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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 11:54

 

Dans une France où l'absence de dessein collectif et de perspectives de progrès social a tendance à nourrir le repli individualiste et communautariste, il est plus que jamais nécessaire de former la conscience citoyenne et de favoriser l'adhésion aux valeurs républicaines. C'est pourquoi les communistes morlaisiens veulent faire connaître leur étonnement et leur indignation face à la décision prise très vite par le maire de Morlaix de ne plus célébrer de parrainages civils (autrement appelés parrainages républicains ou baptêmes civils). Cette cérémonie symbolique ne créant pas d'obligation juridique permet à beaucoup de parents de témoigner solennellement de leur confiance à des amis ou à des membres de leur famille qu'ils désignent comme parrains et marraines de leurs enfants pour qu'ils leur transmettent des valeurs humanistes et républicaines et soient attentifs à leurs besoins, particulièrement s'ils venaient à mourir. Quand les parents sont croyants, le parrainage civil peut tout à fait intervenir en complément du baptême religieux, en ce sens qu'il marque l'intégration symbolique à une communauté nationale unie par des valeurs fondamentales, dont celle de la laïcité. La laïcité n'implique pas le rejet ou le mépris des religions, mais l'évacuation de la référence à une transcendance ou aux dogmes d'une église comme fondement du lien social et des politiques publiques et la préservation des conditions de le la formation de la pensée critique. En rejetant cet héritage de la révolution française qu'est le parrainage civil, au motif qu'il ne serait qu'une pâle parodie de baptême religieux prétendant se substituer à lui, le maire de Morlaix ne craint pas de raviver les hostilités entre religieux intransigeants et anticléricaux, dans le sillage du président, chanoine de Latran, qui affirme la supériorité morale de l'enseignement du prêtre sur celui de l'instituteur et prétend rhabiller la France en fille aînée de l'église. Cette provocation contre les valeurs laïques nous apparaît anachronique et indigne de la fonction d'élu de la République, d'autant qu'elle semble destinée simplement à capter les suffrages de l'électorat catholique le plus traditionaliste.

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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 10:07
nov 2010 076Décidemment notre maire et son équipe s'acharnent à vider Morlaix de tout ce qui peut de près ou de loin faire référence à la culture !
Après le Théâtre, le FAR, voici maintenant que cette municipalité s'attaque aux cinémas (si l'on en croit l'article du Télégramme du 28/01/2011) En effet, il semblerait que l'équipe menée par Madame LE BRUN verrait bien les cinémas quitter le centre ville pour privilégier un multisalle en périphérie.
 
Ce qui permettrait peut-être de supprimer le cinéma d'art et essai " La Salamandre" et de transformer l'emplacement où est actuellement le RIALTO en parking (ça ne vous rappelle pas une chanson... "la dernière séance - Eddy Mitchell").
 
La droite a toujours été frileuse à l'égard de la culture : tout ce qui peut éduquer, informer, faire réfléchir les citoyens, c'est dangereux pour ceux qui font de la politique pour le profit du capital, car les citoyens pourraient s'en rendre compte et voter autrement.
 
Certainement que le cinéma rapporterait moins qu'un parking, surtout géré par une entreprise privée !!! Mais est-ce que tout doit forcément rapporter beaucoup d'argent ???
Est-ce que l'Education de nos enfants doit être rentable ?
Est-ce que notre santé doit être rentable ?
Pour ne prendre que ces 2 exemples, et pourtant c'est ce que veut faire le gouvernement actuel et rappelons que notre Maire est du même Parti que notre Président !
 
De grâce, laissez-nous un peu d'espace pour respirer, pour sourir, pour pleurer, pour se cultiver, pour réfléchir, bref pour VIVRE sans forcément être RENTABLE !
Nicole Labelle.
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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 08:51

Dans une instructive page "Morlaix" du Ouest France datée du lundi 24 janvier, on pouvait lire un entretien du président de la communauté de commune, Yvon Hervé, avec David Dupré, le directeur de la rédaction morlaisienne, sous le titre astucieux, dans le style de Libé ou du Canard enchaîné: "Arts dans la rue: Yvon Hervé pique un fard"... A défaut de certitudes sur la permanence du FAR à Morlaix, on aura donc bien une prolongation de la farce tragi-comique dont Agnès Scapin et Yvon Sgnanarelle assurent les rebondissements pathétiques depuis 2009.

Le 18 janvier 2011 déjà, la section communiste publiait un communiqué dans le Télégramme et le Ouest France pour marquer sa volonté que les spectacles du Festival des Arts dans la Rue continuent à se jouer à Morlaix, son désaccord total avec le désengagement financier de la ville de Morlaix dans le FAR et son inquiétude par rapport à la diminution considérable de subventions (30000 euros sur trois ans) au Fourneau qui organise le Mai des Arts et le FAR  planifiée au nom d'une pure logique d'austérité budgétaire par le socialiste Yvon Hervé, dont l'attitude au moment du conflit social des personnels administratifs et des personnels de collectes des ordures de Morlaix-Communauté avait déjà montré toute la profondeur des convictions de gauche...

Quels mots doux sortaient donc de la bouche du président de la communauté de commune pour réaffirmer sa volonté de ne pas voir le Festival des Arts dans la rue mourir? :

 

"ce qu'on donne pour les arts dans la rue, c'est beaucoup d'argent" (70000 € en 2011)", "franchement, on trouve que les arts dans la rue, c'est cher", "d'autant qu'on est déçu par certains de leurs spectacles", "ce sont des sommes déraisonnables", "que les gens du Fourneau réécrivent leur nouveau programme en prenant en compte le contexte", "on a mis de l'argent, ils feront avec ce qu'ils ont", "s'ils boudent et veulent voir ailleurs, qu'ils s'en aillent", "ce n'est pas parce qu'on aura pas le Fourneau autour de nous qu'on va mourir, loin de là"...

 

"Ma cassette, ma cassette": le rôle d'Harpagon convient si bien à Yvon Hervé! On croirait presque entendre François Fillon: "les caisses de l'Etat sont vides, on est au bord de la banqueroute, il va falloir vous serrer la ceinture, mes pauvres petits administrés, et de préférence autour du cou!" La stratégie rhétorique est connue: "on peut faire mieux avec moins de moyens et parce que les services que vous proposez peuvent être améliorés, on vous donne moins". La question du soutien aux activités culturelles populaires et à la création est posée en termes purement comptables, subordonnée à des objectifs de rentabilité.

D'ailleurs, le président socialiste de la communauté de commune donne avec beaucoup de courtoisie trans-partisane des arguments à la députée européenne UMP Agnès Le Brun pour lui donner raison de n'avoir pas craint de provoquer la ruine du Far en lui retirant 60000 euros de subventions en 2009 et en envisageant avec tant de sérénité que les Arts dans la rue aillent égayer d'autres places que celles de Morlaix: " Trois ou quatre jours à Morlaix, dit-il au journaliste à la fin de son entretien, c'est beaucoup plus compliqué à organiser que dans un village. Dans un centre-ville, ça barre les routes, ça complique le stationnement. Tout ça a un coût, 50000 euros selon la Ville de Morlaix. En dehors du paiement des artistes, il y a des contraintes en ville que vous n'avez pas dans un bourg".

 

Le commentaire du journaliste David Dupré tire la sonnette d'alarme et met les différentes parties prenantes de ce grand gâchis annoncé, le maire de Morlaix, le président de la communauté de commune, la DRAC, et le Fourneau qui, dégoûté par l'attitude des élus de la région de Morlaix, n'hésite pas à faire un chantage au départ d'un festival qui a été porté à bout de bras depuis 24 ans par la collectivité et le contribuable de la région de Morlaix:

"il est clair qu'une disparition du Far du paysage culturel morlaisien devient l'hypothèse la plus plausible. D'autant que cela n'empêcherait pas de dormir la maire de Morlaix. Agnès le Brun, qui n'apprécie guère les gens du Fourneau, n'a pas cédé d'un pouce lorsque Morlaix Communauté l'a invité à piocher dans les finances de la ville pour soutenir le festival. Pas sûr non plus qu'Yvon Hervé...soit très affecté par un départ du FAr. Pas sûr enfin que le Fourneau, qui tire à boulets rouges sur les élus morlaisiens sur son site internet, ne soit non plus très hostile à un exil dans une autre ville bretonne. Entre élus et responsables du Fourneau, on se regarde en chien de faïence. Mais on pourrait finalement trouver un terrain d'entente: l'arrêt du festival dans le Pays de Morlaix. Reste que ce sont bien les Morlaisioens qui pourraient être les dindons de la farce".    

 

Autre intervention salutaire qui tombe à point nommé et qui rappelle avec esprit de synthèse et grande clarté les principes fondamentaux qui doivent guider les orientations budgétaires des responsables politiques de la région de Morlaix et le maintien de l'organisation du FAR à Morlaix, celle d'Alain David, s'exprimant dans le Ouest France du 24 janvier, sans connaître la teneur des propos d'Yvon Hervé, en tant qu'ancien adjoint au maire indigné par l'évolution de ce dossier:

 

COMMUNIQUE d'ALAIN DAVID DANS LE OUEST FRANCE du LUNDI 24 JANVIER 2011

Manifestation gratuite, le Far a su, dans ces temps de grandes difficultés pour la population, demeurer à la fois une possibilité de rassemblement convivial pour les habitants de la région morlaisienne et un moment de rencontre naturelle avec les férus des arts dans la rue et les estivants.

Le Far est donc, au fil des ans, devenu une composante forte du patrimoine morlaisien. Aucun élu communautaire ou municipal ne peut donc moralement ni le dénaturer ni le faire mourir à petit feu. Au vu de l'importance de l'enjeu il importe de faire taire les ego et de faire cesser les querelles entre la ville et la communauté.

Car, certains l'auraient-ils oublié, Morlaix est l'une des communes de Morlaix-Communauté. Peut-être est-il temps de prendre en compte l'avis des professionnels, des bénévoles et de la population qui, eux, n'auront d'autre intérêt que l'avenir du FAR".    

  

Après la purge imposée aux associations, la remise en cause de l'excellent travail réalisé au théâtre, c'est maintenant le Far qui est dans le collimateur. Pourtant, sa qualité et son succès sont reconnus par tous. Son audience a depuis longtemps dépassé les limites du département et de la région. C'est devenu un évènement de portée nationale voire internationale qui participe fortement à l'attractivité de la communauté.

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 21:48

 Au mois de novembre 2010 les personnels de Morlaix Communauté se mettaient en grève. Témoignage de Marc CORBEL l’un de leurs responsables syndicaux.

 

1 - Au coeur du conflit sur les retraites un autre conflit émergeait, celui des personnels communautaires des pays de MORLAIX. Pouvez-vous en rappeler les origines ? 

A l'appel de notre fédération nous avons organisé une réunion d'information avec le personnel de collecte de Morlaix-Communauté afn de savoir de quelle façon notre service pouvait s'inscrire dans le mouvement afin de lutter contre la réforme des retraites. Les agents ont souhaités profiter de ce mouvement pour porter des revendications locales. Dès le Lundi 18 Octobre à 5h30 le personnel de collecte s'est retrouvé sur le site de l'environnement pour commencer le piquet de grève et s'inscrire ainsi dans le mouvement. A 9h00 les agents ont intégrés le siège de Morlaix-Communauté pour transmettre un courrier au Président, ce courrier faisait part de l'implication des agents de Mx-Com dans la lutte contre la réforme des retraites mais il mettait aussi en avant les revendications locales (augmentation de salaire sur la base d'un 13ème mois et amélioration des conditions de travail). Comme les agents étaient dans les locaux du siège de Mx-Com nous avons improvisé une AG avec l'ensemble du personnel. A l'issue de cette AG et au cours des jours suivants, de nombreux agents administratifs nous ont rejoint. Après 8 jours de grève la détermination était telle que la collectivité a délégué un groupe d'élus pour venir négocier. Un protocole d'accord à été signé le Mardi 26 Octobre et l'activité des agents communautaire a pu reprendre dès le lendemain.

2 - La mobilisation et la détermination des personnels à été trés forte. Quelle a été la réaction de la population? Avez-vous eu des soutiens et lesquels?

Lors de la reprise de notre activité (collecte des ordures ménagères sur le territoire) nous (agents de la collecte) avons reçu une multitude de témoignages de la part des citoyens pour nous montrer leur solidarité, quelques réactions négatives, mais isolées, de la part de professionnels qui se trouvait dans des situations délicates pour assurer leurs activités.

Du fait que nous participions au conflit sur la réforme des retraites beaucoup de structures (autres syndicats, partis politiques, citoyens) sont venu sur le site de l'environnement (lieu du piquet de grève) pour nous témoigner leur solidarité, nous avons aussi reçu des courriers de soutien. Certains élus locaux ont aussi fait le déplacement pour prendre des informations sur l'objet du conflit et les attentes des agents de Mx-Com. Nous profitons de cet article pour les remercier de leur soutien durant ce conflit.

3 - Le président de MORLAIX-COMMUNAUTE, avec le soutien des maires, avait brandi le bâton contre les grévistes lorsqu'il parlait de l'utilisation de la force publique en même temps que la réquisition du personnel ou/et la mise en place d'une collecte parallèle. Quelle a été votre réaction à ses déclarations contre les grévistes?

Lorsque nous avons été informé de cette possibilité, nous avons interpellé le président de Morlaix Communauté pour lui affirmer que notre intention était de trouver un accord afin de sortir du mouvement de grève, nous ne souhaitions pas arrivé à une situation de bras de fer et faire en sorte que la mise en place de moyen privé aurait-été nécessaire. La pression de certains élus du territoire, le départ imminent du Marathon de St Pol - Morlaix, la détermination du personnel communautaire nous a permis de réaffirmer notre position. Les revendications devaient être traitées et nous devions trouver un accord en commun pour sortir du conflit.

4 - Après 9 jours de grèves des 80 agents un accord avait été trouvé. Quant est-il de l'application de vos revendications? Et que souhaiteriez-vous dans l'avenir ?

Le Mardi 26 Octobre un protocole d'accord à été signé à l'issu d'une journée de négociation sans la présence du Président de Mx-Com qui n'a assisté qu'à la dernière phase lors de laquelle il à validé le protocole en apposant sa signature. Le contenu de ce protocole : Une augmentation forfaitaire de 30 € Net par agent applicable dès le 1er Novembre 2010, la mise en place d'une commission mixte du personnel et la nomination d'un vice-président au personnel, la mise en place d'un CHSCT, une refonte des régimes indemnitaires pour le mois d'Avril 2011 avec effet au 1er Janvier 2011. A ce jour l'augmentation de 30 € n'est pas une réalité car aucun agent n'a perçu cette somme, nous avons demandés à la direction de se prononcer sur une date effective, l'échéance du mois de janvier 2011 a été évoqué nous restons donc vigilant jusque là. La commission mixte prend forme sans toute fois avoir un vrai vice-président au personnel car cette compétence reste du domaine de l'ancien vice-président qui est déjà en charge des Finances et de l'Administration générale. Le CHSCT devrait se créer avant la fin du premier trimestre 2011. Le travail sur la refonte des régimes indemnitaires devrait commencer avec la mise en place de la commission mixte.

Pour l'instant très peu de concrétisation, le syndicat restera donc vigilant sur la mise en place des différentes structures au sein de la collectivité et sur le versement des sommes dues aux agents, faute de quoi nous serons dans l'obligation de reprendre l'action qui a été suspendue.

Pour cette année 2011 nous espérons que les instances paritaires (CTP - CHSCT) reprennent leurs droits et que le travail de la commission mixte permette aux agents communautaires de s'épanouir dans l'accomplissement de leurs missions communautaires.

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 21:42

 

La décision de la majorité municipale de Morlaix appelle plusieurs remarques :

1 – le principe fondamental de libre accès à l’espace public ne peut être restreint que pour des motifs d’intérêt général...dont ne fait évidemment pas partie la volonté d’effectuer une bonne opération financière pour la ville

De même rien ne peut justifier que la ville ait à payer à un privé (ou compenser) pour pouvoir utiliser cet espace (marché, manifestations culturelles, sportives, …)

2 – le stationnement payant ne peut être acceptable que s’il a pour but de favoriser l’accès là où des problèmes se posent. Il n’a donc aucune justification dans les lieux ou aux moments où l’offre est satisfaisante (dimanche, jours fériés, lundi, …) Il doit cohabiter avec une offre suffisante de stationnement gratuit et non inciter (pour des raisons de gestion) à sa diminution

3 – La mise sous barrière est un choix technique. En aucun cas elle n’induit que le mode de gestion soit privatisé (la ville peut très bien gérer elle-même le fonctionnement).

4 – Le problème du stationnement ne peut se concevoir au centre ville sans une prise en compte globale de la problématique circulation/stationnement qui inclue :

a. l’aménagement de la gare (où la topographie offre des possibilités de stationnement importantes) et sa liaison mécanique avec le centre ville dont la réflexion avait été initiée par la précédente municipalité.

b. la création de parkings de dissuasion aux entrées de ville et la mise en place de navettes gratuites.

c. une véritable politique de transports en commun avec une réflexion sérieuse sur la possibilité de mise en place d’une tarification qui puisse aller jusqu’à la gratuité.

 

Tout ceci nécessitant bien entendu une collaboration avec Morlaix Communauté qui exerce la compétence « transport »

Déléguer pour 8 ans le stationnement à une société privée dont l’objectif est et restera le profit, prendre en compte la circulation et le stationnement, préparer l’avenir, tout cela ne peut se faire sans informer la population et l’associer à la décision.

Alain DAVID

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 21:33

L’idée fait son chemin dans de nombreuses communes de France, de revenir à une gestion publique de l’eau.

Des tarifs prohibitifs (27% plus cher en moyenne) et un entretien du réseau insuffisant sont les principaux griefs accordés aux multinationales dont VEOLIA, ex Vivendi.

En 2002, Vivendi Environnement gérait (!) 8000 communes et avait accumulé, sur plusieurs années, 4 milliards d’Euros de provision pour renouvellement de réseau dont 833 000 € à Morlaix.

Ces sommes colossales ont alors été détournées, via Vivendi Universal, en perte de 35 milliards d’Euros. L’ex PDG, à l’époque icône du capitalisme, Jean Marie Messier, est toujours en procès pour « diffusion d’informations fausses » (2002), « manipulation en cours » (2001), « abus de biens sociaux ». Rien que cela !

Or, l’« eau ne doit payer que l’eau ». Dans une gestion publique il n’y a pas non plus de dividendes d’actionnaires à financer.

Face à ces dérives, il est devenu primordial que les usagers aient un droit de regard, et il est bien que le « collectif Eau publique Pays de Morlaix » soit très vigilant.

Sur ces sujets, les députés communistes ont déposé, il y a quelques années, un projet de loi (rejeté par la droite), et proposait, entre autres, la nationalisation de Véolia. Mais cela est une autre histoire.

Michel LESPAGNOL

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 21:27

Morlaix et sa région : une terre de culture vivante et démocratique.

Avec son patrimoine remarquable, son festival Panoramas, ses concerts de musique contemporaine organisés par WART au Roudour et à Coatelan, sa salle de spectacle de Langolvas, son cinéma La Salamandre qui a su avec le temps fidéliser un public en lui proposant des films créatifs, exigeants et nourrissants, accompagnés par des rencontres avec les réalisateurs et des débats, les initiatives d'éducation populaire de Ti an Oll, ses nombreuses librairies et bouquineries, son Musée des Jacobins, son association d'art contemporain « Les Moyens du Bord », son théâtre à l'italienne et ses deux festivals des Arts dans la rue, la région de Morlaix, grâce à l'énergie des professionnels de la culture, au dévouement et à la créativité des bénévoles des associations, est incontestablement une terre de culture vivante et démocratique.

La richesse et la vitalité de la vie culturelle sont même devenues des composantes essentielles de l'identité morlaisienne et des atouts non négligeables pour attirer ou conserver des résidents, des entreprises et des touristes. Elles permettent aussi de rendre le territoire attractif pour les jeunes, de rapprocher les citoyens des univers émancipateurs de la création artistique et de créer du lien social à travers des évènements festifs.

Des dynamiques menacées par des politiques tant nationales que locales

De manière plus générale, comment ne pas voir qu'en ces temps où le néo-libéralisme, avec ses mass médias débilitants, son organisation du travail et sa fabrique d'individu-consommateur, atomise la société et produit tant de frustrations, l'accès aux oeuvres de culture permet aux hommes de développer leur sensibilité et de s'ouvrir aux autres, de connaître des émerveillements qui magnifient la vie et nous réinsufflent de la générosité et de la combativité pour être des citoyens debout capables d'échapper à la résignation et à l'accablement?

Pourtant, ces deux dernières années, des virages politiques inquiétants ont été pris au niveau de la municipalité et, dans une moindre mesure, de la communauté de commune, qui tendent à casser des dynamiques et à remettre en question les efforts publics et associatifs de démocratisation culturelle.

Associations : des réductions drastiques.

Ainsi, alors même que la majorité municipale de droite augmentait significativement les indemnités des élus en 2009 (50% d'indemnité en plus pour Mme Agnès Le Brun, qui a pris modèle sur la rapacité du président...), elle réduisait de 15% les subventions aux associations morlaisiennes, le secteur de la culture étant touché au même titre que les secteurs sportif ou social.

Théâtre : le désengagement

Parallèlement, la subvention municipale au Théâtre qui avait peu auparavant acquis le statut de scène nationale conventionnée et jouissait d'un écrin superbe nouvellement réhabilité baissait également de 40% et la Maire, non contente de retirer 200000 euros à l'association pour son fonctionnement, décidait, face aux résistances causées par ce désengagement, de se justifier a posteriori en contestant le contenu même de la programmation théâtrale proposée, jugée trop élitiste et pas assez orientée vers les scolaires, ce qui a provoqué la démission en bloc du bureau du Théâtre et de son directeur. Faire venir un public plus large au théâtre avec des moyens fortement réduits pour assurer des programmations de qualité relève d'un pari aventureux très largement surdéterminé par la mise en cause idéologique de la dépense publique.

Ce manque de soutien de nos édiles au rapprochement entre le citoyen et la création artistique audacieuse et originale traduit un recul national des politiques publiques de la culture qui opèrent un virage net par rapport à l'ambition forte affirmée dans les années 1960 d'éducation de la sensibilité et de l'intelligence humaine par l'accès aux oeuvres les plus belles riches de sens du TNT de Jean Vilar et du ministère Malraux, au profit d'une tendance de plus en plus affirmée à déléguer l'initiative culturelle au secteur privé et commercial qui divertit sans faire grandir.

Le Festival des Arts dans la Rue menacé !

Le FAR qui rassemble les soirs d'été vacanciers venus d'ailleurs, morlaisiens et habitants de toute la région, rend possible depuis 24 ans des grands moments de rêverie et de joie partagées face à des spectacles oniriques et dynamiques qui parlent aux enfants comme aux adultes. Or, la ville a mis en difficulté le FAR en se désengageant à la hauteur de 60000 euros en 2009, ne participant plus désormais au budget du Mai des arts et du FAR géré par le Fourneau qu'à la hauteur de 5%. Si, dans un premier temps, Morlaix Communauté a accepté cette forme de transfert de compétence imposée, sa participation, déjà en baisse en 2010, sera encore diminuée de 10000 euros en 2011, alors que les représentations organisées dans le cadre du Mai des arts et du Festival des Arts dans la rue n'ont jamais eu autant de succès: 38 260 spectateurs pendant les 3 jours du FAR en 2010, 7630 au Mai des Arts dans les communes avoisinant Morlaix qui participaient à l'opération. Dans la mesure où les conseils régionaux et généraux qui financent ces évènements sont tout aussi étranglés financièrement, il n'est pas sûr, s'il n'y a pas plus d'entente et d'ambition culturelle véritable du côté de la municipalité de Morlaix et de Morlaix Communauté, que ce moment traditionnel de convivialité et de magie si cher aux gens de la région puisse être organisé dans les prochaines années.

Bibliothèques, Musée des Jacobins : on réduit !

Enfin, dans le Morlaix mag' n°107, nous apprenions que les premières cibles du plan d'économie de la municipalité ont été en 2009 les bibliothèques, qui ont vu leur dotation de fonctionnement diminuer de 16 000 euros, et le Musée des Jacobins, qui a perdu 25 000 euros par rapport à sa dotation de l'année précédente.

 

Toutes ces mauvaises nouvelles pour la démocratisation et la décentralisation de la culture montrent bien que la volonté de l'Etat de faire participer les collectivités à la réduction à marche forcée de la dépense publique.

Il s’agit de complaire aux marchés et aux intérêts privés en fragilisant le secteur culturel dont la santé est pourtant une condition du développement de l'esprit critique individuel et d'un vivre ensemble convivial. C'est parce que la culture est essentielle à la beauté de l'existence individuelle et à la formation du citoyen qu'il est nécessaire que la collectivité mette en place une véritable politique publique de promotion de la culture avec des moyens financiers importants, des stratégies et des priorités claires, sans se contenter de subventionner des associations créées spontanément grâce aux initiatives privées.

Ismaël DUPONT

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 21:23

 

Dans le cadre de Bretagne Grande Vitesse (BGV) en 2012, la fréquentation de la gare de Morlaix va croître considérablement passant de 540 000 voyageurs en 2006 à 700 000 en 2016 (+29 %) et 800 000 en 2022 (+ 48 %). La circulation et la demande de stationnement vont donc augmenter de façon très importante d’autant plus que des difficultés existent déjà dans ces domaines.

Une réflexion a été lancée par les collectivités locales (villes de Morlaix et de St Martin des Champs, communauté, département, région), la SNCF et Réseau Ferré de France dans le cadre du pôle Gare comprenant un pôle d’échange multimodal (PEM) et une opération de développement urbain (devant et derrière la gare).

En ce début d’année 2011 où en est-on ? Le moins que le on puisse dire, est que ce jour on ne voit rien venir et nombre de sujets restent sans réponse.

Il devient urgent d’apporter des réponses sous peine de laisser place à d’autres plus prompts à réagir.

Que proposons-nous ?

Une nouvelle gare bilatérale doit être prévue, permettant l’embarquement de milliers de voyageurs dans de bonnes conditions.

Le stationnement à proximité de la gare est à l’heure actuelle un véritable casse tête. Il devient urgent de régler ce problème pour assurer la possibilité aux voyageurs de trouver sans difficulté une place avant d’aller prendre leur train sans oublier la question du stationnement des habitants du quartier, le stationnement pour les loueurs de voitures. Ce parking doit être aussi vu comme un parking de dissuasion pour le centre ville de Morlaix.

La desserte de la gare (ligne de bus) et la liaison (mécanique ou non) avec le centre-ville doivent faire parti du projet global de réaménagement.

Cette opération doit être aussi l’occasion d’une réhabilitation du quartier (possibilité d’implantation de services, de logements, désenclavement du quartier, réhabilitation du logement et prise en compte des besoins sociaux, …) ?

 

A l’heure où chacun reconnaît l’importance du transport ferroviaire on ne peut que s’inquiéter d’une telle inertie. En se rappelant de ce qu’il est advenu des villes qui, au 19ème siècle, ont refusé l’arrivée du transport ferroviaire il est important de ne pas rater aujourd’hui ce train qui ne passera qu’une fois.

A l’heure du grenelle de l’environnement il convient d’assurer les meilleurs conditions pour l’utilisation du train, pour désengorger la circulation de voitures en ville de Morlaix.

Daniel RAVASIO

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