Sarah HUMBERT. Publié le
Les citoyens ont répondu à l’appel à la mobilisation lancé par plusieurs partis politiques à Morlaix (Finistère), samedi 31 août 2024, place des Otages. Ces membres du Nouveau front populaire dénoncent notamment « un déni de démocratie » du président de la République qui refuse de nommer Lucie Castets Première ministre.
Une centaine de personnes se sont mobilisées le 31 août 2024 à Morlaix, pour dénoncer le refus du président Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets Première ministre. | OUEST-FRANCE
Les dernières semaines avant les congés d’été 2024 ont été animées, avec les élections législatives anticipées, et la reprise ne s’annonce pas plus calme.
Ce samedi 31 août 2024 à 15 h à Morlaix (Finistère) plusieurs organisations politiques qui font partie du Nouveau front populaire (Europe écologie les verts, la France Insoumise, Génération.s, Nouveau parti anticapitaliste et Parti communiste français), ont appelé à la mobilisation, place des Otages.
Plus de 50 jours après les élections législatives anticipées de juillet 2024, le nouveau gouvernement n’a toujours pas été formé. Face à cela, les partis de gauche de Morlaix (Finistère), s’agacent et avaient appelé à la mobilisation. | OUEST-FRANCE
Les partis dénoncent, notamment, le refus du président Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets Première ministre. Le Nouveau front populaire souhaitait la voir accéder à ce poste. Ils parlent même d’un « déni de démocratie ».
Des partis qui dénoncent un « mépris des électeurs »
Face à environ une centaine de personnes, une prise de parole à plusieurs voix a eu lieu. Pour les partis : « Le président continue de nier le résultat des urnes en écartant la candidature de Lucie Castets. […] En fermant la porte à un gouvernement de gauche, Emmanuel Macron envoie un signe de mépris total du choix des électeurs », appuient-ils.
Ismaël Dupont, secrétaire départemental du PCF, a pointé : « L’urgence, c’est la fin de la réforme des retraites, l’égalité femmes hommes, la justice fiscale, plus de moyens pour les services publics, un grand plan de transition écologique… », a-t-il énuméré.
Une nouvelle mobilisation est déjà prévue le 7 septembre 2024 à 15 h, place des Otages. Le secrétaire départemental appuie : « Ne nous laissons pas confisquer notre victoire, il y va de l’intérêt des classes populaires et de l’ensemble de la population. […] On a vraiment besoin d’un gouvernement de gauche et pour ça il faut qu’on s’y mette tous. »
L’UDB convié, mais qui ne souhaite pas être présente
De son côté l’UDB (Union démocratique bretonne), bien que conviée à l’événement, avait fait savoir dans un communiqué de presse qu’elle ne participerait pas à cette mobilisation. Elle écrit « l’UDB, parti de gauche fédéraliste, n’a pas vocation à apporter lors des élections, les voix qui ont pu se porter sur ses candidats, ni à faire la claque dans des rassemblements qui se décident exclusivement à Paris ou à l’invitation de formations ne voyant leur combat qu’à travers le prisme parisien, en ignorant les enjeux de la démocratie territoriale ; laquelle est pourtant devenue une urgence démocratique […]. Le 13 juin 2024, vous nous avez invités à une rencontre pour présenter à la gauche du Pays de Morlaix, la candidate désignée par les instances parisiennes de vos partis politiques. Si nous avons beaucoup de sympathie pour Sylvaine Vulpiani et reconnaissons bien sincèrement son mérite et son courage, nous ne pensions sincèrement pas, que ce choix mobiliserait les électeurs, de même, que la nomination de 19 candidats LFI, dans les 37 circonscriptions de Bretagne historique. »
Le parti pointe : « Il est temps pour l’UDB d’exister vraiment pour ce que nous sommes et non dans l’ombre de ces partis qui n’ont plus de boussole. »
Diaporama : Morlaix Rassemblement du PCF, de La France Insoumise, des Ecologistes EELV du Pays de Morlaix...
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