Présents au Conseil de Communauté hier soir, les utopistes en action (pour demander un local pour les vêtements et affaires collectés dans le cadre de la solidarité avec les migrants), les collectifs de citoyens de Plourin et du quartier de la rue de Callac et du Val Pinard pour réclamer des dessertes de transports en commun à l'occasion du débat sur le schéma transport
les utopistes en action réclament un local pour entreposer les vêtements et affaires destinés aux réfugiés de Calais et aux friperies du territoire et produit des dons et collectes
Lors du Conseil Communautaire de Morlaix-Co du lundi 3 octobre 2016, je suis intervenu après Nathalie Bernard qui a présenté la proposition de nouveau schéma transport :
« Comme l'a exprimé notre collègue Nathalie Bernard, la projection sur un nouveau schéma des transports a une ambition « cadrée » par le « cadre contraint des financements de notre collectivité », en clair par la politique d'austérité du gouvernement : 2,5 milliards retirés encore aux collectivités dans le budget 2016, 9 milliards d'euros soustraits aux collectivités locales depuis 2012, dont 10 millions retirés à Morlaix Communauté depuis 2012. Or, le droit à la mobilité mérite un service public de qualité et les enjeux sont énormes en terme de vie quotidienne, d'aménagement du territoire, de pouvoir d'achat, d'écologie, et justifierait un autre développement du transport en commun, notamment avec plus de lignes péri-urbaines proposées aux habitants des communes périphériques de Morlaix-communauté. Je regrette que la construction de ce schéma transport ne soit pas parti en amont d'une enquête sur les besoins et les attentes des habitants dans les communes, recueillies par les élus locaux, que l'on n'ait pas non plus sollicité les organisations syndicales et les gros employeurs de la région comme l'hôpital de Plougonven et de Morlaix pour faire l'état des lieux des besoins et potentialités en terme de déplacement domicile-travail, que l'on n'ait pas non plus tenu compte des besoins exprimés formellement par des habitants, à travers par exemple des lettres, des pétitions, comme pour les habitants du quartier de la route de Callac, de la rue du Val Pinard, du Val Fleuri, de la rue Guy Le Normand, qui n'ont pas de desserte par le bus, y compris pour leurs enfants scolarisés. On ne peut pas dire non plus que la construction de ce schéma transports ait été vraiment collégiale en Commission environnement, impliquant les élus communautaires et municipaux présents comme acteurs, et non pas seulement un comité de pilotage restreint avec les services et un bureau d'étude. Il y a eu de la consultation en aval avec des réunions de secteurs auxquelles étaient invités les élus locaux des différentes parties de Morlaix-Communauté, mais pas de consultation en amont, à commencer par celle qui aurait pu s'adresser aux habitants eux-mêmes dans les communes. Il y a ceci dit quelques évolutions intéressantes dans ce schéma transport : Par exemple, l'affirmation d'un droit à l'expérimentation, le déplacement des bus le dimanche dans le pôle urbain, la nécessité affirmée de mieux coordonner les offres de transport (train, bus départementaux et péri-urbains, bus urbains). Néanmoins, nous avons aussi des motifs d'inquiétude et d'insatisfaction. Inquiétude quand on parle de supprimer des points de passage pour les bus scolaires, de regrouper les arrêts proches, au nom de l'optimisation des « dessertes scolaires » , de la réduction du temps de parcours des cars scolaires , mais surtout au nom de l'économie budgétaire : de la sorte, soit les parents vont devoir amener par voiture leurs enfants aux points de passage tôt le matin, soit ils s'y rendront à pied dans le noir avec ce que cela suppose en termes de marche, voire d'insécurité par la marche le long de la route. Je regrette aussi surtout que le budget transports reste constant alors que le transport péri-urbain est bien trop peu développé dans notre communauté d'agglomération et que les enjeux en termes de mobilité des personnes âgées et des jeunes, dans le cadre de phénomènes de péri-urbanisation qui pèsent sur le quotidien, de pouvoir d'achat, de lutte contre le réchauffement climatique par la limitation des déplacements individuels en voiture, sont très importants. Or, il y a aussi des marges de manœuvre qui existent dans le cadre actuel, en se fixant comme priorité budgétaire la densification de l'offre de transport en commun sur le territoire, car les deux tiers des habitants de Morlaix Communauté vivent en dehors du pôle urbain, et n'ont pratiquement pas accès à des propositions de transport en commun viables, en utilisant le surcroît de recettes de 250 000 euros du versement transport, en utilisant ponctuellement la récupération du trop perçu par Kéolis. Il y a nécessité à augmenter le nombre de lignes péri-urbaines avec des allers-retours à fréquence suffisante pour que l'offre crée des habitudes. En la matière, c'est la qualité de l'offre, la régularité des trajets allers-retours, qui crée les usages. Si l'offre est trop réduite ou inadaptée, il ne peut y avoir d'habitudes de prise alternatives aux déplacements en voiture. Je souhaiterai qu'on entende notamment, car le secteur sud et sud-est très mal desservi en transport en commun, les demandes des habitants de Plourin les Morlaix et de Plougonven pour une ligne à liaison régulière Plougonven-Guervénan- Plourin-St Fiacre – Hôpital- Traoulen. Ni le transport à la demande Flexo, qui coûte cher à la collectivité et ne marche pas vraiment, ni le recours au pis-aller du développement du co-voiturage ou d'un réseau pouce ne sauraient se substituer à un volontarisme véritable, aujourd'hui absent, en matière de développement du transport en commun ».
Seul dans l'assemblée, je me suis abstenu sur le vote sur le schéma Transports (aucun vote contre, tous les autres pour).
Seul dans l'assemblée je me suis abstenu sur le renouvellement de la DSP pour la piscine communautaire de St Fiacre et sur l'aéroport de Ploujean (j'ai demandé à cette occasion à Jean-Luc Fichet quel serait l'avenir de l'aéroport et de l'activité Hop ! sur le site compte tenu des logiques de restructuration, de suppression d'emplois et de regroupement d'activités au nom de la rentabilité).
Je me suis aussi abstenu sur une proposition d'aide à l'acquisition d'immobilier d'entreprises pouvant passer par des attributions en commission d'aides allant jusqu'à 60 000€ pour les entreprises hors commerce, agriculture, et alimentaire en intervenant sur l'idée que cette subvention attribuée, il n'y avait guère de moyens de contrôle sur l'utilisation de cet argent public pour créer des emplois durables, comme beaucoup d'aides publiques aux entreprises distribuées sans pouvoir de contrôle sur l'utilisation ni discrimination d'ailleurs sur les capacités d'investissement et le niveau de fortune des entrepreneurs.
Je suis enfin intervenu pour que la mairie de Morlaix subventionne les Moyens du Bord pour la tenue du festival de la petite édition d'artistes Multiples, au moins à la même hauteur de Morlaix-Communauté (5000€ de subvention exceptionnelle), pour faire face aux surcoûts occasionnés par la location de l'auberge de jeunesse (en lieu et place de la mairie et de l'école du Poan Ben, état d'urgence oblige, ... parait-il!) et d'un chapiteau chauffé à la Manufacture de tabac au mois de novembre.
Ismaël Dupont, le 4 octobre 2016
commenter cet article …