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5 août 2019 1 05 /08 /août /2019 05:58

Rappelant les écrits et les combats de Jaurès, qui ont traversé les âges, Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité, a commémoré le 105e anniversaire de la disparition de Jean Jaurès au café du Croissant à Paris, ce 31 juillet 2019

Hommage à Jean Jaurès

Café du croissant

31 juillet 2019.

Patrick le Hyaric

Mesdames, Messieurs les élus,

Chers amis,

Chers camarades,

Merci à chacune et chacun d’entre vous d’honorer par votre présence, comme chaque année, ce rendez-vous d’hommage à Jean Jaurès, à l’endroit même où son assassin fanatisé par la propagande chauvine l’exécuta d’une balle en pleine tête il y a tout juste 105 ans, précipitant ainsi le carnage de la Grande Guerre.

Rassemblés ici, nous tissons les liens d’une histoire longue, celle des révoltes et des révolutions en France, celle de la classe ouvrière et des noces qu’elle célébra avec la République pour fortifier chacune de ses conquêtes et celle du combat pour la paix et le désarmement.

Nous cultivons la mémoire des combats menés par le mouvement ouvrier dans le sillon de la Grande révolution française et pour élargir la démocratie jusqu’aux chasses gardées de la propriété privée et lucrative.

Nous le faisons en entretenant le souvenir de la vie et de la pensée de Jean Jaurès, cette admirable figure dont les écrits et les combats ont traversé les âges et les modes, léguant à la France entière et bien au-delà l’héritage flamboyant et fertile des luttes pour la grande paix humaine, pour la liberté de conscience, l’égalité sociale et politique.

Ce rassemblement permet également à chacune et chacun d’entre nous de consolider la digue posée par le mouvement ouvrier et Jaurès lui-même entre le nationalisme purulent, qui aura finalement eu raison de sa vie, et la solidarité internationaliste ; entre la réaction et le progrès social et humain ; entre l’obscurantisme et la pensée rationnelle et émancipatrice.

Si Jaurès a pu faire l’objet de toutes les récupérations, jusqu’aux plus absurdes et cyniques, c’est qu’il aura laissé une trace indélébile dans les consciences et la mémoire populaires. Une trace aussi forte que problématique pour le parti de l’ordre et ses affidés des puissances d’argent, mais une trace aussi profonde que féconde pour tous les militants de l’émancipation humaine.

Aujourd’hui, plus d’un siècle après son assassinat, les analyses de Jaurès résonnent au cœur d’une actualité brulante et troublante, de fer et de feux.

La guerre aujourd’hui menace sur chacun des continents. Les forces nationalistes attisent les rancœurs, enveniment les querelles historiques, géographiques, culturelles. « Misérables patriotes, lançait Jaurès aux nationalistes de son temps, qui, pour aimer et servir la France, ont besoin de la préférer ».

Ces forces apparaissent désormais comme des forces de cogestion du capital, garantissant son déploiement tout en flattant les instincts les plus archaïques.

Les coalitions des droites extrêmes et des extrême-droites gagnent partout des positions décisives accentuant les guerres commerciales, affaiblissant partout les protections collectives conquises par le mouvement social et ouvrier, intensifiant comme le font Etats-Unis, Brésil, Autriche ou encore Hongrie l’exploitation des deux sources de toute richesse : le travail humain et la nature au point aujourd’hui de menacer notre humanité commune.

Les guerres de proie comme les nommait Jaurès menacent aujourd’hui au Moyen Orient, où le détroit d’Ormuz, chemin stratégique de l’approvisionnement mondial en hydrocarbures, fait l’objet de toutes les convoitises.

Le conflit historique et civilisationel entre l’Iran et ses voisins sunnites des monarchies théocratiques du Golfe a bon dos quand se joue, dans les faits, la recomposition politique sous l’égide des Etats-Unis et de ses alliés régionaux d’un Moyen Orient laissé en ruine après trente longues années de guerres et de déstabilisations.

Les incidents s’accumulent et se répètent dans le Golfe persique. Avant-hier des troupes iraniennes étaient accusées de monter à l’abordage d’un tanker pétrolier japonais, hier le Président nord-américain envoyait ses avions de chasse dans l’espace aérien iranien pour y jeter des bombes avant de se raviser. Aujourd’hui un navire anglais et son équipage sont saisis par les autorités iraniennes.

« Aucune des parties n’a intérêt à la guerre » nous dit-on. Mais qui sait pourquoi et comment l’étincelle viendra allumer le braiser et nourrir le feu régional ? Qui peut prédire quand et comment s’arrêtera la volonté des faucons nord-américains de s’adonner au fameux « changements de régime » dont tant de peuples ont eu à subir les conséquences ? Comment garantir que les franges les plus fanatisées du régime iranien ne profiteront pas de l’occasion pour affirmer leurs positions politiques dans la société iranienne et alentours ?

Nul doute que ce conflit autour de la rente pétrolière s’insère dans un dispositif global de guerre économique au moment où la Chine s’affirme comme l’une des principales puissances d’un monde multipolaire et réclame pour son développement des ressources énergétiques absentes de son sol.

« Dans ce siècle de concurrence sans limite et de surproduction, avertissait Jaurès, prémonitoire, dès 1895, il y a aussi concurrence entre les armées et surproduction militaire : l’industrie elle-même étant un combat, la guerre devient la première, la plus excitée, la plus fiévreuse des industries ».

Cette phrase percute de plein fouet notre époque.

Une époque de tensions où le capital, dans l’incapacité de régler ses propres contradictions, sape d’une main la demande intérieure par des mesures drastiques d’austérité imposées à des Etats dociles et complices, nourrissant pauvreté et précarité, et multiplie de l’autre les traités de libre-échange pour dégager de nouveaux terrains de profitabilité et offrir de nouveaux débouchés à l’océan de marchandises produites dans des conditions qui heurtent les besoins sociaux et écologiques.

Cette dynamique morbide du capital financiarisé a pour exact corolaire une croissance phénoménale des budgets militaires sur l’ensemble de la planète.

4,9 % de hausse générale des budgets consacrés à l’armement militaire ont été constatés en 2018, essentiellement porté par l’OTAN et en son sein la puissance états-unienne.

La dépense globale de défense suit cette courbe folle depuis 20 ans, dépassant largement la proportion de dépenses militaires lors de la guerre froide.

L’intensification de la guerre économique produit bel et bien, comme le pressentait Jaurès, l’excitation de la plus « fiévreuse » des industries : l’industrie militaire.

Le monde a aujourd’hui sur ses bras fragiles le poids lourd d’un arsenal militaire d’une incroyable puissance, et au cœur de celui-ci, un arsenal nucléaire aux capacités dévastatrices à peine concevables.

Les deux principales puissances nucléaires se désengagent petit à petit des traités encadrant la production d’armes. Les traités bilatéraux signés entre les Etats-Unis et la Russie dit START, censés freiner la prolifération nucléaire vont arriver à échéance en 2021 et rien ne permet aujourd’hui de prédire leur reconduction. D’autant que la Russie vient de suspendre sa participation au traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire après que M. Trump l’ait brutalement déchiré il y a plusieurs mois.

Comment comprendre que les armes chimiques et bactériologiques aient été interdites et que perdure cette tolérance à l’armement nucléaire, lui aussi, et plus encore, de destruction massive.

Il y a deux ans, 122 Etats ont courageusement adopté aux Nations-Unies le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires. Le chemin est encore long mais la volonté progresse pour que l’humanité renonce à ces engins d’apocalypse.

Les sommes colossales englouties par l’armement nucléaire pourraient être dégagées vers les besoins humains et répondre à cet enjeu fondamental de notre temps : la lutte contre le réchauffement climatique dont, nous aurons encore plus que les jours derniers à subir les terribles conséquences.

Les centaines de milliards alloués à l’entretien et la modernisation du parc nucléaire pourraient abonder des fonds pour une urgente transition écologique des modèles productifs industriels ou agricoles.

L’humanité se hisserait ainsi à hauteur des terribles enjeux auxquels elle doit faire face en conjurant les deux principaux périls qui la guettent, nourris l’un et l’autre par la guerre économique et l’exploitation capitaliste : l’affrontement nucléaire et la destruction de notre environnement.

« Nous disons qu’aujourd’hui l’affirmation de la paix est le plus grand des combats : combat pour refouler dans les autres et en soi-même les aspirations brutales et les conseils grossiers de l’orgueil convoité ; combat pour braver l’ignominie des forces inférieures de barbarie qui prétendent, par une insolence inouïe, être les gardiennes de la civilisation française » disait Jaurès dans une adresse à la jeunesse, quelques mois avant que le fracas des armes ne vienne engloutir la civilisation européenne.

Oui, la paix est le plus grand des combats : un combat politique qui ne se satisfait pas des formules creuses ou abstraites mais appelle à l’action, à l’unité populaire, au dépassement du système de prédation qui porte en lui, telle la nuée, l’orage meurtrier des guerres. Elle est la condition première du développement social et démocratique des sociétés sans laquelle ne peut advenir « l’évolution révolutionnaire » chère à Marx repris par J Jaurès.

Jaurès prévenait en effet lucide que : « La guerre rendrait impossible la régulière évolution sociale. Les hommes qui poussent la volonté de paix sont les serviteurs du progrès social. »

Propos prémonitoires quand aujourd’hui est proposé aux populations du continent, comme seul projet d’avenir, celui d’une militarisation de l’Europe, elles qui attendent plutôt de l’Union européenne, progrès démocratique, progrès social, progrès environnemental.

Chers amis,

Jaurès avait à cœur de montrer par ses actes et ses écrits la cohérence des combats pour l’émancipation humaine.

Il aura mené de front le combat pour fortifier la République et faire advenir le socialisme ; pour l’unité du prolétariat et la défense du capitaine Dreyfus ; pour la séparation des Eglises et de l’Etat et la paix civile ; pour sa patrie et pour la solidarité internationaliste.

De cette intransigeance à lier les engagements, Jaurès eut à pâtir sa vie durant, nourrissant inimitiés, rancunes, jusqu’à la haine de ses adversaires les plus résolus : « Il y a, dans le voyage de l’esprit à travers la réalité, une part d’aventure dont il faut d’emblée accepter le risque » se plaisait-il à dire.

Jaurès tient cette cohérence de l’enseignement du grand événement qui fit bifurquer l’histoire universelle : cette Révolution française, fille des Lumières et mère du socialisme dont la France célèbre cette année le 230ème anniversaire malgré le silence assourdissant  de son chef de l’Etat.

Alors que les gouvernements successifs cherchent à effacer les enseignements de cette grande rupture politique et philosophique dont le souvenir s’évanouit dans un défilé militaire rituel où l’on exhibe son armement comme dans une vente aux enchères, souvenons-nous de l’intérêt que portait Jaurès à, je le cite, la « flamme tourmentée, mais immortelle, que despotisme et contre-révolution s’acharneront à éteindre, et qui, toujours ranimée, s’élargira en une ardente espérance socialiste. »

Lorsqu’il s’attèle à la rédaction de ce qui restera l’une de ses plus grandes œuvres, son « Histoire socialiste de la Révolution française », Jaurès se trouve à un moment charnière de son parcours politique et intellectuel. La France vit également des moments critiques.

L’Affaire Dreyfus affleure dans un climat d’antisémitisme fétide et alors que les conquêtes républicaines vacillent sous les coups de boutoir d’une réaction qui refuse de dire son dernier mot.

Tout un courant politique et idéologique s’échine à dénier aux classes populaires toute légitimité à faire l’Histoire. Fleurissent alors les pamphlets hostiles aux mouvements populaires, définis par les Barrès, Maurras, et autres Gustave le Bon, autant d’intellectuels réactionnaires alors lus et commentés, comme des névroses sociales par essence chaotiques, vecteurs de désordre et de chaos.

Jaurès ne singe pas l’historien perché sur son Aventin, contemplant l’histoire en refusant d’en tirer parti. Il effectue au contraire ce geste éditorial comme un geste politique qu’il place, selon ses mots, sous le triple patronage de « Plutarque, de Michelet, et de Marx », autrement dit d’une histoire des hommes appelés aux commandes des événements, du peuple en mouvement, qui ne peut faire l’économie d’une analyse des conditions économiques et sociales qui fondent le réel.

Cette Histoire est l’occasion pour Jaurès d’user des outils conceptuels puisés dans la lecture des œuvres de Marx qu’il dévore dans la décennie précédente, notamment d’une théorie matérialiste de l’histoire encore balbutiante mais qui trouvera au cours du 20ème siècle un puissant retentissement.

Bourgeoise, la Révolution française l’est assurément constate-t-il. Mais elle a fait naître des contradictions exprimées dès l’instauration de la République en 1792 que seul le socialisme pourra surmonter en redéfinissant le rôle de la propriété. « Je n’ai jamais négligé l’œuvre de réforme, et toujours je m’efforçais de donner à nos projets de réforme une orientation socialiste. Je n’y voyais pas seulement des palliatifs aux misères présentes, mais un commencement d’organisation socialiste, des germes de communisme semés en terre capitaliste. » disait Jaurès en 1901, au moment même de la rédaction de son histoire socialiste.

Pour Jaurès, si la Révolution aura signé ce qu’il appelle l’avènement de la pleine démocratie politique », elle aura tout autant révélé dans son développement, précise-t-il, « l’incapacité de la bourgeoisie française à gouverner seule, parce qu’elle ne peut se défendre contre les forces subsistantes du passé sans faire appel aux forces de l’avenir ». La Révolution est ainsi mère du socialisme et du mouvement ouvrier, d’une part parce que « la grande lumière de l’Encyclopédie », a nourri « la pensée socialiste héritière des audaces extrêmes du 18ème siècle qui commence à pénétrer les instituteurs de la Nation », et, d’autre part, parce qu’elle aura concouru à « subordonner théoriquement le droit de propriété au droit supérieur de la nation » par l’effort des classes populaires représentées par les fractions jacobines.

Le mouvement ouvrier est ainsi appelé à défendre la République en prolongeant la démocratie, à fortifier les libertés conquises en y puisant les ressources pour gagner de nouveaux combats.

Créer la démocratie en la dépassant a été, durant un grand siècle tourmenté et fécond, l’œuvre de la classe ouvrière. Diriger la démocratie en la dépassant et l’obliger enfin à se hausser au socialisme ; ce sera sa grande œuvre de demain» concluait magistralement Jaurès dans son Histoire socialiste de la Révolution française

Chers amis,

Comment ne pas penser à ce retour d’une mémoire révolutionnaire enfouie, quand le mouvement des gilets jaunes s’est élargi au pays entier lors de cette irruption des colères qui a irrigué la France, quand se sont déployés des dizaines de mouvements sociaux dans les hôpitaux, les écoles, les EHPAD, dans ces sites industriels sacrifiés à l’autel du grand Monopoly mondial et dont les noms, Alsthom, Ascoval, Ford, Argowiggins, Conforama sonnent à l’oreille comme autant de trahisons.

« Ceux qui regardent au fond des esprits, au fond des âmes, s’aperçoivent que dans la conscience ouvrière l’idéal révolutionnaire survit secrètement, et à la moindre ouverture des évènements, la lumière jaillit de nouveau. Grande leçon pour tous les gouvernements de répression, quels qu’ils soient, et de quelque nom qu’ils s’appellent » écrivait Jaurès.

Oui les privilèges de la noblesse furent abattus en 1789 et 1793 par la mise en mouvement de la société française.

Ce sont désormais ceux du capital, de la finance, maintenus grâce au sacro-saint droit de propriété sur les moyens de production et d’échange, qu’il convient de faire choir afin que la République renoue enfin avec sa promesse de liberté, d’égalité, de fraternité, et prolonge ainsi le combat révolutionnaire pour, comme le disait Jaurès, que les citoyens cessent d’être « serfs dans l’entreprise ».

Notre gouvernement s’affirme aujourd’hui comme un « gouvernement de répression », liguant autour de lui l’ensemble des classes possédantes pour conjurer le sceptre de l’égalité sociale et politique. Les moyens déployés pour brider les mouvements sociaux, le dévoiement des doctrines de maintien de l’ordre républicaines à des fins coercitives dans les banlieues populaires allant jusqu’à mettre un groupe d’enfants à genoux dans la cour de leur école, comme sur les ronds-points tenus par des citoyens en gilet jaune, ou tuant une dame qui vient à sa fenêtre ou encore l’innommable tragédie du  jeune Steve qui vient danser le soir de la fête de la musique et qu’on retrouve 38jours plus tard dans les eaux saumâtres de La Loire ;  devraient inquiéter beaucoup plus. Il ne faut jamais s’habituer à l’intolérable !

M. Macron ajoute à sa politique de défense exclusive des plus riches et à la répression policière une attitude résolument monarchique, sacrifiant le Parlement et contournant la souveraineté populaire par la grâce d’une élection présidentielle au mode de scrutin désuet conférant des pouvoirs exorbitants.

Les lois de restriction des libertés qui se multiplient avec le développent du capital financier  ne sont pas sans rappeler celles qui accablèrent la France à la fin du 19ème siècle sous le nom de « lois scélérates ».

« Votre loi, s’insurgeait Jaurès, voudra, d’un regard aigu, continu, profond, surveiller constamment toutes les consciences, et alors, sous prétexte d’hygiène morale, vous aurez installé dans ce pays la plus étrange tyrannie qu’on ait jamais pu rêver ! ».

Face à ce retour sans équivoque du parti de l’ordre sous de nouveaux oripeaux, l’on comprend aisément le soin pris à taire le 230ème anniversaire du soulèvement révolutionnaire qui fonda la Nation française et auquel Jaurès travailla à en faire vivre l’écho dans la classe ouvrière.

Chers amis,

Des combats que mena Jaurès celui pour que vive et se développe  l’Humanité lui aura coûté heures et années de travail acharné et épuisant. « Faire vivre un grand journal sans qu’il soit à la merci d’autre groupe d’affaires est un problème difficile» prévenait-il dans son premier éditorial.

115 ans plus tard, le journal qu’il fonda est toujours là, vivant, à l’affut de l’actualité, des luttes pour la justice sociale et le progrès humain, offrant son regard sur les événements du monde à toutes les intelligences libres. Il le fait dans des conditions rendues extrêmement difficiles qui dépendent de multiples facteurs.

Informer en toute indépendance, en assumant le regard communiste sur l’évolution du monde est devenu chose ardue.

Mais, c’est, nous en sommes persuadés, chose au combien essentielle, pour nous, mais pour la société toute-entière qui a besoin du point de vue communiste pour contrer la double offensive du capital et des extrême-droites.

A l’heure où les impasses du système capitaliste apparaissent comme autant de menaces pour la survie de l’humanité, comment concevoir que puisse disparaitre les journaux qui, avec rigueur, sans tronquer les faits ni abaisser le débat public, cherche dans le mouvement même du monde les voies de l’alternative ?

L’Humanité traverse à l’heure actuelle une zone de turbulence qui n’est pas sans rappeler celle qu’il traversa dans les années qui suivirent sa naissance, avant qu’il ne soit adossé à la grande et belle espérance communiste.

C’est avec douleur que nous avons été contraints de concéder au tribunal de commerce à une réduction du nombre de salariés, tout en procédant à des économies drastiques sur notre fonctionnement.

Pour autant, nous perpétuons chaque jour et chaque semaine l’œuvre d’informer que Jaurès considérait avec sagacité comme essentielle au mouvement transformateur.

« C’est parfois de l’extrémité du péril que vient le salut » écrivait Jaurès en 1906, alors que le journal était au bord du gouffre. Cette phrase d’un optimisme lucide est la nôtre. Faire advenir le salut est l’affaire de chacune et chacun d’entre nous, en s’abonnant à nos titres, en relayant nos contenus, en participant aux campagnes de souscriptions populaires qui supplées à l’argent des grands capitalistes dont profitent l’ensemble de nos confrères. Nous avons un besoin vital de votre engament pour que vive l’Humanité.

C’est une des conditions pour que « se réalise enfin l’Humanité »

Je vous remercie de votre attention.

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Published by Section du Parti communiste du Pays de Morlaix - dans PAGES D'HISTOIRE POLITIQUE NATIONALE

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