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31 janvier 2017 2 31 /01 /janvier /2017 10:35
1er février 2017: Ciné-débat à la Salamandre autour de l'arbitraire des emprisonnements israéliens de palestiniens et de "3000 nuits": le film de la réalisatrice Mai Masri en présence de l'actrice Maisa Abd Elhadi

"Voyez ce film, voyez-le maintenant !" nous dit Ken Loach qui connait plutôt bien son boulot ! L'AFPS du PAYS de MORLAIX est heureuse de vous inviter à participer à ce nouveau ciné-débat organisé en partenariat avec la Salamandre et la LDH de Morlaix.
La rencontre avec Maisa, l'actrice principale du film devrait nous donner l'occasion d'un échange riche et émouvant sur la question de l'enfermement des femmes palestiniennes mais aussi israéliennes. Pour sa réalisatrice, " 3000 Nuits est un film sur la résilience ".
A écouter sur notre site l'interview de Mai Masri sur RFI : https://morlaix-palestine-solidarite.jimdo.com/

Lire aussi: 

Femmes en résistance dans les prisons israéliennes « 3000 NUITS » DE MAI MASRI (Marina Da Silva, Orient XXI, 27 décembre 2016)

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31 janvier 2017 2 31 /01 /janvier /2017 10:34
Magnifique photo de Jean-Yvon Prigent par Stephane Chartrain

Magnifique photo de Jean-Yvon Prigent par Stephane Chartrain

On discutait régulièrement sur le marché, dans la rue, au supermarché.

Il avait animé avec bonheur les contes graffés du Salon du Livre Jeunesse.

On s'était vu encore tout récemment au collège où il avait de la joie à pouvoir revenir, après y avoir siégé au Conseil d'administration pendant des années, afin de rencontrer les élèves, de participer à des jeux éducatifs avec eux, de leur faire découvrir MAJ - Morlaix Animation Jeunesse - association dont il a été un président dynamique et passionné, avec son franc-parler, son plaisir à être avec les enfants et adolescents, à jouer un rôle d'éducateur pétillant et malicieux pour leur faire franchir les étapes et les difficultés de la vie. 

Ce devait être un instituteur atypique, qui ne limitait pas son rôle à l'instruction.

C'était en tout cas un homme truculent, simple, gentil, ouvert et passionné.

Nous avons eu le plaisir en 2014 de le compter parmi les soutiens de la liste du Front de Gauche aux élections municipales.

La disparition de Jean-Yvon nous cause une grande peine.

Morlaix perd un des piliers de sa vie sociale et culturelle, une de ses figures les plus attachantes et pittoresques. 

Nous avons du chagrin pour toi Jean-Yvon qui aimait la vie et était plein de projets, qui a su rebondir déjà plusieurs fois et retrouver de l'entrain et de la joie de vivre après des périodes de maladies très sérieuses.

Nous avons une pensée pour tes amis, ta famille, tous ceux, et ils étaient nombreux, qui t'aimaient. 

Nous ne t'oublierons pas. 

Ismaël Dupont.     

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30 janvier 2017 1 30 /01 /janvier /2017 19:23
Ismaël Dupont: "ma priorité, une loi à la hauteur des enjeux finançant le droit à l'autonomie des vieux!"

Ismaël Dupont: "ma priorité, une loi à la hauteur des enjeux finançant le droit à l'autonomie des vieux!"

Ismaël Dupont, candidat PCF-Front de Gauche aux Législatives à Morlaix, et Cindirella Bernard, candidate PCF-Front de Gauche aux Législatives à Guingamp

Ismaël Dupont, candidat PCF-Front de Gauche aux Législatives à Morlaix, et Cindirella Bernard, candidate PCF-Front de Gauche aux Législatives à Guingamp

Des personnels d'EHPAD et de maisons de retraite qui crient chaque jour, dans plusieurs lieux du Finistère et de Bretagne, face à des décideurs politiques relativement sourds, leur difficulté à faire un travail qualitatif avec les personnes âgées dépendantes avec des contraintes de sous-effectifs liées à un sous-financement des maisons de retraite. 

Des personnes âgées qui en auraient besoin qui ne peuvent pas aller en maison de retraite faute de pensions de retraite d'un niveau suffisant et des coûts importants des maisons de retraite pour les particuliers et leurs familles. 

Un secteur des maisons de retraite trop désinvesti par le service public au profit de groupes privés ou du secteur associatif. 

Un secteur de la dépendance des seniors investi par les groupes financiers, les assurances, qui en veulent toujours plus et prospèrent dans la vacance et les carences des services publics et de la protection sociale. 

Des vieux qui culpabilisent et pleurent de voir les maigres économies réalisées grâce à leur travail s'envoler en fumée en quelques mois, quelques années, quand ils deviennent dépendants. 

De l'aide à domicile pour les personnes âgées en perte d'autonomie qui est de moins en moins financé par les Conseils Départementaux, où règne souvent la précarité, le manque de qualification parfois des personnels, leur manque de reconnaissance, et une insertion dans des structures associatives à l'équilibre fragile. 

Un manque de volontarisme politique pour faire face aux besoins d'accès aux droits fondamentaux des personnes âgées en perte d'autonomie et pour favoriser le maintien de l'autonomie et la lutte contre l'isolement des vieux (santé, mobilité, loisirs, culture...).   

Des associations qui soufflent, avec des subventions de plus en plus incertaines. 

Des aidants familiaux qui voudraient bénéficier d'un statut leur permettant de s'occuper de leur proche sans tout sacrifier, avec des soutiens publics. 

A quand la création d'une cinquième branche de la Sécurité Sociale et la création d'un grand service public pour les personnes âgées finançant de manière solidaire l'aide à l'autonomie et la prise en charge du vieillissement. 

Une société se juge au sort qu'elle réserve aux populations les plus fragiles. Les personnes âgées en font partie. Il n'est plus tolérable que beaucoup d'entre eux soient livrés à eux-mêmes, confrontés à des personnels insuffisamment reconnus, soutenus, travaillant sans suffisamment de temps à consacrer aux personnes, à leurs besoins fondamentaux. 

Avec le Parti Communiste et le Front de Gauche, nous avons décidé de nous engager résolument pour la promotion et la défense d'un plan de financement collectif et solidaire d'une vraie prise en charge de la problématique globale des personnes âgées et du droit à l'autonomie. 

De l'argent, on en trouve pour le CICE et les grandes entreprises (40 milliards sous le quinquennat Hollande), pour le nucléaire militaire et les bombardements: et pour nos personnes âgées? 

Avec Ambroise Croizat à la baguette, le pays a construit les grands services publics et la Sécurité Sociale pour faire face aux besoins de la population et à son aspiration au mieux vivre, à une époque de reconstruction où la France était beaucoup moins riche qu'aujourd'hui. Et on nous ferait croire qu'il serait impossible aujourd'hui que la société traite dignement toutes les personnes âgées qui ont travaillé pour elle pendant des décennies? 

Ce n'est tout simplement pas entendable.

Alors, tous ensemble, soyons déterminés pour créer une société pour tous les âges où l'Humain d'abord ne soit pas qu'un vain mot!

A Paris, lors de la dernière réunion nationale des candidats aux législatives du parti communiste et du Front de Gauche le 28 janvier, j'ai plaidé pour une prise en compte prioritaire de la question du droit à l'autonomie des seniors dans nos campagnes présidentielles et législatives et André Chassaigne, le président du groupe Front de Gauche à l'Assemblée Nationale, a dit aussi que cette question était fondamentale pour la vie quotidienne de nos concitoyens et qu'il fallait défendre une ambition forte de politique publique dans ce domaine. 

Ismaël Dupont

Candidat PCF-Front de Gauche aux Législatives dans la Circonscription de Morlaix 

- le 30 janvier 2017 

 

     

 

Nos camarades communistes candidates et candidats dans les autres départements français se préoccupent aussi du problème: la preuve!

Nos camarades communistes candidates et candidats dans les autres départements français se préoccupent aussi du problème: la preuve!

Législatives 2017: l'enjeu de la prise en charge du droit à l'autonomie des personnes âgées
Législatives 2017: l'enjeu de la prise en charge du droit à l'autonomie des personnes âgées
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29 janvier 2017 7 29 /01 /janvier /2017 06:00
photo Jean-Marc Nayet (Marie-Jo Chombart de Lauwe, Maryvonne Moal, et Lucienne Nayet)

photo Jean-Marc Nayet (Marie-Jo Chombart de Lauwe, Maryvonne Moal, et Lucienne Nayet)

photo Jean-Marc Nayet

photo Jean-Marc Nayet

photo Jean-Marc Nayet

photo Jean-Marc Nayet

Dans le cadre de concours de la Résistance et de la Déportation, ces élèves ont pu rencontrer des victimes du nazisme. L’une d’elles les a invités "à la vigilance".

La présentation du thème 2017 du concours départemental de la Résistance et de la Déportation s’est déroulée au Roudour, à Saint-Martin-des-Champs. Thème choisi cette année : « La négation de l’homme dans l’univers concentrationnaire nazi ».

Citoyenneté

Près de 300 collégiens et lycéens y participeront. Ce concours, mis en place en 1961 afin de perpétuer chez les jeunes générations la mémoire de la Résistance et de la Déportation, s’inscrit également dans une démarche de citoyenneté.

Les élèves pourront soit participer aux épreuves individuelles, soit élaborer une réalisation collective, dossier, montage, panneaux, films.

Témoignages

Étaient présents d’anciens résistants, qui ont témoigné sur leur engagement de jeunesse, et des enfants de déportés qui ont évoqué le vécu concentrationnaire de leurs proches.

Âgée de 94 ans, l’ancienne résistante Marie-José Chombard de Lauwe a apporté un témoignage poignant sur son expérience de déportée au camp de Ravensbrück. Elle a lancé aux jeunes générations « un appel à la vigilance et à la résistance ».

Rester en éveil

Les intervenants ont répondu ensuite aux questions des élèves, qui s’interrogeaient sur les raisons d’un engagement de certains jeunes de l’époque. « La question se pose aussi aujourd’hui pour vous », a répondu Lucienne Nayet, enfant cachée durant l’Occupation et fille de Michel Lerman, déporté en tant que juif à Auschwitz.

« Aujourd’hui aussi, il y a des choses insupportables. Le questionnement est permanent. Il faut être éveillé à tout ce qui nous révolte et se forger une citoyenneté. »

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27 janvier 2017 5 27 /01 /janvier /2017 18:19
Marie-José Chombart de Lauwe discutant avec des lycéens et collégiens participant au concours de la résistance et de la déportation 2017 sur le thème: "La négation de l'homme dans l'univers concentrationnaire nazi"

Marie-José Chombart de Lauwe discutant avec des lycéens et collégiens participant au concours de la résistance et de la déportation 2017 sur le thème: "La négation de l'homme dans l'univers concentrationnaire nazi"

Marie-Jo Chombart de Lauwe, Maryvonne Moal, et Lucienne Nayet en fin d'après-midi pour la causerie sur le livre "Résister toujours!" de Marie-José Chombart de Lauwe (photo JM Nayet)

Marie-Jo Chombart de Lauwe, Maryvonne Moal, et Lucienne Nayet en fin d'après-midi pour la causerie sur le livre "Résister toujours!" de Marie-José Chombart de Lauwe (photo JM Nayet)

Marie-José Chombart de Lauwe (photo Jean-Marc Nayet)

Marie-José Chombart de Lauwe (photo Jean-Marc Nayet)

photo de la tribune avec les photos des pères et soeurs déportés, et pour plusieurs, jamais revenus, en arrière plan (photo Jean-Marc Nayet)

photo de la tribune avec les photos des pères et soeurs déportés, et pour plusieurs, jamais revenus, en arrière plan (photo Jean-Marc Nayet)

le groupe des quatre résistants finistériens qui ont témoigné: Alain Bodivit de Pleuven (Réseau Durma-Vengeance, Force Française Combattante), Marcel Cledic (FTP de Huelgoat), Jean-Louis Huitorel (qui ayant rejoint les Forces Frances Libres en Afrique du Nord via l'Espagne, a participé au débarquement d'Italie, de Provence, à la Libération de Lyon, aux combats des Vosges et de l'Alsace), Alexis Le Gall de Douarnenez (France Libre)

le groupe des quatre résistants finistériens qui ont témoigné: Alain Bodivit de Pleuven (Réseau Durma-Vengeance, Force Française Combattante), Marcel Cledic (FTP de Huelgoat), Jean-Louis Huitorel (qui ayant rejoint les Forces Frances Libres en Afrique du Nord via l'Espagne, a participé au débarquement d'Italie, de Provence, à la Libération de Lyon, aux combats des Vosges et de l'Alsace), Alexis Le Gall de Douarnenez (France Libre)

photo Jean-Marc Nayet

photo Jean-Marc Nayet

photo Jean-Marc Nayet

photo Jean-Marc Nayet

photo Jean-Marc Nayet: témoignage de Lucienne Nayet, fille de déportée, après celui des autres enfants ou soeurs de déportés

photo Jean-Marc Nayet: témoignage de Lucienne Nayet, fille de déportée, après celui des autres enfants ou soeurs de déportés

photo Jean-Marc Nayet

photo Jean-Marc Nayet

photo Jean-Marc Nayet

photo Jean-Marc Nayet

photo Jean-Marc Nayet

photo Jean-Marc Nayet

Un après-midi extraordinaire au Roudour de Saint Martin des Champs pour le lancement du Concours de la Résistance et de la Déportation pour les collégiens de 3ème et les lycéens, avec une dizaine de grands témoins, résistants, enfants ou soeurs de déportés, dont Marie-José Chombart de Lauwe, 94 ans, résistante à 17 ans, travaillant dans le renseignement pour l'Intelligence Service depuis les Côtes d'Armor, puis Rennes, déportée à Ravensbrück avec d'autres grandes résistantes comme Germaine Tillon, Geneviève de Gaulle Anthonioz, Marie-Paule Vaillant Couturier, une militante des droits de l'homme qui dégage une force de vie, une sagesse et une intelligence extraordinaire! 

Voici quelques photos, avant un compte rendu plus détaillé, de notre ami Jean-Marc Nayet.  

 

Marie-Jo Chombart de Lauwe, présidente de la fondation de la mémoire de la Déportation:

Vivant à Bréhat, où son père était médecin pédiatre et sa mère sage femme, Marie-Jo Chombart de Lauwe, comme ses parents qui avaient déjà facilité des évasions par la mer vers l'Angleterre en 40 et pris contact avec l'Intelligence Service, travaillait à repérer les défenses allemandes pour les réseaux de renseignement anglais. C'est une élève brillante qui passe son baccalauréat et commence sa première année de médecine à Rennes en continuant ses activités de renseignement grâce à son laisser-passer obtenu grâce à sa résidence à Bréhat qui lui permet de circuler sur la côte: à Saint Brieuc où elle a sa grand mère, à Bréhat, sur la côte costarmoricaine. Elle fait partie du réseau 31 Georges France. En novembre 41, toute une partie du réseau est déjà arrêtée, mais ils continuent à exercer leurs activités de résistance, parfaitement lucides sur les risques. Le 22 mai 1942, Mairie-Jo Chombart de Lauwe est arrêtée par la Police allemande. Les jours suivants, enfermée à Rennes, elle reçoit un colis avec son ami Jean Livinnec, arrêté lui aussi, de ses camarades de première année de médecine. C'est un réconfort inouï. "Comme dans la chanson de l'auvergnat", dit-elle. "Elle n'est pas oubliée, on sait où elle se trouve". 13 autres membres du réseau ont été arrêtés avec elle, dont son père, de constitution fragile, qui mourra à Buchenwald. C'est leur nouvel agent de liaison, agent double, qui les a trahis, avec deux autres infiltrés: deux d'entre eux seront pendus en Normandie à la Libération. Elle est transférée à Angers, puis à la prison de la santé à Paris où elle subit de nouveaux interrogatoires et rencontre des gens extraordinaires, dont Toto, 20 ans, condamné à mort qui lui demande de dire au monde si elle survit qu'il est "tombé pour que la France vive dans la paix et dans la joie". Mais aussi France Bloch Sarrasin, qui fabriquait des explosifs pour faire exploser des armes allemandes, qui sera guillotinée à Hambourg, tandis que son mari a été fusillé dans les maquis. Son fils, Roland, est devenu un militant des droits de l'homme.

Marie-Jo Chombart de Lauwe est déportée à l'été 43 avec 58 femmes qui partent de la gare de l'Est et dont le convoi s'arrête début août 43 à Ravensbruck, au nord de Berlin. Son alliance arrachée, son triste pyjama rayé endossé, elle hérite du numéro 21 706. Commence alors une vie d'enfer, où l'on se réveille à 3h20, boit un jus blanc baptisé café, puis reste attendre l'appel pour la totalité du camp (qui compte 32 barraques) pendant 1h ou 2H, puis part au travail forcé, une soupe claire et infâme en milieu de journée avec des rutabagas, une mauvaise paillasse pour 2 le soir avec la vermine, les poux, la faim qui tenaille. Elle est classée "Nuit et Brouillard", ceux qui doivent disparaître, avec qui on ne peut correspondre, qui doivent mourir. Elle fait d'abord des routes, travaille dans des carrières de sable où les coups pleuvent, ainsi que les accidents mortels. Jusqu'au jour où elle est embauchée chez Siemens, pour un travail de finition électrique. Puis au Revier, à l'infirmerie, où pendant des mois, elle va essayer de sauver des nourrissons nés dans des conditions atroces de déportées arrivées enceinte. Elle et ses camarades de lutte, grâce à leur pugnacité (on négocie avec l'infirmière SS du lait en poudre, on trouve des nourrices tsiganes qui viennent de perdre leurs enfants) en sauveront finalement 20 sur 500, dont 3 français. Au début du camp de Ravensbruck, les bébés étaient noyés comme des chiots ou des chatons dans des bassines. Dans la barraque de Marie-José Chombart de Lauwe, il y a les lapines, ces étudiantes polonaises résistantes que les médecins SS sadiques utilisent comme des cobayes humaines pour faire des opérations, leur inoculer la gangrène, le staphylocoque. C'était le bloc 32 des Nuit et Brouillard où les politiques, les résistantes françaises, très nombreuses, s'organisaient pour résister aux "droits communs" et surtout aux SS, notamment par le sabotage et la lenteur volontaire sur son lieu de travail. "On était toujours en train d'"organiser", de voler les SS".  

Marie-Jo Chombart de Lauwe, devant l'approche soviétique, est envoyée à Mathausen dans les convois de la mort. Arrivés à la gare, on leur fait monter à pied une pente de 5 kilomètres. Il faut s'accrocher, celles qui s'arrêtent et qui tombent sont abattues. Et celles qui montent dans le camion, sans doute aussi. 

Finalement, cela fait partie des aberrations de la machinerie nazie, elle est cédée à la Croix Rouge avec d'autres prisonnières encore "présentables", et sa mère, et rapatriée vers la Suisse. 

Dans ces réponses aux élèves et aux adultes, Marie-Jo Chombart de Lauwe a souligné plusieurs choses: 

" Dans le camp, on cherchait à tout noter, à récupérer toute information, document, qui nous permettrait plus tard de témoigner"

"Avec Geneviève de Gaulle Anthonioz, Marie-Paule Vaillant Couturier, Germaine Tillon, on a su surmonter sans aucun problème nos différences politiques pour écrire ensemble un livre de témoignage commun: "Les Françaises à Ravensbrück". 

"Ravensbrück après guerre est devenu un camp militaire soviétique, quand je suis retourné, il ne restait plus grand chose, les barraques en bois avec été détruites pour désinfection"  

" Walter Wolf, un des organisateurs des chambres à gaz, organisait la torture dans le Chili de Pinochet. Du fait de mon expérience, j'ai su me battre quand j'ai appris qu'on pratiquait la torture en Algérie, au Chili. Ce qui était un objet de souffrance est devenu un objet de réflexion et de lutte"

" Comment on garde le moral? L'espoir: l'espoir de revenir, d'avoir une vie belle. On accepte les risques malgré tout. On ne regrette rien. On sait pourquoi on l'a fait. L'amitié, les solidarités, se réconforter entre nous, c'était essentiel, c'était notre contre-force. On espérait cet après qui serait beau. Je suis aujourd'hui parmi les dernières survivantes. Méfiez vous de la haine, des idées racistes près de chez vous. Cela a commencé comme cela. Informez-vous, ayez de l'information politique. Soyez vigilants. Ne supportez pas que l'on bafoue les libertés, la dignité de l'homme. Montez des collectifs de défense, signez les pétitions. Battez-vous pour les valeurs de notre démocratie "Liberté, égalité, fraternité". 

"J'ai survécu car j'avais un fond profond de santé qui n'a pas été détruit".         

" J'ai surmonté mon histoire, je n'ai pas de difficulté à vous en parler. Ce n'est pas notre souffrance personnelle qui compte, ce sont nos actions, c'est la vigilance au moment présent"

" Quand je suis rentré de déportation, j'ai tout écrit, jusqu'au numéro des cellules où j'ai été enfermée. Les camarades demandaient à ce que l'on puisse témoigner de ce qu'ils, de ce qu'elles avaient vécu avant de disparaître". 

" La force de survie de l'être humain est très grande"

" On se repérait sur les repères de l'ennemi"

" Avec la résistance intérieure du camp, on passait notre temps à essayer de rouler les SS, de les tromper"

"On n'a jamais perdu espoir: il y avait un lendemain possible" .    

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27 janvier 2017 5 27 /01 /janvier /2017 16:47

Résistance. « Méfiez-vous de la haine »

Publié le 26 janvier 2017- Monique Kéromnès

 
Marie-José Chombart de Lawe a longuement témoigné, hier, de son histoire de résistante et de la déportation en Allemagne devant 200 collégiens et lycéens. Son message : « Il ne faut pas que ça recommence ».

Témoigner. Inlassablement. C'est ce qui motive encore, plus de 70 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les résistants présents, hier, à Saint-Martin-des-Champs, pour l'annonce du thème du concours national de la résistance et de la déportation.

Ne rien occulter

Pendant près de trois quarts d'heure, Marie-José Chombart de Lawe a raconté son histoire : son engagement dans la Résistance, à 17 ans, « au quasi même âge que vous », précise-t-elle aux 200 collégiens et lycéens présents dans la salle du Roudour, captivés par le récit. Le réseau, à Rennes, pour faire circuler des cartes d'état-major vers l'Angleterre, puis l'arrestation, en 1942, « sur dénonciation » et la déportation, dans le camp de Buchenwald*, un an plus tard. Marie-José Chomabrt de Lawe n'occulte rien, l'horreur de voir des personnes « cadavériques » à son arrivée, les journées rythmées par le travail, « l'appel, debout, qui peut durer des heures », la faim, les maladies... « J'ai été témoin de crimes contre l'humanité. Des camarades de baraquement ont été utilisées pour faire des expériences sur la gangrène, par exemple ».

 
Survivre « malgré tout »

Pourtant, la jeune femme originaire de l'île de Bréhat, dans les Côtes-d'Armor, survivra « malgré tout ». Ce « malgré tout » qu'elle utilise sans cesse quand elle raconte comment la vie reprenait le dessus à chaque moment de désespoir. « J'ai toujours eu l'espoir de revenir. J'étais jeune. Je tenais en me disant que j'aurai une belle vie. Et j'ai eu une belle vie après. Et des enfants ! » Elle évoque aussi comment, alors qu'elle était affectée à la nurserie du camp, elle a réussi, avec ses camarades, à sauver quelques bébés - « trop peu mais nous avons fait ce que nous pouvions... », souligne-t-elle - grâce à l'organisation parallèle des femmes dans le camp. « On a fait preuve d'imagination et de sens pratique, jusqu'à faire des tétines de biberon avec des bouts de gants en caoutchouc ! ». Aujourd'hui, à 94 ans, c'est sans haine qu'elle témoigne : « Mon histoire n'est plus un objet de souffrance. Je n'en fais pas des cauchemars. Je l'ai surmontée pour en faire un objet d'étude, de réflexion et de lutte », explique celle qui est devenue pédopsychiatre, sociologue et qui est co-auteure, avec d'anciennes détenues, d'un recueil de témoignages sur la vie à Buchenwald.

« Il faut dire non ! »

À la fin de son témoignage, les questions ont littéralement fusé : des questions pratiques comme les repas, l'hygiène féminine, les horaires mais aussi des questions sur son combat et son état d'esprit à l'époque et aujourd'hui. Dès qu'elle l'a pu, elle a rappelé aux jeunes de rester vigilant : « Mes camarades qui ne sont plus là pour témoigner m'ont chargé de passer le message. Méfiez-vous de la haine, tout simplement ! Restez attentifs à ce qu'il se passe ici mais aussi dans le monde. Informez-vous. Dès que les fondamentaux liberté, égalité, fraternité sont atteints, il faut dire non ! Il faut éviter que les horreurs ne recommencent ».

Le thème du concours 2017 annoncé
Cette année, le sujet du Concours national de la Résistance et de la Déportation est « La négation de l'Homme dans l'univers concentrationnaire nazi ». Les collégiens et lycéens peuvent participer. Les lauréats iront deux jours en Normandie, sur les plages du Débarquement et au Mémorial de Caen.

http://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix/resistance-mefiez-vous-de-la-haine-26-01-2017-11377087.php

 

* en réalité Ravensbrück, camp de déportation pour les femmes résistantes, les "politiques": note du Chiffon Rouge

Marie-José Chombart de Lauwe au Roudour de Saint Martin des Champs- Photo Jean-Marc Nayet (25 janvier 2017)

Marie-José Chombart de Lauwe au Roudour de Saint Martin des Champs- Photo Jean-Marc Nayet (25 janvier 2017)

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27 janvier 2017 5 27 /01 /janvier /2017 11:56

Monnaie, Monnaie,Monnaie …

Une fois de plus, Notre direction applique une logique purement comptable et qui payent l'addition ?? ben le

personnel pardi, sans oublier le résident...

voilà le détail des mesures réjouissantes qu'on va une fois de plus nous imposer....

- Révision effectif médical An Haleg : passage de 0,80ETP à 0,50ETP pour 50 lits

- Diminution et requalification des postes de secrétariat :

Pour An Haleg -0,20ETP AMA

Pour Belizal au 1/1/2018 1 adjoint administratif et 0,5 AMA

- Fermeture des cantous 1 jour / semaine, cantous dont on rappelle qu'ils sont utilisés

comme variable d'ajustement et pour pallier aux arrêts maladie. La direction minimise le

nombre de jours de fermeture des cantous pour cause d absentéisme , nous attendons leurs

chiffres. Rappelons juste que le résident payent pour cette prestation ….

- Reconfiguration des effectifs de nuit :

An Haleg , suppression d'1 AS la nuit, les nuits se feront à 1IDE et 1 AS , Un AS du

soir sera amené à finir vers 23h, pour faire une présence en début de nuit …

totalement inadapté dans ce service confronté de manière très fréquente à la

violence, et avec une charge de travail importante la nuit, tout ça avec 1 en moins ...

Belizal , passe de 1 IDE et 5 AS à 1 IDE, 3 AS et 2 ASH, le travail sera le même,

l'économie générée provient du fait qu'une ASH gagne moins qu'un AS, beaucoup

plus rentable pour notre direction...

Argoat, passe de 1 IDE et 2 AS à 1 IDE, 1 AS et 1 ASH, économie encore une fois

de salaire avec toutes ces mesures, économie générée de 165000€ par an, applicable de 2017 à 2021, et Notre direction prévient qu'un point sera refait en 2019, et qu'on n'est pas l'abri que ça se détériore encore et encore inexorablement …

Tous les service du CHPM subissent de plein fouet les mesures d'économie que prennent notre direction.

Jusqu'à QUAND allons NOUS subir tout ce travail de casse de NOTRE service public ??

Jusqu'à QUAND allons nous subir de pareilles conditions de travail ??

La CGT et SUD invitent l'ensemble des agents du CHPM

à une AG du personnel (heure mensuelle information syndicale)

le Jeudi 2 Février 2017 de 14H à 16H

Centre hospitalier de Morlaix: "Monnaie, monnaie, monnaie" (Communiqué de la CGT et de SUD-Solidaires)
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27 janvier 2017 5 27 /01 /janvier /2017 06:47
A Calais, j'étais un peu comme leur petite soeur (portrait de Nora Chenard par le Ouest-France Morlaix du 26 janvier 2017)

Nora Chenard, militante de terrain, a passé deux mois dans la jungle de Calais. Élève au lycée Suscinio de Morlaix, elle a organisé une journée de rencontre entre ses camarades et des réfugiés.

Témoignage

« J’ai passé près deux mois dans la jungle de Calais. C’était il y a tout juste un an. J’étais à Rennes, en prépa pour une école de vétérinaire, mais le cadre et la compétition ne me convenaient pas. Je savais que je voulais aider les autres.

L’humanitaire est venu après, au contact de ma cousine qui, elle, œuvre en Grèce. Compte tenu de mon anglais moyen et sans expérience, j’ai choisi de me rendre à Calais. J’ai répondu à un appel à bénévoles lancé par Utopia 56. C’était en février 2016.

J’ai fait un premier séjour d’une semaine. Puis, à peine revenue chez mes parents, j’ai eu envie d’y retourner. Là-bas, j’ai rencontré des migrants qui avaient le même âge que moi. Ils sont devenus des amis. Prochainement, j’irai les voir en Angleterre.

Au bout de la première semaine à Calais, on m’a proposé de devenir coordinatrice, mais j’ai préféré agir au quotidien, j’étais responsable d’un lieu de vie, où on servait café et thé. J’étais un peu comme leur petite sœur.

C’est vrai qu’au départ, en tant que fille, on est très regardée, mais il faut aller au-delà, les gens apprennent à nous connaître. Il suffit de mettre des barrières.

Quand je suis partie, je n’avais que 18 ans. Mes parents, qui ne sont pas des militants de terrain, m’ont juste mise en garde sur les risques que je pouvais encourir.

Ici, à Suscinio, les élèves sont surtout passionnés par la nature : si l’environnement est dégradé, c’est à cause de l’homme. J’ai eu envie de créer un réseau humanitaire. D’où cette journée de sensibilisation organisée en lien avec les associations qui œuvrent dans le pays de Morlaix.

Depuis que je suis ici, je rends visite chaque semaine aux migrants du centre d’accueil et d’orientation de Pleyber. J’ai aussi organisé une collecte avec les élèves. Mon objectif est de continuer à proposer des rencontres entre lycéens et migrants. Un match de cricket par exemple. Il faut leur dire qu’ils sont les bienvenus.

Loin des chiffres officiels qu’on nous balance tous les jours, la rencontre met un prénom sur un visage. Cela prend une autre dimension ! »

À lire aussi : Notre reportage sur la rencontre sportive entre élèves et réfugiés.

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26 janvier 2017 4 26 /01 /janvier /2017 09:06
Comité de défense de l'hôpital de Morlaix: compte rendu de la réunion du 24 janvier 2017

Comité de défense de l'hôpital public en Pays de Morlaix

 

Réunion du 24 janvier 2017

Le Comité de défense de l'hôpital public en Pays de Morlaix (CDHPPM) a tenu une assemblée le mardi 24 janvier à 18 h, grande salle du centre Gallouédec à Saint Martin des Champs.

En ce début d'année 2017 la situation de l'hôpital public est des plus préoccupantes. L'épisode de l'épidémie de grippe a mis en évidence que les services hospitaliers ne sont plus en mesure de fonctionner correctement, en raison des réductions de moyens matériels et de personnels opérées au fil des ans. Les services sont saturés et les personnels épuisés. Pour 2017 une nouvelle salve de restrictions, annoncée par le plan de financement de la sécurité sociale, conduira à des économies supplémentaires de 4 milliards d'euros, dont 800 millions pour l'hôpital public, et donc, si rien ne change, à des difficultés supplémentaires.

Si l'ensemble des services est concerné, dans le Nord finistère deux sujets nourrissent particulièrement des inquiétudes en ce moment : les maternités et le centre de Perharidy.

S'agissant des maternités, il semblerait que deux des quatre maternités, situées à Brest, Landerneau, Morlaix et Carhaix seraient susceptibles d'être supprimées. D'où de vives inquiétudes pour celle de Morlaix.

En ce qui concerne le centre de Perharidy, celui-ci pourrait connaître une réduction drastique de ses dotations de fonctionnement ce qui conduit à craindre pour la continuité de tous les services actuels ainsi que des réductions de personnels.

Pour ces raisons le comité de défense de l'hôpital public en Pays de Morlaix (CDHPPM) avait appelé le 12 janvier dernier à soutenir les personnels des urgences du centre hospitalier de Morlaix.

Il continuera d'appuyer les mobilisations à venir, et notamment la manifestation nationale qui aura lieu le 7 mars prochain à l'appel d'organisations syndicales.

Il sera également présent devant l'hôpital de Morlaix durant le mois de février pour s'adresser aux usagers, recueillir leurs témoignages, les mobiliser, et aussi les inviter à rejoindre le CDHPPM et ses 84 adhérents à ce jour.

 

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25 janvier 2017 3 25 /01 /janvier /2017 12:08
Article du Ouest-France  24 janvier sur le conseil municipal de Morlaix du 23 janvier 2017 (Delphine Van Hauwaert)

Article du Ouest-France 24 janvier sur le conseil municipal de Morlaix du 23 janvier 2017 (Delphine Van Hauwaert)

Suite du compte rendu du conseil municipal de Morlaix du 23 janvier - Ouest France, 25/01/2017

Suite du compte rendu du conseil municipal de Morlaix du 23 janvier - Ouest France, 25/01/2017

Article Le Télégramme sur le Conseil Municipal du 23 janvier 2017 (Monique Kermomnès)

Article Le Télégramme sur le Conseil Municipal du 23 janvier 2017 (Monique Kermomnès)

Conseil Municipal de Morlaix du 23 janvier 2017 (revue de presse)
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