Overblog Tous les blogs Top blogs Politique Tous les blogs Politique
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU
16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 18:59

  

Amplifier la mobilisation pour l’emploi, l’industrie, les territoires.

 

La situation dans les secteurs industriels de la Bretagne ne cesse de s’aggraver. C’est quasi quotidiennement

qu’une annonce de suppressions d’emplois vient se rajouter aux précédentes.

Pour autant, les pouvoirs publics peinent à trouver des solutions pour éviter le pire.

Depuis plus d’un an, les organisations syndicales, dont la Cgt, ne cessent d’alerter le gouvernement,le Président de la République, sur l’aggravation des filières qui sont supposées être les pans del’économie bretonne.

Le 10 juillet 2012, La Cgt s’est exprimée, devant le Medef de la région à Brest, sur la catastropheéconomique et sociale, prévisible à l’époque, réelle aujourd’hui.

Le 9 octobre, une manifestation était organisée à Rennes pour mobiliser les salariés sur les enjeux del’industrie.

La riposte s’organise dans les entreprises, telles que Psa, Alcatel, Doux, Marine harvest, Tilly, Gad,Boutet Nicolas, ...

Devant l’absence de réponse, les salariés sont de plus en plus exaspérés de ne voir rien venir endehors du licenciement.

La Cgt ne peut pas se satisfaire de la méthode du gouvernement qui consiste à toujours reporter les échéances en laissant à chaque fois des salariés en dehors des entreprises.

Chez Doux, 28 salariés sur les plus de 1 000 licenciés en 2012 ont retrouvé un emploi en CDI !!!!

Cette politique, qui consiste à attendre que les salariés soient licenciés pour que l’Etat les prennent en charge, est une aberration qui déresponsabilise les employeurs.

Les chefs d’entreprises sont à pointer du doigt dans la situation. La recherche du profit permanent, par l’aggravation des conditions de travail, la baisse du coût du travail, et la chasse à l’argent public, ne

peut conduire qu’à une impasse.

Leur attitude aujourd’hui, qui consiste à s’organiser à partir de la lutte des salariés est honteuse, car ils profitent bien des salariés en détresse pour exiger toujours plus d’allègement, tant sur les taxes que sur les cotisations sociales.

N’en ayant jamais assez, il est pour le moins surprenant que dans des sites qui sont maintenus, ils font appel à de la main d’oeuvre étrangère, comme chez Gad à Josselin, où 160 roumains travaillent actuellement. Pour les employeurs, la concurrence entre les salariés, est un moyen d’augmenter les profits. En témoignent également le niveau des salaires de nos voisins allemands.

La Bretagne n’est pas une zone franche, bien au contraire, elle a du potentiel à la condition que les intérêts qui priment dans les stratégies d’entreprises ne soient pas uniquement l’argent.

Il est une évidence, les salariés et les entrepreneurs, éleveurs, agriculteurs,… ne sont pas dans le même bateau, même s'il y a beaucoup d’inégalités chez les employeurs. Les plus gros ont aussi de l’appétit pour leurs congénères plus petits.

 

Les grandes surfaces, les dirigeants des grands groupes, n’ont rien à faire dans une lutte pour le maintien de l’emploi, puisque ce sont eux qui décident de licencier. La Cgt va poursuivre son action pour faire valoir ses propositions, dans les filières et les entreprises.

Ces propositions visent à redonner du sens aux activités économiques pour répondre aux besoins des

populations de manière durable.

La mobilisation doit se poursuivre, avec une implication plus importante des salariés, celles et ceux qui sont dans la tourmente, et plus largement celles et ceux qui constituent le monde du travail.

La Cgt va proposer, aux organisations syndicales, aux salariés, retraités, demandeurs d’emploi, des temps forts de mobilisation sur la région dans la période qui s’ouvre pour que l’emploi soit au coeur des luttes à venir et pour que la Bretagne, reste sur l’ensemble de son territoire, une terre où chacun peut vivre et travailler avec une industrie diversifiée, tournée vers l’avenir, mais ancrée sur ses savoirs faires et ses compétences.

 

Le Secrétaire du Comité Régional



Thierry Gourlay

Partager cet article
Repost0
16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 18:55

" Lors de la réunion qu'elle même avait tenue à Carhaix le 14 juin 2013, l'Alliance Front de Gauche du Pays de Châteauneuf et du Poher s'était résolument opposée au démantèlement de l'agro-alimentaire dans le Finistère,
et avait souligné que d'autres voies étaient possibles pour préserver les emplois autour d'une agriculture bretonne indispensable à notre territoire, préserver la souveraineté alimentaire tout en améliorant les conditions de travail des salariés, réorienter si nécessaire l'activité de manière à répondre aux besoins sociaux en matière de santé publique, de qualité de l'alimentation, de préservation de l'environnement.
L'Alliance Front de Gauche exprime donc son plein soutien à l'initiative du Maire de Carhaix de créer un Comité de soutien pour le maintien de l'emploi à Marine Harvest et dans le Poher. Elle appelle la population dans son ensemble à rejoindre cette initiative, et à prendre part à la réunion publique organisée ce vendredi 18 octobre à 18 heures à l'espace Glenmor de Carhaix. "

 

bandeau Front De Gauche



Partager cet article
Repost0
16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 12:24

Le projet de loi sur les retraites repoussant la durée de cotisation à 43 ans et faisant porter tout l'effort de la réduction des déficits des caisses de retraite sur les salariés et les retraités a donc été voté par l'Assemblée Nationale, le gouvernement ayant interdit aux députés PS de déposer des amendements de crainte qu'ils aient quelques démangeaisons du coeur ou de l'oreille gauche.   

Le Front de Gauche a voté contre ce texte, l'UMP et l'UDI aussi mais c'était pour le rendre encore plus défavorable aux salariés et favorable aux milieux de la finance et du patronat, tandis que les écologistes, les radicaux de gauche et 17 socialistes se sont abstenus, ce qui est à la fois le signe d'un malaise, d'un certain courage, mais d'un manque d'esprit de suite.

C'est donc avec seulement 10 voix de plus que la majorité absolue requise que le texte est passé à l'Assemblée nationale ce mardi.

De Jérôme Guedj à Pascal Cherki en passant par Razzy Hammadi, quasiment toute l'aile gauche du Parti socialiste a choisi de s'abstenir, quand elle n'a pas simplement boudé le vote. Les députés écologistes, "déçus" par le peu d'amendements retenus par l'exécutif, se sont quasiment tous abstenus. Certains, à l'image de la députée Isabelle Attard, ont carrément franchi le Rubicon en votant contre.

Un texte de régression sociale comme celui-là, quand on est de gauche, on le rejette purement et simplement.

Du coup, la réforme Ayrault qui consolide et aggrave les réformes Fillon de 2003 et 2010, a été votée à une très courte majorité: 270 voix pour, 249 contre, 49 abstentions.

Cette majorité étriquée laisse augurer un rejet au Sénat, ce qui laisse un peu de temps pour poursuivre et intensifier la lutte pour revenir à la retraite à 60 ans.

 

 

Partager cet article
Repost0
16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 07:24

 

Front de Gauche :

nous dépasserons nos

difficultés ensemble !

 

 

Par : Clémentine Autain (FASE),

Pierre Gayral (Les Alternatifs),

Pierre-François Grond (GA),

Ingrid Hayes (GA),

Pierre Laporte (FASE),

Roland Mérieux (Les Alternatifs),

Danielle Obono (C&A),

Francis Sitel (GU),

Marie-Pierre Toubhans (GU),

Stéphanie Treillet (C&A)

 

Face à la gravité de la situation, de nombreuses interrogations s’expriment sur la situation du Front de Gauche. Pour autant il ne peut être question aujourd’hui de rester passif et de laisser le doute s’installer.

Ces derniers jours, le patronat a engagé une violente offensive pour accroître le travail du dimanche. La libération de la parole raciste envers nos concitoyens Roms est encouragée par les représentants du gouvernement. La réforme des retraites se place dans la continuité de celles mises en œuvre par la droite. Les écoles, domaine soi-disant « sanctuarisé » par François Hollande et devant bénéficier de créations de postes, subit de plein fouet les conséquences de l’austérité gouvernementale à travers des réformes imposées de façon autoritaire, comme le démontrent les difficultés d’application des rythmes scolaires. Par ailleurs la conférence gouvernementale de septembre sur les questions énergétiques ainsi que le dernier rapport du GIEC confirment, dans une quasi indifférence générale, que la logique économique qui prévaut actuellement provoque de plus en plus de bouleversements environnementaux de grande ampleur.

Il y a plus que jamais besoin que le peuple se mêle de ses affaires, retrouve les moyens de s’exprimer pour faire entendre les exigences d’égalité, de justice sociale et environnementale.

Les résultats de l’élection cantonale partielle de Brignoles sont un signal d’alarme supplémentaire qui démontre la capacité du Front National à se nourrir de la démoralisation et du repli sur soi, tandis que la politique gouvernementale provoque une abstention et une démobilisation des électeurs dans toute la gauche. Il est nécessaire de redoubler d’efforts pour susciter un nouvel espoir à gauche, capable de mobiliser ceux qui subissent de plein fouet le désarroi provoqué par la politique du gouvernement.

Cela suppose que se fasse entendre une alternative de gauche à la politique libérale et répressive menée par François Hollande et Jean-Marc Ayrault. Dans cet objectif, il y a besoin que le Front de Gauche se déploie dans le pays à la hauteur des attentes qu’il a suscitées. Le Front de Gauche doit être capable d’être une force d’initiative pour entraîner largement toutes celles et tous ceux qui veulent un véritable changement de cap dans ce pays et en Europe.

Cela suppose de maîtriser collectivement au sein du Front de Gauche les débats qui nous traversent. C’est le cas notamment en ce qui concerne les prochaines élections municipales.

Pour notre part, nous pensons que partout où c'est possible, et en particulier dans les grandes villes, comme à Paris, Lyon, Toulouse, Marseille, Bordeaux… il est essentiel de travailler à la construction de listes ouvertes à l’initiative du Front de Gauche, en lien avec les initiatives populaires et citoyennes, pour le premier tour des élections municipales dans le but de changer les rapports de force à gauche et dans la société. C’est une question centrale pour faire entendre une autre voix que celle de la résignation, convaincre ceux qui hésitent et risquent de s’abstenir et pour mettre en échec les volontés de conquête de la droite et de l’extrême droite. C’est la meilleure manière de montrer que le Front de Gauche existe et porte une alternative lors de ces élections municipales. Ce qui devrait l'emporter c'est la nécessité que là aussi les électeurs puissent se prononcer pour une politique de gauche qui défende la retraite à 60 ans et refuse l'allongement de la durée de cotisation amenant à travailler jusqu'à 66 ans, comme le veut le gouvernement, pour une politique de gauche qui refuse un budget d’austérité qui va laisser intacte la répartition des richesses au profit des plus nantis, et va corseter les budgets des collectivités territoriales. Cet éclairage national s'accorde à nos projets locaux, élaborés avec les citoyens, pour conquérir des majorités de rupture ou une influence accrue du Front de gauche dans les municipalités. Bien entendu, au second tour, nous sommes tous favorables à rassembler les différentes listes de gauche du premier tour pour faire barrage à la droite et au Front National. Raison de plus pour faire entendre nos orientations au premier tour.

Bien sûr, il existera des situations dans certaines villes où se constitueront des listes communes avec les sections locales du Parti Socialiste, d’Europe Ecologie, du NPA. Cela est décisif notamment pour reconduire les municipalités dirigées par le Front de Gauche, comme dans les situations où le FN risque de conquérir des municipalités, mais cela doit se faire pour faire entendre une logique de rupture avec le libéralisme et en toute indépendance de la politique gouvernementale. Et nous constatons que le Parti Socialiste, de son côté, est plus préoccupé de conquérir des municipalités tenues par le Front de gauche que de rassemblement pour une véritable politique de gauche.

Quand des désaccords se produisent, il faut les mettre à leur juste place et ne pas faire en sorte que cette question paralyse l’ensemble du Front de Gauche.

Aujourd’hui, des dizaines de listes du Front de Gauche sont en train de se construire et représenteront une réalité politique nouvelle en mars 2014. Dans d’autres villes, les formations du Front de Gauche se retrouvent divisées et pourraient faire des choix différents. Dans ce cas, personne ne veut rester passif et chacun cherchera logiquement à mettre en œuvre son orientation.

Malgré cela, le Front de Gauche est, et doit rester uni sur la politique alternative qu'il défend face à celle du gouvernement. Quelle que soit la configuration globale, il est essentiel de préserver l’outil que constitue le Front de Gauche aujourd’hui. Il faut mettre de côté toute idée qu’un « autre Front de Gauche » pourrait émerger sur la base de situations de division de nos forces. Nous sommes unis sur un programme, « l'Humain d'abord ». Nous sommes unis pour défendre une autre Europe s'émancipant des Traités européens, et nous aurons l'occasion de faire progresser cette perspective lors des prochaines élections européennes, et avec d'autres rassemblements du même type que le nôtre sur le continent. Nous sommes unis sur la nécessité de travailler à rassembler une autre majorité avec d'autres forces de gauche pour gouverner sur une politique alternative à celle du gouvernement actuel. Nous sommes unis sur l'idée que sans le rassemblement d'une majorité alternative à gauche, ce sont les forces réactionnaires et le Front National qui profiteront de la situation. Aucune de ces perspectives ne peut se concrétiser sans un Front de Gauche rassemblé.

Quelles que soient ses limites et les difficultés qu'il rencontre, il est décisif de préserver le Front de Gauche, de le développer et de le dynamiser... Pour cela, nous ne pouvons pas attendre que la séquence des élections municipales et européennes se passe pour mettre en mouvement le Front de Gauche. Nous tourner ensemble vers le peuple. Cela veut dire donner un nouveau souffle aux différents espaces du Front de Gauche, aux Assemblées Citoyennes autour d’exigences de développement de l’égalité et de défense des libertés comme de celles pour rejeter les régressions sociales. Au sein de l’organisation actuelle de Front de gauche, il faut agir pour donner toute leur place aux Fronts Thématiques et au Conseil National, pour faire enfin entendre plus d’idées nouvelles, engager des campagnes publiques sur des exigences simples et immédiates qui démontrent qu’une alternative à gauche existe dans le pays et que nous sommes déterminés à la faire vivre.

Dimanche 12 octobre 2013

Clémentine Autain (FASE), Pierre Gayral (Les Alternatifs), Pierre-François Grond (GA), Ingrid Hayes (GA), Pierre Laporte (FASE), Roland Mérieux (Les Alternatifs), Danielle Obono (C&A), Francis Sitel (GU), Marie-Pierre Toubhans (GU), Stéphanie Treillet (C&A)

 

Partager cet article
Repost0
16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 07:13

 

AGRICULTURE

 

   

GROUPE DES ÉLUS COMMUNISTES

 

Le feu en Bretagne? Mais pour quelle politique?

 

Réflexion de Gérard Lahellec sur la situation de l'agroalimentaire en Bretagne

15 octobre 2013

 

Ecotaxe : réadapter le dispositif et clarifier l'affectation de ses ressources

 

En 2009, sous le gouvernement Sarkozy-Fillon, la loi Borloo instaurait l'écotaxe. Il y eut certes quelques agitations, mais des promesses furent faites et on se contenta de peu; on se contenta d'une exonération de la RN164 et d'une baisse de 40% du taux appliqué en infrarégional. En réalité, tel le régulateur à boules de la machine à vapeur qui fut inventé pour éviter l'explosion, le monde économique accepta! Point de toxin, ni de sirènes à incendie à l'époque! Point de banderoles, ni autres autocollants à une époque pas si lointaine pourtant!

Vint le moment de la mise en oeuvre du dispositif «écotaxe» sous le gouvernement de gauche. L'exécutif du Conseil régional se mobilisa, interpella le ministre et les parlementaires bretons et ne ménagea pas ses efforts pour obtenir une prise en compte de la spécificité bretonne. Une des propositions de la Région fut de faire passer le taux de réduction de 40% concédé sous la droite à 50%! Sur cette proposition, l'exécutif régional s'est trouvé seul, peu soutenu par certains acteurs patronaux qui craignaient qu'une telle disposition remette en cause la loi et ses grands équilibres! Contre toute attente, le dispositif fut finalement retenu et nous valut tout de même, il y a peu de temps, l'expression d'une reconnaissance pour le bon travail qui avait été fait. Rappelons aussi, que c'est sur la base d'un travail important de conviction que nous avons arraché l'exonération de l'écotaxe pour la collecte de lait et quelques autres mesures encore.

Mais fondamentalement, c'est vrai, ceci ne modifie pas le sens d'une loi dont le grand défaut est de taxer le secteur de production, que le transport ait été ou non, soumis lui même à l'écotaxe. Autrement dit, tous les chargeurs pourront payer même lorsque le transporteur ne paie pas de taxe à l'État.

C'est insuffisant et insatisfaisant? Sûrement. Le dispositif envisagé est pénalisant et alors de deux choses l'une : soit on le retire, soit on l'aménage. Le Conseil régional n'ayant pas pour vocation de se substituer aux débats parlementaires, il ne lui appartient pas de statuer sur le maintien ou non d'un dispositif adopté par le Parlement. Mais des dispositions immédiates doivent être prises notamment pour exonérer de cette taxe en pré et en post acheminement les camions que l'on met sur les trains ou les navires. Il faut aussi clarifier la manière dont seront affectées les ressources de l'État pour financer les grandes infrastructures régionales (routes, ferroviaires, portuaires). Il faut enfin, à minima, clarifier le dispositif et le rendre totalement transparent.

Mais aujourd'hui, les portiques sont devenus l'exutoire autour duquel se

rassemblent tous les mécontentements de manière totalement indifférenciée. Malheureusement, ce ne sont pas les portiques qui sont responsables de la crise dramatique que traversent nos filières de l'agro-alimentaire.

 

 

Crise dans l'agroalimentaire : nécessité de réorganiser les filières en posant le principe du « juste prix »

Bref, ce qui arrive à GAD illustre le déclin de la filière. Ce dont la filière a besoin, c'est d'une stratégie de long terme avec des prix rémunérateurs pour les producteurs. Certes, depuis 2004, les groupements de producteurs ont opéré des rapprochements ; mais, du côté de l'abattage-découpe, la surcapacité industrielle s'est accrue et désormais le dumping social orchestré par l'Allemagne attire les industriels de l'agroalimentaire français et met en péril la filière porcine française dans son ensemble. Après certains pays du nord de l'Europe qui ont fait le choix de concentrer leur activité industrielle par l'acquisition d'abattoirs allemands, ce sont désormais plusieurs centaines de camions qui quittent chaque jour notre pays pour emmener les porcs se faire découper outre-Rhin.

Dans cet emballement de la concurrence mondialisée, on s'achemine vers une concentration inédite des unités de production agroalimentaires. Sur les 180 abattoirs environ que compte la France, seulement 10 d'entre eux produisent plus d'un million de tonnes par an. L'Allemagne, le Danemark et l'Espagne qui sont les plus grands producteurs d'Europe ont déjà affaibli toute la filière française en raison de leurs abattoirs géants. Il est donc clair que dans un marché de plus en plus ultralibéralisé, symbole d'une mondialisation où la concurrence est terrible, le modèle productif breton paraît bien petit tandis que dans les zones de France, plus montagneuses et à plus faible densité, tel que le Massif Central par exemple, la production a aussi chuté d'un quart en dix ans.

A cette situation s'ajoute le fait qu'en France, les législations ont renforcé les pouvoirs de la grande distribution qui, en développant la compétitivité de ses propres abattoirs, met aussi la pression sur les prix des produits qu'elle achète. Ainsi, il y a eu la LME, loi dite de «modernisation de l'économie», qui a renforcé le plein pouvoir des centrales d'achats. Ce fut également une oeuvre du gouvernement Sarkozy Fillon, mise en application nous disait on, pour réduire les prix et donc pour améliorer la situation des consommateurs. Curieusement, le pouvoir d'achat des consommateurs ne s'est pas amélioré, mais instantanément la situation de l'économie bretonne s'est dégradée, au point d'obliger nos entreprises de production de l'agroalimentaire de la pointe bretonne à livrer 27 fois par semaine les centrales d'achat de la grande distribution, là où elles ne les livraient que 9 fois par semaine auparavant.

Le gâchis économique qui en résulte est supporté par le secteur de la production et, curieusement, on n'en parle plus aujourd'hui. On n'en parle plus aujourd'hui, comme on n'en a pas parlé quand la mesure se mettait en place. Pourtant, cette disposition est néfaste pour notre économie et aberrante du point de vue écologique, puisque contraire à l'optimisation et à la mutualisation des transports. Quand la LME fut mise en place, le feu fut allumé mais la substance ultra libérale de celle-ci allait bien à certains de ceux qui s'agitent aujourd'hui. On observera d'ailleurs que de cela, ils ne parlent plus; c'est tout simplement parce qu'ils l'ont acceptée!

Ce dont nous avons besoin, c'est d'un nouveau modèle socio-économique pour développer une économie de production, rémunératrice du travail, créatrice d'emplois et aménageuse des territoires.

Cela passe par une ambition publique nouvelle pour favoriser une nouvelle organisation des filières de production en posant d'emblée «le juste prix» de la rémunération des producteurs et des salariés, les ambitions de développement pour les territoires et l'exemplarité sociale.

Partager cet article
Repost0
16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 07:05

Extraction de sable en baie de Lannion. Les hôteliers écrivent à Montebourg

Dans un courrier adressé à Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif (1), le Syndicat national des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs, le Synhorcat, s'oppose au projet d'extraction de sable coquillier en baie de Lannion (2). Il demande à être associé aux réflexions du gouvernement.

"Notre organisation professionnelle souhaite attirer votre attention sur la situation alarmante dans laquelle risquent de se trouver nos adhérents de la baie de Lannion, de Perros-Guirec à Morlaix, en raison d'un projet d'exploitation minière", écrit Didier Chenet, président du syndicat.

"Une véritable menace pour notre secteur"
"Sur cette côte, le tourisme constitue, en effet, une ressource essentielle. Il fait vivre des milliers d'entreprises, dont une grande partie d'hôtels, cafés, bars et restaurants employant des milliers de salariés et encore plus lors de la saison touristique. Aussi, le projet d’
extraction de sable coquiller à proximité de cette côte constitue-t-il une véritable menace pour notre secteur. Il aurait inévitablement un impact environnemental catastrophique sur le littoral, sa faune, sa flore et, par voie de conséquence, sur l'attrait touristique de notre baie, son économie. Et pour cause, de nombreux touristes viennent à ce jour, de tous horizons, jouir d’une rare nature encore préservée (deux zones Natura 2000, des ZNIEFF) en raison des activités liées à la mer (pêche, plaisance, plongée, promenades…) ou au caractère sauvage des lieux (réserve naturelle des Sept-Îles)".

"Nos professionnels sur place s'appliquent chaque jour à défendre cette nature essentielle à leur activité, cette nature qui, dans le passé, a dû faire face au naufrage de l’Amoco Cadiz et qui, aujourd'hui, lutte contre la pollution liée aux algues vertes. Ils se battent pour promouvoir leur région, lui donner les moyens d'exister".

"Un plan social de grande ampleur" redouté
"Ces professionnels sont inquiets de ce projet, ils redoutent une baisse de leur activité qui, elle-même, entraînerait à très brève échéance une importante perte d’emplois, un plan social de grande ampleur ! Nous avons appris qu’une réunion des parties prenantes était prévue à la mi-octobre et apprécierions d’y participer pour exprimer notre position et y défendre la sauvegarde de nos adhérents".

 

1. Avec copie à Sylvia Pinel, ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme.
2. Projet porté par la Compagnie armoricaine de navigation (groupe Roullier).

 

Tous les articles du Télégramme sur le projet d'extraction de sable

 

http://www.letelegramme.fr/ig/generales/regions/cotesarmor/extraction-de-sable-en-baie-de-lannion-les-hoteliers-ecrivent-a-montebourg-15-10-2013-2269255.php

Partager cet article
Repost0
16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 07:01
Mal logés de la République,  non à la répression !

Entre 12h45 et 13h, la police a évacué brutalement le camp des mal-logés place de la République à Paris, installé avec l’aide de l’association Droit au Logement (DAL).
Six mères de familles et quatre hommes ont été arrêtés, un père de famille interpellé est blessé (oreille décollée) et les effets personnels ont été confisqués (couvertures, sacs, bâches banderoles...).
Ces familles attendaient une réponse à l’issue de la table ronde qui s’est tenue hier soir, et une déclaration de manifestation avait pourtant été déposée, jusqu’au lundi 21 octobre, conformément à la réglementation.
La politique économique injuste du gouvernement, qui fait payer les classes populaires et moyennes au lieux de s’attaquer aux privilèges des plus riches, s’accompagne d’une radicalisation de sa politique sécuritaire : après les propos intolérables de Manuel Valls à l’encontre des roms, ce sont des familles précaires et mal-logées qui sont l’objet d’une répression brutale.
Attac s’associe au DAL pour condamner cette répression qui met en cause la liberté de manifester, et bafoue les droits des mal-logés et des sans-logis, exiger la libération immédiate des mal-logés interpellé, et des poursuites sur les violences commises, demander le relogement des 300 familles en lutte de la place de la République, la mobilisation de 50 000 logement et locaux vacants, pour les sans-logis et les DALOs d’Ile de France, une vrai loi pour les mal-logés, les sans-logis, et les locataires, afin que le droit au logement soit mis en œuvre.


Attac France,
Paris, le 15 octobre 2013

 

Partager cet article
Repost0
16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 06:47

Communiqué de la Gauche Anticapitaliste 29, membre du Front de Gauche 29.

 

Suppression d'emplois à la pelle en Bretagne.

 Plusieurs centaines de salariéEs de l'agroalimentaire ont occupé ce matin l'aéroport de Brest avant d'entamer une opération escargot sur la nationale 12. Des milliers d'emplois ont été supprimés ces derniers mois : 1000 chez Doux, 900 chez Gad, notamment, avec la fermeture la semaine dernière de l'abattoir à Lampaul-Guimiliau dans le Finistère. 400 emplois sont menacés -CDI et intérimaires - chez Marine-Harvest, groupe norvégien qui a réalisé un bénéfice de plus de 120 millions d'euros en 2012.

Malgré ce résultat, la direction veut délocaliser les activités en Pologne pour augmenter les profits redistribués aux actionnaires. L'entreprise Tilly-Sabco menace , elle aussi, de réduire son personnel.

A chaque fois ce sont des salariéEs qui sont jetés à la rue, des familles sans solution d'avenir.

Le patronat est responsable de cette « hécatombe d'emplois » pour reprendre les termes d'une syndicaliste.

Il fait payer aux salariéEs tantôt une crise dont ils ne sont pas responsables, tantôt la recherche d'un profit maximum.

Les promesses du gouvernement de venir en aide à la filière agro-alimentaire et aux salariéEs licenciéEs sont pour l'instant restées lettre morte.

Alors que les licenciements chez Doux remontent maintenant à plusieurs mois, seuls 50 salariés sur 1000 ont obtenu un reclassement. Selon les syndicats, 8000 emplois sont menacés au total en comptant les emplois indirects.

Aussi, la seule solution pour ne pas mourir à petit feu c'est la mobilisation unitaire des salariéEs de tous les sites concernés. C'est pourquoi, la Gauche anticapitaliste, membre du Front de gauche, soutient la mobilisations en cours, et celles à venir, des salariéEs de l'agroalimentaire pour la défense de leur emploi.

Stop aux licenciements, aucun salariéE à Pôle emploi, maintien de l'intégralité de leurs droits sociaux.

 

Le 14 octobre 2013.

 

gauche-anticapitaliste.jpg

Partager cet article
Repost0
16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 06:20

Le Diben mardi 15 octobre 2013

Roger Héré et Gérald Sauvageot

Manifestation ce matin devant la mairie de Morlaix, sous la pluie, organisée par les syndicats CGT, FO, Solidaires, FSU... pour protester contre la réforme des retraites. Une délégation a été reçu à la permanence de notre député Gwenegan Bui, au 23 avenue de La République, par Gérald Sauvageot et Alban Le Roux, deux de ses trois attachés parlementaires.

Partager cet article
Repost0
13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 21:28

Le candidat du FN Laurent Lopez a remporté l'élection partielle dans le Var avec 53,9% des voix face à la candidate UMP. Le candidat du FN Laurent Lopez, qui avait recueilli 40,4 % des suffrages au premier tour, a remporté la cantonale partielle de Brignoles (Var) face à son adversaire UMP Catherine Delzers, avec 5031 voix (contre 4 301), soit 53,9 % des suffrages.

 On peut avoir légitimement quelques doutes, sur le plan des principes et sur le plan de l'efficacité, sur le choix du PCF d'appeler les électeurs de gauche à voter UMP à Brignoles alors même que le choix de s'associer au PS dans des grandes villes brouille la crédibilité du Front de Gauche en tant qu'alternative au PS et à une politique du gouvernement qui est responsable au premier chef d'une montée de l'extrême-droite qui traduit surtout la désillusion des électeurs de François Hollande.  Pour ma part, je souscris à chacun des mots de Marie-George Buffet au lendemain du premier tour à Brignoles.

Ismaël Dupont

 

« Voilà aussi l’urgence d’une alternative claire à gauche. Face au danger, l’heure est moins à l’appel au front républicain sans contenu qu’à une mobilisation sans précédent sur les contenus d’une politique de gauche redonnant sens et efficacité à la politique dans la vie quotidienne de nos compatriotes. Voilà, pour moi, c’était cela la raison d’être du Front de gauche, qu’est-il devenu ? »

 

(Marie-George Buffet après le premier tour à Brignolles)

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le chiffon rouge - PCF Morlaix/Montroulez
  • : Favoriser l'expression des idées de transformation sociale du parti communiste. Entretenir la mémoire des débats et des luttes de la gauche sociale. Communiquer avec les habitants de la région de Morlaix.
  • Contact

Visites

Compteur Global

En réalité depuis Janvier 2011