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Hommage à notre camarade résistant et militant communiste Fernand Jacq, fusillé en décembre 1941 après avoir été interné à Chateaubriant, sur sa tombe au cimetière de Huelgoat. Un moment très poignant avec un discours de Pierre-Yves Thomas, le secrétaire de section du PCF Carhaix-Huelgoat, retraçant la vie de Fernand Jacq, le médecin des pauvres bretonnant de Huelgoat. Photos de notre camarade Daniel Laporte ce 8 mai au cimetière de Huelgoat, une cérémonie en présence de la famille de Fernand Jacq, d'une quarantaine de camarades et de l'ancien maire communiste de Huelgoat Robert Cleuziou.
Un hommage sera rendu à Fernand Jacq, jeudi 8 mai à Huelgoat. | ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DU FINISTÈRE - 1J448
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À l’occasion des 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Fédération départementale du Parti communiste français organise deux cérémonies successives jeudi 8 mai 2025, à Berrien (Finistère), puis Huelgoat, où un hommage sera rendu à Fernand Jacq. Il fut médecin à Huelgoat, avant d’être arrêté en 1941 et fusillé par les Allemands.
Pour marquer les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Fédération du Parti communiste du Finistère organise un rassemblement à Trédudon-le-Moine, « premier village résistant de France » , situé dans la commune de Berrien (Finistère), ce jeudi 8 mai 2025. Le PCF a voulu aussi rendre hommage à l’un de ses « camarades », Fernand Jacq, qui fut médecin à Huelgoat, Résistant fusillé en 1941.
Les Archives départementales ont retracé le parcours du « médecin des pauvres » , comme décrit parfois, grâce à un certain nombre de documents qu’elles ont reçues en don en 2003. « Fernand Jacq, fils de deux fonctionnaires, adhère au Parti communiste à l’âge de 22 ans, alors qu’il est étudiant à Rennes en médecine. Il s’installe à Huelgoat en 1934 et devient conseiller municipal de la commune en 1935. » Les Archives citent sa mère qui écrira en 1945, pour expliquer l’engagement politique de son fils ; celui-ci lui aurait répondu : « Parce que j’ai eu faim ! Et que je travaille pour qu’il n’y ait plus de misères. »
Lorsque le PCF est interdit, Fernand Jacq participe à la réorganisation du parti sous sa forme clandestine. Et quand la guerre éclate, il voulait rejoindre les rangs d’un régiment, mais est réformé pour raisons de santé.
« Toutefois, cela n’empêche pas Fernand Jacq de rejoindre la Résistance en adhérant en 1941 au Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France, relatent les Archives départementales. Il procède à de nombreux recrutements et est l’un des organisateurs des premiers groupes de FTP (Francs-Tireurs et Partisans) dans le Finistère. En juin de la même année, il est désigné comme responsable départemental du Service sanitaire. »
Interdit de circuler en voiture dès fin 1940 par les Allemands, il aurait continué à exercer en allant à pied de village en village pour soigner ses patients, selon le PCF. Mais le médecin est finalement arrêté le 3 juillet 1941 et interné dans le camp de Choisel, à Châteaubriant (Loire-Atlantique).
Malgré tout, ses lettres à sa famille traduisent sa force, refusant de renoncer : « Il y a plus d’intelligence ici que dans n’importe quel lycée de France et nous vivons dans l’attente d’un avenir que nous sentons très proche, avec la certitude de la victoire », écrit-il. « Il était profondément enraciné dans le centre Bretagne et avait appris la langue bretonne. Il donnait des cours de bretons aux autres emprisonnés politiques de Châteaubriant », explique Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF. Les Archives départementales soulignent également la mise en place « d’une chorale bretonne ».
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Les 18 et 20 décembre 1941, le sous-préfet de Châteaulin enverra deux courriers successifs au préfet du Finistère pour demander « la grâce » pour le médecin alors que la population « commence à le considérer comme un héros ». Mais ses lettres arrivent trop tard. « À la suite d’attentats à Paris, les Allemands décident de fusiller 100 otages ; neuf seront pris dans le camp de Choisel, détaillent les Archives. Parmi eux figure Fernand Jacq. » Ils sont exécutés le 15 décembre 1941.
La dernière lettre du médecin à ses parents, rédigée le jour de son exécution, restera pourtant empreinte de la même foi que les précédentes : « Soyez forts, courageux, votre fils meurt pour la France et pour un avenir meilleur. De pareils crimes, après cette guerre dont l’issue ne peut faire de doute pour personne, ne se renouvelleront plus. » Ses obsèques civiles, qui rassembleront la population, auront lieu à la Libération, le 15 décembre 1945. Le même jour, une rue à son nom est inaugurée.
« C’était un militant reconnu bien au-delà de Huelgoat, ajoute Ismaël Dupont. Il fait partie des militants communistes qui ont eu un rôle important dans la Libération et qui étaient animés par un objectif de paix entre les peuples. »
Cérémonies. Jeudi 8 mai 2025, à 15 h 45, au cimetière de Huelgoat, puis à 17 h à Trédudon-Le-Moine.
Bonjour à toutes et à tous,
Chers camarades, un grand merci pour l’invitation et pour l’organisation de cette belle fête du Viaduc.
En ce 1er mai, journée internationale des travailleurs et des travailleuses, je suis ravie de me trouver parmi vous.
Je tenais tout d’abord à revenir sur la situation internationale préoccupante. Face aux guerres militaires et économiques en cours sur la planète, les communistes sont mobilisés partout en France pour la paix. Nous devons collectivement refuser les logiques de guerre qui pourraient entraîner la France vers une confrontation globale meurtrière et qui inquiètent évidemment nos concitoyens et concitoyennes à juste titre.
Choisir la paix est possible, et c’est maintenant qu’il faut le faire. La France doit agir sans tarder et en toute indépendance de l’OTAN et des États-Unis, en réinvestissant pleinement les espaces de négociation internationale pour un désarmement global et partagé.
« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ! » disait Jaurès. Cette phrase résonne encore aujourd’hui. Face à la politique de prédation menée par le Président américain, nous, communistes, affirmons notre solidarité avec tous les peuples menacés. Nous nous tenons aussi aux côtés des forces sociales, syndicales, politiques et citoyennes américaines qui résistent à cette logique destructrice, terreau des tensions et des conflits qui ravivent les guerres dans le monde.
Dans ce contexte international troublé, il faut rappeler la lourde responsabilité de Vladimir Poutine, qui mène depuis trois ans une guerre sanglante contre l’Ukraine. Mais cette guerre ne surgit pas de nulle part. L’élargissement de l’OTAN vers l’Est, le non-respect des accords de Minsk et l’absence de règlement du conflit dans le Donbass depuis 2014 ont aussi contribué à l’escalade.
En tant que communistes, nous sommes aux côtés des peuples ukrainien et russe, qui ont droit à la paix et à la sécurité, et dont beaucoup souhaitent mettre fin à cette guerre fratricide. Mais parce que notre solidarité ne peut pas être à géométrie variable je veux exprimer également toute ma solidarité avec les peuples du Soudan et de la République Démocratique du Congo, victimes des luttes pour l’exploitation de leurs ressources, ainsi qu’avec les peuples de Syrie, Kurdes et Alaouites, qui aspirent à une Syrie démocratique.
Partout en Europe, les va-t-en-guerre profitent du contexte pour faire entendre leur voix. Nous, au contraire, affirmons que la paix doit rester l’objectif, et la diplomatie, le premier réflexe. Une voie de paix est possible — mais elle suppose du courage politique. Comme le disait Benjamin Franklin : "Il n’y a jamais eu de bonne guerre ni de mauvaise paix."
L’instauration d’une économie de guerre souhaitée par M Macron et le gouvernement est un nouveau prétexte pour s’attaquer à la sécurité sociale, aux retraites, au temps de travail, aux salaires ou aux politiques environnementales.
Mais puisque visiblement l’heure est à débattre de notre conception de la défense nationale et des moyens à y consacrer, alors allons-y. L’Union européenne prévoit 800 milliards d’euros de dépenses militaires supplémentaires. Un jackpot pour les marchands d’armes, une faute stratégique pour l’Europe. Nous refusons cette logique de surarmement, alors que la France consacre déjà plus de 50 milliards d’euros à son budget militaire.
Nous défendons une autre vision : une défense nationale indépendante de l’OTAN et des États-Unis, adossée à un pôle public, au service des besoins du pays, et non des intérêts privés de l’industrie de l’armement. Cette ambition doit s’accompagner d’une véritable stratégie industrielle publique tournée vers l’emploi, la formation, et la recherche. Alors que l’industrie de l’armement représente en Bretagne près de 30 000 militaires et civils et plus de 400 entreprises.
Aux politiques d’austérité qui veulent faire payer la crise capitaliste aux peuples et à la montée de l’extrême droite, nous apportons d’autres réponses. Les priorités doivent être claires : les dépenses sociales et écologiques doivent passer avant le surarmement. Une défense nationale digne de ce nom peut coexister avec des politiques ambitieuses pour la justice sociale, la transition écologique et la protection de la biodiversité.
Face à la crise industrielle en cours, nous devons agir pour la souveraineté de la France sur des productions essentielles et pour la coopération en Europe et dans le monde : c’est pourquoi nous nous tenons toujours aux côtés des salariées de Vencorex ou de Michelin, c’est aussi pour cette raison que nous appelons à la nationalisation des entreprises de secteurs stratégiques comme Arcelor-Mittal pour la production d’acier !
C’est aussi pour cette raison que nous devons réinvestir massivement dans les services publics de proximité. La santé, l’éducation, les transports, l’énergie, l’environnement, la sécurité et la justice, le logement, la culture et de nombreux domaines doivent sortir du marché capitaliste ! Les services publics sont essentiels pour le progrès social et écologique : créons un fonds de développement des services publics, démocratique et financé par la Banque centrale européenne et des comités locaux d’usagers pour construire l’avenir des services publics avec les agents !
Tout cela suppose une réorientation massive de l’argent public, du crédit bancaire, et du rôle de la Banque centrale européenne. Il faut sortir des règles budgétaires absurdes imposées par l’Union européenne, mener une réforme fiscale plus juste, et construire un pôle public de défense.
Il est temps de dépasser la logique de domination et de concurrence, pour faire naître un nouvel ordre mondial fondé sur la paix, la solidarité et la souveraineté des peuples.
Chers amis, chers camarades,
Chaque année, le 1er mai est une date singulière que nous marquons dans nos agendas : la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs. Partout dans le monde, des manifestations rappellent que rien n'est jamais acquis sans lutte.
Cette année, le 1er mai a une saveur particulière. À l’international, les tensions sont vives.
La guerre en Ukraine se poursuit depuis le 24 février 2022, et pendant que le Kremlin parle d’une trêve de trois jours du 8 au 10 mai, les bombes continuent de tomber.
Dans la bande de Gaza, depuis la rupture de la trêve le 18 mars, le gouvernement d’extrême droite de Benyamin Netanyahu poursuit sa guerre. Le blocus de l’aide humanitaire plonge plus de 2,1 millions de personnes dans la famine, tandis que Gaza, fragmentée et occupée à 60 %, devient un véritable trou noir humanitaire.
L’armée israélienne détruit les hôpitaux. Elle coupe l’eau. Elle coupe l’électricité. Elle piétine le droit humanitaire.
Ce ne sont pas des bavures.
Ce sont des crimes de guerre. Des crimes de masse. Des crimes contre l’humanité.
Dans ce contexte, nous dénonçons l’interdiction faite aux 27 élus de la délégation conduite par l’AJPF de se rendre en Israël et en Palestine. Une interdiction renouvelée cette semaine pour une autre délégation, dont la régie publique de l’eau An Dour faisait partie qui avait pour but de se rendre entre autre à Jalazone pour permettre à notre projet commun sur l’eau d’aboutir.
Le MJCF et le PCF exigent que la France reconnaisse immédiatement l’État de Palestine, aux côtés d’Israël, sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.
Nous exigeons la libération des otages israéliens et celle des prisonniers politiques palestiniens, notamment celle de Marwan Barghouti.
En France aussi, la situation est inquiétante.
La xénophobie, le racisme, l’antisémitisme se développent. Elles font partie de ces armes de division massive qui alimentent les fractures et permettent aux idéologies identitaires et à l’extrême droite de progresser partout.
La montée de l’extrême droite s’incarne dans des actes ignobles, comme l'assassinat raciste dans une mosquée. La haine religieuse vise ici toute une communauté, mais au-delà, elle blesse la nation tout entière.
Ils changent de logo, de mots, de masques… mais leur projet reste le même : diviser, soumettre, exclure.
Nous leur disons : On ne cèdera pas. On ne reculera pas. On ne laissera pas la haine gouverner ce pays.
Face à leurs murs, on bâtit des ponts. Face à leur haine, on oppose la solidarité. Face à l’oubli, on fait vivre la mémoire des résistances. On les combattait hier, on les combat aujourd’hui, on les combattra demain. Jusqu’à les vaincre.
Mais pendant que l’extrême droite cherche des boucs émissaires, pendant qu’elle désigne des ennemis à abattre, une autre violence frappe notre société : celle, silencieuse mais brutale, de l’austérité.
Le gouvernement ne parle plus que de milliards d’économies, sans jamais évoquer les conséquences concrètes : des services publics démantelés, la Sécurité sociale menacée, les droits sociaux rognés, les jeunes sacrifiés.
Ici, à Morlaix, un troisième département de l’IUT devait ouvrir. L’Université, les collectivités locales étaient prêtes, mais l’État refuse de financer les postes nécessaires. La députée Sandrine Le Feur propose de « dégager du temps » à l’UBO : en clair, faire plus avec moins, au détriment des étudiants. Entre 2016 et 2022, l’Université de Bretagne Occidentale a perdu 36 millions d’euros de dotations ministérielles. Derrière ces chiffres, il y a une réalité brutale : des budgets en chute libre, des filières qui ferment, des postes qui disparaissent, des étudiants qui voient leur avenir s’éloigner. Aujourd’hui, l’UBO affiche un déficit de 5,5 millions d’euros et envisage de nouvelles fermetures pour 2025.
Moins de moyens, c’est moins de formation, moins de recherche, moins d’égalité.
Ils étranglent l’université, ferment les portes de l’avenir et condamnent toute une génération à l’abandon. Nous, nous refusons la résignation. Nous choisissons d’agir.
Nous lançons « 1 million d’emplois pour les jeunes » : pour réindustrialiser, reconstruire les services publics, et donner à chaque jeune la place qu’il mérite.
Car pour nous, la question du travail est une question centrale dans notre pays aujourd’hui et nous ne voulons plus le laisser au faussaire du Rassemblement National. Car la question de la production, de la planification, pour qui, comment ? est au cœur des politiques publiques.
Nous disons aussi qu’il est possible de créer massivement des emplois utiles, dans la santé, l’éducation, la transition écologique, l’industrie. Il est possible de garantir des formations émancipatrices à toutes et tous, de sécuriser les parcours, de libérer le travail de l’exploitation.
Nous le disons, car l’espoir ne viendra pas d’en haut. Il viendra de nous.
Nous en avons assez de voir les plans sociaux se multiplier, détruisant des vies et des territoires. À Morlaix, Morlaix Communauté on agit, notamment sur le site de l'aéroport ou à Carantec, pour faire revenir des entreprises et créer des emplois.
Et s’il s’agit d’une action parmi les réalisations locales de la majorité de gauche à Morlaix, plusieurs avancées concrètes doivent être saluées : La gratuité des transports publics, sans freiner l’extension du réseau, La création de la régie publique de l’eau An Dour, L’ouverture d’un centre de santé municipal et d’une mutuelle communale, La création de logements d’urgence pour les femmes victimes de violences.
Ce bilan, c’est aussi celui des élus communistes qui au sein de la majorité ont agi, au service des Morlaisiennes et des Morlaisiens.
À dix mois des élections municipales, nous lançons un appel : celui de l’union la plus large de la gauche, autour d’un projet ambitieux pour Morlaix.
Un projet qui s’inscrit dans la continuité de ce que la majorité actuelle a su construire, mais aussi dans la volonté d’aller plus loin, car il reste encore tant à faire pour notre ville.
Morlaix est une ville profondément marquée par la pauvreté. Une ville populaire, abandonnée trop souvent par les politiques nationales. Et aujourd’hui, la paupérisation progresse. La précarité s’installe. Les inégalités se creusent, les urgences sociales s’accumulent.
C’est ici, plus qu’ailleurs, que la gauche doit être à la hauteur. C’est ici, plus qu’ailleurs, qu’elle doit être unie, forte, concrète.
Et nous, communistes, nous sommes prêts à prendre toutes nos responsabilités.
Parce que nous connaissons cette ville, parce que nous y agissons chaque jour, et parce que nous avons un projet. Un projet pour améliorer la vie. Un projet pour redonner de l’espoir.
Et nous, communistes, nous sommes aussi prêts à prendre nos responsabilités dans d’autres communes du territoire de Morlaix Communauté, en particulier celles où nous avons déjà des élus.
Chers amis, chers camarades, les défis sont grands, mais notre énergie l’est encore plus.
Cette énergie, c’est celle des militantes et militants communistes.
Celles et ceux qui font vivre cette fête, qui vendent des légumes à prix juste, qui vont chaque semaine sur les marchés avec L’Humanité sous le bras. Celles et ceux qui écoutent, débattent, s’engagent, sans jamais baisser les bras.
Avec nos élus, ils interpellent, proposent, construisent. Ils prouvent qu’on peut changer la vie, ici et maintenant.
Et cette force, nous voulons la mettre au service de l’union. Car ensemble, avec toutes les forces de gauche, avec toutes celles et ceux qui veulent la justice, l’égalité et l’écologie, nous pouvons écrire une autre histoire. Une histoire où l’espoir revient. Une histoire où le peuple gagne.
Alors, chers amis, chers camarades, merci pour votre écoute, votre engagement, votre présence. Et avec fierté, avec joie, avec force, je déclare ouverte cette 59ème Fête du Viaduc !