Créteil, le 14 juin 2018
Plus que toute autre chose, ces mots sont déconnectés de la réalité. Aujourd’hui, 33% des personnes éligibles au RSA ne le demandent pas. Surtout, 83% des ayants droits suivent un parcours d’insertion professionnelle. Tous les indicateurs démontrent ainsi que notre système de solidarité nationale est un des plus efficaces d’Europe.
Ce ne sont donc pas les prestations sociales qui maintiennent les gens dans la pauvreté. La pauvreté existe parce que l’on compte 5,2 millions de demandeurs d’emplois pour seulement 1,7 millions de projets d’embauches. La pauvreté s’aggrave lorsque la politique fiscale gouvernementale est érigée au profit des 5% les plus riches, quand les autres sont écrasés par une fiscalité injuste. La pauvreté prospère parce que l’Etat contraint les Collectivités à réduire les moyens de leurs ambitions dans leurs actions de proximité.
Le montant des minima sociaux représente 1% du PIB. C’est trois fois moins que les 80 milliards d’euros de fraude fiscale. L’argent existe donc pour investir dans l’emploi, dans les salaires et les pensions, dans la formation et dans l’éducation.
Aujourd’hui, l’Etat doit plus d’1 milliard d’euros au Conseil départemental du Val-de-Marne dans la non compensation du transfert des allocations de solidarité. Malgré cela, nous prenons nos responsabilités pour continuer des politiques utiles et d’inclusions sociales et, face aux difficultés de la vie, toujours tendre la main à celles et ceux qui ont besoin d’un coup de pouce pour mieux se relever.
Christian Favier,
Président du Conseil départemental du Val-de-Marne (PCF)
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