Overblog Tous les blogs Top blogs Politique Tous les blogs Politique
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU
16 janvier 2018 2 16 /01 /janvier /2018 12:43

Le lundi 15 février 2018, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF , a, lors d'une soirée fraternelle présenté ses vœux et ceux du PCF pour l'année 2018.

LES VŒUX 2018 DE PIERRE LAURENT (SECRETAIRE NATIONAL DU PCF)

Mesdames et Messieurs, 

Mesdames et Messieurs les ambassadeurs, 

Chers amis, Chers camarades,

 

Je veux d’abord présenter à chacune et chacun d’entre vous mes meilleurs vœux de bonheur, de réussite et d’épanouissement personnel pour vous, pour vos proches, pour toutes celles et ceux que vous représentez ici. 

e ne veux pas seulement vous présenter mes vœux de bonheur,  je voudrais qu’ensemble ce soir nous clamions haut et fort l’actualité du droit au bonheur pour tous. 

 

Le rapport sur les inégalités mondiales, publié en décembre, confirme l'envolée spectaculaire et continue des écarts de richesses au profit de 1 % de la population mondiale. 

 

Nous n'acceptons pas ce monde. 

 

Oui, nous formons le vœu, et c'est le sens même de notre combat, du droit au progrès pour chaque être humain, le droit de vivre dignement en choisissant sa vie, le droit au progrès social, écologique, féministe pour toutes et tous, dans notre pays, la France, comme comme sur toute la planète, le droit d’avancer, tous et chacun, dans la solidarité. 

 

Oui, je sais, les temps politiques sont mauvais. Ils ne nous disent pas çà. 

Mais je crois que l’époque, elle, nous appelle à cela. 

 

Pourquoi en effet devrions-nous réserver à nos projets de vie individuels les belles utopies qui forment nos vœux en ce mois de janvier  ? 

Au nom de quelle théorie, de quel raisonnement, de quel empêchement, de quelle raison d’État ? 

 

Pourquoi donc nos rêves et nos utopies du quotidien ne formeraient-elles pas le grand projet commun d’un droit au progrès pour chaque être humain ? 

 

 

Nous vivons l'époque où les révolutions techniques, scientifiques, démographiques, numériques offrent des possibilités inégalées d'épanouissement de toutes les capacités humaines : vivre dignement de son travail, se loger décemment, vivre en bonne santé, faire des projets d'avenir, en décider librement, se former, se cultiver, changer de métier, d'activité, créer, participer à la vie de la cité… 

 

Devenir maître de ses choix, être en capacité de décider, réinventer la politique.

En tous domaines, nous sommes à l'heure des choix pour l'humanité. 

Et le choc des visions est partout.

 

J’entends la parole libérée des femmes contre les violences sexistes qu’on veut aussitôt étouffer. 

J’entends la colère du monde face à la bêtise raciste et criminelle de Donald Trump. 

J’entends l’arrogance du PDG de Lactalis, 8ème fortune française, 116ème fortune mondiale, justement le fameux 1 %, à qui il faudrait déjà tout pardonner parce qu’il daigne sortir de son silence. 

 

J’entends l’inhumanité de Gérard Collomb contre les migrants et le manque de considération des associations  qui les prennent en charge.

 

Et je me dis : non, le monde n’appartient pas à ceux qui en détiennent aujourd’hui les clés.

Un nouveau monde frappe à la porte, une nouvelle époque est possible, qu’il s’agit d’écrire ensemble.

*

 

Nous voulons la réussite solidaire, pour chacun, pour notre pays,  pas la soumission aux « premiers de cordée ». 

 

La modernité d’Emmanuel Macron, c’est la version colorisée des vieux scénarios d’exploitation au service de la finance. Et çà se verra, de plus en plus. 

N’est-ce pas, Madame Muriel Pénicaud ? 

A qui ferez-vous croire encore longtemps que la rupture conventionnelle collective, cette méthode de licenciement de masse introduite au détour d’un article des ordonnances Macron contre l’avis de tous les syndicats, c’est, je vous cite, la meilleure manière d’éviter « le traumatisme du licenciement » ? 

 

L’avenir du travail, l’or que nous avons chacun entre les mains, vaut bien mieux que ces vieilles sornettes. 

 

Voilà pourquoi, nous communistes, avons décidé d’entamer l’année 2018 avec la tenue le 3 février prochain à Montreuil d’Etats Généraux du progrès social, auxquels j’ai le plaisir de tous vous convier. 

La grande bataille pour le progrès humain contre la soumission à la finance sera notre fil conducteur de l'année. 

 

D’autres rendez-vous suivront tout au long de 2018 pour construire ce grand combat du progrès humain : les Rencontres Niemeyer, ici même le 26 janvier, pour un droit à la ville à taille humaine et démocratique ; les 3è Etats Généraux du numérique les 9 et 10 mars ; nos assises pour l’écologie les 4 et 5 mai ; une Convention nationale pour l’art, la culture et l’éducation populaire les 28 et 29 septembre.

 

Oui, cinquante ans après 1968, nous proposons de reprendre le chemin de nouvelles audaces sociales et démocratiques contre tous les présupposés idéologiques qui prétendent s'y opposer. 

 

Et dix mois après l’élection d’Emmanuel Macron, dans laquelle, c'est vrai, il a en partie réussi le hold-up sur l'aspiration de notre peuple à faire du neuf, nous reprenons l’écriture d'une vraie modernité là où les pages que le Président prétendait tourner et qui ne le seront en vérité jamais. 

 

Utopie, nous diront certains. 

Je suis sûr du contraire. 

Et comme je l'ai dit ici même le 4 novembre en réfléchissant à l'actualité de nouvelles révolutions : « Le 21ème siècle est celui qui posera comme jamais à la planète toute entière la question de la modification en profondeur  des rapports sociaux ». 

 

Cette question que Gwymplaine, le personnage du roman de Victor Hugo « l'Homme qui rit », pose en ces termes à la Chambre des Lords   : 

« Mylords, vous êtes en haut. Vous avez le pouvoir, l'opulence, la joie, le soleil immobile à votre zénith, l'autorité sans borne, la jouissance sans partage, l'immense oubli des autres.
Mais il y a, au-dessous de vous, quelque chose. Au-dessus peut-être. Mylords, je viens vous apprendre une nouvelle. Le genre humain existe. »

 

 

Alors, nous qui sommes du monde du travail abîmé par la crise et les accidents de la vie, comme l'était le visage de Gwymplaine,  nous renouvelons le pari de l'anticipation, de la modernité qui fut celui du manifeste de Marx et Engels. 

Et contre ceux qui voudraient habiller de modernisme le maintien et l'extension des privilèges, nous choisissons le parti de la démocratie, c'est-à-dire du pouvoir partagé de tous, le parti du « nouveau monde » qui pousse, émerge, pour en libérer toutes les potentialités et entrer dans une période nouvelle de véritables progrès sociaux. 

 

*

Vieux rêves éculés hurleront certains. 

Alors, parlons simple et clair. 


Parlons Lactalis, par exemple. 


Avec près de 10 milliards d'euros de fortune, Emmanuel Besnier le PDG, a multiplié par 2,5 cette fortune ces quatre dernières années. 

Durant cette période, il a été le champion de l'écrasement du prix du lait payé aux agriculteurs. Les producteurs de lait sont devenus les otages de Lactalis qui a droit de vie ou de mort sur la filière. 

 

Comment le système capitaliste a-t-il pu mettre dans une telle dépendance  nous tous, paysans et consommateurs ?

 

Le groupe est aujourd'hui au coeur d’une faille de la sécurité alimentaire, avec le scandale du lait infantile contaminé à la salmonelle. 

Et il continue à faire preuve de la même arrogance. 

Beaucoup de questions se posent : sur les conditions de travail et de production, sur les conditions de la distribution et du retrait des lots contaminés... 

Ces questions doivent être posées. 

La loi du secret, qui est une marque de fabrique du PDG, doit être brisée. 

L'aveu du ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, qui n'a jamais pu rencontrer le PDG même au coeur de la crise du lait, en dit long : les patrons du 1 % se croient tout permis. Ils se prennent pour les maîtres du monde. 

Toutes les questions doivent être posées.

Par exemple, combien a-t-on supprimé d'emplois dans les administrations de contrôle de l’État depuis 2012 ? Mille postes supprimés ! 

 

Ou encore,  quel est le montant du chèque d'économies sur son ISF que va toucher Emmanuel Besnier grâce à Emmanuel Macron, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin ? 

 

Car Mr Emmanuel Macron, c'est bien çà les premiers de cordée. 

Il faut faire les liens qu'on nous interdit de faire. 

La crise Lactalis, c'est la crise d'un système hyper-productiviste visant le profit, toujours plus de profit. 

 

Et il faut aussi interroger le mode de consommation auquel nous astreint ce système devenu fou. 

Car l'affaire Lactalis est le plus bel exemple qu'écologie et social ne font aujourd'hui qu'un.

 

J'en suis certain, si nous allons au bout de ces questions, comme vient de le demander le député communiste Sébastien Jumel, en réclamant la constitution d'une commission d'enquête, c'est tout un système qui sera mis à nu. 

Et c'est un système de pouvoirs qu'il faudra changer, car le pouvoir sur de tels enjeux industriels et alimentaires ne peut pas en démocratie appartenir à une si petite poignée d'actionnaires, vivant dans le secret le plus absolu. 

Non, ce monde n'est pas le seul possible, personne ne nous fera admettre cela.

 

Mettre fin à la prédation de la finance, réinvestir dans le développement des capacités humaines, reconquérir le pouvoir de décider dans l'entreprise et dans la cité, voilà comment nous voulons agir concrètement pour transformer le monde.  

 

Nous voulons que dans chacun de ces domaines les Etats Généraux du progrès social, les quatre ateliers qui en constitueront le menu sur le travail et la protection sociale, sur l'industrie, sur les services publics et sur le logement,  fournissent des clés pour l'action.  

Des clés et des pistes pour trouver l'argent, car de l'argent, il y en a, à condition de changer de logique de développement, et de décider autrement de son utilisation.

 

L'évasion et l'optimisation fiscales sont un racket permanent, 80 milliards d'euros pour la seule évasion fiscale évaluée pour notre seul pays.

 

Nous ne lâcherons pas . 

 

Le groupe communiste au Sénat utilisera sa niche parlementaire le 7 mars prochain pour déposer le projet de loi de résolution pour une COP fiscale des frères Bocquet, déjà adoptée grâce à nos députés à l'Assemblée nationale. 

 

La richesse, elle est dans les entreprises, produite par le travail et soustraite ensuite aux revenus du travail par l'écrasement du pouvoir d'achat salarial. 

Le Produit intérieur brut de la France est de 2200 milliards d'euros. 

Mais, pour comparaison, la capitalisation boursière du seul CAC 40 a été multipliée par vingt en trente ans, atteignant 1200 milliards d'euros et dégageant 73 milliards d'euros de profit. 

 

Voilà où est l'argent qui manque aux budgets publics, aux salaires, aux cotisations sociales. Les exonérations d'impôts aux entreprises, notamment les plus grandes, CICE, CIR, cadeaux fiscaux… représentent cumulés un manque à gagner équivalent à 25 % du budget de l’État. 

Le cambriolage de la maison France est une affaire qui marche. 

Que fait la police ? 

Et que fait Bruno le Maire, dont il est de notoriété publique qu'il n'est ni de droite, ni de gauche ! 

Ni de gauche, merci on savait ! 

Je le cite : « nous allons rendre 400 millions d'euros aux 1000 premiers contributeurs de l'ISF ».

 

Alors, parlons en de ces 1000 premiers contributeurs ! 

Les 10 plus grandes fortunes de France détiennent 240 milliards d'euros de fortune. 

Les 100 premières fortunes de France, 439 milliards d'euros. 

C'est-à-dire qu'en France, 100 personnes détiennent autant d'argent à un instant T, que ce qu'1 million de smicards gagneront durant toute leur vie.


Et c'est la même chose dans le monde entier. 

Le 1 % des plus hauts revenus capte à lui seul 27 % de la croissance mondiale, et soit dit au passage, des études montrent que ce 1 %  concentre les plus gros pollueurs de la planète. 

Pendant ce temps, la moitié de la population de la planète capte à peine 12 % de la croissance mondiale. 

 

Mais comme ils sont modernes ces gens là, ils nous ressortent un argument nouveau !

« Certes, la France est riche. Mais les plus fortunés, écrasés par la pression fiscale, fuient la France ». 

 

C'est vieux comme le capitalisme comme argument, mais soit… vérifions donc.

Allons faire un tour du côté de Neuilly sur Seine : 

En 2004, la fortune immobilière s'élevait à 16 milliards d'euros. 

En 2016, elle était à hauteur de 32 milliards d'euros.

Un jour, il faudrait organiser un « Safari-club », une visite guidée Neuilly, Place Vendôme, pour voir le paradis des riches, et on verrait qu'il existe bien, ici, sous nos pieds, pas seulement dans les Iles.


Et que fait le gouvernement ? 

Il précarise l'emploi et facilite le licenciement avec les ordonnances Macron, tapant toujours sur le même clou, ignorant les vraies causes de la crise et de l'inefficacité : le coût du capital.

 

Il pique 5 euros par APL dans la poche de ceux qui n'arrivent pas à boucler leurs fins de mois. Il demande aux bailleurs sociaux de compenser le désengagement de l’État à hauteur d'1,5 milliard ce qui fera autant d'argent en moins pour les réhabilitations , les constructions neuves et le bien être des locataires. 

 

Il offre 4,6 milliards d'euros de cadeaux fiscaux aux plus riches dans  le budget de l'Etat 2018. Et il prend autant dans la poche des retraités via la CSG.  

 

Le problème de la France, ce n'est pas son soi-disant déclin ou appauvrissement.  

Le problème de la France, c'est que le travail du grand nombre  fait la richesse d'une poignée d'autres, et que ce gouvernement, pas plus que les autres, ne met plus l'argent où il devrait le mettre pour développer notre pays. 

Entendez le cri des infirmières des hôpitaux et des EPHAD :

«Entre ce qu’il faut noter sur l’ordinateur ou le dossier, les protocoles et les procédures administratives, je n’ai plus le temps de faire mon métier de soignante ! » 

«Dans la réalité, nous avons moins de 5 minutes pour l’aide à la toilette ou l’aide au repas en Ehpad… C’est inhumain ! » 

«Les contraintes financières modifient profondément notre travail… Nous poussons les familles à reprendre les patient-e-s, quitte à en culpabiliser certain-e-s ! »

«Les temps de prévention et d’éducation sanitaire ne sont pas financés… »

 

Voilà, Monsieur Macron, la parole venue du «bas de la corde », celle qui vient d'exploser aussi ces derniers jours dans les prisons, et fait souffrir tous les jours de centaines de milliers d'agents dans tous les services publics, à commencer par le plus précieux d'entre eux l'école.   

 

Mais, vous n'en tenez pas compte. Vous poursuivez, vous persévérez même.

 

Pour reprendre l'exemple de l'hôpital, les regroupements « GHT » vident les établissements de proximité de leur sens. 

Le désert sanitaire s'étend. Les zones blanches, ça n'existe pas que dans la téléphonie. 

 

Et quand l'hospitalisation privée prendra le pas, que faudra-t-il faire Mme Buzyn ? 

Négocier en contrepartie sonnantes et trébuchantes avec le privé pour qu'il daigne couvrir ces zones blanches ? 

 

Nos parlementaires Pierre Dharréville, Laurence Cohen, Dominique Watrin sont à pied d'oeuvre, et l'hôpital, les EPHAD  seront une de nos grandes causes en 2018. 

 

Le « tout ambulatoire » pourrait conduire à fermer 7 lits sur 10 d’ici 2020 ! 

 

Ce que veut la population ce ne sont pas des superstructures hospitalières mais des hôpitaux publics de proximité travaillant en concertation avec les services spécialisés, de recherche et d’enseignement, dans un parcours de soins intégrant une offre publique ambulatoire de centre de santé, des équipes en nombre suffisant et bien formées, investies dans la prise en charge partagée. 

 

Et la modernité ce serait de continuer à sacrifier tout cela ?

 

« Au ciel de qui se moque-t-on » chantait Brassens dans une de ses dernières magnifiques chansons. 

*

 

L'investissement dans les nouvelles générations, dans la formation, l'avenir, voilà encore des mots dont Emmanuel Macron aime se gargariser.

Et pourtant, ce qui attend les bacheliers en juin 2018 est extrêmement inquiétant. Sous couvert d’une meilleure gestion des flux, le « Plan Etudiants » légalise, renforce et généralise la sélection à l’entrée de l’université.

 

Selon les projections, le nombre d’étudiants devrait croître de 30 à 40 000 chaque année d’ici 2025 ! Soit l’équivalent d’une ou deux grosses universités supplémentaires par an. C'est une chance !

 

Car former plus de médecins, d'enseignants, d'ingénieurs, d'agronomes, nous avons besoin, c’est un investissement ! 

Oui la formation, la culture, c'est moderne !

 

Or, le gouvernement Macron poursuit la politique d’assèchement financier entreprise par les gouvernements précédents.

 

Ainsi, Macron met 1 milliard sur la table pour le quinquennat (200 millions par an). 

Les présidents d’université demandent 5 milliards (soit 1 milliard par an). 

Les syndicats de personnels et d’étudiants demandent 10 milliards (soit 2 milliards par an). 

 

Les besoins sont en effet criants dans tous les domaines ! 

Mais qui décide ? Qui a raison ? Qui détient les pouvoirs ?

Là encore, une belle bataille d'avenir à mener. 

 

A Toulouse en décembre, la mobilisation des étudiant.e.s et personnels a permis de faire reculer temporairement un projet de fusion de l’UT2J (Université Toulouse 2 Jean Jaurès). 

A Clermont-Ferrand la semaine dernière, les lycéens et étudiants ont pu empêcher l’adoption d’une procédure draconienne de sélection par l’Université Clermont Auvergne. 

 

Je félicite les étudiants, les organisations de Jeunesse, dont la Jeunesse Communiste de France et l'UEC qui sont de ce combat.

 

Vous n'avez pas attendu Macron pour penser réellement à ce que vous pouvez pour la France, tous les matins. 

*

Faire le choix, pour 2018 et l'avenir du progrès social pour toutes et tous, c'est aussi mener le combat résolu pour l'égalité Hommes / Femmes.

 

Je veux d'abord saluer le combat courageux des femmes qui libèrent leur parole pour l'égalité et contre les violences sexistes !

C'est un combat que nous menons ensemble ! 

 

Ce combat pour l'égalité Hommes / Femmes est à mener ici, comme dans tous les pays et je pense notamment à la Pologne où le gouvernement veut limiter encore le droit à l'avortement déjà sérieusement mis en cause.

 

Mais quand le Président de la République française déclare gravement l'égalité Hommes / Femmes « grande cause nationale », on ne nous fera pas prendre les vessies pour des lanternes ! 

 

Nous jugeons aux actes et les actes sont clairs. 

 

Je ne peux ici entrer dans le détail mais si la loi travail XXL est défavorable à tous, elle l'est particulièrement pour les femmes, puisqu'elle raye de la carte l'ensemble des outils mis en place depuis les années 80 pour agir sur les inégalités Femmes / Hommes au travail ! 

Certes, Marlène Shiappa promet dans quelques mois une loi très dure pour sanctionner les entreprises qui ne respectent pas l'égalité salariale, en lien avec la ministre du travail. 

 

Comment se fait-il dès lors que les amendements que notre Groupe a porté au Sénat pour durcir les sanctions aux entreprises en cas de non-respect de la loi, ou ceux pour limiter le recours aux temps partiels, ont été rejetés dans la loi travail de Pénicaud comme dans le PLFSS ?

 

*

 

Enfin,  faire le choix du progrès social est aussi un choix de civilisation dont l'enjeu, je l'affirme solennellement, est la survie de l'Humanité . 


La recherche effrénée du profit immédiat couplée à une régulation d’un marché sous domination des puissants nous mène à une triple catastrophe : sociale, écologique et démocratique. 

 

Depuis la fin du monde bipolaire, tous les trafics explosent : armes, drogues, êtres humains, animaux, blanchiment d’argent sale ou pillage de la propriété intellectuelle. 

 

Ces trafics sont devenus des marchés de plus en plus lucratifs. 

 

Le seul blanchiment de l’argent sale, représente selon l’ONU au moins 5 % du PIB mondial. 

 

Les organes humains, les animaux et plantes rares, le commerce de déchets dangereux, la prolifération nucléaire, les contrefaçons de médicaments ou la piraterie informatique viennent s’ajouter au commerce des armes et au trafic de drogue. 

 

L’esclavage et le travail des enfants rapportent des dizaines de milliards. 

Et ces trafics odieux ne sont pas les seuls « trous noirs » de l’économie mondialisée. 

 

Les richesses produites par le travail des peuples sont captées et s’accumulent chez les ultra-riches. Elles échappent, via les paradis fiscaux, aux budgets nationaux de solidarité et d’éducation. 

 

Le pillage des ressources naturelles des énergies fossiles nourrissent les guerres. 

 

L’humiliation des peuples, le « deux poids - deux mesures » et la loi du plus fort, les dérégulations du travail et des services publics alimentent les colères, les entrepreneurs de violences, le « chacun pour soi », la guerre de tous contre tous, les nationalismes et tous les replis identitaires. 

Nous sous-estimons encore l’ampleur gigantesque de tous ces gâchis. 

Gâchis est d’ailleurs un terme trop faible pour exprimer ce qui se passe dans le monde.

L’Europe n’est pas à l’abri : la City de Londres reste par exemple, l’une des plaques tournantes du blanchiment de l’argent sale. 

 

J'ai employé l’image du « trou noir ». Elle me paraît juste. 


En physique les trous noirs sont des endroits de l’univers qui absorbent toute la matière qui les entoure et où les lois traditionnelles de la physique ne s’appliquent pas. 

 

Ce dont je parle ici s’y apparente. 

Les revenus générés par tous ces trafics, par tout le travail et l’intelligence des humains sont  absorbés par les mafieux et les ultra-riches. 


Le fonctionnement de la finance mondiale, les paradis fiscaux, permettent que l’essentiel échappe aux lois traditionnelles de la société. 

L’autorité politique ne s’applique pas à eux. Ils s’en servent et la dominent. 

*

L’économie dirige le monde et elle est régit par des prédateurs. 

 

S’attaquer à ce système d’exploitation et au pillage de la nature, construire l'humanité de demain, devient une urgence. 

 

Le discours rétrograde et répressif tenu à nouveau par le Ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, sur les migrants est à l'opposé de ce que l'on est en droit d'attendre de la France.

 

Le double langage gouvernemental est insupportable.

 

D'une part, il est primordial que le droit d'asile soit pleinement respecté pour toutes les populations victimes de guerres et de persécutions, comme l'exige le droit international et comme le demande à juste titre le Directeur de l'OFPRA.

 

D'autre part, il est urgent que la France prenne la mesure de ses responsabilités en matière d'accueil et de migration.

Le tri que veut imposer le gouvernement, les bénéficiaires de l'asile et rien que ceux-là, tous les autres devant être expulsés, n'a aucun sens.

 

Notre pays a toujours accueilli les migrants et s'en est enrichi.

 

 

 

Non seulement, ce n'est pas aux Associations qui gèrent le premier accueil, comme à la Porte de la Chapelle, de procéder à ce tri, et nous soutenons avec force leur demande  de retrait de la circulaire du 12 décembre, mais la France doit engager une politique d'accueil allant au-delà des seuls bénéficiaires potentiels de l'asile.

 

C'est notre responsabilité internationale.

C'est notre intérêt.

 

Le Parti communiste a entrepris l'élaboration d'un projet de loi sur ce que pourrait être une politique de migration de la France généreuse, à la hauteur de ses traditions et de ses valeurs.

Toutes celles et ceux parmi vous qui souhaitent y contribuer seront les bienvenus.

 

*

A l'heure où Donald Trump affiche son mépris à l'égard des peuples du monde, la France se doit de porter une autre ambition que la défense de ses seuls intérêts ou pire, le repli nationaliste ou xénophobe.

Aux Etats-Unis même, la vision de Trump est fortement contestée.

 

Mais à l'inverse, le marché mondialisé ne peut tenir lieu de projet politique et démocratique pour l'Humanité.

Or, si Emmanuel Macron semble décidé à jouer un rôle international accru, c'est semble-t-il pour endosser le costume d'un leader moderne du monde occidental, surtout préoccupé de se tailler sa place à la table du marché.

 

Ce n'est pas la France.

Les droits humains, les droits des peuples ne peuvent être une monnaie d'échange à la table des puissants.

Les droits des migrants, les droits du peuple kurde, les droits du peuple palestinien ne sont pas à négocier.

 

La France se grandirait en reconnaissant au plus vite l’État de
Palestine.

 

Cette ambition, nous devons la porter en Europe pour reconstruire  une union de peuples souverains, solidaires et associés, loin de la caricature ultra-libérale qu'est devenue l'Union Européenne.

 

*


Le pouvoir de l'argent, qui s’abrite dans les paradis fiscaux, dans les sièges des multinationales, dans les coulisses de Bruxelles, nous voulons aller le chercher pour le mettre au service du progrès social en France et en Europe. 

Emmanuel Macron veut relancer le projet libéral européen, aujourd'hui en crise profonde, voire en voie de dislocation.

 

Dans cette crise, la montée des extrêmes droites et des populismes réactionnaires menacent la possibilité de poussées transformatrices progressistes. 

 

Le Forum européen que nous avons tenu en novembre dernier à Marseille  a montré, à l'opposé, les possibilités de convergence progressiste pour une toute autre Europe, celle des peuples.

Un énorme travail pour les concrétiser, les rendre pérennes et solides reste cependant  à produire. 

 

Nous voulons préparer l'élection européenne de 2019 avec cette ambition.

 

Nous venons donc d'écrire à toutes les forces susceptibles de travailler avec nous à une telle perspective, pour échanger sur  cette échéance électorale cruciale.

 

Notre Conseil national, réuni fin mars, prendra d'importantes décisions à ce sujet.

 

Chers amis, chers camarades,

 

Vous le voyez, le Parti communiste va préparer le Congrès extraordinaire qu'il tiendra fin novembre 2018, dans l'action, plein de combativité et avec la volonté de réinventer le Parti communiste et la gauche dont notre peuple a besoin pour construire un nouvel avenir d'émancipation humaine.

 

J'espère que vous serez nombreux avec nous le 3 février prochain pour les Etats Généraux du progrès social, et dans toutes les étapes de la construction de notre nouveau projet au cours de l'année 2018.

 

Et vous me permettrez de conclure par cette suite du discours du Gwymplaine aux lords anglais :  

« Je suis celui qui vient des profondeurs. Mylords, vous êtes les grands et les riches. C'est périlleux. Vous profitez de la nuit. 

 

Mais prenez garde, il y a une grande puissance, l'aurore.
L'aube ne peut être vaincue. Elle arrivera. Elle arrive. Elle a en elle le jet du jour irrésistible. 

Et qui empêchera cette fronde de jeter le soleil dans le ciel ? Le soleil, c'est le droit. Vous, vous êtes le privilège ». 

 

Ensemble, jetons le soleil dans le ciel. 

Je vous remercie. 

Partager cet article
Repost0
14 janvier 2018 7 14 /01 /janvier /2018 13:28
Voeux des élus communistes brestois et du Relecq-Kerhuon au Vauban ce samedi 13 janvier: un beau moment politique!
Voeux des élus communistes brestois et du Relecq-Kerhuon au Vauban ce samedi 13 janvier: un beau moment politique!
Voeux des élus communistes brestois et du Relecq-Kerhuon au Vauban ce samedi 13 janvier: un beau moment politique!
Voeux des élus communistes brestois et du Relecq-Kerhuon au Vauban ce samedi 13 janvier: un beau moment politique!
Voeux des élus communistes brestois et du Relecq-Kerhuon au Vauban ce samedi 13 janvier: un beau moment politique!
Voeux des élus communistes brestois et du Relecq-Kerhuon au Vauban ce samedi 13 janvier: un beau moment politique!
Voeux des élus communistes brestois et du Relecq-Kerhuon au Vauban ce samedi 13 janvier: un beau moment politique!
Voeux des élus communistes brestois et du Relecq-Kerhuon au Vauban ce samedi 13 janvier: un beau moment politique!
Voeux des élus communistes brestois et du Relecq-Kerhuon au Vauban ce samedi 13 janvier: un beau moment politique!

J'étais hier aux voeux des élus communistes de Brest Métropole, Brest et le Relecq Kerhuon. C'était au Vauban, à Brest et une centaine de personnes étaient présentes. Des discours riches de sens et déterminés de Jacqueline Héré, Claude Bellec, et Eric Guellec, nos élus qui portent haut leur engagement dans leur fonction au service des citoyens, et une présence de la responsable du Secours Populaire brestois et des bénévoles du Secours Populaire qui ont rappelé l'engagement de l'association pour l'accès aux droits fondamentaux des plus démunis, dans un contexte d'augmentation dramatique de la pauvreté. Sur le diaporama, des photos d'une année militante des élus brestois, avec notamment la réception de nos amis du camp de réfugiés palestinien de Jalazone près de Ramallah, Moussa et Youssef, la manifestation pour la libération de Salah Hamouri, les manifestations pour une alternative aux politiques libérales. Des élus engagés, pleins d'humanité et qui travaillent avec obstination pour l'intérêt de la population!

Ismaël Dupont

Partager cet article
Repost0
14 janvier 2018 7 14 /01 /janvier /2018 08:33

Le PCF soutient l'AFPS et les organisations des droits humains, visées par l'extrême droite israélienne
Le gouvernement israélien vient de publier une liste de 20 organisations dont les membres seront désormais interdits d'entrée en Israël au nom de leur participation à la campagne internationale et non violente BDS (Boycott, désinvestissement, sanction). Cette mesure s'ajoute à la longue liste des décisions et lois liberticides et autoritaires que le gouvernement d’extrême droite de Netanyahu adopte à marche forcée ciblant aussi les organisations israéliennes.
Ces attaques contre les ONG visent à empêcher la solidarité internationale en isolant les associations palestiniennes puisqu'il est impossible d'aller en Cisjordanie sans passer par Tel Aviv et aggraver l'isolement de Gaza où cela fait longtemps qu'il est extrêmement difficile de se rendre. Au premier rang des associations visées par cette loi, Jewish Voices for Peace, American Friends Service Committee et, en France, l'AFPS (Association France Palestine Solidarité) dont l'engagement pour la paix n'est plus à démontrer, ou encore BDS France.

Le PCF condamne la décision du gouvernement israélien et tient à manifester son soutien à l'ensemble de ces organisations qui agissent toutes dans le respect du droit international et des droits humains. Ces attaques sont une honte pour un pays qui se prétend démocratique et nous demandons au gouvernement français et au président Macron de soutenir les associations françaises citées dans cette liste, d'intervenir et de condamner publiquement la démarche conduite par B. Netanyahu.

Parti communiste français,

Paris, le 12 janvier

Le PCF soutient l'AFPS et les organisations des droits humains, visées par l'extrême droite israélienne
Partager cet article
Repost0
14 janvier 2018 7 14 /01 /janvier /2018 08:06
Les voies de la volonté populaire, par Guillaume Roubaud-Quashié, éditorial de Cause Commune, N°3, la revue de réflexion du PCF
Par  

 

Malgré ses contradictions, 2017 laisse derrière elle un atroce goût de cendres. En quelques implacables semaines, Emmanuel Macron a fait triompher ses ordonnances anti-Code du travail, supprimé l’impôt de solidarité sur la fortune, poignardé le mouvement HLM, desséché les collectivités territoriales… (Et la liste n’est pas même exhaustive…) Ces conquêtes qui sentent les si maigres repas des jours de grève des XIXe et XXe siècles, notre président semble les avaler comme autant de bouchées de brioche au château de Chambord. Rien n’a été capable de l’arrêter jusqu’ici.

Comment, dès lors, ne pas comprendre le spleen et la sidération qui gagnent des millions de nos concitoyens voyant le désastre méthodiquement avancer sans qu’il leur semble possible d’enrayer cette machine infernale ? Tant de luttes ont échoué depuis tant d’années déjà. Certes, il y eut bien quelques crues décennales, exceptions qui confirment la règle : 1995, 2006… Et encore ne s’agissait-il, peut-être, que de mobilisations contre, parvenant au mieux, semble-t-il, à empêcher, un temps, l’avènement d’une contre-réforme particulièrement abjecte. 
Un homme ou une femme de moins de 50 ans a-t-il jamais participé, en France, à une grande lutte nationale victorieuse ? Et combien, au contraire, en a-t-il vu échouer ? Telle est tout de même l’expérience vécue par au moins 39 763 599 personnes si on en croit les chiffres de l’INSEE (les moins de 50 ans, en France, soit 61 % de la population française). Encore mesure-t-on bien que cette césure au demi-siècle pourrait être remontée de près de 10 ans (un sexagénaire de 2018 n’avait guère que 10 ans en 1968), ce qui ferait encore basculer plus de 8,5 millions de Français dans cet horizon de luttes défaites.
Il y a 30 ans, ils étaient déjà nombreux, ces fils et filles des combats perdus, mais ils n’étaient encore qu’une grosse minorité du pays (une vingtaine de millions, autour de 40 % de la population), que pouvaient masquer aux optimistes, des millions de bras, de cœurs et de têtes, sûrs de leur puissance collective, pour l’avoiréprouvée. Ils sont aujourd’hui près de 75 % si on retient la césure à 60 ans. Remontant le fil du temps, cette proportion se révèle pourtant vite infime tant les luttes et les conquêtes se sont succédé à bonne cadence dans notre pays : des conquêtes de 1968 à celles de la Libération, de celles-ci à celles du Front populaire, de celles-là à la journée de 8h (1919) ou à l’instauration du code du Travail (1910)… sans même entrer dans cet incroyable siècle révolutionnaire ouvert par la Révolution française. Le peuple de ce pays a beaucoup lutté ; il n’a pas toujours gagné ; mais décennies après décennies, toutes les générations ont longtemps fait l’expérience de luttes victorieuses.
On saisit alors ce que notre époque a d’inédit à l’échelle de plus de deux siècles : l’énorme majorité de notre peuple n’a fait l’expérience d’aucune lutte conquérante victorieuse et a, au contraire, vu défiler une noria de défaites collectives.
Les victoires d’hier – peut-être faudrait-il dire plutôt, d’avant-hier – jouissent bien sûr d’un écho persistant mais puissamment assourdi et allant s’assourdissant. Si les victoires des parents résonnent encore quelque peu dans les souvenirs des enfants, faisant parfois de celles-ci des quasi-expériences pour les enfants eux-mêmes, la flamme du souvenir à l’échelle des petits-enfants en est presque réduite à l’étincelle que seuls les curieux et curieuses sont tentés de considérer. Pour le grand nombre des lycéens et lycéennes d’aujourd’hui, bien plus qu’une expérience, même indirecte, ces victoires sont entrées dans l’Histoire, ce grand sac où se mêlent dans le lointain Vercingétorix avec De Gaulle, la reine Victoria et Louis XIV entre deux ou trois poilus de 14-18.

« Un homme ou une femme de moins de 50 ans a-t-il jamais participé, en France, à une grande lutte nationale victorieuse ? Et combien, au contraire, en a-t-il vu échouer ? »

Bien sûr, il faudrait complexifier le tableau car la France de 2018, comme il en fut toujours dans l’histoire des peuples, n’est pas composée de cette belle série continue de Français statistiques : il y eut des Français pour partir à l’étranger et il y eut des étrangers, avec d’autres histoires, pour venir en France. Mais quand bien même. Si on se place insolemment depuis l’épicycle de Mercure pour embrasser avec une rapidité coupable le tableau mondial de notre peuple, il n’est pas sûr qu’on soit amené à nuancer fortement : le grand nombre de ces immigrés a-t-il connu de grandes luttes victorieuses depuis la Révolution des œillets de 1974 (ce qui ne déplace pas de plus de 10 ans la césure jusqu’ici retenue) ? Il faudrait un esprit encyclopédique et une lourde étude pour répondre avec fermeté dans le détail des histoires nationales mais, vu de loin et au risque de myopies, on ne semble pas en percevoir.
Revenons donc à la thèse, hélas guère écornée : le peuple de France de 2018 a ceci d’inédit depuis 1789 que, dans son immense majorité, il n’a jamais fait l’expérience d’une lutte conquérante victorieuse d’ampleur nationale, ayant assisté au contraire à un interminable cortège (une théorie auraient dit les Grecs, aux effets hélas très concrets…) de luttes défaites.
Que notre peuple ait tendance à en tirer la conclusion que l’action collective est vaine, quoi de plus naturel ? La meilleure preuve de la défaite, c’est qu’on la mange… C’est là un des problèmes nodaux de la lutte de classes de notre temps : il faut croire en sa force pour entrer dans l’arène ; il faut identifier ses armes pour oser s’en servir.
Le passionnant de la période est que notre peuple n’en cherche pas moins quelque issue, de mille côtés, sans grand ordre et avec mille contradictions. Assommé de propagande, d’experts dévidant et filant housses et mousses élyséennes, notre peuple se laisse bien grignoter idéologiquement çà et là mais, pour l’essentiel, il tient bon et il tient même bien mieux qu’il ne le fit dans les années 1980-1990. Toutes les grandes contre-réformes macroniennes, malgré les luxueux services avant-vente, vente et après-vente, sont fermement rejetées par la majorité de notre peuple.

« C’est là un des problèmes nodaux de la lutte de classes de notre temps : il faut croire en sa force pour entrer dans l’arène ; il faut identifier ses armes pour oser s’en servir.»

Nous voici ainsi dans une situation inversée par rapport aux années 1980. Alors, une majorité de notre peuple avait fait l’expérience de luttes victorieuses et en avait éprouvé l’efficace mais le libéralisme, sur fond de décomposition des pays socialistes et de prompt désenchantement post-1981, avait gagné à lui les esprits. D’une certaine manière, schématiquement, on pourrait dire que notre peuple savait lutter mais que, dans sa majorité, il ne le souhaitait guère. On serait tenté d’inverser les termes pour décrire l’état présent… Reconnaissons que la situation actuelle est beaucoup plus enviable pour qui veut changer la société ! Enviable, stimulante et imposant des responsabilités. Transformer des soifs individuelles de changement, impuissantes par elles-mêmes à s’étancher, en des combats collectifs et victorieux, n’est-ce pas là la mission que s’assignent, sans rien renier de leur individualité, les hommes et les femmes qui partagent cette soif et décident de s’organiser pour que les fontaines quittent le rêve pour le réel ? 
Alors, s’il faut former un vœu pour l’année 2018, vous l’avez déjà deviné si vous avez poussé la lecture jusqu’ici : trouvons, forgeons, identifions et aidons à identifier (comme on voudra) les chemins de ces victoires qui se cherchent. Avec leur congrès de novembre 2018, les communistes ont une grande occasion d’affronter – n’ayons pas peur des grands mots délavés – cette tâche historique.

Guillaume Roubaud-Quashie, directeur de Cause commune.

Cause commune n° 3 - janvier/février 2017

Partager cet article
Repost0
10 janvier 2018 3 10 /01 /janvier /2018 20:26
Migrants disparus en mer: les politiques de l'UE et des Etats membres sont responsables (PCF, 10 janvier 2018)

Migrants disparus en mer : Les politiques de l'UE et des États membres sont responsables (PCF)

Une fois encore, la Méditerranée s'est transformée en cimetière.
Ces derniers jours, ce sont plus d'une centaine d'hommes et de femmes migrants qui ont péri en mer ou sont disparus dans le naufrage de leur embarcation.
Une fois encore, ce sont les politiques de l'Union européenne et des États membres qui sont responsables de ces drames.
Car la solution est connue : la mise en place de voies de passage sécurisées pour permettre à ces exclus de rejoindre l'Europe et de fuir l'enfer libyen.

Pierre Laurent, en visite hier au Centre d'accueil d'urgence Porte de la Chapelle, a eu l'occasion de rappeler l'inhumanité de cette politique. En présence de Bruno Morel, directeur général d’Emmaüs solidarité et de Paul Duprez, son président, il a souligné le rôle remarquable de ce centre. Il a rappelé l'exigence du retrait de la circulaire du 12 décembre (condamnée par toutes les associations) autorisant l'inspection dans les centres d'accueil des migrants et de leur situation administrative.
Pierre Laurent a également condamné les mesures annoncées de la prochaine loi migratoire par Emmanuel Macron, qu'il a qualifié de « particulièrement dure » qui place en priorité une politique d'exclusion massive et de dissuasion migratoire.

Parti communiste français,
Paris, le 10 janvier 2018.

Migrants disparus en mer: les politiques de l'UE et des Etats membres sont responsables (PCF, 10 janvier 2018)
Partager cet article
Repost0
7 janvier 2018 7 07 /01 /janvier /2018 06:28
Apple contre Attac ou quand l'Al Capone du numérique poursuit ses victimes en Justice ( communiqué du PCF, 5 janvier 2018)

Apple contre Attac ou quand l’Al Capone du numérique poursuit ses victimes en Justice

Nous vivons des temps déraisonnables où le vice attaque la vertu.

 

Ainsi, Apple poursuit en justice Attac pour avoir osé dénoncer par des moyens démocratiques et non violents les pratiques d’évasions fiscales massives de la firme à la pomme. Il est vrai qu’Attac avait tapé là où cela fait mal en mettant en cause le principal outil marketing d’Apple : sa réputation d’être une firme cool.

 

Non Apple n’est pas cool, non Apple ne veut pas le bonheur de l’humanité, la seule chose qui inspire cette firme est la recherche du profit maximal à tout prix. Outre « l’optimisation fiscale », les actionnaires d’Apple ont construit leur fortune au prix de la santé et de la vie des salariés chinois de ses sous traitants, et du saccage de la planète avec comme stratégie centrale l’obsolescence programmée.

 

Il est temps de tourner la page d’une firme d’imposteurs dont les seuls talents ont été de déposer des brevets sur les idées des autres, de faire du marketing en usurpant des valeurs qui ne sont pas les siennes et du lobbying et de la corruption pour faire payer ses impôts par les autres.

Vive le logiciel libre et le matériel non propriétaire. L’avenir du numérique appartient aux Communs et non aux vieilles logiques prédatrices qui font de la cupide firme de Cupertino un reliquat du XXe siècle finissant.

 

Le PCF assure à ATTAC et ses militants de toute sa solidarité pour leur juste combat. Il demande au gouvernement de prendre enfin les mesures nécessaires au niveau national et européen afin qu’Apple paye les impôts qu’elle doit à notre pays.

 

Partager cet article
Repost0
29 décembre 2017 5 29 /12 /décembre /2017 06:14

 

L'annonce du président américain Donald Trump, le 6 décembre dernier, de reconnaître unilatéralement Jérusalem comme capitale d'Israël a pour objectif de mettre un point final à tout espoir d'une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens, fondée sur l'application des résolutions de l'ONU d'une solution à deux États et un processus de négociations sous égide multilatérale.

 

Ce 18 décembre les États-Unis ont opposé leur veto au Conseil de sécurité à une résolution condamnant leur reconnaissance unilatérale du 6 décembre mais c'est à la pression d'un très large mouvement de solidarité populaire internationale pour une solution politique pacifique respectueuse des droits humains et du droit international qu'ils seront contraints de reculer.


Pour cela, il faut signer et faire signer autour de soi la pétition électronique : www.2peuples2etats.fr adressée dans un premier temps à Emmanuel Macron pour que notre pays donne ce signal en reconnaissant sans plus attendre l’État de Palestine dans les frontières de 1967 et avec Jérusalem-Est pour capitale

 

Partager cet article
Repost0
19 décembre 2017 2 19 /12 /décembre /2017 15:38
Journée internationale des migrants: pour des politiques d'accueil, d'hospitalité, et de fraternité (PCF)

Journée internationale des migrants : Pour des politiques d'accueil, d'hospitalité et de fraternité

 

Aujourd'hui, lundi 18 décembre, journée internationale des migrants sous l'égide de l'ONU, est l'occasion de manifester notre solidarité avec ces hommes et ces femmes et d'appeler à des politiques d'accueil, d'hospitalité et de fraternité.

 

Le président de la République et son gouvernement veulent passer aujourd'hui à une nouvelle étape en se livrant à une véritable chasse à l'homme en triant les migrants au sein même des centres d'hébergement qui sont censés les accueillir et les protéger.

Sont concernés les réfugiés, ceux en attente de leur demande d'asile ou déboutés, ou enfin relevant des accords de Dublin.

Cette circulaire du 12 décembre -la circulaire de la honte- provoque colère et condamnation de la part des associations, de toutes celles et ceux attaché-es à la défense des droits humains.

Le Parti communiste français exige son abrogation immédiate. L'accueil inconditionnel de toute personne en situation de détresse doit être respecté.

Cette circulaire annonce une série de projets de loi en janvier renforçant une politique de dissuasion migratoire, d'expulsion massive et d'externalisation.

Cette politique du chiffre est vouée à l'échec : son inhumanité, son coût, son inefficacité rendent nécessaire plus que jamais le besoin d'une autre politique migratoire.

Celle du respect et de l'accueil, celle de l'investissement pour qu'aucun migrant et migrante ne dorme dans la rue, que soit entamé un processus de régularisation et favoriser leur intégration au sein de la société française.

 

Le PCF tient à saluer les associations, les citoyens qui sont engagés dans des actes de solidarité concrète et pérenne à l'égard de ces hommes et ces femmes qui ont droit à notre hospitalité. Il exige l'arrêt des poursuites à l'égard des militants injustement poursuivis.

Le PCF, ses élus, ses militants sont à leurs côtés et travaillent ensemble à trouver des solutions durables, à instaurer de nouveaux critères pour élargir l'accueil et la protection des migrants.

 

A l'heure de la mondialisation, les migrations sont une réalité incontournable. Un Pacte mondial pour les migrations devra être adopté en 2018 lors de l'Assemblée générale de l'ONU pour protéger encore mieux et plus les droits des migrants et des réfugiés. Devront à cette occasion être réaffirmés la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, la Convention de Genève et des traités internationaux et européens. Ils devront s'élargir à des nouvelles dispositions en faveur de l'accueil des migrants environnementaux et fuyant la pauvreté.

Journée internationale des migrants: pour des politiques d'accueil, d'hospitalité, et de fraternité (PCF)
Partager cet article
Repost0
14 décembre 2017 4 14 /12 /décembre /2017 06:39
Manif pour la défense du lycée professionnel et maritime de Plouhinec 2 décembre

Manif pour la défense du lycée professionnel et maritime de Plouhinec 2 décembre

Manif pour la défense du lycée professionnel et maritime de Plouhinec 2 décembre

Manif pour la défense du lycée professionnel et maritime de Plouhinec 2 décembre

Fédération du Finistère

5, rue Henri Moreau

29200 Brest

 

Monsieur le Président

Conseil Régional de Bretagne

283 avenue du Général Patton

CS 21101

35711 Rennes cedex 7

 

Brest le 11 décembre 2017

 

Objet : avenir du lycée Jean Moulin Plouhinec

 

Monsieur le Président de la Région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard

 

Le Conseil Régional que vous présidez a fait de la maritimité une des pierres angulaires des politiques publiques.

Certains de vos services y sont dédiés et les vice-présidents en charge de ces questions multiplient les déclarations officielles, les chartes, les colloques, les journées thématiques.

Par ailleurs les milieux économiques autorisés se réjouissent du nouvel essor des industries de plaisance qui, nous dit on, ont un besoin urgent de salariés. Voila encore un beau sujet à vocation régionale.

Il n'est pas question d'ignorer un seul instant la promesse des énergies marines renouvelables, encore balbutiantes, empêtrées dans les logiques du profit immédiat, mais outils indispensables de la transition énergétique, qui elle aussi ouvre la voie à des compétences et des formations nouvelles intéressant le «cœur de métier» et les fonctions support

Enfin la pêche et les cultures marines ; identités fortes de nos territoires, filières de compétences particulières, porteuses d'emplois et de savoirs-faire, retiennent toutes les attentions. Leur maintien, leur renouvellement et leur développement sont intimement liés à la qualité et l'inventivité des filières de formations.

Tout un chacun se doit de soutenir l’économie bleue, secteur d'avenir.

Et vous, de votre côté vous vous apprêtez à fermer le lycée Jean Moulin à Plouhinec dont les sections s’intègrent largement aux besoins actuels de la filière maritime.

Curieuse logique.

Oui curieuse logique au moment même où nous avons besoin d'imaginer les formations de demain, où nous avons besoin de tout le monde, partout ; où l'accès concret, physique aux établissements est un des enjeux majeurs.

Curieuse logique aussi en terme d'aménagement et d'équilibre du territoire, de revitalisation des zones rurales, qui risque d'en dire long sur les préoccupations véritables de la Région et des services de l'Etat. Car...c'est au pied du mur que l'on voit le maçon !

Les personnels du lycée Jean Moulin se battent depuis longtemps pour le développement de leur établissement. Ils ont avancé des propositions depuis de nombreuses années sans qu'elles soient jamais examinées et encore moins prises en compte.

Vous qui faites du respect des acteurs du territoire un axe prioritaire de votre gestion ; vous seriez bien inspiré de les entendre et surtout des les écouter.

Il est donc impératif pour faciliter l'échange de points de vue de retirer de l'ordre du jour de la prochaine session du Conseil Régional la délibération actant la fermeture du lycée Jean Moulin.

Je vous prie de croire Monsieur le Président en mes sentiments les meilleurs.

Ismaël Dupont

Secrétaire départemental du Parti communiste français.

 

Copie aux Présidents de groupe au Conseil Régional

 

 

 

Fédération du Finistère du PCF - 5 rue Henri Moreau - 29 200 BREST

Fédération du Finistère du PCF - 5 rue Henri Moreau - 29 200 BREST

Partager cet article
Repost0
13 décembre 2017 3 13 /12 /décembre /2017 12:55
Face à la répression des résistances syndicales et citoyennes, l'urgence de construire dès maintenant par une implication populaire importante et durable les bases d'une société post-capitaliste (déclaration du PCF Finistère, 13 décembre 2017)

Déclaration de la Fédération du PCF du Finistère...

Après la répression dont ont été victimes, parmi d'autres, les syndicalistes CGT qui ont tenté d'agir sur les relations sociales à Synutra Carhaix.  

Elles et ils se battent pour le progrès social, écologique et démocratique.

Le pouvoir n'a qu'une réponse: la répression. 

Pourquoi? 

Le système capitaliste mondialisé dans lequel nous vivons est aujourd'hui miné jusqu'à la moelle par des contradictions dont l'ampleur le rend incapable d'assurer l'avenir et même la survie de l'humanité. 

Pour perpétuer sa domination, ce système restreint désormais les droits humains. Les ordonnances travail qui donnent de nouvelles armes à l'exploitation capitaliste en sont un exemple.

Dès lors que des syndicalistes, des femmes et des hommes de progrès refusent toute régression, les valets du système sortent leur dernier recours: la répression. 

A l'heure du réchauffement climatique, à l'heure de la prolifération du terrorisme, à l'heure des trafics en tout genre, à l'heure du gangstérisme financier, qui est décidé à s'attaquer à ce système? Pas ses serviteurs zélés. Car les tenants du système, les tenants de cette classe savent que le statut quo est impossible. 

Une seule question demeure: Capitalisme ou dépassement de celui-ci?  

Pour les communistes et révolutionnaires, il nous faut réinventer dans les conditions d'aujourd'hui les transformations révolutionnaires dont la France mais aussi le monde ont besoin. 

Ces nouvelles révolutions qui toucheront le cœur du capital et s'attaqueront dans le même mouvement à la multitude de dimension de l'aliénation et de l'exploitation feront face à une lutte des classes internationale féroce. 

Tout changement qui commence par résister, agir, rassembler, imaginer, créer se heurte à tous les niveaux aux valets du capital qui s'arc-boutent sur leurs privilèges contre la majorité des peuples et de l'humanité.

Le monde est entré dans une instabilité très profonde. A nous femmes et hommes de progrès d'en faire émerger le meilleur.

La question du post-capitalisme est posée. 

Le capitalisme n'étendra plus les droits humains. Tous les jours, il tente désormais de les restreindre pour étendre sa domination. 

Nous, communistes, nous n'aurons de cesse de le combattre. 

Nous ne le dépasserons - pour une nouvelle logique de développement humain - que si la démocratisation, la diffusion et l'extension des pouvoirs dans les mains du plus grand nombre est continu. 

Que si se substitue une utilisation solidaire et partagée des immenses richesses créées aujourd'hui par le travail et les savoirs. 

L'émancipation sera désormais indissociablement sociale, féministe, démocratique, écologique et pacifique. 

Ces révolutions deviennent dès lors l'objet d'une bataille d'idées intense et renouvelée. 

Pour nous communistes tout processus révolutionnaire abouti ne sera qu'un développement ininterrompu de la démocratie dans tous les domaines.

Aussi dur sera le chemin, la démocratie, l'action; la maîtrise consciente du processus politique par le peuple n'est pas négociable. 

Face à la politique de force du gouvernement Macron et du Medef, de nouvelles formes de démocratie et d'appropriation sociale, participatives, coopératives, délibératives doivent étendre considérablement le champ actuel des pouvoirs populaires. 

Face aux défis gigantesques qui s'additionnent, il est temps qu'une implication populaire durable, et son seulement insurrectionnelle, pousse et prolonge dans tous les domaines, par la conquête citoyenne permanente, les processus révolutionnaires qui cheminent et se cherchent. 

Tel est le sens du soutien actif de la fédération du Finistère du PCF vis-à-vis de toutes celles et ceux qui défendent les droits humains et sociaux, agissent pour le progrès social et de l'humanité.  

La Fédération du Finistère du PCF - le 13 décembre 2017  

Face à la répression des résistances syndicales et citoyennes, l'urgence de construire dès maintenant par une implication populaire importante et durable les bases d'une société post-capitaliste (déclaration du PCF Finistère, 13 décembre 2017)
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le chiffon rouge - PCF Morlaix/Montroulez
  • : Favoriser l'expression des idées de transformation sociale du parti communiste. Entretenir la mémoire des débats et des luttes de la gauche sociale. Communiquer avec les habitants de la région de Morlaix.
  • Contact

Visites

Compteur Global

En réalité depuis Janvier 2011