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2 avril 2018 1 02 /04 /avril /2018 05:36
Social: La "bataille du rail" débute (Le Télégramme, 2 avril 2018)... Et pour en savoir plus, ...
Paris, place de la République: Mai 68-Mai 2018: "ils commémorent, on recommence!"

Paris, place de la République: Mai 68-Mai 2018: "ils commémorent, on recommence!"

Les cheminots vont entamer, ce lundi soir, leur mouvement contre le projet de réforme d'un gouvernement déterminé à ne pas céder, malgré l'opposition unitaire des syndicats de la SNCF.

 

La grève à la SNCF, par épisodes de deux jours sur cinq, initiée par la CGT, l'Unsa et la CFDT (*), jusqu'au 28 juin commence ce soir.

 

Prédisant une mobilisation de grande ampleur, le président de la SNCF, Guillaume Pepy, a prévenu dans le Journal du Dimanche que « des lignes seront fermées. Cette grève sera très pénalisante pour nos clients ». Le mouvement « a été pensé pour avoir un maximum d'impact sur le trafic et être le plus économe possible pour les grévistes », a déclaré le patron de la SNCF.

 

L'entreprise ferroviaire a annoncé, dimanche, un trafic très perturbé pour mardi avec un TGV sur huit et, en régions, un TER et un Transilien sur cinq en circulation en moyenne. Les Intercités seront aussi fortement touchés, mardi, avec un train sur huit, selon ses prévisions.

 

Une prime pour les conducteurs occasionnels

 

Pour inciter des cadres à conduire des trains pendant la grève, la direction a proposé une prime de « conducteur occasionnel » d'un montant de 150 euros, signe d'une direction « aux abois », selon Erik Meyer (Sud Rail). Un « faux procès » pour la direction de la SNCF, cette prime ayant « pris effet au 1er janvier 2018 », a assuré un porte-parole.

De source gouvernementale, on dit s'attendre « à un mouvement social très lourd, très fort, avec un impact très dur sur les usagers du train ». Dimanche, dans Le Parisien, la ministre des Transports, Élisabeth Borne, a fustigé l'attitude « incompréhensible » des syndicats.

Les cheminots sont appelés à croiser le fer contre la suppression de l'embauche au statut à la SNCF, les modalités d'ouverture à la concurrence ou encore la transformation de la SNCF en société anonyme, ce qui ouvre la voie à une future privatisation, selon les syndicats.

« Une détermination tranquille et totale »

 

Le projet de réforme « vise à détruire le service public ferroviaire par pur dogmatisme idéologique » et « ne réglera pas le sujet de la dette, ni celui des dysfonctionnements », affirment-ils dans leur préavis.

Face à ces critiques, le gouvernement joue la carte de la concertation, multipliant rencontres bilatérales, séances plénières et interventions médiatiques.

« Personne ne peut comprendre que les syndicats de cheminots engagent une grève longue et pénalisante alors que le gouvernement est dans le dialogue », estime Élisabeth Borne.

Invité du Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI, Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics, a souligné « la détermination tranquille et totale » du gouvernement, assurant qu'il n'y avait « aucun projet ni ouvert, ni caché de privatisation » de la SNCF.

* Sud-Rail appelle, lui, à une grève illimitée, reconductible par 24 heures, dès ce lundi.

 

 

Dans les airs, la collecte des déchets ou l'énergie, plusieurs appels à la grève ont été lancés à partir de ce lundi. Ils s'ajoutent au mouvement de la SNCF.

Air France.La compagnie sera touchée mardi, puis le 7 avril, par ses quatrième et cinquième journées de grève depuis le 22 février. Vendredi, le troisième appel à la grève, lancé par onze syndicats de tous métiers, avait entraîné l'annulation d'un quart des vols, selon la direction. Dimanche l'intersyndicale a annoncé une nouvelle grève les 10 et 11 avril.

Ces syndicats réclament une augmentation générale des salaires de 6 %. Ils jugent insuffisante la politique salariale de l'entreprise, compte tenu des efforts passés des salariés et des bons résultats de la compagnie en 2017. La direction a accordé une augmentation générale de 0,6 % au 1er avril et 0,4 % au 1er octobre. Elle affirme ne pas pouvoir offrir plus, sans fragiliser sa croissance.

Ramassage des déchets. Les fédérations CGT des Transports et des Services publics lancent un appel commun à la grève dans l'ensemble de la filière déchets à partir de mardi, « du balayeur à la collecte, au centre de tri, à l'incinérateur ».

Les syndicats réclament la création d'un « service public national » des déchets avec un « statut unique public » pour les salariés de la filière. Exigeant la « reconnaissance de la pénibilité » du travail dans ce secteur, ils demandent un départ anticipé à la retraite de cinq ans « à taux plein » pour tous et de dix ans pour les métiers « exposés à l'insalubrité et la pénibilité » (ramassage des ordures, agents de tri), ainsi qu'une réduction du temps de travail. Cette grève illimitée devrait toucher notamment Paris et sa région, celle de Marseille, Montpellier, ainsi que l'Est et le Nord, selon la CGT.

Énergie. La FNME-CGT, première organisation syndicale dans l'énergie, a commencé, dimanche, une grève qui doit durer « jusqu'au 28 juin », calquant son calendrier sur celui des cheminots.

Elle réclame notamment « l'organisation d'un nouveau service public de l'électricité et du gaz qui réponde à l'intérêt général ». Le syndicat veut aussi un « bilan de la déréglementation du secteur de l'énergie », « la fin de la libéralisation du marché de l'électricité et du gaz » et « un statut de l'énergéticien pour l'ensemble des salariés » de ce secteur.

Universités. Une fronde contre la loi modifiant l'accès à l'université (loi Ore, Orientation et réussite des étudiants), accusée d'instaurer un système de sélection, s'est emparée de plusieurs universités, notamment à Toulouse, Bordeaux, Paris, Rouen, tandis que les examens approchent. Elle a pris de l'ampleur après l'expédition punitive survenue à Montpellier pour laquelle le doyen et un professeur de la faculté de droit sont mis en examen.


Le Télégramme - 2 avril 2018 

 

 

 

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