Pablo Picasso (1881-1973) découvre le monde en 1881 à Malaga en Espagne.
Peintre, dessinateur, sculpteur, graveur, poète, il a tous les talents. C’est probablement l’artiste le plus connu du XXème siècle. Le plus admiré.
Rendez-vous compte. Il a produit près de 50000 œuvres. C’est l’homme aux 1885 tableaux, aux 2880 céramiques. On lui attribue 7089 dessins, 150 carnets de croquis et 30000 estampes. Il est prolifique, c’est un prodige, un génie.
Son père est professeur de peinture. Pablo l’admire en silence. C’est son modèle, son référent masculin. Il suit ses traces. L’observe. Il observe tout.
Sa précocité est étonnante. Très vite, il dessine. Croque tout ce qu’il voit. Dès l’âge de 10 ans il fascine déjà son entourage. C’est un génie du trait juste, de l’expression visuelle. Son père lui lèguera très rapidement ses outils, pinceaux, palette, car l’élève surpasse déjà le « maître ». A 15 ans, en 1896 il n’a déjà plus rien à envier aux meilleurs. Ses tableaux académiques sont saisissants. Il a tout compris. Tout digéré. Pour se démarquer, il lui faut trouver autre chose. Un style. Une personnalité. Un genre unique. Une nouvelle célébration picturale.
Il est ambitieux, jeune et lorsqu’il découvre Paris en 1900 c’est l’effervescence. La Capitale est envahie, c’est l’exposition universelle, Guimard a déjà posé ses plaques émaillées sur la première ligne du métropolitain. Au Grand Palais, il découvre les œuvres de Rodin, de Toulouse-Lautrec, de Cézanne, de Renoir, de Van Gogh, il est ébahi. Mais il est orgueilleux. Sûr de son talent, il souhaite se mesurer à eux. Il n’a aucun complexe. Confiant, sa mémoire visuelle résonne en lui comme une méthode infaillible. Par sa réussite, ses prouesses, sa virtuosité, il surpassera ses pairs. C’est une question de temps. D’argent aussi car il en manque. La vie de bohème se dessine. Les jours sont durs. Sa période bleue est un désastre économique. Sa série est invendable à l’époque. Mais il s’installe au cœur de Montmartre au Bateau-Lavoir. Il s’y trouve un atelier et travaille dans ce vrai « foutoir ». Il y rencontre Fernande. Ils partageront leur vie quelques années.
Il adhère au Parti Communiste en 1944 et publie un article dans le journal l’Humanité. Il y décrit son engagement en faisant notamment référence à la lutte courageuse des résistants communistes français. « Cette lutte qui mène au bonheur de l’homme ». C’est un farouche opposant à la guerre. Un humaniste convaincu et convainquant. En 1949, il peint la célèbre Colombe de la Paix. Cette même colombe qu’Aragon choisira pour illustrer l’affiche du Congrès de la Paix qui s’ouvre à Paris. Il travaillera avec Henri Georges Clouzot pour les besoins du film « Le Mystère Picasso ».
Il écrira des poèmes, une pièce de théâtre, « Le désir attrapé par la queue ». Pierre Reverdy, Albert Camus, de Beauvoir, Sartre, tout ceux qui l’ont côtoyé sont ses amis ou ses admirateurs. Aujourd’hui encore, la côte de cet artiste hors du commun est exceptionnelle. Unique en son genre. Les collectionneurs du monde entier s’arrachent ses œuvres à prix d’or. Pablo restera un artiste rare, précieux. C’est une icône du XXème siècle. La plus populaire, probablement.
Hector Calchas
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