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28 mai 2011 6 28 /05 /mai /2011 07:36

Lettre ouverte envoyée à la presse ce week-end.

 

 

Le 23 mai, le maire de Morlaix a refusé aux organisations du Front de Gauche (Parti communiste, Parti de Gauche, Gauche Unitaire) le prêt de la grande salle de Morlaix Animation Jeunesse à la Boissière pour y organiser le 7 ou le 8 juin une réunion publique sur la politique de l'énergie. Nos démarches pour lui faire revoir sa décision ont été vaines. Les douze derniers mois, nous avons pourtant déjà organisé trois réunions publiques à MAJ, et, il y a dix jours à peine, Europe-Écologie Les Verts a obtenu l'autorisation d'utiliser la salle de MAJ pour organiser une réunion-débat sur l'énergie avec Yves Cochet.

L'argument qui a été invoqué pour nous refuser la salle a été la convention signée par l'association MAJ avec la ville de Morlaix qui stipule que la salle est en priorité destinée aux loisirs des jeunes. Nous ne contestons pas que cela soit en effet sa destination première mais traditionnellement, comme d'ailleurs les locaux de la MJC, la salle de MAJ fait office le soir de maison de quartier où les partis politiques peuvent nourrir le débat public avec la population d'autant plus facilement que la salle est au cœur d'un quartier densément peuplé. La salle de réunion de l'ancien lycée Tristan Corbière à Kernégues, située à l'étage, que la mairie nous propose en échange, n'offre pas les mêmes conditions d'accessibilité aux handicapés et personnes âgées à mobilité réduite et est beaucoup moins attrayante et plus excentrée pour avoir des chances de faire venir les morlaisiens. Faut-il voir dans cette décision une discrimination particulière à l'égard du Front de Gauche, sachant que le parti communiste s'est déjà vu refusé le panneau électronique derrière la mairie pour annoncer la fête du Viaduc? Ou, plus sûrement, ne faut-il pas penser que le maire de Morlaix raisonne désormais essentiellement en tant que secrétaire départemental de l'UMP et candidate probable aux législatives de 2012, et cherche à ce titre, dans la perspective des prochaines élections, à bâillonner l'opposition de gauche, à lui compliquer ses rencontres avec la population pour lui présenter et construire avec elle ses propositions, afin de donner un avantage à son camp, qui s'accommode très bien de l'atonie du débat public et de la dépolitisation des gens?

Après MAJ, est-ce la MJC qui sera interdite aux organisations ou aux collectifs citoyens et politiques? Nous pensons au contraire que le rôle des élus de la République est de favoriser sans partialité partisane l'expression de la diversité des idées politiques et la vitalité du débat démocratique.

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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 06:21

C'est bien connu, l'Etat est un bien mauvais employeur qui abuse depuis les années 1980, l'entrée dans la période du chômage de masse et des prescriptions d'austérité budgétaire, parfois sous prétexte d'insertion sociale ou de dispositif de lutte contre le chômage, des contrats précaires pour répondre à des besoins sociaux réels en termes de service public au mépris des droits à une rémunération décente des salariés.

On en a une nouvelle illustration avec les dispositions prises pour changer le contrat des Auxiliaires de vie scolaire du département: à l'école Jean Jaurès de Morlaix, 5 femmes, auxiliaires de vie scolaire, sont concernées.

Hier, elles ont exprimé dans le Télégramme et le Ouest France leur écoeurement devant le courrier qu'elles ont reçu de la part du lycée Thépot de Quimper, sous-traitant la gestion des AVS pour le compte de l'Education Nationale, qui les sommait avant aujourd'hui d'accepter un renouvellement de contrat et une réduction de travail de 26h/semaine à 20h/semaine (alors que les 26h avaient été créditées au commencement de leur contrat en 2009), ce qui représentait pour elles une perte de 200 euros par mois sur des salaires qui étaient déjà très faibles (1012€ brut par mois, qui passeraient à 779 € brut...). Si elles n'acceptaient pas cet ultimatum, nous imaginons qu'elles renonçaient de fait à leur fonction.

Est-ce acceptable que l'Etat fabrique des travailleurs pauvres et précaires faute de se donner les moyens, par le biais de l'impôt et de la redistribution des richesses, de servir avec de vrais métiers valorisés par des formations adéquates (les AVS ne reçoivent en pratique aucune formation théorique sur les handicaps mentaux, psychologiques ou physiques et la manière de se comporter pratiquement avec les enfants qui en sont victimes, devant tout apprendre sur le tas, et parfois dans des relations tendues et épuisantes avec les enfants et les familles...) et des statuts protecteurs des missions d'intérêt général qu'il doit remplir? Est-ce acceptable que l'on se soucie comme d'une guigne de l'intérêt des enfants atteints de ces troubles mentaux et physiques qui ont parfois du mal à accorder leur confiance et à s'adapter à un AVS, et qui en verront maintenant deux ou trois dans la semaine, du fait des restrictions budgétaires à l'Education Nationale? 

Comme l'ont dit les AVS à la journaliste de Ouest France, Françoise Le Borgne, le mardi 24 mai: il y a une limite "à nous demander de travailler moins pour gagner moins, là où la loi handicap 2005 a prévu de donner la possibilité aux enfants souffrant de handicap d'être scolarisés dans leur quartier".

Dans un courriel adressé à une liste de diffusion aux destinataires impliquées dans la défense de l'école, Antoine Gauchard, le directeur de l'école Jean Jaurès, rappelait que les prudhommes, saisis par le syndicat SNUIPP, avaient donné raison contre l'Education Nationale à des AVS se plaignant de leur changement de contrat inattendu et désavantageux, obligeant l'Education nationale à leur verser  des indemnités allant parfois jusqu'à 10000 euros par AVS et à leur fournir une vraie formation professionnalisante. En République, même abîmée par les pratiques actuelles, l'Etat ne peut pas tout: mépriser ses salariés, revenir sur la parole donnée et les contrats signés.   

La justice et le droit du travail sont du côté des AVS de l'école Jean Jaurès et du Finistère et la section PCF de Morlaix exprime donc son soutien à leur combat pour la reconnaissance de la valeur de leur travail et de leur droit à des salaires dignes, ainsi qu'à celui du collectif qui cherchera à défendre leurs droits.  

 

 

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31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 19:28

 

Sans véritable surprise mais avec colère, nous avons appris cette semaine que l'application locale de la politique sarkozyste de non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite et de fragilisation du service public d'éducation se traduirait l'année prochaine par la planification de la suppression d'un poste d'enseignant à l'école Jean Jaurès. La droite a bien évidemment attendu que soient passées les élections cantonales pour annoncer des cartes scolaires désastreuses (prévoyant la suppression de 40 postes à l'école élémentaire dans le Finistère à la rentrée 2011) qui sont la conséquence de saignées budgétaires détériorant les conditions d'enseignement et remettant en question l'égalité des chances.

Mettre en difficulté les instituteurs de l'école Jean Jaurès est d'autant plus injuste qu'ils ont fait des gros efforts cette année pour accueillir dans les meilleures conditions les élèves de l'école Corentin Caër en réfection et qu'ils enseignent chaque année à des enfants qui, n'étant pas issus de milieux favorisés, ont d'autant plus besoin d'effectifs en classe suffisamment légers pour permettre des apprentissages différenciés.

Pourquoi serait-il scandaleux qu'une société riche comme la France assure dans une école des effectifs de 23 élèves par classe en moyenne? Comment comprendre que l'éducation nationale s'accommode de la suppression du droit effectif à la scolarisation en maternelle à partir de 2 ans, alors qu'il est prouvé qu'elle favorise la réussite scolaire des enfants issus de milieux peu dotés culturellement et socialement? Ou alors qu'elle tolère des effectifs de 35 enfants en petite section, comme cela semble devoir advenir à l'école Jean Jaurès l'an prochain? La section communiste du pays de Morlaix soutient les enseignants, les parents, et les personnels de l'école Jean Jaurès dans leur combat contre cette aberration et affirme sa solidarité avec les instituteurs grévistes du lundi 4 avril.

Elle soutient également le combat des parents d'élève et des enseignants de de l'école Robert Desnos de Pleyber-Christ contre la suppression de poste annoncée qui va surcharger les classes de maternelle.

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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 11:03

Le secrétariat de section a envoyé ce mercredi 2 février ce communiqué à Ouest-France et au Télegramme: Communiqué de la section communiste de la région de Morlaix.

La disparition du Mai des arts et du Festival des Arts dans la Rue attriste une grande partie des habitants de la région de Morlaix. Les responsabilités de cet appauvrissement considérable de l'offre culturelle à Morlaix qui fait perdre un peu de son âme à la ville sont pour nous également partagées entre la majorité municipale de droite et Morlaix Communauté. Dès 2009, Agnès Le Brun a sabré dans les dépenses culturelles avec pour seule option de faire des économies et peut-être de réaliser en fin de mandat un projet électoralement payant (extension du port?). Cette année encore, elle a refusé toute solution de compromis avec la communauté de commune pour pallier au désengagement partiel de celle-ci dans le financement du Fourneau. Yvon Hervé et les élus de Morlaix Communauté qui l'ont soutenu ont, eux aussi, réduit les aides de Morlaix Communauté au Fourneau sans aucune concertation préalable, justifiant ensuite ses choix lourds de conséquences en discréditant le contenu des manifestations proposées les années précédentes. Le choix est-il fait de sacrifier la démocratisation culturelle à l'animation touristique sponsorisée? Face à l'indifférence dédaigneuse affichée par certains élus du pays de Morlaix vis à vis de la pérennisation de leur travail, on peut comprendre la décision de retrait du Fourneau. Au vu de ces évènements, on ne peut qu'être inquiet pour l'avenir des associations et des évènements culturels dans le pays de Morlaix.

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 11:49

Le réaménagement du pôle gare à Morlaix se justifie principalement pour faire face au développement des transports en commun (bus urbains, cars TER circulant entre les villes de la région, TGV et train corail) qui nous apparaît souhaitable d'un point de vue écologique et inéluctable du fait de la hausse irréversible des cours du carburant. Dès lors, il y a un paradoxe à rendre payants les parkings des deux côtés de la gare dans la mesure où, même assortie d'une formule d'abonnement, cette absence de gratuité du stationnement pourrait dissuader les habitants de la région de Morlaix de recourir au choix du train ou du bus inter-urbain pour se rendre sur leur lieu de travail ou partir en week-end et pénaliser deux fois ceux qui sont contraints de se déplacer quotidiennement pour des raisons professionnelles. Un autre effet pervers serait d'encourager les automobilistes à garer leurs voitures dans les rues qui voisinent la gare, rendant ainsi les stationnements moins aisés pour les résidents. Doit-on penser que le juteux marché des droits de stationnement sur les parkings de la gare sera promis à la société privée qui gérera avec des objectifs de rentabilité les parkings payants en lieu et place des agents municipaux? Cette interrogation nous permet de rappeler que nous sommes résolument opposés à cette délégation de service public pour 8 ans décidée par la majorité municipale de droite en septembre dernier. Elle risque d'impliquer une réduction et un éloignement du centre-ville des places de parkings gratuites et la suppression des journées où le stationnement n'est pas payant car l'offre est satisfaisante (dimanche, lundi, jours fériés).Pour nous, le principe fondamental de libre accès à l'espace public ne peut être restreint que pour des motifs d'intérêt général (notamment assurer une rotation sur les places de parking pour que chacun puisse y accéder quand la demande est forte) dont ne fait évidemment pas partie la volonté d'effectuer une bonne opération financière pour la ville. Le problème du stationnement à Morlaix doit également être associé à une réflexion sur une politique de transports en commun ambitieuse, avec examen de la possibilité d'une tarification incitative qui puisse aller jusqu'à la gratuité.

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