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20 novembre 2016 7 20 /11 /novembre /2016 18:08

Maintenant que le Conseil Municipal peut être revu en vidéo, nous avons un outil de connaissance large par tous les citoyens des débats municipaux, et ce conseil municipal a donné lieu à plusieurs échanges intéressants entre l'opposition de gauche et la majorité d'Agnès Le Brun. 

Je me limiterai ici à reprendre mes interventions en invitant les lecteurs du "Chiffon Rouge" à aller voir tout le Conseil Municipal du jeudi 17 novembre sur la vidéo mise en ligne par la Mairie aujourd'hui. 

Interventions d'Ismaël Dupont, conseiller municipal d'opposition (PCF-Front de Gauche) au Conseil Municipal de Morlaix du 17 novembre 2016: 

- 1. Je suis intervenu d'abord par rapport au rapport d'activité de Morlaix Communauté 2015:

8 minutes 54 de la vidéo du conseil municipal 

" En disant que ce rapport d'activité était un document tout à fait intéressant qui témoignait d'un travail certain de la Communauté, notamment dans le domaine du logement, de la réhabilitation des logements sociaux, tout particulièrement à Morlaix, et de la construction du Plan Local Intercommunal pour l'Habitat et l'Urbanisme, mais aussi sur des dossiers importants tels que les déchets. 

Ceci dit, ce document montre aussi qu'il y a des vides, des angles morts dans les politiques communautaires, et que Morlaix-Communauté devrait davantage jouer un rôle de coordination des efforts communaux sur certains sujets comme, dans la cohésion sociale, le soutien à l'ORPAM (l'office des Retraités et Personnes âgées de Morlaix) dont bon nombre d'adhérents ne sont pas morlaisiens, mais aussi le financement d'un local pour des organisations syndicales qui n'en ont pas comme Solidaires ou pour des associations déployant une activité forte pour la lutte contre la précarité comme les Utopistes en Action qui ont besoin d'un soutien public pour pouvoir déployer leurs activités de friperie et de soutien humanitaire aux migrants. 

J'ai pointé la maigreur du soutien à la culture bretonne par rapport à l'ensemble des financements culturels (3800€ en 2015) et le problème persistant, faute de solution trouvée au niveau inter-communal, de l'accès des élèves des classes bilingues à l'école publique maternelle et primaire qui ne résident pas dans la commune où ils sont scolarisés à des tarifs de restauration et de garderie corrects. 

J'ai rappelé aussi que sur un sujet aussi essentiel que les transports, il y avait un manque d'ambition collective, de débat ouvert et transparent sur les différentes possibilités en Commission et en Conseil Communautaire sur le choix de gestion (DSP ou Régie publique, lors du renouvellement ou non des contrats en 2017, la décision doit être prise en décembre), sur les choix tarifaires (contre l'augmentation des tarifs de transport, pour l'expérimentation de la gratuité), sur le schéma de transport avec un refus pour l'instant de construire un réseau péri-urbain qui soit vraiment adapté aux besoins et aux enjeux d'avenir. J'ai regretté que le Conseil Communautaire ait fait le choix de renoncer à une dette de 225 000€ de Kéolis qui avait compté deux fois les compensations tarifaires liés aux tarifs sociaux, et j'ai pointé l'inefficacité du dispositif de transport à la demande Flexo, qui coûte cher et compte peu d'usagers. 

En revanche, j'ai remarqué que certains équipements communautaires montaient en puissance comme l'auberge de jeunesse".     

- A 53 minutes sur la vidéo du Conseil Municipal 2. Par rapport au débat d'Orientation Budgétaire pour le budget 2017, je suis intervenu de la sorte: 

" On ne peut se féliciter de la division par deux de la baisse initialement prévue des dotations au bloc communal annoncé comme une largesse pré-électorale par François Hollande au 99e congrès des maires de France, la baisse des dotations étant finalement limitée à 1 milliards d'euros en 2017 pour le bloc communal, au lieu des 2,1 milliards d'euros prévus d'abord. L'arbre ne doit pas cacher la forêt, surtout quand elle est en feu. Les communes sont privées de marge de manoeuvre pour répondre aux besoins sociaux, les investissements publics ont chuté de 15% entre 2015 et 2016. Depuis 2013, c'est 28 milliards d'euros en tout qui ont été retirés aux collectivités locales, alors qu'entre 2008 et 2012 les dotations avaient été gelées. En tout, les dotations aux collectivités locales ont été amputées de 25% en 4 ans, s'élevant cette année à 30 milliards au lieu de 41,5 milliards en 2013. Pour Morlaix, la dotation annuelle a diminué de 1,1 million d'euros entre 2014 et 2017. Cela représente un manque à gagner cumulé sur 3 ans de 2, 5 millions d'euros (ce qu'on aurait touché si la dotation était resté au niveau de 2014). 

Ces mesures n'ont pas réduit la dette de la France, elles sont le produit de choix idéologiques, n'en déplaise à certains, et on comprend qu'on les taise car plusieurs élus présents et dirigeants politiques ici défendent à travers leurs partis cette politique libérale. On choisit de prendre des milliards aux collectivités, aux services publics, à la protection sociale, de donner, à l'inverse, 40 milliards au patronat dans le cadre du CICE, sans effet significatif sur l'emploi, et d'affecter le budget national à d'autres dépenses plus que discutables comme la modernisation de la force de frappe atomique qui va nous coûter plusieurs milliards encore, alors que c'est un choix mortifère qui contrevient à nos engagements internationaux. 

Sur le projet de budget de la majorité, s'il faut se féliciter évidemment de la réduction de 1% du taux d'imposition, qui ne correspond pas, contrairement à ce qui est écrit dans le document à une baisse de la fiscalité, puisque le volume global des impôts locaux pour nos concitoyens ne va pas diminuer, en raison de l'évolution à la hausse des bases d'imposition, et le produit des impôts locaux collecté par la ville va augmenter dans la prospective de 20 000€.

Nous avons des inquiétudes par rapport au personnel compte tenu de l'objectif affiché de réduire les charges de fonctionnement de 2,2% par an, surtout quand on pointe l'absentéisme (quand il s'agit de maladie, de compte épargne-temps), de recommandations de la cour des comptes en matière de temps de travail, de réforme du régime indemnitaire. Les personnels, dont les conditions de travail ne sont déjà pas simples, ne doivent pas payer le prix de l'austérité. 

Inquiétude aussi par rapport au soutien aux associations. Par exemple, en Commission Culture, le projet de renouvellement de Convention avec la Salamandre a été étudié, et les ajouts introduits par la majorité à la convention prévoient de suspendre la subvention de 15 000€ le jour du déménagement de La Salamandre vers la Manufacture des Tabacs, alors que cette subvention ne prend en charge que les coûts de la programmation cinématographique et des personnels, qui restent à charge même en cas de déménagement à la Manu.      

Inquiétude sur le soutien aux familles quand on voit que la réforme du mode de réservation dans les cantines des écoles publiques a conduit à transférer la charge du coût des repas non consommés de la ville vers les familles et que les déchets alimentaires, contrairement à ce qui a été dit, ont augmenté avec le passage au Menu Unique. 

Inquiétude par rapport au manque d'investissement pour faire face aux besoins des habitants de la commune... et à l'avenir de Morlaix, qui est en grande difficulté. Une ville qui emprunte ne creuse pas sa tombe mais construit les conditions de son développement. Le Pôle Petite Enfance, par exemple, a été un investissement amorti sur la durée et qui a proposé des nouveaux services indispensables aux familles de Morlaix.

Autant je partage l'option de réduire le taux d'imposition des ménages, autant j'ai des inquiétudes sur les répercussions de la maîtrise des charges de fonctionnement sur le personnel, les associations, les familles, et de l'austérité sur les besoins d'investissement d'avenir pour la ville".  

1h18 - Clin d'oeil à un évènement de triste mémoire: Je m'étonne qu'on n'évacue pas le Conseil Municipal après les applaudissements nourris de la majorité pour madame le Maire."Humour mal placé" répond Agnès Le Brun. 

"Je ne justifie pas la cure d'austérité à Brest, mais la baisse des dotations de l'Etat est un choix politique et idéologique que vous faîtes, les uns et les autres, tout en prétendant n'adopter qu'une posture gestionnaire face à la dette nationale, qui a forcément des conséquences pour les collectivités, différentes en fonction de leur taille et du niveau de prestations qu'elles offrent".     

3- Je suis intervenu pour répondre à Marie Simon Gallouedec quand dans son intervention sur la subvention à Coallia elle a mis en cause les personnes et associations qui aidaient les migrants de manière contre-productive et anarchique selon elle alors qu'il y avait des professionnels pour cela.

1h31: Je m'inscrits en faux contre ce que tu viens de dire Marie dans la mesure où la plupart des demandeurs d'asile, quand ils vont à Coallia, on leur demande de signer un document de décharge comme quoi ils s'engagent à ne pas demander de logement sur le Finistère car il n'y en a pas dans le Finistère même si c'est leur droit. Sans les collectifs et aux citoyens solidaires des migrants et des réfugiés, sans leur travail d'assistance et de conseil de qualité, les migrants seraient dans une détresse plus noire encore. Les insuffisances de la politique de l'Etat rendent tout à fait nécessaires l'engagement des personnes solidaires et des associations auprès des migrants, engagement coûteux en énergie, en temps et en argent qu'il faut saluer car la plupart des migrants sont complètement abandonnés par les autorités. La panacée, bien sûr, ce n'est pas l'engagement solidaire et à fond perdu des individus, c'est que l'Etat respecte ses engagements en terme de droits des demandeurs d'asiles, de droit d'asile, ce qui n'est pas du tout le cas aujourd'hui".   

 4- Présentation du voeu voté à l'unanimité du Conseil Municipal à mon initiative et à celle de l'opposition: "En gare de Morlaix, la modernité, c'est aussi des agents et des trains!"

1h44

 

 

Interventions d'Ismaël Dupont, conseiller municipal du Front de Gauche, au Conseil Municipal de Morlaix du 17 novembre (et vidéo du Conseil)
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