La Caravane des "Jours Heureux" du Parti communiste s'est installé a Morlaix le vendredi 13 août sur la Place Puyo en face de la Manu.
Du beau temps, de nombreux passages, ... et plein de camarades de la région de Morlaix, du département du Finistère venus pour l'étape de ce tour de France de l'espoir pour une société plus égalitaire et fraternelle!
Plaisir de voir tous ces sourires!
Plusieurs "interventions" au micro avec notamment au micro Gladys Grelaud, conseillère régionale communiste, Corentin Derrien, plus jeune élu finisterien, Marc Corbel, syndicaliste, Patricia Paulus, Soazig...
Un grand merci a Pierre-Yvon Boisnard pour ce beau reportage sur le passage de la caravane des jours heureux a Morlaix ce 13 août: Fabien Roussel, Présidentielles 2022, un projet communiste pour la France.
Prise de Parole de Daniel RAVASIO, secrétaire section PCF Morlaix, en ouverture
La caravane des Jours Heureux
Du 6 juillet au 26 août, la caravane des Jours Heureux, floquée aux couleurs de la campagne de Fabien Roussel, sillonne les routes françaises pour présenter aux habitant·e·s, aux saisonnier·e·s et aux touristes la candidature communiste à l’élection présidentielle de 2022.
Cette caravane fait aujourd’hui halte à Morlaix et nous sommes très fier de l’accueillir.
Si l’objectif principal de cette caravane d’été est de faire connaitre la candidature de Fabien Roussel, de partager nos propositions pour l’élection présidentielle et de renforcer notre base militante, nous souhaitons également écouter et recueillir les besoins et les attentes de milliers de citoyens afin d’enrichir notre programme et de présenter des propositions en adéquation avec les demandes de la population.
Et le moins que l’on puisse dire c’est que nos concitoyens et concitoyennes ont des choses à dire :
Pour nombre d’entre eux la vie est dure et ils ont envie que cela change et nous voulons leur dire que c’est possible.
Ils attendent de vraies réponses face à toutes ces inégalités qui minent la société, que l’on parle des vrais problèmes : salaire ; emploi ; évasion fiscale ; jeunesse ; services publics ; retraites ….
De vraies réponses mais au profit du plus grand nombre, des réponses de progrès social !
Nous voulons parler à tous ceux qui n’y croient plus.
Ce qui dégoutte les gens c’est de ne pas être considéré, de ne pas prendre en compte leurs votes. Ne prenons que l’exemple du vote de 2005 (référendum) où les Français se sont exprimés massivement mais où leur vote a été ignoré !
Ce qui dégoutte les gens c’est de voir tous ces cadeaux fait aux plus riches et tous ces « efforts » demandés au plus grand nombre (suppression de l’ISF d’un côté, diminution des APL de l’autre)
Ce qui dégoutte les gens c’est de voir des salariés perdre leur travail par ce que leur usine ferme et délocalise à l’étranger alors que le gouvernement ne fait rien pour empêcher ces délocalisations quand il ne les accompagne pas !
Nous voulons leur dire que nous sommes des gens de parole.
Nous voulons leur dire que nous aurons le courage de mener des réformes courageuses, populaires en reprenant le pouvoir à la finance, en combattant cette société capitalise qui détruit tout.
Cette société capitaliste, elle détruit même notre Terre étouffe !
Nous entrons dans la dernière décennie où il est encore possible d’inverser la tendance dangereuse du réchauffement climatique.
Cela passe par un changement de système économique.
Engageons la révolution sociale et écologique, indispensable pour sauver la planète tout en luttant contre les inégalités
Je n’irai pas plus loin dans cette énumération. Ce pacte national que Fabien ROUSSEL et le PCF proposent pour la France nous appelons tous ceux qui ferons un passage sur cette caravane à le découvrir en débattant, en faisant part de leurs demandes et propositions pour l’enrichir.
La caravane des Jours Heureux alliera échanges politiques et convivialité, nous souhaitons en faire un lieu de débats, de rencontres, mais également de jeux et de bonne humeur.
Tout d’abord, les personnes rencontrées pourront remplir un questionnaire afin que l’on en sache un peu plus sur leurs intérêts et sur leurs souhaits pour la campagne.
Pour rester dans le thème de l’été et pour donner un côté un peu plus léger à notre démarche, des cartes postales ont été dessinées par notre directrice artistique sur plusieurs thèmes : le pouvoir d’achat, la jeunesse, les retraites ou encore le droit aux vacances. Après les avoir remplies, les participant·e·s pourront ensuite les envoyer au Président de la République afin de faire entendre leurs revendications et leurs propositions sur ces thématiques.
Enfin, un carnet de jeux pour adultes d’une dizaine de pages a été conçu afin d’en apprendre plus sur notre parti et nos idées tout en s’amusant.
Bonne journée à tous
Photos de Daniel Laporte, Pierre-Yvon Boisnard, Michel Tudo, etc.
En ces temps où l'on parle de libération voici Eugène Le Luc, frère jumeau de Maurice Le Luc, résistant FTPF de Morlaix fusillé, qui parle en 2001 sur Ouest-France de ses camarades de résistance.....
Le 9 mai 2021, Fabien Roussel a été investi candidat à la présidentielle 2022 par le Parti Communiste
Il s’agira de mieux faire connaître la candidature de Fabien Roussel, candidat du Parti communiste. Ce sera l’unique étape finistérienne de ce tour de France estival.
Le 9 mai 2021, Fabien Roussel a été officiellement investi candidat à la présidentielle de 2022 par le Parti communiste. | THOMAS SAMSON/ AFPAfficher le diaporama
« Faire connaître la candidature de Fabien Roussel (Parti communiste), recueillir les besoins et les attentes de milliers de citoyens afin d’enrichir son programme et présenter ses propositions (augmentation du Smic et des salaires, développement des services publics et réindustrialisation…) » : c’est le triple objectif de « La caravane des jours heureux » qui, après Lanester (Morbihan) et avant Cancale ou Dinard (Ille-et-Vilaine), fera étape à Morlaix (Finistère) vendredi 13 août 2021, de 14 h à 19 h, place Puyo.
« C’est à la fois un lieu de débats, de rencontres et de jeux », fait savoir la section morlaisienne dans un communiqué. Au programme, notamment, « un questionnaire » et « la possibilité d’envoyer une carte postale au Président de la République sur différentes thématiques (pouvoir d’achat, droit aux vacances, jeunesse, retraites)
Morlaix. La CGT Genêts d’or dénonce des conditions de travail de plus en plus dégradées
L’obligation vaccinale des employés travaillant avec des personnes fragiles, décrétée par le Gouvernement pour le mercredi 15 septembre 2021, vient rajouter de la pression à un milieu mal en point, selon les membres de la délégation syndicale CGT Genêts d’or de Morlaix (Finistère).
« On fait face à un grand ras-le-bol général ». Les mots de Fabien Huguet, éducateur spécialisé à la maison d’accueil spécialisée privée Les Genêts d’or de Ploujean, à Morlaix (Finistère), sont graves lorsqu’il décrit la situation que vivent les équipes des maisons de santé. « Notre secteur d’activité est au bord du burn-out », insiste le délégué syndical CGT, remarquant une lassitude qui ne date pas d’hier.
Un sentiment de stigmatisation
Tout d’abord, vis-à-vis des décisions prises au niveau gouvernemental. « Suiteau Ségur de la Santé, on a annoncé des revalorisations de salaires pour l’ensemble des personnels de santé. Mais nos métiers s’en trouvent exclus car nous ne sommes pas considéréscomme soignants ». L’obligation vaccinale est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. « Là, on est considérés comme soignants alors que pour le Ségur on ne l’a pas été ! » ironise Christelle Karboriou, aide médico-psychologique de la maison d’accueil.
Ces interrogations interviennent alors que les établissements peinent à recruter. Pour le syndicaliste, la situation n’est pas tenable. « Nous n’avons actuellement pas un effectif suffisant pour nous occuper de nos résidents. On se demande comment on va pouvoir recruter par la suite si on a ces obligations supplémentaires, un salaire peu attractif (25% de moins en moyenne que dans le secteur public)et des conditions de travail dégradées » se résigne l’éducateur spécialisé. « La direction nous parle souvent de faire preuve de bienveillance envers nos usagers, on aimerait que celle-ci fasse également preuve de bienveillance vis-à-vis de ses salariés. »
« Si le préfet l’avait rencontré, il aurait compris. Je ne saisis pas pourquoi la décision n’arrive que maintenant, c’est brutal. Aly est très respectueux et on aimerait tous avoir un enfant comme lui. Je ferais tout pour qu’il réalise son rêve » - Photo de Aly Niakité, Ouest-France - Gaëlle Collin (article du 23 juillet 2021)
Nous vous invitons à signer la pétition en ligne pour aider notre jeune ami Aly.:
Objet : Demande de permis de séjour et de régularisation pour Aly Niakaté
A Quimper, le 26 juillet 2021,
Monsieur le Préfet du Finistère, Philippe Mahé,
Monsieur,
Nous tenons par le présent courrier pour faire part de notre incompréhension par rapport à l’OQTF qu’a reçu le jeune Aly Niakaté, en famille d’accueil et scolarisé dans le pays de Morlaix depuis 2016 suite à une décision de l’ASE de Pontoise. Ce jeune malien est arrivé en France, d’abord en région parisienne, à l’âge de 16 ans. Il a aujourd’hui 21 ans.
En décembre 2016 il est arrivé à Landivisiau dans une famille d’accueil et a intégré le collège de Kerzourat, puis le lycée Tristan Corbière, à Plourin-les-Morlaix. Il a noué de très bons contacts dans les clubs de foot où il est passé, au Landi FC puis à l’Etoile Sportive Lampaulaise preuve d'une intégration sincère et construite socialement sur le long terme.
Ce jeune homme veut devenir électricien et passer son BTS électrotechnique en Alternance. Il a trouvé une entreprise à Landivisiau qui est prête à l’embaucher en alternance et il est pris sur Parcoursup dans le centre de formation de Brest.
Il n’y a que l’OQTF qu’il a reçu en décembre 2020 qui bloque tragiquement son avenir d’étudiant et son insertion professionnelle en France. Aly Niakaté est très impliqué, a suivi une scolarité exemplaire, qui lui a permis de décrocher un bac pro électricité avec mention Bien.
Sa famille d’accueil à Landivisiau, ses professeurs, les équipes enseignantes et camarades de classe du lycée Tristan Corbière le soutiennent et sont admiratifs de sa pugnacité. Sa vie est ici et il a tous les atouts pour s’en sortir, devenir un citoyen exemplaire et un bon professionnel. En ce sens, les entreprises qui l’ont employé, ses professeurs, ses amis ont tous témoigné par écrit de sa bonne intégration.
En tant que conseillers départementaux de notre canton et qu’élus locaux, nous faisons partie du comité de soutien pour la levée de l’OQTF de Monsieur Niakaté Aly afin qu’il puisse poursuivre sa formation professionnelle et avons pu être témoin en participant à certaines mobilisations avec lui de la force de la solidarité qui l’entoure.
Attachés au droit d’asile et à la réussite de nos jeunes du territoire, nous vous demandons, par humanité aussi bien que par réalisme, de lever l’OQTF qui frappe Monsieur Niakaté Aly et de lui permettre de pouvoir étudier sereinement en alternance pour son construire son avenir auquel il a droit
Veuillez recevoir, Monsieur le Préfet, l’expression de nos sentiments respectueux.
Ismaël Dupont et Gaëlle Zaneguy, conseillers départementaux du canton de Morlaix
Les conseillers départementaux des cantons de Plouigneau et Morlaix: Pierre Le Goff, Joëlle Huon, Gaëlle Zaneguy, Ismaël Dupont
Gaëlle Zaneguy et Ismaël Dupont, Joëlle Huon et Pierre Le Goff, conseillers départementaux des cantons de Morlaix et Plouigneau co-signent un courrier commun au recteur d'académie et à l'éducation nationale pour l'ouverture des filières bilingues dans nos canton après le fort moment de mobilisation devant le lycée Tristan Corbière du 19 juillet auquel nous avons participé.
Ce courrier a été également proposé aux maires de nos cantons pour qu'ils puissent le cosigner, plusieurs ont déjà fait part de leur accord: Jean-Paul Vermot, Solange Creignou, Nicole Segalen Hamon, etc.
Filières bilingues Canton de Morlaix et Plouigneau
Monsieur Le Recteur d’Académie,
C’est avec beaucoup de déception et d'inquiétude que nous avons par voie de presse découvert votre décision de ne pas ouvrir de filière bilingue en Septembre 2021 au lycée Tristan Corbière de Plourin-les-Morlaix.
Depuis plusieurs années les inscriptions en bilingue sur le Pays de Morlaix montrent l’appétence de nombreuses familles pour la langue bretonne et les apprentissages dispensés en filière bilingue publique. Dans notre région, la filière bilingue enregistre une progression de 5%, soit 463 élèves dans les écoles publiques de Bretagne.
Il s’agit d’un des leviers essentiels de la survie et du développement de la langue bretonne, une composante essentielle de notre culture. Il est tout à fait important que l'école publique s'inscrive dans cet objectif et permette la découverte et l'appropriation de la langue bretonne.
La filière bilingue a besoin de continuité entre l’élémentaire, le collège et le lycée sur un même territoire pour pouvoir vraiment se développer dans la durée. C'est aussi un droit pour les enfants et pour leurs parents de pouvoir continuer leur parcours dans la filière bilingue sans interruption, ou sans devoir choisir une autre solution (une école Diwan plus loin de chez eux nécessitant le recours à un internat, ou le retour dans le système classique et l'abandon du breton).
Nos cantons sont dotés de filières bilingues dans 7 écoles primaires publiques et 2 collèges publics, preuve d’un dynamisme qui ne cesse de croître : l’ouverture d’une filière bilingue en lycée public est une réelle nécessité pour permettre aux adolescents de poursuivre cet enseignement, au-delà des engagements qui avaient été pris dans le cadre de la Convention Etat-Région en octobre 2015.
Déjà, dans le public, les réformes du collège et du lycée ont bien souvent eu des impacts négatifs sur le maintien de l’option breton et des heures des professeurs de breton.
Dernièrement, la censure de deux articles fondamentaux de la loi Molac, le 21 mai 2021 est pour nous une atteinte sévère à l’instruction immersive contre laquelle nous avons manifesté notre mécontentement. Aujourd’hui, ces coups portés à la filière bilingue avec le renoncement à plusieurs projets de fermeture est un coup dur pour la langue et la culture bretonne et leur préservation car c’est de cela dont il s’agit. Aujourd’hui, la Bretagne ne compte plus que 200 000 locuteurs. Il est de notre responsabilité à tous d’agir pour la défense de notre langue, de notre culture qui sont des biens communs.
Il est nécessaire que les filières puissent d’abord commencer avant de se développer, ce pourquoi les effectifs réduits ne doivent pas être un argument décisif pour interrompre la continuité entre l’élémentaire, le collège, le lycée, sans laquelle la filière bilingue perd beaucoup de son sens et de son attractivité.
Le bilingue est présent simplement dans 6 lycées publics sur une centaine en Bretagne, et exclusivement en filière générale. C'est insuffisant. La mise en sommeil de la section bilingue au collège des 4 Vents à Lanmeur ne nous convient pas non plus.
L’État et l'éducation nationale doivent avoir un esprit de suite dans leurs engagements, cesser de prétendre mettre en concurrence ce qui ne doit pas l'être quand il s'agit de la sauvegarde d'une langue régionale et du respect des parcours pédagogiques des élèves, qui ne doivent pas être sacrifiés sur des considérations strictement comptables.
Nous avons été témoin le lundi 19 juillet 2021, lors de la mobilisation des acteurs de la filière, militants associatifs, enseignants, parents, élèves, et des élus à Morlaix pour la défense de l'enseignement bilingue public des attentes fortes dans ce domaine et de l'impatience par rapport à ce qui est perçu comme une insécurisation délibérée de la filière bilingue.
Nous vous demandons de prendre ces attentes et cette impatience en compte, de respecter l'engagement de l'éducation nationale et d'ouvrir comme prévu une filière bilingue au lycée Tristan Corbière Morlaix, de la préserver au collège des 4 vents à Lanmeur, et d'en ouvrir une comme prévu aussi à l'école Jean Jaurès à Morlaix à la rentrée de septembre 2021.
Bien respectueusement,
Gaëlle Zaneguy et Ismaël Dupont, conseillers départementaux du canton de Morlaix
Joëlle Huon et Pierre Le Goff, conseillers départementaux du canton de Plouigneau
« Si le préfet l’avait rencontré, il aurait compris. Je ne saisis pas pourquoi la décision n’arrive que maintenant, c’est brutal. Aly est très respectueux et on aimerait tous avoir un enfant comme lui. Je ferais tout pour qu’il réalise son rêve » - Photo de Aly Niakité, Ouest-France
PORTRAIT. À 21 ans, Aly Niakaté se bat pour travailler dans le pays de Morlaix
Publié le Gaëlle COLIN
Aly Niakaté, originaire du Mali, est arrivé dans sa famille d’accueil en décembre 2016, à Landivisiau (Finistère). Le jeune homme souhaite aujourd’hui devenir électricien et veut passer un BTS en alternance. Mais la préfecture refuse de lui accorder un titre de séjour et il est menacé d’expulsion. Une mobilisation de soutien a été organisée devant la mairie de Morlaix, ce vendredi 23 juillet 2021.
À 21 ans, Aly Niakaté se bat avec son entourage pour que le préfet lui accorde un titre de séjour. Sans cela, il ne pourra pas passer son BTS en alternance d’électricité et devra quitter la Bretagne. | OUEST-FRANCE
« Dans mon village, il n’y a pas d’électricité. C’est quelque chose qui me parle : j’ai envie de faire ce métier, mais je suis bloqué », raconte Aly Niakaté, les yeux pétillants. Autour de lui, ce vendredi 23 juillet 2021, une trentaine de personnes mobilisées devant la mairie de Morlaix (Finistère), pour que la préfecture lui accorde un titre de séjour.
Sans ce précieux sésame, l’avenir breton du Malien cesse immédiatement. « J’ai été pris dans un BTS en alternance en électricité. Le centre de formation est à Brest et il y a même un patron, à Landivisiau, qui est prêt me faire travailler », poursuit le jeune homme de 21 ans. Sous le coup d’une OQTF(1)en décembre 2020, le tribunal administratif de Rennes a rejeté ensuite son recours, le 17 juin 2021. Il a fait appel, mais la décision rendue par la cour de Nantes peut prendre du temps. En attendant, il ne peut rien faire : pas de papier, pas de travail.
En France depuis cinq ans
Aly Niakaté est arrivé en septembre 2016, à Paris. Mineur, il a été pris en charge par l’aide sociale de Pontoise (Val-d’Oise), et a dû s’installer en foyer. « J’ai fait des tests pour qu’on puisse évaluer mon niveau scolaire. Au bout de trois mois, il n’y avait pas de place pour moi. C’est comme ça que je suis arrivé en famille d’accueil à Landivisiau. »
L’adolescent déboule en milieu d’année scolaire en troisième à Kerzourat. Le wagon est compliqué à raccrocher, essentiellement à cause de la langue. « Il connaissait trois mots de français. Quand on l’aidait pour les devoirs, j’ai compris que c’était ça qui l’empêchait, sinon il avait tout compris. Il s’est accroché », reconnaît Christophe Queguiner, son « père d’accueil ».
« On aimerait tous avoir un enfant comme lui »
Ce dernier ne dort pas bien depuis qu’Aly Niakaté est menacé d’expulsion. « Si le préfet l’avait rencontré, il aurait compris. Je ne saisis pas pourquoi la décision n’arrive que maintenant, c’est brutal. Aly est très respectueux et on aimerait tous avoir un enfant comme lui. Je ferais tout pour qu’il réalise son rêve », poursuit Christophe Queguiner.
Ce rêve, Aly Niakaté le touche du doigt. Il a décroché, avec mention bien, son bac professionnel. Amplement mérité, selon Katell Grall, sa professeure de lettres et d’histoire à Tristan-Corbière, à Morlaix. « Il est impliqué, a suivi une scolarité exemplaire. Il veut juste pouvoir travailler ici maintenant », souligne l’enseignante, tout en tenant la banderole fait main « Un titre de séjour pour Aly », plantée sur la place des Otages.
Parmi ses soutiens, le jeune homme navigue comme un poisson dans l’eau. « J’ai toute ma vie ici. Mes amis sont devenus des frères. Cinq ans ici, ce n’est pas rien ! » Il veut désormais rendre ce que la France lui a donné, sans être abandonné.
Les personnes rassemblées se donnent rendez-vous tous les vendredis, à 18 h 30, devant l’hôtel de ville de Morlaix. La balle est dans le camp de la préfecture, qui « ne communique pas sur les situations individuelles ».
A l'initiative de la fédération Div Yezh Breizh, association promouvant l'enseignement bilingue du breton à l'école publique, de la FSU, et de différents élus, dont les 4 élus départementaux des cantons de Morlaix et de Plouigneau, un rassemblement régional a eu lieu à Morlaix le lundi 19 juillet à 18h devant le lycée Tristan Corbière qui a réuni 150 personnes au moins, citoyens, militants, enseignants, parents et élèves de l'école publique bilingue, membres de Div Yezh, du SNIUPP et du SNES-FSU - Antoine Gauchard a fait un discours incisif et remarqué - élus locaux (conseillers départementaux du Finistère, le président du Conseil Départemental des Côtes d'Armor, conseillers régionaux - Christian Troadec, Paul Molac, Olivier Le Bras, Christine Prigent... - députés, etc), pour réclamer des moyens et la continuité de la filière bilingue sur les territoires de la maternelle au lycée avec les ouvertures de classes bilingue promises au lycée (Tristan Corbière à Morlaix) et en collège (collège des quatre vents à Lanmeur, collège JL Hamon à Plouha, Guingamp, collège Gwer Halou à Callac).
L'enjeu est que le rectorat ouvre bien les filières sur lesquels il s'est engagé par respect pour les engagements des familles et des élèves, et pour ne pas marquer de coup d'arrêt au développement de l'enseignement du breton à l'école publique, sachant que l'enseignement de l'option breton a déjà été fortement impacté par les réformes du collège et du lycée. Même avec des effectifs limités la première année, il faut ouvrir la possibilité d'avoir des heures de breton et des heures de discipline en breton dans le secondaire, sans quoi on casse le développement des filières à l'école publique sur les territoires.
Gaëlle Zaneguy a notamment pris la parole comme élue départementale de Morlaix en binôme avec Ismaël Dupont et au nom des 4 élus départementaux de gauche de Morlaix et Plouigneau. Ce fut le cas aussi de Jean-Paul Vermot, le maire de Morlaix. André Laurent, adjoint délégué à la culture et à langue bretonne de Morlaix, et Julien Kerguillec, vice-président à la culture et à la langue bretonne de Morlaix-Communauté, étaient également présents, comme plusieurs élus du canton de Morlaix.
A suivi devant le gymnase Auregan un moment de partage d'informations, d'analyses et de propositions pour l'avenir de la filière bilingue publique après le moment de mobilisation devant le lycée Tristan Corbière avec des parents, des élèves, des enseignants, des élus régionaux, départementaux, des députés, et le président de Div yezh et de Diwan. Des moyens pour la formation des enseignants, une meilleure sécurisation de leurs postes dans la filière bilingue, des nécessités de recrutement ont notamment été mis en avant.
Ce qu’il faut savoir
sur l’effectif en bilingue public et le nombre d’inscriptions :
il n’y a pas de seuil d’ouverture
les élèves sont dans un dispositif scolaire qui va de la maternelle au lycée,
sur l’organisation de l’enseignement bilingue dans un lycée public
Il ne s’agit pas de créer une classe pour quelques élèves:L’enseignement bilingue au lycée est organisé en section. Les cohortes d’élèves bilingues en provenance de 1, 2 ou plus de collèges sont intégrés dans une ou plusieurs classes du lycée. Ils suivent tous les cours avec d’autres camarades, excepté la DNL Histoire-géo et les 3 heures de langue bretonne.
Un comité de soutien à Aly Niakate vient de se créer à Morlaix afin de venir en aide à ce jeune homme menacé d’expulsion du territoire français. Un pique-nique de soutien aura lieu le dimanche 18 juillet sur la plage de Primel, à Plougasnou.
Aly Niakate, aujourd’hui âgé de 21 ans, est arrivé en France, seul, du Mali en 2016. Il n’avait alors que 16 ans. Après son arrivée à Paris, il est envoyé, par l’ASE (Aide sociale à l’enfance), en Bretagne et placé dans une famille d’accueil à Landivisiau. La même depuis 2017.
Scolarisé au collège à Landivisiau, puis au lycée Tristan-Corbière de Morlaix, Aly vient d’obtenir son Bac pro Meec (Métiers de l’électricité et de ses environnements connectés) avec mention Bien. « C’est un élève qui s’applique », assure Katell Grall, membre du comité de soutien et l’une des professeures d’Aly.
Une expulsion qui mettrait fin à sa scolarité
Admis en BTS sur Parcours Sup, le jeune homme souhaite effectuer son BTS par alternance et « travailler après dans l’électricité ». Oui mais voilà, « aucune entreprise ne peut me prendre si je n’ai pas de titre de séjour », indique Aly qui a reçu, en décembre 2020, une Obligation de quitter le territoire français (OQTF). Son recours a été refusé. « Une telle expulsion mettrait un terme immédiat à sa scolarité en France et à son insertion professionnelle », explique Katell Grall.
Un comité de soutien s’est formé regroupant, notamment, les associations Morlaix Libertés et Utopistes en action, et des enseignants. Un pique-nique participatif de soutien aura lieu sur la plage de Primel, à Plougasnou, dimanche 18 juillet, à partir de 13 h. Une pétition circulera pour être envoyée à la Préfecture.
Un geste qui va droit au cœur d’Aly Niakate : « Ça me fait vraiment plaisir, ça me donne encore plus de courage, ça me motive pour ne pas laisser tomber, ça m’encourage vraiment. Car tout seul, je me sens découragé… »
Création d’un comité de soutien pour Aly NIAKATE
Aly NIAKATE subit une énorme pression psychologique car la préfecture du Finistère exige une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF). Malgré cela, Aly vient d’obtenir son bac pro MEEC (Métiers de l’Electricité et de ses Environnements Connectés) avec mention bien au lycée Tristan Corbière à Morlaix. Il est scolarisé en France depuis 4 ans et a obtenu son diplôme national du brevet (DNB) et son BEP (Brevet d’études professionnelles). Aly est admis en BTS sur parcours sup et souhaite faire cette formation en alternance. Une telle expulsion mettrait un terme immédiat à sa scolarité en France et à son insertion professionnelle.
Un comité de soutien a été constitué. Il est ouvert à tous.
Vous pouvez aussi participer au pique-nique participatif de soutien
dimanche 18 juillet à partir de 13h sur la plage de Primel à Plougasnou (côté poste de secours).
:
Favoriser l'expression des idées de transformation sociale du parti communiste.
Entretenir la mémoire des débats et des luttes de la gauche sociale.
Communiquer avec les habitants de la région de Morlaix.