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1 octobre 2018 1 01 /10 /octobre /2018 15:50

PORTS FRANÇAIS SACRIFIES

 

La Commission européenne choisit de revoir le tracé des corridors maritimes bordant le continent, en ne retenant aucun port français. Des députés communistes et la CGT montent au créneau.

Les vagues provoquées par le Brexit n’ont pas fini d’être utilisées par les instances de l’Union européenne pour libéraliser et désorganiser l’économie et l’activité des pays membres. Cette fois, la lame touche les ports français.

En effet, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE), entamée le 29 mars 2017, a conduit la Commission euro­péenne à modifier les trajets des navires marchands dans les océans et les mers qui entourent le continent. Une révision cen­sée éviter d’isoler l’Irlande de la partie continentale de l’UE. C’est ce qu’a annon­cé le 1er août dernier Violeta Bulc, la com­missaire européenne aux Transports, en présentant le projet de modification du corridor du réseau central transeuropéen entre la mer du Nord et la Méditerranée. Sauf que, si de nouvelles liaisons sont ajoutées entre les ports irlandais de Dublin et Cork et les ports belges de Zeebrugge et Anvers ou encore celui de Rotterdam (Pays-Bas), aucun port français n’est prévu dans ce nouveau plan.

Une situation que dénoncent les députés communistes Jean-Paul Lecoq et Pierre Dharréville dans une lettre au Premier ministre. Relayant « la stupéfaction et l’in­compréhension de la communauté mari­time et portuaire nationale », les parle­mentaires, dont les circonscriptions com­prennent notamment les ports du Havre et de Marseille-Fos-sur-Mer, rappellent l’évidence : « Il suffit de prendre une carte pour s’apercevoir que vouloir créer des corridors maritimes entre les ports irlandais et les ports belges et néerlandais en écartant nos ports nationaux constitue un non-sens. »

Un risque pour les ports français de regar­der passer les navires plutôt que de les voir accoster, et ce, alors que l’efficacité y est parfois supérieure aux autres places portuaires. C’est le cas au Havre, qui traite 23 conteneurs à l’heure, contre 16 seule­ment pour le port de Rotterdam, pourtant automatisé en grande partie.

Les députés communistes se sont associés avec d’au­tres parlementaires pour saisir la commis­saire européenne et lui réclamer d’intégrer les ports français au corridor, ils ont égale­ment demandé à Édouard Philippe de quelle façon une telle proposition a pu être élaborée sans que le gouvernement et la communauté portuaire n’y soient associés. En outre, comment ce dernier a-t-il pu ne pas voir que le financement des ports fran­çais par l’Europe dans le cadre des inves­tissements prévus pour le futur réseau transeuropéen de transport (RTE-T) serait remis en cause ?

Pour Serge Coutouris, secrétaire général adjoint de la fédération CGT des ports et docks, la réponse est à chercher du côté du lobbying exercé à Bruxelles par « des pla­ces portuaires qui ont déjà bénéficié large­ment des aides de l’Europe ». Il y a dix ans, le port de Rotterdam bénéficiait déjà de 900 millions d’euros de fonds euro­péens alors que les ports français devaient se partager seulement 174 millions d’eu­ros.

Le syndicaliste pointe aussi l’inertie du gouvernement, auquel la CGT réclame la création d’un véritable ministère de la Mer, afin de « promouvoir une politique d’investissement ambitieuse et à la hau­teur du statut de la France et de sa particu­larité géographique »

 

 

Union Européenne - les ports français sacrifiés (PCF)
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