Grèce : Ce n'est pas à la finance de gouverner
Nous appelons tous les citoyens de la région de Morlaix qui veulent s'opposer aux politiques d'austérité qui font ravage partout en Europe à manifester leur soutien au peuple grec et au gouvernement d'Alexis Tsipras face à la tentative des gouvernements européens d'imposer de nouvelles mesures de régression sociale aux Grecs.
Ce rassemblement de solidarité avec le peuple grec aura lieu samedi à 11h devant la mairie de Morlaix.
Le Fond Monétaire International, la Banque Centrale Européenne, la Commission Européenne - groupe connu sous le nom de Troïka- ont refusé les propositions de compromis du gouvernement grec parce qu'elles prévoyaient de taxer le revenu des ménages les plus riches, les produits de luxe et de s'attaquer à la fraude fiscale.
Les intérêts des financiers, des spéculateurs et des oligarques sont défendus bec et ongle par les instruments de l'Europe libérale.
Après cinq mois de négociations, les Institutions en sont venues à poser un ultimatum qui contrevient aux principes de l'Union Européenne et sape la relance de la société et de l'économie grecques.
La Grèce a été soumise à un régime de choc depuis 5 ans, dont les effets sont socialement dramatiques : baisse des salaires de 24%, baisse des retraites de 15% (pour les plus faibles) à 45% (pour les plus élevées), plus d'un actif sur quatre au chômage, plus de la moitié de la population sous le seuil de pauvreté ou menacée par la pauvreté.
Cela suffit !
Si l'on fait abstraction de sa dette passée, la Grèce a une situation financière plutôt saine avec un excédent structurel et n'a rien d'un puits sans fond. En outre, si la Banque centrale européenne décidait de créer de la monnaie pour annuler la moitié de la dette grecque, cela n'aurait qu'un effet insignifiant pour les autres pays de la zone euro.
Et cela n'aurait rien « d'immoral » : la Grèce a déjà remboursé des intérêts exorbitants et, en réalité, ce ne sont pas les Grecs qui ont bénéficié des prêts mais les créanciers qui se sont enrichis (créanciers privés dans un premier temps, publics ensuite). Ajoutons que l'Allemagne elle-même a bénéficié d'une annulation de plus de 60% de sa dette en 1953.
ON PEUT DONC SORTIR DE LA CRISE GRECQUE PAR LE HAUT, SANS CONDAMMNER TOUT UN PEUPLE À LA MISÈRE !
Si on ne le fait pas, c'est tout simplement parce que les gouvernements libéraux et sociaux-démocrates, qui dominent la zone euro, craignent que l'exemple grec ne fasse boule de neige en démontrant qu'une alternative aux politiques d'austérité existe.
Mais cette attitude risque de fragiliser d'autres pays de la zone euro (les taux d'intérêt risquent de monter fortement pour les pays qui apparaîtront comme les moins sûrs) et de créer des perturbations majeures dans l'économie mondiale (la Chine et les USA ont d'ailleurs fait part de leur préoccupation de voir la Grèce sortir de l'euro).
C'est pourquoi nous devons demander à notre gouvernement d'engager au niveau européen une politique qui soit au service des peuples et non au service de la finance.
Les signataires actuels de l'appel sur le pays de Morlaix: PCF, Parti de Gauche, Ensemble, Association Front de Gauche Pays de Morlaix, NPA, Nouvelle Donne Pays de Morlaix, EELV, SUD Solidaire.
Autre rassemblement de solidarité avec le peuple grec dans le Finistère:
Samedi 4 juillet à 11h place Terre au Duc à Quimper. Initiative relayée par 11 autres organisations de la région quimpéroise et de Cornouaille (actuellement : PCF - PG - Ensemble - EELV - NPA - UDB - FSU - Solidaires - LDH - ARAC - CNT - Coordination des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, d'autres peuvent encore s'y joindre).
Samedi 4 juillet à 11h place de la Liberté à Brest
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