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22 octobre 2012 1 22 /10 /octobre /2012 16:09

III- Un nouvel élan pour le Parti communiste français

 

Pour mener à bien ces combats, il y a besoin d’un parti communiste déchaîné. Fiers des grandes aventures auxquelles nous avons contribué ces dernières années avec le Front de gauche, nous abordons la période qui s’ouvre avec un appétit d’ogre. Avec les nouvelles énergies qui se rassemblent dans notre maison, nous n’avons pas peur de déclarer notre gourmandise. Non pas celle qui rend malade et qui exige l’excès, mais celle des corps et des esprits qui veulent manger à leur faim, celle du plaisir que l’on partage. C’est sous ce jour nouveau, loin des caricatures, puisant force dans les épreuves qui ont affecté notre combat, que nous nous dévoilons désormais aux yeux de notre peuple. Offensifs, rassembleurs, inventifs, populaires... voilà qui nous sommes. Le parti de l’humain d’abord.

 

1- Le nouveau parti pris communiste

 

Nous avons affronté le XXème siècle. Au nom du communisme se sont développés des grands espoirs et des combats essentiels mais se sont aussi en certains endroits construites des sociétés d’oppression qui ont échoué à produire l’émancipation humaine que nous portons. Menant ici notre combat et provoquant des avancées sociales et démocratiques majeures, nous avons cependant peiné à nous dégager de l’affrontement qui se jouait dans la guerre froide. Nous avons souffert de voir ainsi notre idéal s’abîmer, de voir les forces capitalistes avoir beau jeu de jeter sur lui le discrédit et de voir l’espoir en un monde meilleur tellement se rétrécir. Mais nous avons choisi de ne pas fermer les yeux et d’en tirer, parfois péniblement, toutes les leçons.

A l’aube du XXIème siècle naissant, nous nous sentons aujourd’hui plus libres et plus forts pour nous tourner vers l’avenir. Nous savons qu’il ne peut y avoir de communisme sans démocratie, sans que le coeur en soit la démocratie. Pour être émancipateur, un projet politique ne peut être qu’une oeuvre collective à laquelle chacune et chacun peut participer.

Le parti communiste change, sans se renier. Il change parce qu’il cherche encore et toujours les meilleures voies pour cette révolution citoyenne. Il change parce qu’il est le bien commun des hommes, des femmes et des jeunes qui le rejoignent de plus en plus nombreux avec leurs révoltes, leurs colères, leurs espoirs, leurs idées, leurs désirs... Il change parce qu’il n’a de cesse que d’être en dialogue avec celles et ceux qu’il rencontre. Il change parce que l’état du monde fait grandir l’urgence et le besoin de changement. Il change et il doit encore changer. Nous portons en nous l’exigence d’une démocratisation toujours plus poussée de notre pratique et de notre organisation. Elle doit continuer de s’expérimenter dans la vie et de se partager au sein de notre Parti. Mais nous savons aussi que l’essentiel de nos transformations est liée à la construction de notre projet, à la façon dont nous saurons en faire un moteur qui nous entraînera où nous n’aurions peut-être pas imaginé aller.

 

2- Un parti d’émancipation, d’action et de rassemblement

 

Militer est une dimension de nos vies. Militer, c’est chercher la rencontre, c’est refuser l’injustice et l’arbitraire, c’est faire grandir la solidarité au travail, c’est nouer des liens de fraternité dans une cité. Militer, c’est avoir toujours le coeur à portée de main, à portée d’humain. Nous voulons être un parti différent, qui porte une autre conception de la politique que celle qui consiste à vouloir se réaliser personnellement dans la quête d’un destin politique personnel : celle de faire participer réellement le plus grand nombre au combat commun.

Nous voulons être toujours mieux un parti d’émancipation, où l’on trouve à grandir et à s’épanouir, où le sens de l’engagement de chacune et chacun se partage et s’enrichit de celui des autres. Par l’accès aux savoirs, à la culture, au débat démocratique, nous voulons en faire un outil pour que chacune et chacun puisse se construire comme femme ou comme homme, comme militante ou militant, comme citoyenne ou citoyen. Ainsi, le Parti communiste pourra devenir un intellectuel collectif, un collectif d’intelligences et d’expériences capable de mobiliser le monde du travail, du savoir, de la création, pour nourrir la reconquête idéologique et culturelle. La nécessité de la conceptualisation et théorisation ne s’est jamais faite autant sentir que dans un monde où chacun, chacun, est confronté en permanence au bruit et à la fureur, ainsi qu’à de profondes mutations. C’est dans cette envie

de savoir, de recherche, d’éducation populaire, seule capable d’élever notre niveau de compréhension de ce qui est à l’oeuvre dans la société, que nous devons mieux ressourcer notre Parti.

Le champ de notre intervention ne se limite pas aux échéances électorales. Nous sommes un parti d’action, qui cherche en permanence à faire vivre le débat et à gagner de vraies réponses aux besoins. Les pratiques clientélistes qui se développent, dont l’objet est d’asservir des hommes et des femmes par un jeu de pouvoir et de promesses sont un poison pour la politique. A chaque fois qu’un être humain est dans le besoin, quel que soit son option politique, notre devoir est d’agir avec lui sans attendre de retour pour répondre à l’urgence comme au problème de fond que sa situation soulève. Notre projet est à usage immédiat: nous voulons être le parti d’un peuple qui se bat.

Notre parti a vocation à s’exprimer dans la société à gorge déployée, à mettre en scène son projet, à faire grandir ses valeurs. Pour cela, il doit être un espace culturel où se croisent la politique, le débat d’idées et les pratiques artistiques.

Son existence et son apport original sont des atouts pour tous ceux et celles qui cherchent à se rassembler pour changer les choses. Car à chaque fois que nécessaire, nous voulons participer aux rassemblements les plus efficaces pour gagner des avancées. Le Front de gauche en est l’une des dimensions majeures. C’est ce qu’ont compris celles et ceux qui nous rejoignent chaque jour.

 

3- Une ambition démocratique de tous les instants

 

Notre organisation est au service de ces choix. Ainsi, au coeur de notre fonctionnement, nous plaçons la délibération collective. C’est dans ce cadre, en rupture avec toute idée de hiérarchie, que s’exercent les responsabilités.

Au sein de nos instances, nous voulons progresser encore pour faire vivre la parité, la mixité, le renouvellement, et la diversité qui sont essentiels pour la démocratie.

Ensuite, nous voulons créer les meilleures conditions d’une mise en mouvement des militantes et des militants dans leurs lieux de vie et d’engagement. Dans une société où l’on nous présente tous les choix comme des évidences techniques, nous voulons qu’ils puissent partout être porteurs de réflexion politique et de dynamiques citoyennes. Nous voulons qu’ils puissent partout faire naître cette solidarité et cette confiance qui permettent de pousser les portes que l’on croyait fermées. Nous voulons qu’ils puissent partout agir au nom du Parti communiste, en libérant l’initiative, la spontanéité et l’intervention militante.

Enfin, cela suppose de vivre un parti non étanche, tourné vers le monde en permanence et recherchant à se mettre en dialogue avec la société. Nous devons ainsi poursuivre les efforts entrepris pour mieux communiquer notre projet, nos propositions, nos initiatives, nos espoirs. Mais nous devons également développer et ouvrir nos réseaux et nos échanges à tous ceux et celles qui veulent travailler avec nous, à tous ceux et celles dont  la réflexion nous intéresse.

 

4- Un parti populaire, pleinement déployé dans la société

 

Pour s’adresser au peuple de notre pays, les partis dominants ont découpé la population en couches, catégories et communautés. En s’adressant à elles, il s’agit pour eux de les faire exister dans les représentations mentales, de les opposer entre elles plus ou moins artificiellement, puis d’opérer des choix et des alliances. Ce n’est pas notre conception des choses.

Nous voulons parler à toutes et tous, en faisant émerger l’intérêt général, le bien commun, et la promotion des valeurs essentielles pour la dignité humaine. Mais pour cela, nous sommes conscients qu’il faut pouvoir s’adresser à chacune et chacun dans sa vie, sans réduire personne au statut social dans lequel la société le maintient enfermé.

Le rejet de la politique s’exprime massivement parmi celles et ceux qui subissent le plus les effets du système capitaliste et de sa crise. Et les pièges politiques se referment sur les hommes et les femmes qui sont hantés par la peur de perdre ce qu’ils ont durement gagné.

Nous devons donc reconquérir la mobilisation des habitantes et des habitants des quartiers populaires, où les conditions de vie sont particulièrement dures, pour changer avec eux leur quotidien. Pour beaucoup, ils se sentent discriminés, abandonnés, relégués en dehors. Souvent, les lieux d’échanges, de rencontre, d’action sont justement ce qui fait défaut  au vivre ensemble. C’est avec elles et avec eux que nous devons construire la politique dont ils ont besoin, en commençant notre chemin au plus près des besoins immédiats.

C’est d’elles, c’est d’eux, que viendra le changement. C’est par elles, c’est par eux, que nous serons nous-mêmes révolutionnés.

Nous devons également fournir un effort singulier en direction des jeunes générations, fortement  marquées par les prémices d’un nouveau monde à naître, mais que l’on a essayé d’élever plus que jamais dans l’esprit de compétition et le culte du mérite. Elles peuvent  bousculer l’ordre établi si leurs aspirations à vivre ne sont pas étouffées. Le Parti communiste est pour elles et pour eux, un formidable espace de vie et d’émancipation. Avec le MJCF et l’UEC, nous voulons mieux encore nous adresser à la jeunesse pour lui permettre de construire l’avenir.

Nous devons nous adresser plus et mieux à celles et ceux qui produisent au quotidien les richesses. S’organiser pour l’action politique dans les entreprises, les grands groupes, les branches, les services publics, là où l’affrontement avec les forces du capital est le plus direct, est indispensable. Le travail, qui tend à occuper une place de plus en plus grande et de plus en plus pesante dans les vies, pour celles et ceux qui n’en sont pas privés, semble pourtant de plus en plus déconnecté du reste des existences et des enjeux politiques.

C’est l’une des prouesses de la pensée dominante. Nous voulons en faire un sujet politique majeur. Nous voulons produire un effort en direction de tous ceux et toutes celles dont les peurs et les souffrances sont instrumentalisées contre leurs propres intérêts. Partout, nous voulons approfondir notre lien avec les femmes et les hommes, et faire de notre parti un parti qui rassemble largement les hommes et les femmes épris de justice, de paix et de liberté.

 

Fenêtre 5 : Les transformations du PCF en questions

Nous voulons construire un parti communiste toujours plus en phase avec la société comme avec son projet. Quels changements sont nécessaires dans notre organisation ? Comment approfondir notre relation aux jeunes, au monde du travail et de la création, aux hommes et aux femmes des quartiers populaires, dans leurs diversités ? Comment renouveler nos pratiques et nos raisonnements dans notre activité avec le monde du travail ? Quelles nouvelles conceptions pour libérer l’initiative ? Comment susciter et mieux faire circuler les élaborations de tous les communistes pour nourrir et renforcer notre projet commun ?

 

Conclusion

Qu’elles furent longues, ces années, à tâtonner, reprendre notre souffle, à résister au déferlement sauvage du capitalisme. Nous avons traversé ces épreuves, sans chercher à les fuir. Mais nous sommes là, en ce moment où le monde peut basculer vers l’humanité plutôt que vers la barbarie. Nous sommes là, debout, humbles et fiers. Disponibles pour rallumer les étoiles. Il est grand temps, ne croyez-vous pas, de préférer poursuivre nos rêves plutôt que fuir un cauchemar. Pour faire grandir l’humain d’abord, prenez la main, prenez les rênes, prenez le pouvoir !

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21 octobre 2012 7 21 /10 /octobre /2012 19:21

Le 36e congrès du PCF aura lieu les 7, 8, 9 et 10 février 2013.

 

Auparavant, les 26 et 27 janvier aura lieu la conférence départementale du PCF chargée de discuter les textes, de désigner des délégués, d'examiner le bilan de l'executif de la fédération PCF du Finistère et de renouveler le Conseil Départemental.  

 

Le 14 et 15 décembre, nous devrons organiser le vote sur les textes pouvant servir de base pour le congrès, la base commune - intitulée "Humanifeste du parti communiste français à l'aube du siècle qui vient" - ayant été proposée par le Conseil National par 82 voix pour, 10 contre et 5 abstentions.

 

Le vendredi 14 décembre, réunis en AG de section de 18h à 20h au local du parti , les 76 communistes de la section de Morlaix seront appelés à débattre des 2 ou 3 textes en présence avant de les départager.

 

Puis, le vendredi 18 janvier au soir puis le samedi 19 janvier de 9h à 17h30, nous serons de nouveau réunis en Congrès de section à Morlaix pour discuter des enjeux de la Conférence Départementale, renouveler le comité de section, l'instance dirigeante de la section (chargée ensuite de désigner le secrétariat de section), et pour réfléchir sur le texte choisi pour base commune du Congrès, l'amender, le critiquer, l'enrichir, nous l'appropier.  

 

C'est un grand moment de mise en avant de la souveraineté et de la réflexion collective des communistes qui nous attend, pour définir nos objectifs, nos moyens d'action et notre stratégie dans les années à venir.

 

   

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27 septembre 2012 4 27 /09 /septembre /2012 17:08

Nous donnons ici lecture de quelques extraits choisis du stimulant rapport de Patrice Bessac introduisant aux travaux qui vont préparer le 36e congrès du PCF, qui aura lieu début février 2013.

 

 

Chacun, chacune a conscience que la période nécessite un grand travail collectif. Les problèmes sont nombreux, la difficulté immense et le combat, d'une grande brutalité. Ce rapport veut s'essayer à ouvrir quelques réflexions pour la préparation de notre Congrès. Ainsi, il ne reflète pas une quelconque ligne prédéterminée mais plutôt une tentative personnelle, nourrie d'échanges, de soulever quelques enjeux sans préjudice de notre débat commun. Les choses sont ainsi faites qu'exprimer sa pensée propre, ce n'est pas servir un filet d'eau tiède. Donc j'y vais.

C'est fini. C'est fini. Le cycle de la crise des mouvements critiques du capitalisme est fini. Vingt ans, trente ans de domination du capitalisme libéral, de convulsions pour le mouvement communiste et transformateur: tout cela est fini.

Le fait majeur est la crise du capitalisme mondialisé, sa crise économique et, au-delà, la crise du modèle de civilisation issu de la contre-révolution libérale des années 1970.  C'est fini. l ne s'agit plus de tenir, il s'agit d'avancer, de conquérir, de s'arracher à la gangue, aux sédimentations de plus de trente années de recul pour prendre vingt ans d'avance. Il nous appartient de prendre vingt ans d'avance, d'avoir la même ambition que les économistes libéraux eurent dans les années 1970: changer les bases culturelles, idéologiques, politiques du monde actuel. Si une longue et dure phase historique se referme, chacun mesure pour autant les dangers de la nouvelle pèriode: les risques de nouvelles barabaries comme d'une avancée possible des forces révolutionnaires. Nous sommes à la fois devant des changements de longue portée et dans l'urgence.

Ainsi, nous vous proposons que le congrès d'Aubervilliers manifeste par un texte fondateur cette ambition. Il s'agit, au fond, de proposer une vision unificatrice de notre projet, de notre stratégie, de notre conception du Parti et de l'action politique. Ainsi, si chacun sait que le caractère historique d'un congrès ne procède pas du décret, c'est pourtant cela que nous devons viser. Que nos décisions, que nos actes, que notre analyse, que notre travail unifient et fondent un regard complet sur les vingt ans qui sont devant nous.

Alors que notre stratégie de rassemblement, le Front de Gauche, alors que notre parti, le Parti communiste français, ont enregistré au plan des résultats électoraux et de notre effectif des avancées considérables, nous pourrions nous reposer dans la molle satisfaction de nos quelques réussites. Nous vous proposons exactement le contraire. Nous vous proposons d'accélerer, de franchir des étapes, de marquer des ruptures. Nous vous proposons donc que le Congrès soit une Révolution dans l'ordre de notre pensée et de nos pratiques pour répondre à la guerre sociale que livre le capital aux peuples et qu'il réponde à une seule question: Comment être utile au peuple, à la France, à l'Europe, à l'humanité? Ainsi, et sans préjuger de nos décisions communes, je veux évoquer devant vous quelques idées. Je le ferai, je vous l'ai dit, sans filet, en considérant qu'il vaut mieux jeter quelques idées que ne rien dire du tout.

 

D'abord dans l'ordre de la culture.

La réduction du champ de l'activité des partis à l'activité électorale telle que voulue par nos institutions est une réduction de la politique elle-même. Nos institutions, en asservissant progressivement les partis à leur service exclusif, ont agi comme des réducteurs de tête. Elles affaiblissent les fonctions culturelles, sociales, intellectuelles de la politique pour n'en garder que l'activité de représentation dans une démocratie devenue d'opinion. Or c'est la culture, ce sont les représentations qui forment le soubassement de la conquête du pouvoir. La question de l'hégémonie culturelle est donc le point de départ nécessaire de toute réflexion.

 

Déracialiser le débat français: le choix des Lumières

Le fait marquant et en accélération constante depuis les années 1980 est la racialisation du débat politique français. A droite, on ethnoculturalise la francité autour de la blancheur et de la chrétienté; à gauche, comme dans un miroir, on procède à la même ethnoculturalisation de la société française, cette fois en positif. Ainsi, la gauche assume des catégories telles que la diversité qui pose, circonscrit et valide de fait l'existence de groupes religieux, ethniques ou raciaux qu'il s'agit de discriminer positivement. La campagne de 2012 aura constitué une nouvelle accélération en ce sens.(...).

Ce mouvement est sans fin. Et il répond à un besoin profond du capitalisme dans la situation actuelle: reformuler le social pour le désintégrer, c'est la réplique interne du choc des civilisations. Les individus sont enfermés dans des politiques identitaires. Elles agissent de manière performative: à chaque fois que l'on crée une manière de classer les individus, ils y entrent! Cette situation est potentiellement mortelle pour la société et pour le mouvement de transformation sociale. La déracialisation du débat politique français, la suppression des politiques identitaires, en bref le retour aux Lumières, c'est à dire à la seule reconnaissance des individus libres, souverains et égaux dans la République est un axe majeur de reconquête. Il faut jeter par dessus bord et dans le même mouvement les politiques d'assimilation, d'intégration ou les politiques multiculturelles pour entrer dans un processus historique qui brisera le lien de la citoyenneté des sociétés modernes avec l'ethnomorphisme, c'est à dire l'association d'une couleur de peau, d'une culture et d'une origine supposée à une citoyenneté - les grands blonds sont norvégiens, les gens typés viennent d'ailleurs, les musulmans sont des immigrés...

Notre vocation est d'établir l'égalité des citoyens de la République sans considération d'origine ou d'appartenance supposées. Ce qui caractérise les cultures, contrairement à ce que pensent les ethno-bobos, ce n'est pas leur permanence, c'est leur capacité de dialogue et de transmutation. Les politiques identaires, fussent-elles de gauche et pavées de bonnes intentions, ne sont en réalité qu'un des avatars de la période coloniale, une négation organisée de l'égalité. Il s'agit donc de défendre un universalisme abouti, c'est à dire ne cédant pas à l'hypocrisie qui consiste à nier et à entretenir les inégalités de genre, d'orientation sexuelle, de discriminations fondées sur des origines supposées au nom d'une égalité fantasmée. Un universalisme de combat qui, dans un contexte de régression identitaire, affirme, développe et rend effective l'unité du genre humain.(...).

 

La politique de classe contre les politiques racialistes

Cette reformulation du social par la gauche puis par la droite a eu comme effet de laisser en déshérence la question sociale. Lors de sa campagne en 2007, Nicolas Sarkozy a été un ingénieur doué de la dignité des travailleurs et des travailleuses. Or, à l'issue de la période que j'ai décrite, le travail n'est plus un marqueur de gauche: c'est un marqueur de droite dans le discours politique. Je rappelle que Marine Le Pen a totalisé 29% du vote ouvrier au premier tour de l'élection présidentielle, François Hollande 27% (Lionel Jospin avazit totalisé 13% en 2002) et Jean-Luc Mélenchon 11% du vote ouvrier. Et il est frappant de constater que la perte de centralité du travail dans le discours de la gauche correspond à sa propre impuissance à résoudre la question du chômage. La gauche s'est désaffiliée de sa relation aux travailleurs, a détourné son regard des questions sociales et de classe à mesure qu'elle perd l'ambition d'un réel changement économique. Les résultats électoraux de premier tour sont sans appel: la gauche est plus forte là où le peuple est le moins présent. (...).  

Le rapport avec le Congrès est le suivant: comment nos discours s'agissant des trois grandes sphères de la société - la sphère nationale en liaison ouverte avec l'Europe et le monde, la sphère économique et sociale et la sphère démocratique - cessent d'agir chacun de manière autonome pour résonner en écosystème, en ensemble unificateur, en opérateur de valeurs, de lutte et d'action? Sur ce sujet, mon hypothèse est la suivante: l'entrée dans une nouvelle période historique ne concerne pas que nous. Cela affecte l'ensemble du champ mobilisable: intellectuel, syndical, populaire. Et le problème n'est pas tant de leur faire signer des appels électoraux que de leur donner un espace de travail réel. Ainsi, j'ai la conviction qu'il faudrait décider de créer une coopérative de travail, qui échappe aux problèmes de pouvoir immédiat et de débat politique dans le Front de Gauche. Il faut un lieu de renaissance pour la pensée révolutionnaire avec l'aide des différents organismes existants qui dépasse le fractionnement. D'une certaine manière, l'Appel des économistes attérés ou l'Appel des appels participent de cette recherche. Mais un saut qualitatif doit être fait.

Comme à de grands moments de l'histoire du PCF, l'anticolonialisme, le Front populaire, la Résistance, nous devrions prendre rendez-vous avec l'Histoire et déclencher le mouvement nécessaire de travail pour la pensée et l'action communiste et de transformation sociale.

 

A présent, quelques remarques dans l'ordre de la politique et de notre stratégie de rassemblement, le Front de Gauche

Comment  être utiles au peuple et à la France, à l'Europe et à l'humanité? Je traiterai la question de nos rapports avec la majorité gouvernementale puis de notre stratégie de rassemblement, le Front de Gauche.

La première question est: au nom de quoi, de qui parlons-nous? En d'autres termes, au nom de la gauche ou d'une partie de la gauche ou au nom des intérêts de notre peuple et de notre pays? Cette question n'est pas anodine, car il me semble que la posture politique, c'est à dire nos rapports avec la majorité gouvernementale, doivent passer au second plan par rapport à notre objectif premier: l'intérêt général. L'interview de François Hollande dimanche dernier marque l'atterrissage entre une tactique électorale, la fameuse guerre à la finance, et la réalité de sa stratégie économique, l'austérité et l'espérance d'un retour de la croissance en 2014. L'expression du Premier ministre appelant à un "choc de compétitivité" est de ce point de vue effrayante de clarté. Je ne reviendrai pas... sur les effets d'une telle politique. Je veux juste faire la remarque suivante: la situation est dangereuse, les conséquences sociales seront dures, les conséquences politiques potentiellement dramatiques.

Ainsi, nous sommes face à nos responsabilités. Déclarons-nous l'affaire entendue et adoptons-nous la posture du combat désespéré et de l'attente d'un pouvoir futur? Ou cherchons-nous à inverser la situation? En 2005, si nous avions fait l'hypothèse d'un rapport de force immuable, nous aurions bloqué les possibilités de mouvement de l'électorat socialiste vers le Non. Il faut donc considérer qu'un mouvement est possible parmi l'électorat socialiste, de gauche, populaire, parmi un certain nombre de dirigeants de la social-démocratie vers le refus de l'austérité et pour une autre politique. La Chine, les Etats-Unis d'Amérique, notre continent et leurs dirigeants sont tous face à ce problème: nous sommes à l'heure des grandes transformations, de la nécessité d'un basculement radical du système économique mondial et cette perspective provoque une reprise en main tout aussi radicale et autoritaire des forces du capital sur les principaux leviers de gestion de l'économie. Alors comment être utiles? C'est la seule question. Comment être utiles pour contribuer à l'accouchement d'une politique nouvelle? Commnt battre l'austérité comme seule réponse? A cette aune, la question du rapport au gouvernement actuel est seconde. Le problème n'est pas de faire arbitrer un match entre le Parti socialiste et le Front de Gauche, mais de faire arbitrer deux choix politiques: l'austérité ou le développement. C'est dans ces conditions, me semble t-il, que nous devons aborder à la fois nos rapports avec le gouvernement et l'avenir du front de gauche.

 

L'avenir du Front de gauche: un nouveau front populaire

J'y viens donc. Avec le Front de gauche, la séquence politique qui vient de se clore a permis une avancée spéctaculaire: le retour des forces critiques du capitalisme sur la scène politique. Nous sommes de retour, nous sommes à nouveau dans le match. Mon sentiment est que le plus difficile commence. Car il ne s'agit plus d'unir des familles, des militantes et des militants dispersés par la longue histoire. Il s'agit à présent de poursuivre un déploiement qui dépasse nos frontières actuelles, de viser une hégémonie culturelle nouvelle. Et à partir de cet instant, la vitalité de notre rapport avec le monde salarié, aux syndicalistes, aux intellectuels, à la création, aux citoyens sur l'ensemble du territoire se pose avec cette ambition à l'esprit. Car ce n'est plus seulement un problème d'en haut, un problème électoral, un problème d'efficacité de la parole médiatique, c'est un problème d'en bas /en haut, de développer le Front de gauche en dépassant les hiérarchies institutionnelles.(...).

J'ai évoqué dans la partie précédente l'hypothèse d'une coopérative. Cela ne résout que la partie que j'ai appelée culturelle du problème. Reste l'organisation du travail politique et l'association à un niveau local et national de ces forces disponibles. Un équilibre imparfait a été trouvé entre le rapport des forces politiques entre elles et le Conseil National de campagne durant l'élection présidentielle... Le Front de Gauche, dans sa forme et son fonctionnement actuel, n'est pas le début et la fin de tout. Nous entendons qu'il continue d'être un mouvement qui agrège, qui rassemble les forces mobilisées contre l'austérité et pour une sortie de crise sociale et démocratique. Ainsi, il s'agira de préparer aussi les futures échéances sans esprit conservateur mais avec l'idée d'un Front de Gauche en mouvement...".    

 

Patrice Bessac        

     

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23 juin 2012 6 23 /06 /juin /2012 08:28

La conférence nationale du mercredi 20 juin, a été adopté, à une large majorité, l'appel « Avec vous, réussir le changement ». Cet appel fait notamment référence à l'avenir du Front de gauche et à notre décision de ne pas participer au gouvernement.

les Résultats du vote des délégués sont les suivants:
494 voix pour
27 abstentions
4 voix contre

En amont de la conférence nationale, des assemblées générales ont eu lieu partout en France pour discuter et voter sur la proposition de résolution du Conseil National.

27 028 communistes ont participé lundi et mardi au vote.

93,44% des communistes ont adopté les termes de cette résolution.


Appel au peuple de France: "AVEC VOUS, REUSSIR LE CHANGEMENT"


Le peuple de France a tourné la page de Nicolas Sarkozy. C’était salutaire. C’était vital pour en finir avec les souffrances et les humiliations qui nous étaient infligées depuis cinq ans. C’était indispensable pour stopper la casse des acquis sociaux et démocratiques qui constituent l’originalité et la force de notre pays dans le monde.

En battant la droite, nous avons aussi « cassé » le duo Merkel – Sarkozy qui constituait le socle le plus engagé des politiques d’austérité en Europe. Il faut s’appuyer sur cette victoire pour changer l’Europe. 

Le Parti communiste français est fier d’avoir contribué à cette victoire avec le Front de gauche par ses votes au premier et au deuxième tour des élections mais aussi par ses propositions qui ont marqué souvent le débat national.

Il en est ainsi de la retraite à 60 ans pour toutes et tous et à taux plein ; de la progression urgente du  pouvoir d’achat, du SMIC et des salaires ; d’un nouveau partage des richesses, avec de profonds changements dans leur production et leur financement ; d’un nouveau statut pour la Banque Centrale Européenne (BCE) et les banques publiques ; de droits accrus à l’entreprise comme dans la cité pour passer à une VIème République.

Nous sommes heureux d’avoir mené une campagne de proximité qui nous a permis de côtoyer notamment des centaines de milliers de jeunes, des salarié-e-s, des citoyennes et des citoyens venu-e-s de tous les horizons. Elles et ils ont exigé, avec nous, une autre façon de faire de la politique et de faire vivre la gauche dans la rue comme dans les institutions.

TRANSFORMER LA DEMOCRATIE

L'Assemblée nationale élue ne reflète pas la diversité des opinions exprimées par nos concitoyens. Le PS dispose de 90% des députés de la gauche avec 65% des voix de celle-ci, et le PS et l’UMP ensemble trustent 90% des sièges de cette assemblée. Ce bipartisme écrase la démocratie, il la stérilise.

Passer à la proportionnelle dans tous les scrutins est nécessaire. Elle permet une représentation plus juste de toutes les opinions, de limiter le cumul des mandats et de garantir la parité. Mais cette mesure seule est insuffisante pour changer le système politique.

Il faut donner le pouvoir au peuple, le consulter régulièrement sur les grands choix nationaux et européens, donner plus de droits aux salariés dans leurs entreprises, plus de droits à toutes  les citoyennes et tous les citoyens dans la vie sociale, économique et culturelle.

La télévision et les médias doivent être respectueux du débat public en  donnant la parole à toutes les opinions et pas seulement aux deux partis dominants et au gouvernement. La parole unique libérale portée dans tous les commentaires doit faire place à une diversité plus grande  mettant fin aux « experts » unanimes aujourd'hui à servir l’austérité, la rigueur, la baisse du coût du travail.

La presse d’opinion doit disposer d’aides économiques lui permettant son indépendance.

La démocratie, ce n’est pas un chèque en blanc donné tous les cinq ans.
Nous voulons, partout, favoriser l’intervention citoyenne.

SORTIR DE LA CRISE

En France et en Europe, la crise du capitalisme continue de se développer. C’est le défi auquel est confronté le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.

La gauche en gagnant a fait naître des espoirs de changement. Ils ne doivent pas être déçus.

Le Parti communiste français et le Front de gauche ont porté des propositions qui permettent de sortir de la crise. Il faut pour cela affronter les logiques financières, refuser la domination des marchés, changer le rôle de la Banque Centrale Européenne (BCE) et du crédit en général afin que l’argent public et les profits servent la relance de l’activité et financent activement l’emploi, les salaires, les formations, la recherche, l’innovation et les services publics. Ces changements structurels conditionnent toute politique sociale ambitieuse.

Le Parti communiste français est un parti de gouvernement. Il est prêt à assumer ses responsabilités. Mais le gouvernement de Jean-Marc Ayrault se refuse à prendre en compte les propositions de toutes les formations de gauche qui ont contribué à la victoire.

Aujourd'hui, le Premier ministre considère que sa seule feuille de route est le programme du candidat François Hollande à l'élection présidentielle. Il ignore ainsi les quatre millions de voix du Front de gauche qui ont permis l'élection du président.

Dans ces conditions, nous n’irons pas au gouvernement.

Nous restons disponibles bien sûr, dans un esprit constructif, attentifs aux luttes et au mouvement social. Vous pouvez compter sur nous, nous serons, dans la majorité, une force positive pour pousser le changement le plus loin possible avec comme ligne directrice le refus des politiques de rigueur soumises aux exigences des marchés.

Nous contribuerons à développer les rapports de force nécessaires à l’adoption de mesures législatives qui traduisent les aspirations populaires. Avec le Front de gauche, nous ouvrirons des ateliers législatifs dans lesquels nous élaborerons ensemble les propositions de lois utiles à toutes et tous.

Nous voulons la réussite de la gauche et sa réussite durable.
Nous serons force de propositions pour une politique sociale, écologique de relance  de l’activité en France et en Europe.
Nous agirons pour que la France joue un rôle actif en faveur de la paix dans le monde et des  droits des peuples.

Nous proposerons que la France prenne l’initiative d’états généraux de la refondation de l'Union européenne. .

La réussite du changement, nous voulons la construire ensemble.

POURSUIVRE ET ENRICHIR LA DYNAMIQUE DU FRONT DE GAUCHE

Par deux fois dans ces élections présidentielles et législatives, le Front de gauche a été confirmé comme la deuxième force de gauche dans notre pays. C’est une chance pour aujourd’hui et pour demain.

Avec son candidat à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, et l'ensemble des candidates et candidats aux législatives,   le Front de gauche s’est efforcé de faire de la politique autrement autour des idées et d’un programme en refusant toute stigmatisation, toute désignation de bouc émissaire, en s’efforçant de dialoguer avec l’ensemble de la gauche et du pays des issues à la crise pour un changement durable.

Nos « mots d’ordre », vous les avez entendus et apprécies : « l’Humain d’abord », « Place au peuple », « Prenez le pouvoir », « On ne lâche rien ».

Cette « révolution citoyenne » nous voulons l’amplifier. Le Front de gauche veut  rassembler celles et ceux qui refusent les politiques libérales subies toutes ces dernières années, qui refusent de limiter le changement à une alternance entre deux partis, un de droite, un de gauche, dominant actuellement dans le pays.

Nous avons de l’ambition pour toute la gauche et pour notre pays. Nous voulons être la grande force de l’alternative face aux chantres du malheur qui répètent en boucle que rien n’est possible. A quoi servirait la politique si ce n’est à rêver et à ouvrir les voies d’un avenir d’humanité respectueux de l’intérêt général et de l'émancipation de chacune et de chacun.

Les communistes pensent que c'est vous, citoyennes et citoyens, qui devez être les acteurs principaux de ces objectifs de changement. Ils vous appellent à vous  rassembler dans le Front de gauche pour qu’il en devienne la force motrice. Ils vous invitent à rejoindre le PCF dont l'action est un élément essentiel dans le développement du Front de gauche.

Notre appel s’adresse aux organisations politiques qui veulent rejoindre le Front de gauche dans ses objectifs mais aussi à celles et ceux, responsables associatifs, syndicalistes, citoyennes et citoyens qui veulent librement apporter leur contribution à cette dynamique.

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20 juin 2012 3 20 /06 /juin /2012 06:07

A la suite du rapport introductif de Pierre Laurent et de ses débats, le Conseil national du Parti communiste français réuni lundi 18 juin, a adopté une résolution précisant les orientations et premières initiatives du PCF dans la nouvelle situation politique (93 pour, 11 contre, 17 abstentions).

Réunis partout en France ce jour en Assemblées générales, les communistes se prononcent par vote sur cette résolution.

Une Conférence nationale se tient dans la foulée, le 20 juin 2012 à Paris et prendra ses décisions sur la base des résultats du vote. Elle se concluera par un meeting à la Mutualité le même jour, à 18h00.  

 

Texte de la résolution

1. Nous voulons tout faire pour que les victoires remportées par la gauche, auxquelles le Front de Gauche a contribué, répondent aux espoirs qu’elles ont suscitées. Nous pensons qu’en l’état, le projet de François Hollande nécessite des inflexions majeures. Nous allons travailler avec toutes les forces disponibles, en avançant des propositions, en construisant les rassemblements politiques, les majorités d’idées et d’action jusqu’à rendre incontournables l’adoption au Parlement et par le gouvernement des mesures  nécessaires au changement. Avec l’intervention populaire et les mobilisations sociales et citoyennes des avancées sont possibles. Nous serons, dans le pays comme au Parlement, une force d’action et de construction positive au service de cette intervention pour pousser le changement, pour obtenir les moyens de le réussir. Nous décidons, en menant les campagnes nationales appropriées, d’engager la mobilisation dans la durée sur les enjeux cruciaux de la construction européenne, de la mobilisation des moyens financiers, des salaires et de l’emploi, de la relance des services publics, de la VI République.

2. Aujourd’hui, en raison des refus répétés de prendre en compte nos propositions, nous estimons que les conditions de notre participation au gouvernement Ayrault ne sont pas réunies. Ce qui ne préjuge pas de l’avenir, nous restons disponibles au cas où elles se créeraient. Nous avons vocation à prendre nos responsabilités pour mettre en oeuvre dans un gouvernement des politiques de transformation sociale pour que la gauche réussisse.

C’est dans cet esprit que nous avons construit le Front de gauche et mené ses campagnes.

Nous voulons continuer à être utiles pour permettre la réussite des changements nécessaires, de même que nous ne voulons pas renoncer à notre liberté d’agir pour y parvenir.  Pour l’heure, nous ne nous reconnaissons pas dans une conception présidentialiste du gouvernement qui réduirait sa feuille de route au programme de premier tour du Président, un programme qui ne se donne pas, selon nous, les moyens du changement.

Une conception qui nous paraît d’autant plus réductrice que le Président actuel a été élu grâce à une majorité beaucoup plus diverse, et notamment les 4 millions de voix du Front de gauche.

 

3. Les résultats des campagnes électorales du Front de gauche, la mise en mouvement populaire et citoyenne qui les a portées, nous invitent à poursuivre et à amplifier la démarche engagée avec le Front de gauche. Quand nous l’avons initié, nous ne l’avons pas borné à une séquence électorale, mais à notre ambition de modifier en profondeur les rapports de forces politiques sociaux, culturels à gauche et dans notre pays. Une dynamique prometteuse s’est enclenchée non sans paradoxes comme le montrent les résultats des élections législatives.

Cela suppose : 1) D’évaluer, pour en tenir compte dans la mise en oeuvre de cette démarche, tous les enseignements que nous pouvons tirer de ces campagnes, de leurs

acquis et des limites rencontrées. 2) Que la capacité d’initiatives du Parti communiste continue à se déployer pleinement au service de cette démarche et de notre propre travail de renforcement  et d’élaboration collective. Dans cet esprit nous tiendrons notre université d’été les 31 août, 1 et 2 septembre en Savoie. 3) De travailler à associer dans la durée toutes celles et ceux qui, non membres d’un des partis du Front de gauche, souhaitent en être des acteurs à part entière. Le Front de gauche s’affi rme comme une construction originale, un espace de coopération associant librement des partis et des militants associatifs, syndicaux et des citoyens. Les assemblées citoyennes, les réseaux de travail thématiques, les fronts de lutte, les ateliers législatifs sont déjà des espaces pertinents à développer.

 

Résultats de la consultation à Morlaix : adhérents : 72  

Votants : 36

 Pour : 34

contre : 2

 

Résultats à Roscoff. Adhérents : 18, cotisants : 16, votants : 13, pour : 12, contre : 1

 

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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 07:20

COMMUNIQUE DE PRESSE

Vanneste : « propos inqualifiables et indignes d'un élu de la République » (PCF)

 

Le député UMP Christian Vanneste est un récidiviste en matière d'homophobie. En déclarant que la déportation homosexuelle serait une « légende » et n'aurait « jamais existé en France », il se roule désormais dans la fange négationniste. Décidément, la droite extrême à des problème avec l'Histoire. Ces propos sont inqualifiables et indignes d'un homme. Alors que dire quand ils viennent d'un élu de la République ? Le président-candidat Sarkozy qui, pour s'assurer le ralliement de Christine Boutin, nie aux couples de même sexe le droit au mariage et à l'adoption, doit à son tour condamner sans équivoque ces propos. Christian Vanneste doit être condamné pour ses propos. Le PCF et son collectif Fier-e-s et Révolutionnaires seront aux côtés des associations mémorielles, de déportés et luttant contre les discriminations LGBT dans les nécessaires poursuites judiciaires qui seront engagées.

 

Parti communiste français Paris, le 15 février 2012.

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23 août 2011 2 23 /08 /août /2011 10:48
La fête de l'humanité aura lieu les 16, 17 et 18 septembre à Paris, contactez votre section PCF de Morlaix pour avoir des places en pré-vente à des tarifs avantageux...
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20 juillet 2011 3 20 /07 /juillet /2011 13:32

 

 

la-fete-de-l-humanite

 

 

La fête de l’Humanité, c’est le rendez-vous incontournable de la mi-septembre pour tous les amateurs de spectacles, de débats, de découvertes, de discussions enfiévrées dans une ambiance chaleureuse et fraternelle, unique en son genre.

 

Le puissant souffle d’indignation et de colère, la force des espoirs et des désirs d’émancipation de la jeunesse et des travailleurs du monde parcourront les allées, les débats, les spectacles de la Fête de l’Humanité les 16,17 et 18 septembre prochains.

Lieu de rassemblement populaire à nul autre pareil, elle sera la caisse de résonance des exigences de démocratie radicale, de démocratie vraie qui colorent ce début de millénaire en amplifiant les cris des mouvements sociaux, citoyens, culturels qui, après les peuples arabes, cheminent désormais dans les pays européens et aux Etats-Unis.

Grande manifestation de solidarité avec les peuples arabes, la Fête va, dans une multitude d’initiatives, contribuer à jeter des ponts entre eux et les peuples européens. Il n’y aura pas de progrès de la justice chez eux si, ici, on laisse sacrifier l’avenir des jeunes par l’éducation bradée et le précariat dans le travail avec des salaires de misère. Il n’y aura pas de démocratie là-bas sans que ces peuples puissent briser les chaînes de toute forme de domination, ni ici tant que les gouvernants seront au seul service des oligarchies financières. N’est-ce pas ce que confirme ce pacte diabolique de l’argent baptisé « Pacte euro plus » qui n’est rien d’autre que la destruction des souverainetés populaires, le torpillage de nos démocraties et le maintien des populations dans une super austérité afin de satisfaire aux appétits financiers ogres du capital ?

La Fête sera l’immense « Puerta del Sol » de la solidarité avec les peuples espagnols, grecs, irlandais, portugais, que les rapaces de la finance pillent et étouffent. Dans sa préparation même, la Fête doit devenir, jour après jour, le moment et le lieu de l’indispensable grande convergence contre le capitalisme en crise qui, tel un fauve blessé, dévore les droits sociaux et démocratiques, avale les services publics, pressure les salaires, les retraites et les systèmes sociaux.

Parce qu’elle se tient à ce moment de l’histoire, dans une crise jusque là inconnue du capitalisme en marche vers une mortelle dé-civilisation, la Fête va permettre de lancer aux Indignados de la terre entière le message de leur nécessaire rassemblement, de leur indispensable mise en mouvement contre les broyeuses capitalistes, pour tracer des chemins totalement inédits de la construction d’un autre monde, d’une autre société. Pas celle qui consisterait à améliorer, à moraliser, ou à adapter le système. Nous n’en sommes plus là ! Aujourd’hui, c’est la nature et l’extrême profondeur de la crise qui appellent un nouveau degré de civilisation et par le débat, les confrontations d’idées et l’action doivent galvaniser toutes les espérances populaires jusqu’à permettre à l’être humain et à la nature de se libérer de la tyrannie de la loi de l’argent.

Dimanche après dimanche, dans tous les pays européens, quelles que soient les étiquettes politiques, les gouvernements en place sont rejetés. La cuisante défaite dimanche dernier de M. Berlusconi revêt de ce point de vue une importance particulière. Certes, il y a un profond rejet du Président du Conseil italien. Mais il y a aussi, inséparablement, la demande inédite de préserver les biens communs humains que sont l’eau, l’énergie, associée à l’exigence de démocratie.

A situation nouvelle, Fête exceptionnelle pour débattre des voies de la nécessaire rupture avec le capitalisme, de l’invention de la nouvelle société post-capitaliste émergeant dans le partage, la mise en commun, la solidarité, la reconnaissance des biens communs fondamentaux humains. De ce désir naissant de l’en-commun, de faire monde ensemble peut germer de nouvelles pousses de ce que nous pourrions nommer un communisme de nouvelle génération.

A sept mois des élections présidentielle et législatives, alors que le rejet de Nicolas Sarkozy et de l’ultra droite sont majoritaires, la Fête accueillera toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans la diversité de la gauche sociale et politique, dans l’écologie politique. Occasion unique et exceptionnelle de confronter des idées et projets alternatifs pour battre la droite et faire bouger le curseur du côté gauche. Rendez-vous donc à la gigantesque agora de La Courneuve, lieu au service de la maturation d’un nouveau progressisme à la française.

Rendez-vous aussi dans un espace incomparable de convivialité, de fraternité, de création culturelle et d’une multitude de spectacles offerts à un prix restant encore abordable. Dans toutes ses dimensions, avec toutes ses facettes, la Fête de l’Humanité sera l’expression de l’énergie citoyenne, de l’énergie créatrice, de l’énergie militante pour assouvir une soif d’idéal qui ne demande qu’à bousculer les réalités trop souvent sombres et difficiles.

 

 

 

 

Des bons de soutien de 20 € sont disponibles :

  • Acheter un bon de soutien vous donnera le droit à l’entrée à la Fête de l’Humanité et ses spectacles.
  • Acheter un bon de soutien, c’est aider l’Humanité à couvrir les frais d’organisation et apporter au journal des moyens nouveaux pour son développement.

 

Vous pourrez acheter ses bons de soutien auprès des militants du PCF du Pays de Morlaix Vous pouvez « passer commande » par un e-mail à pcfmorlaix@wanadoo.fr  ou à bondesoutien@humanite.fr  .

 

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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 05:27

délégués à la conf

délégués de la conférence

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Emmanuel Dang Tran 

 

 

 

 

 

 

ça bosse dur chez les finistériensla tribune: dimanche matin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout le monde attendait de savoir ce qu'allait dire Chassaigne...discours de clôture Pierre Laurent

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6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 19:51

 Journée du vendredi.

 Devant Bercy

manif contre la vie chère devant Bercy

 

 

La conférence nationale s'est ouverte sur un acte militant symbolique.

On s'est d'abord retrouvés en début d'après-midi à plusieurs centaines devant le ministère des Finances de Bercy, le palais de Christine Lagarde pressentie pour prendre la tête du FMI à la place d'un autre ancien ministre des finances proche des milieux capitalistes, Strauss-Khan, pour déposer dans un caddie de supermarché 25000 pétitions contre la vie chère, pour la hausse des salaires, l'arrêt de la spéculation, le blocage des prix et des loyers, avant qu'une délégation conduite par Pierre Laurent, Marie-George Buffet et des élus communistes ne l'amène jusqu'au ministère sous un concert de casseroles rappelant les difficultés et l'impatience du peuple.

Résistance pour nos salaires, notre pouvoir d'achat 

 

deux premiers secrétaires à l'assaut de la finance

 

Discours d'introduction de Jacques Chabalier.

 

 

 

jacques chabalier discours d'intro

 

Un membre de l'équipe de la direction nationale, Jacques Chabalier, a prononcé un long discours d'introduction pour fixer le cadre des travaux des délégués lors de cette conférence nationale et fixer un cap pour l'avenir du Front de Gauche et son activité jusqu'aux élections présidentielles et législatives de 2012.

Il a rappelé que le programme partagé (proposé dans sa nouvelle version, intitulée « Ce que nous voulons:l'humain d'abord! » aux 800 délégués de la conférence nationale) n'était pas « un produit fini » mais avait « vocation à être enrichi par co-élaboration avec les citoyens à l'intérieur des collectifs de campagne du Front de Gauche ».

Ce programme partagé vise à desserrer les contraintes de l'Union Européenne pour mener une politique réellement progressiste, si urgente alors que progressent partout en Europe les plans d'austérité imposés à la faveur de la crise financière et de la crise de la dette, le déni de la politique et l'abstention, les scores de l'extrême droite. A ce titre, il nous faudra, nous militants communistes, mener une grande campagne d'explication pour mieux faire connaître le Pacte Euro plus qui franchit un nouveau seuil dans la mise sous tutelle des politiques économiques et sociales des États pour le profit du capital.

Les objectifs du Front de Gauche sont de faire revenir durablement la gauche au pouvoir, d'y déployer une autre politique que celle menée par le social-libéralisme depuis 30 ans, et d'y promouvoir une autre façon de faire de la politique. Pour cela, le Front de Gauche ne devra pas se limiter à une coalition électorale de forces constituées: il devra être un lieu d'implication populaire, de co-élaboration et d'appropriation des contenus de transformation sociale. Il faut mettre en place une dynamique de débats, d'ateliers thématiques ou législatifs, d'actions collectives. De toute manière, nous ne dissocierons pas le travail militant pour les présidentielles de la campagne des législatives. L'accord législatif prévu avec nos partenaires du Front de Gauche (PG, GU) ne prévoit pas d'association commune de financement et accorderait, sur les 539 circonscriptions métropolitaines 22% des circonscriptions à nos partenaires (93 au Parti de Gauche, 19 à la Gauche Unitaire, 8 à d'autres forces politiques de la gauche anti-libérale: 120 circonscriptions en tout). La mise en œuvre de cet accord et le renforcement du Front de Gauche implique la désignation par les communistes de Jean-Luc Mélenchon comme candidat du FDG aux présidentielles. Jacques Chabalier a précisé que le bulletin de vote devrait présenter la proposition de candidature retenue par la conférence nationale et de tous les candidats qui ne se reconnaitraient pas dans la proposition et voudraient maintenir leur candidature. Selon Jacques Chabalier, la lecture des centaines de procès verbaux remontés des AG de sections et des conférences départementales des mois d'avril et de mai permet de constater qu'une majorité de communistes estime nécessaire de soutenir la candidature de JL Mélenchon pour poursuivre sur la stratégie de rassemblement du FDG et le faire progresser.

Le discours s'est conclu sur l'idée que c'est quand les communistes sont utiles, offensifs, rassembleurs, qu'ils pèsent le plus sur l'évolution politique du pays.

 

Le débat

 

Une petite majorité des intervenants a soutenu vendredi l'option retenue par le Conseil National début avril de proposer la candidature Mélenchon aux présidentielles dans le cadre d'un accord prévoyant l'animation collective de la campagne, une forte représentation communiste aux législatives, et surtout un programme partagé co-élaboré avec nos partenaires du Front de Gauche et la population qui se place en rupture avec les politiques de renoncement à la conquête sociale et d'accompagnement du capitalisme mondialisé et financiarisé. Beaucoup d'entre eux (représentants du Val de Marne, de la Haute-Vienne) insistent sur l'idée qu'il faut à tout prix éviter de rééditer l'épreuve de 2007, celle de l'explosion en vol des collectifs anti-libéraux et de l'effondrement électoral du candidat du parti communiste dû à un refus de donner des gages de volonté de rassemblement et de refus de l'instrumentalisation de ce rassemblement. Certains ont mis en avant le fait que la candidature Mélenchon était préférable dans le contexte d'une élection médiatique même si la candidature Chassaigne était meilleure sur le fond (personnalité et manière de faire de la politique) et que Mélenchon était plus à même de créer une dynamique électorale pour les législatives. Un représentant de la Haute-Savoie est intervenu pour faire part de la tonalité des débats dans son département: « un certain nombre de camarades dubitatifs au départ sur la démarche du FDG s'y retrouvent désormais tout en précisant qu'ils ne veulent pas céder aux sirènes du présidentialisme, qu'ils veulent relativiser la place de l'élection présidentielle au profit du projet, du contenu de transformation sociale. Dans cette phase de crise politique très grave, le rôle du PCF doit être d'être la force utile pour ouvrir une perspective politique nouvelle, créer une dynamique qui bouleverse la situation. La démarche des ateliers législatifs du FDG dans laquelle nous plaçons beaucoup d'espoir consisterait ainsi à faire émerger dans le peuple des exigences politiques imparables qui remettraient le social et l'économique au cœur d'une campagne présidentielle dont les médias feront tout pour masquer les vrais enjeux au profit d'une politique spectacle traditionnelle ». Un représentant de l'Yonne, membre du Conseil National, a abondé dans le sens des soutiens à la candidature Mélenchon et à l'accord obtenu par la direction nationale comme moyen de faire franchir au FDG un nouveau cap: il a parlé de cette conférence nationale comme « d'une réunion fondamentale, essentielle pour l'avenir du PCF », précisant que le « Front de Gauche représente le rassemblement que les citoyens veulent et que vouloir pour quiconque dominer ce rassemblement, c'est le tuer avant qu'il ait pu véritablement se construire ». Un représentant des Alpes Maritimes (Nice) a affirmer que seul le Front de Gauche aujourd'hui était « en mesure d'apporter des solutions au doute, de créer de l'espoir ». Il a ajouté ensuite: « il ne faut pas continuer à se regarder le nombril et à regarder dans le rétroviseur. Le parti a été grand dans ce pays quand il a été à l'initiative du rassemblement. » Un délégué de Macon après avoir rappélé la réussite de l'initiative entreprise dans son département de créer des comités locaux pour un programme partagé, a mis en avant l'argument consistant à dire qu'accepter une candidature non-communiste aux présidentielles donnerait un signal clair de notre volonté de ne pas instrumentaliser le Front de Gauche et qu'il y avait là une condition pour renforcer la légitimité du Front de Gauche et les espoirs qu'il suscitait dans la société afin d'éviter le piège du vote utile. Un autre orateur a rappelé les responsabilités et les potentialités que le contexte européen de crise financière, de crise de la dette, et de réveil social des peuples nous offrait, en considérant que seule la candidature Mélenchon était en mesure de ne pas mettre en crise la dynamique ascendante du FDG, si utile pour le pays: « La domination capitaliste du monde est en crise. Il y a cette nouveauté formidable du mouvement des Indignés et parallèlement une crise profonde de la représentation politique. Notre projet de VIème République, le projet de campagne partagé peut facilier la rencontre du FDG et du mouvement social. Si je choisis de voter JL Mélenchon, c'est pour poursuivre l'appropriation populaire du Front de Gauche que nous avons entrepris de construire. Le Front de Gauche ne représente pas l'effacement du PCF: bien au contraire, c'est ce qui lui permet à nouveau d'être rassembleur et utile au pays et à la classe ouvrière ».  

 

Il y a eu aussi plusieurs voix discordantes: celles de partisans convaincus du FDG qui estiment qu'André Chassaigne incarne une manière de concevoir son travail collectif, son élargissement citoyen, et son positionnement au cœur de la gauche plus conforme à leurs attentes que la voie proposée par le style et les analyses politiques de JL Mélenchon, celle des opposants au FDG plutôt partisans d'accords avec le PS qui lui reprochent de trop nous déporter à la gauche de la gauche, celle des identitaires du parti partisans d'une candidature 100 % communiste et révolutionnaire qui reproche au Parti de Gauche et à Jean-Luc Mélenchon de réaliser une sorte d'OPA social-démocrate sur le PCF.

Les premiers ont mis en avant des arguments qui pouvaient être partagés par les partisans d'une plus grande efficacité ou du caractère indispensable de la candidature Mélenchon pour faire survivre et progresser le FDG: le fait, décevant, qu' « on en reste actuellement au niveau du cartel d'organisations. Or, ajoutait ce représentant de l'Hérault, les gens attendent des partis politiques une autre pratique ». Un délégué des Landes soulignait à la suite du précédent orateur: « le plus dur reste à faire. La politique, c'est autre chose que le déluge médiatique actuel. Il nous faut convaincre que le changement est possible. Nous avons ouvert une voie avec le FDG mais nous sommes encore loin du compte. Aujourd'hui, beaucoup de communistes considèrent être pris en étau et apprécient mal cet état de fait. Il nous faut travailler à définir ce que pourrait être une campagne collective du FDG pour les présidentielles. Nous ne réussirons que si nous pouvons réaliser l'unité chez nous. L'enjeu est aujourd'hui de réduire la distance entre le mouvement social et le mouvement politique. Le Front de Gauche doit changer de nature, ouvrir partout des collectifs. Loin de s'effacer dans les luttes unitaires, les communistes gagnent du terrain ».

 

Un délégué de Loire-Atlantique (département où les communistes sont partis avec le PS au 1er tour des régionales) a plaidé pour que les 4 candidats pour représenter le PCF aux présidentielles soient traités sur un pied d'égalité, sans que la conférence nationale marque son choix préférentiel pour tel ou tel, et sans qu'elle limite le choix pour les adhérents du 16 au 18 juin: « un parti qui a peur du choix de ses adhérents est un parti malade. Nous avons besoin que tous les communistes soient à l'aise dans leur parti ».

 

André Gérin, encore candidat déclaré du PCF se situant en dehors du FDG à ce moment, est intervenu pour dire en des termes fort peu nuancés qu'une rupture avec l'histoire du parti était engagée qu'il réprouvait: « Allons-nous imposer une candidature non-communiste que les communistes n'auront qu'à ratifier? Le Front de Gauche est un ovni politique, nous associant à des groupuscules issus du socialisme et du trotskisme. Le FDG est devenu la propriété du parti de Gauche. C'est l'effondrement du PCF: Mélenchon achève le travail de Mitterrand... Je refuse d'avoir les pieds et les mains liés avec le PS ».

 

les finistériens5 délégués du Finistère à la conférence

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Vendredi soir, de 20h45 à 22h00, des intervenants et intervenantes franco-tunisiens, franco-palestiniens, syriens et égyptiens, sont venus nous rappeler les luttes courageuses des peuples pour la démocratie, la dignité et la justice sociale et faire le point des répressions et de l'état d'avancement des révolutions dans ces pays.

 

 

Débat général du samedi.

 

On a d'abord surtout entendu les opposants à la stratégie de la direction nationale et à la candidature Mélenchon aux présidentielles. René Chevalier, par exemple, un « orthodoxe » semble t-il de la section d'Arras: « Pour être vraiment démocratique, il faut que ce vote exprime un véritable choix entre les candidats et les stratégies. Sinon, cela s'apparente à un plébiscite... Tel qu'il nous est présenté, le programme partagé fruit des compromis d'appareil avec le parti de Gauche ressemble fort à un programme social-démocrate d'accompagnement du capitalisme ». Un partisan de Chassaigne, délégué de la fédé de l'Allier: « la démarche de Jean-Luc Mélenchon veut nous déporter à la gauche de la gauche tandis que Chassaigne nous réinstalle à notre vraie place, au cœur de la gauche. Dans l'Allier, on demande à ce que l'on laisse voter les communistes en toute indépendance, à ce qu'on n'ait pas peur de leur expression souveraine ».

 

Partisan de la proposition d'une candidature Mélenchon aux présidentielles (tout en exigeant une plus grande coordination de l'expression publique des différentes forces du FDG) dans le cadre de l' accord ambitieux et novateur réalisé avec nos partenaires et en voie de finalisation, une déléguée de la Vendée a rappelé que pour la première fois, dans son département, le PCF atteignait avec le FDG plus de 5% aux récentes cantonales. Elle a proposé que dans le cadre de la campagne pour les présidentielles et législatives, on crée des collectifs unitaires et citoyens de circonscriptions animés d'une part par les candidats, d'autre part par une ou deux personnes n'appartenant pas si possibles aux forces politiques structurées du FDG. Christian Favier, président du Conseil Général du Val de Marne a aussi fait savoir qu'il soutenait la proposition de Pierre Laurent et de la direction nationale: « L'enjeu, c'est de clarifier le positionnement stratégique du Front de Gauche. Nous ne devons pas rester dans un tête à tête avec le Parti de Gauche, auquel cas le Front de Gauche n'aurait pas d'avenir. Il faut que nous soyons au cœur d'une gauche alternative, en rupture avec le capitalisme, qui soit en mesure de repolitiser les citoyens à partir d'une démarche ouverte, s'appuyant sur des luttes et des valeurs. Il ne faut pas être frileux: la capacité à rassembler est au cœur de l'identité communiste ».  

 

 

 

Marie-George et l'accord sur les législatives

 

Marie-George Buffet, présente à la tribune aux côtés de Pierre Laurent, Patrice Beyssac, Jacques Chabalier, Patrick Le Hyaric, …etc., est ensuite intervenue pour dire que l'accord pour les élections législatives (dont elle animait la négociation avec Lydie Benoît pour le PCF), l'un des 4 points d'accord entre les partenaires du Front de Gauche (avec le programme, la manière d'animer la campagne, et le candidat du FDG aux présidentielles), était en voie de finalisation. « En soi, les législatives revêtent une extrême importance. La crise du capitalisme crée un besoin de réponses sociales et démocratiques à la hauteur des enjeux. Nous avons besoin d'une majorité politique capable de voter des lois répondant aux besoins sociaux. Il nous faut demain avoir un grand groupe du FDG avec un groupe nombre de députés communistes. L'objectif est de conquérir de nouvelles circonscriptions, et bien sûr de garder celles que nous avons déjà. Les candidats du FDG aux législatives devront être pendant des mois au cœur des luttes avec les propositions du programme populaire et partagé: ce seront des acteurs de la campagne présidentielle, des co-candidats avec notre candidat commun. Il faudra être présent dans les luttes pendant des mois pour crédibiliser nos candidatures. Sur l'ensemble des circonscriptions françaises, seules 93 n'ont pas encore trouvé d'accord entre les partenaires du FDG... C'est que nos camarades et amis du FDG veulent également pour bénéficier de financement pour garantir le fonctionnement et l'indépendance de leurs partis et retrouver leur nombre de sortants. On ne peut pas cantonner nos partenaires aux circonscriptions de -5%.

 

Samedi après-midi...

 

 

Patrick Le Hyaric réveille la salle

 

Un discours dynamique et exalté de Patrick Le Hyaric sur la nécessité du journal L'Humanité dans une presse française qui traverse une crise économique formidable qui l'amène à perdre de plus en plus son indépendance vis à vis des puissances d'argent, et par conséquent à être de plus en plus homogène idéologiquement. L'indépendance a un prix élevé et oblige à faire avec peu de moyens dans un contexte d'extrême fragilité: L'Humanité dimanche n'emploie plus que 17 journalistes professionnels (contre 150 au Nouvel Obs), 57 journalistes pour l'humanité quotidienne. Pourtant, les sympathisants communistes n'abandonnent pas L'Huma, sans quoi elle serait déjà morte: 60000 euros ont été récoltés par souscription en 15 jours récemment. Pour continuer à défendre ce journal qui est une caisse de résonance des luttes et des souffrances du monde du travail, de l'activité des partis qui préparent une véritable alternative à la dictature des marchés, il faudra vendre beaucoup de vignettes pour la fête de l'Huma tout l'été.

 

Après Patrick Le Hyaric, c'est le responsable de La revue du Projet et de la commission de rénovation du parti, Patrice Beyssac, qui a pris la parole, soulignant qu'en dépit de mouvement de réappropriation populaire de la politique et de la lutte sociale encourageants comme le mouvement de défense du système de retraites par répartition en France ou celui des Indignés en Espagne, la défiance face au système politique et financier profitait essentiellement à l'extrême-droite, qui avait l'avantage d'avoir des besoins simples et lisibles: immigration zéro, sortie de l'euro, repli sur soi... Néanmoins, face à la démagogie qui conduit à l'impasse, nous devons, selon Beyssac, assumer la complexité. P. Beyssac a aussi rappelé que le « problème du programme partagé n'était pas de faire quelques réunions et de mener la campagne après mais de continuer à co-élaborer avec notre population ». Selon lui, la campagne présidentielle se fera dans un climat assez délétère, marqué par le thème de la trahison des élites: le peuple a le sentiment que les élites s'accordent tous les droits. Il a rappelé que en dépit de son choix personnel pour la candidature Mélenchon, il était pour que les adhérents communistes disposent encore d'un vrai choix les 16,17,18 juin. Pour lui, le programme et la campagne collective pour l'expliquer le défendre seront des formidables armes anti-Le Pen et ce qui nous permettra de passer d'un pseudo vote utile motivé par la crainte de voir Marine Le Pen au second tour à un vote motivé par un espoir possible à gauche.

 

Le samedi après-midi toujours, entre plusieurs autres interventions qui ont fait suite à la restitution des travaux collectifs des délégués sur les moyens de lutter contre la vie chère, ce que devra être la la campagne partagée du Front de Gauche, et notre attitude face à l'Europe et au pacte pour l'Euro plus, un orateur de la région parisienne est intervenu pour nous rappeler la responsabilité de ne pas faire exploser en vol un FDG qui donne quelques chances pour que se réalisent les espoirs populaires d'une véritable politique de gauche: « Mesurons bien la profondeur de l'aspiration au rassemblement pour battre la droite. Cette démarche du FDG a renforcé le parti communiste français. Il faut avoir les yeux grands ouverts sur nos contradictions, les dangers possibles du style personnel de Mélenchon, mais nous n'avons pas à nous déterminer en fonction d'une situation idéale où nous voudrions être, mais en fonction d'un réel qu'il faut reconnaître pour le transformer. Ce que nous indique le principe de réalité, c'est qu'André Chassaigne ne peut incarner la logique unitaire du Front de Gauche, mais seulement une candidature de repli du PCF ».

 

Enfin, André Chassaigne s'est exprimé pour la première fois à la conférence nationale samedi après-midi vers 18h. Son discours a été très digne et serein. Il ne s'est pas posé en victime et il a rappelé que Mélenchon avait des qualités indéniables qui pouvaient en faire un bon candidat du Front de Gauche même s'il représentait quant à lui une manière différente de concevoir la stratégie et l'animation du Front de Gauche, et la manière qu'on y avait de pratiquer la politique. Chassaigne ne s'est pas opposé au principe que la conférence nationale émette une recommandation de vote pour le candidat aux présidentielles dans une résolution et sur le bulletin de vote, dans la mesure où les candidats non retenus par la conférence nationale pourraient aussi s'expliquer sur le sens de leur candidature dans un court texte envoyé à tous les adhérents communistes. Il a rappelé qu'il avait lui-même été un acteur essentiel de la réussite d'un FDG très rassembleur (comprenant le NPA) aux régionales dans la région du Limousin et qu'il ne voulait en aucun cas que l'on pense que sa candidature est dirigée contre la stratégie du Front de Gauche de la direction nationale au nom de la préservation de l'identité communiste, ni non plus qu'elle est instrumentalisée par la direction pour tenir Mélenchon en respect ou pour détourner les manœuvres des opposants au Front de Gauche. Sa candidature est une candidature de conviction, traduisant des valeurs politiques et sociales originales. A la fin de son intervention, Chassaigne a affirmé que les délégués communistes de la conférence nationale et tous les adhérents devaient répondre à 3 questions:

 

  • Qu'est-ce que nous pouvons faire avancer concrètement de façon visible comme propositions et exigences pour que la gauche, si elle revient au pouvoir, s'engage de manière incontournable dans une voie de transformation sociale véritable?

  • Comment les communistes seront les meilleurs artisans du FDG? Il y a un risque terrible que les communistes soient frustrés, humiliés, en croyant qu'ils n'ont pas été associés à la décision. Si certains camarades étaient blessés à l'issue de cette séquence, il y aurait risque de rupture. En même temps, Chassaigne a rappelé qu'il se situait dans la culture communiste et ne cherchait à créer des clivages artificiels pour maintenir à tout prix sa candidature au profit d'une croyance en son destin personnel. Il faudra quoiqu'il en soit le moment venu prendre acte du choix majoritaire: si les choses sont bien faites, on mouillera tous la chemise.

  • Comment maintenir l'unité du parti? Il est nécessaire d'avoir des discussions entre communistes pour libérer la parole, co-élaborer. On a tous la volonté commune de répondre aux attentes des gens qui sont en souffrance: il ne faut pas dramatiser nos points de désaccord.

     

 

Journée du dimanche 5 juin.

 

Le secrétaire fédéral des Bouches du Rhône, Pierre Dareville, a présenté les travaux de la commission chargée la veille au soir de peaufiner le projet de résolution soumis aux amendements des délégués et à leur vote un peu plus tard et il a rappelé que l'objectif de la direction qui avait inspiré la rédaction de cette résolution était que les communistes sortent rassemblés de cette séquence.

 

André Chassaigne, placé à la tribune, a ensuite approuvé le fait qu'il y ait une proposition de la conférence nationale- un grand texte cadre comprenant une recommandation pour un candidat aux présidentielles comme composante d'un accord global- et que le texte justifiant les autres candidatures possibles soit plus réduit. Nous ne sommes pas un parti social-démocrate pour étaler nos divisions et tout suspendre à des querelles d'ambitions personnelles: nous sommes un parti de tradition révolutionnaire qui préfère la cohérence idéologique à la concurrence des egos.

 

MG Buffet a rappelé, pour rassurer ceux qui s'inquiètent des effets d'une candidature Mélenchon sur un effacement possible du parti que le PCF avait refusé l'association de financement commune demandée par le Parti de Gauche et la Gauche Unitaire afin de ne pas perdre son autonomie. « Nous ne sommes pas dans un chemin de dépassement du parti ». Ceci dit: les candidats aux législatives ne seront pas présentés aux électeurs comme des candidats du parti soutenant le FDG ou soutenus par lui mais comme des candidats du Front de Gauche, soit du PG, de la Gauche Unitaire, du PCF, et de toutes les autres organisations qui pourront nous soutenir localement ou nationalement. Un peu plus tard, face aux accusations que certains dans la salle ont fait à la stratégie unitaire de la direction nationale d'affaiblir la spécificité des parlementaires communistes, MG Buffet a rappelé qu'aujourd'hui le groupe parlementaire des élus communistes et républicains ne comptait que 11 communistes encartés, 4 communistes de conviction, 3 PG, 3 députés de gauche d'outre-mer et 4 députés Verts, et que le groupe parlementaire que nous chercherons à créer en 2012 sera un groupe Front de Gauche avec normalement plus de moyens de peser et une ligne idéologique encore plus cohérente, car lié à une sorte de contrat commun passé avec les électeurs. Marie-George a aussi rappelé qu'avec les conditions de l'accord entre les partenaires du FDG pour les législatives, qui prévoit que le PCF leur laisse entre 20 et 22% des circonscriptions, le parti aurait besoin simplement d'élever son score d'à peine 1% au niveau national (de 4,83% à 5,40%) par rapport à l'année difficile de 2007 pour retomber sur ses pieds financièrement. Cela sera donc a priori tout à fait dans nos cordes, à condition de bien respecter également la parité dans nos candidatures...

 

Pierre Laurent a rappelé l'esprit de la résolution: « Notre responsabilité ici, c'est d'exprimer l'opinion la plus commune possible et ensuite de définir les conditions de l'exercice de la démocratie pour départager ce qui fait problème ».  

 

Sur proposition d'un délégué de la fédération du Var, les membres de la direction ont accepté d'organiser deux votes séparés pour la résolution et le bulletin de vote. En revanche, la proposition de la fédération de l'Allier voulant que la conférence nationale n'appelle à choisir, non pas une, mais entre deux candidatures qui s'inscrivent également dans le cadre du Front de Gauche, celle de Chassaigne et de Mélenchon, a été rejetée.

 

Suite à cela, après les procès d'intention faits par les partisans de l'anti-Front de Gauche Emmanuel Dang Tran, à Mélenchon le social-démocrate partisan du traité de Maastricht et mitterrandolâtre, de dénaturer le parti et d'extraire sa substantifique moelle au profit du PS, André Gérin, très peu soutenu dans la salle, s'est accordé quelques instants de vedettariat en annonçant le retrait de sa candidature « dans le respect de l'esprit de rassemblement auquel appelait Pierre Laurent », plus sûrement pour se rallier à André Chassaigne afin que son éventuelle désignation par les adhérents du PCF les 16,17, 18 ait des chances de mettre en crise la logique unitaire du Front de Gauche et d'affaiblir la stratégie actuelle du parti. Dans un article du Journal du Dimanche lu avec incrédulité à notre table après cette annonce, nous voyons qu'il était déjà prévisible pour certains la veille au soir que Gérin et Dang Tran se rallient à Chassaigne en fin de conférence nationale mais Dang Tran a maintenu sa candidature pour lutter contre ce qu'il considère être l'aboutissement d'un processus d'effacement du parti.

 

Chassaigne, contrairement à ce qu'il avait laissé entendre il y a quelques jours, n'a pas annoncé qu'il suivrait la recommandation de la conférence nationale en cas d'approbation majoritaire de la résolution soutenant la candidature Mélenchon à la présidentielle. A travers ses propos d'hier relatés dans L'Humanité de ce lundi 6 juin, on peut avoir une idée de ses justifications: « Il existe chez les communistes une vraie crainte, un risque de rupture si on ne leur laisse pas le choix de décider »... « Il y a une aspiration très forte à la parole, à une démocratie qui ne soit pas faite d'en haut ». A la tribune devant la conférence nationale, sans doute pour lever les ambiguïtés nées du soutien de Gérin, Chassaigne a ensuite lu le texte qu'il associera au bulletin de vote pour justifier sa candidature et qui l'inscrit dans le cadre d'une adhésion sans réserve à la volonté de renforcer la dynamique unitaire du Front de Gauche.

 

Finalement, les 672 délégués de la conférence nationale ont voté:

 

  • 63,6% d'entre eux ont voté pour la Résolution qui mandate la direction pour parachever l'accord législatif avec les partenaires du Front de Gauche et définit le type de campagne participative, collective que nous voulons, ainsi le choix d'un programme partagé élaboré dans ses grandes lignes et du candidat: Jean-Luc Mélenchon.

  • 79,9% des délégués ont voté pour le bulletin de vote soumis aux adhérents les 16,17,18 juin actant le fait de la candidature Mélenchon, Chassaigne, Dang Tran et formulant la proposition de la conférence nationale pour la candidature Mélenchon dans le cadre d'un accord global du Front de Gauche.

 

Les cinq délégués du Finistère, dont moi-même, avons voté pour le résolution et le bulletin de vote.

 

Discours de clôture de la conférence nationale de Pierre Laurent

 

« Ceux qui nous dirigent croient nous avoir enterrés: ils se trompent par dessus tout sur ce que nous sauvons dans notre action quotidienne, celle qui consiste à impliquer dans la vie citoyenne les hommes et les femmes de notre pays.... Les décisions claires de la conférence nationale ont été prises selon une méthode transparente et démocratique: elles sont maintenant entre les mains de tous les communistes.

Le sens de notre proposition majoritairement acceptée est d'engager une bataille de titan pour débarrasser le pays de Sarkozy, pour écarter le danger de l'extrême-droite. En effet, une partie des classes dirigeantes a décidé d'en faire un instrument de division des français. Le danger est là: nous ne devons pas le laisser s'installer. Il faut pour cela démonter inlassablement tous les raccourcis démagogiques... Nous aurons aussi à faire un immense travail de rassemblement pour relever la gauche quand d'autres s'enfoncent dans les ambiguïtés, la résignation, l'impuissance...Jusqu'à quand va t-on accepter cette politique spectacle gommant les vrais enjeux politiques et sociaux, ce cirque des présidentiables qui ne correspond pas du tout à ce qu'attendent les français. Il ne faut plus tomber dans le piège de la mise en scène permanente des égos qui a pour but d'évacuer les enjeux... Le peuple doit sortir de son rôle de supporteur, de fan, de spectateur, pour prendre en charge son destin, en être l'acteur. Ce que nous voulons véritablement, c'est imposer l'ordre du jour des préoccupations et des propositions populaires, c'est à dire des débats qui parlent de l'école, de la santé, des salaires, de la RGPP, de l'avenir de l'industrie en France. Nous voulons rompre avec la dictature de la finance et des marchés. Et pour cela subvertir une mécanique présidentielle qui n'est conçue que pour être une essoreuse des aspirations populaires.

Pour cela, il faut tout faire pour ouvrir une alternative au cœur de la gauche en se rassemblant autour d'un geste unitaire. Mais bien sûr, les communistes auront le dernier mot, et c'est ce que nous avons décidé aujourd'hui d'acter. Le rassemblement n'est possible, en effet, que si chacun compte pour un.

Devant nous, sous nos yeux, c'est tout un système qui explose, un système assis sur le consentement à la domination des marchés. Mais, dans cette situation, rien ne débouche automatiquement sur des alternatives politiques progressistes....

L'originalité du PCF dans la gauche est de chercher à maintenir deux exigences de front: changer le monde et changer les choses ici et maintenant...

Le Front de Gauche et son programme partagé ont vocation à être des objets en construction permanente.

J'appelle tous les communistes à se rassembler dans la défense des idéaux de la résistance en cette période où le fascisme retrouve une force dans la population et surtout au plus haut niveau de l'État en participant à la commémoration exceptionnelle des exécutions des militants du PCF et de la CGT à Chateaubriant, le 23 octobre, en présence de Bernard Thibault et de moi-même ».

 

 

Compte-rendu réalisé par Ismaël Dupont.

    

 

 

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