Ramallah : l’armée israélienne kidnappe la députée palestinienne Khalida Jarrar
Khalida Jarrar, députée palestinienne et dirigeante du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP) a été kidnappée à son domicile à Ramallah dans la nuit du jeudi 30 octobre par l'armée israélienne. Un important dispositif militaire a envahi les rues de Ramallah pour l'enlèvement de Khalida et d'Ali Jaradat, écrivain et ancien prisonnier politique.
Khalida avait été libérée en février après 20 mois de détention administrative.
Préalablement, elle avait été arrêtée en 2015 et également maintenue en détention administrative.
La détention administrative permet aux autorités israéliennes de détenir des personnes pour une durée indéterminée, sans inculpation ni jugement, sur la base de «preuves secrètes» dont les députés et les détenus n’ont pas connaissance. La détention administrative a été condamné par des groupes de défense des droits de l'homme comme une pratique {«qui laisse les détenus sans défense face à des allégations inconnues sans aucun moyen de les réfuter, sans savoir quand ils seront libérés et sans être accusés, jugés ou condamnés.»}
Plus de 5000 prisonniers politiques palestiniens – dont 190 mineurs - croupissent dans les prisons israéliennes en violation du droit international.
Une fois de plus l’armée israélienne agit en toute impunité en zone A, zone placée par les accords d’Oslo sous autorité palestinienne.
Saeb Erekat, secrétaire général du comité exécutif de l’OLP a demandé à la communauté internationale d’intervenir en faveur de Khalida et de faire pression sur Israël pour obtenir sa libération.
L’Association France Palestine Solidarité exige la libération immédiate de Khalida Jarrar. Elle interpelle les parlementaires et les autorités françaises : il faut en finir avec l’impunité d’Israël qui considère que tout lui est permis, de l’arrestation d’un enfant de 9 ans à celle d’une députée palestinienne ou de journalistes et photographes, ainsi que la torture des prisonniers politiques palestiniens.
Nous attendons du gouvernement français qu'il réagisse fermement à ce nouveau déni du Droit, et des députés français qu'ils manifestent leur solidarité avec leur collègue emprisonnée.
Le Bureau National de l'AFPS
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Al Jazeera, le 31 octobre 2019
L’ancienne législatrice Khalida Jarrar a été arrêtée par des dizaines de soldats israéliens à son domicile à Ramallah, en Cisjordanie occupée.
Khalida Jarrar, membre du Front populaire palestinien pour la libération de la Palestine, photographiée chez elle à Ramallah. (Anadolu Agency)
Les forces israéliennes ont arrêté une éminente personnalité politique palestinienne à son domicile, à Ramallah, en Cisjordanie occupée, dans la nuit de mercredi à jeudi.
Khalida Jarrar, qui fut membre de l’ex-Conseil législatif palestinien, a été arrêtée à 3h du matin ce 31 octobre 2019 et conduite vers un lieu inconnu, rapporte les médias locaux.
Selon sa fille Yara Jarrar, la maison a été encerclée par plus de 70 soldats israéliens arrivés dans 12 véhicules militaires.
« Maman et sa sœur dormaient quand ils se sont approchés » écrit Yara dans un message sur Twitter.
« Ma maman, Khalida Jarrar, vient d’être arrêtée, chez nous, à Ramallah, il y a quelques instants. Les forces de l’occupation israélienne ont fait une descente dans notre maison avec plus de 70 soldats, et environ 12 véhicules de l’armée. Maman et sa sœur dormaient quand ils sont arrivés ».#freekhalidajarrar #IsraeliCrimes #Israel #BDS pic.twitter.com/njPyi6ze3a
— Yafa Jarrar (@YafaJarrar) 31 octobre 2019
Jarrar, 56 ans, qui fut associée au Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP), un parti de gauche considéré comme un groupe « terroriste » par Israël, a déjà été arrêtée en 2015 et 2017.
Sa dernière libération des prisons israéliennes remonte à février, après qu’elle ait passé 20 mois en « détention administrative » – une forme d’internement où une personne est détenue sans procès ni accusation.
Selon Samidoun, réseau palestinien de solidarité avec les prisonniers, cela fait de longues années que Jarrar années la liberté des prisonniers palestiniens et elle-même est une ancienne vice-présidente et directrice exécutive d’Addameer, groupe de défense des prisonniers palestiniens.
« À l’intérieur des prisons de l’occupation israélienne, elle a joué un rôle de premier plan en soutenant l’éducation des jeunes filles mineures qui s’y trouvaient détenues, organisant des cours sur les droits humains et des révisions des examens obligatoires du niveau secondaire lorsque les autorités pénitentiaires leur ont refusé un professeur », écrit Samidoun sur son site web.
Actuellement, sept personnalités politiques palestiniennes sont enfermées dans les prisons israéliennes – donc cinq en détention administrative.
Traduction : BP pour l’Agence Média Palestine
Source: Al Jazeera
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