AU PIED DES PANNEAUX
Cela fait bien longtemps qu’on ne voit plus sur les panneaux électoraux (et en dehors) ces affiches-programme sur lesquelles le badaud pouvait lire l’essentiel des propositions des candidats ou des partis.
Les temps ont changé et les affiches se regardent le plus souvent du siège d’une voiture que du pied d’un panneau. Elles se voient donc plus qu’elles ne se lisent.
Par ailleurs la personnalisation galopante de la vie politique fait que l’on donne la priorité au candidat ou à la candidate plutôt qu’aux idées ou au programme défendus. La démocratie y gagne-t-elle ? Poser la question c’est y répondre.
L’examen des affiches officielles de la 4ème circonscription n’est cependant pas sans intérêt :
Passons sur celle de la France Insoumise où l’omniprésence de Mélenchon (texte et photo) laisse à penser à celui qui l’aurait « vue» de loin qu’il n’y a pas de candidat « local » que le piéton découvre cependant en petit au bas de l’affiche.
Maël de Calan, « Union de la Droite et du Centre » en tête, en haut de l’affiche, annonce en bien plus grand qu’il s’agit d’ « une droite ouverte pour réformer avec Macron ». Bonjour les offres de service.
Sandrine Le Feur, pour En Marche, se donne comme objectif « Donnons une majorité légitime à Emmanuel Macron » Comme si les contenus et les orientations n’avaient pas d’importance. La proximité avec l’affiche de de Calan faisant dire à une citoyenne de passage « Tiens, il y a deux candidats soutenus par Macron ? » C’est vrai qu’entre ceux qui ont obtenu l’imprimatur officiel, celles et ceux qui se sont autoproclamés « majorité présidentielle », ceux à qui, comme Manuel Valls, le camp macroniste a fait le cadeau de ne pas présenter de candidat contre eux… il y a de quoi perdre son latin. Bonjour l’ambiguïté !
Ce n’est pas le cas de Gwenegan Bui, candidat de « rassemblement des forces de gauche et de progrès » dont le sigle du P.S. social écologie figure sur les documents électoraux…mais qui déclare « je ne serai ni dans la majorité, ni dans l’opposition systématique ». Comprenne qui pourra. A noter qu’il se présente pour la première fois en son nom propre, sans la présence de Marylise Lebranchu. Est-ce cela qui explique la disproportion frappante entre la taille du nom du candidat et celui de la suppléante ?
Ismaël DUPONT , lui annonce clairement la couleur. Le sigle PCF/Front de Gauche est bien visible. Les objectifs aussi «un député vraiment pour vous défendre » et le mot d’ordre « L’Humain au cœur » illustre sa volonté, avec sa suppléante, de poursuivre la pratique d’écoute et de défense de la population qu’il met en œuvre dans ses mandats de conseiller municipal de Morlaix comme de conseiller communautaire.
Finalement donc, le choix n’est pas si difficile que ça!
Alain David le 05-05-2017
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