Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 avril 2016 2 26 /04 /avril /2016 07:23

Présidentielle en Autriche : encore une alerte pour l'Europe (PCF)

Avec 35,5 % des voix, le FPÖ arrive en tête du premier tour de l'élection présidentielle autrichienne.

Les partis de la grande coalition au pouvoir, le SPÖ et l'ÖVP sont balayés : aucun n’accédera au 2e tour.

C'est une nouvelle alerte pour l'Europe, le signal qu'un changement de politique est vital pour éviter le choc des nationalismes.

Une alerte qui doit faire réfléchir en France.

L'extrême droite n'est pas suffisamment combattue en Europe.

Au lieu de stopper l'austérité, massivement rejetée par les peuples, la coalition gouvernementale a continué à précariser le travail et affaiblir les services publics, tout en laissant se développer un discours raciste, stigmatisant les pays du sud et de l'Europe centrale et orientale comme les responsables.

Et son incapacité à s'appuyer sur le formidable élan de solidarité qui existait en Autriche en faveur des réfugiés a semé le chaos, le doute.

Et au lieu de rassurer, ils ont fermé les frontières. L'establishment a cédé devant les pressions xénophobes.

Ce résultat doit faire réfléchir en France, aux conséquences politiques des choix gouvernementaux de François Hollande et Manuel Valls.

La loi travail provoque un rejet massif dans le monde du travail et la jeunesse qui doit être entendu. La gestion honteuse à Calais et le non respect des quotas d'accueil de réfugiés, fait le jeu du FN au lieu d'affirmer la position historique, ouverte et juste, de la France terre d'asile.

Plus que jamais, l'heure est au rassemblement des forces démocrates et progressistes de la gauche en Europe.

Le PCF renouvelle sa solidarité à nos camarades du KPOE, aux forces de la gauche autrichienne, au monde syndical, aux mouvements sociaux et à tous les démocrates qui aujourd'hui, doivent s'unir contre l'austérité, pour le développement solidaire et une politique commune d’accueil des réfugiés en Europe.

Le PCF réaffirme son engagement à trouver un chemin commun à toutes celles et ceux qui peuvent et doivent construire l'alternative à la politique de Hollande, à la droite et à l'extrême droite en France.

Partager cet article
Repost0
22 avril 2016 5 22 /04 /avril /2016 14:17
Naufrage en Méditerranée, 500 somaliens noyés: colère et indignation devant la politique européenne (PCF)

Naufrage en Méditerranée : "Colère et indignation devant la politique européenne" (PCF)

Communiqué du PCF Vendredi, 22 Avril, 2016

Tout semble confirmer une nouvelle tragédie en Méditerranée qui pourrait être la pire de ces douze derniers mois. Selon les témoignages recueillis par le Haut Commissariat aux réfugiés de l'ONU (ONU HCR), près de 500 personnes auraient perdu la vie dans le naufrage d'un grand navire qui a coulé entre la Libye et l'Italie.

41 rescapés ont été secourus et débarqués en Grèce. Ils ont témoigné de leur calvaire. Depuis le début de l'année, il y a eu 1250 morts et disparus parmi celles et ceux qui viennent chercher en Europe protection, sécurité et vie décente.

Ce nouveau drame ne peut que provoquer colère et indignation devant le refus persistant et criminel des autorités européennes d'organiser de véritables voies régulières pour l'admission des réfugiés et demandeurs d'asile en Europe, notamment par la mise en place de programmes de réinstallation et d'admission humanitaires et de regroupement familial.

À cet égard, la couverture du magazine Valeurs actuelles titrant cette semaine "40 ans de regroupement familial : le suicide français" est proprement abjecte et constitue un mensonge délibéré sur le nombre de migrants ces dernières années dans le cadre d'un droit reconnu au plan international et européen en France, et les "conséquences" de leur participation à la vie de notre pays.

L'UE et ses États membres, dont la France, ont ratifié récemment un accord ignoble avec la Turquie, qui organise le refoulement des réfugiés et entérine la fermeture de la route des Balkans. Cette Europe "bunker" pousse les réfugiés à multiplier les risques et à faire appel aux passeurs, d'où ces tragédies insupportables auxquelles il faut mettre un terme par la mise en place des voies de passages sécurisées. Le Quai d'Orsay a exprimé la "profonde tristesse" de la France mais au-delà, il est de la responsabilité de François Hollande et du gouvernement français de prendre toutes les mesures pour engager d'autres choix européens et pour accélérer, dans notre pays, l'accueil de réfugiés qui ne sont aujourd'hui que quelques centaines sur les 30 000 prévus.

Partager cet article
Repost0
22 avril 2016 5 22 /04 /avril /2016 06:06

Voici la teneur de l'intervention que j'ai faite au dernier Conseil National du PCF consacré à la préparation du Congrès, et à la définition de la feuille de route pour 2017, avec l'option prise par la majorité du CN de travailler à une primaire citoyenne de la gauche pour se donner quelques chances de gagner en 2017 et imposer un autre choix que celui de Hollande, Valls, ou des promoteurs de la même politique:

" Il nous faut faire l'analyse en profondeur des causes de la faillite sociale, politique, économique du pouvoir. Cela ne sert à rien de personnaliser les choses et de parler de renoncements ou de trahison ponctuelle de Hollande et du clan gouvernemental. En réalité, c'est une trajectoire de longue durée caractérisée par l'absorption de la social-démocratie européenne dans les cadres du libéralisme et du capitalisme financier, réalisée depuis 30 ans sous l'égide de l'Europe et sous la contrainte de la mondialisation capitaliste et des dérégulations qui l'ont créée.

La social-démocratie n'a plus d'existence véritable, de projet politique original et de marges de manœuvre: il n'y a plus de milieu entre les politiques pro-capitalistes et le choix de la rupture avec les choix capitalistes, entre l'accommodement complet ou le choix de l'affrontement avec les logiques du système. Il ne s'agit pas simplement de combattre l'austérité qui n'est qu'un outil et un symptôme ponctuel de l'entreprise de domination et d'exploitation capitaliste. C'est cet étau de l'Europe libérale et de la compétition capitaliste débridée par la dérégulation qui jette un soupçon grave sur l'utilité du politique pour nos vies, qui donne cette impression d'l'impuissance de la politique, réduite à la communication et à la bataille pour le pouvoir.

On ne peut pas faire l'impasse sur les présidentielles pour porter nos idées car c'est l'élection qui sensibilise le plus nos concitoyens aux débats et aux enjeux idéologiques. Il faut mettre la bataille pour une autre Europe et pour inventer un autre modèle que ce capitalisme financier et mondialisé qui vampirise toutes les solidarités et conquêtes sociales et civilisationnelles au cœur de notre projet présidentiel. Peut-on le faire en s'engageant à défendre un candidat probablement social-démocrate à l'issue d'une primaire de toute la gauche où le candidat soutenu par le PCF a peu de chance d'être majoritaire car l'enjeu sera de maximiser les chances que la gauche soit représenté au second tour? Je ne le crois pas.

La co-organisation possible d'une primaire avec le PS, d'un choix entre des opposants et des partisans de la politique du gouvernement, avec condition de se ranger derrière le vainqueur, me pose problème dans la mesure où nous ne partageons pas du tout le même projet politique. Si c'était des primaires de la gauche alternative, ou de la gauche de transformation sociale, cela serait autre chose.

Je ne suis pas d'accord avec les formules de la délibération proposée qui mettent dos-à-dos et critiquent ceux qui à gauche (Mélenchon) ou à droite (Valls) disent qu'il existe" deux gauches irréconciliables". Pour moi, c'est bien la vérité, il y a bien deux gauches, si l'on se réfère néanmoins au périmètre institutionnel de la gauche, qui n'ont plus rien à voir entre elles, celle qui reste fidèle aux valeurs, à l'héritage, et à la volonté d'émancipation et de combat global contre le capitalisme et ses logiques de domination du mouvement ouvrier construit depuis le milieu du 19e siècle, et celle qui sous prétexte de modernité, de réalisme, a abandonné toute volonté de transformation du système, qui au contraire en approfondit les logiques d'exploitation. Ce n'est pas une fracture nette dans l'électorat de gauche qui reste plutôt fidèle à des idées fondatrices de la gauche, se structure en fonction d'idées du possible, mais la distanciation est indéniable au niveau des organisations politiques et des dirigeants politiques. Partout en Europe, en Israël, même s'il y a peut-être des évolutions possibles comme on le voit en Grande-Bretagne avec Corbyn, les socio-démocrates, travaillistes ou socio-libéraux ont promu depuis 30 ans la même politique: l'adaptation à la mondialisation capitaliste et sa construction prolongée par la flexibilité, la privatisation, et la gestion des inégalités par le discours et la pratique de dérivation sur la sécurité, les "valeurs" d'autorité...

Il y a un mouvement de résistance qui monte depuis 15 ans en Europe contre cette dérive pro-capitaliste de la gauche institutionnelle de gouvernement qu'il faut continuer à soutenir en France comme on a tenté de le faire depuis 2009, avec des réussites et des échecs, dont les raisons doivent être analysées, avec le Front de Gauche. Faire gagner de la force à la gauche anti-libérale, anti-capitaliste, renforcer son unité et son audience est toujours à l'ordre du jour.

De mon point de vue, c'est seulement en portant un discours de classe et de critique sociale, politique et économique radicale, et non pas à se rabattant sur le plus petit dénominateur commun du moindre mal pour faire l'union de toute la gauche, que l'on pourra désamorcer le piège d'un FN qui de plus en plus incarne le rejet populaire de cette Europe du capital, des délocalisations, de la post-démocratie, des élites politiques et économiques coupées du peuple. C'est seulement en portant le fer sur le terrain économique et de classe que l'on pourra désamorcer le piège d'un placement du débat des présidentielles sur le terrain strictement identitaire d'une vision restrictive, intolérante, moralisante et culpabilisante, suspicieuse vis à vis des musulmans et des étrangers, de la République, telle celle qui affleure dans les discours de Valls, et envahit les discours de la droite et de l'extrême-droite.

Je ne crois pas qu'il y ait dans le peuple actuellement un grand désir de gauche, surtout si elle est incarnée au premier tour par une personnalité du Parti Socialiste, ni un grand désir de primaire de la gauche, ni que les chances de battre la droite et l'extrême-droite en 2017 soient très élevés en raison du fiasco total des 5 ans de présidence Hollande, de l'aggravation du chômage, des inégalités, et de la droitisation de la société. Dès lors, l'enjeu sera surtout de mon point de vue de pouvoir tenter de recomposer la gauche après le nouvel échec cinglant de l'expérience socialiste de pouvoir en retrouvant un fort courant social pour la transformation et le combat contre le modèle capitaliste libéral et un courant social de résistance suffisamment cohérent et uni.

Parler de victoire, de crise ou d'unité de la "gauche", des "progressistes", sans déconstruire ces termes prête à toutes les ambiguïtés. Dans le contexte actuel, le PCF qui par son héritage porte l'ambition de construire une autre société que celle du capitalisme et de la loi de l'argent et de la compétition, n'a aucun intérêt, au moins où des conquêtes sociales majeures, l'idée même de République et de République sociale sont remises en cause par le pouvoir socialiste, sous prétexte d'efficacité pour la gauche, à ne pas apparaître avec ses idées de rupture, si possible sur la base d'une plateforme unitaire de la gauche de la gauche, dans l'élection reine.

Ismaël Dupont

Intervention d'Ismaël Dupont au Conseil National du PCF du vendredi 15 avril 2016
Partager cet article
Repost0
20 avril 2016 3 20 /04 /avril /2016 07:24

Notre santé vaut mieux que leurs Lois :

Hôpitaux et Maternités de proximité en Danger!!! NON aux GHT !

Loi TOURAINE :

-Une loi qui s’inscrit dans la logique libérale de HPST 1

- Renforcement des pouvoirs des Directeurs généraux des ARS (Agences régionales de Santé), éloignement des élu-e-s et des citoyen-ne-s

-Confirmation de la T2A (Tarification A l’Activité)

- Abandon de la notion de service public

- Poursuite de la Privatisation, la Fusion et des Restructurations hospitalières

- Ingérence de l’ARS dans la gestion de la sécu

- Aggravation de l’inégalité d’accès territoriale et sociale à la santé

Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2016 :

- Une Loi dans la continuité du Pacte responsabilité pour le MEDEF, avec 11 milliards d’économie pour la santé

- 3,4 Milliards de réduction des moyens pour les Hôpitaux publics soit :

- 900 Millions sur la masse salariale, 22 000 emplois supprimés et atteinte aux RTT comme à l’AP-HP

- 2 milliards sur les restructurations avec notamment les GHT et l’ambulatoire à outrance et privatisée

- Redéploiement des personnels hospitaliers sur les EHPAD, personnes âgées.

Groupement hospitalier de territoire: GHT

Masqué derrière le beau mot de coopération, les GHT, auxquels sont obligés d’adhérer l’ensemble des Hôpitaux, sont un instrument diabolique de réduction de l'offre de soins, avec une solidarité financière entre les hôpitaux, à charge pour les équipes médicales de choisir les coupes à faire !

Sous couvert d’un projet médical partagé, à partir d’un établissement dit « support », l’objectif est de réduire les moyens matériels et humains des hôpitaux publics, supprimer des services, hôpitaux et maternités de proximité, en déléguant au privé le plus rentable, via des conventions. Quant aux personnels, ils sont condamnés à la mobilité au sein de ce territoire, parfois un à deux départements, et à la flexibilité.

C’est la logique de l’Hôpital Entreprise, pour une santé marchandise !

La psychiatrie est très impactée par les GHT, par la fusion des secteurs sur la base de 200 000 habitants, la suppression des CMP, CATTP,… déjà en cours sur les secteurs parisiens. Cela remet en cause le principe fondateur de la nécessaire proximité, celui de la continuité des soins, en renforcement d’une psychiatrie sécuritaire, instaurée par Sarkozy, au lieu de soigner ceux qui souffrent et soutenir leur entourage.

Loi HPST 2 ou loi Touraine, s’inscrit dans la logique de la loi Travail El Khomri et de la Loi Macron, avec casse des conventions collectives et du statut, et une individualisation à outrance.

Les Communistes de Bretagne appellent les personnels, les élu-e-s et citoyen-ne-s, cette politique : elle a comme but d'offrir des marchés nouveaux à la prédation capitaliste, en particulier celui de l’Hôpital, du médicosocial et de la protection sociale, de réduire les dépenses publiques en accélérant la fragmentation de notre société, menant notre pays au déclin social. Notre pays, sa population, a besoin d’un autre projet politique de santé, et celui-ci ne peut s’épanouir sans une Assurance maladie du XXIème Siècle, s’inscrivant dans le 100% Sécu.

Tous dans la Rue le 28 avril 2016 ! Lois Touraine- PLFSS- El Khomri, même combat !!!

Notre santé vaut mieux que leurs lois: hôpitaux et maternité de proximité en danger. Expression du PCF Bretagne, commission santé
Partager cet article
Repost0
17 avril 2016 7 17 /04 /avril /2016 06:29
Congrès du PCF: Les communistes vont plancher sur 5 copies (Julia Hamlaoui, L'Humanité)

http://www.humanite.fr/les-communistes-vont-plancher-sur-cinq-copies-604258

Cinq orientations en débat : la base commune adoptée par le Conseil national et quatre textes alternatifs ( ça cocogite au PCF ! ) : bel article , très éclairant de Julia Hamlaoui .

Les communistes vont plancher sur cinq copies

JULIA HAMLAOUI LUNDI, 11 AVRIL, 2016 - L'HUMANITÉ

Primaire, front populaire, votation citoyenne, candidat communiste… Les adhérents du PCF vont avoir à trancher en vue de leur congrès, du 2 au 5 juin, entre des textes porteurs d’orientations différentes sur les échéances de 2017, les stratégies de rassemblement ou encore l’Europe.

Au cœur du débat à gauche depuis maintenant des mois, la question de 2017 est plus que jamais sur la table pour les adhérents du PCF, qui auront à choisir, par vote début mai, le texte, parmi les cinq en lice, qui deviendra celui de leur congrès de juin. Après l’adoption par le conseil national le 6 mars d’un projet de « base commune de discussion », quatre textes alternatifs à cette proposition, ayant réuni les signatures d’au moins 300 adhérents à jour de cotisation, ont été validés en fin de semaine dernière et seront donc eux aussi soumis au vote.

Les échéances de 2017 y font l’objet de plusieurs options. D’ailleurs, le conseil national du PCF devrait aborder à nouveau cette question dès vendredi prochain. Composée de trois textes (lire l’Humanité du 7 mars), la proposition qu’il a adoptée lors de sa dernière séance considère à cet égard que le « processus de primaire de gauche » peut être « un moyen utile » pour « écarter l’impasse Hollande, Valls et consorts par l’émergence d’une autre voie à gauche », dans un contexte où tout est fait pour assurer la tenue d’un « match à trois entre le président sortant, le candidat de la droite et Marine Le Pen ». Appelant à « redéployer » le Front de gauche dans « un nouveau front populaire et citoyen », ce texte propose en premier lieu la construction d’un « mandat populaire » engageant tous les candidats et électeurs éventuels et la tenue d’« états généraux » en vue des élections législatives qui s’appuieraient sur « une grande consultation citoyenne s’adressant à 500 000 personnes », déjà lancée par le PCF.

Quatre textes alternatifs

C’est leur désaccord avec cette orientation, expliquent les auteurs de « L’ambition communiste pour un Front de gauche populaire et citoyen », dont certains figurent parmi les signataires d’un appel lancé début mars pour « rallumer l’étincelle du Front de gauche », qui les a principalement motivés à écrire leur propre document. Estimant qu’il n’y a « pas de dynamique populaire possible sans une rupture claire avec un PS discrédité » et regrettant le « déplorable gâchis » du Front de gauche (dû, disent-ils, à l’absence « d’adhésions directes » ou « d’assemblées citoyennes souveraines »), ces rédacteurs jugent nécessaire de « proposer une démarche politique radicalement neuve ». Un projet qui passe par la création d’assises locales puis nationales qui « concluraient la démarche en formulant le projet et actant les candidatures communes », avec la possibilité d’une « votation citoyenne nationale » en cas de désaccord. Jean-Luc Mélenchon, qui a annoncé sa candidature début février, est invité à se joindre à ce « processus ».

Deux autres textes refusent l’idée de « primaire », invitant l’un et l’autre à un « examen » des stratégies de ces dernières années. C’est le cas de « Unir les communistes, le défi renouvelé du Parti communiste ! », soutenu par le réseau Faire vivre le PCF et qui regroupe un certain nombre de signataires d’un texte alternatif ayant obtenu environ 11 % des voix pour le 36e congrès. Refusant une alternative qu’ils décrivent comme un choix entre « une primaire antidémocratique conduisant tout droit au soutien à une candidature socialiste ou une fuite en avant dans un Front de gauche émietté, dont certains voudraient faire une nouvelle force politique au profit de laquelle le PCF s’effacerait », ils jugent que la présidentielle impose « un retournement complet » de stratégie et souhaitent « créer les conditions d’un vote qui soit clairement un appel à la mobilisation populaire et à la reconstruction d’un Parti communiste de combat, porteur du changement de société, d’un “socialisme pour la France” renouvelé ». C’est aussi en ce sens que se prononce « Reconstruisons le parti de classe ! Priorité au rassemblement dans les luttes », soutenu par Vive le Parti communiste français !, dont des signataires qui avaient réuni sur un précédent texte près de 6 % des voix lors du précédent congrès. Exigeant de « sortir de l’impasse de la primaire » (certains de ses auteurs sont d’ailleurs à l’origine d’une pétition qui exige le retrait du PCF de cette démarche), d’« abandonner toute collusion avec la gauche qui a trahi », ce projet alternatif propose aux adhérents du PCF de ne s’allier ni au PS ni au Front de gauche et de renvoyer l’essentiel des décisions sur leur éventuelle participation à la présidentielle à « une conférence nationale à la fin de l’année », tout en considérant à ce stade qu’une candidature de leur secrétaire national ne serait pas efficace. Les partisans du texte « Pour une politique communiste », notamment signé par les animateurs de l’association La Riposte, qui avait réuni près de 10 % des voix en décembre 2012, jugent que des « accords présentant le PCF comme un “allié” du Parti socialiste posent clairement problème » sans se prononcer plus avant sur les échéances de 2017. Plaidant pour un « parti mieux à même de mener campagne sous ses propres couleurs et en son propre nom, tout en étant ouvert à la conclusion d’alliances en cas de nécessité et en fonction de critères politiques clairement établis », les communistes à l’origine de ce texte prônent « un programme qui relie les revendications immédiates et partielles à des mesures qui s’attaquent à la source du pouvoir capitaliste, à savoir la propriété privée des banques et des grands groupes de l’industrie et du commerce ».

Au-delà de ces enjeux, d’autres grandes questions parcourront les débats d’ici le vote des communistes. Outre la conception du parti lui-même ou la qualification de son projet, la question de l’Europe en est une. Si les trois derniers textes cités (« Unir les communistes… », « Reconstruisons le parti de classe… » et « Pour une politique communiste ») estiment, avec des nuances, qu’il faut rompre avec l’Union européenne et l’euro, celui intitulé « L’ambition communiste… » en appelle à une « Europe à géométrie choisie », tandis que le projet de base commune du conseil national mise sur la construction « d’une Europe au service des peuples ».

Les échéances du congrès

Après un vote, entre le 2 et le 5 mai, des communistes pour choisir lequel des 5 textes qui leur sont proposés (l’un par le conseil national, les autres par au moins 300 adhérents à jour de cotisation) deviendra leur document de travail, les sections et fédérations du PCF se réuniront en congrès locaux entre les 6 et 29 mai. Des délégués de toute la France se retrouveront ensuite du 2 au 5 juin pour le congrès national.

http://www.humanite.fr/les-communistes-vont-plancher-sur-cinq-copies-604258

Partager cet article
Repost0
17 avril 2016 7 17 /04 /avril /2016 06:14
Marie George BUFFET a été l'invitée du magasine 12/13 de France 3 le dimanche 10 avril 2016.

Elle s'est prononcé contre des primaires de toute la gauche avec le PS et des dirigeants politiques que le PCF a combattu depuis 2012: Valls et compagnie.

Elle a dit qu'on ne peut organiser de primaires que sur la base d'un fond commun idéologique qui doit être celui de la vraie gauche.

Elle n'exclut pas un soutien à la candidature de Jean-Luc Mélenchon et considère que la priorité est de poursuivre dans l'unité la dynamique que le Front de Gauche a cherché à porter, pour servir de relais et de perspective aux luttes sociales, combattre le système, faire retrouver des couleurs à la gauche.

Partager cet article
Repost0
17 avril 2016 7 17 /04 /avril /2016 05:57

Validation des textes alternatifs : communication de la commission de transparence des débats du PCF

En plus de la proposition de base commune présentée par la direction nationale du PCF et votée lors de l'avant-dernier Conseil National du PCF début mars, des textes alternatifs au projet de base commune adopté au Conseil National du PCF du 6 mars 2016 ont été présentés, recueillant au moins 300 signatures de militants communistes de plusieurs dizaines de fédérations :

  • Texte alternatif n°1 :
    « L'AMBITION COMMUNISTE POUR UN FRONT DE GAUCHE POPULAIRE ET CITOYEN »
  • Texte alternatif n°2 :
    « POUR UNE POLITIQUE COMMUNISTE »
  • Texte alternatif n°3 :
    « UNIR LES COMMUNISTES, LE DÉFI RENOUVELÉ DU PARTI COMMUNISTE ! »
  • Texte alternatif n°4 :
    « RECONSTRUISONS LE PARTI DE CLASSE ! PRIORITÉ AU RASSEMBLEMENT DANS LES LUTTES »

Le vote est organisé du 2 au 5 mai à 16h pour choisir le texte qui deviendra la base commune de discussion des congrès locaux, départementaux et national. Le texte qui obtiendra le plus de suffrages deviendra la base commune de discussion de tous les communistes.

L'ensemble des textes - proposition de base commune de la direction nationale (Le Temps du Commun) et textes alternatifs est consultable sur le document "Partages" en pièce jointe.

Voici les résumés des textes alternatifs:

Les textes alternatifs

L’ambition communiste pour un Front de gauche populaire et citoyen - texte alternatif n°1

Ce projet de « base commune » est né de la sérieuse inquiétude que nous sommes nombreux à ressentir à la lecture du projet adopté par le Conseil national.

Nous sommes en accord avec beaucoup de la partie « projet », même si nous ressentons qu’il s’agit davantage d’un texte de propositions pour une politique « de gauche » que de l’énoncé du sens et de la raison d’être communiste dans le monde d’aujourd’hui. Nous nous attachons donc à énoncer quelques repères essentiels d’une ambition communiste d’émancipation humaine en ce 21e siècle.

Sur le Parti, nous trouvons que le lien n’est pas réellement ni clairement établi entre cette raison d’être communiste, la stratégie qu’elle implique, et une conception nouvelle de nos pratiques et de notre organisation. Nous proposons donc de donner à nos transformations un objectif central : faire en sorte de nous immerger dans la société non pas pour lui apprendre ce qu’il y a lieu de faire ou de penser, mais pour contribuer, avec d’autres, à ce que les citoyennes et les citoyens débattent et réfléchissent ensemble et prennent directement les décisions dont dépend leur rassemblement. Leur permettre de s’approprier ainsi la politique est, selon nous, la seule façon de rompre avec le discrédit complet qui est aujourd’hui le sien.

Le cœur de notre inquiétude porte sur la partie consacrée à notre orientation stratégique pour 2017. Plusieurs congrès ont tiré les leçons des expériences de « l’Union de la gauche » et de la « Gauche plurielle » et élaboré une stratégie de rassemblement qui a débouché sur la création du Front de gauche. Certes, le projet de base commune y fait référence et propose de la prolonger. Mais dans les faits, nous constatons que la proposition d’une « primaire à gauche » pour « écarter l’impasse Hollande, Valls et consorts » et « faire émerger, pour l’élection présidentielle, une candidature commune », présentée comme le seul moyen de créer la surprise et de l’emporter au second tour, nous amène en réalité à la recherche d’une candidature commune avec un PS discrédité, reproduisant le schéma ancien de la gauche plurielle.

Ce complet changement de stratégie nous ramènerait des années en arrière à un effacement de nos positions derrière une candidature au mieux social-démocrate, et probablement bien pire au vu de la configuration actuelle des forces. Ce scénario garantirait la victoire de la droite face à une gauche ancienne incapable de recréer l’espoir ; il renforcerait le Front national qui paraîtrait une fois de plus comme la seule alternative ; il serait pour nous une défaite de longue portée.

La seule façon de conjurer les dangers bien réels de la situation est que les femmes et les hommes de gauche qui s’abstiennent – parfois jusqu’à 80% dans certains quartiers populaires – se sentent à nouveau concernés par la politique. Ce résultat n’a aucune chance d’être obtenu par des combinaisons d’appareils visant, même au travers d’une « primaire », à une candidature commune avec un PS qui soutient toujours très majoritairement le gouvernement.

C’est pourquoi nous proposons une autre stratégie : travailler à redonner de l’élan et du souffle au Front de gauche, y renouer le dialogue, et le transformer dans le sens d’un Front populaire et citoyen.

Pour 2017, nous pouvons contribuer dans ce cadre à organiser sous la forme d’assemblées citoyennes des Assises de la transformation sociale et écologique, ouvertes à toutes les forces et toutes les personnes qui veulent travailler à une véritable alternative de progrès humain, y compris les membres et élus du Parti socialiste et d’EELV qui souhaiteraient travailler à une rupture claire avec les politiques libérales. L’Humain d’abord peut en être la base. Des votations citoyennes locales et nationales les concluraient à l’automne.

En donnant aux citoyennes et aux citoyens eux-mêmes le pouvoir de maîtriser les choix de projet et de candidatures à l’occasion des principales échéances politiques de notre pays, cette démarche constituerait une innovation majeure dans la vie politique. Elle manifesterait notre volonté commune de secouer un système politique obsolète qui dépossède les citoyens de leurs pouvoirs et aboutit de surcroît de plus en plus à la paralysie. Elle constituerait un signal très fort susceptible d’identifier une offre politique radicalement nouvelle, d’offrir une perspective au mouvement social et, comme en Grèce ou en Espagne, de mobiliser à nouveau des catégories populaires aujourd’hui résignées à l’abstention. Ainsi serons-nous fidèles à notre raison d’être et pourrons-nous retrouver dans la société le rôle utile qui doit nous identifier.

Pour une politique communiste - texte alternatif n°2

Avec le concours du gouvernement « socialiste », les capitalistes mènent une offensive implacable pour détruire les conquêtes sociales et politiques du passé. Sous prétexte de lutte antiterroriste, l’Etat d’urgence marque un pas vers un régime plus répressif. Aucun domaine n’est à l’abri de la régression sociale : emploi, santé, logement, éducation, services publics et équipements municipaux, retraites, 35 heures, salaire minimum, Code du Travail, droits syndicaux. Rien n’est sacré, sauf le profit. L’Union Européenne pèse de tout son poids pour imposer l’austérité. L’expérience grecque montre que les dirigeants de l’UE ne reculent devant rien pour défendre les intérêts des capitalistes. Nous devons doter le parti d’un programme d’action à la hauteur de cette situation.

La réalité de l’Union Européenne et les événements en Grèce ont des implications très importantes pour notre programme. Les dirigeants de l’UE ne se laissent pas impressionner par des expressions de souveraineté populaire, comme en témoigne le refus de prendre en compte la volonté du peuple grec lors des élections du 25 janvier et du référendum du 5 juillet 2015. Il en était de même pour le « non » français en 2005. La direction du parti a formulé des propositions pour changer le fonctionnement de l’UE. Mais les travailleurs de France et d’Europe n’ont aucune prise sur la politique de l’UE, qui est au service exclusif de la classe capitaliste.Toute tentative sérieuse de rompre avec l’austérité rencontre une résistance implacable de la part de l’UE. Par conséquent, au lieu d’entretenir l’illusion de sa « réforme », le parti a besoin de s’armer d’une stratégie de lutte contre l’UE, sur la base d’un programme frappant au cœur même des intérêts capitalistes qu’elle représente.

Dans le Manifeste Communiste, Marx et Engels décrivent le réformisme comme l’ambition de « guérir les infirmités sociales au moyen de toutes sortes de replâtrage ». Le réformisme est fondé sur l’idée qu’il est possible de résoudre les problèmes créés par le capitalisme dans le cadre de ce même système. Une politique révolutionnaire ne nie aucunement la nécessité de défendre et, si possible,d’étendre les gains du passé. Les communistes sont pleinement impliqués dans des luttes concrètes sur de nombreux fronts. Cependant, notre programme ne peut se limiter aux revendications « immédiates » et défensives. Il faut ouvrir la perspective d’une rupture décisive avec le capitalisme. C’est pourquoi nous devrions réintégrer dans notre programme la nationalisation – ou « socialisation » – des banques et des grandes entreprises industrielles et commerciales, ainsi que la prise de contrôle par les salariés de toute autre entreprise qui menace de supprimer des emplois, de délocaliser ou de fermer.

Des accords électoraux présentant le PCF comme un « allié » du Parti Socialiste pose clairement problème. Dans les ministères et dans ses instances dirigeantes, le Parti Socialiste défend les intérêts capitalistes sur toute la ligne. Les objectifs politiques des dirigeants socialistes ne se distinguent nullement de ceux des partis de droite.

Nous présentons des propositions pour renforcer les structures du parti et améliorer son fonctionnement interne. Dans les sections locales, les adhérents peuvent s’y exprimer librement, élire les responsables et exercer un contrôle collectif sur l’action du parti. Cette démocratie interne est indispensable à la construction du parti sur des bases saines. Cependant, dans les échelons supérieurs de notre parti, il existe des pratiques qui sont loin d’être démocratiques. La procédure en vigueur pour l’élection du Conseil National (expliquée dans le texte) est une aberration qui n’est pas digne d’un parti qui se veut démocratique. Une démocratisation de notre fonctionnement interne permettrait un rapprochement entre les instances dirigeantes et l’ensemble des adhérents. Elle réduirait le risque de décisions prises en haut qui sont en contradiction avec les idées et aspirations des militants.

Enfin, le texte souligne le caractère internationaliste de notre combat. Les défenseurs de l’ordre établi veulent diviser les peuples selon la couleur de leur peau, leur religion ou leur culture. D’où la propagande contre les migrants fuyant la guerre et la famine dans leurs pays d’origine. Notre lutte pour la solidarité internationale et contre le racisme fait partie intégrante de notre lutte contre le capitalisme en France et dans le monde.

Unir les communistes Le défi renouvelé du Parti communiste - texte alternatif n°3

« Les individus ne constituent une classe que pour autant qu'ils ont à soutenir une lutte commune contre une autre classe ; pour le reste, ils s'affrontent en ennemis dans la concurrence. » Karl Marx

L'existence du PCF, une exigence historique

Les communistes sont confrontés à une défi historique. Le capitalisme s'empare de toute la vie humaine, pousse au paroxysme l'exploitation et le profit, sécrète la crise sociale et politique, impose ses guerres et détruit les nations - quitte à nourrir le terrorisme-pour mieux étendre sa domination. L'écrasement du peuple grec a confirmé la véritable nature de l'UE et de sa monnaie, une dictature contre les peuples.

Notre pays et notre peuple ont plus que jamais besoin d'un parti communiste et pourtant l'existence du PCF est aujourd'hui menacée par les renoncements stratégiques et les tactiques électorales à court terme et inefficaces.Nous nous inscrivons dans le choix national fait par les communistes en 2007, celui de continuer notre parti, de « Faire vivre et renforcer le PCF ».

L'examen stratégique s'impose

Gauche plurielle, collectifs anti libéraux, renoncement à la candidature communiste en 2012, tout cela a fait de notre effacement une condition du rassemblement. Aujourd'hui, il faudrait continuer dans cette voie, choisir entre une primaire antidémocratique conduisant tout droit au soutien à une candidature socialiste ou une fuite en avant dans un Front de gauche émietté dont certains voudraient faire une nouvelle force politique au profit de laquelle le PCF s'effacerait.

L'urgence au contraire, c'est de sortir de l'impasse du renoncement au PCF et de procéder pour cela à l'examen stratégique nécessaire.

Un débat fraternel et sans tabou

Il n'est plus possible que des positions stratégiques, parfois prises sans aucune consultation des communistes, restent intouchables. Ouvrons le débat autour des questions suivantes :

  • Présidentielles : Ni primaires, ni effacement, la nécessité d'une bataille communiste

  • Agir pour un monde de paix, la solidarité internationale, combattre le terrorisme. La France doit sortir de l'OTAN

  • Sortir de l'Union européenne et de l'euro pour engager la sortie du capitalisme.

  • Luttes et construction politique. : un grand mouvement populaire s'engage en France, le PCF doit investir ce terrain essentiel de construction politique.

  • Contre le FN, un parti communiste populaire et rassembleur. La réprobation morale ne suffit pas, les fronts républicains ont montré leurs limites. La reconquête de l'électorat passe par la capacité à porter des perspectives de changement crédibles, une autre politique économique, la fin de la précarité et de la concurrence entre travailleurs.

  • Pour sortir de l'impasse de la gauche, il faut un grand parti communiste, un rassemblement populaire et majoritaire. Le parti sans rassemblement est impuissant, le rassemblement sans parti est inconscient.

Le socialisme, un projet pour la France

Nous appelons à un effort de construction idéologique considérable, s'appuyant sur la théorie marxiste, pour penser une société nouvelle qui mette fin à l'exploitation, aux inégalités et injustices, au pillage des ressources naturelles de la planète et à la guerre. Cette société, nous la nommons le socialisme.

La criminalisation du socialisme et du communisme, l'oubli de l'apport du léninisme, l'abandon du marxisme comme référence théorique, le mépris des expériences socialistes en cours conduisent à une panne idéologique du PCF, incapable de penser la prise de pouvoir et la transformation révolutionnaire dans une société capitaliste développée.

Un programme de rupture

La classe ouvrière doit prendre toute sa place dans la direction du pays pour la maîtrise des moyens de production et d'échanges, des conditions de travail et de vie.

Nous faisons des propositions immédiates pour plus de justice sociale et pour ouvrir le chemin de la rupture avec le capitalisme :

  • La nationalisations des secteurs clefs du pays, la renationalisation d'EDF-GDF, de la SNCF, de la poste, France Télécom et Air France

  • Interdiction des licenciements et délocalisations

  • Réduction massive du temps de travail, augmentation des salaires, pensions et minima sociaux

  • Rétablissement de la retraite à 60 ans, gestion démocratique de la sécurité sociale

  • Blocage des prix des produits de première nécessité

  • Non application des directives et traités européens et sortie de l'Otan

  • Remise en cause fondamentale de la dette publique

Il faut unir les communistes pour ouvrir la perspective d’un nouveau Front populaire vers le socialisme.

Vive le Parti Communiste Français !

<p class="compose_it_possibility compose_it_bvide" "="" style="text-rendering: optimizeLegibility; margin-top: 0px;">

Reconstruisons le parti de classe ! Priorité au rassemblement dans les luttes - texte alternatif n°4

Résumé

Ce texte se propose comme un outil d’action et de combat. A l’occasion du 37ème congrès du PCF, nous voulons permettre au plus grand nombre de communistes d’exprimer, en direction des adhérents du Parti mais aussi des travailleurs qui y sont attentifs, leur choix de rupture avec la ligne de liquidation réformiste de l’organisation et des positions communistes.

En préalable, notre texte exprime le rejet de la participation, annoncée unilatéralement par la direction, à la caricature politicienne des « primaires de la gauche » (et du lobbying « Mélenchon 2017 » qui suit exactement la même logique). Nous refusons la focalisation sur la présidentielle. Nous refusons de nouvelles illusions électorales et l’insertion du PCF dans la recomposition politique, à « gauche », d’un bloc réformiste de substitution. L’effacement du PCF et de nos positions dans la lutte des classes a coûté suffisamment cher dans la derrière période.

Hollande/Ayrault/Valls ont opéré, notamment avec le « pacte de responsabilité » le plus gros transfert d’argent, du salaire socialisé vers le profit capitaliste. Leur politique prépare encore pire, y compris par la répression des libertés fondamentales, pour le quinquennat suivant et la nouvelle phase, prévisible, de la crise du capitalisme. Englué dans ses compromissions électorales avec le PS, dans la formule politicienne du Front de gauche, le PCF a perdu encore plus de crédibilité et d’influence depuis 2012. Approbation de « l’union sacrée » et de l’état d’urgence après les attentats, alignement sur Tsipras, sa politique ultra-austéritaire contre le peuple grec et sa pédagogie de la résignation, défense obsessionnelle de l’intégration « européenne » : la ligne de la direction du PCF s’est détournée de la colère populaire et des attentes de l’avant-garde de ceux qui luttent, notamment dans les syndicats de tradition révolutionnaire.

Nous refusons que ce congrès précipité enfonce encore plus le Parti dans ce contre-sens, notamment avec les primaires. Nous mettons en discussion une tout autre ligne, des propositions de rupture, notamment avec l’UE. Les grandes batailles qui s’annoncent appellent des positions fortes : pour la sécurité sociale, une défense intransigeante de son financement solidaire, adapté aux besoins, par la cotisation sociale ; pour les services publics, en s’appuyant sur la lutte des cheminots contre la « réforme ferroviaire », le rejet des directives européennes, la défense et la reconquête des monopoles publics gagnés à la Libération ; pour la production, l’agriculture paysanne mise en péril, l’industrie, une constestation du marché capitaliste et la revendication de nationalisations démocratiques.

L’intensification de la crise générale du capitalisme mondialisé conduit à une véritable montée des périls dans le monde, à des guerres dans des régions entières, à des drames comme celui des « migrants ». Plutôt qu’approuver certaines « frappes » au nom de la « lutte contre le terrorisme », le Parti doit reprendre ses campagnes anti-impérialistes, renouer avec la solidarité internationaliste, exiger, plus que jamais, la sortie de l’OTAN et de la défense européenne, agir pour la paix et le désarmement.

Face à la crise du modèle de l’alternance, à la crise générale de la démocratie bourgeoise, le système n’hésite pas à promouvoir dangereusement des partis d’extrême-droite. Notre refus de la banalisation du FN doit aller de pair avec une dénonciation de classe de sa démagogie sociale. Par ailleurs, l’émergence, avec le soutien de l’idéologie dominante, de regroupements politiques soi-disant nouveaux, « modernes », avec un marketing « radical » en surface, mais des positions bien réformistes en profondeur, ne doit pas nous écarter de la priorité au renforcement du parti de classe sur des positions rigoureusement anticapitalistes.

Avec ce texte, nous voulons montrer que, partout en France, des organisations locales du PCF font vivre le Parti sur des bases de lutte, recherchent l’union dans cette voie, dans la réponse aux aspirations et à la colère du monde du travail, qu’elles ont entamé la réappropriation du PCF par ceux qui ont le plus besoin du parti révolutionnaire historique de la classe ouvrière en France, qu’elles travaillent à sa reconstruction.

Nous appelons, à l’occasion de son centenaire, à l’organisation d’une vaste commémoration, pour mettre en débat général, dans le parti et au-delà, de façon critique mais en assumant cette histoire dont l’existence du PCF est indissociable, l’héritage, l’actualité, la fécondité de la Révolution d’Octobre. Ensemble, nous allons détromper ceux qui prédisent que le PCF ne fêtera pas en 2020 son centième anniversaire.

Partager cet article
Repost0
16 avril 2016 6 16 /04 /avril /2016 14:12

Le Point:

Primaire de la gauche : le PCF refuse de soutenir Hollande

Le parti a confirmé qu'il était "disponible" pour participer à une primaire et propose même aux "forces politiques et sociales" de "passer aux actes".

Le Parti Communiste a rappelé vendredi qu'il était "disponible" pour participer à une primaire des gauches, tout en soulignant qu'il ne pourrait "en aucun cas" soutenir le président de la République, selon une motion approuvée à une large majorité par son conseil national. "La candidature de gauche à laquelle nous voulons travailler ne peut évidemment en aucun cas être celle de François Hollande qui s'acharne, malgré le rejet populaire, à vouloir repartir, ni celle d'un autre représentant de la même politique, soutenue, depuis 2012, par la direction du parti", affirme la motion.

Le PCF se dit néanmoins "disponible pour (...) une primaire citoyenne à gauche", à condition qu'elle ait pour ambition de "construire une candidature en phase avec les attentes citoyennes de changement et s'appuyant sur un contrat populaire et citoyen le plus large possible".

La place du Colonel-Fabien renouvelle son souhait de voir s'organiser d'ici l'été des débats qui permettent l'émergence d'une "plateforme politique" dont devrait tenir compte le gagnant de la primaire. Au terme des débats "on pourrait imaginer une votation citoyenne pour valider la plateforme politique (...) et désigner le ou la candidate qui en serait porteur", écrit le PCF.

"D'abord les débats, ensuite les candidats"

Alors que le processus de la primaire semble piétiner depuis le lancement de l'idée dans Libération en janvier, les communistes proposent aux "forces politiques et sociales" de "passer aux actes". Ils préconisent ainsi "à tous ceux qui veulent avancer de se rencontrer très vite pour organiser une première vague de débats citoyens avant l'été dans les départements". Ils proposent également qu'aient lieu en juin "quatre grandes rencontres de dimension nationale" autour de thèmes d'actualité (emploi et travail, lutte contre l'évasion fiscale, démocratisation des institutions, Europe).

"D'abord les débats, ensuite les candidats", a commenté le secrétaire national du PCF Pierre Laurent au cours d'une conférence de presse. Le PCF participera pour sa part à l'émergence d'un projet citoyen en lançant dès ce week-end une "grande consultation citoyenne" avec l'objectif de parler à 500 000 citoyens. Les "40 000 à 50 000" adhérents du parti seront mobilisés pour soumettre aux citoyens un questionnaire en quatre feuillets qui fera l'objet d'une "grande restitution nationale" à la fête de l'Humanité.

Primaire des gauches: le PCF réaffirme son attachement à un processus citoyen de construction d'un projet et d'une candidature commune de gauche qui ne peut pas être celle de François Hollande ni d'un autre représentant de la même politique
Partager cet article
Repost0
16 avril 2016 6 16 /04 /avril /2016 14:09
Partager cet article
Repost0
16 avril 2016 6 16 /04 /avril /2016 13:57

Résolution du Conseil national – 15 avril 2016

Le Conseil national a fait le point de la préparation de notre congrès. Nous entrons dans une nouvelle phase de sa préparation, largement engagée depuis la publication de la base commune adoptée par le Conseil national. Aujourd'hui, un document adressé à tous les communistes rassemble ce texte et les quatre textes alternatifs validés par la commission de transparence conformément à nos statuts.

Entre les 2 et 5 mai, les communistes voteront pour adopter celui de ces textes qui deviendra la base commune pour la suite de la discussion. Après ce vote, le texte retenu continuera d'évoluer et d'être enrichi pour intégrer le maximum d'apports venus de la discussion de tous les communistes. C'est avec ce principe de construction de l'unité des communistes que nous avançons à chaque étape de la préparation du congrès.

Déjà, beaucoup de remarques, de contributions, d'enrichissements sont proposés qui devront être discutés et intégrés jusqu'au congrès.

Parmi les points saillants du débat, qu'il convient d'approfondir, il y a la volonté de préciser le sens du combat communiste, d'améliorer la lisibilité de notre projet, notamment sur les enjeux européens ; le besoin de pousser le débat entre les différentes appréciations sur l'état de la gauche, sa crise, les rapports avec le PS ; la demande aussi d'approfondir l'analyse de notre expérience du Front de gauche, les raisons de ses difficultés actuelles, comment envisager sa relance et celle de notre stratégie de rassemblement et de reconstruction de la gauche pour 2017 et au-delà ; le besoin de dépasser le débat sur le mot « primaire » pour clarifier notre proposition pour 2017 à partir d'une exigence commune : rendre possible une alternative de gauche et une candidature commune par un processus politique clair sur les contenus et construit par l'implication citoyenne ; une forte demande, enfin, de concrétisation des axes de transformation du Parti énoncés et qui sont très largement partagés.

Le Conseil national salue cet engagement des communistes dans la discussion et invite à l'élargir.

Dans cet esprit de construction commune et de progression de la discussion, le Conseil national, comme il l'avait décidé en mars, a procédé à une analyse du débat engagé et des évolutions de la situation politique. Il a adopté la résolution suivante pour verser ces nouveaux éléments de réflexions et d'actions au débat des communistes.

Les communistes à l'offensive

pour ouvrir une solution progressiste à gauche

Le Conseil national fait appel à l'ensemble des communistes pour que chacun-e s'implique dans la préparation du congrès qui se tiendra du 2 au 5 juin. Tout confirme l'importance des décisions que nous y prendrons pour ouvrir un chemin d'espoir à notre pays. La situation politique est en effet en pleine évolution. Elle reste marquée par de très fortes contradictions et des incertitudes que nourrit, chaque jour un peu plus, l'enfoncement du pouvoir Hollande-Valls dans des choix rejetés par le pays. Mais le fait nouveau de la dernière période est bien qu'une part importante de la jeunesse et du monde salarié a repris le chemin de l'action et du débat politique.

Une nouvelle situation quatre mois après les régionales

Révélations de Panama Papers, mobilisation sociale contre la loi El Khomri, occupation des places par Nuit Debout, et tant d'autres signaux dans la société attestent qu'en quelques semaines, le climat social et politique du pays a changé. Après les régionales, la situation paraissait dominée par les dangers et les peurs. Aujourd'hui, des idées essentielles reviennent au premier plan :

  • Le scandale de Panama papers relance le débat sur l'ampleur de la prédation financière sur les richesses créées organisée par les multinationales, le système bancaire mondialisé, les gouvernements et les institutions internationales qui soutiennent les puissances d’argent.
  • La mobilisation pour le retrait de la loi El Khomri marque aussi bien le refus massif d'une société d'insécurité sociale et de précarité généralisée, qu'une exigence de sécurisation de tous les moments de la vie de chacun-e..
  • Le mouvement Nuit debout témoigne de la volonté grandissante d'une irruption citoyenne dans la politique pour déverrouiller le système et s'autoriser à penser un autre avenir pour la société.

Comme pour la révision constitutionnelle, conçue pour diviser la société et finalement abandonnée par François Hollande face aux contestations auxquelles nous avons activement participé, le mouvement contre la loi El Khomri peut gagner et empêcher le gouvernement de réunir une majorité parlementaire autour de son texte. Onze mesures positives en direction des jeunes ont été arrachées, même si elles sont très partielles, faisant la démonstration que la mobilisation collective peut gagner. Les 23 organisations de jeunesse, dont la JC particulièrement mobilisée, appellent à amplifier le mouvement pour la retrait de la loi El Khomri. Et les organisations syndicales appellent à une nouvelle journée nationale de mobilisation le 28 avril prochain. Les communistes, qui sont totalement impliqués dans ces mouvements, doivent redoubler d'énergie pour les faire gagner.

Tous ces mouvements montrent que des forces peuvent être disponibles pour reconstruire l’espoir au-delà de ces batailles immédiates. Ces débats, ces mobilisations, ces mouvements peuvent-ils, dans la durée, ouvrir la voie à un nouvel espoir politique, voire à de nouvelles constructions politiques ? Et comment ? Voilà des questions centrales pour notre discussion de congrès.

Les dangers de la situation n'ont pas pour autant disparu

La situation politique reste pour autant paradoxale. Dans le désarroi social et la confusion politique générée par la politique Hollande-Valls, le discrédit de la gauche grandit, les idées de droite et d’extrême-droite demeurent omniprésentes, de nouvelles initiatives pro-libérales comme le mouvement d'Emmanuel Macron tentent de surfer sur le besoin de renouvellement politique.

Nous sommes devant une forte contradiction. D'un côté, la rupture populaire à gauche avec le pouvoir Hollande-Valls paraît irréversible. De l'autre, ce désaveu massif et justifié débouchera inévitablement, si une nouvelle réponse progressiste largement rassembleuse n’est pas construite, sur une victoire de la droite et de l’extrême-droite, toutes deux porteuses de programmes radicalisés extrêmement dangereux pour notre peuple. Avec les modes de scrutin présidentiel et législatifs, majoritaires à deux tours, et un système politique ultra-présidentialisé, cette victoire peut même conduire à la marginalisation durable, voire à l'effacement de la représentation politique, des idées progressistes, de la gauche sociale et politique. Et cela alors même qu’une part croissante du peuple, notamment à gauche, cherche des réponses nouvelles pour la démocratie et le progrès humain.

Il est hors de question de nous résigner à cette situation et de subir les échéances de 2017. Les communistes ont une responsabilité première à gauche pour construire, pour 2017 et au-delà, un front politique populaire et citoyen capable d'ouvrir une voie nouvelle qui soit une perspective d'espoir pour notre peuple.

Les communistes à l'offensive pour ouvrir le chemin à une issue progressiste

Pour sortir le pays du piège qui lui est tendu, nous sommes décidés à prendre toutes les initiatives pour construire l'union dans la société, dans l'action, dans les échéances électorales de toutes les forces populaires et de gauche qui veulent un projet de changement. Nous voulons construire un front politique populaire et citoyen qui rende possible une majorité de changement. Nous voulons pour cela renouveler la démarche de rassemblement initiée avec le Front de gauche en retrouvant son ambition majoritaire et sa dynamique citoyenne. Non seulement nous ne tournons pas le dos à la démarche du Front de gauche que nous avons initiée, mais nous voulons le relancer sur ses fondements avec une nouvelle ambition due à la période nouvelle dans laquelle se trouve le pays.

Pour avancer, le Conseil national renouvelle son appel à travailler de front à trois objectifs intimement liés : une majorité populaire, une majorité législative et une candidature à l'élection présidentielle au service de la construction de ces majorités.

1- Rien ne sera possible sans l'appropriation citoyenne et populaire d'un nouveau projet politique de changement.

Le projet de changement que nous voulons, qui passe par l'abandon des politiques d'austérité et des modèles de concurrence libérale refusant de s'attaquer au coût du capital, le front politique populaire et citoyen qui devra le porter, ne seront possibles que par une implication citoyenne grandissante dans la construction de ces projets et dans les échéances électorales. Les gens engagés dans la mobilisation El Khomri et Nuit debout ne veulent plus être dépossédés et ils ont raison. C’est d'ailleurs le chemin pour faire reculer la défiance politique qu'a créée dans le peuple la rupture avec le pouvoir actuel, qui aux yeux de nombreux Français disqualifie la gauche.

Le sens de notre démarche, c'est la construction pour 2017 et, au-delà, de projets reconnus et portés par les citoyens.

Nous devons donc saisir et créer toutes les occasions de pousser le débat populaire sur les solutions, sur les moyens à dégager pour rendre crédible une autre politique :

  • sur Panama papers : en poussant le débat sur nos propositions pour reprendre le contrôle sur l'argent et les banques contre la finance ;
  • sur la loi El Khomri : en avançant les propositions de sécurisation de l'emploi, de la formation, et de changement du travail de notre campagne « Zéro chômage, pour une société de partage » ;
  • sur le pouvoir citoyen : Quels nouveaux droits, quels services publics, quelle nouvelle république ?

Plus généralement, nous devons permettre au maximum de citoyens, partout et sous toutes les formes possibles, d’écrire leurs exigences populaires pour dire avec leurs mots : « voilà ce que nous voulons pour nous et pour la France ».

Le Conseil national propose que le Parti communiste, dont la force motrice est l'énergie militante des femmes et des hommes qui en sont membres ou qui l'entourent, se lance avec une très grande ambition dans l'expression de ce mandat populaire. Cela passe :

  • par un travail de contact populaire d’une ampleur inégalée. C’est le sens de la « grande consultation citoyenne » que nous lançons avec l’objectif de parler à 500 000 citoyens. Cette consultation prendra tout son sens si elle donne lieu à des restitutions publiques et à des événements qui permettent aux citoyens qui +le désirent de poursuivre leur implication. A la fête de l’Humanité, une grande restitution nationale aura lieu ;
  • par l’écriture ou la mise en avant de toutes les plateformes citoyennes et sociales qui émergent des mobilisations sociales, dans les Nuits debout et partout où des collectifs citoyens peuvent voir le jour ;
  • par l’implication dans ce travail d’écriture populaire de tous les acteurs citoyens engagés dans le mouvement syndical, associatif et politique avec lesquels nous devons intensifier les contacts, les espaces de dialogue, les constructions communes.

A l'automne, une grande étape nationale de convergence de ces exigences citoyennes doit être construite. Le congrès doit pousser le débat sur ce point. Le Parti communiste doit être à tous les niveaux une force de propositions pour cette convergence nationale de projets. Pour nous, cette mobilisation citoyenne doit être le coeur de la préparation des échéances de 2017, à l'opposé des pratiques politiques dominantes.

2- Comment préparer les élections de 2017 ?

Dès maintenant, construire la bataille des législatives

Le discours sur l'impuissance de la politique s'accompagne, depuis la mise en place du quinquennat, d'un verrouillage institutionnel renforcé, dont une des clés est l'ultra-présidentialisation. Aussi, les élections législatives ne peuvent être renvoyées à un simple « après » élection présidentielle, déconnectées des enjeux réels de la fonction législative.

Elles doivent faire élire une assemblée nationale déterminant le gouvernement du pays selon l’intérêt général, et non donner une majorité aux ordres du Président.

Ce doit être une bataille nationale rassembleuse qui s'enracine sur les besoins et les luttes des 577 territoires que représentent les circonscriptions, dans une cohérence unitaire nationale.

Elles doivent être abordées comme une échéance à part entière à partir d’une idée simple : quel que soit le Président, le changement aura besoin d’une majorité législative et de députés en phase avec les exigences citoyennes, qui rendent des comptes au peuple et pas au Président. Il ne faut pas seulement le dire, il faut passer aux actes dans nos priorités.

Sous des formes appropriées et propres à chaque territoire, nous appelons donc les communistes à amplifier dès maintenant le chantier de l'implication et de la construction citoyenne en engageant les constructions locales, circonscription par circonscription, qui permettront de faire émerger les projets, les candidatures capables de porter ces exigences et de l’emporter partout où ce sera possible.

Un cycle de formation nationale sera mis à la disposition de tous ces candidats, leurs équipes de campagne, et les directions départementales, dès cet été.

Amplifier nos efforts pour une candidature de rassemblement à l’élection présidentielle porteuse d'un réel projet de rupture à gauche, capable de battre la droite et l'extrême-droite

Notre ambition de rassemblement sur un nouveau projet à gauche doit s'incarner dans l'élection présidentielle. Nous savons, compte tenu du caractère ultra-personnalisé de cette élection, que le lien entre construction populaire et élection présidentielle est le plus difficile à faire.

Ce défi est aiguisé par le nouveau cycle politique ouvert à partir des élections européennes avec la place prise par le FN. Le danger FN change la nature d'un scrutin où seuls deux candidats restent en lice au second tour et va dénaturer le sens du premier tour de l’élection présidentielle.

Il est aussi rendu plus ardu par le désarroi créé dans le peuple de gauche qui a élu Hollande en 2012 et qui entendent aujourd'hui l'Elysée, Matignon et Solferino dénaturer le sens de la gauche et théoriser les deux gauches irréconciliables pour mieux diviser et casser toute la gauche.

Dans ces conditions, la candidature de gauche à laquelle nous voulons travailler ne peut évidemment en aucun cas être celle de François Hollande qui s'acharne, malgré le rejet populaire, à vouloir repartir, ni celle d'un autre représentant de la même politique, soutenue, depuis 2012, par la direction du parti socialiste.

Pour une alternative à cette politique, Nous cherchons à construire une candidature en phase avec les attentes citoyennes de changement et s’appuyant sur un contrat populaire et citoyen le plus large possible. C'est pourquoi nous regrettons les trop nombreuses candidatures annoncées à gauche et nous les appelons à s'inscrire dans la construction collective nécessaire.

C'est dans ces conditions, propres à l’échéance de 2017, et pour entraîner le maximum des forces disponibles dans toute la gauche sociale et politique pour une construction alternative à la politique de François Hollande, que nous sommes disponibles pour construire un processus collectif citoyen, une primaire citoyenne à gauche si elle répond à ces objectifs.

Pour nous, un tel processus suppose de donner la priorité à la construction d'un projet politique issu de débats citoyens et porteur des exigences populaires autour de cette question : « quelle France voulons-nous ? ». A son terme on pourrait imaginer une votation citoyenne pour valider la plateforme politique élaborée par le débat, et désigner le ou la candidate qui en serait porteur. Si un tel processus advient, les communistes auront à décider d'y engager ou d'y soutenir un candidat dans une conférence nationale conformément à nos statuts.

Le Parti communiste s'adresse donc solennellement aux forces politiques et sociales, aux femmes et aux hommes qui s'impliquent dans le mouvement social, dans la vie associative, et à toutes les forces disponibles pour un tel processus collectif pour leur dire : passons ensemble aux actes, en commençant par la construction d'une grande phase de débats et de consultation citoyenne.

Nous savons que la plupart des signataires des deux appels aux primaires, de nombreux écologistes et socialistes, de nombreux militants du FDG, de nombreux citoyens sont favorables à un tel processus.

Nous proposons à tous ceux qui veulent avancer de se rencontrer très vite pour organiser une première vague de débats citoyens avant l'été dans les départements. Et nous proposons qu'en juin quatre grandes rencontres de dimension nationale débattent à partir des questions d'actualité qui mobilisent le pays : Quelle politique de gauche en matière d'emploi et de travail , d'augmentation des salaires, pensions et minima sociaux ? Quelle politique bancaire, monétaire et fiscale contre l'évasion fiscale et pour que l'argent serve l'Humain d'abord ? Quels pouvoirs citoyens pour démocratiser la République ? Quelle alternative de gauche en Europe ?

Ainsi, nous vérifierons ensemble si un tel processus répond à la demande du pays.

Préparation du congrès du PCF, situation politique, lutte contre la loi El Khomri, préparation des échéances de 2017: résolution du Conseil National du PCF du 15 avril 2016
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le chiffon rouge - PCF Morlaix/Montroulez
  • : Favoriser l'expression des idées de transformation sociale du parti communiste. Entretenir la mémoire des débats et des luttes de la gauche sociale. Communiquer avec les habitants de la région de Morlaix.
  • Contact

Visites

Compteur Global

En réalité depuis Janvier 2011