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13 septembre 2022 2 13 /09 /septembre /2022 06:38
Une invitation de l'AFPS Pays de Morlaix -MUNTHER AMIRA & AMAL KHADER seront avec nous le JEUDI 15 SEPT à 20h - SALLE DU CHEVAL BLANC à PLOURIN LES MORLAIX.

 

L'AFPS du Pays de Morlaix est particulièrement heureuse d'inviter ses adhérent-es et tous les ami-es de la Palestine à une conférence-débat sur la résistance populaire palestinienne. Cette rencontre se fera en présence de deux militant-es palestinien-nes qui jouent un rôle considérable dans les mobilisations populaires contre l'occupation et la colonisation de la Palestine

MUNTHER AMIRA & AMAL KHADER seront avec nous le JEUDI 15 SEPT à 20h - SALLE DU CHEVAL BLANC à PLOURIN LES MORLAIX.
Nous vous attendons, nombreuses et nombreux pour leur exprimer toute la solidarité que mérite leur combat juste et légitime.
Réservez votre soirée, et n'hésitez surtout pas à partager cette invitation à vos proches et ami-es.

 

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11 septembre 2022 7 11 /09 /septembre /2022 06:08
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11 septembre 2022 7 11 /09 /septembre /2022 06:02

 

Conformément à la tradition, E. Macron a réuni le 1er septembre les ambassadeurs à l’Élysée. Dans un long discours, il s’est livré à une analyse du monde actuel, a évoqué le bilan de la présidence française de l’Union européenne et les tâches de la diplomatie aujourd’hui.

 

 

Non sans pertinence, le Président de la République est revenu sur la mondialisation qui modifie fondamentalement les relations internationales en pointant les interdépendances, les problèmes qui sont devenus mondiaux et qui ne peuvent se résoudre qu’à cette échelle. Il invoque sur ce registre les pandémies, le changement climatique, la destruction de la biodiversité, les migrations, les crises énergétiques et alimentaires. Si le monde n’a jamais été aussi interconnecté, les fractures et les insécurités humaines qui l’affectent n’ont jamais été si criantes alors que les normes qui structurent les relations internationales se sont affaiblies.

Si E. Macron est toujours aussi disert sur les enjeux de sécurité globale, ses initiatives concrètes et ses résultats politiques sont proches du néant.

Pourtant, ces tendances suscitent chez le Président de la République de lourdes inquiétudes puisqu’il constate que dans les opinions publiques mondiales, « la confiance n’est plus la même dans le capitalisme libéral », mais aussi que « le libéralisme politique est remis en cause ». Il exprime ses craintes à l’égard des soulèvements populaires planétaires qui ont montré l’ampleur de la délégitimation des classes dirigeantes, des politiques néolibérales et des institutions.
Cela n’empêche pas E. Macron de s’arc-bouter, en gestionnaire des intérêts du capital, sur la défense du système capitaliste. Or les pandémies, actuelles et futures, sont intrinsèquement liées à l’expansion de l’économie marchande, à l’exploitation et à l’appropriation privée des ressources naturelles et ainsi qu’aux logiques productivistes qui les génèrent. Plus meurtrier encore que les virus, il y a le capitalisme qui déstructure les sociétés. Depuis la fin du monde bipolaire, le marché capitaliste, qui devait tout régler, a provoqué l’expansion du chômage, de la précarité et de la pauvreté. La mondialisation libérale a suscité aussi des replis qui sont à la base du communautarisme, du nationalisme et des régressions démocratiques.

Le Président de la République a dressé un bilan pour le moins élogieux de son action pour l’Union européenne durant les six mois de pilotage tournant. Or, il est en échec sur presque tous les grands dossiers énoncés comme des priorités. La transition énergétique, la régulation du numérique ou le smic européen ne sont que de vagues projets n’avançant rien de concret ni de contraignant. Sur la réinvention de l’Europe et son autonomie stratégique le fiasco est patent. Si la crise en Ukraine a donné lieu à un ripolinage de façade de l’unité des États membres, les phénomènes de division au sein de l’UE demeurent puissants, notamment avec la Pologne et la Hongrie. Les évolutions de la politique américaine vers un national-populisme mis en œuvre par D. Trump et repris en partie par J. Biden éloignent tendanciellement, en dépit du conflit ukrainien, le nouveau monde de l’ancien continent. La nécessité, dans ce contexte, de se définir hors du référent états-unien, autour des concepts d’autonomie et de souveraineté stratégique de l’Europe a fait long feu. Le revers sur l’affaire des sous-marins australiens et la constitution de l’AUKUS mais aussi les commandes militaires allemandes à Lockeed Martin ou Boeing en témoignent. E. Macron a donné des gages atlantistes en affirmant que cette ambition se situe en complémentarité de l’OTAN et il a été vertement recadré après sa déclaration de « ne pas humilier la Russie ». Il serait injuste pour autant de ne pas mettre à son crédit quelques « succès », plus particulièrement dans la gestion des frontières puisque la politique répressive à l’égard des migrants s’est renforcée provoquant de nouveaux drames humains.

La guerre en Ukraine est largement traitée dans ce discours. S’il évoque à juste raison la violation des principes internationaux, une guerre hybride mondialisée et une rupture lourde de danger, il se garde bien de mentionner les responsabilités de l’OTAN dans ce conflit. Il réaffirme la poursuite de l’aide massive, sur le plan humanitaire et militaire, à Kiev, sans engagement direct des troupes françaises. Sans exclure la solution négociée, il privilégie de manière significative l’option d’une victoire militaire de l’Ukraine, pérennisant ainsi les affrontements et les drames humains. E. Macron, comme toutes les puissances occidentales, continue d’interpréter ce conflit exclusivement en termes politico-militaires. Or on ne gagne plus les guerres. Plus que les armes et les batailles, ce sont les choix et les options politiques qui sont déterminants. De ce point de vue, V. Poutine ne prendra pas Kiev et l’Occident ne prendra pas Moscou. Il n’y a pas d’autres alternatives que de passer par un transfert politique, même si celui-ci est incertain et à bien des égards périlleux.

Dans ce contexte, E. Macron a fait l’annonce d’une nouvelle loi de programmation militaire qui se traduira par une augmentation du budget, et il appelle ses homologues européens à faire de même, tout en promouvant le commerce des armes « Made in France ».

La Chine qualifiée de « rivale systémique » est la seconde grande affaire du discours d’E. Macron. Sa montée en puissance, sa capacité à concurrencer l’hégémonie occidentale est source d’inquiétude. L’objectif vise clairement à endiguer l’ascension de Pékin et de fabriquer un nouvel ennemi permettant de redonner corps à la mobilisation générale dans le cadre d’un retour à une vision bipolaire du monde. Le duel pour la suprématie mondiale structure désormais une partie des relations internationales. La position du Président de la République se caractérise par son ambiguïté. Tout en rappelant sa proximité avec les États-Unis, il affirme que la diplomatie française n’est ni « alignée », ni « vassalisée » et ne souhaite pas une « scission de l’ordre mondial ». Il considère que la France n’est pas prête « à avoir une stratégie de confrontation » avec la Chine dans la zone Indo-Pacifique. Il soutient cependant que l’indépendance géopolitique n’est pas à équidistance entre les deux capitales, tandis que les conclusions du sommet de l’OTAN à Madrid contredisent ces déclarations.

Nous avons des divergences avec la Chine et nous avons exprimé nos principes et nos valeurs avec constance et fermeté. Pour autant, nous ne devons pas devenir les aides de camps des États-Unis. La Chine n’est ni un allié, si cette notion a encore un sens, ni un adversaire. Elle poursuit ses intérêts et nous avons les nôtres. De ce fait, elle peut être dans certains cas un partenaire ou un compétiteur. Si la concurrence est un état de fait, l’affrontement résulte d’un choix politique et militaire. La France et l’Union européenne ont tout à perdre en se laissant entraîner dans cette spirale conflictuelle.

L’autre motif d’inquiétude pour E. Macron est lié aux échecs politiques en Afrique et plus particulièrement au Sahel, ainsi que la remise en cause de plus en plus explicite, par les peuples, de la politique néocoloniale conduite depuis des décennies. Sur ce sujet brûlant, il n’esquisse aucune perspective si ce n’est de mener le combat sur les réseaux sociaux contre « la propagande anti-française » menée par la « Russie, la Chine et la Turquie ». Pour cela, il entend enrégimenter les ambassadeurs mais aussi les journalistes de France 24 et de RFI dans la promotion de la politique française. Ce n’est pas ainsi que l’on renversera la tendance. Les pays africains ont besoin de respect, de développement, d’égalité, de liberté, de démocratie et de paix par des coopérations mutuellement avantageuses afin de répondre aux défis auxquels ils sont confrontés. L’arrogance, le pillage des ressources, l’instrumentalisation des conflits, le soutien à des régimes corrompus affaiblissent les États et nourrissent le terrorisme et les ressentiments.

Enfin, la situation au Maghreb et au Moyen-Orient tient une place restreinte. À côté de l’ambition de parvenir à un accord sur le nucléaire iranien, la souveraineté de l’Irak ou du Liban, E. Macron se félicite des accords d’Abraham et considère que la sécurité d’Israël est une priorité, sans mentionner la politique d’apartheid, de colonisation, d’occupation militaire des territoires occupés et l’opposition d’Israël, en violation du droit international, à la constitution d’un État palestinien dans le cadre des frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale.

es ambassadeurs ont donc reçu leur feuille de route les appelant à être plus « agressifs » afin de promouvoir la guerre économique, l’attractivité du pays par une liquidation des droits sociaux et une promotion de l’influence et du rayonnement de la France.

E. Macron se gargarise de mots sur le multilatéralisme, la réinvention de l’Europe, l’auto-attribution par la France de ce rôle d’acteur d’une relance du système international. Quant à la pratique, les choses demeurent plus obscures entre non-aboutissement, échecs et in fine permanence d’une ligne atlantiste.

Pascal Torre
responsable adjoint du secteur international du PCF
chargé du Maghreb et du Moyen-Orient

 

 

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26 août 2022 5 26 /08 /août /2022 09:39

 

 

 

 

 

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22 août 2022 1 22 /08 /août /2022 07:43

 

 

 

 

 

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20 août 2022 6 20 /08 /août /2022 12:40

 

 

 

Deux événements concomitants, intimement liés, ont marqué la semaine passée. Le premier est le sinistre anniversaire de la reprise du pouvoir en Afghanistan par les talibans. Depuis un an, ils y font régner la terreur et contribuent à amplifier une pauvreté absolue. Ils cultivent la haine contre la culture et l’émancipation. Ils emprisonnent physiquement, psychologiquement, socialement les femmes et les jeunes filles jusque dans la geôle vestimentaire, grillagée, barbare et féodale, qu’ils leur imposent. Le deuxième événement s’est déroulé à New York. Alors que l’écrivain Salman Rushdie s’apprêtait à tenir une conférence sur l’une des plus belles créations humaines, la littérature, il a été victime d’une tentative d’assassinat au couteau. À cette heure, selon les informations provenant de son entourage, ses jours ne semblent plus en danger, mais il semble que Salman Rushdie aura de nombreuses séquelles de cette attaque sauvage. Nous lui souhaitons le meilleur rétablissement possible.

Ces deux événements relèvent de la même absurde logique de l’islamisme intégriste. Celui-là même dont des millions de musulmans sont les victimes au quotidien. Dans les deux cas, c’est la culture, le savoir, l’éducation, l’imaginaire qu’on tue. Dans les deux cas, c’est au nom d’un dieu, la négation de l’être humain et la glorification de la mort.

À Kaboul, une manifestation de femmes devant le ministère de l’Éducation nationale pour le droit au travail et à la santé a été violemment dispersée en à peine quelques minutes.

Les gardiens du temple djihadiste les ont pourchassées, les ont battues à coups de crosse. À New York, un même bras armé par le fanatisme et l’obscurantisme poignardait le grand écrivain.

Ces coups de poignard sont de nouvelles entailles contre la liberté de penser, d’écrire, de publier, de parler. Les mêmes poignards de haine ont ôté la vie à Samuel Paty, au père Jacques Hamel et à Daniel Pearl. Le même fanatisme a tué nos amis de Charlie Hebdo.

Ces crimes sont l’expression barbare de la négation de l’être humain, de son rapport aux autres, de sa volonté et sa liberté de s’informer, de comprendre, de s’exprimer, d’aimer.

Celui qui, à New York, a brandi ce poignard pour le plonger dans la chair de Salman Rushdie n’a jamais lu aucun de ses livres. Encore moins, Les versets sataniques qui ont servi depuis une trentaine d’années à déclencher une série de manifestations et d’assassinats de traducteurs, d’éditeurs, de journalistes.

La première manifestation contre cet ouvrage a eu lieu le 12 février 1989 au Pakistan. Elle était organisée par ceux-là mêmes qui aujourd’hui constituent le mouvement islamique des talibans en Afghanistan. Ceux auxquels les États-Unis ont fait place nette il y a un an, dans une fuite honteuse, abandonnant les Afghans à leur funeste sort.

C’est en découvrant cette manifestation que l’ayatollah Khomeiny condamnait à mort Salman Rushdie et appelait à le tuer. Non pas que le livre lui ait déplu : il ne l’a pas lu. Sa fatwa n’avait pour seul objectif que de redorer son blason au moment où son étoile pâlissait. Rien à voir donc avec le contenu du livre lui-même, mais tout à voir avec une lutte politique au sein de l’Iran et plus largement d’une lutte politique au sein de l’islam politique. La dénonciation des Versets sataniques était pour lui le moyen de tenter de se transformer en chef de l’Orient islamique. C’est au nom de son projet personnel que les services de l’État iranien pourchassent Rushdie de par le monde tout en appelant les faibles d’esprit, les criminels, les obscurantistes à exécuter sa sentence. Est-ce que le meurtrier de la semaine dernière a agi avec ce décret religieux en tête ? Il semblerait que oui.

On ne peut que regretter qu’à l’époque un cordon politique protecteur n’ait pas été érigé autour de Salman Rushdie et de son œuvre. Tant de chefs d’État, de personnalités de différentes obédiences, de responsables religieux jusqu’au Vatican, d’écrivains et d’intellectuels ont trop banalisé cette abominable sentence, cet appel au meurtre en soutenant l’idée qu’il s’agissait d’un blasphème.

 

Blasphème ? De la part d’un ami de l’islam, celui de son enfance indienne qu’il défendait. « Cette pensée musulmane large d’esprit », disait ce défenseur du Coran qu’il souhaite voir interprété au vent frais des Lumières. Un islam vivant, donc ouvert aux interrogations, argumentations voire controverses. C’est cette ouverture qui parcourt la riche œuvre de Salman Rushdie. Que le chef d’une théocratie puisse condamner ainsi à mort un homme, citoyen britannique, né en Inde sans soulever de protestations défie les universelles valeurs.

Au-delà de la censure, il s’agissait d’une violation de la légalité internationale, un acte de banditisme d’État. Un acte de terrorisme d’État. Ce que le sectarisme, l’obscurantisme condamnait ce n’était pas simplement une opinion, ni seulement la liberté d’expression, mais une œuvre. Une œuvre romanesque. Un roman qui mêle fictions et pensées critiques, en reprenant le travail intellectuel de grands chercheurs musulmans. Les versets sataniques ne sont pas une énonciation et encore moins une dénonciation, mais une fiction d’où jaillit plusieurs voix narratives, un tissage et un détricotage de contradictions, un travail d’angles aigus, pointus pour décrypter, soulever la réalité, celle que l’auteur a vécu avec l’émigration.

Loin d’être lointaine ou exotique, l’auteur à partir de son expérience fait sentir combien l’immigration bouleverse les vies, agite les contradictions de ce monde. Les versets sataniques font mesurer la richesse de la diversité humaine, la pluralité des cultures qu’elle insuffle, ses entrelacements, ses chocs aussi.

Ce roman fait ré-émerger l’histoire profonde. Celle de l’empire arabo-musulman dont les interdits mortifères ont précipité la chute entre le 11e et le 13e siècle. En reprenant ce travail d’intellectuels musulmans du Moyen-Âge, par l’écriture d’une fiction, Salman Rushdie nous fait comprendre que le monde musulman n’est ni un bloc uniforme ni figé dans la pierre. Son roman projette le vieux et souvent douloureux conflit qui depuis des siècles met en tension la littérature et la religion, la littérature et les affaires politiques. Rien donc à voir avec un quelconque blasphème ! L’œuvre de Salman Rushdie est souvent une mise en abîme, une mise en perspective des questions liées à l’identité. Qu’il s’agisse de l’identité nationale, de l’identité ethnique, de l’identité religieuse bref ce qui fait le miel de tous les fondamentalistes et extrémistes réactionnaires. Les adeptes de la fatwa décrétée contre Rushdie se recrutent dans ces cercles où l’ignorance et l’obscurantisme sont les deux mamelles de la bêtise humaine.

Ce même obscurantisme qui niait, il n’y a pas si longtemps les dérèglements climatiques, celui professé dans des cercles des droites extrêmes contre l’histoire ou la science ou encore ceux qui remettent en cause le droit à l’avortement et veulent perpétuer la soumission des femmes à un ordre patriarcal.

Nous souhaitons que Salman Rushdie s’en sorte au mieux, et qu’il puisse continuer à écrire, à créer, à parler. Nous souhaitons la plus grande solidarité combative aux côtés des Afghanes, les travailleuses, les intellectuels, les sportives en Afghanistan pour qu’elles puissent se libérer de leurs cages.

Marie-George Buffet, qui a été une excellente ministre des Sports, avec l’association qu’elle a créée, a depuis longtemps pris le parti de permettre aux sportives afghanes de pratiquer et concourir librement. Qu’elle puisse être entendue et soutenue, afin que les sportives afghanes puissent participer aux Jeux Olympiques à Paris en 2024.

Il ne faut pas qu’après nos larmes, à peine séchées, vienne à nouveau l’oubli.

La vigilance s’impose. Cela fait trente-trois ans maintenant que Salman Rushdie, infatigable éveilleur des consciences, est la cible d’une fatwa exigeant sa mise à mort.

Son combat, le combat pour la liberté, n’est jamais gagné. Il doit sans cesse occupé les esprits justes et forts.

C’est le combat pour la culture, pour la liberté d’écrire, de créer. C’est le combat pour la liberté de la presse et le droit des journalistes de faire leur travail qui doit être partout respecté.

Faut-il que ces ennemis de la liberté, qui pourchassent Salman Rushdie ou Talisma Nasreen, Ousmane Diarra, ou Nudem Durak et tant d’autres depuis si longtemps et martyrisent les femmes, soient à ce point, si dépourvus, si faibles d’esprit pour avoir ainsi peur de mots, de phrases, d’un livre, de la culture, de la création et de la littérature ?

La solidarité avec les Afghanes comme avec les Iraniennes, les Gazaouis, les Pakistanaises, les Irakiennes, les Kurdes et tant d’autres doit vivre et se développer. C’est le combat pour l’émancipation des femmes, d’apprendre, de travailler, de créer. Celui pour leur droit à disposer de leur corps, d’aimer librement, de donner naissance ou non.

 Dans les deux cas, des actes forts sont nécessaires.

Les femmes afghanes pourraient, par exemple, recevoir le prix Sakharov du Parlement européen et être présentées à la candidature pour le prix Nobel de la paix.

Salman Rushdie pourrait être présenté pour le prix Nobel de littérature. Symbolique ? Peut-être ! Mais si fort que ces distinctions seraient partie intégrante d’un nécessaire rapport de forces pour protéger toutes celles et ceux qui vivent en permanence sous la menace et promouvoir la liberté. Nul ne peut être étranger au combat pour leur liberté, pour la liberté.

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18 août 2022 4 18 /08 /août /2022 12:27
Un nouveau coup de force israélien d’une extrême gravité contre les ONG palestiniennes (AFPS, 18 août 2022)
Un nouveau coup de force israélien d’une extrême gravité contre les ONG palestiniennes
Ce matin, les forces d'occupation israéliennes ont envahi les bureaux de six des organisations palestiniennes de défense des droits de l’Homme parmi les plus importantes et les plus reconnues à l’échelle internationale : Addameer - association de soutien aux prisonniers et aux droits humains, Al Haq - Le droit au service des hommes, Bisan – centre de recherche et de développement, Defense for Children International - Palestine, l’Union des comités de travail agricole, l’Union des comités de femmes palestiniennes. Selon certaines informations, l’Union des comités de travail de santé aurait également été visée. Les portes des bureaux ont été enfoncées, le matériel confisqué et des ordres militaires ont été déposés déclarant la fermeture de force des ONG au nom de "la sécurité dans la région, et pour combattre une infrastructure du terrorisme".

Après les récentes attaques sur la bande de Gaza, après les incursions meurtrières de l’armée d’occupation dans les villes palestiniennes et les vagues d’arrestations qui se suivent en Cisjordanie ou à Jérusalem, les autorités israéliennes s’en prennent une fois de plus aux organisations qui protègent les droits de la société civile palestinienne dans son ensemble.

Ces ONG palestiniennes de défense des droits humains font l’objet d’un très large soutien en France et dans l’ensemble de l’Union européenne. L’Association France Palestine Solidarité assure à nouveau ces ONG, qui sont ses amies et partenaires, de toute sa solidarité. Elles avaient été désignées arbitrairement en octobre 2021 comme "organisations terroristes" et déclarées comme des "associations illégales " selon les ordres militaires israéliens. Depuis, les autorités israéliennes ont lamentablement échoué à apporter la moindre preuve à leurs assertions.

Ainsi, le 12 juillet, les porte-parole des ministères des affaires étrangères de Belgique, du Danemark, de France, d’Allemagne, d’Irlande, d’Italie, d’Espagne, de Suède et des Pays-Bas avaient publié une déclaration commune en soutien aux six organisations. La déclaration rejette la désignation par Israël des six comme "organisations terroristes" et déclare qu’"aucune information substantielle n’a été reçue d’Israël qui justifierait la révision de notre politique envers les six ONG palestiniennes". La déclaration réaffirme en outre que les neuf États membres de l’UE continueront à coopérer et à soutenir la société civile palestinienne, notamment pour son rôle indispensable dans la promotion des valeurs démocratiques.

Cette déclaration restait cependant dramatiquement insuffisante. Avec ses partenaires palestiniens, français et européens, l’Association France Palestine Solidarité a, depuis le début, demandé aux autorités françaises et européennes de condamner les décisions israéliennes concernant ces ONG et de mettre en place les pressions nécessaires pour qu’Israël revienne sur ces décisions.

Les organisations palestiniennes de défense des droits humains, leurs dirigeant⸱e⸱s, leurs militant⸱e⸱s, leurs locaux doivent être protégés afin qu’elles puissent accomplir leur mission, qui est absolument essentielle pour la défense de la population palestinienne et l’avancement de la cause du droit dans les instances internationales. Dans un immense élan de solidarité, la population palestinienne a entrepris de rouvrir les bureaux de ces ONG qui avaient été fermés par l’occupant. Mais les forces d’occupation peuvent revenir à tout moment.

L’heure n’est plus aux déclarations en demi-teinte. Il faut de toute urgence que la France et l’Union européenne condamnent de la manière la plus nette les exactions israéliennes contre les ONG palestiniennes, et exigent l’annulation immédiate des décrets gouvernementaux et des ordres militaires qui les visent depuis octobre 2021

C’est le rôle de la France et de l’Union européenne de prendre toutes les mesures de rétorsions nécessaires à l’encontre du gouvernement israélien afin qu’il mette un terme à une politique digne des États les plus totalitaires. De la même manière qu’elles doivent exiger la libération immédiate de Salah Hamouri.

Le Bureau national de l'AFPS, le 18 août 2022

>> Lire sur le site de l'AFPS

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18 août 2022 4 18 /08 /août /2022 12:24
CETTE ALLÉGEANCE QUI PROSCRIT TOUT SENS CRITIQUE... - par Francis Wurtz
CETTE ALLÉGEANCE QUI PROSCRIT TOUT SENS CRITIQUE...
Trois faits convergents intervenus ces derniers jours sont suffisamment graves pour qu'il soit utile d'y revenir. Ils ont en commun de contribuer à installer dans le pays un climat d'intolérance en montrant du doigt quiconque exerce son sens critique sur des sujets réputés sensibles. Au nom du « Qui ne dit mot consent », ne pas réagir à ce rabougrissement du débat public pourrait être interprété comme une acceptation tacite de cette culture de l'allégeance au « camp » dominant dans chacun des domaines concernés. Parlons donc franchement.
La première de ces « affaires » est celle provoquée par -excusez du peu !- le Garde des sceaux en personne à propos du désormais fameux projet de résolution de 38 députés de la NUPES, qui condamnait « l'institutionnalisation par Israël d'un régime d'apartheid à l'encontre du peuple palestinien ». Le ministre, rappelons-le, avait, sur cette base, insidieusement accusé les députés de gauche d'antisémitisme, à l'instar de la pratique honteuse d'un Netanyahu comme de ses successeurs à l'égard de quiconque exprime une critique de fond de leur politique discriminatoire à l'égard des Palestiniens. Une chose est de désapprouver l'usage, en l'occurrence, du terme d'apartheid : cela fait partie du débat normal en démocratie , même si, outre Amnesty International ou Human Rights Watch, la très respectée organisation israélienne B'Tselem ou la courageuse journaliste du quotidien israélien Ha'aretz, Amira Hass, entre autres, prennent cette notion à leur compte, et que la loi de 2018 sur « l’Etat-nation du peuple juif » institue officiellement la ségrégation...Ce qui est, en revanche, totalement inadmissible est de proscrire le débat de fond par le chantage à l'antisémitisme ! Tout démocrate devrait s'insurger contre cette dérive ignoble.
La deuxième affaire, également déplorable, est l'entreprise de culpabilisation menée par nombre de commentateurs contre les auteurs du rapport d'Amnesty International (A.I.) accusant l'armée ukrainienne de mettre des civils en danger, notamment en établissant des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux. Si le Président Zelensky estime que A.I. tente ainsi « d'amnistier l’État terroriste russe », c'est son affaire. Rien ne devrait, pour autant, altérer le débat : oui, l'Ukraine est l’agressée et la Russie l’agresseur, mais les exactions des troupes russes ne rendent pas caduque la question des pratiques éventuellement condamnables de l'armée de Kiev. La seule question qui vaille est donc de savoir si les preuves apportées par A.I. sont contestables ou non. Le débat de fond, pas l'allégeance.
Enfin, l'accusation de « reprendre les éléments de langage de Pékin » (Antoine Bondaz) lancée contre les rares dirigeants politiques qui ont désigné la visite de Nancy Pelosi à Taïwan en pleine crise internationale par le terme approprié (« provocation ») est, là encore, une façon de troquer le nécessaire débat de fond contre l'injonction à s'aligner sur les positions d'un « camp », en l'occurrence le camp occidental. « Ayez le culte de l’esprit critique ! » conseillait, en grand scientifique, Louis Pasteur. C’est plus vrai que jamais.
 
Francis Wurtz
Ancien député européen communiste, 18 août 2022
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18 août 2022 4 18 /08 /août /2022 05:45

 

 

 

 

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16 août 2022 2 16 /08 /août /2022 09:20


 À partir de la résolution déposée par mon ami Jean-Paul Lecoq à l’Assemblée nationale s’est déclenchée une vaste opération visant à assimiler toute critique du pouvoir de droite extrême israélien et de sa nouvelle constitution à de l’antisémitisme. C’est odieux. Et, le pouvoir, Première ministre en tête travaillent à diviser la coalition de gauche en faisant semblant de donner de bons points au Parti communiste contre la France Insoumise. On a déjà vécu cela durant les élections législatives. Je ne m’en réjouis pas.

 

Ce qui est visé c’est une lutte visant à empêcher la gauche, donc ses électrices et électeurs et au-delà les travailleurs de s’unir pour changer de société, de manifester leur solidarité internationaliste et faire en sorte que le bloc « euro-atlantiste » reste dominant à l’heure où le monde est en plein bouleversement.

 

Mais la raison fondamentale de ces attaques a pour objet l’idée communiste elle-même ; pour qui en douterait il suffit de lire les écrits du sieur Golnadel, celui de M. Babeau le 14 juin dernier dans Le Figaro et les délires de celui qu’on présente comme un philosophe dimanche dernier dans Le Journal du dimanche M. Onfray. Leur anticommunisme et leur haine d’une gauche de gauche se complètent de celle de M. Bernard-Henri Lévy.


Tout ce monde écrit et s’écrit contre… Le Parti communiste pour dénier son rôle dans les grands conquis sociaux et démocratiques, mais surtout son action dans la Résistance et pour la paix mondiale. Les mêmes et leurs semblables ont toujours critiqué, insulté le Parti communiste lorsqu’il a mené avec d’autres les combats pour la décolonisation et contre l’apartheid en Afrique du Sud. Ici, l’accusation d’antisémitisme vise à faire peur, à faire taire. Elle vise surtout à étouffer le combat pour l’application du droit international qui promeut la création de deux États : Un État israélien qui existe et un État palestinien que le premier s’obstine par tous les moyens à empêcher.

 

Le mot « apartheid » défrise un certain nombre de gens dans ce pays jusqu’au ministre de la Justice qui devrait relire ses classiques. Ces gens seraient choqués, car on ne peut comparer la situation avec l’Afrique du Sud et en Israël. Mais « le crime d’apartheid » n’est pas une comparaison pour juger le moindre mal s’il existe. D’ailleurs, ce sont les mêmes qui critiquaient toutes les initiatives de solidarité avec le peuple sud-africain notamment l’appel au boycott.

 

Aujourd’hui nous parlons d’une ségrégation spatiale ; d’inégalités d’accès aux droits et de violences d’État à l’encontre des Palestiniennes et Palestiniens en Israël, à Gaza hier encore bombardé et en Cisjordanie occupée. Des hommes politiques israéliens, dont d’anciens ministres, utilisent ce terme d’apartheid qui veut dire « séparation » « développement séparé ». En plus des trois ONG, B’tselem, Human Rights Watch, Amnesty International, l’organisation israélienne Yesh Din qualifiaient en 2020 le régime israélien d’apartheid. Sont-ils antisémites ?

 

Apartheid n’est ni un mot tabou, ni une insulte, ni de la propagande anti-israélienne, mais une qualification juridique inscrite dans le droit international dont le statut de Rome en 1998 et une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies datant de 1973.

 

Ajoutons que les autorités françaises ont parfois considéré que le rouleau compresseur du pouvoir israélien contre les Palestiniens leur refusant un État mène à l’apartheid. Ainsi Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères déclarait au grand jury RTL/ Le Figaro/ LCI le 23 mai 2021 « dans des villes Israéliennes, les communautés se sont affrontées ; c’est la première fois et ça montre bien que si d’aventure on avait une autre solution que la solution deux États, on aurait alors les ingrédients d’un apartheid qui durerait longtemps ». Quand on sait que la haute fonction d’un tel ministre oblige en permanence à peser ses mots, on mesure la signification de l’alerte. Et, M. Le Drian, pas plus que les ONG israéliennes B’tselem, ou Yesh Din n’est antisémite. Ils défendent simplement le droit international.

 

Un débat public noble doit avoir lieu sur la situation de la Palestine et les moyens de reconnaitre et de construire un État palestinien. C’est ce qui est refusé derrière le qualificatif d’antisémite. Il est pourtant de l’intérêt de tous, Israéliens compris de mettre en œuvre les résolutions de l’ONU. L’assassinat de notre amie ; la journaliste Shiren-Abu Akleh le 11 mai dernier, la prolongation de la détention arbitraire de l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri sans aucune charge ; l’amplification de la colonisation depuis quelques semaines, les bombardements réguliers de Gaza appellent un débat, des délibérations et des actions de la France et de l’Union européenne.


On ne peut laisser la Palestine et les Palestiniens disparaitre dans le silence ou les vociférations irresponsables de quelques excités anti-communistes comme M. Onfray ou M. Dupont-Moretti. C’est le droit international qui doit s’appliquer ; rien que le droit international. Tout le droit international.

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