La guerre civile en Syrie dure maintenant depuis quatre ans. Le bilan humain est effroyable.
Ce conflit a déjà causé 220 000 morts, un million de blessés graves, de gens qui ont tout perdu, et 4 millions de réfugiés dans d'autres pays, principalement le Liban (1,15 million de réfugiés), la Jordanie, la Turquie, l'Irak, l’Egypte dans une moindre mesure. Cette guerre barbare s’est encore intensifiée en 2014, qui a été l’année la plus meurtrière : 76 000 personnes y ont été tués.
En tout, sur ce pays de 23 millions d’habitants en 2011, 11 à 12 millions ont été déplacés, ont dû fuir leur domicile.
La situation humanitaire des populations syriennes, en Syrie et à l’étranger dans les camps de réfugiés, est catastrophique. Le régime de Bachar al-Assad, qui se sent de plus en plus en position de force depuis que les « occidentaux » et leurs alliés font une guerre aux « rebelles » fanatiques de l’Etat Islamique en Irak et en Syrie, utilisant pour alliés les milices chiites du Hezbollah, les forces chiites irakiens, et l’armée loyaliste syrienne, bloque l’accès aux zones « rebelles » par les convois humanitaires. Un article de Benjamin Barthe dans Le Monde du 14 mars rappelle que selon les décomptes de l’ONU, « entre 2013 et 2014, le nombre de Syriens ayant bénéficié des convois d’aide onusiens dans les zones les plus gravement touchées est passé de 2,9 millions à 1,2 million, soit un effondrement de 63%. Sur les 115 demandes de convois soumises au gouvernement syrien dans l’année passée, seulement 50 ont reçu l’agrément de Damas. » Pourtant, le nombre de personnes vivant dans des zones de guerre de haute intensité en Syrie a presque doublé, passant de 2,5 millions en 2013 à 4,8 millions depuis 2015. 80% de la population syrienne vit désormais sous le seuil de pauvreté : l’espérance de vie a chuté de 20 ans en 4 ans, pour tomber à 55 ans.
L’aide internationale pour les camps de réfugiés syriens au Liban, en Jordanie ou en Turquie est très insuffisante et s’est considérablement réduite à mesure que la guerre civile gagnait en férocité et que le nombre de réfugiés augmentait: pour exemple, le budget du service d’aide humanitaire et de protection civile de la commission européenne est tombé de 34 millions d’euros en 2012 à 15 millions d’euros en 2015. Dans beaucoup de camps, on passe l’hiver dans le froid, on ne mange pas à sa faim, on vit dans des conditions sanitaires et de surpopulation déplorables. En décembre 2014, faute de recevoir suffisamment de dons des Etats, le Programme alimentaire mondial a « dû » baisser son assistance mensuelle de 24 à 13 dinars (32 à 17 euros) par personne (et par mois), faute de dons. Handicap International se prépare à réduire ses activités après une nouvelle entaille de 20% dans un budget de 7 millions d’euros (venu de l’UE). « Il y a un désintérêt massif de la communauté internationale pour la crise syrienne, alerte Anne Garella, représentante régionale. Les financements sont inversement proportionnels aux besoins. Les deux tiers de la population sont dans le besoin et les mécanismes d’adaptation s’épuisent » (article d’Hélène Sallon dans Le Monde du 14 mars 2015). Au Liban, l’aide financière internationale aux réfugiés installés depuis des mois est passée de 30 € à 19€ par personne et par mois.
Dans les zones tenues par l’Etat islamique, en raison des attaques contre des humanitaires, de nombreuses associations humanitaires comme MSF ont renoncé à intervenir pour assister les populations en détresse.
La Syrie est-elle abandonnée de tous ?
Pas tout à fait: certains lobbies chrétiens d’Occident s’émeuvent aujourd’hui du sort des chrétiens d’Orient, désormais des cibles de l’Etat islamique. On va même jusqu’à regretter qu’on ait pas davantage soutenu Bachar al-Assad contre la « montée de l’islamisme » ou par exiger qu’on normalise nos relations avec lui au nom de la lutte contre l’islamisme et le djihadisme.
Ils ont raison d’un certain point de vue, malheureusement: l’avenir de communautés chrétiennes qui vivaient depuis presque deux millénaires en Irak et en Syrie est tragiquement compromis et celles-ci ont été et sont toujours victimes d’exactions et d’humiliations terribles de la part des islamo-fascistes de l’Etat islamique.
En même temps, l’indignation ne doit pas être unilatérale. Pour dire les choses naïvement et brutalement, la vie et l’avenir des chrétiens d’orient ont autant de valeur que ceux de la majorité sunnite et musulmane de Syrie.
Les chrétiens ont été pris en otage par le régime de Bachar Al-Assad, qui a cyniquement utilisé la peur de l’islamisme et de la dictature de la majorité sunnite en même temps qu’il renforcerait pratiquement la dimension communautaire du conflit.
Trop longtemps, les autorités religieuses chrétiennes, et une partie des chrétiens de Syrie, notamment la bourgeoisie, ont soutenu le régime sectaire, sanguinaire et corrompu de Bachar al-Assad en y voyant un rempart pour la préservation de leurs intérêts communautaires, alors que de nombreux chrétiens avaient participé à la révolte populaire du printemps 2011.
L’approche des français et des occidentaux sur le conflit syrien est aujourd’hui essentiellement d’ordre sécuritaire. La Syrie est perçue comme un foyer de terrorisme et de progression d’un islamisme radical extrêmement dangereux. On s’inquiète du départ de nos jeunes convertis pour la Syrie, et il y a de quoi, car beaucoup vont se fracasser dans une guerre atroce. On s’inquiète de leur hypothétique retour et de la guerre qu’il pourrait porter en Europe.
On s’inquiète moins de voir les Syriens refoulés d’Europe : seuls les Allemands et les Suédois ont fait un petit effort pour accueillir légalement des réfugiés syriens (10 000). La France, si prompte à donner des leçons au monde entier, qui est l’ancienne puissance colonisatrice de la Syrie entre 1918 et 1945, n’en a accueilli que 500, sur 4 millions. Et cela alors même que l’arrivée des syriens sur les côtes italiennes dans des bateaux de fortune a été multipliée par huit en 2014.
Cette indifférence morale, ce cynisme, cette non-assistance à un peuple qui a traversé une des tragédies les plus terribles depuis la seconde guerre mondiale, inspirent la colère et la nausée.
D’autant que cela succède à l’inaction face au massacre de son peuple par Bachar al-Assad et son armée depuis 4 ans. Nous n’avons pas sérieusement armés les rebelles modérés qui se battaient pour renverser la dictature de Bachar, pour qu’ils puissent au moins défendre la population civile des zones qu’ils contrôlaient contre les bombardements de Bachar al-Assad. Nous n’avons pas réalisé ces « couloirs de protection aérienne » pour protéger les déplacements de civils, empêcher le bombardement des villes et des villages. N’oublions pas que 80% des victimes de cette guerre sont imputables au régime de Bachar al-Assad et à ses alliés : bombardements massifs et indiscriminés, largages de barils d’explosifs sur les populations civiles des villes et quartiers rebelles (Alep notamment, tout au long de 2014), tortures et exécutions extra-judiciaires : autant de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité qui sont directement imputables à ce régime.
Cette guerre civile est aussi un conflit international : avec l'Iran et le Hezbollah libanais à base chiite qui soutiennent le régime de Bachar al-Assad, comme la Russie et dans une moindre mesure le gouvernement à base chiite d'Irak. La Turquie soutient elle la rébellion, comme le Qatar, l'Arabie Saoudite, même si ceux-ci prennent aujourd'hui des distances avec Daesh, l'Etat Islamique, qu'ils perçoivent eux aussi comme une menace.
A partir de mars 2011, le pouvoir de Bachar el-Assad a décidé de mater la révolte populaire, d'abord pacifique et démocratique, par tous les moyens à sa disposition. Dès le départ, ce pouvoir contesté pour son caractère anti-démocratique, ultra-répressif et oligarchique, et aussi parce qu'il condamnait au désespoir et à l'absence de perspectives toute une jeunesse exclue des bénéfices du libéralisme économique et de la vente des industries et services à des firmes privées contrôlées par le clan el-Assad et ses alliés, a tout fait pour discréditer et mater de manière impitoyable une révolte qui au départ n'avait pas de dimension confessionnelle ou communautaire très affirmée.
Dès le départ, il s'est dit menacé par des terroristes islamistes manipulés ou venus de l'étranger alors que l'évidence était qu'il était contesté dans ses pratiques par une grande partie de la jeunesse et de la population avides de liberté, de dignité et d'égalité, et inspiré par l'exemple des printemps arabes et des révolutions tunisiennes et syriennes.
Certes, la base sunnite de la population syrienne se sentait plus qu'une autre humiliée par la domination de l'appareil policier et totalitaire du clan el-Assad, issu d'une minorité culturelle et religieuse en Syrie, les alaouites, représentant 10 à 12 % de la population, et présente surtout dans les montagnes côtières de la côte méditerranéenne et les grandes villes, Damas et Alep.
Les Alaouites à partir de 1970 ont été surreprésentés dans les postes clés de l'armée, de l'appareil sécuritaire, du pouvoir politique et économique.
Mais on trouvait aussi dans les manifestations pour exiger des réformes démocratiques et sociales des alaouites, des chrétiens, des démocrates et progressistes laïcs. En même temps évidemment que des musulmans pratiquants plus ou moins inspirés par l'idéologie des Frères musulmans, mouvement sévèrement réprimé au début des années 1980 par Hafez al-Assad, le père de Bachar, responsable des terribles massacres de Hama en 1982 qui ont fait entre 20 000 et 25 000 morts sur 200 000 habitants (février 1982).
Lisons le témoignage de la militante communiste Nahed Badawie sur les premiers temps de la révolte démocratique syrienne, au printemps 2011, recueilli par François Burgat à Beyrouth en janvier 2013 (cité dans l’excellent recueil d’articles Pas de printemps pour la Syrie. Editions la Découverte, 2014 – sous la direction de François Burgat et Bruno Paoli).
« Parmi les procédés employés par le régime dès le début pour instiller la peur et la haine sectaire, je me souviens de cette petite vidéo terrifiante que nombre de mes amis avaient reçue sur leur téléphone et qui leur avait été communiquée très officiellement sur leur lieu de travail – alors qu’il était dangereux d’avoir sur son portable des vidéos de la révolution. On y voyait un supposé révolutionnaire, clairement identifié comme « salafi », brandir plusieurs secondes une tête qu’il tenait par les cheveux et dont s’écoulait encore du sang. Cette propagande, si grossière soit-elle, avait malheureusement un réel impact sur les gens de condition modeste. Cela ne prenait pas sur les intellectuels et tous ceux qui avaient une certaine capacité d’analyse. Mais je me souviens que même un ami ingénieur, malgré son bagage scientifique, ne mettait pas en doute les plus grossières de ces « preuves ».
Un des moments forts de mon expérience militante, c’est peut-être la première fois où j’ai crié moi-même : « Le peuple veut la chute du régime ! » Il faut rappeler que les autorités ont tué des manifestants dès les premières semaines. Chaque vendredi était donc inévitablement suivi d’une cérémonie d’enterrement qui regroupait dix fois plus de gens que ceux qui avaient participé à la manifestation. Alors le régime s’est mis à ouvrir le feu également sur ces cortèges qui prenaient des allures de manifestations. Il y avait ensuite, peu après ou quarante jours plus tard, les « majalis ‘aza » les cérémonies de condoléances. Ces rencontres ont très vite elles-mêmes pris des allures de manifestations.
Je me souviens tout particulièrement de l’une d’entre elles, dans la cité de Qabun, un quartier de Damas où je n’avais jamais mis les pieds. Un long couloir introduisait au grand espace où se déroulait la cérémonie. Des amis se tenaient à l’entrée pour vérifier qu’aucun des participants ne faisait partie des services de sécurité. Nous défilions ensuite devant les proches et les parents. Des délégations de tous les quartiers, mais également de nombreuses villes du pays, se présentaient fièrement, à voix haute. Comme j’étais accompagnée d’amis venant d’un quartier pouvant faire penser qu’ils étaient chrétiens, lorsque nous sommes entrés, le slogan de nos hôtes alignés dans le couloir est devenu : « Un, un, un, le peuple syrien est un ! » C’était une façon de bien signifier le rejet des manœuvres sectaires du régime. Il y avait dans la salle une tribune et nous avons été invités à nous y installer. En face de moi, j’ai vu une véritable marée humaine. Un des animateurs s’est approché de nous et dans un micro a dit tranquillement : « Le peuple veut abattre le régime ! » et nous avons tous repris en chœur. Puis il m’a tendu le micro. Je ne savais trop que dire. J’ai crié « Un, un, un, le peuple syrien est un ! ». Ce fut un moment très fort, extrêmement émouvant… Ce qui était émouvant dans ce genre de circonstances, c’est cette sensation que les Syriens de confession et de quartiers divers se découvraient les uns les autres pour la première fois. Des gens qui ne se seraient jamais parlé apprenaient à se connaître ».
Au printemps et à l’été 2011, le régime a joué d’une double carte contre les manifestants pacifiques revendiquant la démocratie, la liberté et la dignité : la désinformation pour en faire des personnes manipulées par les islamistes et les étrangers hostiles aux intérêts syriens, la répression cruelle par l’armée et les moukharabat, les services de renseignement de l’armée de l’air, de concert avec les chabbihas, des voyous sans foi ni loi, souvent d’origine alaouite, travaillant autrefois pour les intérêts mafieux des proches du régime, et se comportant en « bêtes fauves » contre les manifestants, puis les insurgés.
« Dans ces premiers mois de la guerre, pour terroriser les révolutionnaires, en leur montrant le sort qui attend ceux qui refusent d’abandonner le combat, les « moukhabarat » commettent des crimes particulièrement abjects, torturant et émasculant un enfant de quatorze ans, tranchant la gorge du chanteur qui a galvanisé durant plusieurs semaines les manifestants à Hama, coupant les jambes d’un homme ayant foulé aux pieds un portrait de Bachar –al Assad. Ils laissent filtrer des scènes insoutenables : séances de torture, égorgement d’un homme, viol de jeunes femmes… Le dévoiement de la révolution pacifique en conflit armé, et peut-être en guerre civile confessionnelle, fait partie de leur projet. Les armes à la main, le régime ne peut être défait » (Wladimir Glasman, dans Pas de printemps pour la Syrie.
Cette stratégie machiavélique de militarisation de la rébellion et de communautarisation du conflit s’accompagne d’une libération et d’une instrumentalisation de prisonniers djihadistes radicaux et salafistes.
La violence de la répression a fatalement engendré une montée en puissance de la réponse militaire et communautaire ou confessionnelle dans la majorité sunnite de la population syrienne (environ 75 à 80% des syriens), la partie de la population sur laquelle la répression s’est abattue avec le plus de violence. Seulement, la plupart des jeunes insurgés en armes se battent au départ, non pour une société islamique, mais, en tant que musulmans fiers de leur appartenance et de leur solidarité face à l’adversité, pour la justice, la liberté, l’égalité, une nation délivrée de Bachar, perçu comme un tyran sans morale aucune. La résistance nationale est première par rapport à l’affirmation religieuse même si celle-ci se renforce avec le durcissement du conflit, la formation idéologique des jeunes recrues et leur expérience de la haine contre le régime « alaouite ».
Les cadres de Jabhat al-Nosra, le futur EIIL Etat Islamique, qui va servir de cheval de Troie dans la rébellion et faire la guerre à l’Armée Syrienne Libre tout autant qu’aux forces de Bachar al-Assad, sont d’abord sortis de prison ou laissés tranquilles et utilisés par le régime après leur retour du djihad en Irak. La violence sectaire et la montée en puissance des islamistes djihadistes fait partie du plan du régime pour obtenir un revirement de la communauté internationale et un renversement des alliances, et se maintenir au pouvoir.
Pourtant, à ce stade du conflit, beaucoup d’observateurs pensent qu’il sera impossible de trouver une solution à tyrannie militaire et à la progression de l’Etat islamique sans rendre possible le départ de Bachar al-Assad et la destruction de son régime criminel honni par les deux tiers au moins de la population syrienne, et sans mettre fin à la domination sans partage des intérêts chiites en Irak. Croire qu’on va faire la guerre efficacement à l’Etat Islamique et l’éradiquer en renforçant de fait la légitimité du régime syrien est sans doute illusoire car l’Etat islamique, quoique ses méthodes et le type de loi islamique dont il se revendique sont étrangers à l’histoire, à la tradition religieuse et sociale syrienne, n’est pas simplement un produit d’importation : il séduit bon nombre de jeunes sunnites qui ont été formés et fanatisés par la guerre et y voient une force susceptible de vaincre le régime honni de Bachar al-Assad.
L’ONU et les états occidentaux, la Russie, et l’ensemble de la communauté internationale, ont une responsabilité écrasante dans la tragédie syrienne.
Nous avons abandonné aux monstruosités de la répression et de la guerre sectaire une population qui ne demandait qu’à vivre libre, en paix, et dans une nation syrienne plurielle.
L’ONU parce qu’à aucun moment elle n’a pu se donner ou trouver (du fait de son organisation héritée de la seconde guerre mondiale) les moyens, en raison notamment du veto russe, de protéger la vie des populations civiles contre un Etat qui faisait la guerre à sa population avec l’appui de l’Iran.
Les Etats occidentaux car ils n’ont pas su, soit armer l’opposition militaire modérée, soit la pousser à la négociation en l’organisant et surmontant les divisions des représentants de l’opposition. Obama en renonçant aux frappes contre le régime syrien suite à l’emploi des armes chimiques contre des quartiers rebelles permis à Bachar al-Assad de continuer à bombarder et soumettre impunément par les moyens les plus barbares la majorité hostile à sa dictature du peuple syrien. Les financeurs d’Arabie Saoudite, du Qatar, de Turquie qui ont pu soutenir et organiser parfois des factions combattantes islamistes peu fréquentables.
Il se trouve aujourd’hui des gens, notamment à l’extrême-droite, pour applaudir Bachar al-Assad ou Poutine qui l’a soutenu contre vents et marée pour affirmer son pouvoir de nuisance face aux « intérêts occidentaux ».
Dans l’opinion même, l’épouvantail de l’Etat islamique tend à réhabiliter a posteriori la dictature prétendument « laïque » de Bachar.
C’est un point de vue basé sur des réflexes de guerre froide, de croisade, ou de culte de la force fasciste, qui ne tient pas compte du droit à la liberté et à la dignité des peuples, qui fait peu de cas du caractère criminel et inhumain de ce régime, de son cynisme profond qui a conduit à la quasi-destruction d’une civilisation héritière d’une longue histoire et marquée par la cohabitation relativement tolérante de confessions et de communautés différentes.
Après la colonisation de la Palestine, la guerre au Liban, celle d’Irak, la guerre en Syrie semble parachever l’agonie d’un certain visage du Proche-Orient, tel qu’il s’est construit en civilisation multiculturelle brillante avant même l’empire Ottoman, depuis l’Antiquité et la conquête musulmane.
Malgré tout, la Syrie et les Syriens doivent pouvoir revivre, sortir de cet enfer.
Ce sont nos frères en humanité et en aspirations, nous ne pouvons continuer à les abandonner.
C’est la responsabilité de nos gouvernements de trouver un chemin pour reconstruire la paix, la sécurité, et construire une démocratie en Syrie. Cela passe peut-être par des négociations sérieuses avec l’Iran.
Ismaël Dupont.
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