Le lundi 28 septembre à 18h30 aura lieu le Conseil Municipal de rentrée en mairie de Morlaix:
Il sera notamment question de la DSP Stationnement avec Vinci (rapport d'activité 2014) et d'un avenant pour réorganiser le stationnement payant (fin des possibilités d'abonnement sur certains parkings: Allende, place des Otages) et d'augmenter les tarifs du stationnement payant (de 10 centimes sur beaucoup de tranches).
A l'occasion de ce Conseil Municipal, les élus du Front de Gauche sont à l'initiative d'une question orale qu'on aussi signé Guenaëlle Clech, Jean-Pierre Cloarec et Sarah Noll:
Question orale sur l'accueil des réfugiés à Morlaix.
Présentée par : Michèle Abramovicz, Guenaëlle Clech, Jean-Pierre Cloarec, Loïc Digaire, Ismaël Dupont, Sarah Noll
Le drame que vivent aujourd’hui les migrants, les réfugiés fuyant la guerre est insoutenable. L'Europe affronte le plus grand exode depuis la seconde guerre mondiale. Cet exode massif est une conséquence tragique des logiques d'accumulation de profit générées par un système libéral mondialisé qui produit des catastrophes économiques, politiques, humanitaires, et écologiques.
Face à cette tragédie, des initiatives se prennent, des citoyens s’organisent, des forces démocratiques, des États et des villes s’engagent, les verrous de l’égoïsme sont en train de sauter. Nous saluons le réveil des consciences, et toutes celles et tous ceux qui en sont les artisans.
Le temps a été trop long, il a coûté trop cher en vies humaines : 29 000 morts en Méditerranée et aux portes de l’Europe. La première des urgences est sans tergiverser la solidarité et le devoir d’accueil.
Le Président de la République a parlé du droit d'asile comme « partie intégrante de l'âme de la France et de sa chair» dans sa conférence de presse du lundi 7 septembre, mais la réalité des faits aujourd'hui n'est pas à la hauteur de ces déclarations.
La France, sixième puissance mondiale, est aujourd'hui l'un des pays européens qui accueille le moins de demandeurs d'asile et qui continue à défendre une politique européenne de limitation stricte de l'immigration par des dispositifs policiers, les restrictions au droit d'asile, à la naturalisation et à la régularisation. Les mêmes politiques du chiffre qu'avant 2012 inspirent les reconduites à la frontière.
La France est aussi le premier pays européen pour l'enfermement des étrangers (45 000 en 2013), alors que François Hollande, candidat à la présidence de la République en 2012, s'était engagé à mettre fin à l'enfermement des enfants étrangers en centre de rétention suite à la condamnation de la France par la Cour Européenne des droits de l'Homme.
Après avoir refusé d'abord lors de Conseils Européens de se donner des obligations chiffrées semblables en termes d'accueil de demandeurs d'asile fuyant la guerre, la France a finalement accepté d'accueillir 24 000 réfugiés fuyant la guerre, sur un objectif européen de 120 000 migrants accueillis dans l'UE en 2 ans, bien peu en dépit des difficultés au regard du million de migrants attendus en Europe en 2015.
C'est bien peu par rapport aux besoins, et à la détresse de centaines de milliers de frères humains fuyant les horreurs de la guerre, la misère et l'absence d'avenir dans les camps de réfugiés.
Sans prétendre bien sûr pouvoir accueillir « toute la misère du monde », ce que personne ne lui demande, la commune de Morlaix doit jouer sa part, à proportion de son rang de ville moyenne, dans la solidarité humaine due aux réfugiés issus notamment de Syrie et d'Irak admis en France en mettant à disposition des logements pour ces réfugiés pour participer à l'effort avec d'autres collectivités et en s'engageant à faciliter pour eux la reconstruction d'un avenir, de pair bien sûr avec une indispensable action de l'Etat.
Quelle est la position de Mme le Maire et de sa majorité sur la proposition de déclarer auprès des services de l’État la commune volontaire pour accueillir plusieurs réfugiés et familles de réfugiés?
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