Photo Le Télégramme - Le jury de l’appel à projets de « Réinventons nos cœurs de ville » s’est réuni le 9 juin et a retenu deux projets dans le cadre de l’opération de renouvellement du quartier Gambetta-Gare, l’un porté par Terre d’Alliance et l’autre par Arkadea. L’ancienne école Notre-Dame-de-Lourdes, ici en photo, est concernée et devrait être transformée en logements à l’avenir. (Le Télégramme/Cécile Renouard)
Le Télégramme, 16 juin 2020
Le sujet du quartier de la gare vient donc de débuter. En pleine campagne. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il fait tousser.
L’annonce du futur pôle de santé Sagéo, qui s’implantera d’ici 2023 dans le quartier de la gare, est tombée lundi 15 juin. De fait dans un contexte de campagne du second tour. Cette information, donnée par la société de santé après son choix par le jury de Réinventons nos cœurs de ville du 9 juin, a interpellé Jean-Paul Vermot, conseiller municipal d’opposition et tête de liste de Morlaix Ensemble.
« Le pôle de santé connecté est une erreur »
S’il ne cache pas avoir reçu, lundi 15, une communication globale de la part de la mairie envoyée aux membres du conseil municipal au sujet de la réunion du jury du 9 juin, Jean-Paul Vermot considère que ce « pôle de santé connecté » est « une erreur ». Pour lui, « créer ce service à la gare, c’est contredire le renforcement des services nécessaires en centre-ville. Autour d’une activité médicale, ce sont par exemple des pharmacies qui renforcent leur activité. Quid de l’avenir de celles installées en ville ? »
Une « erreur » que réfute la maire actuelle de Morlaix et candidate de Vivons Morlaix !, Agnès Le Brun. Présidente du jury, elle explique, au contraire, que cette offre de « quartier » « permettra une complémentarité et même un renforcement de l’offre ». Et de rappeler les efforts, infructueux, « des dernières années » pour mener « une réflexion avec les professionnels de santé sur une maison de santé », notamment rue de Brest.
« Un manque de connaissance des procédures »
Jean-Paul Vermot dénonce aussi « un problème de démocratie locale », arguant du fait que « le jury a écarté l’opposition municipale », qu’« aucune concertation n’a été mise en place avec la population » (…).Et qu’enfin, « l’équipe municipale actuelle avait refusé de présenter les principes d’aménagement du quartier de la gare aux élus de la communauté » et qu’« elle continue dans la même voie ».
Agnès Le Brun s’inscrit, là aussi, en faux, soulignant un « manque de connaissances des procédures » liées à Cœur de ville : « Ce n’est ni un processus municipal, ni de la démocratie locale là. Le maire est président du jury, la communauté est cosignataire et le ministère de la Cohésion des territoires décide aussi ». Tout comme « l’Architecte des bâtiments de France »… Elle confirme d’ailleurs que « la communauté a été très peu présente sur ce sujet et on l’a regrettée ».
Une phase de concertation en septembre, après les élections
Enfin, Jean-Paul Vermot s’interroge sur « la cohérence des sujets » dans ce projet du quartier de la gare évoquant notamment « un espace de coworking » (Groupement Arkadea). Espace qui l’interroge puisque « s’ouvre bientôt un espace de Morlaix Co du même type dans l’ancien bâtiment Orange, à quelques dizaines de mètres… » Une interrogation que balaie Agnès Le Brun par un « Ce n’est pas la même chose », sans dévoiler davantage le projet.
commenter cet article …