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1 mars 2019 5 01 /03 /mars /2019 18:11
Patrick Le Hyaric, député européen, évoquera les enjeux du Brexit, samedi, au port, en compagnie de Glenn Le Saout, candidat finistérien aux Euopéennes. Crédit Photo: Archives

Patrick Le Hyaric, député européen, évoquera les enjeux du Brexit, samedi, au port, en compagnie de Glenn Le Saout, candidat finistérien aux Euopéennes. Crédit Photo: Archives

Roscoff - Patrick Le Hyaric, député européen du Parti communiste français, sera samedi, au port de Bloscon, pour une rencontre-débat sur les enjeux du Brexit pou les ports Bretons.

Trois questions à Patrick Le Hyaric

député européen, Parti communiste français (PCF), directeur de l'Humanité et n°3 sur la liste européenne communiste. 

- Recueilli par Maëlle Denis

 

Vous allez parler des conséquences du Brexit pour les ports bretons, quelles sont-elles?

Il y a des conséquences à la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne sur l'ensemble de nos côtes. En matière de pêche, il existait une sorte de mer ouverte, sans frontière. On va revenir à des zones de pêche. Il n'est pas du tout exclu que revienne l'interdiction d'aller pêcher dans certaines zones. Et inversement. ça va à l'encontre de la coopération maritime. Il y a là un enjeu sérieux qui peut avoir des répercussions sur toute la façade atlantique, et sur celle de la Manche, jusqu'à la Belgique. 

Où en est l'Europe aujourd'hui, selon vous?

On se trouve dans une situation inédite. D'abord, la crise de l'idée européenne parce que la construction de l'UE, sous l'égide de la loi des marchands et de l'argent, a abouti à beaucoup de déceptions. Aucun souhait n'a été exaucé. On n'a jamais eu autant d'inégalités et aucun effort n'a été fait en matière d'harmonisation sociale, notamment salariale. Aucun effort non plus en matière de protection sociale, on constate même le démantèlement du système de protection sociale de retraite.

Quels sont les enjeux de ces européennes 2019?

Il y a plusieurs gros enjeux qui concernent la vie quotidienne en matière de rémunération du travail, en matière de service public, de répartition de l'argent et en matière d'environnement. A ceci s'ajoutent de gros défis. Celui du climat, on ne peut l'affronter qu'ensemble. Celui du numérique, aujourd'hui une industrie dominée par l'Amérique du Nord, par des gens qui payent très peu de fiscalité sur le sol européen. L'évasion fiscale, enfin, qui coûte près de 1000 milliards d'euros qui seraient une source de financement considérable pour le budget européen.

On est en train d'entrer dans une nouvelle réforme de la PAC (politique agricole commune), on sait en Bretagne la manière dont sont traités nos petits et moyens paysans qui sont confrontés à une concurrence acharnée. Il faut aborder une autre politique agricole européenne.

Ne pas aller voter aujourd'hui, c'est donner carte blanche au Conseil européen qui est à majorité de droite, allié à l'extrême-droite. Donc, il faut que les électeurs se mêlent de cette affaire pour refonder profondément l'Union européenne.  

Samedi 2 mars, au pot de plaisance de Bloscon, à 15h, au bar-restaurant "C'est ici". Glenn Le Saoût, candidat finistérien du PCF aux élections européennes, sera également présent.

Brexit: les enjeux avec Patrick Le Hyaric, député européen PCF, à Roscoff au Restaurant - Bar à Vin C'est ici sur le port du Bloscon le samedi 2 mars  à 15h (Ouest-France, Mercedi 27 février 2019)
Brexit: les enjeux avec Patrick Le Hyaric, député européen PCF, à Roscoff au Restaurant - Bar à Vin C'est ici sur le port du Bloscon le samedi 2 mars  à 15h (Ouest-France, Mercedi 27 février 2019)
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1 mars 2019 5 01 /03 /mars /2019 18:10
Glenn Le Saout et Patrick Le Hyaric (député européen, directeur de l'Humanité) candidats du Parti Communiste pour les élections européennes, seront à Roscoff pour une rencontre-débat sur les enjeux et conséquences du Brexit pour les ports bretons le samedi 2 mars, à 15h, au port de plaisance, bar-restaurant "C'est ici" (photo prise à Carhaix pour le Café Citoyen des Luttes sociales et de la défense des services publics avec Patrick Le Hyaric le 28 avril 2018)

Glenn Le Saout et Patrick Le Hyaric (député européen, directeur de l'Humanité) candidats du Parti Communiste pour les élections européennes, seront à Roscoff pour une rencontre-débat sur les enjeux et conséquences du Brexit pour les ports bretons le samedi 2 mars, à 15h, au port de plaisance, bar-restaurant "C'est ici" (photo prise à Carhaix pour le Café Citoyen des Luttes sociales et de la défense des services publics avec Patrick Le Hyaric le 28 avril 2018)

Débat Europe

Samedi 2 mars, à 15h, Roscoff

 

Patrick Le Hyaric, député européen PCF, directeur de l'Humanité, n°3 sur la liste européenne communiste conduite par Ian Brossat et Marie-Hélène Bourlard

animera avec

Glenn Le Saoût, candidat finistérien du PCF aux élections européennes du 26 mai prochain 

et Cindérella Bernard, candidate costarmiricaine du PCF aux élections européennes

Une

RENCONTRE-DEBAT sur:

Les Enjeux et Conséquences du Brexit pour les Ports Bretons, l'économie maritime et la pêche dans notre département

Dans le cadre de ses activités de terrain de parlementaire européen (élu du Grand Ouest) 

Et de la campagne des Européennes

A Roscoff, Port de Plaisance du Bloscon

à 15h, au Bar-Restaurant "C'est ici"

Les 4 candidats bretons sur la liste "Pour l'Europe des Gens, contre l'Europe de l'argent" conduite par Ian Brossat et Marie-Hélène Bourlard.  Christelle Dumont aide-soignante de l'hôpital Yves Lanco à Belle-Ile-en Mer, syndicaliste, qui a fait une grève de la faim pour protester contre les conditions de travail dans l'hôpital public  Glenn Le Saout, 20 ans, étudiant, ancien président de la FIDL Bretagne (Taulé, Morlaix).  Cinderella Bernard, éducatrice spécialisée, première adjointe de sa commune, militante associative, présidente du groupe communiste au Département des Côtes d'Armor  Katja Krüger, comédienne franco-allemande, ancienne syndicaliste et socialiste ouvrière allemande, élue à la Petite Enfance à Rennes

Les 4 candidats bretons sur la liste "Pour l'Europe des Gens, contre l'Europe de l'argent" conduite par Ian Brossat et Marie-Hélène Bourlard. Christelle Dumont aide-soignante de l'hôpital Yves Lanco à Belle-Ile-en Mer, syndicaliste, qui a fait une grève de la faim pour protester contre les conditions de travail dans l'hôpital public Glenn Le Saout, 20 ans, étudiant, ancien président de la FIDL Bretagne (Taulé, Morlaix). Cinderella Bernard, éducatrice spécialisée, première adjointe de sa commune, militante associative, présidente du groupe communiste au Département des Côtes d'Armor Katja Krüger, comédienne franco-allemande, ancienne syndicaliste et socialiste ouvrière allemande, élue à la Petite Enfance à Rennes

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1 mars 2019 5 01 /03 /mars /2019 17:36

Ford Blanquefort : l’impuissance du gouvernement et la nécessaire reconquête industrielle
Finies les déclarations tonitruantes de Bruno Le Maire : Celui qui accusait en décembre le constructeur américain de « mensonge » et de « trahison » vient de valider la fermeture du site.

Emmanuel Macron peut bien parler du « cynisme » de l’entreprise, non content d’entériner les destructions d’emplois, son gouvernement indique également qu’il est impossible de réclamer à Ford le remboursement des aides publiques perçues.
Entre 2009 et 2017, Ford a perçu 50 millions d’aides publiques cumulées. Autant d’agent public utilisé aujourd’hui pour licencier.
Ce que dit le dossier Ford, c’est l’abandon de la vocation industrielle du pays, c’est le renoncement de l’État à agir contre les destructions d’emplois et les fermetures de sites.

Un repreneur était disponible, le site est viable, rien n’impose la fermeture.
Le Parti Communiste français et ses parlementaires exigent la réquisition du site afin de permettre la poursuite de l’activité avec le repreneur Punch et le remboursement de l’intégralité des aides publics perçus.

Nous continuerons d’agir pour :
- Le contrôle et la conditionnalité des aides publiques afin qu’elles soient utiles à l’emploi, aux investissements, à la transition écologique.
- Une Sécurité d’Emploi et de Formation protégeant les salariés et leur ouvrant un pouvoir d’intervention dans les entreprises.
- L’interdiction des licenciements boursiers.
- Un pole public bancaire permettant l’accès au crédit pour favoriser les investissements et les relocalisations industrielles.


Parti communiste français
Paris le 1er mars

Ford Blanquefort : l’impuissance du gouvernement et la nécessaire reconquête industrielle (PCF, 1er mars)
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1 mars 2019 5 01 /03 /mars /2019 05:30

COMMUNIQUE DE PRESSE

Soutien aux mobilisations populaires et pacifiques algériennes

En Algérie, depuis plusieurs jours, des manifestations populaires pacifiques s'organisent, s'amplifient et s'étendent à travers le pays, suite à l'annonce le 10 février de la candidature du président sortant, Abdelaziz Bouteflika pour un 5e mandat.

Étudiants, lycéens ont été les premiers à protester rejoints aujourd'hui par une grande partie de la population de tout âge, dont de nombreuses femmes.
Il faut remonter à la fin des années 80 pour trouver une contestation de cette ampleur et sa généralisation dans tout le pays.
La jeunesse algérienne et de nombreux algériens contestent le maintien du président actuel qui n'est plus en état d'exercer son mandat mais aussi le régime en place.
Ensemble, ils rejettent les politiques économiques menées, l'usage de la rente pétrolière, le chômage, la corruption et l'aggravation des inégalités.
Ils aspirent aussi à la démocratie et au respect de leur dignité de citoyen.

L'Algérie est un pays jeune où près d'un algérien sur deux a moins de 25 ans. Cette jeunesse veut avoir son mot à dire sur son avenir et celui de leur pays.
Le Parti communiste français exprime son soutien et sa solidarité avec ces manifestations populaires et pacifiques, avec les Algériens et Algériennes qui, en Algérie et en France, se mobilisent pour la justice et le progrès social, la démocratie et la dignité.

Parti communiste français


Paris, le 1er mars 2019

Soutien aux mobilisations populaires et pacifiques algériennes - PCF, 1er mars 2019
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28 février 2019 4 28 /02 /février /2019 19:15
Centre de rétention administrative de Rennes : visite de la sénatrice Christine Prunaud

Visite politique ce jeudi, au Centre de rétention administrative de Rennes. La sénatrice communiste des Côtes-d'Armor, Christine Prunaud a profité de son statut de parlementaire pour pousser les portes de ce centre, où sont "retenus" les étrangers en situation irrégulière.

Par Krystell Veillard


Le centre de rétention administrative de Rennes, ouvert en 2008, avec 56 places, est un des 24 centres du genre en France. C'est la première fois, que Christine Prunaud, la sénatrice des Côtes d'Armor pénètre dans ce type d'établissement. Elle y rencontre un homme, arrêté le matin à l'aéroport de Lorient. Pour avoir refusé de retourner en Guinée, il a été placé au centre de rétention adminstrative. 
 

De plus en plus d'étrangers à passer par le Cra de Rennes


La moyenne d'âge est de 28 ans dans le centre, où beaucoup des étrangers présents, sont originaires d'Afrique du nord. En 2018, 1179 personnes sont passés dans ce centre, c'est 10% de plus que l'année précédente ; et depuis fin 2017, les chiffres sont en augmentation. Selon la Cimade, l'Etat aurait donné des instructions pour renforcer les placements, après le double meutre à la gare Marseille -Saint-Charles en octobre 2017.
 

Durée plus longue des rétentions


Le nombre d'expulsions des personnes placées dans le Centre, tourne effectivement autour de 20 %. Ce pourcentage reste stable en revanche l'allongement de la durée de rétention est passée de 45 à 90 jours.
 

A quoi servent ces centres ?


A la fin de la visite la sénatrice s'interroge toujours, sur la raison d'être de ces centres.  Une visite qui la conforte dans son idée de leur suppression. "Il faut simplement qu'il y ait un accueil plus large, plus digne au niveau du gouvernement, organisé par les départements, les régions, mais bon sang, on est capable d'accueillir tous ces réfugiés !" conclut-elle. Elle va désormais pouvoir compléter son rapport sur les migrants.
 

Le reportage à Saint-Jacques de la Lande (35) de Catherine Carlier, Lionel Bonis et Jean-François Barré


A la fin de la visite la sénatrice s'interroge toujours, sur la raison d'être de ces centres.  Une visite qui la conforte dans son idée de leur suppression. "Il faut simplement qu'il y ait un accueil plus large, plus digne au niveau du gouvernement, organisé par les départements, les régions, mais bon sang, on est capable d'accueillir tous ces réfugiés !" conclut-elle. Elle va désormais pouvoir compléter son rapport sur les migrants.

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28 février 2019 4 28 /02 /février /2019 16:31
Avec Ian Brossat, taxons les grosses fortunes!

Les 8 personnes les plus riches de France possèdent autant que les 30% des français les plus pauvres.

Trop c’est trop.

Ian Brossat a décidé de proposer une taxe ‘Robin des Bois’ pour taxer à 80% les revenus qui excèdent 10.000€ par mois.

Le montant cumulé des 500 plus grosses fortunes de France atteint cette année le record de 650 milliards d'euros! 

Mais ce sont les aides sociales des pauvres qui leur coûtent un pognon dingue. 

"C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches"

(Victor Hugo, L'homme qui rit)

Le Figaro, Guillaume Poingt, 27 février:

" Adjoint d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris et tête de liste communiste aux élections européennes, Ian Brossat propose une nouvelle tranche d'imposition, à 80%, pour les Français gagnant plus de 10.000 euros par mois.

Revenue sur le devant de la scène avec la crise des «gilets jaunes», la question de la fiscalité donne lieu à des propositions tous azimuts. Dernière en date: une taxe «Robin des bois», proposée par l'élu communiste Ian Brossat. Dans une tribune publiée mardi par Libération , l'adjoint à la maire de Paris - et tête de liste communiste aux élections européennes -, propose une tranche d'imposition à 80% pour les Français gagnant plus de 10.000 euros par mois, c'est-à-dire les 1% des Français les plus riches. Invoquant la justice fiscale, il explique: «Lorsqu'on gagne gros, on paye gros; lorsqu'on gagne petit, on paye petit».

Plus spécifiquement, l'élu communiste propose de créer quatre nouvelles tranches d'imposition supplémentaires. Objectif: «alléger le poids fiscal aujourd'hui supporté par les classes moyennes» et «faire davantage contribuer les Français les plus fortunés à la République». Parmi ces quatre nouvelles tranches de l'impôt sur le revenu, il y aurait donc une tranche «Robin des bois», avec un taux à 80% qui s'appliquerait sur la partie des revenus qui excède 10.000 euros (et non pas sur la totalité des revenus). Concrètement, si cette proposition était appliquée, une personne gagnant par exemple 15.000 euros par mois serait taxée à 80% sur la somme de 5.000 euros: elle devrait ainsi payer 4.000 euros d'impôts sur cette somme.

La proposition de Ian Brossat reprend les arguments d'une tribune de l'économiste Thomas Piketty parue en 2009. Dans cette tribune, l'économiste expliquait que «la taxation confiscatoire des revenus exorbitants est non seulement possible économiquement, mais souhaitable». Thomas Piketty citait notamment l'exemple des États-Unis où le taux de l'impôt fédéral sur le revenu applicable aux plus riches avait atteint 91% en 1941, sous la présidence de Roosevelt, ou encore l'exemple de la France où le taux supérieur a atteint 90% pendant l'entre-deux-guerres, avant de se stabiliser à 70% durant les Trente Glorieuses."

Avec Ian Brossat, taxons les grosses fortunes!
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28 février 2019 4 28 /02 /février /2019 05:27
Accord commercial avec Singapour - les scandales induits par le libre-échange par Ian Brossat, tête de liste du PCF aux élections européennes (L'Humanité, En débat, 27 février 2019)

Les scandales induits par le libre-échange par Ian Brossat, tête de liste du PCF aux élections européennes

25 novembre 2018 Ivry sur Seine . 38e Congrès du PCF. / MARIE-HELENE BOULARD IAN BROSSAT , @Julien Jaulin/hanslucasLe 13 février, en toute discrétion, le Parlement européen a validé un accord commercial avec le paradis fiscal Singapour. Peu importe que ce pays autoritaire n’ait même pas signé certaines conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail… Ce traité de libre-échange donnera les coudées franches aux multinationales, qui pourront recourir à un tribunal arbitral pour attaquer les législations des pays membres de l’Union européenne. Ces mêmes multinationales qui s’assoient allégrement sur le fisc et utilisent la fraude et l’évasion fiscales à hauteur de milliards d’euros !

La justice privée mise en place par ces traités semble tout droit sortie d’une utopie ultralibérale : les grands groupes peuvent ainsi obtenir des millions de dédommagements de la part des États qui ne leur ouvrent pas leurs portes. En mars 2018, un assureur néerlandais attaquait ainsi la Slovaquie pour ne pas avoir privatisé son assurance-maladie… Et que dire de la fiabilité de ces organismes, dont les jugements sont rendus par des experts la plupart du temps issus du monde de l’entreprise et rétribués à prix d’or ?

Au début du mois, c’était un traité entre l’Union européenne et le Japon qui entrait en vigueur. États-Unis, Canada, Australie… des accords de ce type, l’Union européenne en négocie (dans la plus grande opacité) et en conclut de nombreux. Le but est toujours le même : maximiser les profits des grands groupes. Moins de contrôles douaniers, moins de normes sanitaires ou environnementales, et des marchandises qui font le tour de la terre pour être déversées à des milliers de kilomètres de leur lieu de production.

Pourtant, les scandales induits par le libre-échange à tous crins ne manquent pas. Prenons le cas de l’industrie agroalimentaire : steaks hachés à la bactérie E. Coli, œufs au fipronil, viande de cheval dans nos lasagnes… Ces mêmes groupes qui contestent la moindre intervention des États et veulent en finir avec les normes n’hésitent pas à vendre des aliments dangereux pour la santé, produits dans des conditions terribles par des ouvriers et des employés sous-payés, à l’autre bout de l’Europe ou de la planète. Le tout sur un marché mondial fortement dérégulé et en proie à la spéculation la plus folle.

Un cinquième des flux de transport sont aujourd’hui destinés aux denrées alimentaires. Les traités de libre-échange sont de véritables bombes en matière d’émissions de gaz à effet de serre. Et ceux qui les dégoupillent sont les mêmes qui promettent la main sur le cœur de « rendre notre planète meilleure »… Il faut en finir avec cette logique absurde et destructrice. L’Europe ne peut plus être façonnée par et pour les multinationales. Ce dont nous avons besoin, ce n’est pas de plus de libre-échange, mais de renforcer les circuits courts et de soutenir l’agriculture paysanne.

Je propose une idée simple : une taxe sur tous les produits alimentaires qui ont parcouru plus de 1 000 kilomètres avant d’arriver dans nos assiettes. Pourquoi importer des denrées de l’autre bout du monde quand on produit les mêmes – et souvent en meilleure qualité – dans nos propres régions ? Chaque euro récupéré grâce à cette taxe sera investi dans la transition écologique et alimentaire, et le soutien aux agriculteurs. La course à la compétitivité accroît les profits des grands groupes et garnit les comptes en banque des plus riches. Elle détruit nos emplois, abîme la planète et coûte des milliards aux peuples. Changeons de logique, vite !

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27 février 2019 3 27 /02 /février /2019 20:31
Salon de l'agriculture. Les politiques sommés de sortir les paysans de l'ornière (Olivier Morin, L'Humanité, Jeudi 28 février)
Salon de l’agriculture. Les politiques sommés de sortir les paysans de l’ornière
Jeudi, 28 Février, 2019

Au rendez-vous annuel de la porte de Versailles à Paris, les agriculteurs oscillent entre amertume et volonté de se saisir des prochaines échéances pour changer la politique agricole.

Tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes agricoles. Les allées du Salon résonnent, cette année encore, de l’écho des attentes et des revendications des travailleurs de la terre et de ceux, moins visibles, de la mer. Si les curieux peuvent parfois s’en rendre compte au fur et à mesure des rencontres, c’est surtout à destination des décideurs politiques que les agriculteurs veulent faire passer leurs messages. D’autant que, après le discours de Rungis d’Emmanuel Macron en 2017 et la tenue d’états généraux de l’alimentation censés calmer la guerre des prix menée par la distribution et l’industrie, les attentes sont loin d’être comblées.

Sur le stand de la Confédération paysanne, on attend toujours la venue d’Édouard Philippe. Nicolas Girod, éleveur de vaches de race montbéliarde et secrétaire national du syndicat, lui a malgré tout fait part de sa déception, lors d’une rencontre qui a eu lieu en début de semaine, au sujet de la loi agriculture et alimentation. « On a basculé sur la création de valeur, mais sans répondre à la question de la répartition de celle-ci », note-t-il. Si le paysan salue l’annonce par Emmanuel Macron d’une commission d’enquête parlementaire sur les négociations commerciales, il souligne que celles-ci « sont déjà terminées » et que, dans le cadre d’une loi sans contraintes, il y a tout lieu de penser qu’elles continueront à être en défaveur des producteurs.

double enjeu de souveraineté et de démocratie alimentaire

Trois mois avant les élections européennes, la politique agricole commune (PAC) post-2020 agite les conversations. La Confédération paysanne milite pour des politiques agricole et alimentaire communes qui répondent au double enjeu de souveraineté et de démocratie alimentaire. Dans la délégation que conduisait hier Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, cette proposition faisait d’autant plus écho qu’elle figure dans le programme défendu par Ian Brossat, tête de liste aux élections européennes et également membre de la délégation. Auprès des organisations syndicales agricoles auxquelles ils ont rendu visite, ils ont exprimé leur refus de voir diminuer le budget de la PAC actuelle et leur volonté de garantir les revenus par des prix planchers. Pour le président du Mouvement de défense des exploitants familiaux (Modef), cette mesure va dans le bon sens et pourrait être prise rapidement. « Des prix minimums garantis dans chaque pays et pour chaque produit, on sait faire », assure l’éleveur corrézien, dont la bataille pour des prix rémunérateurs est la marque de fabrique du syndicat. Pointant l’abstention qui a marqué le scrutin aux chambres d’agriculture, alors que celui-ci en était traditionnellement épargné, il craint que les agriculteurs boudent les urnes aussi aux européennes. Même crainte du côté de la Coordination rurale. Son président, Bernard Lannes, dénonce un chef de l’État qui se montre pendant des heures au Salon de l’agriculture, « mais qui ne fera campagne que comme rempart aux extrêmes lors des élections ». Il pointe un écœurement des agriculteurs, nourri par des prix bas dans toutes les productions. Arpentant lui aussi les allées du Salon, Benoît Hamon s’interroge sur la mise en place d’un prix minimum d’entrée, pour faire face à un dumping fiscal, social et environnemental. Une disposition qui nécessite de sortir du cadre de la « concurrence libre et non faussée » imposée par le dogme libéral de l’UE et qui impose de mettre fin aux négociations ou aux ratifications d’accords de libre-échange. Des mesures fortes que se propose de mettre en œuvre le PCF, mais qui rencontrent un écho mitigé auprès de la FNSEA (majoritaire) et du syndicat Jeunes agriculteurs (JA). Ces deux organisations persistent à nourrir encore des espoirs dans la loi agriculture et alimentation, issue des états généraux, pour que les prix à la production soient rehaussés. « Pour y parvenir, il faudra nécessairement développer le rapport de forces », reprend André Chassaigne, député communiste. Reste que si elle est prise avec plus ou moins de vigueur selon les syndicats, la question de la rémunération du travail paysan monte dans les campagnes. Elle nécessitera du courage politique pour en tirer les résultats attendus.

Olivier Morin
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27 février 2019 3 27 /02 /février /2019 20:25
Lactalis: nous ne sommes pas des vaches à lait: action des candidats aux Européennes du PCF au siège de Lactalis à Laval
Lactalis: nous ne sommes pas des vaches à lait: action des candidats aux Européennes du PCF au siège de Lactalis à Laval
Lactalis : nous ne sommes pas des vaches à lait !

Ian Brossat avec Marie-Pierre Vieu députée européenne, Alain Pagano et Aurelien Gall se sont invités chez Lactalis mardi 26 février 

Après Google (Paris) et Amazon (Hauts-de-Seine), Ian Brossat, tête de liste du Parti communiste aux élections européennes, s’est invité mardi 26 février dans les bureaux du siège de Lactalis, numéro mondial des produits laitiers, situés à Laval (Mayenne).

Comme le révélaient France inter et Cash investigation, en janvier dernier, la multinationale Lactalis est aujourd’hui accusée d’évasion et de fraude fiscales, via le Luxembourg, pour un montant de 2,2 milliards d’euros. Ce chiffre de 2,2 milliards d’euros « évaporés » en 2015 et 2016 aurait correspondu, lors de la crise laitière, à l’équivalent de 12 centimes en moins par litre volés aux producteurs laitiers français. Lactalis est le symbole de cette Europe de l’argent dont nous ne voulons plus : celle des lobbyistes et des voleurs en col blanc qui étranglent financièrement nos paysans, celle aussi qui met en danger notre santé de consommateur, comme l’a révélé le scandale sanitaire du lait à la salmonelle. Pour Ian Brossat : « Nous ne sommes plus vos vaches à lait, il est venu le temps de nous faire respecter par ces multinationales, faire respecter notre travail, notre santé, nos lois fiscales. » Pour cette action coup de poing, Ian Brossat était accompagné de candidats de la liste « Pour l’Europe des gens, contre l’Europe de l’argent » : Marie-Pierre Vieu (députée européenne), Aurélien le Gall (représentant des salariés agricoles), Alain Pagano (enseignant chercheur en écologie et biologie), Cinderella Bernard (militante associative)

 
 
"Rencontre avec les dirigeants de Lactalis : un dirigeant de Lactalis considère que ce qui justifie les accusations contre leur groupe, ce serait le fait que les français n aiment pas ceux qui réussissent, ce à quoi j ai repondu qu'à mon sens, ce qui dérangeait les français, ce n'était pas le fait que certains réussissent, c'est le fait que pour permettre à certains de réussir, d'autres devaient en crever !
Qu'en tant qu'elue locale, je dois faire face à la détresse humaine des producteurs laitiers, qu il etait donc de notre devoir d'alerter sur ce drame humain ..on ne peut pas imaginer qu'ils profitent de l'optimisation fiscale/évasion fiscale, quand des producteurs n'arrivent pas à s'en sortir !!!" Cindérella Bernard
 
Aurélien Gall : « Lactalis évite l’impôt et saigne les producteurs »
Mercredi, 27 Février, 2019

Agroalimentaire. Une délégation du PCF conduite par Ian Brossat s’est rendue hier au siège de Lactalis pour lutter contre la fraude fiscale et soutenir les producteurs laitiers.

Après Google et Amazon, Ian Brossat, tête de liste des communistes pour les élections européennes, s’est rendu hier au siège de Lactalis, à Laval (Mayenne). Il était accompagné de plusieurs candidats figurant sur la liste PCF. Quel était l’objectif de déplacement ?

Aurélien Gall Le premier sujet, c’est celui de combattre la fraude et l’évasion fiscales. Lactalis est accusé d’avoir soustrait 2,2 milliards d’euros au fisc en passant par le Luxembourg. Le groupe nous a parlé d’optimisation fiscale légale. Nous verrons bien ce que donnera l’enquête. Quoi qu’il en soit, il faut lutter à l’échelle européenne et changer la loi pour que ces montages fiscaux illégaux ou légaux soient rendus impossibles. En pleine crise du lait en 2015, Lactalis a ainsi soustrait 2,2 milliards d’euros au lieu de, par exemple, payer décemment les producteurs de lait et rémunérer davantage ses salariés. C’est une honte qui concerne tous les citoyens, au final, qui souffrent d’un manque de services publics en termes de transports, de santé et d’éducation. On nous martèle tous les jours qu’il n’y a plus de sous dans le pays, que les Français creusent la dette en vivant soi-disant au-dessus de leurs moyens. Mais la fraude et l’évasion fiscales coûtent entre 60 et 100 milliards d’euros par an en France, et entre 800 et 1 000 milliards d’euros par an dans l’Union européenne. Il faut mettre un terme à ce fléau. C’est l’un des axes forts de notre campagne pour les élections européennes du 26 mai 2019.

Vous êtes aussi représentant de salariés agricoles. Leur situation très difficile a-t-elle été évoquée avec Lactalis ?

Aurélien Gall Nous nous battons pour que les prix payés aux producteurs soient justes, afin de leur assurer une vie digne. Il faut savoir que le coût de revient pour 1 000 litres de lait est de 396 euros, alors que le prix payé aux producteurs de lait est en dessous, à 330 euros ! Il y a des aides européennes pour compenser, mais les producteurs laitiers veulent vivre de leur travail, pas des subventions. Il faut ici souligner que le nombre de ces producteurs a été divisé par deux en quinze ans dans le pays et que leur perte de revenus a été de 26,1 % entre 2015 et 2016, soit plus d’un quart… Ils ne sont pas seuls à vivre une situation très difficile, chaque jour, un exploitant agricole se suicide en France. Lactalis dit qu’il y a eu surproduction en 2015 lors de la crise du lait. C’est vrai, mais en partie à la suite de la suppression des quotas par l’Union européenne. Cette question se joue aussi à cet échelon : nous devons porter la revendication de la régulation et des prix justes sur tout le continent.

Lactalis est aussi accusé d’opacité sur ses comptes, de manquement sanitaire et de lobbying actif…

Aurélien Gall Une enquête est en cours à la suite de la contamination de lait infantile par des salmonelles. Cet aspect sanitaire est très préoccupant et doit être surveillé de près. Lactalis vient également de publier ses comptes pour la toute première fois. Cette multinationale refusait de le faire jusqu’à présent. La famille Besnier, qui dirige le groupe, est la 5e fortune française et prévoit 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2020, tout en continuant de saigner les producteurs de lait… Enfin, Lactalis a reconnu avoir des activités de lobbying en France et à Bruxelles. Nous pensons qu’il faut supprimer purement et simplement toutes ces activités pour tous ceux qui les pratiquent.

Aurélien Gall

Secrétaire fédéral PCF de l’Aisne et candidat aux européennes

Entretien réalisé par Aurélien Soucheyre
 
 
 
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27 février 2019 3 27 /02 /février /2019 20:19
Marine Roussillon, membre du CEN en charge des questions d’éducation, détaille les ressorts de la « loi Blanquer » et rappelle les axes du projet d’une école en commun, proposée par les communistes.

Marine Roussillon, membre du CEN en charge des questions d’éducation, détaille les ressorts de la « loi Blanquer » et rappelle les axes du projet d’une école en commun, proposée par les communistes.

Education : pour une école en commun

Contre une école de la concurrence et de la soumission, pour une école en commun. Marine Roussillon, membre du comité exécutif national, en charge des questions d’éducation, détaille les ressorts de la « loi Blanquer » et rappelle les axes du projet d’une école en commun, proposée par les communistes.

COMMENT CARACTÉRISER LA « LOI BLANQUER » ?

MARINE ROUSSILLON : Blanquer parle d’école de la confiance mais sa conception de la confiance est ultra-libérale : que chacun se débrouille comme il peut ! Blanquer vous fait « confiance » pour que vous vous en sortiez seuls, dans un système qui vous abandonne en vérité, qui abandonne les enseignants à la pénurie de moyens, qui abandonne les lycéens aux choix individuels de leurs parcours, dans un marché de l’éducation complètement opaque.

Ce qui est visé ici, c’est de faire le tri social. L’école de Blanquer, c’est une école de la concurrence et de la soumission. Concurrence parce que tous les cadres collectifs sont cassés au profit de parcours individualisés ; chaque jeune est amené à choisir son établissement, ses options, son parcours, et il va être sélectionné de manière de plus en plus précoce, ce qui va l’isoler, le mettre en concurrence avec les autres et produire de plus en plus d’inégalités sociales. Soumission parce que cette loi est extrêmement autoritaire, à la fois dans la manière dont elle a été votée, contre l’avis de l’ensemble de la communauté éducative ; et autoritaire dans ce qu’elle porte, c’est-à-dire une reprise en main autoritaire par le ministre du système éducatif.

L’article 1 est emblématique, il réduit la liberté d’expression des enseignants et introduit la possibilité de les sanctionner, voire de les révoquer, s’ils critiquent publiquement l’institution. Et puis il y a la reprise en main de la formation des enseignants, la reprise en main aussi de l’évaluation du système. J’ajoute deux mesures phares, celles dont on a beaucoup parlé : l’instruction obligatoire à trois ans. La loi introduit de la concurrence en maternelle. On va obliger les communes à financer les maternelles privées. Ça ne changera rien à la réalité de la scolarisation (la quasi-totalité de ces enfants vont à l’école) mais on ouvre un marché à l’enseignement privé, sur le dos des communes. Cela ouvre un nouvel espace en matière de ségrégation scolaire, on trie les enfants dès le plus jeune âge.

Seconde mesure frappante : l’introduction, par amendement, donc sans consultation des organisations professionnelles, de « l’école du socle », c’est-à-dire « des établissements publics des savoirs fondamentaux ». C’est la possibilité de regrouper des classes de primaire et de collège dans une même administration sur simple décision des collectivités locales, sans consultation des personnels. On voit bien les conséquences budgétaires, le but étant de faire des économies en postes, voire de fermer des écoles, en particulier dans les zones rurales, zones déjà désertifiées où l’école reste le dernier service public. Donc fermetures, temps de trajets trop longs pour les élèves, etc. On va aller vers une école primaire à deux vitesses ; d’un côté il y aura ces « établissements publics des savoirs fondamentaux » et puis, pour les autres, des écoles qui permettront d’aller au collège, au lycée, à des études longues. Là aussi s’opérerait un tri de plus en plus précoce.

ET NOTRE PROJET D’ÉCOLE ?

M. R. : Ce qu’on oppose à ça, c’est une école de l’égalité et de l’émancipation, qui permette à tous les jeunes de s’approprier les savoirs complexes qui leur seront nécessaires pour être ensuite, dans leur vie d’adultes, pleinement citoyens, dans la démocratie, dans leur entreprise, pour prendre les décisions auxquelles ils seront confrontés : http://www.pcf.fr/argumentaire_ecole Tous les enfants sont capables d’apprendre, il n’y a aucune raison de les trier de manière précoce. Par contre, il faut transformer l’école pour qu’elle donne à tous les moyens d’acquérir cette culture commune. Plutôt qu’une école qui trie, on défendrait au contraire une école commune, plus longue, avec une scolarité obligatoire prolongée jusqu’à 18 ans, en renforçant le caractère national du baccalauréat, en garantissant pour tous les bacheliers la possibilité d’intégrer le supérieur dans les filières de leur choix.

Propos recueillis par Gérard Streiff

http://reseau-ecole.pcf.fr/110540

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