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17 juin 2016 5 17 /06 /juin /2016 06:27

1 300 000 et une marée humaine à Paris contre la loi Travail

► La loi Travail qu'aucune promesse électorale n'avait annoncée, est antisociale. Depuis deux mois le peuple de France, dans la rue, sur les places,par pétition ou dans les sondages réclame son retrait. Même à l'Assemblée nationale, il n'y a pas de majorité pour la voter. Seuls, le Medef, le PS et la CFDT la soutiennent. Elle doit être retirée.

►Loin de s’essouffler, la mobilisation du 14 juin a été énorme. De toutes les régions, de toutes les professions, des dockers aux hospitaliers en passant par les artistes et les chauffeurs de taxi, plus d'un million sont venus manifester le 14 juin à Paris. Ils doivent être entendus.

Le bon sens doit l’emporter

La force des manifestations du 14 juin a montré le caractère déraisonnable des calculs politiciens qui parient sur « l’essoufflement » du mouvement social contre la loi El Khomri. Plus d’un million de manifestants encore ce 14 juin, une mobilisation multiforme, de nouvelles journées prévues les 23 et 28 juin, assurément la manifestation nationale n’avait rien d’une tournée d’adieu.

Un conflit social majeur

C’est un conflit social qui porte loin. Plusieurs dimensions en attestent. Une dimension européenne car les dispositions les plus nocives du projet de loi sont directement encouragées par des orientations de la Commission Européenne pour plus de précarité sur tous les marchés du travail européens. La présence de plusieurs délégations syndicales européennes à la manifestation du 14 le montre. C’est aussi un conflit à la dimension professionnelle et interprofessionnelle. A la différence des mouvements contre les réformes des retraites, ce mouvement social du printemps 2016 comporte à la fois la dimension interprofessionnelle de contestation de la loi El Khomri mais fait également des revendications de professions confrontées à des blocages de salaires, des diminutions d’effectifs, ou des fragilisations de statut. (conducteurs routiers, cheminots, artistes et techniciens du spectacle, contrôleurs aériens, …) sans entamer la détermination du mouvement global, comme l’espérait le gouvernement.

La lutte fait converger la remise en cause des politiques d’austérité. Elle a replacé la question sociale au cœur de l’actualité et oblige au débat sur une alternative de rupture avec les politiques d’austérité. Il se poursuivra sous des formes évolutives, même si le gouvernement allait au bout de son passage en force.

L’impasse politique

Ce projet de loi est aussi un révélateur de la crise politique profonde. Non seulement les dispositions du gouvernement sont minoritaires dans l’opinion et celui-ci n’a pas, non plus, de majorité pour le faire valider à l’Assemblée Nationale, mais le projet de loi illustre une rupture accrue entre le pouvoir socialiste et son assise populaire. Jusqu’au ministre Le Guen qui s’égare, à la façon d’un (mauvais) chroniqueur du Figaro, en ne voyant dans le mouvement social que « les convulsions d’une gauche radicale qui n’a jamais digéré l’échec du communisme ». Ou le ministre Le Foll, désavoué chez lui dans la Sarthe, par l’échec des candidats socialistes face au tandem FDG-Eelv, bien qu’ayant courtisé les électeurs de droite en vantant une « gauche raisonnable » face aux « blocages » de la rue.

#LeSénatEstAvous!
Les sénateurs et sénatrices communistes mobilisé-es

L'examen de la loi El-Khomri commence lundi 13 juin au Sénat. Les sénateurs et sénatrices communistes veulent jourer leur rôle de relai des mobilisations pour le retrait de cette loi des patrons et l'écriture d'une vraie loi Travail qui rendrait le travail plus humain à partir de vos expériences et vos exigences.

"Adressez-nous ces nouveaux cahiers de doléances, ces cahiers d’exigences.

ENSEMBLE, tous ensemble, nous obtiendrons le retrait de cette loi du passé"

L'appel du groupe Communiste, Républicain et Citoyen

La discussion parlementaire au Sénat ne montre nullement que cette loi est une « loi de gauche » comme tente de le faire valoir la ministre El Khomri face aux amendements de la droite sénatoriale. Au Sénat, la droite montre surtout qu’elle n’a que ses pas à mettre dans les pas de la « philosophie » du projet de loi, pour le porter plus loin dans le même sens vers l’ultralibéralisme. Dans une interview, Philippe Martinez a pointé les articles du texte au cœur de l’inacceptable du projet : celui sur la hiérarchie des normes, les plans de sauvegarde de l’emploi, le référendum d’entreprise et la médecine du travail.

Le bon sens doit l'emporter, même s'il semble que Manuel Valls n'en prenne pas le chemin en parlant d'interdire les prochaines manifestations. On ne soigne pas la fièvre en cassant le thermomètre. La démocratie et l’intérêt général invitent à tourner la page de l’obstination antisociale du pouvoir.

Notre dossier sur la loi Travail

1 300 000 et une marée humaine à Paris contre la loi travail (PCF)
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6 juin 2016 1 06 /06 /juin /2016 15:02
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6 juin 2016 1 06 /06 /juin /2016 09:26

Retrait de la loi El Khomri : renforçons la mobilisation !

Appel du 37e Congrès du PCF

En 2012, nous avons entendu "mon ennemi c'est la finance".

En 2016, après la loi Macron 1, le CICE, etc... la loi El Khomri protège les plus plus riches et précarise les jeunes, les employé-e-s, les ouvrières, les ouvriers dans le monde du travail. Nous refusons cette logique. Nous voulons le retrait de la loi El Khomri et écrire un nouveau code du travail plus favorable aux ouvrières et ouvriers, employé-e-s, aux entrepreneurs, à celles et ceux qui produisent par leur travail de la richesse. Depuis des semaines les mobilisations s'élargissent touchant des pans entiers de notre économie.

Les motivations de cette mobilisation sont claires.

Si la loi passe, la hiérarchie des normes serait renversée. Pour abaisser les droits et protections des salarié-e-s, l'accord d'entreprise prévaudrait sur le Code du travail.

Si la loi passe, les licenciements seraient facilités. Si la loi passe, le patronat pourra faire approuver un accord par référendum en contournant les délégué-e-s syndicaux. Bel outil pour le chantage à l’emploi.

Si la loi passe, le taux des heures supplémentaires pourrait être réduit, vos dates de vacances déplacées, vos journées de deuil familial refusées, la visite médicale d'embauche remplacée par une visite d'information, les temps d'astreinte décomptés des temps de repos…

Face à cette mobilisation, le gouvernement et le patronat usent de la provocation et de la surenchère.

Non, Monsieur le premier Ministre, ce ne sont pas les syndiqué-e-s qui sont minoritaires et qui veulent tordre l'intérêt général ».

C'est votre gouvernement et ce qui reste de votre majorité parlementaire qui sont minoritaires : Minoritaire chez les syndicalistes, puisque 4 centrales syndicales, la CGT, FO, la FSU et Solidaires sont opposées à la loi Travail.

Minoritaire chez les jeunes, qui devaient être la priorité du mandat présidentiel, puisque les grandes organisations dont l'UNEF, la JOC et la JC sont mobilisées dans les facs et les lycées, dans les rues et sur les places.

Minoritaire dans l'opinion.

Après le million de signatures dépassé pour le retrait de la loi El-Khomri, depuis un mois, les sondages donnent plus de 70 % des Françaises et des Français opposé-e-s à la loi.

Minoritaire même à l'Assemblée nationale puisque le gouvernement a choisi d'arrêter les débats et de passer la loi en force, en première lecture.

Face à ce rejet massif, le gouvernement, le patronat, la droite et son extrême font déferler un flot d'injures, de calomnies et de violences contre les acteurs du mouvement social.

Cette stratégie grossière illustre l'enjeu qu'il y a derrière cette loi et vise, dans un moment déterminant, à ne plus parler de son contenu.

Nous ne tomberons pas dans ce piège et le Parti communiste, ses militant-e-s et ses élu-e-s sont :

► Déterminé-e-s, fort de la mobilisation qui s'amplifie, à soutenir et participer à toutes les initiatives jusqu'au retrait de la loi El-Khomri.

Le Parti communiste français invite ses organisations départementales et locales à contribuer à faire du 14 juin, journée de grande manifestation nationale, une réussite.

Déterminé-e-s, les parlementaires du Front de gauche poursuivront le combat . Ils ont déposé, avec des parlementaires socialistes et écologistes une proposition de loi Travail alternative .

Ils seront à l'initiative d'une motion de censure de gauche si le gouvernement utilise de nouveau le 49.3. Déterminés, nous demandons des comptes au patronat sur l'utilisation des 40 milliards d'euros du CICE.

Déterminé-e-s, nous proposons une alternative aux logiques libérales du gouvernement :

● d'écrire un code du travail du 21e siècle qui permette de contester la mainmise des actionnaires et de la rentabilité financière sur les entreprises.

● d'augmenter les salaires et baisser le temps de travail à 32 heures par semaine pour permettre la création de centaines de milliers d’emplois.

● de créer une sécurité d’emploi et de formation garantissant à tout salarié la possibilité d’alterner périodes d’emploi et de formation sans passer par la case chômage.

● de prendre le contrôle du crédit bancaire, de l’argent public donné aux entreprises pour financer des programmes de créations d’emplois et de formations qualifiantes, de recherche et d’innovation.

● de donner aux salariés des droits et pouvoirs nouveaux d’intervention dans les choix des entreprises.

● de réformer le financement de la protection sociale, de financer le développement de la formation professionnelle.

Aubervilliers/ St Denis le 2 juin 2016

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3 juin 2016 5 03 /06 /juin /2016 05:30

Les débats portaient sur le texte proposé comme base commune, adopté le 5 mai par 51% des adhérents communistes s'étant exprimés, 60% des adhérents communistes finistériens: "Le temps du commun" .

Pour découvrir le projet de base commune "Le Temps du Commun" - le texte complet de la base commune , son résumé ou cliquer sur les liens ci-dessous pour une découverte partie par partie avec la présentation par le rédacteur, le texte complet et une version courte pour prendre connaissance rapidement des principaux points de chaque partie.

Compte rendu du Congrès Départemental du PCF Finistère : le 28 mai 2016 à Berrien (9h-17h30)

Bureau du Congrès élu par les militants présents du CD (3 abstentions, 8 pour) : Jacqueline Héré, Martine Le Nozerh, Jean-Paul Cam, Erwan Rivoalan, Jean-Louis Pascal, Jean-Pierre Demaimay, Ismaël Dupont

48 délégués titulaires représentant les sections de Audierne-Cap Sizun, Brest, Carhaix, Châteaulin, Concarneau, Douarnenez, Fouesnant, Huelgoat, Le Relecq Kerhuon, Morlaix, Pays Bigouden, Quimper, Quimperlé.

+ 7-8 de suppléants et observateurs.

A – Partie Projet : Le Temps du Commun

1/ 1er Amendement de la Fédération du Finistère sur la partie I – Le Temps du Commun

Présenté par la section de Morlaix - adopté par le Congrès Départemental du Finistère 27 voix pour, 13 abstention, 8 contre

Dans l'introduction au Temps du Commun (de la page 3 à la page 8), il convient d'ajouter à l'endroit approprié ces deux passages du Texte Alternatif n°3, si possible à la suite l'un de l'autre :

« Le socialisme, un projet pour la France

Nous appelons à un effort de construction idéologique considérable, s'appuyant sur la théorie marxiste, pour penser une société nouvelle qui mette fin à l'exploitation, aux inégalités et injustices, au pillage des ressources naturelles de la planète et à la guerre. Cette société, nous la nommons le socialisme.


° Puis dans le corps du texte (p.73 dans la revue « En partage ») :

« Nous devons être porteurs d'un projet de socialisme du 21ème siècle, réduisant, par de larges nationalisations des grands moyens de production et d’échange, le pouvoir de la bourgeoisie, recherchant des coopérations internationales libérées de la domination des règles des marchés, rompant radicalement avec les règles de la concurrence et de la spécialisation, pour imposer la planification en réponse aux besoins, le pouvoir des travailleurs dans une république sociale. Nous nommons donc sans complexe notre projet de société comme une société socialiste. Nous défendons clairement et simplement l’idée d’un plan conduit par un État démocratisé de haut en bas, possédant les moyens de le mettre en œuvre, avec des services publics élargis facteur d’égalité, des cadres réglementaires et fiscaux plus contraignants pour tourner l’effort des entreprises vers les objectifs de la société, s’appuyant sur la mobilisation du mouvement populaire pour une nouvelle démocratie, de la cité à l’entreprise ».

2/ 2ème Amendement de la Fédération du Finistère sur la Partie I – Le Temps du Commun

Présenté par la section de Morlaix – adopté à l'unanimité :

Page 10 après ligne 15 :

Le droit du travail doit être renforcé tant au niveau national qu'international. Il nous faut pousser à la création de nouveaux droits du travail en étant actif notamment au sein de l'OIT. L'extension du droit du travail au niveau international étant un frein à la mise en concurrence des travailleurs des différents pays. Encore faut-il contraindre les États à en appliquer les règles.

3/ 3ème amendement de la Fédération du Finistère sur la Partie I – Le Temps du Commun

Présenté par la section de Brest, 45 votes pour, 1 abstention

Page 10 – ligne 15 :

Dans ce cadre, la question de la juste rémunération des gens, que leur activité soit dans le cadre de l' « économie productive » ou du développement d'activités non marchandes utiles au développement de la société, est une nécessité.

4/ 4ème amendement de la Fédération du Finistère sur la Partie I – Le Temps du Commun

Présenté par la section de Morlaix : 42 pour, 3 abstentions

Page 11 – ligne 1 :

Rajouter après 32h : sans retomber dans le piège de l'aménagement du temps de travail, sans réduction de salaires.

5/ 5ème amendement de la Fédération du Finistère sur la Partie I – Le Temps du Commun

Présenté par la section de Morlaix : 26 pour, 16 contre, 3 abstentions

Page 14 – ligne 36 :

Rajouter :

Il faut redéfinir le rôle de l'état, tout ce qui est d'utilité publique doit être sorti du privé et géré par l'état en lien avec les populations (énergie, transport, santé, éducation, alimentation, police, justice, armée, développement territorial, recherches, etc.). La part du privé doit être définie clairement et contrôlée afin qu'elle ne mette pas en péril la nécessité du service public, par des objectifs qu'elle pourrait avoir sur le retour du capitalisme (refus des Partenariats Publics Privés, …).

6/ Demandes d'enrichissement du texte de la fédération du Finstère sur la partie I – Le Temps du Commun

Présenté par la section de Quimper – adopté à l'unanimité

deux observations allant dans le sens d'une enrichissement de la base commune sur 2 aspects:

1) la santé et la protection sociale

Les enjeux relatifs à la santé et à la protection sociale devraient avoir plus de place dans "le temps du commun" pour au moins 2 raisons :

  • ils ont une place centrale dans l'affrontement actuel entre, pour dire vite, le capital et le travail, comme on le voit avec la question des baisses de cotisations des entreprises

  • ils sont constitutifs de la "société du bien vivre et du bien commun que nous proposons"

Elle sont aussi transversales pour un certain nombre de thèmes : démocratie, services publics...

Or ces questions, si elles sont abordées dans le préambule du "temps du commun" sont à peine effleurées par la suite

Il faudrait par exemple un paragraphe spécifique dans la partie 2 "une société du bien vivre et du bien commun" (p14 à 19) sur les pouvoirs à reconquérir dans ce domaine et nos propositions

2) une société pour tous les âges

C'est encore lié à la protection sociale mais il me semble que cette idée (voir le dernier n° de notre revue Plein Temps") devrait figurer à part entière dans note pacte républicain et mérite aussi un paragraphe spécifique dans la partie 3 "révolutionner la République..." (pages 19 à 24) à l'égal de l'égalité femmes-hommes et du racisme par exemple
La sécurisation des parcours de vie ne concerne pas que la jeunesse et doit s'étendre jusqu'à la fin de vie.

Cela soulève aussi la question du maintien de la vie sociale, de l'accès à la culture...

7/ 7ème amendement de la Fédération du Finistère sur la Partie I – Le Temps du Commun

Présenté par la section de Morlaix : 21 pour, 4 contre, 21 abstentions

P 19 – ligne 19

Il faut demander une réforme globale de l'impôt dans le sens d'une baisse de la TVA, d'une plus grande progressivité et importance relative de l'impôt sur le revenus (augmenter le nombre de tranches, augmenter l'impôt des tranches supérieures), d'une réappropriation de l'impôt sur les entreprises via une taxation des réimportations ou directement des entreprises qui travaillent et font produire à l'étranger actuellement pour bénéficier d'une fiscalité et d'un « coût du travail » moins élevés.

***

8/ Vœux et observations de la section de Morlaix ayant suscité un débat contradictoire, mais pas fait l'objet de vote ni d'adoption par conséquent par le Congrès Départemental :

Le congrès départemental a largement débattu de question comme l'Europe, les marges de manœuvre du gouvernement grec et de Syrisa, l'euro, la laïcité, la critique des religions, l'inféodation des médias aux puissances d'argent et au libéralisme et des moyens de lutter contre, sans que se dégagent des consensus sur les premiers sujets.

Ces débats ont été amenés par le Compte-Rendu de la Conférence de section de la section de Morlaix mis au dossier comme tous les compte-rendus de Conférence de section et comme tous les amendements portés par les sections.

« Le temps du Commun (pages 19 à 28) : Révolutionner la république (I – 3) – Une France engagée pour la Paix dans le Monde (I – 4)

Dans cette partie là, pas de perspectives réelles non plus sur les contours de la société qu'on veut pour notre pays. De quelle Europe on veut ? Comment on la construit ?

On fait des constats qui sont souvent très justes mais on ne crée pas la perspective, on ne la donne pas. Il faut aller au-delà des simples constats et des valeurs : il faut être beaucoup plus précis. Là on manque de vision sur l'avenir. Se projeter sur les 20 années à venir en étant pas que sur des vœux pieux, mais en prenant en compte le monde tel qu'il est, avec ses affrontements réels (de classes, d'intérêts économiques et nationaux).

Par exemple :

° Quelle Europe peut-on construire, reconstruire qui respecte les souverainetés populaires et permette de développer des droits sociaux et humains, à l'inverse de ce qui se passez aujourd'hui ? Ne faut-il pas à la fois pour des raisons de fond et des raisons politiques avoir un discours encore beaucoup plus tranché et critique sur l'Europe, l'euro et sa gouvernance (que certains voient comme des outils de paupérisation et de spéculation), dire que l'on est prêt à sortir des Traités européens existant et que la condition de possibilité d'une politique progressiste en France passe par une rupture avec cette Europe là ? Ce qui n'empêche pas de trouver des convergences avec toutes les résistances au libéralisme et aux politiques capitalistes en Europe. La thématique de l'Europe sociale, de l'harmonisation future par le haut des normes sociales par un renforcement de l'intégration politique de l'Europe ne paraît plus crédible.

° Sur le droit à l'information : comment lutter contre la concentration capitaliste dans les médias, faire en sorte que 5 ou 6 milliardaires ne possèdent pas 80 % des relais d'opinion ? Relancer et réactualiser la loi du CNR de lutte contre les confiscations des médias par les intérêts capitalistes. En même temps, ne pas non plus fermer les yeux sur le fait qu'actuellement, les médias publics ne permettent pas un véritable pluralisme des points de vue permettant au citoyen de se faire son opinion en accédant à toutes les pensées. C'est l'hégémonie du libéralisme qui s'y applique aussi. Le manque de pluralisme de la présentation de l'offre politique dans les médias est encore accentué par le changement des règles prévalant en matière « d'équité du temps de parole » pour les présidentielles.

° Sur la laïcité, on est beaucoup trop général, on esquive les questions concrètes qui font débat aujourd'hui, de manière légitime (le voile à l'école ou à l'université, le menu unique, le financement des lieux de culte, des écoles privées, pour ne prendre que quelques exemples) et on fait comme si les limites d'une laïcité respectueuse des différences culturelles dans le cadre d'un pays tolérant étaient faciles à définir. Sur l'égalité homme-femme et les luttes contre les discriminations de tout genre, on ne souligne pas assez l'influence pernicieuse très souvent des religions et de leurs systèmes de valeurs rétrogrades. Notre texte, qui ménage la chèvre et le chou, et se veut consensuel, ne donne pas suffisamment d'outil de jugement concret pour les communistes confrontés à ces débats qui montent dans la société, instrumentalisés par la droite et l'extrême-droite, comme par les intégrismes religieux. La religion peut clairement être une source de préjugés sur l'inégalité homme-femme, il n'y a pas que les facteurs spatiaux, sociaux...

Certains ont à l'inverse mis en garde contre le fait que notre texte de Congrès, qui doit présenter des principes et des orientations générales, des éléments théoriques et d'analyse, deviennent un catalogue programmatique.

Certains ont dit qu'il fallait se méfier des formules raccourci telles que « sortir de cette Europe », « combattre cette Europe » : on est communiste et partisan de l'idéal européen, il faut combattre avec les Européens progressistes, comme on le fait au sein du Parti de la Gauche Européenne, pour une autre Europe. Il faut construire un contre-projet européen.

La laïcité, intransigeante ou ouverte, permissive ou récupérée par des approches islamophobes, et la critique des religions et de leurs systèmes de valeurs jugés régressifs, ont aussi suscité un débat nourri. La nécessité d'avoir une approche progressiste de la laïcité a été affirmée par certains, mais sur son contenu, il y a discussion. Le retour des intégrismes et fondamentalismes religieuses est perçu comme un symptôme de la crise et de l'abandon économique de pans entiers de la société, de sorte qu'au lieu de se focaliser sur l'effet, il faut s'attaquer à la cause, les inégalités sociales et le système qui les produit.

B. Partie Stratégie : 2017, une autre voie pour l'avenir de la France.

1) 1er amendement de la Fédération du Finistère sur la Partie II– 2017, une autre voie pour l'avenir de la France

Présenté par la section de Morlaix, adopté par 27 voix pour, 16 contre, 2 absentions

Amendement exprimant un rejet ou du moins un constat d'échec de la stratégie d'ouverture aux Primaires de gauche et la nécessité de construire dès à présent une autre stratégie tenant compte de ce qu'est la nature et la crise de la social-démocratie aujourd'hui.

Amendement : Suppression du paragraphe de la page 35 entre les lignes 39 et 51

2) Vœu porté par la Fédération du Finistère sur la Partie II– 2017, une autre voie pour l'avenir de la France

Vœu présenté d'abord par la section du Pays Bigouden et qui a été proposé pour être pris à son compte par le Congrès Départemental du Finistère : 23 voix pour, 18 contre, 5 abstentions, 2 refus de vote

L'Humain d'abord

Dans le processus de co-élaboration citoyenne des propositions à porter, le texte du Congrès doit se réapproprier « L'humain d'abord », seul texte unitaire énonçant dans la dernière période en France une politique de gauche, mettre en débat sa réactualisation, qui peut être importante et variée, proposer de le confronter à ce que proposerons les citoyens eux-mêmes, et viser clairement un programme de fortes transformations sociales mobilisatrices (qui seul peut être crédible face à la crise) à la fois pour la France et aussi face aux enjeux européens.

3) 2 ème amendement de la Fédération du Finistère sur la Partie II– 2017, une autre voie pour l'avenir de la France

Amendement porté par la section de Douarnenez, adopté par 34 voix pour, 2 contre, 7 abstentions

Page 36 – lignes 10 à 50/ Page 37 lignes 1 à 8

Rédaction :

La rédaction des quatre parties de ce qui devrait constituer le « socle » d'entrée dans une éventuelle primaire citoyenne se présente sous forme de questions. Nous ne contestons pas que nous devions être ouverts et laisser aux citoyens, et autres forces intéressées par la démarche, la possibilité de répondre autrement aux questions que nous.

1. Cependant afin d'éviter toute ambiguïté faudrait-il border tout ça en indiquant aussi là ce que nous refusons (les actuelles politiques libérales)

2. Rien n'empêche d'indiquer aussi de façon courte et percutante les mesures d'urgence que nous pouvons avancer (32h, augmentation des salaires, arrêt TAFTA, retour sur inversion du calendrier électoral présidentielles-législatives, proportionnelle, retour à un strict rôle garant des institutions pour le président de la République...).

4/ 3 ème amendement de la Fédération du Finistère sur la Partie II– 2017, une autre voie pour l'avenir de la France

Amendement porté par la section de Douarnenez : adopté par 41 voix pour, 3 contre, 2 abstentions

Page 38 – ligne 1 à 11

Motivation :

Des camarades n'ont pas accepté ce qui leur est apparu comme un forcing de la direction nationale après les élections régionales (déclaration un peu rapide sur la « mort » du Front de Gauche, heureusement recadrée depuis) et sur l'engagement vers des primaires de gauche.

Cela a motivé des votes différents début mai.

Nous demandons :

Renforcer le texte par un engagement à consulter les communistes à toutes les étapes et définition à cette fin d'un calendrier et de modalités précis :

1. Quand constate t-on ou pas la possibilité de continuer à explorer la voie « primaire » ?

2. Processus de consultation des communistes si cette possibilité se réalise

3. Quels contenus précis les communistes peuvent avancer (en dehors de celui indiqué dans l'amendement précédent, le n°2 sur cette partie) ?

4. Quel éventuel candidat communiste ou soutenu par le PCF pourra les défendre ?

5. En cas d'échec du processus, décision ou pas de présenter un candidat communiste.

5/ 4ème amendement de la Fédération du Finistère sur la Partie II– 2017, une autre voie pour l'avenir de la France

Amendement porté par la section de Brest, adopté à l'unanimité

Ligne 22-23 de la page 35

Préparer les législatives à la même hauteur que l'on porte la question des Présidentielles

6/ Observations sur le débat sur cette partie

Un amendement a été rejeté nettement « Présenter dès à présent un candidat communiste pour les élections présidentielles» : 4 pour, 37 contre, 5 abstentions

L'amendement n°1, le vœu, le 2e et 3e amendement, ainsi que les compte-rendus des Conférences de section ont fait l'objet de débats intenses, et si une majorité c'est dessiné pour l'amendement n°1 et le vœu il n'y a pas eu de consensus.

En revanche, remontaient des compte rendus de sections des constats partagés : un processus d'ouverture aux primaires clivant, décidé sans débat en amont dans le parti, un manque de consensus sur le sujet. Un texte de base commune déjà daté. La nécessité de le réécrire et de défendre aux présidentielles et aux législatives un programme de rupture avec la politique actuelle qui ouvre des perspectives aux gens. Définir maintenant un calendrier précis.

La question du périmètre d'une éventuelle – hypothétique primaire a aussi été débattue : primaire de toute la gauche, primaire sans le PS, de la gauche de la gauche, primaires avec des dissidents et frondeurs du PS ?

La question de l'analyse des réussites et échecs du Front de Gauche depuis 2009, de la nécessité de prendre la mesure de nos responsabilités dans cet échec relatif et en tout cas dans cette crise actuelle du Front de Gauche, sans tout imputer à Mélenchon et au PG, a aussi été mise en débat. Craintes chez certains d'un retropédalage vers une stratégie de gauche plurielle alors même que le PS, et plus largement la social-démocratie en Europe, tombent dans le discrédit et qu'il y a la place pour naître autre chose, pour faire grandir une gauche d'alternative qui cherche à transformer le système.

En même temps, certains font remarquer que la gauche peut être durablement marginalisée si elle n'est pas présente au second tour des présidentielles, si la droite dure et l'extrême-droite seulement se disputent et se partagent le pouvoir, perspective catastrophique et évitable. Que le rôle du Parti Communiste est de faire ce pari optimiste du ressaisissement des forces de gauche, de l'unité de la gauche sur une autre politique que celle portée par le gouvernement, est de sauver l'idée de gauche contre les néo-libéraux et les « démocrates » à l'américaine qui veulent sa peau.

Voici le nouveau Conseil Départemental du PCF Finistère:

VOICI LE NOUVEAU CONSEIL DÉPARTEMENTAL DU PCF FINISTÈRE ÉLU POUR 3
ANS:


La liste, comportant la proposition d'Ismaël Dupont comme secrétaire départemental, a été élue avec 40 voix Pour, 6 bulletins nuls.


Ismaël Dupont - section de Morlaix
Anne-Marie Alayse - section de Brest
Sylvain Araldi - section de Concarneau
Christian Beaumanoir -section de Crozon
Claude Bellec - section de Brest
Alain Bescou - section du Cap Sizun
Véronique Blanchet - section du Pays Bigouden
Daniel Boudin - section de Châteaulin
René Briand - section de Quimper
Jean-Paul Cam - section de Brest
Martine Carn- section de Morlaix
Jeannine Daniel - section de Scaër
Jean-Pierre Demaimay - section de Douarnenez
Catherine Flageul - section de Brest
Dominique Gontier -section de Moëlan
Isabelle Gonçalves - section de Douarnenez
Marie-France Goussé - section de Concarneau
Jean-Pierre Guyon - section de Concarneau
Bruno Guigourèse - section de Brest
Jacqueline Héré - section de Brest
Roger Héré - section de Morlaix
Daniel Jouan - section de Fouesnant
Christine Kerdreux - section de Quimper
Etienne Le Bellec - section du Pays Bigouden
Martine Le Nozerh - section du Pays Bigouden
André Le Roux - section du Pays Bigouden
Yacine Méliani - section de Quimper
Jean-Louis Pascal - section de Concarneau
Xavier ¨Perchec - section de Fouesnant
Jean-Claude Perrot - section de Quimper
Serge Puil - section de Morlaix
Erwan Rivoalan - section de Brest
Yvonne Rainero - section de Quimper
Gérard Rousseau - section du Cap Sizun
Ronan Tanguy - section du Relecq Kerhuon
Pierre-Yves Thomas - section de Carhaix

Les délégués de la Fédération du Finistère au Congrès National du 2 au 5 juin 2016 sont:

- Claude Bellec: qui conduit la délégation
- Jacqueline Héré
- Eric Guellec
- Maxime Paul
- Yvonne Rainero
- Yacine Meliani Baguet
- Ismaël Dupont

Congrès départemental du PCF Finistère à Berrien le 28 mai: compte rendu des débats sur le texte de la base commune, et des amendements votés
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31 mai 2016 2 31 /05 /mai /2016 20:02
1er juin à Colonel Fabien, avant le 37e Congrès du PCF: Conférence internationale pour la Paix

« Pour une Conférence mondiale pour la paix et le progrès »

Paris – 1er juin 2016

Rencontre internationale

Le monde est en plein et profond bouleversement mais, quand d'aucuns n'y voient que menaces et « chaos », nous affirmons au contraire qu'un autre monde – un monde plus juste, plus sûr, plus humain et plus solidaire – est possible !

Qu'il est même indispensable pour résoudre durablement les urgences, problèmes et défis auxquels l'humanité est confrontée en ce XXIe siècle. Envers et contre toutes les régressions que tente d’imposer la logique financière et spéculative qui caractérise la mondialisation capitaliste néo-libérale, ce monde est déjà en construction.

Ce monde de paix et de progrès est en germe dans toutes les mobilisations dans nos pays et continents pour stopper la guerre et les violences, pour faire reculer les nationalismes, fondamentalismes religieux et les extrêmes droites ; Ce monde de paix et de progrès est en germe dans tous les mouvements populaires pour la justice sociale, les libertés et droits – individuels et collectifs – humains et sociaux, pour la démocratie, pour les biens communs universels, le partage des connaissances et la libre circulation des êtres humains et des idées, pour l'égalité entre individus, femmes et hommes, l'égalité des peuples, l'égalité des nations ; Ce monde de paix et de progrès est en germe dans toutes les forces qui se dressent contre les institutions financières, et la prédation des grandes multinationales qui exploitent les richesses de régions entières sans se préoccuper des conséquences sur les écosystèmes et les populations ; Ce monde de paix et de progrès est en germe dans toutes les constructions citoyennes alternatives pour de nouveaux modes de développement et de production alliant exigences sociales, ambitions de progrès partagé et impératifs écologiques.

Paix et justice sociale, paix et démocratie, droits des peuples, égalité femme-homme, paix et développement humain, social, écologique, paix et nouveaux modes de production, sont indissociables. Ensemble, chaque jour, en cherchant à apporter des réponses progressistes et durables aux causes et sources des déstabilisations et conflits que sont les inégalités, les injustices, les humiliations, les logiques de domination, la remilitarisation des relations internationales, nous voulons contribuer à ouvrir la perspective d'une mondialisation du progrès humain, de la solidarité et de la paix.

C’est cette ambition d’un nouvel âge de l'humanité, un monde de justice, d'égalité, de fraternité, de liberté et de paix que nous avons la volonté, la responsabilité et les moyens de construire ensemble. Ce sont ces voix de personnalités et représentant-e-s de forces politiques, associatives, intellectuelles, syndicales venues des cinq continents que nous voulons faire entendre et auxquelles nous proposons d'envoyer, depuis Paris le 1er juin, un message d'espoir à toutes celles et tous ceux qui, acteurs de la solidarité internationale, se battent pour un monde meilleur.

Pierre Laurent

Programme:

8h : accueil des participants

8h30 ouverture : mot d'accueil par Lydia Samarbakhsh, chargée des Relations internationales à la Coordination nationale du PCF

9h00-11h table ronde 1 : « 100 ans après le désastre de Verdun : le risque de désintégration de l'UE ; les nouvelles tensions Ouest-Est ; le conflit ukrainien ; la montée des populismes et des nationalismes ; la crise migratoire et le retour de murs en Europe…"Bannir la guerre sur le sol européen ; rebâtir une sécurité collective européenne ; changer l'Europe" »

Modérateur : Tobias Pflüger, vice-président de Die Linke (Allemagne)

Intervenant-e-s : Marisa Matias, députée européenne GUE-NGL, vice-présidente du PGE (Bloco-Portugal) ; Sia Anagnostopoulou, ministre déléguée à l’Éducation (Grèce) ; Stefan Bekier, ancien activiste de l’opposition de gauche en Pologne, militant d’Ensemble !–Front de gauche, France ; Pat Doherty, député irlandais et ancien vice-président du Sinn Fein

débat : Viktoriia Georgiievska, responsable internationale du Parti communiste d'Ukraine ; Michel Billout, sénateur, groupe CRC ; Alice Bernard, membre du Conseil National du PTB et membre du Departement syndical ; Roland Weyl, premier vice president de l'Association internationale des juristes democrates (AIJD) et doyen du Barreau de Paris ; Norberto Crivelli, Parti suisse du travail ; Francis Wurtz, depute honoraire GUE-NGL du Parlement europeen...

11h05-11h15 : (encore sous réserve) : intervention d'Houcine Abbassi, secrétaire général de l'UGTT, corécipiendaire du Prix Nobel de la Paix 2015

Francis Wurtz

Francis Wurtz

Houssine Abassi

Houssine Abassi

Leïla Shahid

Leïla Shahid

Aminata Traoré

Aminata Traoré

Georges Corm

Georges Corm

Pierre Barbancey

Pierre Barbancey

11h15-13h15 table ronde 2 : « Œuvrer pour une solution politique aux guerres au Proche-Orient : "Une paix juste et durable, un développement humain, social et écologique du Grand Moyen-Orient : priorité mondiale" »

Modérateur : Patrick Le Hyaric, député européen, vice-président du groupe GUE-NGL, directeur du journal l'Humanité Intervenant-e-s : Leila Shahid, ancienne ambassadrice de Palestine auprès de l'Union européenne, de la Belgique et du Luxembourg ; Selahattin Demirtas, co-président du Parti démocratique des peuples (HDP), député–Turquie ; Georges Corm, docteur en droit, ancien ministre des Finances du Liban ; Haytham Manna, président du mouvement Qamh (Valeurs, Citoyenneté, Droits)–Syrie

débat : Radhi Al-Mosawi, secrétaire général du National Democratic Action Society – Bahreïn ; Dr Adbullah Naïbi, coalition AYENDA–Afghanistan ; Marie Nassif-Debs, secrétaire générale adjointe du Parti communiste du Liban ; un-e représentant-e d'AKEL (Chypre) ; Raid Fahmi, secrétaire général adjoint du Comité central du Parti communiste irakien ; Mustapha Brahma, Voix démocratique–Maroc ; Mouna Mathari, Al Qotb-FP, Tunisie ; Pierre Barbancey, grand reporter à l'Humanité, ...

14h30-16h30 table-ronde 3 : « Paix, droits et développement sont indissociables :"Déminer les bombes semées en Afrique par l'Occident et laisser les Africains penser et décider par eux-mêmes leur avenir" »

Modératrice : Aminata Traoré, ancienne ministre de la Culture du Mali Intervenant-e-s : Aïsha Dabalé, « Comité des djiboutiennes contre les viols et l’impunité » ; Laurent Akoun, FPI-Côte d'Ivoire ; SEM Hector Igarza, ambassadeur de Cuba en France ; Maître Bénéwendé Sankara, vice-président de l'assemblée nationale du Burkina Faso débat : Chris Matlhako, responsable international du Parti communiste d'Afrique du Sud–SACP ; un-e représentant-e de l'Union des populations du Cameroun (UPC) ; un-e représentant-e de l'Alliance ivoirienne pour la République et la Démocratie (AIRD)-Côte d'Ivoire, ...

Paul Quilès

Paul Quilès

Nicolas Hulot

Nicolas Hulot

16h45-19h15: "Un autre monde est (toujours) possible !"

Modérateur : Alain Obadia, président de la Fondation Gabriel-Péri

Intervenant-e-s : Claire Fehrenbach, directrice générale d'Oxfam-France ; Philippe Jahshan, président de Coordination Sud et président du groupe des associations du CESE ; Françoise Dumont, présidente de la Ligue des droits de l'homme (LDH)--France ; Paul Quilès, ancien ministre de La Defense - France, president de l’association Initiatives pour le desarmement nucleaire (IDN) ; Daniel Filmus, député au parlement du Mercosur, ancien membre du Conseil exécutif de l'Unesco – Argentine ; Opal Tometi, cofondatrice de Black Lives Matter. Directrice executive de BAJI-Black Alliance for Just Immigration – ÉtatsUnis) ;Nicolas Hulot, président de la Fondation pour l'homme et la nature ; Juan Carlos Marsàn Aguilera, membre du comité central du Parti communiste de Cuba, directeur du Département Europe du Secteur international débat : Roland Nivet, porte-parole du Mouvement de la Paix (France) ; Miho Shimma, representante du maire d'Hiroshima en France ; Philippe Rio, maire de Grigny et president de l'AFCDRP-maires pour la paix ; Morihara Kimitoshi, membre du Bureau exécutif du Parti communiste du Japon, chargé des Relations internationales ; Pierre Laurent, sénateur de Paris, secrétaire national du PCF et président du PGE...

Personnalités et organisations ayant confirmé leur participation : Aminata Traoré, ancienne ministre de la Culture du Mali ; Selahattin Demirtas, co-président du Parti démocratique des peuples (HDP), député-Turquie ; Leila Shahid, ancienne ambassadrice de Palestine auprès de l'Union européenne, de la Belgique et du Luxembourg ; Aïsha Dabalé, « Comité des djiboutiennes contre les viols et l’impunité » ; Sia Anagnostopoulou, ministre déléguée à l’Éducation (Grèce) ; Dr Adbullah Naïbi (coalition AYENDA- Afghanistan), Claire Fehrenbach, directrice générale d'Oxfam-France ; Maité Mola, membre de la Commission permanente du PCE, dirigeante nationale d'Izquierda Unida–Espagne, vice-présidente du PGE ; Marisa Matias, députée européenne GUE-NGL, viceprésidente du PGE (Bloco-Portugal) ; Philippe Jahshan, président de Coordination Sud et président du groupe des associations du CESE ; Radhi Al-Mosawi,secrétaire général du National Democratic Action Society—Bahrein ; Roland Nivet, porte-parole du Mouvement de la Paix (France) ; Maître Bénéwendé Sankara, vice-président de l'assemblée nationale du Burkina Faso ; Françoise Dumont, présidente de la Ligue des droits de l'homme (LDH) ;Morihara Kimitoshi, membre du Bureau exécutif du Parti communiste du Japon, chargé des Relations internationales ; Haytham Manna, président du mouvement Qamh (Valeurs, Citoyenneté, Droits)–Syrie ; Raid Fahmi, secrétaire général adjoint du Comité central du Parti communiste irakien ; Samba David, coordonnateur national des Indignés de Côte d'Ivoire ; Marie Nassif-Debs, secrétaire générale adjointe du Parti communiste du Liban ; Viktoriia Georgiievska et Yevguen Gerasymenko, membres du Bureau exécutif du Parti communiste d'Ukraine (KPU) ; Chris Matlhako, responsable international du Parti communiste d'Afrique du Sud (SACP) ; Georges Corm, docteur en droit, ancien ministre des Finances du Liban ; Roland Weyl, premier vice-president de l'Association internationale des juristes democrates (AIJD) et doyen du Barreau de Paris ; AKEL (Chypre) ; PCP (Portugal) ; Stefan Bekier, ancien activiste de l’opposition de gauche en Pologne, militant en France d’Ensemble ! ; Miho Shimma, representante du maire d'Hiroshima en France ;Tarek Ben Hiba, secrétaire général de la FCTR ; Tobias Pflüger, vice-président de Die Linke (Allemagne) ; Guillaume Long, ministre des Relations extérieures de l’Équateur ; Mabadi Ahmédali, CDISCOM – Comores ; Laurent Akoun, FPI-Côte d'Ivoire ; SEM Hector Igarza, ambassadeur de Cuba en France ; Tony Pecinovsky, rédacteur au journal People's World, représentant du Parti communiste des États-Unis ; Vladimir Caller, responsable des questions internationales du Parti communiste Wallonie-Bruxelles ; Claude Hoarau, président du l’Action populaire pour La Réunion (APR) et Fabrice Hoarau, porte-parole et responsable des Relations internationales ; Nicolas Hulot, président de la Fondation pour l'homme et la nature (France) ; Patrick Le Hyaric, viceprésident du groupe GUE-NGL au Parlement européen et directeur de l'Humanité ; Alain Obadia, président de la Fondation Gabriel Péri (France) ; Francis Wurtz, député honoraire GUE-NGL du Parlement européen ; Philippe Rio, maire de Grigny et président de l'AFCDRP-maires pour la paix ; Alice Bernard, membre du Conseil national et du Département syndical du Parti du travail de Belgique (PTB) ; Norberto et Sonja Crivelli, Parti suisse du travail ; Abderrahmane Benhida, PADS (Algérie) ; Mustapha Brahma, Voix démocratique–Maroc ; Pat Doherty, député et ancien vice-président du Sinn Fein (Irlande) ; SEM Michel Mujica, ambassadeur du Venezuela en France ; Daniel Filmus, député au parlement du Mercosur, ancien membre du Conseil exécutif de l'Unesco – Argentine ; Pierre Barbancey, grand reporter au quotidien l'Humanité ; Mouna Mathari, Al Qotb-FP, Tunisie ; Opal Tometi, co-fondatrice de Black Lives Matter, directrice exécutive de BAJI-Black Alliance for Just Immigration– États-Unis ; Juan Carlos Marsàn Aguilera, membre du comité central du Parti communiste de Cuba, directeur du Département Europe du secteur International du PCC ; Michel Billout, sénateur, groupe CRC ;

Lieu : Espace Oscar-Niemeyer, 2, place du Colonel-Fabien, 75019, Paris, métro (ligne 2)

station Colonel Fabien Inscriptions (dans la mesure des places disponibles) : international@pcf.fr / 01 40 40 12 93

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30 mai 2016 1 30 /05 /mai /2016 20:45
Les militants du PCF ont planché sur leur congrès, de fédération en fédération (L'Humanité, 30 mai)

Les militants PCF ont planché sur leur congrès de fédération en fédération

AURÉLIEN SOUCHEYRE AVEC GRÉGORY MARIN

LUNDI, 30 MAI, 2016

L'HUMANITÉ

Sur le front contre la loi El Khomri et la dérive néolibérale du gouvernement Valls, les communistes, réunis par département avant leur congrès national, ont rappelé leur volonté de construire une alternative.

Département par département, les communistes avaient jusqu’à hier soir pour se réunir en conférence fédérale, afin de préparer le 37e congrès national du PCF prévu du 2 au 5 juin à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Aux quatre coins du pays, la mobilisation contre la loi El Khomri faisait naturellement partie des débats. « Nous avons tenu notre conférence les 20 et 21 mai alors que le dépôt de Douchy-les-Mines était bloqué, raconte Fabien Roussel, secrétaire fédéral du Nord. Nous avons bien sûr envoyé des délégations et passé du temps avec les salariés en lutte. En conférence, nous avons voté une motion pour que le PCF exprime la volonté de sortir des traités européens rejetés par les citoyens, car de ces traités découlent nombre de lois, dont l’actuelle loi travail. »

Pour une « République des droits fondamentaux à garantir »

Travaillant sur la base commune « Le temps du commun » précédemment adoptée à l’échelon national, les militants pouvaient l’enrichir et l’amender. « La situation politique a évolué depuis l’écriture du texte. Nous avons soumis des modifications pour prendre davantage en compte le mouvement social contre la loi travail et inclure des perspectives de débouchés politiques », explique Vincent Bouget, secrétaire fédéral du Gard, pour qui « nous sommes au cœur d’un affrontement de classe dans lequel les communistes doivent prendre toute leur part ».

Du côté des communistes du Loiret, il a été retenu qu’un travail « sur la République des droits fondamentaux à garantir aux citoyens pouvait être un axe fort pour remobiliser les gens », indique Matthieu Gallois. Le secrétaire fédéral de ce département relate également qu’au cœur des débats, un amendement a été retenu pour soutenir la recherche dans le nucléaire, afin d’améliorer la filière, tout en soutenant le développement de pistes pour le remplacer à terme. Dans le Nord, les communistes ont aussi insisté pour « que la lutte contre l’évasion et le système financier qui cannibalise la planète et l’humanité soit au cœur de notre projet et de nos échanges avec les citoyens. C’est un thème qui résonne et rassemble largement », mesure Fabien Roussel.

« Nous pourrions imaginer une votation citoyenne »

Alors que l’élection présidentielle de 2017 approche à grands pas, les modalités pour « faire converger toutes les potentialités disponibles autour d’un projet de justice sociale et de transformation en rupture avec le capitalisme », comme l’écrit la fédération du Bas-Rhin, étaient de toutes les préoccupations. « Nous nous intéressons fortement à l’Appel des 100, qui relègue au second plan la primaire telle que définie par le PS. C’est-à-dire que s’il y a plusieurs candidats dans la mouvance anticapitaliste, nous pourrions imaginer une votation citoyenne, en s’appuyant sur le projet de “l’Humain d’abord” », développe Vincent Bouget.

« Dès le début de notre conférence, nous avons acté que notre parti ne devrait pas participer à des primaires, quel que soit le contour, car c’est un concept anglo-saxon, car c’est antidémocratique, et parce que cela fait le jeu du lobbying et des groupes de presse, précise d’emblée Fabien Roussel. Nous devons désigner rapidement un candidat mais surtout mettre l’accent sur les législatives. Notre crainte est que notre parti se préoccupe trop de la présidentielle alors que l’enjeu, c’est les législatives. » En attendant de voir comment les débats évolueront à Aubervilliers, alors que tous les communistes interrogés insistent sur leur forte envie d’en ressortir « rassemblés, unis et motivés », Matthieu Gallois ajoute que dans le Loiret, des « assises ouvertes à toutes les forces opposées au libéralisme » sont désormais préférées au concept de primaires, « pour la construction d’une candidature commune et d’un programme commun, dont celui de “l’Humain d’abord” pourrait être une bonne base de départ ».

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24 mai 2016 2 24 /05 /mai /2016 19:35
Loi travail du PCF vs loi El Khomri: entretien avec Denis Durand

https://blogs.mediapart.fr/edition/la-revue-du-projet/article/240516/loi-travail-du-pcf-versus-loi-el-khomri-entretien-realise-par-quentin-corzani

Loi travail du PCF versus loi El-Khomri. Entretien réalisé par Quentin Corzani

Le mandat de François Hollande a été marqué par une politique ultralibérale en matière d’économie. La loi El-Khomri, proposée par la ministre du Travail, est une forme d’aboutissement de cette logique. Denis Durand, membre de la commission économique, décrypte les enjeux liés à cette loi et présentent les propositions formulées par le PCF.

Quels sont les principaux dangers contenus dans la loi El-Khomri pour les salariés ?

Elle comporte toute une série de dispositions dont le point commun est d’affaiblir la capacité des salariés à défendre leurs conditions de travail et leur position vis-à-vis de l’employeur. Le cœur du dispositif est l’élargissement des situations où les salariés peuvent se voir imposer des accords locaux d’entreprises comportant des dispositions moins favorables que les règles contenues dans les accords de branche ou dans la loi. Plus précisément, dans le cas où la majorité des syndicats refusent un accord d’entreprise, il suffit que des syndicats minoritaires représentant 30 % du personnel organisent un référendum et que les salariés votent en majorité en faveur de cet accord pour que celui-ci puisse s’appliquer. C’est une mascarade démocratique car la direction dispose de nombreux moyens pour faire pression sur les salariés. Cela conduit à ce qui a déjà été observé dans certaines entreprises : diminutions des salaires, assouplissements de la protection des travailleurs etc. C’est un renversement du principe de hiérarchie des normes. C’est un retour en arrière majeur par rapport à tout ce qui avait été construit dans le droit du travail depuis des décennies. L’objectif est d’affaiblir les capacités d’action et de résistance collective et de propositions d’alternatives de la part des salariés pour imposer une baisse du coût du travail.

Cette loi ne permettra-t-elle pas, comme l’affirment des économistes dans une tribune signée du 4 mars 2016 dans Le Monde, de casser une certaine inégalité dans la protection des salariés (d’un côté les personnes embauchées dans le cadre d’un CDD et de l’autre les travailleurs protégés par un CDI) mais aussi de développer l’emploi ?

Ces deux arguments sont faux. Les études économétriques concluent de façon convergente que les mesures de libéralisation du marché du travail ne conduisent pas à une amélioration significative de la croissance et de l’emploi. Ces mesures conduisent à court terme à des suppressions d’emploi. L’argument est donc de faire accepter aux gens des sacrifices sur un temps indéterminé, pour des résultats incertains. C’est donc faux sur le plan statistique mais aussi dans la pratique. En effet, c’est une logique qui est à l’œuvre depuis maintenant 30 ans. Au moins, depuis les premières mesures de libéralisation de l’économie dans les années 1980. À chaque fois, on nous répète la même chose : « il faut flexibiliser pour créer de l’emploi », or manifestement le chômage de masse n’a pas cessé de s’ancrer et la précarité s’est développée. Quant au problème de la précarité, c’est toujours la même logique. L’idée de tirer le CDI vers le bas pour le rendre plus attractif vis-à-vis des patrons ne tient pas. Au contraire, on va déprimer la demande et diminuer la qualité du travail. Si les travailleurs sont dans des situations plus précaires, ils n’ont pas la possibilité de se former, de s’approprier les évolutions technologiques et les entreprises sont moins efficaces.

La véritable cause du haut niveau de chômage et de la précarité, c’est le coût du capital. Le MEDEF se plaint en permanence du niveau élevé des cotisations sociales patronales alors qu’elles s’élèvent à 166 milliards d’euros dans la comptabilité nationale. Les intérêts payés aux banques et les dividendes payés aux actionnaires, par contre, sont de 258 milliards d’euros. Voilà qui donne une idée des charges financières qui pèsent réellement sur les entreprises et dont le patronat ne se plaint jamais !

Des économistes (Les Échos, 29 février 2016) distinguent « protection de l’emploi » et « protection des personnes », dans cette perspective ils affirment que les responsables politiques doivent s’attacher à protéger les personnes. C’est ce qu’on appelle aussi la « flexisécurité ». Pourquoi pas ?

Quelle est l’aspiration exprimée par nos concitoyens ? Organiser la vie professionnelle de chacun sans passer par la case chômage. Or, la flexisécurité ne répond pas à ce besoin. L’idée est la suivante : si vous êtes au chômage, on vous assistera grâce à des moyens conséquents. On admirait ainsi beaucoup, naguère, le « modèle danois ». Mais dans le cas où le chômage est massif et structurel, ce dispositif devient extrêmement coûteux. Il ne tient pas face à une crise comme celle que l’on affronte actuellement.

L’existence même du chômage est un élément d’affaiblissement des travailleurs et un gaspillage des ressources. Ce que nous proposons, nous, c’est d’entreprendre une politique qui poursuit, par étapes, l’objectif, à terme, d’éradiquer le chômage. L’un des points forts de l’économie capitaliste contemporaine c’est qu’elle est capable de renouveler l’activité, d’introduire de nouvelles productions venant remplacer des activités existantes. Mais les travailleurs dont les emplois disparaissent sont rejetés sur le « marché du travail », c’est-à-dire mis au chômage. Avec la construction d’un système de sécurité d’emploi et de formation, nous voulons maîtriser ce renouvellement de l’activité, ne pas le laisser s’exercer au service de la rentabilité des capitaux. L’idée est de passer d’un temps d’inactivité brutale, à un temps de formation qui favorise une réinsertion dans une activité renouvelée. Permettre aux gens d’évoluer, de changer de métier de façon maîtrisée. Il faut libérer le peuple de la hantise du chômage. Au lieu d’avoir, comme c’est le cas aujourd’hui, 80 % à 90 % d’individus qui occupent un emploi salarié plus ou moins précaire, plus ou moins bien rémunéré, et 10 % à 20 % de chômeurs, ce que l’on cherche à obtenir c’est qu’il y ait en permanence une proportion de la population en formation. On profiterait pour cela des gains de productivité apportés par les nouvelles technologies qui permettent de réduire massivement le temps de travail.

Les propositions que tu viens de décrire irriguent-elles le contre-projet de loi avancé par la commission économique ? Notre pays a-t-il les ressources pour financer un tel système ?

Exactement. L’idée de sécurisation de l’emploi et de la formation est un chantier de longue date. Quand le gouvernement a sorti la loi El-Khomri nous n’avons pas été pris au dépourvu. Nous avons été capables grâce aux compétences réunies dans la commission, et notamment des inspecteurs du travail, de traduire ces propositions, qui ont une portée très générale, dans un texte précis prenant la forme d’une proposition de loi. Ce texte traite de tous les aspects de transformation de la gestion de l’activité professionnelle dans les entreprises et dans la société avec comme philosophie : permettre à l’activité économique d’évoluer en protégeant les salariés et en mettant à contribution la responsabilité des entreprises.

Sécuriser l’emploi et la formation, c’est sécuriser les revenus, donc la demande adressée aux entreprises. Dans le même temps, c’est consolider les capacités des travailleurs à créer des richesses (l’offre) et donc rendre les entreprises plus efficaces. Davantage de valeur ajoutée, moins de gaspillages de moyens matériels et financiers, c’est aussi davantage de recettes qui rentrent dans les caisses de l’État (via les prélèvements fiscaux) et dans les caisses de la Sécurité sociale (sous forme de cotisations). C’est donc plus de moyens pour financer la protection sociale et le développement des services publics – à commencer par un nouveau service public de l’emploi et de la formation. Enfin, sécuriser l’emploi et la formation, c’est à la fois permettre aux salariés d’épargner, source de dépôts stables dans les banques, tout en limitant les risques de surendettement des ménages et de faillites des entreprises. Ainsi, les banques auront davantage de moyens – si on les incite à se libérer de la domination des marchés financiers – pour financer les investissements créateurs d’emploi avec des crédits à taux réduits. On dessine ainsi un « cercle vertueux » pour nous affranchir des cercles vicieux de la crise.

Pour y parvenir, il est crucial de développer les luttes et les rapports de forces pour une réorientation radicale des crédits bancaires en faveur de l’emploi, de la formation, des services publics. Notre proposition de loi cite différentes institutions qui peuvent venir à l’appui de ces luttes pour imposer un changement de comportement du système bancaire dans son ensemble : un pôle financier public, des fonds régionaux et nationaux pour l’emploi et la formation, une politique monétaire de la Banque centrale européenne favorisant sélectivement le financement du développement des services publics et des investissements répondant à des critères précis en matière économique (création de valeur ajoutée dans les territoires), sociaux (emploi, formation, salaires, conditions de travail) et environnementaux (économies d’énergie et de matières premières).

Comme tu l’affirmes précédemment, la sécurité et la formation sont des objectifs à long terme. Quelles seraient les premières mesures à prendre compte tenu de l’urgence sociale ?

L’urgence serait de renforcer les pouvoirs des salariés, non seulement pour se défendre mais aussi pour imposer d’autres choix de gestion. Les dispositions qui me paraissent cruciales, présentes dans notre propre projet, sont celles qui instaurent dans les comités d’entreprise un droit de veto suspensif en cas de licenciement mais aussi un droit de proposition sur la gestion de l’entreprise. Des propositions conditionnées au développement de l’emploi et de la valeur ajoutée dans l’entreprise. Ce qui serait consolidé dans la loi serait la présentation d’alternatives par les salariés et leur prise en compte par l’administration à travers un processus de médiation, avec – point décisif – des dispositions pour obliger les banques à financer ces projets.

La loi que vous proposez « gère le temps » de l’individu (en proposant une alternance entre travail et formation), parallèlement, ne faut-il pas favoriser la demande ?

D’abord, je réfute l’idée (défendue, par exemple, par Frédéric Lordon) qu’il ne servirait à rien de demander aux entreprises de créer de l’emploi puisque ce qui crée l’emploi c’est la demande donc, in fine, la conjoncture régulée par les politiques macroéconomiques décidées par les gouvernements. Je pense que l’expérience montre le contraire. Il ne suffit pas que les carnets de commandes soient remplis pour que les patrons embauchent. Ils peuvent délocaliser, placer l’argent sur les marchés financiers, faire des choix technologiques qui dépriment l’emploi, etc. La bataille est à mener là où se trouvent les pouvoirs de décision, c’est-à-dire dans l’entreprise et dans le système financier. Bien sûr, il faut stimuler la demande. Cela ne peut pas venir des gestions et des politiques inspirées par la rentabilité capitaliste et son obsession de réduire le coût du travail. Il faut donc un développement sans précédent des services publics. La révolution informationnelle qui est en cours est gérée par des grands groupes qui cherchent à capter les profits. On a besoin de moins de travail et de moins de moyens matériels pour produire la même quantité de biens et de services. Ces gains de productivité doivent servir à financer le développement des services publics au lieu de nourrir les profits. Dans nos propositions, il y a les deux aspects. Premièrement, des pouvoirs nouveaux dans les entreprises pour stimuler et imposer des plans d’investissement et d’embauche. Deuxièmement, il faut augmenter les dépenses publiques, mais selon un critère : répondre à des objectifs sociaux déterminés par les citoyens en développant de nouveaux services publics démocratisés.

Comment intégrons-nous dans nos réflexions la « révolution numérique » qui transforme la structure du travail ?

Deux phénomènes interpénétrés sont observables. D’une part, l’achèvement de la révolution industrielle qui a pris son essor à partir du XVIIIe siècle. Elle s’est notamment traduite par la multiplication des machines-outils, autrement dit par la réalisation grâce à des machines de tâches réalisées par la main de l’homme. D’autre part, le début d’une « révolution informationnelle » : des machines remplacent certaines tâches du cerveau humain. C’est une automatisation de la manipulation de l’information. L’information a des propriétés économiques différentes de celle de la matière. Une information peut être partagée. Si j’ai une information et que je la communique à quelqu’un, je la possède toujours. Au contraire, si je suis propriétaire d’un objet matériel et que je le donne (ou si je le vends – nous sommes en régime capitaliste !) je n’en ai plus la propriété. La révolution informationnelle ouvre la possibilité très concrète d’une remise en cause tout à fait radicale de l’économie de marché et du capitalisme. Nous sommes au début de la révolution informationnelle et le capital fait tout pour réussir à contrôler les profits tirés de cette révolution. La conséquence de cette stratégie est la tendance permanente à la déflation dans l’économie. En effet, les entreprises vont économiser sur le travail, sur les dépenses matérielles et plus globalement sur les besoins humains. Mais cela tend à déprimer la « demande » (les salaires et donc les dépenses des consommateurs) tout autant que l’« offre » (l’efficacité des entreprises). On tire l’économie vers le bas. Un bon exemple en est « l’ubérisation ». On fait croire aux gens qu’ils vont être leur propre patron mais en réalité leur subordination vis-à-vis du propriétaire du système d’information qui est à la base de ce modèle économique n’est pas moins forte que s’ils étaient juridiquement salariés de ce propriétaire. « L’ubérisation » développe des formes d’exploitation qui sont plus violentes par certains côtés.

La Revue du Projet n°57, mai 2016

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24 mai 2016 2 24 /05 /mai /2016 13:12

Déclaration du Parti communiste français

APPEL à la MOBILISATION - RETRAIT DU PROJET DE LOI EL KHOMRI

La mobilisation contre la loi El Khromri s'amplifie : blocage des raffineries, grève à la SNCF, à La Poste, à la RATP, chez les routiers, des actions locales, dans des universités, dans des entreprises…

Plusieurs manifestations et actions se préparent dans les jours et semaines qui viennent. Nous soutenons toutes les initiatives, toutes les grèves de branches, de secteurs, locales qui voient le jour.

Nous encourageons les adhérent-e-s du parti à participer à l'amplification de ces actions.

Ce mouvement s'amplifie parce que le cœur du projet de loi El Khomri, avec notamment l'inversion de la hiérarchie des normes, est confirmé par le gouvernement, la droite et le patronat, malgré l'opposition archi majoritaire à ce texte dans le pays.

Après le passage en force en première lecture à l'Assemblée nationale, le texte va passer au Sénat le 13 juin.

L'ambition de la majorité de droite est de durcir encore le projet de loi en renforçant son caractère libéral, anti-social, pour essayer de le faire adopter en deuxième lecture à l'Assemblée nationale.

Pour contrer ce scénario, la mobilisation et les grèves doivent s'élargir pour le retrait du texte, et pour censurer le gouvernement s' il tente encore une fois de passer en force.

Face au bras de fer qui est engagé, nous appelons à réussir la manifestation nationale du mardi 14 juin à Paris.

Nous appelons l'ensemble des communistes, des organisations locales, départementales, régionales du parti, l'ensemble des élu-e-s communistes à préparer et à participer à la manifestation, en portant nos propositions alternatives pour une véritable sécurisation de l'emploi et de la formation pour tous.

Réussir le 14 juin, c'est donner du poids à nos exigences, à nos revendications et de la voix aux élu-e-s communistes à l'Assemblée nationale et au Sénat qui ne lâchent rien pour obtenir le retrait du projet de loi.

D'ici là, nous vous invitons à participer à la votation proposée par les organisations de jeunesse dont la JC et l'UEC, ainsi qu'aux différentes manifestations, rassemblements comme le 26 mai, et 6 juin.

Paris, le 23 mai 2015

Loi El Khormri: déclaration du PCF
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22 mai 2016 7 22 /05 /mai /2016 05:20
ça va mieux, mais pour qui? (PCF)

Ca va mieux… mais pour qui ?

► Un SDF de 18 ans, originaire de Cahors a été condamné à deux mois de prison ferme pour un vol d'une boite de sardines, de pâtes et de riz. Il avait faim. Un fait divers emblématique d'une France qui va mal.

► François Hollande trouve que « ça va mieux ». On se demande dans quel monde il vit. Hé Oh la gauche ! Proclamait le Parti socialiste il y a quelques semaines, on a envie de lui renvoyer l'interpellation. Rassemblons nous pour, d'abord, obtenir le retrait de la loi Travail et pour faire valoir une issue à l'austérité et au libéralisme.

EN PRISON POUR DES SARDINES

Un SDF de 18 ans, originaire de Cahors a été condamné à deux mois de prison ferme pour un vol d'une boite de sardines, de pâtes et de riz. Il avait faim. Le propriétaire de la résidence secondaire où ce vol s'est déroulé n'avait pas même porté plainte, aucun dégât n'ayant été constatés. C'est donc le Ministère public qui a poursuivi ce SDF, réclamant 5 mois d'emprisonnement. Hé Oh la gauche !Proclamait le Parti socialiste il y a quelques semaines, on a envie de lui renvoyer l'interpellation.

Cette dureté de la justice n'est pas une exception. Pensons à la caissière de Carrefour licenciée pour ne pas avoir scanné un pack de bières. Pensons aux syndicalistes, d'Air France, de Goodyear… criminalisés. Dureté de la justice de classe pour le peuple. Pas pour les puissants. Par exemple, les fauteurs d'évasion fiscale des Panama Papers ne sont toujours pas inquiétés. Pour ne citer qu'eux.

CA VA MIEUX…. MAIS POUR QUI ?

François Hollande, en s'adressant aux Français, estimait dans une émission télévisée« ça va mieux ». Mais pour qui ? Le gouvernement poursuit sa politique qui mène 99 % du pays droit dans le mur : le peuple se serre la ceinture. Mais il n'y a pas d'austérité pour les patrons. Les dividendes continuent de pleuvoir et la politique des cadeaux se poursuit.

Avec la loi El-Khomri, le gouvernement franchit un cap. Il casse le code du travail et avec lui, les conditions de travail des salarié-e-s ainsi que des outils pour se défendre. Les Français et les Françaises ne voient plus bien ce qui distingue la politique du gouvernement socialiste de celle de Nicolas Sarkozy. Quand on est de gauche on ne sacrifie pas le monde du travail. Les sommes astronomiques, offertes sans contrepartie, aux actionnaires des grandes entreprises seraient plus utiles pour faire le choix de l'humain plutôt que de la finance. L'argent existe si on a le courage de s'y attaquer et de réduire les coûts du capital.

ET MAINTENANT L'USAGE DE LA FORCE

Rejetés par une majorité de nos concitoyens, ne cherchant plus que l'approbation du MEDEF en seul soutien, Hollande et Valls en appellent de plus en plus à la force contre la démocratie et l'écoute du peuple. Pour contourner le débat parlementaire, ils font passer la loi El-Khomri avec le 49-3. Mais ce n'est pas fini :cette loi dont 75 % ne veut pas, sera discutée au Sénat avant de repasser cet été à l'Assemblée nationale. Les parlementaires du Front de gauche mèneront la bataille. Et la contestation sociale, dans l'opinion, dans les entreprises, dans les rues et sur les places ne faiblit pas pour obtenir son retrait. Malgré les manipulations médiatiques et les violences policières.

ENSEMBLE

Avec tous ceux et celles qui cherchent, à gauche, une autre voie, rassemblons nous, d'abord, pour obtenir le retrait de la loi Travail et pour faire valoir une issue à l'austérité et au libéralisme. Dans le mouvement social et citoyen comme dans les élections à venir, le peuple a l'occasion de dire ce qu'il veut et ce qu'il ne veut pas : les politiques libérales qu'elles soient menées par la droite ou l'actuel gouvernement socialiste.

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21 mai 2016 6 21 /05 /mai /2016 18:33

Le Musée de la Résistance nationale vous convie au vernissage de l'exposition "A l'appel de la Liberté : Résister par la Culture".

Cette exposition a été portée en grande part par le Musée de la Résistance nationale.

Bien cordialement,
L'équipe du Musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne

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