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COMMUNIQUE DU PCF FINISTERE - SOUTIEN AUX MATERNITES DE CARHAIX ET LANDERNEAU
Le rapport du professeur VILLE, préconisant la fermeture de 111 maternités en France dont 6 en Bretagne, au nom de la sécurité de la mère et de l’enfant, a rapidement été acté par le ministère de la santé.
Il n’aura fallu que quelques jours au Ministre de la santé pour annoncer l’application de la loi RIST qui a pour but d’encadrer le montant de la prestation des médecins anesthésistes dans les hôpitaux publics. Il est vrai que de nombreux médecins anesthésistes, appelés des "mercenaires", demandent des sommes très élevées pour une prestation. Si cette pratique est condamnable et coûteuse, il n'y a pas pour l'instant de solutions de rechange en raison de la démographie médicale, de l'imprévoyance des pouvoirs publics sur la formation de nouveaux médecins, des règles de fonctionnement de la profession . Il est à relever que cette loi n’est pas appliquée dans le privé. Alors que le centre Bretagne est confronté à un manque cruel de médecins, dans tous les domaines, cette annonce est ressentie, à juste titre, comme une injustice par la population.
Les communistes sont sans ambiguïté et l’histoire est là pour l’attester, aux côtés de celles et ceux qui ont à cœur de conserver des hôpitaux publics au sein d’un service public de santé.
Nous ne pouvons accepter qu'en « Bretagne, on fasse une croix sur les maternités de Landerneau, Carhaix, Lannion, Guingamp, Ploërmel et Redon, qui desservent des territoires étendues.
Les femmes de ces territoires sont-elles des citoyennes de seconde zone, qu’on ne saurait voir. Qu’on ne considère plus ?
Elles sont portant des citoyennes à part entière. Oui ce sont encore les femmes qui sont les plus touchées dans cette volonté de fermeture, cela est une évidence. Les femmes devraient donc faire des dizaines de kilomètres pour accoucher. Mais pas que, avant l’accouchement il y a les visites obstétriques devront-elles également faire des allers-retours entre Brest ou Quimper ? C’est une aberration et un risque notable, c’est jouer avec leur santé et celle des bébés.
C’est d’ailleurs sur ce risque que le tribunal de Rennes avait délibéré en 2008 et ainsi permis le maintien de la maternité de Carhaix.
Les femmes qui ont eu recours à ces maternités à quel point les personnels de maternité, de l’aide- soignante à la sage-femme, de l’anesthésiste à l’ASH, sont des piliers dans leur maternité. Pour une femme, nous savons qu’être entourée, accompagnée, rassurée, conseillée, soignée tout au long de la grossesse et de l’accouchement est tellement mais tellement essentiel.
Fermer une maternité n’est pas une obligation comme nous voudrions nous le faire croire, c’est un choix de société. C’est un choix politique. Ça n’est pas le nôtre, ce n’est nullement celui des communistes. Nous devons donc combattre cette volonté néolibérale qui a pour but de livrer au privé notre système de santé.
N’oublions pas qu’avec la fermeture possible des maternités de Carhaix et de Landerneau, c’est la pérennité des hôpitaux qui est en jeu.
Pour l'avenir de nos maternités et de nos hôpitaux de proximité, entrons donc en résistance et comme l’a dit Lucie AUBRAC, le mot résistance se conjugue au présent.
LE PCF Finistère appelle à se mobiliser nombreux pour l'avenir des maternités et des hôpitaux de Carhaix et Landerneau:
Le samedi 18 mars devant l'hôpital de Carhaix, à 11h
le samedi 18 mars, à 11 h, sur l’esplanade de Family (chaque Landernéen est invité à venir en apportant une grenouillère ou un body qui seront suspendus à un grand fil à linge en soutien aux professionnels de la maternité), et le lundi 20 mars, de 9 h 45 à 10 h 45, devant la salle Molène, où se déroule le conseil d’administration.
Minoritaire dans le pays et désormais minoritaire à l'Assemblée, le gouvernement a été obligé de dégainer l’article 49-3 de la Constitution pour faire passer en force sa contre-réforme des retraites.
C'est un déni de démocratie !
Cet échec du gouvernement est le fruit des formidables mobilisations de ces dernières semaines, des millions de manifestant·es et de grévistes, de l’unité de l’intersyndicale et de l’action de toutes et tous les élu·es, des partis de gauche et écologistes, qui ont mis toutes leurs forces dans cette bataille.
RÉFÉRENDUM : la consultation du peuple est une exigence
La bataille pour empêcher la mise en œuvre d’une réforme illégitime doit se poursuivre. Le PCF FINISTÈRE appelle à participer massivement aux rassemblements syndicaux de ce week-end et à la grande journée de grèves et aux manifestations du jeudi 23 mars.
Et lundi, les député·es communistes voteront une motion pour censurer le gouvernement !
De plus, 185 parlementaires viennent de déposer avec les communistes un référendum d’initiative partagée sur cette réforme.
Après la validation par le Conseil constitutionnel, nous aurons neuf mois pour réunir 4,7 millions de signataires et forcer le président à le mettre en œuvre. Durant toute cette période, la réforme devra être suspendue.
Interpellons les parlementaires pour les appeler à voter la censure
Nous publions un appel de conseillers régionaux communistes des quatre coins du pays.
L’État s’apprête à négocier avec l’ensemble des régions de France sur le volet mobilités de contrats de plan Etat Région 2023-2027. Ces négociations ont été maintes fois reportées et isolées des autres sujets abordés par les CPER entrés en vigueur depuis plusieurs mois. La mobilité s’inscrit pourtant dans un contexte d’urgence sociale et environnementale.
Urgence sociale car de nombreux françaises et français subissent de plein fouet l’explosion des prix de l’énergie qui remet en question leur droit à la mobilité et leur accès à l’emploi et aux services essentiels.
Urgence climatique et environnementale car la mobilité est la première source d’émission de carbone et de polluants atmosphériques dont l’impact sur le climat et la santé n’est plus à démontrer.
Dans ce contexte, le développement du train, mode de transport écologique et collectif, s’impose comme une nécessité pourtant mise à mal par l’injonction de la mise en concurrence. Faisant fi du bilan catastrophique de la privatisation du rail au Royaume-Uni, plusieurs régions sont déjà engagées dans le processus. La Région Île-de-France, bien que s’inscrivant dans un cadre particulier, apparaît aujourd’hui comme le symbole de cette privatisation guidée par la seule recherche d’économies qui se traduit déjà par un effondrement sans précédent de l’offre de transport en commun couplé à l’augmentation des tarifs.
D’autres régions démontrent pourtant qu’il est possible de faire d’autres choix à l’image de la région Occitanie qui a décidé de maintenir la SNCF comme opérateur des TER tout en développant des mesures de gratuité. C’est cette voie que nous, élu.es régionaux communistes, choisissons de défendre pour renouer avec un service public ferroviaire de qualité qui puissent réellement concurrencer les modes routiers polluants et de plus en plus coûteux.
Dans les prochains jours, le gouvernement devrait rendre public son programme d’investissement pour les infrastructures de transport. Les premières indications sur ce programme sont extrêmement préoccupantes l’État ayant commencé par fixer un cadre budgétaire beaucoup trop restrictif. De nombreux projets « matures » dont l’utilité est unanimement reconnue pourraient ainsi être abandonnés ou reportés. Ne renonçant à aucune hypocrisie, le programme d’investissement du gouvernement pourrait même empêcher la France d’atteindre les objectifs fixés à l’échelle européenne et nationale.
Dans le secteur ferroviaire, les besoins sont pourtant immenses pour rattraper le retard accumulé pendant des décennies de sous investissements. Mais déjà, le contrat de performance que l’État a conclu avec SNCF Réseau au printemps dernier ne permet pas d’enrayer le vieillissement du réseau faute de financement suffisant. L’heure est pourtant à la nécessaire modernisation de ce réseau et aux développement de nouvelles lignes pour améliorer la desserte des territoires et permettre aux françaises et aux français de se déplacer en polluant moins. Comme nous l’avons défendu durant la campagne des présidentielles, il faut investir 5 milliards d’euros par an pour mener à bien cette politique ferroviaire. À titre de comparaison, le gouvernement a su dépenser en quelques mois seulement 9 milliards de juillet à décembre 2022 qui ont été versés aux groupes pétroliers pour contenir la hausse du prix de l’essence.
Plus généralement, pour les prochains volets transports des Contrats de Plan Etat-Régions 2023-2027, nous appelons l’Etat à apporter les financements pour atteindre des Contrats totalisant des engagements de 125 milliards sur 5 ans, soit 25 milliards par an.
Cette politique ambitieuse nécessite des nouvelles recettes qui doivent être mises en place au plus vite. Il s’agit en premier lieu d’appliquer à l’ensemble des métropoles la taxe locale sur les bureaux qui n’existe qu’en Île de France et sert à financer la construction du Grand Paris Express, qui pourrait générer plusieurs milliards d’euros de recettes par an. Pour autant, chaque territoire n’ayant pas les mêmes atouts, le principe de solidarité doit s’appliquer. Le taux de cette taxe à Paris et aux alentours de la Défense, quartiers qui concentrent la quasi-totalité des sièges des entreprises du CAC 40 et dans lesquels la valeur des bureaux a doublé en 10 ans, pourrait encore être augmenté encore de façon très importante et contribuer au financement de nouvelles lignes et des RER Métropolitains.
Nous proposons également d’appliquer à l’ensemble du territoire national, la taxe sur les parkings de bureau et d’hypermarchés qui contribue elle aussi au financement du Grand Paris Express, avec un objectif de recettes de 2 milliards d’euros par an. La taxation de ces parkings repose sur la logique écologique du pollueur-payeur visant à faire contribuer les équipements au cœur du système du « tout voiture » au financement des transports ferroviaires écologiques.
Enfin, le développement de services de transports collectifs performant s’accompagnera d’un développement de l’attractivité autour des futures gares et pôles d’échanges multimodaux qui se traduira notamment par une hausse des valeurs foncières et immobilières. Ces plus-values doivent pleinement contribuer au financement du développement des infrastructures. La création d’une taxe additionnelle aux droits de mutation dans ces secteurs permettrait de répondre à cette nécessité.
D’autres pistes de recettes comme un alourdissement du malus automobile au poids, l’augmentation de la taxe d’aéroport sur l’aviation d’affaires ou la création d’une taxe colis pour le e-commerce seraient également de nature à générer des milliards d’euros de recettes annuelles.
Signataires :
Cécile Cukierman, conseiller régionale Auvergne Rhône-Alpes
Jean Luc Gibelin, Vice-Président du conseil régional Occitanie en charge des transports
Jacques Baudrier, adjoint à la Maire de Paris, membre du Conseil d’administration d’Ile-de-France Mobilités
Alain Baché, conseiller régional de Nouvelle Aquitaine
Gladys Grelaud, conseillère régionale de Bretagne
Emmanuel Leonard, conseiller régional du Centre Val de Loire
Véronique Mahé, conseillère régionale des Pays de la Loire
Frédéric Mellier, Conseiller régional de Nouvelle Aquitaine
Jérôme Monamy, conseiller régional d’Occitanie
Céline Malaisé, conseillère régionale d’île-de-France
Fabien Guillaud-Bataille, conseiller régional d’île-de-France
Katja Kruger, conseillère régionale de Bretagne
Jean Marc Biau, conseiller régional d’Occitanie
Sandra Blaise, conseillère régionale du Grand Est
Bora Yilmaz, conseiller régional du Grand Est
Pierre Lacaze, conseiller régional d’Occitanie
Lionel Geollot, conseiller régional du Centre Val de Loire
Héloïse Dhalluin, conseillère régionale des Hauts de France
De coups de force à l’Assemblée en coups de force au Sénat, Macron et son gouvernement, avec la complicité de la majorité de la droite, bafouent la démocratie parlementaire.
Ils bafouent la démocratie sociale en refusant de recevoir les syndicats qui dans l’unité et avec un sens des responsabilités qui manque à nos dirigeants, organisent grèves et manifestations.
Ils bafouent les citoyens en prétendant qu’ils ont validé ce projet par leur vote aux présidentielles et en refusant de leur donner la parole par un référendum.
Ils bafouent la volonté populaire ultra-majoritaire de retrait de cette réforme qui abîme un peu plus notre société et prive des millions de nos concitoyens de jours heureux et en bonne santé à la retraite, et en premier lieu ceux qui en ont le plus besoin, les plus fragiles, les plus précaires, les plus discriminés.
Les communistes proposent la retraite à taux plein à 60 ans pour toutes et tous, prenant en compte notamment les années d’étude et de formation, et financée par la création d’emplois pour répondre aux besoins sociaux , les hausses de salaires et l’égalité salariale femmes-hommes, une mise à contribution des revenus financiers des entreprises.
Le grand débat démocratique et républicain que Macron refuse se déroule depuis des semaines dans la rue, dans les entreprises, dans les familles.
Portons toutes et tous ensemble l’exigence du retrait de la réforme des retraites !
La force du mouvement social , notre force, c’est l’unité, c’est le nombre, c’est que nous portons une juste cause, celle du progrès humain, du progrès social.
Les communistes du pays de Morlaix appellent toutes et tous à participer encore plus nombreux aux mobilisations et à faire de la manifestation intersyndicale du mercredi 15 mars à 11h place des Otages à Morlaix.
Nous ne lâcherons rien !
Section PCF du pays de Morlaix, le 13 mars 2023
Prise de paroles Femmes solidaires, 11 mars 2023
Je voudrais dire quelques mots pour Femmes solidaires.
D’abord dire tout notre soutien.
Quand je vois l’article du télégramme de la semaine dernière titré « Bretagne, ces 6 maternités où il ne faudrait plus accoucher » avec une carte de Bretagne gommant Landerneau, Carhaix, Lannion, Guingamp, Ploërmel et Redon.
Mais sommes-nous des citoyennes de seconde zone, qu’il faut invisibiliser, qu’on ne saurait voir. Qu’on ne considère plus ?
Et bien je crois que nous sommes, chacune d’entre nous, des citoyennes à part entière, et j’utilise le féminin à dessein, car oui, ce sont encore les femmes qui sont frappées dans ces situations. Les femmes qui sont les moins mobiles, et pour qui une fermeture de maternité, voudrait dire une voiture qui ne tombe pas en panne de batterie pour un rdv obstétrique, dans laquelle vous pouvez mettre de l’essence, ce qui est tellement difficile aujourd’hui.
Et bien nous défendons nos services publics en tout point de la Bretagne pour un aménagement équilibré et accessible pour tous et encore plus pour les femmes.
Alors le gouvernement, nous prépare insidieusement à leur fermeture. Oui insidieusement. Il y a quelques semaines, à noël, la fermeture des urgences. Seconde étape, un rapport la semaine dernière, et qui, j’y reviens, argumente que la maternité de Landerneau peut perdre son « activité accouchante ». Le week end dernier, c’est ce qui nous réunit aujourd’hui, la réduction du recours à l’intérim car cela coute trop cher avec une date couperet du 3 avril. Cela coute trop cher, mais qu’est ce qui coute cher ? notre santé ?
Maternité, activité accouchante, intérim… mais de quoi parle-t-on ?
En cette journée internationale pour les droits des femmes, nombreuses sont les femmes présentes ici ce matin qui savent, qui savent, à quel point les personnels de la maternité de Landerneau de l’aide soignante à la sage femme, de l’anesthésiste à l’ASH sont des piliers dans notre maternité, et là je ne parle pas, vous l’aurez compris, de l’institution mais de notre corps.
En tant que femme, nous savons, qu’être entourée, accompagnée, rassurée, conseillée, soignée tout au long de sa grossesse et de son accouchement est tellement mais tellement essentiel. Ce personnel qui nous accompagne dans notre plus profonde intimité de femme, dans notre intimité physique, dans notre intimité familiale, dans nos douleurs, dans nos pleurs, dans nos rires, dans nos plus beaux moments de bonheur. Nous, les femmes, nous savons tellement tout cela.
Et puis parce que ce personnel, c’est aussi 50 emplois à la maternité de Landerneau, 50 emplois et de nombreuses femmes encore. Des femmes qui font aussi vivre notre territoire, qui venant d’Hanvec, de la roche Maurice, de la Forest-landerneau. Nous les défendons. Et nous les défendrons.
Et parce que je suis une femme, une mère, une femme politique, une militante féministe.
Fermer une maternité n’est pas une obligation comme nous voudrions nous le faire croire, c’est un choix de société. C’est un choix politique.
Et ça n’est pas le mien. C’est un choix de femme, de mère, de femme politique, de militante féministe de défendre sa maternité, son personnel, ses emplois.
Et n’oublions jamais : quand tout sera privé, nous serons privés de tout. Et les premières touchées, ici, ça sera les femmes.
Je vous remercie.