assurance dans la qualité et la validité de ses jugements en matière de culture ! Comme si le choix des artistes devait relever des élus !

 

L’EMOTION EST FORTE

 

La quasi-totalité des réactions souligne à la fois le gâchis que constitue le départ du Fourneau après 25 ans de développement des Arts de la Rue à Morlaix. Elles soulignent aussi la responsabilité (ou plutôt l’irresponsabilité) des élus qui, à Morlaix et à Morlaix-Communauté, ont pris la décision de saccager ce qui était devenu un élément fort du patrimoine-culturel de la région.

 

LES DECIDEURS TENTENT DE MINIMISER LES CHOSES

 

« On ne se sent pas orphelins… » « l’animation peut se dérouler sans Le Fourneau… » « Nous donnerons du plaisir aux Morlaisiens… » On ne peut mieux nier la qualité du travail fourni et montrer sa méconnaissance des Arts de la Rue qui ne sont pas seulement « animation » mais d’abord et surtout « culture », « rencontre » et « partage ». Et que dire du « refus de la dictature des Brestois ….».

 

Les miettes du FAR 12/02QUE LA POPULATION AIT ENFIN LA PAROLE

 

Diminution drastique de la subvention de Morlaix ; non respect d’une convention pourtant votée à l’unanimité et étouffement programmé du FAR à Morlaix-Communauté ; tout cela a été décidé sans que la population ait son mot à dire.

 

Il est temps que les « décideurs » se rappellent que leurs pouvoirs ne leur sont que délégués par la population qui, seule, détient la souveraineté.

 

Alain DAVID

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 13:29

 

Daniel Ravasio, candidat titulaire, 60 ans, jeune retraité de l'éducation nationale et du syndicat SNES/FSU, militant laïc et secrétaire de la section PCF de Morlaix résidant à Saint Thegonnec et Maryse Berthou, candidate remplaçante, institutrice depuis 1982 à Plounéour Menez et nouvelle retraitée, n'ayant pas de carte dans un parti politique mais un engagement de longue date dans dans la gauche citoyenne et écologique attachée à la lutte contre le nucléaire et à la défense de la langue bretonne, ont présenté ensemble leur candidature au journaliste du Télégramme qui avait fait le déplacement.    

L'article réalisé est présent dans le Télegramme de ce jeudi 3 février.

 

Ensemble, Daniel et Maryse ont dit de quoi leur candidature Front de gauche serait porteuse: l'ambition de donner un débouché politique aux luttes sociales, de sanctionner la politique de régression sociale et démocratique de Nicolas Sarkozy tout en construisant un rapport de force favorable, avant les élections présidentielles et législatives de 2012, pour la gauche de transformation sociale. Ils ont ensuite décliné les propositions phares arrêtées lors de la réunion de concertation départementale entre le PCF, le Parti de Gauche, et la Gauche unitaire:

 

Promouvoir un département vraiment à gauche, solidaire, écologique, citoyen:

- En s'opposant à la réforme des collectivités territoriales et à l'étranglement financier des conseils généraux.  

- En défendant les services publics, notamment dans le domaine de la santé et de l'éducation.

- En défendant la protection sociale, particulièrement l'aide à l'autonomie des personnes âgées.

- En défendant une agriculture raisonnable et une économie citoyenne, ce qui passe par un conditionnement des aides aux entreprises.

- En créant de nouveaux espaces de démocratie participative.

 

Ils ont aussi annoncé qu'ils prévoyaient de faire une réunion publique par canton au début du mois de mars.

 

Bonne campagne!   

 

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 13:05

 

Conférence de presse au Sailors à Roscoff: déclaration de candidature, Jeudi 3 février 2011.

Etaient présents: Ismaël Dupont, Yvette et René Le Bars, Jean-Yves et Françoise Salaün, Gaby Le Gall, Christian et Michelle Nuremberg, Serge et les journalistes du Ouest France et du Télégramme.

 

Candidat titulaire: Ismaël Dupont, 31 ans, professeur documentaliste au lycée Tristan Corbière à Morlaix, ayant la maison de son père et de sa belle-mère à Plougoulm et sa famille paternelle originaire de StPol (PCF).

Candidate remplaçante: Yvette Le Bars, 78 ans, ancienne directrice d'école à Roscoff et syndicaliste. (PCF)

 

Les élections cantonales auront lieu les 20 et 27 mars. Les organisations du Front de Gauche sont décidées à présenter ou soutenir des candidats dans les 28 cantons renouvelables du Finistère. Le Front de Gauche est composé du PCF, du Parti de Gauche, de la Gauche Unitaire issue du courant minoritaire de la LCR dirigé par Christian Picquet, et de nombreux citoyens impliqués dans des associations et des syndicats.

Ces élections cantonales ont un enjeu politique majeur pour nous, même si la gauche a très peu de chance de perdre sa majorité dans le 29 et et même si les moyens financiers et l'autonomie budgétaire des conseils généraux s'amenuisent trop pour permettre au département de jouer avec une grande efficacité le rôle de bouclier social pour lutter contre les conséquences de la crise et des politiques libérales du gouvernement (6 millions de recettes perdues avec la réforme fiscale dans le 29: transfert de la taxe d'habitation, suppression de la taxe professionnelle, 60% du budget consacré à l'action sociale et à des allocations de solidarité du fait des compétences transférées par l'Etat depuis la loi Raffarin de 2004: la collectivité se transforme de plus en plus en simple guichet).

 

En effet, si nous présentons des candidats Front de Gauche partout:

  • C'est non seulement pour sanctionner la politique de régression sociale et démocratique de Sarkozy mais aussi pour faire grandir l'exigence d'un véritable changement, d'une rupture avec l'accompagnement gestionnaire par les politiques publiques de la mondialisation libérale. Le Front de Gauche est apparu à l'occasion des élections européennes de 2008: il est contemporain de la crise dans laquelle les politiques libérales et le capitalisme financier ont fait sombré le monde et il vise à promouvoir une transformation de ce système qui ruine les hommes, les systèmes sociaux et la terre.

  • Il y a aujourd'hui, après le non au referendum sur le TCE de 2005, la bataille contre le CPE en 2006 et contre la réforme des retraites en 2010, une véritable prise de conscience de la logique d'ensemble et de la nocivité des politiques libérales en France. Les citoyens sont de plus en plus exaspérés et combattifs, comme l'ont montré les cortèges de 2 à 3 millions de personnes dans les rues à 4 reprises cet automne et le soutien du mouvement de défense des retraites par 70% de la population. Il s'agit donc pour nous de donné un débouché politique aux luttes sociales, de faire revenir aux urnes les abstentionnistes en tâchant de les convaincre que d'autres politiques sont possibles. Ces élections cantonales sont les dernières élections avant les présidentielles et les législatives de 2012 et nous voulons d'emblée créer une dynamique et un rapport de force favorable à la gauche de transformation sociale.

 

Pendant cette campagne électorale, notre ambition sera de porter des propositions pour un Département à gauche, solidaire, écologique, citoyen.

  •  
    • S'opposer à la réforme des collectivités territoriales et dénoncer l'étranglement financier des conseils généraux qui remettent en cause la décentralisation, la démocratie de proximité, et la qualité des services publics et de la protection sociale. Nous sommes contre la disparition de fait des départements qui permettent des politiques de solidarité et de redistribution entre les territoires, contre le choix de la promotion d'une Europe des métropoles et des zones d'investissement économique, contre la mise en place d'un scrutin uninominal à un tour pour élire les conseillers territoriaux qui va renforcer le bipartisme et le pouvoir de l'UMP, asphyxiant ainsi la démocratie en France.

  •  
    • Agir pour une réduction des inégalités sociales et plus de solidarité dans le Finistère:

      1) en préservant et construisant des services publics de qualité en particulier dans les domaines de l'éducation, de la santé et des transports. Défendre l'école laïque en étant aux côtés des parents et des enseignants pour préserver les postes, en subventionnant en priorité les dépenses d'équipement des écoles publiques. Soutien à l'installation de crèches et de relais assistance-maternelle. Faire un effort financier conséquent pour augmenter la capacité d'accueil des personnes âgées dans les maisons de retraite publiques ou associatives à bon marché (actuellement, il manque au moins 2000 places dans le 29: seuls 10% des plus de 85 ans vivent en maison de retraite).

      2) en défendant la protection sociale, en particulier pour les personnes âgées. Problème de l'augmentation de 56% des bénéficiaires de l'APA depuis 2002 et de la baisse des heures d'aide à domicile financées. Nécessité d'un soutien à l'ADMR.

      3) en défendant un plan ambitieux pour soutenir le logement social, insuffisant pour couvrir les besoins dans le 29

    • Soutenir une économie citoyenne: promouvoir une agriculture durable, une pêche responsable et conditionner les aides aux entreprises en fonction de facteurs sociaux et environnementaux.  

 

- Créer de nouveaux espaces de démocratie participative

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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 11:03

Le secrétariat de section a envoyé ce mercredi 2 février ce communiqué à Ouest-France et au Télegramme: Communiqué de la section communiste de la région de Morlaix.

La disparition du Mai des arts et du Festival des Arts dans la Rue attriste une grande partie des habitants de la région de Morlaix. Les responsabilités de cet appauvrissement considérable de l'offre culturelle à Morlaix qui fait perdre un peu de son âme à la ville sont pour nous également partagées entre la majorité municipale de droite et Morlaix Communauté. Dès 2009, Agnès Le Brun a sabré dans les dépenses culturelles avec pour seule option de faire des économies et peut-être de réaliser en fin de mandat un projet électoralement payant (extension du port?). Cette année encore, elle a refusé toute solution de compromis avec la communauté de commune pour pallier au désengagement partiel de celle-ci dans le financement du Fourneau. Yvon Hervé et les élus de Morlaix Communauté qui l'ont soutenu ont, eux aussi, réduit les aides de Morlaix Communauté au Fourneau sans aucune concertation préalable, justifiant ensuite ses choix lourds de conséquences en discréditant le contenu des manifestations proposées les années précédentes. Le choix est-il fait de sacrifier la démocratisation culturelle à l'animation touristique sponsorisée? Face à l'indifférence dédaigneuse affichée par certains élus du pays de Morlaix vis à vis de la pérennisation de leur travail, on peut comprendre la décision de retrait du Fourneau. Au vu de ces évènements, on ne peut qu'être inquiet pour l'avenir des associations et des évènements culturels dans le pays de Morlaix.

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 11:54

 

Dans une France où l'absence de dessein collectif et de perspectives de progrès social a tendance à nourrir le repli individualiste et communautariste, il est plus que jamais nécessaire de former la conscience citoyenne et de favoriser l'adhésion aux valeurs républicaines. C'est pourquoi les communistes morlaisiens veulent faire connaître leur étonnement et leur indignation face à la décision prise très vite par le maire de Morlaix de ne plus célébrer de parrainages civils (autrement appelés parrainages républicains ou baptêmes civils). Cette cérémonie symbolique ne créant pas d'obligation juridique permet à beaucoup de parents de témoigner solennellement de leur confiance à des amis ou à des membres de leur famille qu'ils désignent comme parrains et marraines de leurs enfants pour qu'ils leur transmettent des valeurs humanistes et républicaines et soient attentifs à leurs besoins, particulièrement s'ils venaient à mourir. Quand les parents sont croyants, le parrainage civil peut tout à fait intervenir en complément du baptême religieux, en ce sens qu'il marque l'intégration symbolique à une communauté nationale unie par des valeurs fondamentales, dont celle de la laïcité. La laïcité n'implique pas le rejet ou le mépris des religions, mais l'évacuation de la référence à une transcendance ou aux dogmes d'une église comme fondement du lien social et des politiques publiques et la préservation des conditions de le la formation de la pensée critique. En rejetant cet héritage de la révolution française qu'est le parrainage civil, au motif qu'il ne serait qu'une pâle parodie de baptême religieux prétendant se substituer à lui, le maire de Morlaix ne craint pas de raviver les hostilités entre religieux intransigeants et anticléricaux, dans le sillage du président, chanoine de Latran, qui affirme la supériorité morale de l'enseignement du prêtre sur celui de l'instituteur et prétend rhabiller la France en fille aînée de l'église. Cette provocation contre les valeurs laïques nous apparaît anachronique et indigne de la fonction d'élu de la République, d'autant qu'elle semble destinée simplement à capter les suffrages de l'électorat catholique le plus traditionaliste.

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 11:49

Le réaménagement du pôle gare à Morlaix se justifie principalement pour faire face au développement des transports en commun (bus urbains, cars TER circulant entre les villes de la région, TGV et train corail) qui nous apparaît souhaitable d'un point de vue écologique et inéluctable du fait de la hausse irréversible des cours du carburant. Dès lors, il y a un paradoxe à rendre payants les parkings des deux côtés de la gare dans la mesure où, même assortie d'une formule d'abonnement, cette absence de gratuité du stationnement pourrait dissuader les habitants de la région de Morlaix de recourir au choix du train ou du bus inter-urbain pour se rendre sur leur lieu de travail ou partir en week-end et pénaliser deux fois ceux qui sont contraints de se déplacer quotidiennement pour des raisons professionnelles. Un autre effet pervers serait d'encourager les automobilistes à garer leurs voitures dans les rues qui voisinent la gare, rendant ainsi les stationnements moins aisés pour les résidents. Doit-on penser que le juteux marché des droits de stationnement sur les parkings de la gare sera promis à la société privée qui gérera avec des objectifs de rentabilité les parkings payants en lieu et place des agents municipaux? Cette interrogation nous permet de rappeler que nous sommes résolument opposés à cette délégation de service public pour 8 ans décidée par la majorité municipale de droite en septembre dernier. Elle risque d'impliquer une réduction et un éloignement du centre-ville des places de parkings gratuites et la suppression des journées où le stationnement n'est pas payant car l'offre est satisfaisante (dimanche, lundi, jours fériés).Pour nous, le principe fondamental de libre accès à l'espace public ne peut être restreint que pour des motifs d'intérêt général (notamment assurer une rotation sur les places de parking pour que chacun puisse y accéder quand la demande est forte) dont ne fait évidemment pas partie la volonté d'effectuer une bonne opération financière pour la ville. Le problème du stationnement à Morlaix doit également être associé à une réflexion sur une politique de transports en commun ambitieuse, avec examen de la possibilité d'une tarification incitative qui puisse aller jusqu'à la gratuité.

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 08:03
Une information peu connue et passionnante communiquée sur la liste de diffusion d'Attac Finistère:
La révolution silencieuse…Quelle révolution ? On n’en entend parler nulle part.
Effectivement à l’origine de cette révolution, qui a eu lieu en 2008, dans ce pays d’à peine plus de 300 000 habitants, classé au deuxième rang mondial sur l’indice du développement humain, l’IDH, derrière la Norvège, à la veille de cette crise, en 2006.
Merveille de la désinformation, un événement aussi considérable qu’une véritable révolution démocratique peut se produire en Europe à nos portes sans que les médias français n'en informent le peuple français. C’est sûr qu’à l’heure de la consolidation anti-démocratique que vivent la plupart des pays européens, l’exemple islandais ne fait pas vraiment l’affaire de nos pouvoirs politico-financiers qui montrent là encore leur aptitude à verrouiller rigoureusement la conscience collective.
Confronté alors à la faillite brutale du système bancaire, le peuple était descendu dans la rue. Du jamais vu au pays des geysers d’eau chaude. Le gouvernement avait été renversé Et, pour commencer, les banques avaient été nationalisées.
Des images du palais présidentiel assiégé par une foule…Celle-ci, néanmoins pacifique, n’usait que de casseroles et autres objets bruyants, selon la méthode argentine du cacerolazo, qui a su s’avérer très payante aussi là-bas.
Un nouveau gouvernement est institué. Mais, très vite le nouveau gouvernement se trouve face à un problème épineux : le règlement aux Pays-Bas et au Royaume-Uni d’une dette de 3,5 milliards d’euros suite à la faillite d’Icesave, banque en ligne dont les opérations étaient tournées principalement vers ces deux pays. Sous la pression de l’Union européenne, à laquelle les sociaux-démocrates souhaiteraient adhérer, le gouvernement fait voter en janvier 2010 une loi autorisant ce remboursement, ce qui reviendrait, pour chaque Islandais, à débourser pendant huit ans une somme d’environ 100 euros par mois.
Le Président de la République refuse de promulguer ce choix de politique économique et décide de soumettre cette décision à un référendum. Le peuple rejeta unanimement (93%) le plan de renflouement. À plus de 93%, les Islandais votent contre le remboursement de la dette (6 mars). 
Consécration de cette révolution, l’élection d’une Assemblée constituante, le 27 novembre 2010, événement peut-être aussi considérable que la nuit du 4 août 1789 où était votée l’abolition des privilèges. C’est donc une nouvelle constitution qu’il s’agit d’écrire entièrement, et pour cela on a décidé de faire confiance au peuple souverain. Il y a eu d’abord un appel à candidatures (tout le monde pouvait se présenter à l’exception des élus nationaux, à condition d’avoir dix-huit ans révolus et d’être soutenu par au moins trente personnes) auquel ont répondu 522 citoyennes et citoyens. C’est parmi eux qu’ont été élus les 25 constituants.
Les constitutants se réuniront à partir de la mi-février et rendront leur copie avant l’été. Parmi les propositions qui reviennent le plus souvent, on peut noter la séparation de l’Église et de l’État, la nationalisation de l’ensemble des ressources naturelles et une séparation claire des pouvoirs exécutif et législatif. En particulier, seront soumis à la décision de cette Assemblée :
-         les bases de la constitution islandaise et ses concepts fondamentaux;           
-         l'organisation des branches législatives et exécutives et les limites de leurs pouvoirs;                                                                                                             
-         le rôle et la place du Président de la République;
-         l'indépendance de la magistrature et leur surveillance des autres détenteurs de pouvoirs gouvernementaux; 
-         les mesures pour les élections et les circonscriptions électorales;                  
-         la participation des citoyens au processus démocratique, y compris l'organisation de référendum, y compris un référendum sur une loi constitutionnelle;                                                                                                
-         le Transfert des pouvoirs souverains aux organisations internationales et conduite des affaires étrangères;                                                                       
-         les affaires environnementales, y compris la propriété et l'utilisation de ressources naturelles.
Il s’agit donc de l’élaboration d’un nouveau contrat social et, pour un tel objectif, il faut, ce que beaucoup ici semblent ignorer, la participation de toute la nation.
Dans une interview avec l’agence d’information financière Bloomberg, Olafur Grimsson a dit : « La différence [avec l’Irlande] c’est qu’en Islande nous avons permis aux banques de faire faillite. C’étaient des banques privées et on n’y a pas injecté d’argent pour les maintenir ; l’Etat n’a pas porté la responsabilité de la faillite des banques privées. »  
« L’Islande se porte bien mieux qu’attendu », a déclaré Grimsson. « Peut-on demander aux gens ordinaires – les agriculteurs et les pêcheurs, les enseignants, les docteurs et les infirmières – d’assumer la responsabilité de la faillite des banques privées ? Cette question, qui fut au cœur du débat dans le cas de la banque islandaise Icesave, va être la question brûlante dans de nombreux pays européens.» 
En Islande, les activités en faillite furent séparées du reste des banques, ce qui permet aujourd’hui d’avoir un système bancaire au service de l’économie nationale. 
Certes, l’Islande n’est qu’un petit pays d’environ 320 000 habitants. Elle donne cependant là une belle leçon de démocratie aux grands États dont la France : songeons que, dans notre pays, la réforme constitutionnelle de 2008 a été entièrement rédigée à l’Élysée, et que les parlementaires ne l’ont adoptée qu’à deux voix près après avoir été soumis pendant des semaines à des pressions intolérables de la part du chef de l’État. Aujourd’hui où, partout en Europe, les parlements sont soumis aux chantages d’institutions essentiellement soumises aux intérêts financiers pour voter des plans de rationnement des populations et de pillage des fonds sociaux et publics, où on donne de plus en plus le pouvoir à ceux qui amplifient les dégâts en profitant d’un système de privilèges et d’inégalités, cet évènement indique, une fois encore, que seule la souveraineté du peuple permettra de trouver une issue politique à la crise économique et sociale. 
Source de l'information: le sîte internet "Paris s'éveille".  
 
Du nouveau en Islande (nouvelles fraîches de quelques mois) :
Aussi incroyable que cela puisse paraître, une véritable révolution démocratique et anticapitaliste a lieu en Islande en ce moment même, et personne n’en parle, aucun média ne relaie l’information, vous n’en trouverez presque pas trace sur « google »: bref, le black-out total …
Pourtant, la nature des évènements en cours en Islande est sidérante : un Peuple qui chasse la droite au pouvoir en assiégeant pacifiquement le palais présidentiel, une « gauche » libérale de remplacement elle aussi évincée des « responsabilités » parce qu’elle entendait mener la même politique que la droite, un référendum imposé par le Peuple pour déterminer s’il fallait rembourser ou pas les banques capitalistes qui ont plongé par leur irresponsabilité le pays dans la crise, une victoire à 93% imposant le non-remboursement des banques, une nationalisation des banques, et, point d’orgue de ce processus par bien des aspects « révolutionnaire » : l’élection d’une assemblée constituante le 27 novembre 2010, chargée d’écrire les nouvelles lois fondamentales qui traduiront dorénavant la colère populaire contre le capitalisme, et les aspirations du Peuple à une autre société.
Alors que gronde dans l’Europe entière la colère des Peuples pris à la gorge par le rouleau compresseur capitaliste, l’actualité nous dévoile un autre possible, une histoire en marche susceptible de briser bien des certitudes, et surtout de donner aux luttes qui enflamment l’Europe une perspective : la reconquête démocratique et populaire du pouvoir, au service de la population.
Depuis le samedi 27 novembre, l’Islande dispose d’une Assemblée constituante composée de 25 simples citoyens élus par leurs pairs. Son but : réécrire entièrement la constitution de 1944 en tirant notamment les leçons de la crise financière qui, en 2008, a frappé le pays de plein fouet.
Depuis cette crise dont elle est loin d’être remise, l’Islande a connu un certain nombre de changements assez spectaculaires, à commencer par la nationalisation des trois principales banques, suivie de la démission du gouvernement de droite sous la pression populaire. Les élections législatives de 2009 ont amené au pouvoir une coalition de gauche formée de l’Alliance (groupement de partis composé des sociaux-démocrates, de féministes et d’excommunistes) et du Mouvement des Verts de gauche. C’était une première pour l’Islande, tout comme la nomination d’une femme, Johanna Sigurdardottir, au poste de Premier ministre.
http://www.cadtm.org/Quand-l-Islande-reinvente-la
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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 18:25

 

En avril 2007, Marie-George Buffet, malgré le grand crédit et l'estime dont elle jouissait dans toute une partie de l'électorat de gauche, n'obtenait que 1,93% au premier tour des élections présidentielles. C'était une énorme déception pour les communistes et tous les partisans d'une gauche anti-libérale, d'autant que l'on aurait pu penser que la désignation par les militants socialistes de Ségolène Royal, une candidate manquant d'envergure et de crédibilité, qui rompait avec toutes les traditions idéologiques de la gauche, aurait pu favoriser d'autres candidats de gauche. La décision majoritaire des communistes à l'hiver 2006 d'être représentés aux présidentielles par leur première secrétaire a eu ainsi de lourdes conséquences en cassant une dynamique de rassemblement, même si l'anti-communisme foncier d'une partie des écolos et d'autres organisations ou citoyens composant les collectifs anti-libéraux et plus largement les soupçons réciproques liés à des cultures politiques historiquement très différentes ont eu aussi leur part de responsabilité dans ce gâchis. La désillusion était d'autant plus grande que la victoire du NON au referendum du 29 mai 2005 sur le Traité Constitutionnel Européen, suivie de l'énorme mobilisation et du triomphe du mouvement social anti-CPE, avaient mis les questions fondamentales d'une autre politique économique et sociale européenne et de la rupture avec le libéralisme au cœur du débat public. Pourtant, rien ne permet de savoir après coup si une autre candidature unitaire qui aurait fait consensus au sein des collectifs anti-libéraux (créés dans le sillage de la victoire référendaire de 2005 et de la lutte contre la directive Bolkelstein), que cela soit celle de Clémentine Autain, de Yves Salesse ou de José Bové, aurait permis d'accéder à des résultats beaucoup plus glorieux, car la LCR et Besancenot avaient d'emblée refuser de jouer collectif et le souvenir traumatisant du 21 avril 2002 a conduit beaucoup d'électeurs de gauche à voter PS au premier tour sans véritable conviction.

 

Toujours est-il que pour les communistes, la question de l'avenir d'un parti qui subissait un tel effondrement électoral se posait de manière aigüe et dramatique, malgré son bon réseau d'élus locaux, ses 130000 militants, et le respect qu'il inspirait toujours dans une partie de la population qui savait tous les acquis démocratiques et sociaux qu'elle lui devait. A l'automne 2008, avant le 34ème Congrès, les militants communistes ont eu des débats posant toutes les questions fondamentales sur l'avenir du parti qu'on peut résumer de manière un peu caricaturale ainsi: le transformer pour prendre en compte l'évolution de la société et des nouvelles formes de mobilisations ou revenir aux fondamentaux marxistes-léninistes, faire le choix du rassemblement ou du renforcement des fondamentaux, changer de nom, dissoudre le parti pour le fondre en une nouvelle structure plus large ou garder son ossature solide pour négocier des accords électoraux avec d'autres organisations sans disparaître en tant qu'entité autonome et perdre des militants et des sympathisants en route. Ils ont majoritairement choisi de conserver l'existence indépendante de leur parti et son nom, tout en optant pour la poursuite des stratégies de rassemblement avec les citoyens et les organisations de la gauche anti-libérale, mais sans s'enfermer dans une opposition au PS si frontale qu'elle nous empêcherait de gérer des collectivités locales ensemble et gréverait les chances de toute la gauche de prendre le pouvoir à la droite.

Fin 2008, à l'issu du congrès de Reims, Jean-Luc Mélenchon et quelques autres cadres du PS issus de sa tendance ont également fait le choix de quitter le parti socialiste pour créer le parti de Gauche (qui compte environ 8000 adhérents aujourd'hui), résolus à contribuer à l'organisation d'un pôle de gauche anti-libérale et républicaine combattive, et pourquoi pas à être les chevilles ouvrières de la création d'un parti du type Die Linke. En mars 2009, suite à la confirmation de la stratégie d'indépendance et d'intransigeance dans la posture radicale hostile à toute idée de participation gouvernementale de la LCR devenue NPA, Christian Picquet et son courant unitaire minoritaire (représentant aujourd'hui 1000 adhérents aujourd'hui) décident de quitter le NPA et de fonder la Gauche Unitaire, afin de créer avec les communistes et le parti de Gauche un rassemblement de gauche volontariste, le Front de Gauche, présent aux élections européennes de 2009 et ultérieurement.

Aux européennes de 2009 et aux régionales de 2010, le Front de Gauche a obtenu en moyenne 6 à 8% des voix, sauf dans d'anciens bastions communistes où ses scores sont plus considérables. Il n'est pas encore parvenu à convaincre l'électorat de gauche peu politisé et l'électorat populaire abstentionniste qu'il incarnait une véritable alternative à la gestion libérale des socialistes mais il a enclenché une véritable dynamique et suscité beaucoup d'espoirs chez les acteurs du mouvement social, les syndicalistes, les ex-communistes, et tous les membres des petits partis et organisations de la gauche alternative, sociale et écologiste.

Même si dans plusieurs régions, les exécutifs communistes traînent des pieds pour jouer à fond la carte de cette stratégie d'indépendance vis à vis du PS du fait de positions réformistes assumées ou de l'influence des élus qui craignent de perdre leurs sièges et leur pouvoir d'action, cette option de l'unité dans une force électorale qui permet, en dépit de sa diversité, au PCF d'assumer beaucoup plus clairement que dans les 25 dernières années ses options égalitaristes, anti-capitalistes et anti-libérales, est largement plébiscitée par les militants communistes, qui qui y voient un moyen de renforcer l'influence de leurs idées sur les politiques publiques et les possibilités de changement réel.

 

Cette volonté de faire grandir le Front de Gauche et de l'élargir pour en faire un mouvement plus populaire où s'engageraient des citoyens non encartés est d'autant plus forte que depuis 2008, les responsables politiques socio-démocrates ou socio-libéraux européens ont montré toute l'étendue de leur impuissance et de leur docilité face aux diktats des marchés ruinant les systèmes de protection sociale, les droits acquis des travailleurs, et les services publics, tandis que le capitalisme mondialisé et financiarisé a fait la preuve de son incapacité structurelle à garantir la stabilité et le progrès social dans les pays développés. Seul le choix une reprise en main par les peuples de leur souveraineté et de leurs outils d'intervention économiques et sociaux pourra créer un espoir, une dynamique ascendante, qui nous fera échapper à la montée des peurs, des passions xénophobes et communautaristes qui font progresser l'extrême-droite et la droite-extrême partout en Europe.

 

C'est pourquoi les élections présidentielles de 2012 en France sont si décisives pour nous. Malgré le succès dans la bataille de l'opinion du mouvement syndical, citoyen et politique de défense des retraites, et l'extrême lassitude de l'opinion vis à vis des rodomontades stériles et de la vulgarité du style présidentiel de Nicolas Sarkozy, il n'est pas du tout certain que la gauche remporte cette élection, particulièrement si Dominique Strauss-Khan, le candidat de Sarkozy pour la présidence du FMI, affronte le président sortant sans pouvoir prétendre incarner une autre politique économique et sociale. Sans qu'il s'agisse de l'hypothèse la plus probable, surtout si une coalition de la droite anti-sarkozyste se forme pour soutenir un candidat sérieux (Villepin ou Bayrou), on pourrait même imaginer un duel Sarkozy - Marine Le Pen au second tour. Les électeurs de gauche en sont conscients et beaucoup croient qu'il pourrait être nécessaire une nouvelle fois de voter « utile » en votant PS au premier tour. Nous devons donc à mon sens proposer un candidat du Front de gauche qui ait immédiatement une envergure suffisante auprès des médias et des citoyens pour continuer à exister, à faire entendre sa différence et à faire pression sur les socialistes pour qu'ils prennent des engagements véritablement à gauche, pendant les 2 ou 3 mois que va durer la campagne des primaires qui aboutira à la désignation du candidat PS à l'automne prochain.

 

Suite à la conférence nationale du PCF les 4 et 5 juin qui fera la synthèse des remontées des démarches et réunions publiques organisées localement pour associer les citoyens à la construction d'un programme populaire et partagé, et qui décidera sans doute aussi d'une proposition de candidature, les militants communistes feront leur choix parmi les différents postulants à la candidature Front de Gauche les 6 et 11 juin 2011.  

 

Jean-Luc Mélenchon, omniprésent dans les médias depuis le printemps dernier, n'a jamais caché son ambition de représenter le Front de Gauche aux présidentielles et après avoir été choisi comme le candidat privilégié du Parti de Gauche il y a quelques semaines, il s'est déclaré candidat pour le vote des communistes. Né en 1951, il est entré au PS en 1977, venant comme Jospin du courant trotskiste lambertiste. Pendant 30 ans au PS, quoique grand admirateur de François Mitterrand, il a animé son aile-gauche luttant contre la dérive libérale de la direction socialiste. Il a ainsi fondé le courant de la Gauche Socialiste avec Julien Dray en 1988, puis, après un passage remarqué au gouvernement comme ministre Jospin de l'enseignement professionnel, il a animé le courant Nouveau Monde avec Henri Emmanuelli après la défaite de 2002.

Mélenchon est un des plus brillants orateurs de la gauche, doté d'une culture historique et idéologique profonde et d'un sens de la répartie et de la formule qui fait des malheurs dans les débats. Il est capable, plus que beaucoup d'autres, de s'adresser au peuple par son style direct et sa capacité à s'éloigner des formules convenues et du politiquement correct. En même temps, son agressivité, qui tient pour partie d'une stratégie tribunitienne et médiatique, et pour partie de son caractère irascible et intransigeant, est un atout autant qu'un handicap, car si elle lui vaut d'être un bon client pour les médias, sa parole étant attendue et n'ennuyant pas, elle le fait passer pour un petit tyran potentiel et quelqu'un d'assez peu sympathique, ce qui peut nous aliéner les votes de beaucoup de gens qui seraient susceptibles de partager beaucoup de nos idées et nos analyses mais qui se reconnaîtront davantage dans un candidat plus policé , humble et cordial (comme Eva Joly?). Même si elle peut apparaître moins importantes que certaines rigidités jacobines sectaires sur la question régionale ou les invectives contre les critiques unanimes des régimes chinois ou russes inspirés par la sensibilité démocratique et humanitaire, cette question du tempérament et des emportements n'est pas anecdotique pour moi car la gauche se vit aussi à travers une certaine pratique des relations humaines, respectueuse, tolérante et fraternelle. Mélenchon peut aussi agacer et inquiéter les communistes par sa tendance à se mettre en avant et à jouer à plein la personnalisation plutôt que le programme ou le rassemblement qui donne du poids à sa parole et par les privilèges dont il jouit quand il s'agit d'accéder aux sunlights des plateaux télé, des émissions de variété, des journaux télévisés, là où Pierre Laurent ou André Chassaigne ont le plus grand mal à exister médiatiquement. L'autoritarisme et la mise en avant d'un chef charismatique qui accompagnent l'image (sinon la réalité) du personnage Mélenchon et du Parti de Gauche s'accordent mal également avec notre tradition de rejet du présidentialisme, si destructeur pour notre vie démocratique.

En même temps, il est évident que si nous voulons mettre en place de nouvelles institutions avec plus de démocratie directe, plus de démocratie à l'intérieur des entreprises, un parlementarisme rénové avec des élections à la proportionnelle, et une récupération de notre souveraineté économique et sociale face à l'Europe libérale, il nous faudra un candidat capable de l'emporter ou de peser significativement grâce à ses qualités personnelles et sa personnalité aux présidentielles. Pour ma part, je pense, mais je peux bien sûr me tromper, n'étant pas devin, que Mélenchon est le seul candidat à la candidature Front de Gauche qui ait des chances de faire plus de 8 ou 10% aux présidentielles et de créer ainsi une dynamique pour gagner des sièges de députés sur une ligne politique clairement à gauche dans la foulée, en passant devant les socialistes dans beaucoup de circonscriptions, ce qui permettrait de rendre une éventuelle majorité de gauche dépendante du soutien de nos parlementaires. De plus, à mon sens, un bon score du Front de Gauche en 2012 serait de nature à renforcer la combativité sociale des salariés et pourrait les amener à se montrer très exigeants vis à vis d'un éventuel gouvernement socialiste dont il est difficile d'attendre une politique sociale ambitieuse spontanée.

Des trois autres candidats possibles, seul André Chassaigne me semble vraiment une alternative sérieuse. En effet, André Gérin, maire PCF de Vénissieux pendant 24 ans et député du Rhône, me paraît être quelqu'un de difficilement conciliable avec les aspirations des électeurs de gauche d'aujourd'hui. C'est un communiste orthodoxe, partisan d'une ligne identitaire fondamentaliste refusant la réévaluation critique de l'expérience communiste et du marxisme-léninisme. Pour lui qui déclare contre toute évidence ne pas vouloir « servir d'alibi pour Mélenchon qui roule pour le parti communiste », il est impensable que les communistes ne présentent pas de candidat issu de leur parti. Le Front de Gauche à son sens « perpétue une démarche étriquée, périmée, au vu de ces 30 dernières années qui ont conduit à l'échec de la gauche plurielle et du gouvernement Jospin de 1997 à 2002 ». Son objectif est apparemment de régénérer le PCF, mais... avec quelle force militante, quelles bases électorales, si il ne propose qu'un retour aux crédos des années 70? André Gérin, confronté dans sa commune populaire à la progression des comportements délinquants et islamistes, a également tenté de contrer la progression du Front national et de l'insécurité en épousant des thèses jusque là avancées par la droite: celui de l'immigration déstabilisatrice et du péril islamiste menaçant la République. Le très droitier député UMP Eric Raoult a préfacé son livre sur les « Ghettos de la République » et il a également piloté avec lui une mission d'information parlementaire sur le port du voile intégral recommandant de transformer en délit le port de la burqa dans l'espace public. Si on peut discuter de l'opportunité de cette interdiction pour lutter contre le communautarisme, faire respecter l'égalité homme-femme et la laïcité, il reste qu'elle aura contribuer à alimenter les fantasmes sur un Islam et une communauté musulmane difficilement assimilable et menaçant notre identité, renforçant ainsi la stratégie de récupération de l'électorat FN de l'UMP, alors que le port du voile intégral reste une attitude très minoritaire en France, de même que l'intégrisme religieux musulman.

L'autre communiste orthodoxe dont on pressent la candidature, Maxime Gremetz, même s'il dispose d'une solide popularité dans la Somme en tant qu'ancien métallurgiste et bête politique increvable (élu député pour la première fois en 1978 et réélu sans l'investiture Front de Gauche et contre un candidat Front de Gauche en juin 2007) en révolte ouverte contre l'appareil et le politiquement correct de gauche, ne me semble guère avoir le profil pour être le candidat rassembleur dont nous avons besoin, d'autant que, comme George Frêche à qui il ressemble par certains côtés, il paraît colérique et sujet à des débordements douteux.

Reste André Chassaigne, député du Puy de Lôme depuis 2002 qui a accompli un très bon travail d'élu de terrain enraciné dans les problématiques de la ruralité ainsi qu'un excellent travail de parlementaire parvenant à convaincre au-delà de son propre camp, notamment sur les questions de défense de l'environnement. L'homme est réfléchi, rassembleur car peu sectaire. Ses convictions humanistes et communistes sont incontestables et il a fait la preuve de sa capacité à conduire une liste composée d'une grande variété de forces politiques, dont le NPA aux élections régionales dans le Limousin et en Auvergne, où il a obtenu les meilleures scores du Front de Gauche en 2010 et l'a imposé comme la troisième force politique locale, ce qui est riche d'espoirs pour la suite.

Certes, le Massif Central dont venait le candidat communiste de 1988, André Lajoinie, avait une tradition communiste mais cet électorat avait fondu depuis le milieu des années 80 et c'est tout le mérite de cette stratégie de rassemblement large et de la popularité personnelle de Chassaigne d'être parvenu à le retrouver et à l'étendre. Chassaigne peut donc séduire au-delà des communistes convaincus par la rondeur de son caractère, sa prise en compte des problématiques contemporaines incontournables qui s'imposent à la gauche (l'altermondialisme, la remise en cause du productivisme et de la croissance et la défense de l'environnement). Mais il a le handicap d'être encore trop peu connu du grand public et je ne suis pas sûr que les médias l'aident à surmonter ce handicap très vite, au cours de la primaire socialiste, si nous le désignons candidat du Front de Gauche. Or, seul un candidat Front de Gauche qui, aux yeux de l'opinion publique, pourra faire un score significatif aux présidentielles et peser réellement dans le paysage politique, pourra nous éviter, me semble t-il, un report massif de votes utiles vers le PS. Il faut faire peur à l'establishment et constituer une force électorale potentielle pour attirer les électeurs et notamment ceux qui sont tentés par l'abstention ou le vote contestataire . A ce titre, je pense qu'il est moins aventureux de désigner Mélenchon plutôt que Chassaigne, d'autant que si Mélenchon n'était pas désigné par les communistes, beaucoup de commentateurs diront que les communistes ont fait preuve de frilosité, de repli identitaire comme en 2007, et Mélenchon, par dépit, ne ferait probablement rien pour les démentir et jouer collectif. Toutes ces analyses sont personnelles et ne reflètent peut-être pas le point de vue majoritaire de la section, mais elles ont pour but de susciter la réflexion et le débat sur la question de la désignation de notre candidat, qui est pour moi au moins aussi importante que le travail sur le contenu de nos propositions, et elle appelle d'autres contributions en réponse.

 

Ismaël Dupont.

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