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4 décembre 2013 3 04 /12 /décembre /2013 09:08

À chaque livraison des résultats PISA, les promoteurs des réformes libérales de l’éducation versent des larmes de crocodiles en déplorant le constat d’inégalités grandissantes… pour mieux continuer leurs politiques inégalitaires. En refusant de rompre avec l'austérité, en se pliant au dogme de la réduction des dépenses, M. Peillon et le gouvernement actuel n’ont pas choisi d'y changer grand chose.

La droite a supprimé en 2008 des heures de classe en primaire et a fait disparaître la plupart des postes permettant de scolariser les enfants dès deux ans : en nombre d’heures, ce sont deux années de scolarité qui ont été volées à toute une génération. Plutôt que de rendre ces heures à l’éducation nationale, M. Peillon les confie aux collectivités locales et au privé.

La droite a différencié les objectifs de l’école : un minimum obligatoire pour les uns (le socle commun), des programmes de plus en plus complexes pour les autres. En ne remettant pas en cause ces logiques, M. Peillon les entérine. Cela lui évite de répondre aux défis nouveaux auxquels l’école est confrontée et de créer les conditions pour enseigner à tous des contenus plus difficiles, indispensables pour affronter la complexification du monde. Dans ces conditions, on ne peut pas s’étonner que les inégalités grandissent.

Assez de larmes de crocodiles, il faut changer de cap ! Dès maintenant, face à la montée des inégalités, des mesures sont nécessaires : une scolarité obligatoire prolongée de 3 à 18 ans, avec un véritable droit à l’école dès deux ans, pour donner à l’école le temps d’enseigner à tous des savoirs plus complexes ; une ambition commune pour tous les enfants avec la suppression du socle commun et refonte des programmes sur le modèle de l’élève qui n’a que l’école pour réussir à l’école. Redonnons sens à l’école, en en faisant le lieu où la République donne aux adultes de demain les moyens de maîtriser leur avenir dans un monde toujours plus complexe.

 

PCF – réseau Ecole

 

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4 décembre 2013 3 04 /12 /décembre /2013 09:07

Des larmes auront coulé sur des fronts avant que les économistes de la Commission européenne confessent l’énormité des dégâts semés par leurs politiques d’austérité et de compressions budgétaires.

Les chiffres sont là, qui témoignent de l’engourdissement économique dans lequel les pays européens sont condamnés par la saignée. L’addition est astronomique – de 2011 à 2013, – 8,5 % de perte pour le PIB de la Grèce, – 4,8 % pour la France, – 4,9 % pour l’Italie, – 6,9 % pour le Portugal et même – 3,9 % pour l’Allemagne, malgré tous ses excédents commerciaux – et ne se résume pas à des alignements de chiffres. Désormais, des Grecs ont faim et n’ont même plus de TV publique, de jeunes Italiens immigrent comme un siècle plus tôt, le chômage a envahi la jeunesse espagnole, des millions de salariés sont payés une misère en Allemagne, le Royaume-Uni bat des records pour le nombre d’enfants pauvres, dans toute l’Europe la consommation s’affaisse…

Le seul bilan positif de ces politiques est au bénéfice des oligarchies. Les 500 plus grandes fortunes professionnelles françaises ont augmenté de 25 % en un an, tandis que la France figure au troisième rang mondial et au premier européen pour le nombre de millionnaires en dollars. Les preuves sont donc sur la table: tout ce qui concourt  à réduire la rémunération du travail, à diminuer la redistribution qu’opèrent les services publics au bénéfice du plus grand nombre, à amplifier les dividendes et la rétribution des placements financiers freine l’essor économique et le bien-être social. Elles doivent être produites auprès des citoyens auxquels sont imposés les moulins à prières médiatiques qui répètent l’inéluctabilité des sacrifices et l’obligation des coupes budgétaires.

Une majorité de Français sent bien que ces politiques vont dans le mur, multi­plient les inégalités et déchirent les liens qui permettent de vivre ensemble. Mais les experts en cours prêchent en boucle une fatalité mondialisée et un renoncement individualisé, sans être soumis à de véritables contradictions. Aucun gouvernant ne peut dire qu’il ne savait pas après cet aveu  des experts de la Commission européenne, si prompte à dépêcher des liquidateurs de services publics, des tueurs de budgets et des ravageurs de droits sociaux dans les pays en difficulté. Alors, il faut être cohérent. Sans délai, Jean-Marc Ayrault doit renoncer à la hausse de la TVA, qui fera porter aux salariés une hausse vertigineuse de la fiscalité, abolir le crédit d’impôt, qui va engraisser le CAC 40 et manquer à la consommation, doter les collectivités locales des moyens qui leur sont nécessaires et qui leur ont été ôtés, construire un pôle bancaire public développant une industrie respectueuse de l’écologie, investir dans le système de santé, les rémunérations et les formations, rétablir la retraite de plein droit à soixante ans…

Le contre-pied radical aux politiques d’austérité, le choix de l’humain plutôt que celui des marchés financiers sont des impératifs pour renouer avec l’emploi, qui est la clé du rétablissement des comptes publics et de la pérennité des systèmes de protection sociale. Voilà qu’enfin, la Commission européenne vient de faire la preuve de son utilité en publiant sans fard la démonstration de son échec et de la nocivité des politiques qu’elle impulse…n

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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 10:55

l'éditorial de Jean-Paul Piérot dans l'Humanité du 2 décembre 2013

Le pavé parisien a repris hier les couleurs de la gauche. Les dizaines de milliers de marcheurs ont redonné à la contestation sociale un sens et une perspective qui lui faisaient trop souvent défaut au cours de ces derniers mois. Si le rouge était mis entre la place d’Italie et Bercy, on était loin de l’opération camouflage des « bonnets rouges » et des mots d’ordre populistes sur le « ras-le-bol fiscal », d’une jacquerie anti-impôts avec le Medef à la manœuvre.

Le Front de gauche a replacé les termes du débat en appelant à une révolution fiscale qui pose la justice sociale au cœur de la contribution de tous, de chacun selon ses moyens, au fonctionnement de la société. S’il y a bien une exaspération au sein du monde du travail, elle n’est pas un ras-le-bol fiscal, mais un ras-le-bol de l’injustice fiscale. En France comme ailleurs, les plus chauds partisans du moins d’impôts sont aussi les promoteurs du moins d’État, du moins de dépenses sociales et de services publics, en d’autres termes de la régression sociale.

On ne peut conduire le changement social sans une politique fiscale efficace et équitable. François Hollande semblait en être convaincu au cours de sa campagne électorale, avant de se hâter d’oublier ses promesses de réforme une fois installé au palais de l’Élysée. Aujourd’hui, le premier ministre Jean-Marc Ayrault annonce vouloir «remettre à plat» la fiscalité.C’est à la fois un aveu d’échec des choix faitsen la matière depuis mai 2012 et une manièrede donner, à son corpsdéfendant, raison auxresponsables et aux élusdu Front de gauche quiestiment qu’il y a là une question majeure,un marqueur d’une politique pour l’humain d’abord.Si le gouvernement veut donner un signal de sa sincérité, la première et immédiate mesure à prendre serait d’annuler la hausse de la TVA prévue en 2014 qui se soldera par une facture de 6 milliards d’euros pris en majorité aux foyers modestes qui participeront ainsi au cadeau fiscal de 20 milliards sur l’impôt des sociétés. L’impôt sur la consommation est la mesure la plus injuste de notre système fiscal, un héritage lointain de la gabelle de l’Ancien Régime. Comment peut-on justifier quela TVA pèse 11,5 % du budget d’une famille ayant un revenu de 20 000 euros par an et seulement 7,5 % pour un revenu de 100 000 euros ? Que penser de la fiscalité des entreprises épargnant généreusement les plus grandes ? Des dissimulations de fortunes et de l’évasion fiscale qui privent les finances de l’État de quelque 40 milliards d’euros ?

La marche sur Bercy n’est qu’une étape pour les responsables du Front  de gauche, qui veulent promouvoir un débat dans le pays et une écriture collective d’un projet de réforme, aller vers des états généraux, autant de conditions d’une révolution fiscale citoyenne, insistait Pierre Laurent. Un processus est lancé qui sera marqué par d’autres rendez-vous, une nouvelle manifestation a été annoncée par Jean-Luc Mélenchon pour le mois de janvier.

Après avoir traversé quelques turbulences – dont il n’est pas encore tout à fait sorti – causées par des dissensions sur des alliances locales pour les élections municipales, le Front de gauche a renoué avec sa raison d’être, un espace de convergences et d’actions ouvert à tous ceux pour qui la gauche ne peut rimer avec le renoncement. Ce n’est qu’ainsi qu’il poursuivra son ancrage dans la vie politique et dans la gauche française

 

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29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 07:25

 

Retraite chapeau de Philippe Varin : « mettre fin à l'impunité patronale »

 

 

Le groupe PSA provisionne 21 millions d'euros pour la retraite complémentaire de son PDG, Philippe Varin. Une révélation révoltante qui donne la nausée, quand dans le même temps, un ouvrier de la même entreprise se voit attribuer une retraite de 1100 euros par mois après 42 années de cotisations.

Cette retraite en or massif pour un dirigeant d'entreprise qui a été le fossoyeur de 4000 emplois  tombe en plein débat sur les retraites. Elle témoigne à quel point le Front de gauche est dans le vrai quand il dénonce les décisions s'attaquant aux petits retraités et aux salariés.
Le patronat lui continue de se croire intouchable avec le soutien du ministre de l'Économie, Pierre Moscovici, invitant à une « autorégulation exigeante » pour les rémunérations patronales. Ce scandale n'a que trop duré. Il doit être mis fin aux retraites chapeau comme à l'impunité patronale en terme de retraite et de rémunération.

D'ores et déjà un premier rendez-vous de riposte s'impose. Soyons nombreux dimache 1er décembre à Paris pour la marche contre l'injustice sociale et pour la justice fiscale.

 

PCF Front de Gauche

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29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 07:19

 

La réforme 2013 des retraites, une faute politique

 

 

Ce 26 novembre est un jour funeste pour la protection sociale. Le gouvernement a imposé, par un vote bloqué, sa loi de régression sociale portant la réforme des retraites.

A l'instar des lois de droite de 1993, 2003, 2010, celle de 2013 se traduira par une augmentation de la durée de cotisation, un recul de l'âge réel de départ en retraite, une diminution des pensions et dans l'immédiat une perte de pouvoir d''achat des retraité-e-s.

Avec le Conseil de surveillance, composé de personnalités dites qualifiées et doté de pouvoirs exorbitants, c'est un recul grave de la démocratie qui vient d'être décidé.

Cette réforme a la même logique que les précédentes. Et depuis vingt ans, nous avons la même condamnation à son égard.

Pour le PCF et ses partenaires du Front de gauche, la retraite à 60 ans à taux plein reste le marqueur de gauche d'une politique sociale dont le pays a besoin.

 

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29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 07:16

Jean-Claude Gaudin : un dérapage judéophobe inacceptable

Dans l¹émission ³Preuves par 3² diffusée le 26 novembre 2013 sur la
chaîne Public Sénat, Jean-Claude Gaudin a déclaré au sujet de Jean-Luc
Bennahmias : « il n¹a jamais été aspergé d¹eau bénite celui-là. Moi j¹ai
grandi dans les sacristies. C¹est mieux ».

Ce renvoi aux origines juives de Monsieur Benhamias, candidat aux
élections municipales de Marseille, est inacceptable dans la bouche de
Jean-Claude Gaudin, Maire de Marseille et candidat à sa propre
réélection. De fait, Jean-Claude Gaudin participe à cette insupportable
racialisation des esprits qui crée un climat délétère suscitant une
émergence de propos et comportements racistes dans notre pays.

Cette ancienne tradition rance judéophobe qui dérive systématiquement
vers l¹antisémitisme que certains se complaisent à alimenter est une
faute d¹autant plus grave qu¹elle est commise par un membre du Sénat,
maire de la deuxième plus grande ville de France. Le MRAP la condamne
avec force et étudie les suites qu¹il convient de lui donner.

Paris, le 28 novembre 2011.

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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 18:46

Un car du Front De Gauche est affrété pour vous transporter jusqu'à la "Marche pour la révolution fiscale". 

Le 1er décembre à Paris / Bercy. Il reste des places.
Celui-ci embarquera ses passagers à la vierge noire à Morlaix, parking du M. Bricolage et du Magasin Vert, rue Léonard de Vinci. départ 5h45 précise.
Une participation au frais est demandée aux voyageurs, à titre indicatif le coût d'un tel déplacement est de 40 euros par personnes.
Merci de vous inscrire à l'adresse suivante: revolutionfiscale29@gmail.com, ou d'appeler le 02 98 43 27 13.

 

bandeau Front De Gauche

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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 12:32

FRANCE-1982.jpg

 

equipe-de-France-2013-copie-1.jpg 

Réaction de Michel Lespagnol à un article de Jean-Emmanuel Decoin dans l'Humanité: 

Couleurs, 

 J'ai bien apprécié votre article intitulé "Passif", jusqu'aux derniers mots "bleu-blanc-rouge qu'ils portent". Lors du match gagné en 2009 contre l'Irlande, les joueurs portaient bien le maillot tricolore. Par la suite, lentement mais sûrement, on a vu le bleu prendre le pas, le bleu blanc rouge revenir, et on n'y a vu que du bleu. Cela ne se passait pas que dans le football, d'autres sports subissant le même sort. Alors, décision politique? 

En 2010 on sait que nos dirigeants ne goûtaient pas particulièrement la couleur rouge des chaussettes et que la couleur de leur drapeau politique ressemblait étrangement au maillot actuel. Coïncidence? 

A moins qu'il n'y ait un abandon de souveraineté devant les exigences du grand capital, Nike notamment. 

Malgré tout cela faisait plaisir de voir l'autre soir le public arborer les tenues et porter les dr(apeaux bleu-blanc-rouge.

Une sorte de pied de nez au maillot bleu. 

Je me demande si un jour on ne va pas retirer l'hymne national, abondamment chanté par le public. 

Pourvu qu'on ne revienne pas soixante treize ans en arrière! 

Michel Lespagnol. 

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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 08:44

Explications de vote d'André Chassaigne, porte-parole du groupe Front de Gauche à l'Assemblée.

 

La commission européenne a validé le projet de budget de la France pour 2014, estimant qu'il était en ligne avec les exigences du pacte de stabilité et avec la recommandation adressée à notre pays. Si la commission européenne est satisfaite, les peuples d'Europe font quant à eux l'amère expérience de l'inefficacité des politiques d'austérité, qui étouffent toute ambition de progrès et de développement. La doctrine en vogue est que souffrance et privation jalonnent un chemin de croix nécessaire pour lutter contre la crise économique.

On nous assène que les déficits budgétaires aboutissent à l'escalade des taux d'intérêt et que la rigueur favoriserait l'emploi. C'est pourtant le contraire que les Français observent: le chômage croît et les restrictions budgétaires plombent notre économie. Le PIB a ainsi reculé de 0,1% ce dernier trimestre et les perspectives de croissance restent pour le moins modestes.

Devant ce constat, le Gouvernement a décidé que l'unique planche de salut consistait à accroître la concurrence en baissant le coût du travail et en augmentant le volume des aides aux entreprises.

Bien que les entreprises disposent déjà de six mille aides, qui représentent un coût de 110 milliards d'euros par an, vous avez fait le choix de leur accorder 20 milliards d'euros supplémentaires, avec le crédit d'impôt compétitivité-emploi: une aide sans contreparties financières, une aide sans contreparties industrielles, financée par une hausse de la TVA, par de nouvelles hausses d'impôts et par des coupes claires dans les budgets. (...).

Disons-le: les forces de gauche sont aujourd'hui face à une responsabilité historique, celle de redonner espoir à nos concitoyens, en se fixant pour priorités le combat contre les inégalités, le combat contre la destruction de l'emploi, le combat pour le progrès social. Cela ne peut se faire sans un profond changement de cap.

En matière budgétaire, la priorité est d'engager une grande réforme fiscale, mais pour rendre l'impôt sur le revenu réellement progressif, de façon, comme disait Jaurès, à "doter vraiment et substantiellement les grandes œuvres de solidarité sociale". Taxer le capital et les transactions financières, cesser d'épargner les plus hauts revenus, lutter contre l'évasion fiscale, remettre à plat toutes les exonérations fiscales et sociales. (...)

Cette logique vous conduit à signer des chèques en blanc aux entreprises, y compris celles qui sacrifient l'emploi, et à ne rien entreprendre pour relever les salaires et soutenir la demande.

(...) Vous croyez que le redressement de la France viendra de la fuite en avant dans la concurrence internationale. Nous avons, au contraire, la conviction que ce redressement viendra d'une meilleure répartition des richesses, en mettant fin au pillage des richesses orchestré par la sphère financière. Redonnons pour cela toute leur force aux principes d'égalité, de justice et de solidarité, ces principes qui forment le ciment du pacte républicain. C'est par fidélité à cette exigence que les députés du Front de gauche voteront contre le présent projet de loi de finances".

André Chassaigne

Le volet recettes du budget 2014  à l’Assemblée par 316 voix contre 249. Parmi les voix contre, le groupe Front de gauche. Nicolas Sansu, député communiste, a ainsi expliqué pourquoi, après s’être abstenu en 2013, les députés de son groupe ont voté contre cette première partie du projet de loi de finances. "Si la défiance est aujourd'hui si grande, c'est qu'il n'est plus acceptable que les entreprises du CAC 40 distribuent 40 Milliards d'euros de dividendes, alors que tous les ménages modestes et moyens sont mis à contribution. Or, avec ce PLF pour 2014, vous cédez au fameux adage : Beaucoup d'efforts pour les ménages, beaucoup d'égards pour les grandes entreprises."

Le député communiste membre de la commission des Finances attaque tout particulièrement le Crédit Impôt Compétitivité Emploi (CICE) qui,  "avec, à terme 20 Milliards d'euros supprimés dans l'impôt sur les sociétés, sans contrepartie, sans distinction selon la taille des entreprises, est un contre-sens, d’autant plus qu’il est financé par une hausse de la TVA sur les ménages et une diminution des services rendus à la population par l’Etat et les collectivités locales."

Une cible : le coût du capital 

Nicolas Sansu reproche ainsi au gouvernement de ne regarder "que le coût du travail et jamais le coût de la rente. Pourtant, ces trente dernières années, c'est bien le poids exorbitant des prélèvements en dividendes et en intérêts bancaires qui ont plombé nos entreprises." Le groupe Front de gauche a ainsi fait plusieurs proposition au long du débat parlementaire sur le volet recettes du PLF, pour plus de justice fiscale. Nicolas Sansu détaille : "rendre l’impôt sur le revenu plus progressif, diminuer la contribution des ménages modestes, augmenter l’impôt sur la fortune, baisser le taux de TVA, qui pèse sur la consommation et la croissance, moduler l’imposition des entreprises en fonction de leur taille et de l’utilisation qu’elles font de leurs bénéfices."

"Un positionnement mission par mission"

Si le groupe Front de gauche vote contre, le volet recettes du budget, ils devraient voter au cas par cas pour certains crédits accordés à certaines missions. C’est André Chassaigne, président du groupe, qui a expliqué ce refus du "vote d'opposition systématique". "La grande partie de ces budgets (missions) auront un vote négatif, mais, pour certains on s'abstiendra, et pour d'autres, on votera pour".  "Le budget de la Justice, par exemple, nous le voterons, car il présente des avancées dans le bon sens, comme la suppression des 35 euros nécessaires pour engager une action judiciaire", a expliqué André Chassaigne,  qui a souligné que ce vote était aussi une façon d'"exprimer notre soutien à la ministre de la Justice".

En revanche, les députés Front de gauche ne  voteront pas le projet de loi de financement  de la Sécurité sociale, pour la raison que ce budget n'effectue "pas de retour sur ce qui a été mis en place par le gouvernement précédent". 

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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 21:04

Appel des élus contre la privatisation des autoroutes dans Marianne

Pour signer la pétition: http://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/l-appel-des-%C3%A9lus-contre-la-privatisation-des-autoroutes

Après la vente à vil prix par l'Etat du réseau autoroutier français, qui a débuté en 2002 et s'est achevée en 2006, après la prorogation d'un an des concessions en 2011 sous un prétexte environnemental, le gouvernement Ayrault entend finaliser son plan de relance autoroutier en prolongeant une nouvelle fois, de trois ans, la durée d'exploitation de nos autoroutes par leurs actuels concessionnaires. Il reporte ainsi à 2033 en moyenne la fin des concessions dont disposent les groupes Vinci, Eiffage et Albertis. En contrepartie, ceux-là devraient prendre à leur charge une vingtaine de projets d'aménagement de sections autoroutières autour de grandes villes, de liaisons entre des autoroutes existantes, ou encore la mise aux normes de sections existantes. L'ensemble devrait représenter un montant de 3,7 milliards d'euros. 

Nous, élus soucieux des deniers publics mais aussi de la préservation du patrimoine national, ne pouvons accepter une nouvelle démission de la puissance publique alors que les groupes concessionnaires n'ont pas respecté leurs obligations. Un rapport, pour l'heure « officieux », commandé à deux hauts fonctionnaires, a alerté les pouvoirs publics sur cette situation ; pourtant, les bases de l'actuelle négociation restent inchangées, ne prenant pas en compte ces manquements des concessionnaires. De son côté, la Cour des comptes a dénoncé à de nombreuses reprises l'incapacité de l'Etat à imposer aux concessionnaires le respect de leurs obligations, constatant notamment des tarifs manipulés et une qualité des chaussées dégradée. 

Pourtant, les recettes générées par l'exploitation des concessions autoroutières donnent lieu chaque année à de très substantiels profits : plus de 2 milliards d'euros de bénéfices net pour un chiffre d'affaires de 8 milliards d'euros en 2012. C'est cet incroyable cadeau que s'apprête à renouveler l'Etat, au profit de ces grands groupes du secteur peu respectueux de leurs engagements. La quasi-totalité de leurs investissements passés sera intégralement remboursée dans les dix prochaines années. A l'horizon 2030, au rythme de l'évolution actuelle des tarifs et de la progression du trafic, chaque année d'exploitation devrait donc leur rapporter 10 milliards d'euros, et presque autant de bénéfices.

Ce sont donc entre 5 et 7 milliards d'euros net d'impôt chaque année pour une période de trois années supplémentaires que l'Etat s'apprête à offrir, soit 18 milliards d'euros d'ici à vingt ans. Soit l'équivalent d'un enrichissement immédiat de 6 à 9 milliards d'euros pour les groupes propriétaires des concessions, et un appauvrissement du même ordre de l'Etat.

Quel est donc cet Etat stratège qui organise son propre dépouillement : faire financer par d'autres 3,5 milliards d'euros d'investissements quand cela lui en coûte entre le double et le triple ? Nous, élus soucieux des deniers publics mais aussi de la préservation de l'indépendance nationale, sommes alarmés par l'ampleur de la dette dont souffre aujourd'hui la nation. Le poids de l'endettement de l'Etat lui interdit désormais d'affecter à l'investissement les économies budgétaires qu'il peut dégager. Beaucoup de pays dans le monde découvrent aujourd'hui que la privatisation partielle du service public de la route a souvent octroyé des rentes extravagantes aux grands groupes. Au prétexte que l'Etat doit se désendetter, il se prive de recettes précieuses !

La France peut et doit récupérer le contrôle et le bénéfice de ses infrastructures de transport.

Cela sera bénéfique aux finances publiques et au pouvoir d'achat des automobilistes ; la seule conséquence négative se lira dans les résultats boursiers des grands groupes actuels.

Merci de signer et diffuser la pétition!

Premiers signataires : 

Jean-Luc Mélenchon et Martine Billard (députés européens, coprésidents du Parti de gauche), Nicolas Dupont-Aignan (député-maire de Yerres, président de Debout la République), François de Rugy (député de Loire-Atlantique, vice-président d'Europe Ecologie-Les Verts) Emmanuel Maurel (vice-président du conseil régional d'Ile-de-France, PS), Marie-Noëlle Lienemann (sénatrice de Paris, PS), Jacques Myard (député-maire de Maisons-Laffitte, UMP), Jean-Luc Bennahmias (vice-président du Mouvement Démocrate, député européen)

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