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7 mai 2016 6 07 /05 /mai /2016 04:49

Les résultats du vote pour le 37e Congrès sur la base commune fédération par fédération

Résultats de la section PCF du Pays de Morlaix:

Inscrits : 72

Votants : 45 (62,50%)

Blancs ou nuls : 1

Exprimés : 44

- Le temps du commun : 17 (38,64%)

- L’ambition communiste pour un Front de Gauche populaire et citoyen : 18 ( 40,91%)

- Pour une politique communiste : 2 (4,55%)

- Unir les communistes : 6 ( 13,64%)

- Reconstruisons le parti de classe : 1 ( 2,27%)

Au niveau de la fédération PCF du Finistère, résultats définitifs:

562 inscrits (adhérents à jour de cotisation)

330 votants (58,5% de participation)

324 exprimés

6 blancs et nuls

199 votes pour le texte Le temps du commun proposé comme base commune par le CN 61,42%

81 votes pour le texte alternatif n°1 L’ambition communiste pour un Front de Gauche populaire et citoyen 25%

21 votes pour le texte alternatif n°2 Pour une politique communiste 6,48%

16 votes pour le texte alternatif n°3 Unir les communistes 4,94%

7 votes pour le texte alternatif n°4 Reconstruisons le parti de classe 2, 16%

Au niveau régional, voilà ce que donnent le vote des communistes bretons:

Fédération PCF du Morbihan:

468 inscrits

247 votants

6 blancs

241 exprimés

63 voix Le temps du Commun texte du CN 26,8%

139 voix texte alternatif n°1 L'ambition communiste pour un Front de Gauche populaire et citoyen 57,67%

34 voix texte alternatif n°2 Pour une politique communiste 14,10%

2 voix texte alternatif n°3 Unir les communistes 0,83%

3 voix texte alternatif n°4 Reconstruisons le parti de classe 1,24%

Fédération PCF des Côtes d'Armor:

499 inscrits

208 votants

7 blancs

201 exprimés

172 voix Le temps du commun texte du CN 85,57%

19 voix texte alternatif n°1 9,45%

5 voix texte alternatif n°2 2,49%

3 voix texte alternatif n°3 1, 49%

2 voix texte alternatif n°4 1%

Fédération PCF de l'Ille et Vilaine:

414 inscrits

222 votants

7 blancs

215 exprimés

115 voix Le temps du commun texte du CN 53,5%

59 voix texte alternatif n°1 27,44%

16 voix texte alternatif n°2 7,44%

16 voix texte alternatif n°3 7,44%

9 voix texte alternatif n°4 4,18%

Et au niveau national, voici les résultats définitifs:


30127 votants (56,92% des inscrits) ont participé au vote. 944 bulletins blancs et nuls (3,13% des votants). 29183 exprimés.

- Le texte proposé par le Conseil national obtient 14942 voix (51,20%)

- Le texte alternatif 1 obtient 6910 voix (23,68%)

- Le texte alternatif 2 obtient 1575 voix (5,40 %)

- Le texte alternatif 3 obtient 3755 voix (12,87 %)

- Le texte alternatif 4 obtient 2001 voix (6,86 %)

A l'issue de ce vote, comme le précisent nos statuts, le texte proposé par le Conseil national ayant obtenu le plus de suffrages « devient la base commune de discussion de tous les communistes » pour la nouvelle phase du Congrès.

Ce texte doit désormais évolué pour permettre le plus large rassemblement possible des communistes en tenant compte des résultats du vote et de tous les débats des adhérent-e-s dans les sections et les fédérations.

Les congrès locaux sont appelés à mener dans tout le pays ce travail de rassemblement au cours du mois de mai pour contribuer à la qualité du Congrès national organisé du 2 au 5 juin.

Paris, le 6 mai 2016

Le texte proposé par le Conseil national devient donc la base commune de discussion pour la nouvelle phase du Congrès.

Les résultats définitifs du vote seront disponibles dans la journée de demain. Ils seront accessibles sur le site congres.pcf.fr

Les textes proposés au vote des communistes du 2 au 5 mai 2016

Pour découvrir le projet de base commune "Le Temps du Commun" - le texte complet de la base commune , son résumé ou cliquer sur les liens ci-dessous pour une découverte partie par partie avec la présentation par le rédacteur, le texte complet et une version courte pour prendre connaissance rapidement des principaux points de chaque partie.

Les textes alternatifs

L’ambition communiste pour un Front de gauche populaire et citoyen - texte alternatif n°1

Ce projet de « base commune » est né de la sérieuse inquiétude que nous sommes nombreux à ressentir à la lecture du projet adopté par le Conseil national.

Nous sommes en accord avec beaucoup de la partie « projet », même si nous ressentons qu’il s’agit davantage d’un texte de propositions pour une politique « de gauche » que de l’énoncé du sens et de la raison d’être communiste dans le monde d’aujourd’hui. Nous nous attachons donc à énoncer quelques repères essentiels d’une ambition communiste d’émancipation humaine en ce 21e siècle.

Sur le Parti, nous trouvons que le lien n’est pas réellement ni clairement établi entre cette raison d’être communiste, la stratégie qu’elle implique, et une conception nouvelle de nos pratiques et de notre organisation. Nous proposons donc de donner à nos transformations un objectif central : faire en sorte de nous immerger dans la société non pas pour lui apprendre ce qu’il y a lieu de faire ou de penser, mais pour contribuer, avec d’autres, à ce que les citoyennes et les citoyens débattent et réfléchissent ensemble et prennent directement les décisions dont dépend leur rassemblement. Leur permettre de s’approprier ainsi la politique est, selon nous, la seule façon de rompre avec le discrédit complet qui est aujourd’hui le sien.

Le cœur de notre inquiétude porte sur la partie consacrée à notre orientation stratégique pour 2017. Plusieurs congrès ont tiré les leçons des expériences de « l’Union de la gauche » et de la « Gauche plurielle» et élaboré une stratégie de rassemblement qui a débouché sur la création du Front de gauche. Certes, le projet de base commune y fait référence et propose de la prolonger. Mais dans les faits, nous constatons que la proposition d’une « primaire à gauche » pour « écarter l’impasse Hollande, Valls et consorts » et «faire émerger, pour l’élection présidentielle, une candidature commune », présentée comme le seul moyen de créer la surprise et de l’emporter au second tour, nous amène en réalité à la recherche d’une candidature commune avec un PS discrédité, reproduisant le schéma ancien de la gauche plurielle.

Ce complet changement de stratégie nous ramènerait des années en arrière à un effacement de nos positions derrière une candidature au mieux social-démocrate, et probablement bien pire au vu de la configuration actuelle des forces. Ce scénario garantirait la victoire de la droite face à une gauche ancienne incapable de recréer l’espoir ; il renforcerait le Front national qui paraîtrait une fois de plus comme la seule alternative ; il serait pour nous une défaite de longue portée.

La seule façon de conjurer les dangers bien réels de la situation est que les femmes et les hommes de gauche qui s’abstiennent – parfois jusqu’à 80% dans certains quartiers populaires – se sentent à nouveau concernés par la politique. Ce résultat n’a aucune chance d’être obtenu par des combinaisons d’appareils visant, même au travers d’une « primaire », à une candidature commune avec un PS qui soutient toujours très majoritairement le gouvernement.

C’est pourquoi nous proposons une autre stratégie : travailler à redonner de l’élan et du souffle au Front de gauche, y renouer le dialogue, et le transformer dans le sens d’un Front populaire et citoyen.

Pour 2017, nous pouvons contribuer dans ce cadre à organiser sous la forme d’assemblées citoyennes des Assises de la transformation sociale et écologique, ouvertes à toutes les forces et toutes les personnes qui veulent travailler à une véritable alternative de progrès humain, y compris les membres et élus du Parti socialiste et d’EELV qui souhaiteraient travailler à une rupture claire avec les politiques libérales.L’Humain d’abord peut en être la base. Des votations citoyennes locales et nationales les concluraient à l’automne.

En donnant aux citoyennes et aux citoyens eux-mêmes le pouvoir de maîtriser les choix de projet et de candidatures à l’occasion des principales échéances politiques de notre pays, cette démarche constituerait une innovation majeure dans la vie politique. Elle manifesterait notre volonté commune de secouer un système politique obsolète qui dépossède les citoyens de leurs pouvoirs et aboutit de surcroît de plus en plus à la paralysie. Elle constituerait un signal très fort susceptible d’identifier une offre politique radicalement nouvelle, d’offrir une perspective au mouvement social et, comme en Grèce ou en Espagne, de mobiliser à nouveau des catégories populaires aujourd’hui résignées à l’abstention. Ainsi serons-nous fidèles à notre raison d’être et pourrons-nous retrouver dans la société le rôle utile qui doit nous identifier.

Pour une politique communiste - texte alternatif n°2

Avec le concours du gouvernement « socialiste », les capitalistes mènent une offensive implacable pour détruire les conquêtes sociales et politiques du passé. Sous prétexte de lutte antiterroriste, l’Etat d’urgence marque un pas vers un régime plus répressif. Aucun domaine n’est à l’abri de la régression sociale : emploi, santé, logement, éducation, services publics et équipements municipaux, retraites, 35 heures, salaire minimum, Code du Travail, droits syndicaux. Rien n’est sacré, sauf le profit. L’Union Européenne pèse de tout son poids pour imposer l’austérité. L’expérience grecque montre que les dirigeants de l’UE ne reculent devant rien pour défendre les intérêts des capitalistes. Nous devons doter le parti d’un programme d’action à la hauteur de cette situation.

La réalité de l’Union Européenne et les événements en Grèce ont des implications très importantes pour notre programme. Les dirigeants de l’UE ne se laissent pas impressionner par des expressions de souveraineté populaire, comme en témoigne le refus de prendre en compte la volonté du peuple grec lors des élections du 25 janvier et du référendum du 5 juillet 2015. Il en était de même pour le « non » français en 2005. La direction du parti a formulé des propositions pour changer le fonctionnement de l’UE. Mais les travailleurs de France et d’Europe n’ont aucune prise sur la politique de l’UE, qui est au service exclusif de la classe capitaliste.Toute tentative sérieuse de rompre avec l’austérité rencontre une résistance implacable de la part de l’UE. Par conséquent, au lieu d’entretenir l’illusion de sa « réforme », le parti a besoin de s’armer d’une stratégie de lutte contre l’UE, sur la base d’un programme frappant au cœur même des intérêts capitalistes qu’elle représente.

Dans le Manifeste Communiste, Marx et Engels décrivent le réformisme comme l’ambition de « guérir les infirmités sociales au moyen de toutes sortes de replâtrage ». Le réformisme est fondé sur l’idée qu’il est possible de résoudre les problèmes créés par le capitalisme dans le cadre de ce même système. Une politique révolutionnaire ne nie aucunement la nécessité de défendre et, si possible,d’étendre les gains du passé. Les communistes sont pleinement impliqués dans des luttes concrètes sur de nombreux fronts. Cependant, notre programme ne peut se limiter aux revendications « immédiates » et défensives. Il faut ouvrir la perspective d’une rupture décisive avec le capitalisme. C’est pourquoi nous devrions réintégrer dans notre programme la nationalisation – ou « socialisation » – des banques et des grandes entreprises industrielles et commerciales, ainsi que la prise de contrôle par les salariés de toute autre entreprise qui menace de supprimer des emplois, de délocaliser ou de fermer.

Des accords électoraux présentant le PCF comme un « allié » du Parti Socialiste pose clairement problème. Dans les ministères et dans ses instances dirigeantes, le Parti Socialiste défend les intérêts capitalistes sur toute la ligne. Les objectifs politiques des dirigeants socialistes ne se distinguent nullement de ceux des partis de droite.

Nous présentons des propositions pour renforcer les structures du parti et améliorer son fonctionnement interne. Dans les sections locales, les adhérents peuvent s’y exprimer librement, élire les responsables et exercer un contrôle collectif sur l’action du parti. Cette démocratie interne est indispensable à la construction du parti sur des bases saines. Cependant, dans les échelons supérieurs de notre parti, il existe des pratiques qui sont loin d’être démocratiques. La procédure en vigueur pour l’élection du Conseil National (expliquée dans le texte) est une aberration qui n’est pas digne d’un parti qui se veut démocratique. Une démocratisation de notre fonctionnement interne permettrait un rapprochement entre les instances dirigeantes et l’ensemble des adhérents. Elle réduirait le risque de décisions prises en haut qui sont en contradiction avec les idées et aspirations des militants.

Enfin, le texte souligne le caractère internationaliste de notre combat. Les défenseurs de l’ordre établi veulent diviser les peuples selon la couleur de leur peau, leur religion ou leur culture. D’où la propagande contre les migrants fuyant la guerre et la famine dans leurs pays d’origine. Notre lutte pour la solidarité internationale et contre le racisme fait partie intégrante de notre lutte contre le capitalisme en France et dans le monde.

Unir les communistes Le défi renouvelé du Parti communiste - texte alternatif n°3

« Les individus ne constituent une classe que pour autant qu'ils ont à soutenir une lutte commune contre une autre classe ; pour le reste, ils s'affrontent en ennemis dans la concurrence. » Karl Marx

L'existence du PCF, une exigence historique

Les communistes sont confrontés à une défi historique. Le capitalisme s'empare de toute la vie humaine, pousse au paroxysme l'exploitation et le profit, sécrète la crise sociale et politique, impose ses guerres et détruit les nations - quitte à nourrir le terrorisme-pour mieux étendre sa domination. L'écrasement du peuple grec a confirmé la véritable nature de l'UE et de sa monnaie, une dictature contre les peuples.

Notre pays et notre peuple ont plus que jamais besoin d'un parti communiste et pourtant l'existence du PCF est aujourd'hui menacée par les renoncements stratégiques et les tactiques électorales à court terme et inefficaces.Nous nous inscrivons dans le choix national fait par les communistes en 2007, celui de continuer notre parti, de « Faire vivre et renforcer le PCF ».

L'examen stratégique s'impose

Gauche plurielle, collectifs anti libéraux, renoncement à la candidature communiste en 2012, tout cela a fait de notre effacement une condition du rassemblement. Aujourd'hui, il faudrait continuer dans cette voie, choisir entre une primaire antidémocratique conduisant tout droit au soutien à une candidature socialiste ou une fuite en avant dans un Front de gauche émietté dont certains voudraient faire une nouvelle force politique au profit de laquelle le PCF s'effacerait.

L'urgence au contraire, c'est de sortir de l'impasse du renoncement au PCF et de procéder pour cela à l'examen stratégique nécessaire.

Un débat fraternel et sans tabou

Il n'est plus possible que des positions stratégiques, parfois prises sans aucune consultation des communistes, restent intouchables. Ouvrons le débat autour des questions suivantes :

  • Présidentielles : Ni primaires, ni effacement, la nécessité d'une bataille communiste

  • Agir pour un monde de paix, la solidarité internationale, combattre le terrorisme. La France doit sortir de l'OTAN

  • Sortir de l'Union européenne et de l'euro pour engager la sortie du capitalisme.

  • Luttes et construction politique. : un grand mouvement populaire s'engage en France, le PCF doit investir ce terrain essentiel de construction politique.

  • Contre le FN, un parti communiste populaire et rassembleur. La réprobation morale ne suffit pas, les fronts républicains ont montré leurs limites. La reconquête de l'électorat passe par la capacité à porter des perspectives de changement crédibles, une autre politique économique, la fin de la précarité et de la concurrence entre travailleurs.

  • Pour sortir de l'impasse de la gauche, il faut un grand parti communiste, un rassemblement populaire et majoritaire. Le parti sans rassemblement est impuissant, le rassemblement sans parti est inconscient.

Le socialisme, un projet pour la France

Nous appelons à un effort de construction idéologique considérable, s'appuyant sur la théorie marxiste, pour penser une société nouvelle qui mette fin à l'exploitation, aux inégalités et injustices, au pillage des ressources naturelles de la planète et à la guerre. Cette société, nous la nommons le socialisme.

La criminalisation du socialisme et du communisme, l'oubli de l'apport du léninisme, l'abandon du marxisme comme référence théorique, le mépris des expériences socialistes en cours conduisent à une panne idéologique du PCF, incapable de penser la prise de pouvoir et la transformation révolutionnaire dans une société capitaliste développée.

Un programme de rupture

La classe ouvrière doit prendre toute sa place dans la direction du pays pour la maîtrise des moyens de production et d'échanges, des conditions de travail et de vie.

Nous faisons des propositions immédiates pour plus de justice sociale et pour ouvrir le chemin de la rupture avec le capitalisme :

  • La nationalisations des secteurs clefs du pays, la renationalisation d'EDF-GDF, de la SNCF, de la poste, France Télécom et Air France

  • Interdiction des licenciements et délocalisations

  • Réduction massive du temps de travail, augmentation des salaires, pensions et minima sociaux

  • Rétablissement de la retraite à 60 ans, gestion démocratique de la sécurité sociale

  • Blocage des prix des produits de première nécessité

  • Non application des directives et traités européens et sortie de l'Otan

  • Remise en cause fondamentale de la dette publique

Il faut unir les communistes pour ouvrir la perspective d’un nouveau Front populaire vers le socialisme.

Vive le Parti Communiste Français !

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Reconstruisons le parti de classe ! Priorité au rassemblement dans les luttes - texte alternatif n°4

Résumé

Ce texte se propose comme un outil d’action et de combat. A l’occasion du 37ème congrès du PCF, nous voulons permettre au plus grand nombre de communistes d’exprimer, en direction des adhérents du Parti mais aussi des travailleurs qui y sont attentifs, leur choix de rupture avec la ligne de liquidation réformiste de l’organisation et des positions communistes.

En préalable, notre texte exprime le rejet de la participation, annoncée unilatéralement par la direction, à la caricature politicienne des « primaires de la gauche » (et du lobbying « Mélenchon 2017 » qui suit exactement la même logique). Nous refusons la focalisation sur la présidentielle. Nous refusons de nouvelles illusions électorales et l’insertion du PCF dans la recomposition politique, à « gauche », d’un bloc réformiste de substitution. L’effacement du PCF et de nos positions dans la lutte des classes a coûté suffisamment cher dans la derrière période.

Hollande/Ayrault/Valls ont opéré, notamment avec le « pacte de responsabilité » le plus gros transfert d’argent, du salaire socialisé vers le profit capitaliste. Leur politique prépare encore pire, y compris par la répression des libertés fondamentales, pour le quinquennat suivant et la nouvelle phase, prévisible, de la crise du capitalisme. Englué dans ses compromissions électorales avec le PS, dans la formule politicienne du Front de gauche, le PCF a perdu encore plus de crédibilité et d’influence depuis 2012. Approbation de « l’union sacrée » et de l’état d’urgence après les attentats, alignement sur Tsipras, sa politique ultra-austéritaire contre le peuple grec et sa pédagogie de la résignation, défense obsessionnelle de l’intégration « européenne » : la ligne de la direction du PCF s’est détournée de la colère populaire et des attentes de l’avant-garde de ceux qui luttent, notamment dans les syndicats de tradition révolutionnaire.

Nous refusons que ce congrès précipité enfonce encore plus le Parti dans ce contre-sens, notamment avec les primaires. Nous mettons en discussion une tout autre ligne, des propositions de rupture, notamment avec l’UE. Les grandes batailles qui s’annoncent appellent des positions fortes : pour la sécurité sociale, une défense intransigeante de son financement solidaire, adapté aux besoins, par la cotisation sociale ; pour les services publics, en s’appuyant sur la lutte des cheminots contre la « réforme ferroviaire », le rejet des directives européennes, la défense et la reconquête des monopoles publics gagnés à la Libération ; pour la production, l’agriculture paysanne mise en péril, l’industrie, une constestation du marché capitaliste et la revendication de nationalisations démocratiques.

L’intensification de la crise générale du capitalisme mondialisé conduit à une véritable montée des périls dans le monde, à des guerres dans des régions entières, à des drames comme celui des « migrants ». Plutôt qu’approuver certaines « frappes » au nom de la « lutte contre le terrorisme », le Parti doit reprendre ses campagnes anti-impérialistes, renouer avec la solidarité internationaliste, exiger, plus que jamais, la sortie de l’OTAN et de la défense européenne, agir pour la paix et le désarmement.

Face à la crise du modèle de l’alternance, à la crise générale de la démocratie bourgeoise, le système n’hésite pas à promouvoir dangereusement des partis d’extrême-droite. Notre refus de la banalisation du FN doit aller de pair avec une dénonciation de classe de sa démagogie sociale. Par ailleurs, l’émergence, avec le soutien de l’idéologie dominante, de regroupements politiques soi-disant nouveaux, « modernes », avec un marketing « radical » en surface, mais des positions bien réformistes en profondeur, ne doit pas nous écarter de la priorité au renforcement du parti de classe sur des positions rigoureusement anticapitalistes.

Avec ce texte, nous voulons montrer que, partout en France, des organisations locales du PCF font vivre le Parti sur des bases de lutte, recherchent l’union dans cette voie, dans la réponse aux aspirations et à la colère du monde du travail, qu’elles ont entamé la réappropriation du PCF par ceux qui ont le plus besoin du parti révolutionnaire historique de la classe ouvrière en France, qu’elles travaillent à sa reconstruction.

Nous appelons, à l’occasion de son centenaire, à l’organisation d’une vaste commémoration, pour mettre en débat général, dans le parti et au-delà, de façon critique mais en assumant cette histoire dont l’existence du PCF est indissociable, l’héritage, l’actualité, la fécondité de la Révolution d’Octobre. Ensemble, nous allons détromper ceux qui prédisent que le PCF ne fêtera pas en 2020 son centième anniversaire.

Résultats du vote sur les textes proposés pour servir de base commune au Congrès du PCF à Morlaix, dans le Finistère et sur le plan national
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1 mai 2016 7 01 /05 /mai /2016 06:04
Marie-Paule Kerebel au centre avec l'écharpe bleue, rencontres avec Jack Ralite en 2009 à Brest (document conservé et remis par Paul Dagorn)

Marie-Paule Kerebel au centre avec l'écharpe bleue, rencontres avec Jack Ralite en 2009 à Brest (document conservé et remis par Paul Dagorn)

pour rappel quelques photos de la fête du 1er mai du PCF place Allende en 2015

pour rappel quelques photos de la fête du 1er mai du PCF place Allende en 2015

Demandez le programme de la fête de la fête du Viaduc du PCF - le 1er Mai à Morlaix: réservez vos places au repas
Demandez le programme de la fête de la fête du Viaduc du PCF - le 1er Mai à Morlaix: réservez vos places au repas
Demandez le programme de la fête de la fête du Viaduc du PCF - le 1er Mai à Morlaix: réservez vos places au repas
Demandez le programme de la fête de la fête du Viaduc du PCF - le 1er Mai à Morlaix: réservez vos places au repas

12 h 15 - Inauguration de la Fête
Claude Bonnard (et son orgue de barbarie) animera l'apéro

12 h 45 - Restauration

Menus adultes (12 €) : Salade parisienne ; Saumon à l’oseille – riz pilaf ; Tiramisu breton ; café + 1 boisson
Menus enfants (6 €) : Salade parisienne ; Jambon – riz ; Tiramisu breton ; 1 boisson
Tous les ans nous devons refuser du monde à notre restaurant aussi il est préférable de s’inscrire au 06 62 74 75 27

13 h 45 : Le trio QUENDERU

Trio Quenderu : chants de marin traditionnels
Le nom « Quenderu » signifie cousin en breton ancien. Le groupe a choisi ce nom parce qu’il « sonne bien » et surtout parce que les membres du groupe sont cousins. Domi joue de l’accordéon diatonique, Joël joue de la bombarde, de la veuze, du subis ainsi que du small pipe, ils animent depuis de nombreuses années les festou noz de la région. Ewen, leur fils, accompagne le groupe de temps en temps et maîtrise la bombarde, la flûte traversière et le cajon (percussion du Pérou). Jean-Yves, choriste dans des groupes de chants de marins, complète cet ensemble.
Leur répertoire va du chant de marins à des airs traditionnels bretons ou d’origine celtique, et va nous faire voyager du Nord au Sud de la Bretagne avec une incursion dans les terres de légendes et de mystères que sont les Monts d’Arrée.

14 h 30 : Mona JAOUEN

15 h : Débat [« Quelles propositions pour une France en commun ? »]

16 h : Mona JAOUEN

MONA JAOUEN : ME VA – UNAN (Moi seule)
Après deux albums pour les enfants, Mona JAOUEN présente son nouveau CD. Elle a rassemblé les chansons qu’elle avait composées au fil du temps, de ses débuts à aujourd’hui, en breton et en français.
Elle a voulu de nouveaux arrangements. C’est à un guitariste de grand talent, Patrice Paichereau, qu’elle s’est adressée. Ces arrangements inscrivent les chansons de Mona dans le temps présent avec les nombreuses couleurs que la guitare permet d’assembler : rock, jazz, électro, blues, acoustique.
Chaque chanson développe son climat, l’installe et le fait évoluer vers d’autres paysages mettant en avant la sensibilité de Mona.

Toute l’après-midi :
Exposition : Hommage à Marie Paule KEREBEL
Buvette ; Crêperie (cidre – thé – café)
Jeux : jeux prêtés par le magasin « La Boissellerie » de Plourin les Morlaix (billard hollandais ; …)
Stands : fleurs - loterie – pêche à la ligne
Stands : PCF Morlaix (Presse : L’Humanité / Livres / …) – Front de Gauche Morlaix – Association France Palestine Solidarité, Morlaix Wavel...

Un grand merci aux nombreux commerces du pays de Morlaix qui ont accepté par une pub ou un service gratuit d'aider la fête (voir programme).

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26 avril 2016 2 26 /04 /avril /2016 15:18

Ensemble construisons l’avenir du pays !

De l’espérance...

La défaite de Sarkozy en 2012 avait fait naître des espérances dans le peuple. Certes, tous les électeurs de Hollande n’avaient pas le niveau d’exigence des 4 millions qui, grâce au talent de son candidat et à l’engagement de ses militants, s’étaient portés sur le Front de Gauche. Mais, pour le moins, pouvaient-ils s’attendre à ce que le président mette en oeuvre le programme du candidat qui s’était proclamé « ennemi de la Finance ».

…à la déception…
Las, il ne fallut pas longtemps pour constater que cela ne serait pas le cas. Dès le lendemain Hollande acceptait le traité Sarkozy/Merkel sans qu’il y soit changé un mot ou une virgule. Il s’était pourtant engagé à ne pas le signer s’il n’était pas sérieusement renégocié.
Suivirent la mise en place d’une politique d’austérité qui frappe de plus en plus durement les Français. Le gel des salaires et des retraites. Les cadeaux, sans contrepartie, au grand patronat et au MEDEF. Les difficultés croissantes et la mise en cause des services publics. La purge imposée aux collectivités locales. La réorganisation territoriale éloignant toujours plus les décideurs des citoyens. La politique guerrière et la dérive sécuritaire… bien sûr il y a eu quelques avancées sociétales comme le mariage pour tous. Mais le compte n’y est vraiment pas.

…et à la colère…
Face à ces reculs et ces trahisons. Une grande vague de colère s’est mise à gonfler dans le pays, rejetant pèle mêle les partis, les hommes et les femmes politiques comme l’idée même de la politique. Faute de percevoir une perspective, cette colère se traduit par une abstention massive à toutes les élections et par une progression du vote Front National mettant ainsi en cause la démocratie elle-même.

Le réveil du peuple…
Cette politique a généré de multiples résistances et actions. Trop souvent catégorielles. Mais les choses bougent : la poursuite et l’aggravation de la politique d’austérité, le
développement de la politique sécuritaire, les attaques sur les fondements du pacte républicain et la véritable entreprise de démolition du code du travail font se lever dans tout le pays une vague d’une très grande ampleur qui traverse toutes les catégories et toutes les générations.

…ensemble construisons l’avenir
La rencontre du mouvement social de grande ampleur et d’une volonté politique d’ouvrir des perspectives donne à notre pays des possibilités nouvelles à condition que cela devienne l’affaire de tout le peuple.
La France est un pays riche de potentialités économiques et humaines. Forte aussi d’un modèle social que les tenants du libéralisme, qu’ils soient de droite ou qu’ils se disent socialistes, n’ont pas réussi à démolir.
L’année présidentielle qui s’ouvre donne la possibilité de construire ce vaste rassemblement d’où peut sortir un rapport de forces différent. Le PCF et le Front de Gauche y prendront naturellement toute leur place mais, au-delà, il s’agit de rassembler toutes celles et tous ceux qui, au-delà de leurs différences, veulent développer une véritable politique sociale, démocratique et écologique.

L’heure n’est pas aux manoeuvres politiciennes mais bien à entendre enfin les besoins et les exigences du peuple à lui rendre enfin la souveraineté dont il est si souvent privé. C’est ce dont nous vous invitons à débattre sur la fête.

Alain David

52e fête du Viaduc du PCF à Morlaix le 1er mai 2016 - éditorial du &quot;Viaduc&quot; d'Alain David: &quot;Ensemble construisons l'avenir du pays!&quot;
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17 avril 2016 7 17 /04 /avril /2016 06:24

Activité du PCF Morlaix - Des dates importantes à retenir

- Lundi 18 avril au Vendredi 29 avril : distribution du journal « Le Viaduc » spécial fête du 1er mai 2016

- Samedi 23 avril : distribution sur le marché de Morlaix

Merci à tous ceux qui sont disponibles dêtre présent devant la Mairie de Morlaix à partir de 9 h 30.

- Distributions sur le Pays de Morlaix

- Lundi 25 avril : AG PCF Morlaix (18 h - local PCF Morlaix)

Il s’agira d’abord de travailler et échanger, dans le cadre de notre congrès, sur les différents textes proposés (chaque adhérent doit normalement les recevoir vers le 15 avril / voir document en pièce jointe).

On en profitera pour faire un dernier point sur la préparation de la fête du 1er mai.

- Samedi 30 avril : montage de la fête du 1er mai

- Dimanche 1er mai : fête du 1er mai

- Du lundi 2 mai au jeudi 5 mai : vote sur la base commune pour le congrès.

Les détails seront donnés ultérieurement.

- Mardi 11 mai (18 h – local PCF) : réunion de travail, préparatoire à la conférence de section qui se tiendra le vendredi 20 mai et le samedi 21 mai.

Il s’agira de réfléchir ensemble sur le texte « base commune » pour travailler sur des éventuelles propositions d’amendements.

Il s’agira de travailler à la constitution d’un futur Comité de Section et à une nouvelle organisation de la section.

- Vendredi 20 mai (18 h - 22 h 30) et samedi 21 mai (9 h - 11 h 30), conférence de section dans le cadre de notre congrès.

- Vendredi 20 mai : travail sur la « base commune »

- Samedi 21 mai : organisation de la section (Comité de section ; Secrétariat de section ; …) et élection de nos délégués au congrès départemental du samedi 28 mai.

- Samedi 28 mai, congrès fédéral

PCF Morlaix: les dates à retenir: calendrier avril mai 2016
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30 mars 2016 3 30 /03 /mars /2016 19:03
Mobilisation générale pour le 31 mars à Morlaix: exigeons le retrait de la loi El Khomri
Mobilisation générale pour le 31 mars à Morlaix: exigeons le retrait de la loi El Khomri
Mobilisation générale pour le 31 mars à Morlaix: exigeons le retrait de la loi El Khomri
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22 mars 2016 2 22 /03 /mars /2016 14:18

Parti Communiste Français

Membre du Front de Gauche Section de Morlaix

2 Petite Rue Callac 29600 MORLAIX – tel : 02 98 88 30 35

Mel : pcf-morlaix@wanadoo.fr

Blog : http://le-chiffon-rouge-pcf-morlaix.over-blog.com/

Code du travail : retrait du projet « El Khomri »

Les fortes mobilisations ont contraint le gouvernement à réécrire quelques articles de la loi travail, ou faire quelques effets d'annonce. C'est un encouragement pour élargir la riposte à ce texte. En effet toutes les mesures annoncées restent dérogeables selon les entreprises, le barème des indemnités prud’homales n'est pas supprimé contrairement à l'exigence de tous les syndicats, mais devient seulement « indicatif », et la garantie jeune, faute de moyens budgétaires pour y répondre réellement, reste un effet d'annonce sans garantie d'application. Il y a chez ce gouvernement, au-delà des effets d'annonce, un incroyable acharnement contre les salariés, leurs organisations, et le monde du travail.

Deux journées d’action et de manifestations sont programmées : le jeudi 24 mars (jour de présentation du projet de loi au conseil des ministres) et le jeudi 31 mars (journée nationale de grèves et de manifestations).

La section PCF de Morlaix appelle à poursuivre la mobilisation pour exiger le retrait du texte.

Elle appelle à participer au rassemblement le 24 mars à 12 h place de la Mairie (Morlaix) Elle appelle à participer à la manifestation le 31 mars à 10 h 30 Place de la mairie (Morlaix)

Mardi 29 mars (17 h 30 – Local PCF Morlaix) : AG de section

De 17 h 30 à 18 h 30, on abordera la préparation de notre fête du 1er mai. Il s’agira de finaliser notre programme publicitaire : merci de ramener vos publicités.

Il s’agira de préparer concrètement cette fête : qui fait quoi ?

De 18 h 30 à 20 h 30, on se lancera dans la préparation de notre congrès en débattant autour du thème « Le travail » afin de définir notre positionnement sur cette question qui traverse la société. Ce débat se voudra ouvert au-delà des adhérents de notre parti.

Réunion ouverte aux sympathisants, aux citoyens, militants syndicaux qui veulent débattre avec nous.

Mardi 29 mars (14 h) : Rassemblement des personnels de santé devant Belizal

La section PCF de Morlaix soutient l’action des personnels de santé le mardi 29 mars (à partir de 14h), à participer au rassemblement des personnels de santé devant Belizal (EHPAD Bélizal – 15 Rue Kersaint Gilly à Morlaix) pour réclamer, avec eux, les moyens nécessaires à un accompagnement de qualité des personnes âgées

Fraternellement.

Daniel RAVASIO Secrétaire de section du PCF pays de Morlaix

Le PCF Morlaix appelle à poursuivre la mobilisation contre le projet de casse du travail et la loi El Khomri
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20 février 2016 6 20 /02 /février /2016 05:43
Fête du Viaduc - 1er Mai - Tableau de Marie-Paule Kerebel

Fête du Viaduc - 1er Mai - Tableau de Marie-Paule Kerebel

Ce 1er mai 2016, la 52e fête du Viaduc du Parti Communiste du pays de Morlaix dédiée à Marie-Paule Kérebel

La 51 ème édition de la fête du Parti Communiste à Morlaix qui aura lieu le dimanche 1er mai 2016 place Allende sera dédiée à notre camarade et amie Marie-Paule Kerebel, ancienne adjointe communiste aux Affaires Sociales, décédée il y a quelques mois.

A cette occasion, une expo-vente de ses tableaux aura lieu, animée par Elise Kerebel et Lucienne Nayet.

Mona Jaouen sera l'invitée vedette de la fête du Viaduc pour la partie musicale.

Le plateau artistique sera complété par le trio "Quenderu" (cousin en vieux breton) avec Joël CORRE (petite cornemuse), Dominique CORRE (accordéon) et le chanteur de chants marins.

Mona Jaouen (Ouest-France)

Mona Jaouen (Ouest-France)

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24 janvier 2016 7 24 /01 /janvier /2016 12:01

Le "Chiffon Rouge", blog de la section PCF du Pays de Morlaix, fête ses cinq ans.

Nous avons voulu un moyen d'expression politique pour le PCF et le Front de Gauche, un outil d'information alternative ouvert sur la société et la culture, diffusant des articles intéressants empruntés à d'autres médias, portant un éclairage sur l'actualité locale et régionale, relayant les informations des associations rencontrant nos préoccupations et nos batailles politiques pour la transformation sociale et écologique, un outil de débat et d'explication, une fenêtre ouverte sur l'histoire des luttes et sur l'histoire politique régionale et nationale.

Nous sommes contents aujourd'hui de pouvoir compter sur 100 à 200 lecteurs par jour en moyenne grâce à la régularité et la diversité de nos publications.

L'ancienneté du blog, tenu essentiellement par Ismaël Dupont et Daniel Ravasio, mais avec aussi bien d'autres contributions, du PCF pays de Morlaix (Alain David, Jean Dréan, Michel Lespagnol), du monde syndical et associatif et du Front de Gauche, et sa popularité relative, font qu'il est aussi dans les recherches aléatoires une source d'information précieuse sur le net.

172 000 visites individuelles d'au moins une page du blog ont eu lieu depuis sa création (ce peuvent évidemment être les mêmes personnes) et 251 000 pages ont été vues, et nous l'espérons, lues. Et cela sans relais permanent sur Facebook pour l'instant. C'est une piste d'amélioration de la visibilité à creuser.

Nous remercions nos lecteurs et nos contributeurs fidèles, notamment Pierre-Yvon Boisnard qui avec sa revue de presse quotidienne, travail de fourmi très utile, nous fournit un certain nombre de sources d'information. Nous remercions encore Pierre-Yvon Boisnard et Jean-Luc Le Calvez de nous adresser de nombreuses photos, mais il y a eu aussi d'autres photographes. Nous remercions aussi tous ceux, nombreux, de Dominique Resmon (Ensemble, Collectif Front de Gauche centre Finistère) à Jacky Rivoalan, mais il y en a d'autres, qui relaient nos articles et nous transmettent aussi de nombreuses analyses que nous relayons nous-mêmes.

Nourrir le blog en contenu est une aventure souvent passionnante et motivante, c'est aussi un moyen de se former soi-même et de construire des analyses, des arguments, et des connaissances.

Depuis les municipales de 2014, ce blog sert aussi à relayer l'activité de nos élus d'opposition dans le pays de Morlaix, leurs prises de position, et à publier des compte rendus d'assemblées.

Ce blog a évidemment ses défauts (dans la mise en forme parfois assez conventionnelle et "casse-croûte", la longueur de certains articles): c'est un média amateur, faut-il le rappeler, qui n'est pas élaboré par des professionnels de la communication.

Mais il a le mérite d'exister pour proposer des perspectives construites sur le monde tel qu'il va et la vie locale et régionale. Pour chercher à diffuser les idées d'une gauche d'émancipation et de transformation sociale.

Merci de continuer à nous lire, à faire connaître nos contributions et nos articles.

Tous nos militants et sympathisants peuvent aussi alimenter le blog par leur expression, leurs infos.

Ensemble, faisons le pari de l'éducation populaire, de l'expression engagée et néanmoins respectueuse autant que possible des personnes, de la probité intellectuelle.

Continuons le chemin ensemble pour 5 nouvelles belles années de lutte, que l'on espère plus fructueuses.

Et ouvrons des perspectives pour une société et un monde meilleurs.

N'hésitez pas non plus à vous abonner en demandant à recevoir les nouveaux articles (inscrire votre adresse).

Voici les premiers articles du blog "Le Chiffon Rouge", à partir du 20 mai 2011, reprenant des articles du Viaduc, le journal du PCF Morlaix.

Souvenirs, souvenirs...

Riposte à construire d'urgence! (20 janvier 2011)

Le 6 mai 2007, l'avocat d'affaires Nicolas Sarkozy fêtait son OPA sur la nation au Fouquet's avec les plus grandes fortunes de France qui ont favorisé son élection avec leurs médias et leurs réseaux et qu'il promettait de choyer en retour: Vincent Bolloré, Martin Bouygues (témoin de mariage du petit Nicolas et parrain d'un de ses fils), Bernard Arnaud, Serge Dassault, et les milliardaires Albert Frère et Paul Desmarais, actionnaires principaux de Total, Lafarge, et Suez.

Depuis 3 ans et demi, le bouclier fiscal et les facilités accordées à la non-imposition des revenus du patrimoine s'évadant dans les paradis fiscaux ou les niches fiscales, la dépénalisation du droit des affaires, l'allégement des droits de succession et de donation, l'ouverture du capital d'EDF et de la Poste, les cadeaux faits aux sociétés d'assurance et aux fonds d'épargne-retraite par capitalisation, manifestent toute l'étendue des relations incestueuses entre la haute finance et le pouvoir politique de droite. A l'opposé, l'affaiblissement considérable des services publics et de la protection sociale, le durcissement des conditions d'indemnisation des chômeurs et la précarisation des salariés, montrent bien combien les classes possédantes peuvent, dans un contexte de dérégulation de l'économie internationale renforcée par les orientations favorables au capitalisme financier de l'UE et du FMI, détricoter sans complexe l'ensemble des avancées sociales acquises de haute lutte depuis la Libération.

L'oligarchie qui nous dirige tente néanmoins de capter les suffrages des catégories populaires qu'elle saigne à blanc pour se légitimer démocratiquement. Pour cela, elle parie sur notre individualisme, instrumentalise nos angoisses face à l'insécurité et cultive les replis identitaires ou xénophobes. Pour servir sa politique de casse de l'Etat-Providence en faveur des plus riches, la majorité de droite ne cesse ainsi d'attaquer l'indépendance de la justice et les libertés individuelles au profit du tout-sécuritaire tout en mettant en application les idées nauséabondes du Front National en matière de criminalisation des migrants et des minorités culturelles.

C'est parce qu'ils ont conscience d'être les témoins d'une très grave régression de civilisation et d'une négation pure et simple des valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité qui constituaient le socle de notre pacte républicain que des millions de Français ont trouvé les réserves d'indignation nécessaires pour se mobiliser plusieurs semaines durant afin de défendre, sans guère d'espoir de victoire, le droit de partir en retraite à taux plein à 60 ans et une autre répartition des richesses produites par le travail. Cette capacité de mobilisation des Français, intacte malgré le matraquage idéologique que nous infligent les médias pour fabriquer du consentement à la Réforme, est un encouragement au réveil des populations européennes qui sont si durement touchées par les conséquences des politiques néo-libérales. En même temps, nous voyons bien qu'en Espagne, en Grèce, au Portugal, des premiers ministres sociaux-démocrates mis au pouvoir par les électeurs de gauche acceptent de réduire les salaires et les minima sociaux, d'allonger la durée du travail, de d'amputer les services publics afin de satisfaire la Banque Centrale Européenne, le FMI, et les créanciers des Etats qu'ils gouvernent, ces mêmes banques qui trouvent le prétexte d'une dette publique qu'elles ont considérablement aggravée en 2008 du fait de leurs pratiques de spéculation financière et d'encouragement au surendettement pour briser tous les freins encore opposés à leur prise de contrôle des sociétés.

La dynamique actuelle du capitalisme, qui fait basculer toutes les régulations étatiques et les protections sociales depuis que s'est construit politiquement la mondialisation libérale, montre plus que jamais la nocivité de ce système tendant à faire de la compétition et de la recherche du profit individuel maximal les seuls modes de régulation sociale et sa capacité à faire régresser le niveau de vie des peuples des pays développés. Il est donc temps que les électeurs de gauche se rassemblent sur des bases de critique fondamentale du capitalisme et du libéralisme pour construire sans sectarisme le projet alternatif d'une société basée sur la coopération, la solidarité internationale et nationale, le respect des libertés individuelles et des différences, et enfin la préservation de l'environnement. C'est pourquoi le Front de Gauche, rassemblement en voie de progression et d'élargissement, tente depuis 2008 de s'associer toutes les énergies et toutes les réflexions citoyennes avec pour objectif est de récréer les conditions d'une prise de pouvoir par une gauche de transformation sociale ambitieuse, décidée à remettre véritablement en cause le pouvoir de la finance pour reconstruire du commun et remettre le principe d'égalité au cœur de l'ambition politique.

Ismaël Dupont

***

Cachez cet argent... ou le mensonge des déficits (20 janvier 2011)

Comme nous l’avons tous remarqué, on ne peut pas lever le petit doigt en demandant un peu plus de moyens pour nos retraites, la sécurité sociale, les budgets des hôpitaux, … sans qu’à un moment ne survienne l’argument « vous n’y pensez pas : vous savez bien qu’il n’y a plus d’argent » ou « vous ne voudriez tout de même pas que l’on lègue une telle situation à nos enfants ?».

Et bien non, l’argent de manque pas : il n’y en a jamais eu autant ! Simplement il n’est plus là où il faut. En gros 120 milliards à 170 milliards d’Euros par an ont ripé du travail vers le capital. Ce transfert devrait être au cœur des débats actuels sur les « déficits de la dépense publique » : même avec les estimations basses, c’est plus d’une dizaine de fois le déficit de la Sécurité Sociale (12 milliards d’Euros) et une vingtaine de fois celui des retraites (5 milliards d’Euros) !

Or tous les débats médiatiques parlent de ces trous là, tandis que celui, combien de fois plus profond, creusé par les actionnaires dans la poche des salariés et dans le financement des cotisations sociales est lui, disons « oublié » !

***

Retour sur la Grève des personnels de Morlaix-Communauté (20 janvier 2011)

Au mois de novembre 2010 les personnels de Morlaix Communauté se mettaient en grève. Témoignage de Marc CORBEL l’un de leurs responsables syndicaux.

1 - Au coeur du conflit sur les retraites un autre conflit émergeait, celui des personnels communautaires des pays de MORLAIX. Pouvez-vous en rappeler les origines ?

A l'appel de notre fédération nous avons organisé une réunion d'information avec le personnel de collecte de Morlaix-Communauté afn de savoir de quelle façon notre service pouvait s'inscrire dans le mouvement afin de lutter contre la réforme des retraites. Les agents ont souhaités profiter de ce mouvement pour porter des revendications locales. Dès le Lundi 18 Octobre à 5h30 le personnel de collecte s'est retrouvé sur le site de l'environnement pour commencer le piquet de grève et s'inscrire ainsi dans le mouvement. A 9h00 les agents ont intégrés le siège de Morlaix-Communauté pour transmettre un courrier au Président, ce courrier faisait part de l'implication des agents de Mx-Com dans la lutte contre la réforme des retraites mais il mettait aussi en avant les revendications locales (augmentation de salaire sur la base d'un 13ème mois et amélioration des conditions de travail). Comme les agents étaient dans les locaux du siège de Mx-Com nous avons improvisé une AG avec l'ensemble du personnel. A l'issue de cette AG et au cours des jours suivants, de nombreux agents administratifs nous ont rejoint. Après 8 jours de grève la détermination était telle que la collectivité a délégué un groupe d'élus pour venir négocier. Un protocole d'accord à été signé le Mardi 26 Octobre et l'activité des agents communautaire a pu reprendre dès le lendemain.

2 - La mobilisation et la détermination des personnels à été trés forte. Quelle a été la réaction de la population? Avez-vous eu des soutiens et lesquels?

Lors de la reprise de notre activité (collecte des ordures ménagères sur le territoire) nous (agents de la collecte) avons reçu une multitude de témoignages de la part des citoyens pour nous montrer leur solidarité, quelques réactions négatives, mais isolées, de la part de professionnels qui se trouvait dans des situations délicates pour assurer leurs activités.

Du fait que nous participions au conflit sur la réforme des retraites beaucoup de structures (autres syndicats, partis politiques, citoyens) sont venu sur le site de l'environnement (lieu du piquet de grève) pour nous témoigner leur solidarité, nous avons aussi reçu des courriers de soutien. Certains élus locaux ont aussi fait le déplacement pour prendre des informations sur l'objet du conflit et les attentes des agents de Mx-Com. Nous profitons de cet article pour les remercier de leur soutien durant ce conflit.

3 - Le président de MORLAIX-COMMUNAUTE, avec le soutien des maires, avait brandi le bâton contre les grévistes lorsqu'il parlait de l'utilisation de la force publique en même temps que la réquisition du personnel ou/et la mise en place d'une collecte parallèle. Quelle a été votre réaction à ses déclarations contre les grévistes?

Lorsque nous avons été informé de cette possibilité, nous avons interpellé le président de Morlaix Communauté pour lui affirmer que notre intention était de trouver un accord afin de sortir du mouvement de grève, nous ne souhaitions pas arrivé à une situation de bras de fer et faire en sorte que la mise en place de moyen privé aurait-été nécessaire. La pression de certains élus du territoire, le départ imminent du Marathon de St Pol - Morlaix, la détermination du personnel communautaire nous a permis de réaffirmer notre position. Les revendications devaient être traitées et nous devions trouver un accord en commun pour sortir du conflit.

4 - Après 9 jours de grèves des 80 agents un accord avait été trouvé. Quant est-il de l'application de vos revendications? Et que souhaiteriez-vous dans l'avenir ?

Le Mardi 26 Octobre un protocole d'accord à été signé à l'issu d'une journée de négociation sans la présence du Président de Mx-Com qui n'a assisté qu'à la dernière phase lors de laquelle il à validé le protocole en apposant sa signature. Le contenu de ce protocole : Une augmentation forfaitaire de 30 € Net par agent applicable dès le 1er Novembre 2010, la mise en place d'une commission mixte du personnel et la nomination d'un vice-président au personnel, la mise en place d'un CHSCT, une refonte des régimes indemnitaires pour le mois d'Avril 2011 avec effet au 1er Janvier 2011. A ce jour l'augmentation de 30 € n'est pas une réalité car aucun agent n'a perçu cette somme, nous avons demandés à la direction de se prononcer sur une date effective, l'échéance du mois de janvier 2011 a été évoqué nous restons donc vigilant jusque là. La commission mixte prend forme sans toute fois avoir un vrai vice-président au personnel car cette compétence reste du domaine de l'ancien vice-président qui est déjà en charge des Finances et de l'Administration générale. Le CHSCT devrait se créer avant la fin du premier trimestre 2011. Le travail sur la refonte des régimes indemnitaires devrait commencer avec la mise en place de la commission mixte.

Pour l'instant très peu de concrétisation, le syndicat restera donc vigilant sur la mise en place des différentes structures au sein de la collectivité et sur le versement des sommes dues aux agents, faute de quoi nous serons dans l'obligation de reprendre l'action qui a été suspendue.

Pour cette année 2011 nous espérons que les instances paritaires (CTP - CHSCT) reprennent leurs droits et que le travail de la commission mixte permette aux agents communautaires de s'épanouir dans l'accomplissement de leurs missions communautaires.

***

Après la privatisation du stationnement à Morlaix (20 janvier 2011)

La décision de la majorité municipale de Morlaix appelle plusieurs remarques :

1 – le principe fondamental de libre accès à l’espace public ne peut être restreint que pour des motifs d’intérêt général...dont ne fait évidemment pas partie la volonté d’effectuer une bonne opération financière pour la ville

De même rien ne peut justifier que la ville ait à payer à un privé (ou compenser) pour pouvoir utiliser cet espace (marché, manifestations culturelles, sportives, …)

2 – le stationnement payant ne peut être acceptable que s’il a pour but de favoriser l’accès là où des problèmes se posent. Il n’a donc aucune justification dans les lieux ou aux moments où l’offre est satisfaisante (dimanche, jours fériés, lundi, …) Il doit cohabiter avec une offre suffisante de stationnement gratuit et non inciter (pour des raisons de gestion) à sa diminution

3 – La mise sous barrière est un choix technique. En aucun cas elle n’induit que le mode de gestion soit privatisé (la ville peut très bien gérer elle-même le fonctionnement).

4 – Le problème du stationnement ne peut se concevoir au centre ville sans une prise en compte globale de la problématique circulation/stationnement qui inclue :

a. l’aménagement de la gare (où la topographie offre des possibilités de stationnement importantes) et sa liaison mécanique avec le centre ville dont la réflexion avait été initiée par la précédente municipalité.

b. la création de parkings de dissuasion aux entrées de ville et la mise en place de navettes gratuites.

c. une véritable politique de transports en commun avec une réflexion sérieuse sur la possibilité de mise en place d’une tarification qui puisse aller jusqu’à la gratuité.

Tout ceci nécessitant bien entendu une collaboration avec Morlaix Communauté qui exerce la compétence « transport »

Déléguer pour 8 ans le stationnement à une société privée dont l’objectif est et restera le profit, prendre en compte la circulation et le stationnement, préparer l’avenir, tout cela ne peut se faire sans informer la population et l’associer à la décision.

Alain DAVID

***

La soupe à la grimace pour les collectivités locales

Il ne sera pas dit que la neige aura été la seule responsable des coups de froid de décembre 2010. L'annonce dans la presse régionale des budgets prévisionnels des collectivités territoriales manifeste bien comment l'Etat UMP, en transférant aux collectivités des compétences sociales non compensées à long terme par des dotations équivalentes, en réformant la fiscalité au profit des entreprises et des hauts revenus, en faisant de la saignée dans les dépenses publiques son seul leitmotiv, est responsable de l'étranglement financier des communes, communautés de communes et départements.

La crise sociale relancée par le crack financier de 2008 exigerait plus que jamais que les collectivités jouent pleinement leur rôle d'investisseurs autonomes pour l'emploi, l'attractivité économique des territoires, et les politiques de solidarité et de cohésion sociale.

Au contraire, le gel des dotations de l'Etat et la suppression de la taxe professionnelle forcent communes, conseils généraux et régionaux à des politiques d'austérité dont les premières victimes sont les agents territoriaux, les associations qui oeuvrent à la vitalité culturelle et sociale des territoires et les familles en attente de crèches, de solutions pour les personnes âgées dépendantes, d'accès facilité à la culture et aux loisirs.

Ainsi, le Conseil Général du Finistère annonçait qu'il allait baisser ses investissements de 150 millions d'euros en 2011.

Ainsi Morlaix Communauté, anticipant la fin de la compensation extraordinaire de l''Etat pour faire face à la suppression de la taxe professionnelle, qui fera passer 7 milliards d'euros par an des caisses de la collectivité à celles des entreprises, prévoit elle aussi de prendre le tournant de la rigueur. Les personnels de la collecte des ordures et des services administratifs de Morlaix-Communauté peuvent déjà témoigner, eux qui se sont courageusement battu pour une meilleure rémunération et une plus grande considération lors des mobilisations pour la défense des retraites, des tristes conséquences de ces objectifs d'économie budgétaire sur les conditions de travail et de rétribution.

La majorité municipale de Morlaix continuera quant à elle, en 2011 comme en 2009 et en 2010, à prolonger la politique nationale de l'UMP dont elle est solidaire en taillant dans les dépenses sociales et culturelles de la ville alors qu’une part importante de la population morlaisienne vit la précarité au quotidien : en 2006, selon l'INSEE, et les chiffres n'ont guère pu aller en s'améliorant avec le contexte de crise économique, il y avait à Morlaix 45% de ménages non imposés sur les revenus, 12,5% de la population percevant les minimaux sociaux, la moitié des allocataires des Allocations Familiales vivant en-dessous du seuil de pauvreté.

Alors qu'il faudrait une politique publique ambitieuse pour faire vivre le dynamisme économique et la solidarité au niveau local, la municipalité passe son temps à justifier ses économies de bout de chandelle réalisées sur le dos des acteurs sociaux et culturels de la ville et ses hausses d'impôts en dissimulant la responsabilité de l'Etat pour communiquer à l'inverse à satiété sur la situation financière prétendument catastrophique laissée par ses prédécesseurs. Elle oublie ainsi qu'ils devaient faire face, eux aussi, à la disproportion entre la maigreur des recettes fiscales de Morlaix (liée à la forte proportion de catégories populaires et à l'installation de la plupart des entreprises dans les communes périphériques) et le poids financier de ses équipements publics utilisés par tous les habitants des communes riveraines. De plus, les ficelles de cette argumentation sont connues, pour être maniées trop régulièrement par le très arrogant François FILLON : la collectivité est au bord du naufrage financier, donc, pour

préserver le navire et ne pas couler, jetons toute la cargaison des investissements publics et des dépenses sociales par dessus bord.

En 2009, le gouvernement, grâce au rapport grassement rémunéré du revenant ultra-libéral Edouard Balladur, a trouvé un outil terriblement efficace pour faire des coupes sombres dans les dépenses publiques et mettre au pas la démocratie locale : la réforme des collectivités territoriales.

Après avoir été entériné en novembre à une courte majorité de 4 voix par le Sénat, ce remodelage administratif et politique devrait prendre effet d'ici deux à trois ans. Il prévoit que les 5660 conseillers généraux et régionaux seront remplacés par 3471 conseillers territoriaux élus sans contrainte de parité et de non-cumul des mandats lors d'un scrutin uninominal à un tour au niveau des cantons, et qu'ils siègeront à la fois au niveau régional et départemental.

La réforme du mode d'élection est faite pour renforcer le bipartisme UMP-PS, permettre à des candidats qui n'obtiendraient que 20 à 25% des suffrages des électeurs de les représenter. Elle aura pour effet d'empêcher le renouvellement du personnel politique, le rajeunissement et la féminisation des élus qu'assure bien mieux le scrutin de liste et la proportionnelle des élections régionales actuelles.

Quand bien même, malgré la volonté évidente de l'exécutif, des majorités UMP ne se dégageaient pas mécaniquement de ces élections locales, les conseillers territoriaux seraient de toute manière placés, tout comme les communautés d'agglomération, sous le contrôle étroit d'un super-préfet de région et ne jouiraient que d'une autonomie budgétaire réduite à la portion congrue. En effet, aujourd'hui, en dehors de leurs compétences obligatoires, dites d'attribution (financement des services sociaux, de la voirie, des collèges et des lycées...), les conseils généraux et régionaux bénéficient d'une « compétence générale » leur permettant de prendre des initiatives propres pour investir en coopération avec les communes et les communautés de commune dans des projets environnementaux, de solidarité, ou d'aménagement du territoire. Cette clause générale de compétence qui permettait jusque là aux assemblées locales de ne pas servir simplement de chambres d'enregistrement des décisions de l'Etat gérant la pénurie causée par des dotations étatiques en diminution constante ne bénéficiera bientôt plus qu'aux communautés de commune.

Seule l'autonomie des centres urbains (et particulièrement de ceux de plus de 500000 habitants qui auront un statut de « métropoles » se substituant aux collectivités préexistantes – communes, communautés et Conseil Général- et percevront la totalité de la fiscalité locale sur leur territoire, sauf la taxe foncière) va être accrue par la réforme des collectivités territoriales. Ceux-ci seront même invités à rentrer dans une logique de concurrence pour attirer les investisseurs et à se désintéresser des politiques d'aménagement du territoire et de solidarité vis à vis des périphéries urbaines ou rurales moins favorisées.

Comme l'a dit avec force l'ancien ministre communiste de F. Mitterrand, Anicet Le Pors (source: le monde.fr), qui est un des fers de lance du combat contre cette réforme d'inspiration néo-libérale, sous prétexte de réduire « le mille-feuilles administratif », source supposée de dépenses publiques superflues, Sarkozy tend à faire disparaître les moyens d'une politique de coopération entre les territoires et à réduire à néant les pouvoirs et l'autonomie de la triade démocratique « commune – département - nation » au profit de la triade technocratique et économique « communauté de commune – région - Europe », assurant ainsi le primat de l'économie sur la politique.

Ismaël DUPONT

***

Pour un service public de l'eau (20 janvier 2011)

L’idée fait son chemin dans de nombreuses communes de France, de revenir à une gestion publique de l’eau.

Des tarifs prohibitifs (27% plus cher en moyenne) et un entretien du réseau insuffisant sont les principaux griefs accordés aux multinationales dont VEOLIA, ex Vivendi.

En 2002, Vivendi Environnement gérait (!) 8000 communes et avait accumulé, sur plusieurs années, 4 milliards d’Euros de provision pour renouvellement de réseau dont 833 000 € à Morlaix.

Ces sommes colossales ont alors été détournées, via Vivendi Universal, en perte de 35 milliards d’Euros. L’ex PDG, à l’époque icône du capitalisme, Jean Marie Messier, est toujours en procès pour « diffusion d’informations fausses » (2002), « manipulation en cours » (2001), « abus de biens sociaux ». Rien que cela !

Or, l’« eau ne doit payer que l’eau ». Dans une gestion publique il n’y a pas non plus de dividendes d’actionnaires à financer.

Face à ces dérives, il est devenu primordial que les usagers aient un droit de regard, et il est bien que le « collectif Eau publique Pays de Morlaix » soit très vigilant.

Sur ces sujets, les députés communistes ont déposé, il y a quelques années, un projet de loi (rejeté par la droite), et proposait, entre autres, la nationalisation de Véolia. Mais cela est une autre histoire.

Michel LESPAGNOL

La décision de la majorité municipale de Morlaix appelle plusieurs remarques :

1 – le principe fondamental de libre accès à l’espace public ne peut être restreint que pour des motifs d’intérêt général...dont ne fait évidemment pas partie la volonté d’effectuer une bonne opération financière pour la ville

De même rien ne peut justifier que la ville ait à payer à un privé (ou compenser) pour pouvoir utiliser cet espace (marché, manifestations culturelles, sportives, …)

2 – le stationnement payant ne peut être acceptable que s’il a pour but de favoriser l’accès là où des problèmes se posent. Il n’a donc aucune justification dans les lieux ou aux moments où l’offre est satisfaisante (dimanche, jours fériés, lundi, …) Il doit cohabiter avec une offre suffisante de stationnement gratuit et non inciter (pour des raisons de gestion) à sa diminution

3 – La mise sous barrière est un choix technique. En aucun cas elle n’induit que le mode de gestion soit privatisé (la ville peut très bien gérer elle-même le fonctionnement).

4 – Le problème du stationnement ne peut se concevoir au centre ville sans une prise en compte globale de la problématique circulation/stationnement qui inclue :

a. l’aménagement de la gare (où la topographie offre des possibilités de stationnement importantes) et sa liaison mécanique avec le centre ville dont la réflexion avait été initiée par la précédente municipalité.

b. la création de parkings de dissuasion aux entrées de ville et la mise en place de navettes gratuites.

c. une véritable politique de transports en commun avec une réflexion sérieuse sur la possibilité de mise en place d’une tarification qui puisse aller jusqu’à la gratuité.

Tout ceci nécessitant bien entendu une collaboration avec Morlaix Communauté qui exerce la compétence « transport »

Déléguer pour 8 ans le stationnement à une société privée dont l’objectif est et restera le profit, prendre en compte la circulation et le stationnement, préparer l’avenir, tout cela ne peut se faire sans informer la population et l’associer à la décision.

Alain DAVID

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14 janvier 2016 4 14 /01 /janvier /2016 15:01

Une injustice de classe !

Huit militants de la CGT de Goodyear viennent d'être condamnés par le tribunal d'Amiens à 9 mois de prison ferme pour avoir retenu, en 2014, deux cadres dirigeants pendant quelques heures, alors que la fermeture de l'entreprise allait laisser 1173 salariés sur le carreau.

Le jugement, inadmissible, brutal et totalement disproportionné, rendu sur réquisition du seul procureur de la République alors qu'il n'y a plus aucune plainte de déposée par la direction, témoigne que défendre les intérêts des salariés devient un délit aux yeux du pouvoir en place. Cette décision, dans la droite ligne du refus de l'amnistie sociale proposée par les parlementaires du Front de Gauche, est un choix politique répressif contre les droits et libertés des citoyens à se défendre dans leur travail avec leurs syndicats.

C'est aussi le choix d'une justice de classe. Ainsi, retenir son patron dans son bureau ou déchirer la chemise de son DRH est considéré comme un crime grave.

En revanche, on constate que le pouvoir fait preuve d'une plus grande mansuétude, par exemple vis à vis des fraudeurs de l'évasion fiscale, ou encore à l'égard des incendiaires de l'hôtel des finances publiques de Morlaix, puisqu'à ce jour ces actes, hautement délictueux commis en septembre 2014, n'ont donné lieu à aucune inculpation.

Il y a donc clairement deux poids et deux mesures. La section de Morlaix du PCF apporte son entier soutien aux huit syndicalistes de Goodyear, demande leur relaxe en appel, et appellera sans réserve la population à participer aux initiatives, rassemblements, pétitions, mobilisations qui seront organisées pour leur relaxe et pour le respect des droits et libertés individuelles et collectives.

Les militants du PCF Morlaix seront sur le marché samedi 16 janvier pour distribuer un tract contre la déchéance de nationalité, la constitutionnalisation de l'état d'urgence, et la politique économique du gouvernement, et pour faire signer une pétition de soutien aux salariés de Goodyear pour exiger l'arrêt des poursuites de l'Etat, la remise en cause de ce jugement.

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23 décembre 2015 3 23 /12 /décembre /2015 07:17
Section PCF pays de Morlaix: calendrier de rentrée après l'AG du mercredi 16 décembre 2015

Parti Communiste Français

Membre du Front de Gauche

Section de Morlaix

2 Petite Rue Callac 29600 MORLAIX – tel : 02 98 88 30 35

Mel : pcfmorlaix@wanadoo.fr

Blog : http://le-chiffon-rouge-pcf-morlaix.over-blog.com/

Bonjour à tous

Notre Assemblée Générale du mercredi 16 décembre a réuni 18 camarades. Ce fut donc une AG avec une bonne participation, des débats très intéressants avec de nombreuses interventions (10 intervenants).

Cette année, il y a eu 9 nouvelles adhésions au PCF pays de Morlaix (pour 50 nouvelles adhésions au total sur le Finistère). Nous avons de quoi nous en réjouir.

Nous avons 75 adhérents à jour de cotisation et 8 adhérents des années précédentes non à jour.

Voici le calendrier du mois de janvier pour les adhérents et militants du PCF pays de Morlaix, incluant la réunion du Front de Gauche :

- Mardi 5 janvier : AG du Front de Gauche Morlaix à 18h30, salle Onésime Krébel dans l'ancien lycée de Kernéguès

- Vendredi 8 janvier (17 h 30) : AG de l’association des « Amis du Viaduc »

- Mercredi 13 janvier (18 h) : AG de la section PCF Morlaix

- Samedi 23 janvier (matin, 9h30-13h) : AG PCF 29 à Quimerc'h

- Vendredi 22 janvier (18 h) : réunion « fête du 1er mai 2016 », fête du PCF à Morlaix, place Allende.

Daniel Ravasio, secrétaire de section du PCF pays de Morlaix (anciens cantons de Morlaix, Taulé, Plouigneau- Plougonven)

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