A Madrid pour rencontrer les ministres communistes. Enrique Santiago, Yolanda Diaz et Alberto Garzon, au sein du gouvernement Sanchez, se battent bec et ongle pour arracher des avancées pour les travailleurs, pour les droits syndicaux, pour l’égalité femme homme. Là bas le SMIC augmente grâce à leur combat !
À l’occasion du 100 e anniversaire du Parti communiste d’Espagne, le secrétaire national du PCF s’est rendu sur place. Fabien Roussel prête une oreille attentive au rôle des communistes dans le gouvernement de gauche actuel, notamment sur « la hausse des salaires et la réduction du temps de travail ».
Un an après les Français, c’est au tour des communistes espagnols (PCE) de fêter leur centième anniversaire. Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF, s’est rendu à Madrid samedi 13 novembre pour l’occasion. « Les liens entre les partis communistes Français et Espagnols sont très forts », note le député du Nord. Une histoire commune en partie symbolisée par les luttes communes contre le fascisme du XXe siècle à nos jours. Et par l’ambition toujours actuelle de développer la justice sociale et d’améliorer la vie des gens.
À ce sujet, c’est bien la présence de ministres PCE dans le gouvernement de gauche actuel « qui permet de gagner des avancées pour le monde du travail espagnol », estime Fabien Roussel. Le candidat à la présidentielle en France a profité de son déplacement pour s’entretenir avec Enrique Santiago, son homologue à la tête du PCE et secrétaire d’État à l’agenda 2030, ainsi qu’avec Alberto Garzon, coordonnateur d’Izquierda Unida et ministre de la Consommation. Celui-ci a d’ailleurs annoncé l’interdiction de la publicité d’aliments et de boissons malsains pour la santé lorsqu’elle s’adresse aux plus jeunes. « Un combat qui s’inscrit dans le cadre d’une lutte des classes », se réjouit le nordiste, assurant que « ceux qui souffrent le plus du diabète et de la malnutrition sont majoritairement issus des classes populaires ».
Le dirigeant français ne tarit pas d’éloge au sujet de la ministre du Travail espagnole Yolanda Diaz. « Avec sa méthode de dialogue social, elle met d’accord les salariés et le monde économique sur la réduction, par filière, du temps de travail », salue-t-il. Mais « l’avancée majeure que je retiens est la hausse du salaire minimum », précise le candidat PCF. Avec l’arrivée de la coalition de gauche conduite par le socialiste Pedro Sanchez, le SMIC espagnol a connu des hausses successives, avec pour objectif d’atteindre les 60 % du salaire moyen à l’horizon 2024. « Une telle mesure en France conduirait à augmenter le SMIC jusqu’à 1900 euros nets. L’Espagne nous montre que c’est possible », souligne Fabien Roussel.
Les communistes des deux côtés des Pyrénées ont également rappelé leur histoire commune. Au sein des brigades internationales, près de 9 000 volontaires dont beaucoup de communistes étaient partis soutenir les forces républicaines, dont le PCE était partie prenante, lors de la guerre d’Espagne face au général Franco, entre 1936 et 1939. Un terrain de lutte où s’était notamment illustré le Colonel Fabien, qui donnera son nom à la place où fut construit le siège du PCF, sur le site même « où se rassemblait une partie des volontaires avant de partir », précise Fabien Roussel. Le député salue « les relations entre deux formations nouées dans le sang ». « J’ai tenu à rappeler que Paris a été libéré non seulement par les FTP sous la direction du colonel Henri Rol-Tanguy, lui-même ancien des Brigades internationales, mais aussi grâce à la contribution de nombreux républicains Espagnols », poursuit-il.
En effet, « la Nueve », un des régiments de la 2e division blindée commandée par le général Leclerc, était alors constituée de 160 soldats dont 146 Espagnols et tous républicains. D’ailleurs, « le drapeau de la République d’Espagne était installé aux côtés du drapeau tricolore à l’Hôtel-de-Ville pour fêter la Libération », indique Fabien Roussel. Après avoir été une force motrice de la transition démocratique, les communistes espagnols croiseront à nouveau le chemin du PCF, dans les années 1970, lors de la parenthèse eurocommuniste symbolisant la démarche commune des partis communistes Français, espagnols et italiens pour s’émanciper de l’URSS.
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